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Le gouverneur du Kentucky veut moins d'étudiants en littérature française

Pour lutter contre la pénurie de main d’oeuvre dans son Etat, le gouverneur du Kentucky a la solution: inciter les universités publiques à former leurs étudiants à des “choses que les gens veulent” , comprenez plus d’ingénieurs et moins de spécialistes de littérature française.
Il y aura plus d’incitations pour les ingénieurs électriques que les programmes de littérature française” le républicain Matt Bevin a-t-il dit à un groupe de journaliste, vendredi, selon l’agence de presse Associated Press. Le gouverneur détaillait son budget pour les deux ans qui viennent. “Tous les gens au monde qui veulent étudier la littérature française le peuvent, mais ils ne seront pas subventionnés par le contribuable.
Selon l’AP, Bevin entend faire passer le système des “state colleges” du Kentucky dans un modèle basé sur la performance, où chaque établissement recevrait des subventions publiques en fonction des taux de réussite aux examens au sein de certains programmes.
Dans le Kentucky, qui manque de main d’oeuvre qualifiée depuis plusieurs années en raison de la crise économique de 2008 et de sa démographie, plusieurs voix se sont élevées pour accuser le gouverneur de vouloir forcer la main des étudiants en les obligeant à étudier certaines disciplines et pas d’autres.
Jeffrey Peters, professeur de littérature française à l’Université du Kentucky a signé une tribune dans le Lexington Herald Leader pour rappeler que Bevin a un diplôme d’études asiatiques qui “n’a pas fait de mal à sa carrière.” “En ces temps de globalisation rapide, les étudiants dans nos départements apprennent à devenir des citoyens complets, en étudiant à l’étranger ou en étudiant les grands penseurs et artistes du monde, anciens et modernes, occidentaux et orientaux” , écrit-il.
 

Christiane Taubira parmi ses fans à la NYU

Quand elle pénètre dans l’amphithéâtre Tishman de la New York University, c’est une standing ovation qui accueille l’ancienne Garde des sceaux française, deux jours tout juste après sa démission.
La conférence était prévue bien avant la démission fracassante, étape d’un voyage officiel qui aurait dû l’amener à Washington et New York. Christiane Taubira n’est plus ministre, mais la NYU a maintenu son invitation, “et payé pour les frais” tient à préciser l’université.
L’intitulé de la conférence -“la liberté et l’égalité pour tous”- est suffisamment vague pour autoriser un large tour d’horizon. Et rester soigneusement éloignée de la politique française, sous les yeux d’une bonne vingtaine de journalistes français venus pourtant pour cela.
Le public est principalement composé de Français de New York, au côté d’étudiants et d’enseignants de l’université. Conquis d’avance, ils sont enchantés par le discours de l’ex ministre, ponctué comme à son habitude de citations de poètes et écrivains. Baptiste, 20 ans, étudiant en économie à Columbia, est venu parce que« Christiane Taubira est une personnalité forte, elle a une carrière atypique, c’est toujours intéressant de voir ça surtout à New York ».
Thibaut, 22 ans, étudiant en droit, a lui décidé de venir à la conférence après l’annonce de la démission  de Christiane Taubira: « on se devait d’y être. C’est une icône du gouvernement, qui a marqué l’histoire par ses réformes, je pense qu’elle porte un message très humain et inspirant”.
Au cœur de son intervention, on retrouve son éternel combat pour la fraternité des peuples : « on peut avoir une vie paisible en ignorant l’écrasement des autres » raille-t-elle. Elle n’évoquera sa démission qu’avec quelques allusions et termine par un sujet au cœur de la tourmente : les frontières, la crise migratoire européenne et la remise en question sous-jacente de l’espace Schengen.
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Christiane Taubira se prête ensuite aux jeu des questions-réponses avec le public, durant lequel plusieurs Français l’interpellent sur son avenir politique notamment l’élection présidentielle de 2017. “Je continuerai à me créer des espaces d’expression publique et de combat” répond-elle. Quelques minutes plus tard, durant un point de presse qu’elle tient devant une vingtaine de journalistes agglutinés, les questions se font plus insistantes. Et les réponses moins aimables: “je ne répondrai pas à cette question parce qu’elle est nulle et non avenue”, répond-elle à une question directe sur son intention de se présenter à la primaire de 2017.
Une autre question sur sa fidélité à François Hollande a le don de l’énerver tout autant: “je soutiendrai le président de la République parce que lorsque notre pays est en difficulté comme il l’est, comme le monde l’est, nous avons besoin d’institutions fortes; et parce que le président de la République est une personne qui mérite de l’estime et pour qui j’ai de l’estime”, martèle-t-elle.

A Di Fara, la pizza vaut plus d'une heure d'attente

On nous avait parlé de Di Fara il y a deux ans lors d’une soirée arrosée. “C’est la meilleure pizzeria de New York. La meilleure” , nous avait lancé notre interlocuteur, un New-Yorkais pur jus. Dans une ville où l’on trouve la “meilleure pizza de New York” à tous les coins de rue, on serait tenté de mettre cette affirmation sur le compte du mojito de trop. Mais quand on arrive devant ce petit établissement sans prétention, au milieu des devantures en hébreu d’Avenue J à Brooklyn, on se dit qu’on aurait dû le prendre au sérieux.
Les portes de Di Fara Pizza sont tapissées des vignettes autocollantes de Yelp, Trip Advisor et de Zagat (tous les ans depuis 2011) et de plein d’autres sites qui louent son extraordinaire pizza.
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A l’intérieur, Domenico DeMarco est occupé à enfourner les pizzas et faire la pâte. Cet octogénaire parfaitement coiffé, qui a ouvert cette pizzeria en 1965, est toujours fidèle au poste, même si les années l’ont ralenti. Il a été rejoint par trois de ses enfants, dont sa fille, Margaret, occupée à jongler avec les commandes et les boites à pizza. Dans l’entrée, une cliente semble un peu perdue. “Savez-vous s’il y a un restaurant ou une autre salle ici?” demande-t-elle en regardant trois pauvres tables contre les murs jaunes délavés. Non, c’est tout.
Dans une ville où les restaurateurs se plient en quatre par peur de voir le client aller chez le voisin, Di Fara est une anomalie. Ici, le client n’est pas roi. Le restaurant est fermé le lundi et le mardi, et ouvert de midi à 8pm les autres jours (1pm-8pm le dimanche). Le menu est limité et cher (5 dollars la tranche et 30 dollars la pizza entière). L’attente est longue. Très longue. Parfois plus de deux heures, selon le blog de Di Fara, qui comporte aussi quelques conseils pour réussir votre expédition au fin fond de Brooklyn.
Lors de notre visite un dimanche soir, il fallait attendre une bonne heure et demie pour se faire servir. “C’est le temps d’attente normal” , a rétorqué Margaret, la fille de Domenico DeMarco à un client qui avait laissé son cerveau en 2016. “Ca vaut le coup d’attendre” , lui a lancé un couple, qui avait décidé de prendre son mal en patience autour d’une petite table ronde.

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Les murs de Di Fara sont couverts de prix et d’articles de presse

Certains clients, comme nous, ont de la chance et récupèrent une pizza qui n’a pas été collectée par un pauvre inconscient. Quand on demande à Margaret le secret de la pizza de Di Fara, elle répond: “l’expérience, cela fait longtemps qu’on fait ça. Mais aussi les ingrédients. Certaines herbes viennent d’Israël et tous nos fromages sont importés directement d’Italie” .
La pizza justement, on serait tenté de lui trouver des défauts, mais elle est excellente. La croûte est épaisse et croustillante. Les tomates sont savoureuses, mais laissent la place au parmesan de s’exprimer. Et si vous oubliez que vous êtes dans un endroit spécial en regardant la déco un tantinet glauque, levez les yeux pour voir les articles et récompenses accrochés dans des cadres au-dessus des tables. Le New York Times par-ci, Zagat par-là, Bon Appétit Magazine à droite, Time Out à gauche. On aime celui de Zagat, qui liste la pizzeria dans la catégorie “extraordinaire . La bonne nouvelle: la pizza est tellement riche qu’elle vous comblera pour 24 heures. Après, il faudra revenir. Et attendre une heure et demie.

Metrograph, nouveau ciné indé et francophile du Lower East Side

Des cinémas indépendants à New York, il ne s’en ouvre pas tous les jours. Voilà une bonne raison de saluer l’arrivée de Metrograph, qui, à l’heure de Netflix et du cinéma à la demande, fait toujours le pari de la toile.
Mais de la toile de qualité : pas de blockbusters, mais des rétrospectives, des classiques, des films indépendants. Et dans le lot, de nombreux films français. Metrograph, qui ouvrira en mars ses deux salles dans le Lower East Side, accueillera aussi un restaurant, une petite librairie et un café.
La première semaine, à partir du 4 mars, sera consacrée aux films qui plongent le spectateur dans une expérience particulière. Au programme, “Vivre sa Vie” de Godard, “Taxi Driver”, de Scorcese ou encore “Variety” de Bettte Gordon.
“L’une des joies les plus essentielles du cinéma, c’est ce rituel : les lumières qui s’éteignent, le premier rayon sur l’écran, la fanfare familière des logos, le tout assis dans le noir dans une salle pleine d’inconnus qui attendent d’être transportés”, s’enthousiasme le cinéma dans son communiqué.
Du 9 au 17 mars, Métrograph proposera des soirées Jean Eustache, et diffusera l’inévitable “La Maman et la Putain”, film culte de la Nouvelle Vague, ainsi que “Mes petites amoureuses”, et “Les mauvaises fréquentations”.
En mars et en avril, Métrograph passera des classiques de l’histoire du cinéma : “Le temps de l’innocence” de Scorsese, “Barry Lindon”, de Kubrick, “Le sang d’un poète” de Cocteau, “Chelsea Girls” de Warhol, “Le diable probablement” de Bresson…
Le cinéma prévoit aussi de diffuser trois films de Frederick Wieseman entre le 25 mars et le 14 avril (“High School”, “Hospital”, “Titicut Follies”) : des documentaires formidables sur la société américaine, où le cinéaste s’est immergé dans un microcosme, façon sociologue.
Figurent aussi dans le programme de Metrograph une rétrospective Vincent Lindon (15-21 avril), avec “La Loi du Marché” (film pour lequel il a obtenu la palme du meilleur acteur à Cannes en 2015), “Le septième ciel” et “Les salauds” (en français, sous-titré en anglais).
Enfin, les cinéphiles pourront marquer dans leurs tablettes une semaine spéciale Fassbinder (29 avril – 5 mai), avec un documentaire de 2015 consacré au cinéaste (“Fassbinder – To Love Without Demands”), ainsi que des oeuvres qui l’ont influencé.

Le Los Angeles magique de Laure Prouvost au Fahrenheit

Après avoir exposé à New York et Londres à plusieurs reprises, Laure Prouvost présente sa première exposition solo à Los Angeles. “A way to leak, lick, leek” sera visible au Fahrenheit du dimanche 31 janvier au samedi 9 avril 2016, et inaugurée ce samedi 30 janvier, dès 7 pm.
Créée lors de sa résidence d’artiste au Fahrenheit au printemps dernier, cette exposition mêle vidéos, sculptures et installations. Elle est le résultat de ce que cette artiste originaire de Croix (Nord-Pas-de-Calais-Picardie) a trouvé dans Los Angeles: faune, flore, bruits, odeurs et la lumière si particulière de l’East side.
Dans ses oeuvres pleines d’humour et de poésie, Laure Prouvost joue avec les faits, les fictions, l’histoire de l’art et la technologie moderne. Au travers d’un flux d’images et de textes, cette exposition côtoie les limites de l’évasion fantastique et urbaine, abordant une approche approximative des principes de traduction.
L’une des pièces maîtresses est une vidéo réalisée à Downtown, qui immortalise l’improvisation d’une bande d’adolescents sur un son hip-hop spécialement composé par l’artiste WYNN (ci-dessus). Cette exposition est soutenue par l’Institut français.

Ingrid Betancourt et Diane von Fürstenberg, une amitié romanesque

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Plus que l’histoire d’un roman, c’est celle d’une amitié qu’Ingrid Betancourt et Diane von Fürstenberg sont venues raconter, mercredi 27 janvier, à la libraire new-yorkaise McNally Jackson.

Diane est comme une soeur spirituelle, dès que l’on s’est rencontrées on a su que l’on pensait de la même façon, que l’on avait les mêmes instincts.” C’est sur cette déclaration d’amitié à Diane von Fürstenberg qu’Ingrid Betancourt a ouvert la soirée consacrée au lancement de son roman en anglais The Blue Line (La ligne bleue en français)Un ouvrage que la créatrice de mode belgo-américaine a qualifié de “grand roman de la littérature d’Amérique latine” et qui, elle l’espère, sera adapté au cinéma.

“Force de survivante”

La connexion entre les deux femmes s’est établie dès la libération d’Ingrid Betancourt. “Quand je l’ai vue à la télévision, sa force de survivante m’a fait penser à ma mère qui a échappé aux camps de la mort. Je me suis dit qu’il fallait que je la rencontre, se souvient Diane von Fürstenberg. Le lendemain, une amie qui venait de retrouver Ingrid m’a appelée pour me demander d’aller voir sa fille, qui habitait à New York à l’époque, se souvient la créatrice. Quelques jours plus tard, j’ai vu sur la couverture d’un magazine qu’Ingrid portait l’une de mes robes, alors qu’elle ne me connaissait pas. Puis nous nous sommes rencontrées et dès ce jour nous sommes devenues très proches.” L’attention et le regard portés l’une à l’autre au cours de la soirée disent beaucoup de cette complicité.

Sorti en juin 2014 en France, La ligne bleue est roman d’aventure et d’amour qui se déroule dans une Argentine des années 70 à feu et à sang. L’ouvrage raconte l’histoire d’un couple de jeunes révolutionnaires faits prisonniers qui parviennent à s’échapper, et qui vont faire le choix lui de la vengeance, elle du pardon. A travers ce personnage féminin, c’est son propre processus de pardon que l’ancienne otage des FARC raconte. “Qu’importe ce qui nous arrive, même quand il s’agit de choses difficiles, on a toujours le choix dans notre façon de réagir : être la lumière ou rester coincé dans la colère. Une déclaration qui ne va pas sans rappeler qu’Ingrid Betancourt a eu recours à la religion pour se reconstruire.

La naissance du roman est aussi magique que la naissance de notre amitié”, sourit Ingrid Betancourt qui explique qu’après la libération, elle était à la plage quand une femme l’a reconnue et a commencé à lui raconter sa propre histoire. “Elle aussi avait été enlevée et torturée, c’était en Argentine sous la dictature de Perón. C’est ainsi qu’est né mon roman.

Tout en finissant sa thèse de théologie à l’université d’Oxford, Ingrid Betancourt travaille à l’écriture d’un deuxième roman.

Après Vieira, un autre Français rejoint le New York City FC

Après Patrick Vieira recruté comme coach, le New York City FC s’offre les services d’un autre Français: le défenseur central Frédéric Brillant. Le club l’a annoncé, jeudi, dans un communiqué de presse. Le montant du transfert n’a pas été révélé.
Brillant évoluait jusqu’à présent au sein du club belge d’Ostende. A 30 ans, il a fait 79 apparitions au sein de la Première division belge ses trois dernières saisons, selon le club new-yorkais dirigé par Claudio Reyna. Au total, il est entré sur le terrain quelque 185 fois depuis 2005, si l’on compte ses apparitions avec ses anciens clubs (RE Bertrix, Beerschot AC).
Le New York City FC, qui compte déjà dans ses rangs quelques internationaux comme David Villa, Andrea Pirlo et Frank Lampard, espère au moins se qualifier pour les playoffs lors de la saison à venir, qui débutera le 6 mars. Une phase du championnat de la MLS qu’elle n’avait pas atteint la saison dernière, terminant 8eme de la conférence Est.
 

Caroline de Ville, l'entrepreneuse de l'allaitement à Houston

Quand Caroline de Ville a débarqué aux Etats-Unis, à Houston, au mois d’octobre 2014, pour sa première expatriation, elle reconnaît que « ça a été un peu le choc ! »
Alors enceinte de son deuxième enfant, cette femme médecin belge travaillant dans une maison médicale prés de Bruxelles jusqu’à son départ pour les Etats-Unis, mais aussi dans un planning familial et l’équivalent belge francophone des services de Protection maternelle et infantile français, a tout de suite été confrontée à système médical aux antipodes des structures de santé publique dans lesquelles elle avait travaillé jusque là. Même si « on en entend beaucoup parler, avant même le départ » et qu’« on s’était préparés », « j’ai été effarée par le coût total de mon accouchement » (y compris la part prise en charge par l’assurance), confie Caroline de Ville.
Par ailleurs, professionnellement, « les Etats-Unis étaient sur la liste noire des pays dans lesquels je ne voulais pas m’expatrier, car je savais que mes diplômes ne seraient pas reconnus et l’équivalence très difficile à obtenir », témoigne la doctoresse. Mais Caroline de Ville et son conjoint souhaitaient vivement avoir une expérience à l’étranger, et la seule proposition de travail sérieuse qu’on a faite à son mari travaillant dans la chimie était pour Houston. Et comme, à l’époque, déjà maman d’une petite fille de deux ans et enceinte du deuxième, tout en travaillant à temps plus que complet sur trois lieux, elle avait été arrêtée par son obstétricien, elle s’est dit que ce départ pour les Etats-Unis pourrait être l’occasion d’une pause bienvenue. « Je me suis aussi dit qu’au cours des cinq mois de grossesse qu’il me restait, je trouverais bien quelque chose », se souvient Caroline de Ville.

Au hasard des rencontres

Au fil de rencontres dans le cadre de Houston Accueil et dans son nouveau quartier, le médecin belge a eu l’idée de se reconvertir en consultante en allaitement. « C’est une voisine qui m’a parlé du diplôme validé par l’International Board of Lactation Consultants Examiners. Je me suis renseignée, et j’ai vu que je devrais m’inscrire une dizaine de jours après la date prévue pour mon accouchement, ce qui m’a permis de retirer plein d’informations utiles à l’allaitement de mon bébé. Ma première expérience d’allaitement, en Belgique, s’étant très mal passée du fait du manque de soutien à l’allaitement. »
Et là, nouveau choc culturel : « J’ai été impressionnée qu’on puisse tirer son lait dans les grands magasins, qu’il y ait des cours de préparation à l’allaitement et même des congrès de consultantes en allaitement. Même si mes consœurs américaines trouvent que l’allaitement doit encore être mieux reconnu, et qu’il est vrai qu’on doive souvent faire preuve de plus de discrétion pour allaiter qu’en Europe, la place réservée ici à l’allaitement est sans commune mesure avec le peu d’importance qu’on y accorde de l’autre côté de l’Atlantique, en Belgique en tout cas. »
Caroline de Ville n’a pas tout a fait eu de révélation, même si, a posteriori, elle s’est « rendu compte qu’elle avait dit des bêtises à certaines de ses anciennes patientes » en Belgique. Mais elle a trouvé sa nouvelle vocation. Et depuis qu’elle a officiellement lancé son activité à l’automne dernier, elle a déjà accompagné quatre jeunes mamans, deux francophones et deux anglophones.

Un investissement conséquent

Entre temps, la créatrice d’entreprise a aussi réalisé l’investissement que demandait une activité indépendante. « Je ne me rendais pas compte de l’énergie que ça prendrait » de mettre en place son offre tout en se faisant connaître par tous les moyens (réseautage tous azimuts, site web, réseaux sociaux, démarchage de professionnels de la médecine, participation aux rencontres des professionnels de l’allaitement…). Résultat : « parfois, je me sens plus entrepreneuse que consultante en allaitement ».
La consultante n’a néanmoins pas hésité à accepter de témoigner de son expérience dans le cadre du prochain Atelier Expat Pro « Réalisez votre projet de small business » organisé en anglais par Houston Expat Pro, ce vendredi 29 janvier dans les locaux de la Chambre de commerce Franco-Américaine de Houston. Tout en continuant de redoubler d’efforts pour développer son activité en lançant, la semaine dernière, les consultations par Skype. Car ça y est, un an et demi à peine après le départ, « mon travail à plein temps me manque ».

5 raisons d'assister au prochain Speak Easy le 15 février

Pour ceux qui ne connaissent pas les Speak Easy de French Morning, il ne s’agit pas de bars cachés que nous ouvrons tous les mois. Ce sont des sessions de “speed-speaking” qui rassemblent des anglophones et des francophones toutes les deux semaines dans un restaurant différent. Chaque anglophone est associé avec un francophone. Ils parlent sept minutes en français, puis sept minutes en anglais. Et plus si affinités…
Si cela ne vous suffit pas, voici cinq bonnes raisons de participer à notre prochain échange franco-américain, qui aura lieu dans l’ambiance tamisée de Tamu Lola le 15 février (tickets ci-dessous):
5. On s’amuse vraiment beaucoup, pendant deux heures. Et dans ce bas monde, ça ne fait pas de mal
 
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4. En principe vous n’aurez pas à parler foot américain: nos amis Américains sont là pour améliorer leur français et ils vous seront à jamais reconnaissants de venir les aider.
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3. Joindre l’utile à l’agréable (progresser en anglais tout en profitant de hors d’oeuvres et d’un verre de vin offerts)
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2. Peut-être décrocher une carte verte
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1. Découvrir de nouveaux bars et restaurants pour frimer devant les potes
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Prenez vos tickets ici:
 

Comment Cécile Schmollgruber a conquis le monde de la 3D

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Cécile Schmollgruber termine son pitch face à une petite assemblée réunie au French Tech Hub de San Francisco, et personne n’en a perdu une miette. Au point qu’à la fin, plusieurs personnes dans le public s’interrogent: par qui la technologie de Stereolabs va-t-elle se faire racheter ? (dans l’assemblée on spécule : Google. Facebook. Amazon).
Il faut dire que la petite start-up française, installée depuis peu à San Francisco, est en plein dans la tendance qui intéresse les géants des technologies.
Elle vient de lancer une camera 3D haute-définition et low-cost, la ZED, associé à un logiciel qui permet de restituer ces images. L’idée est de reproduire la vision humaine, afin de permettre aux machines de “voir” en 3D, nous dit Cécile Schmollgruber, la fondatrice de Stereolabs, qui s’est installée à San Francisco l’année dernière.
Des fonctionnalités très utiles pour les drones, les véhicules sans chauffeurs, certains objets connectés, la cartographie, la création de vidéos en 3D… Sa caméra est vendue 450 dollars l’unité – un prix amené à baisser. “Notre logiciel est très puissant, si puissant qu’on a pas eu besoin de créer un hardware très cher”, poursuit la CEO de Stereolabs.
Plusieurs caméras de ce type existent sur le marché – la Kinect de Microsoft est sans doute la plus connue. Mais Cécile Schmollgruber estime que la ZED est imbattable en termes de rapport qualité/prix. “La Kinect ne marche pas bien en extérieur, contrairement à la nôtre. On a aussi une portée beaucoup plus longue, jusqu’à 20 mètres, alors que la Kinect s’arrête à 5 mètres. L’équivalent de la ZED, c’est la LIDAR, utilisée dans les Google Cars. Mais elle coûte plusieurs milliers de dollars”, affirme cette ingénieure parisienne de 31 ans.
A peine lancée, la ZED a déjà séduit. Parmi ses clients : la Nasa, GoPro, Intel, Amazon, Parrot, Toyota… Des développeurs indépendants et des start-ups figurent aussi dans la liste. “Ca marche bien, encore mieux que les activités précédentes. En quelques mois, on a vendu à tous les leaders dans ce domaine. C’est génial, car on on touche à un énorme besoin.”
Stereolabs n’est pas né de la dernière pluie. Cécile Schmollgruber a créé cette start-up il y a sept ans avec Edwin Azzam et Olivier Braun, deux camarades de promo de Sup’Optique, une école d’ingénieurs du plateau de Saclay, en banlieue parisienne.
Les trois étudiants commencent à s’intéresser à ce sujet en 2007, lors d’un travail pour le CHU de Tours sur un prototype de caméra en relief à destination des médecins. “On s’est rendu compte qu’il y avait un gros problème d’inconfort visuel avec la 3D. Et on a commencé à développer notre logiciel, qui corrige cette difficulté, et qui est aujourd’hui notre marque de fabrique”, raconte Cécile Schmollgruber, qui est aussi diplômée de l’Essec.
Son logiciel, l’équipe de Stereolabs commence à le proposer au monde de la télévision, à partir de 2009, et travaille notamment sur la retransmission d’événements sportifs. “Puis on est venu montrer ce qu’on faisait à Los Angeles, et on a travaillé avec des boites de production de cinéma de 2012 à 2014.” Stereolabs est repéré par les studios de James Cameron, et collabore avec le réalisteur pour Avatar 2.
Fin 2014, Cécile Schmollgruber sent le vent tourner, et décide d’entrer dans le monde du “hardware”. “On a vu qu’il y avait dans le monde industriel un besoin fort de connaitre les espaces, ou de mesurer les distances pour la navigation autonome. On s’est dit qu’on allait faire nos propres caméras. D’où la ZED.”
Stereolabs compte aujourd’hui quinze salariés à Orsay, et cinq personnes à San Francisco, installées au sein du French Tech Hub. Dont Cécile Schmollgruber. “J’ai fait beaucoup d’aller retours à Paris l’année dernière, là je vais essayer d’en faire un peu moins.” 
Pour le moment, la jeune femme se concentre sur sa levée de fonds aux Etats-Unis, la prochaine étape pour Stereolabs. Avant toutes celles d’après.

Super Bowl 50 à San Francisco: mode d’emploi

Dimanche 7 février, la finale du championnat de football américain opposera les Denver Broncos aux Carolina Panthers. Elle se déroulera à Santa Clara, tandis que les festivités entourant l’événement commencent dès cette semaine à San Francisco.
Pourquoi Santa Clara?
En 2014, l’équipe des 49ers a quitté son vieux stade de Candlestick Park à San Francisco pour le tout nouveau Levi’s Stadium à Santa Clara. Située à 70 km au sud de San Francisco, Santa Clara se trouve en plein coeur de la Silicon Valley.
Une première dans la Bay Area?
Le Super Bowl s’est déroulé en 1985 à Stanford: les San Francisco 49ers l’emportèrent sur les Miami Dolphins, 38-16. Apple n’était pas encore le géant qu’on connaît aujourd’hui, mais s’offrit une belle campagne de pub, en distribuant des coussins à l’effigie de l’entreprise pour rendre les bancs en bois du stade plus confortables.
Quels sont les concerts à ne pas manquer?
Pléthore d’artistes vont se succéder à San Francisco: Chris Isaak (samedi 30 janvier), The Band Perry (jeudi 4 février), OneRepublic (vendredi 5 février) et Alicia Keys (samedi 6 février) se produiront gratuitement sur la scène de Super Bowl City, située en face du Ferry Building.
Le Pier 70 accueillera Dave Matthews Band (jeudi 4 février) et Pharrell Williams (vendredi 5 février), tandis que Metallica jouera à guichets fermés au AT&T Park la veille du Super Bowl.
L’orchestre symphonique de San Francisco accompagnera la projection de films réalisés par la NFL lors du Concert of Champions les mercredi 3 et jeudi 4 février.
Quelles animations pour les fans de foot américain?
A Super Bowl City sur Embarcadero, jeux vidéos, animations et démonstrations technologiques sont accessibles à tous gratuitement. Au Moscone Center sur Howard street, la NFL Experience s’adresse aux mordus de football américain, surtout les plus jeunes, avec de nombreux jeux interactifs, un terrain pour pratiquer ses “kicks” et ses “punts”, ainsi que des rencontres avec des joueurs de la NFL, et la possibilité de voir les trophées des années précédentes et celui qui sera remis au vainqueur de cette année. Entrée payante.
Comment circuler à San Francisco pendant le Super Bowl?
Avec près d’un million de visiteurs attendus dans la Bay Area pour le Super Bowl, la circulation, déjà difficile, promet d’être impossible. Les transports en commun sont vivement recommandés, d’autant que toute la zone de Super Bowl City, à l’intersection de Market street et d’Embarcadero est fermée à la circulation; les abords du Moscone Center, sur Howard Street, entre 3rd et 4th streets, sont également interdits aux véhicules, pour permettre de profiter au mieux des animations du NFL Experience.
Ces restrictions sont en vigueur du 23 janvier au 12 février, pour permettre l’installation et le démontage de Super Bowl City et de NFL experience. Pour plus de détails, cliquer ici.
Où regarder le Super Bowl?
Si vous préférez économiser les 5.000 dollars que vous coûterait en moyenne une place pour le match, les bars retransmettant l’événement ne manqueront pas: parmi nos favoris, le Kezar Pub , situé en face du Kezar Stadium où s’entraînaient les 49ers jusqu’en 1971, et Pete’s Tavern, en face du AT&T Park des SF Giants, pour l’ambiance la plus survoltée.
En quête de lieux insolites, The Chapel, une ancienne morgue dans Mission transformée en salle de spectacle, projettera le match sur écran géant.
Au Bottom of the Hill, le match sera pimenté par un “heavy metal chili cook off”: en clair, un concours du meilleur chili, avec pour seule règle de donner à son plat un nom digne des pires groupes du genre musical, comme “Nordic Flesh Feast”, un des gagnants des années précédentes. Les Whoever assureront l’animation musicale si la prestation de Coldplay et Beyoncé à la mi-temps n’est pas à la hauteur.
Qui va gagner?
Tous les yeux seront tournés sur les deux stars du match: Peyton Manning, 39 ans, quarterback des Denver Broncos, qui dispute son quatrième et dernier Super Bowl, et Cam Newton, 26 ans, quarterback des Carolina Panthers, et participant à la finale du championnat pour la première fois.
Les Broncos ont emporté le titre en 1998 et 1999, tandis que les Panthers n’ont jamais gagné. Les deux équipes se sont déjà affrontées à quatre reprises, et Denver l’a emporté trois fois. Pourtant, l’équipe de Charlotte est donnée favorite cette année. Coup d’envoi le dimanche 7 février à 3:30pm.
 
 
 

Un atelier pour aider les entrepreneurs à Houston

Houston Expat Pro (HEP) vient en aide aux expatriés qui veulent lancer leur petite entreprise, le vendredi 29 janvier.
Le réseau des conjoints d’expatriés organise un atelier de deux heures dans les locaux de la chambre de commerce franco-américaine de Houston. Au programme: diverses activités et interventions.
Les participants pourront ainsi apprendre les rudiments de la création d’entreprise au Texas avec Adelaid Russel, psychologue et coach de vie. Delphine Rome Robert, coach en affaires, expliquera comment élaborer un business plan. Enfin, la consultante en allaitement Caroline de Ville racontera sa reconversion professionnelle à Houston et Gwenaelle Le Coz présentera son entreprise d’accessoires de cuir, Elphile.