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En Californie, un pâtissier lance une manufacture de calissons

Après le succès du macaron, place au calisson ? C’est le pari du pâtissier Gilles Cailleaux. Basé au sud de Los Angeles, près d’Irvine, ce Normand qui a vécu plus de dix ans à Aix-en-Provence a lancé l’année dernière son entreprise de calissons, baptisée ByGilles.

“Je suis le seul aux Etats-Unis à en fabriquer”, affirme-t-il. Le calisson séduit surtout pour l’instant une clientèle francophone et francophile. Mais il a un vrai potentiel: il peut se décliner sous forme de mignardises dans les hôtels ou les restaurants. C’est aussi la confiserie idéale à offrir aux invités dans les mariages, bar mitzvah et autres quinceañeras.”

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Blancs, roses, mauves…

Dans sa cuisine de Lake Forrest, le pâtissier, qui a été formé dans les années 60 à l’institut culinaire belge Ceria, reste fidèle à la recette traditionnelle du calisson. A savoir : une pâte composée d’amandes broyées et de melon confit, nappée d’un glaçage royal blanc, posé sur une feuille de papier azyme. “Nos calissons sont entièrement naturels et contiennent entre 40 et 45% d’amandes. En France, la charte des fabricants de calissons d’Aix impose un minimum de 32%”, précise-t-il.

Pour séduire le marché américain, Gilles Cailleaux a choisi d’apporter une touche d’originalité. “J’ai décidé de les décliner dans de nouveaux parfums et couleurs: à la rose, à la lavande et à la fleur d’oranger. Les Américains, qui ne connaissent pas forcément le calisson classique, apprécient davantage ces versions colorées.” 

Retraité depuis quelques années, après une belle carrière américaine débutée à Los Angeles dans les années 70 aux côtés du célèbre pâtissier des stars Michel Richard, Gilles Cailleaux pensait avoir rendu son tablier.

photo Gilles Cailleaux

Mais l’ancien “pastry chef” du Hyatt Hotel de L.A s’est laissé convaincre par son amie Maureen (une passionnée de gastronomie qui s’occupe aujourd’hui du marketing de leur petite entreprise), de reprendre le chemin des fourneaux.

“J’ai découvert le calisson en regardant une émission d’Anthony Bourdain sur la Provence” raconte Maureen. “Intriguée, j’ai demandé à Gilles de m’en rapporter d’Aix et j’ai été totalement conquise. Il fallait absolument faire découvrir cette confiserie aux Américains.”

Des calissons jusqu’au Kansas

Gilles Cailleaux produit quelque 2 000 pièces par semaine grâce à ses deux machines à calissons, qu’il est allé chercher en France. “D’ici septembre, la production va doubler, puis quintupler autour de la période de fêtes”, prédit Gilles Cailleaux, très fier de sa production artisanale “dont plusieurs chefs étoilés ont vanté la fraîcheur”. Sa femme, d’origine marseillaise, a même été mise à contribution pendant plusieurs mois pour tester les premiers calissons.

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Vendus sur son site web Bygilles.com, sur Amazon et chez plusieurs commerçants de la région de L.A (dont Monsieur Marcel et la chaîne de supermarchés Gelson’s), les calissons de Gilles Cailleaux seront bientôt proposés aux clients de l’hôtel Biltmore de Santa Barbara.

Gilles Cailleaux compte sur les nombreux chefs français aux Etats-Unis pour l’aider à faire connaître les calissons ByGilles. “Je reçois des commandes de particuliers d’un peu partout, aussi bien en Californie qu’au coeur de l’Amérique profonde. Ce paquet là, par exemple, part aujourd’hui pour le Kansas !” 

"Food Trucks" et musique gratuite à Miami

Le 4ème mercredi de chaque mois, place au Food Truck Festival au North Shore Bandshell. Au programme: de la nourriture latine et de la musique gratuite. Bref, tout pour se sentir bien!
Entre 5 pm et 10 pm, ce festival un peu particulier rassemble plusieurs types de camions de nourriture: burgers, tacos, glaces… Les organisateurs ont publié une liste partielle de participants, qui comprend Ms Cheezious, Latin Burger, Sakaya, Catered Bliss, Health Nut, Garcia Brothers, Arepa Box, Gastropod, The Mexican, Moty’s, Mushaboom, Dolci Pecati, Sugar Yummy, Boba Station, Fireman Derrick, Hip Pop et Coffee Break. En plus des “food trucks”, plusieurs restaurants locaux participent à l’opération, qui vise à mettre en avant la scène culinaire de North Beach.
 

A la boulangerie "L'imprimerie", une impression de France à Brooklyn

Au numéro 1524 de Myrtle Avenue, une rue très passante où le bruit des voitures se mêle à celui du métro aérien, se trouve une petite boulangerie française. La devanture de L’imprimerie – c’est son nom – est sobre. A travers la vitrine, on voit simplement une vieille presse d’imprimerie.
Baguette, croissant, pain au chocolat, brioche… Derrière cette boulangerie de Bushwick se cache un Français, Gus Reckel, surnommé Monsieur Gus. Selon ce portrait qui a été fait de lui, il arrive tous les jours à 4h du matin pour préparer ses pains et autres viennoiseries dans l’arrière boutique. Le nom de “L’imprimerie” n’a pas été choisi au hasard, Monsieur Gus voulait rendre hommage au quartier et à son immeuble, qui accueillait autrefois des imprimeries.
Cette boulangerie aux allures de coffee shop a ouvert ses portes au printemps dernier pour le plus grands plaisir des gourmands en manque de douceurs françaises.
Prenons la star du petit déjeuner : le croissant. Servi dans une assiette comme à la maison et doré à point, il a le bon goût du beurre. Déguster cela avec une bonne tasse de café pour que votre journée commence bien.
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Du sucré mais aussi quelques recettes salées. A midi, L’imprimerie sert des tartines saumon avocat, des roulés au jambon fromage, et toutes sortes de fougasses.
La tasse de Parlor coffee est à $2,25, la baguette à $3,50, le pain au raisin à $4,50. Certes c’est un peu plus cher qu’en France, mais les produits sont garantis frais et de bonne qualité. L’imprimerie fait appel à des coopératives locales organiques comme la Farmer’s Ground. Elle commande son lait et son yahourt à Ithaca et ses pommes viennent du nord de l’Etat. La boulangerie voudrait pousser encore plus loin l’aspect “local” en vendant, d’ici quelques mois, son propre miel, produit sur des ruches situées sur son toît. En attendant, elle travaille avec un producteur de miel new-yorkais qui vend aux “farmers markets” locaux.
Une boulangerie de quartier sans prétention qui commence à être victime de son succès, les baguettes partent comme des petits pains.
 

Broadway Week: les comédies musicales tombent les prix à New York

A vos marques, prêts, partez! A 10:30am, ce mercredi 19 août, les billets pour la Broadway Week 2015, seront mis en vente sur le site de l’événement.
Broadway Week, c’est cette opération annuelle qui vous propose d’acheter deux tickets pour le prix d’un pour plusieurs “musicals”. Et pas les moins bonnes. Au total, une vingtaine de comédies musicales y participent (“Aladdin”, “An American in Paris”, “Chicago”, “Finding Neverland”, “Les Misérables”, “Phantom of the opera”, “Lion King”…) cette année.
La promotion s’applique à la période du 7 au 20 septembre.
 

Serge Betsen: "Le rugby progressera aux Etats-Unis, comme le foot"

Entre une mêlée au rugby et la gestion d’une association, il y a moins de différences qu’on veut bien le croire. Il faut jouer collectif, partager certaines valeurs, garder la motivation, mais surtout, mouiller le maillot.
C’est ce que Serge Betsen fait pour promouvoir la sienne, la Serge Betsen Academy. Créée en 2004 alors que le rugbyman portait toujours les couleurs de Biarritz, elle a vocation à faciliter l’insertion sociale de jeunes camerounais par le rugby. Pour la faire connaitre, l’ex-international reconverti en commentateur pour la BBC et en consultant d’entreprises est attendu à New York ce 22 août pour commenter le match amical pas si amical France-Angleterre au bar OCabanon.
Il promet “un bon moment autour d’un verre de vin” et “quelques histoires personnelles sur ces matches contre notre ennemi juré, dit-il. Les France-Angleterre sont toujours des moments de fête intense, des moments sportifs privilégiés… En tant que joueur, on se concentre. On essaye de ne pas être perturbé mentalement.
Il passera aussi dimanche 23 août à Provence en Boîte à Brooklyn pour un brunch “à partir de midi“. “Tout le monde est le bienvenu. On pourra discuter avec lui, se prendre en photo” , souligne Jean-Jacques Bernat, un passionné de ballon ovale, propriétaire du restaurant avec sa femme Leslie.
Projet de tournoi de rugby à Brooklyn
Serge Betsen va profiter de ce déplacement américain pour travailler sur un projet de tournoi de rugby, qui pourrait avoir lieu à Pier 5 à Brooklyn les 25 et 26 juin 2016, avec l’équipe française de rugby à sept Froggies et des formations new-yorkaises et internationales. Pour l’heure, le Français est peu loquace sur ce projet, qui reste embryonnaire, mais veut croire que le rugby transformera un jour l’essai de ce côté-ci de l’Atlantique.
Le rugby aura une vie importante aux Etats-Unis. Les Américains sont sportifs. Ils ont la culture des sports de balle. Ils connaissent déjà le foot américain et le basket… Le rugby progressera aux Etats-Unis, comme le foot, car les profils américains sont mixtes, capables de s’adapter à ce sport génial qui allie défi technique et physique.
Serge Betsen chez les militaires
Serge Betsen est déjà venu aux Etats-Unis. Il est parrain du Lycée franco-américain Rochambeau à Washington, où son association dispose d’ailleurs d’un bureau. Il va prochainement participer à des camps d’entrainement à VMI (Virginia Military Institute), la célèbre université militaire de Virginie, et aimerait mettre son expertise sportive au service d’écoles franco-américaines.
Je suis l’un des seuls joueurs français à avoir cette double culture française et anglo-saxonne” , souligne le résident de Londres, qui a évolué avec les légendaires London Wasps de 2008 à 2012.
Proche et loin des terrains à la fois, Serge Betsen savoure cette retraite active. “Je joue encore un peu, dans des matches caritatifs, dit-il. Mais le terrain ne me manque pas. J’ai pris ma retraite avec sérénité. J’ai beaucoup de choses à faire. Je prépare la coupe du monde. Je fais des interventions en entreprise, je parle des thèmes qui me sont chers comme la performance, l’esprit d’équipe. Et je fais connaitre mon association. C’était l’une de mes priorités en prenant ma retraite. L’association incarne les valeurs qui m’ont fait grandir comme joueur: le don de soi, le partage…

Castroville fête Saint-Louis avec des saucisses alsaciennes

On commence à les préparer à 4am. “Les” , ce sont les kilos de saucisses alsaciennes qui seront servis lors du grand pique-nique de la Saint-Louis Day Celebration à Castroville, la “Petite Alsace du Texas”.
C’est la 133eme édition de cette grande fête désormais élevée au rang de tradition, dont le coup d’envoi cette année aura lieu le samedi 22 (pour se terminer le dimanche 23). Les festivités commencent à 6:30pm, samedi, par l’ouverture du traditionnel biergarten. Pour bien commencer, les pizzaiolos des Dirt Road Cookers serviront “la plus grande pizza du Texas”, préviennent les organisateurs.
Dimanche, après la messe de 9:30am en l’église Saint Louis (en présence d’une chorale de San Antonio), aura lieu le traditionnel grand repas de la fête, avec saucisses alsaciennes donc et des tartes (8 dollars le  plateau). Plusieurs activités auront lieu toute la journée de dimanche, dont l’une des plus grandes compétitions de lancer de fer à cheval.

Pourquoi les sirènes de pompiers sont-elles aussi fortes à New York?

Vous vous êtes sans doute déjà demandé pourquoi les sirènes des pompiers, ambulances et autres véhicules d’urgence à New York étaient si perçantes. Ce n’est pas uniquement parce qu’ils veulent se faire remarquer.
En France, les sirènes utilisées par les camions de pompiers et les voitures de police ont un signal sonore à deux tons – le fameux “pin-pon” – dont le volume enregistré à un mètre de distance est de 110 à 120 décibels. Aux Etats-Unis, les véhicules d’urgence utilisent une sirène sinusoïdale qui est beaucoup plus puissante et plus aigüe que les françaises. A New York, les véhicules d’urgence sont contraints d’utiliser, depuis une réglementation de 1973, des sirènes dont le volume ne dépasse pas les 90 décibels.
Ce chiffre est inférieur au volume français certes, mais il est calculé à 17 mètres de distance contre un mètre pour le français. Or “l’échelle de mesure du bruit en fonction de la distance n’est pas linéaire mais exponentielle, il y a donc une perte de décibels sur cette distance”, note le Commandant Sébastien Frémont au sein du service départemental d’incendie et de secours des Yvelines, et auteur de nombreux ouvrages sur les pompiers des Etats-Unis.
Il ajoute d’ailleurs que “plus de 100 pays au monde utilisent la sirène sinusoïdale pour leurs services d’urgence, contre à peine plus d’une dizaine pour le deux-tons inspiré de l’avertisseur français”, de façon à avertir suffisamment à l’avance de l’arrivée d’un véhicule d’urgence.
La faute aux gratte-ciel
En plus de la puissance des sirènes américaines, il faut prendre en compte un autre facteur :  “ A New York, comme dans toutes les grandes villes américaines, le phénomène et la sonorité sont amplifiés par la réverbération du bruit sur les façades des gratte-ciel, d’où cette véritable agression sonore lorsqu’un véhicule de secours passe à proximité”, explique Sébastien Frémont. “A Times Square, il faut se mettre les mains sur les oreilles au passage d’une ambulance du FDNY ou de l’un des hôpitaux alentours, car nous sommes proches du seuil de la douleur”, ajoute-t-il.
Les sirènes des pompiers, ambulances et policiers sont, comme l’on s’en doute, utilisées pour arriver sur place le plus rapidement possible, mais aussi sécuriser tous les usagers de la route, y compris les véhicules d’urgence eux-mêmes. “Leur objectif est clair : attirer l’attention des autres usagers de la route, afin qu’ils facilitent le passage des véhicules d’urgence en s’écartant vers la droite et en s’immobilisant le plus à droite possible de la chaussée, selon le code de la route américain”, explique Sébastien Frémont. L’année dernière, les pompiers de New York ont répondu à plus d’1,6 million d’urgences, un record depuis la création du FDNY (Fire Department of New York City) il y a 150 ans.
Perte d’audition?
Si vous avez l’impression de perdre vos tympans à chaque passage d’un camion de pompiers, rassurez-vous: ces sirènes n’ont pas de réel impact sur vos oreilles. “Il n’y a aucun problème à attendre, et surtout pas pour les passants, rassure le sapeur-pompier, car même si parfois la sirène est extrêmement forte et amplifiée par le phénomène de réverbération sonore avec les buildings, cela reste un épisode très éphémère. Il faudrait rester plusieurs heures pour avoir des effets sur l’oreille interne.” En comparaison, les concerts de musique seraient selon lui éminemment plus dangereux.
Selon le FDNY, les pompiers et autres urgenciers à bord de ces véhicules ne portent aucune protection auditive car “les sirènes sont montées à l’avant du véhicule et sont dirigées vers l’avant, le son n’est donc pas projeté en direction des occupants du véhicule.” Sébastien Frémont note toutefois que “dans certains corps de pompiers américains (Las Vegas par exemple), les pompiers à bord des véhicules portent des casques avec micro, comme dans un hélicoptère, afin de les isoler de la sirène extérieure lorsqu’ils partent en intervention, mais surtout pour leur permettre de se parler et de communiquer à bord du véhicule.

Soirée tango et chansons françaises à Los Angeles

Enfilez une robe légère et vos talons aiguilles si vous êtes une femme, votre chemise en soie et vos chaussures vernies si vous êtes un homme… La nouvelle édition de “Tango in Paris” aura lieu le mercredi 2 septembre au Sofitel de Los Angeles.
La soirée sera animée par le groupe Paris chansons. De Piaf à Zaz en passant par Aznavour, ils joueront toutes vos chansons françaises préférées à la manière du tango.
http://www.youtube.com/watch?v=-MP037_gumk&feature=youtu.be
Max Cohen, Julia Kantor, Jean-Louis Darville sont les piliers du groupe. Leur musique: un mélange entre chansons françaises et danse tango. Ils seront accompagnés du célèbre musicien tango Mariano Dugatkin à l’accordéon. Vous allez virevolter sur L’hymne à l’amour” d’Edith Piaf et taper du pied sur “On ira” de Zaz.

Choisissez le meilleur cassoulet de New York en septembre

L’an dernier, le cassoulet du chef québécois Hugue Dufour avait été élu “meilleur cassoulet de New York” à l’unanimité. Qui lui succédera? La compétition organisée par la “Reine du foie gras” Ariane Daguin et son équipe revient pour une deuxième édition.
C’est au Standard Biergarten que se déroulera cette nouvelle compétition, le jeudi 24 septembre. Même principe que l’an dernier : six juges, quinze cassoulets à goûter. Ariane Daguin, fondatrice de D’Artagnan, aimerait “que ça devienne une tradition, de la même façon que le duckathlon (sa compétition gastronomique rassemblant plusieurs équipes, ndlr)”.
Pour cette édition, elle attend 300 personnes. Pour prendre sa place, il suffit de s’inscrire. Les recettes de la soirée seront reversées à Action Contre la Faim.
En vous inscrivant, vous vous engagez donc à goûter, et à voter. Et “il faut vraiment aimer le cassoulet parce qu’il n’y a rien d’autre à manger !” lance Ariane Daguin. Tout comme l’année dernière, Jean Reno sera présent comme membre du jury. Les chefs Sara Moulton, Jean-Pierre Xiradakis et Jean-Michael Cazes en feront partie aussi.
De la bonne musique du sud-ouest sera également au programme. Peut-être l’occasion d’une petite danse digestive après avoir englouti tout ce cassoulet !

4 millions de dollars dans le sac pour la start-up Rebagg

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Pour Rebagg, l’affaire est dans le sac. La start-up, lancée fin 2014 par deux Français à New York, vient d’annoncer une levée de fonds de quatre millions de dollars. De quoi la mettre en orbite dans la galaxie des sites offrant des articles de luxe d’occasion.
Rebagg rachète des sacs haut-de-gamme et les revend en ligne, à la manière de ce que font TheRealReal et Vestiaire Collective. Et des sacs, il y en a plein dans les bureaux que la start-up occupe en plein Garment District. Vuitton, Hermès ou Chloé : les prix, même de seconde main, atteignent parfois cinq chiffres. Au milieu des cartons et des étagères, une dizaine d’employés assure le service client, le contrôle des sacs, l’envoi et la réception des colis, tandis qu’au fond, un petit studio photo a été installé.
“300% de croissance depuis janvier”
“Aujourd’hui, on est 18, et on va sans doute recruter encore un peu cet automne. On a eu 300% de croissance depuis janvier”, explique Charles Gorra. Ce Français de 31 ans, qui a grandi à Monaco, a fondé Rebagg à sa sortie d’Harvard Business School. Il avait auparavant travaillé, après son diplôme d’HEC, dans la finance à Paris et Londres. Un beau CV, complémentaire de celui de son associé Erwan Delacroix, 30 ans, un ingénieur toulousain qui travaillait chez Google.
L’idée de Rebagg, Charles Gorra l’a eue à Harvard, après s’être intéressé à Rent the Runway, une start-up fondée par deux anciennes élèves de sa business school qui permet de louer des robes de luxe en ligne. “Je trouvais ça fou, j’étais impressioné. J’ai bossé pour elles en 2013, elles ont été des mentors pour moi”, nous dit-il.
Economie circulaire
Il poursuit : “Ce qui m’intéresse, à l’origine, c’est moins la mode et les sacs à main que l’économie circulaire, comment rendre l’économie plus durable et faciliter ce type d’échanges entre particuliers”. Des concepts chers à Fabrice Grinda, un investisseur français de New York qui a fait fortune avec des sites de petites annonces, et qui a été le premier à mettre ses billes dans Rebagg.
“Ce qui me plait, c’est que Rebagg offre un service clé en main, de qualité, et que c’est un marché de 10 milliards de dollars. Au-delà des sacs, je crois que Rebagg s’inscrit dans la révolution des marketplaces à laquelle on assiste en ce moment”, commente Fabrice Grinda, qui a lancé, dans le même esprit, Lofty (hébergement entre particuliers) et Beepi (achat et revente de voitures), et qui croit beaucoup dans les services qui faciliteront au maximum les transactions entre particuliers.
Leur “arme nucléaire”
C’est pile le créneau de Rebagg, qui veut simplifier la vie des vendeurs : ils rachètent les sacs “up-front”, deux jours après réception  – contrairement aux autres sites qui fonctionnent sur le modèle du dépôt-vente, et où le propriétaire n’est payé que lorsque son sac est vendu. Ensuite, Rebagg offre toute une gamme de services : ils envoient quelqu’un chercher le sac chez vous, proposent un prix de rachat fixe à partir d’une seule photo etc.
Attention aux faux
Rebagg a aussi tissé des liens avec un réseau de “personnal shoppers”, qui peuvent  mettre en vente un sac pour leurs clients et toucher une commission au passage. “On a 1.200 intermédiaires, et ça, c’est notre arme nucléaire”, confie Charles Gorra. Quant à la partie achat, elle s’effectue sur Trendlee, un autre site de Rebagg. “Ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui achètent des sacs d’occasion et celles qui en vendent”, remarque Charles Gorra.
Leurs principaux écueils ? Les articles achetés et invendus… et les faux, qui représentent une petite part des sacs qu’ils récupèrent, et que leurs experts doivent identifier. Mieux vaut ne pas se tromper, car ce sont souvent les éléments les plus chers qui sont contrefaits. “Tiens, celui-là, c’est un faux”, assène Charles Gorra en attrapant un sac bordeaux. L’une de ses employées se lève pour approuver. “Ca se voit tout de suite, rien qu’au toucher”, nous dit l’ancien financier, qui il y a encore un an, ne connaissait pas grand chose aux sacs. Et qui est aujourd’hui capable en un coup d’oeil de distinguer un “Birkin”, un “Kelly” ou un “Saint Louis” 

À Petit Crenn, de la cuisine bretonne comme à la maison

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Ce sera sans doute l’une des adresses les plus courues de la rentrée. Petit Crenn, ouvert le 11 août par la cheffe étoilée Dominique Crenn, est un bistrot dédié à la cuisine de Bretagne, ambiance comme à la maison.
“C’est un restaurant family-style, qui se veut un hommage à la cuisine de ma mère et de ma grand-mère, qui viennent du sud Finistère”, raconte Dominique Crenn, qui a choisi, pour ce nouveau lieu, Hayes Valley, à San Francisco. Le restaurant est situé dans les anciens murs du Bar Jules, en face de l’appartement où elle vivait il y a peu.
“J’ai grandi à Paris, mais j’ai passé toutes mes vacances à Locronant, chez mon oncle. La Bretagne, c’est un petit pays à part, avec beaucoup de fierté, des produits et une cuisine exceptionnelle”, nous explique Dominique Crenn, dont le nom est bien connu des gastronomes de San Francisco.
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Sa réputation, elle la doit à l’Atelier Crenn, un restaurant haut-de-gamme d’une trentaine de couverts, qu’elle a ouvert en 2011 et qui a gagné deux étoiles Michelin. Le menu unique y est décrit sous forme de poésie, et coûte 225 dollars.
Rien à voir avec Petit Crenn, qui est plus accessible. Mais qui n’est pas non plus un restaurant comme les autres. Ainsi, il n’y a pas de serveurs : les plats sont apportés par les cuisiniers. Pas de pourboires, Dominique Crenn est formelle là-dessus. Et pas de choix : à table, il n’y a qu’un seul menu fixe (prix : 72 dollars). Il est changé tous les soirs, en fonction de l’arrivage. On peut néanmoins choisir quelques plats à la carte, au bar.
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“Je vais préparer de la cuisine bio avec des produits issus de ma ferme, ou des fermes de la Sonoma Valley. Les poissons seront livrés tous les jours. Je vais faire beaucoup de légumes, beaucoup de plats au feu de bois, du kig ha farz, des plats à base de sarrasin. Il y aura aussi des huitres, des escargots petits gris, de la cotriade. Mais pas de viande”, explique la Française de 50 ans, arrivée à San Francisco en 2007, où elle a d’abord travaillé au restaurant de l’Intercontinental.
Le diner est servi à heure fixe (deux services par soir) et accompagné de vins naturels, ou différents types de cidres artisanaux.
En septembre, Petit Crenn ouvrira aussi le matin et le midi, avec un petit-déjeuner français (oeufs à la coque, tartines, croissants, quelques fromages et des poissons fumés) et pour le midi, des tartines, salades et crêpes.
Au total, Petit Crenn compte 28 places assises, et dix autour du bar, ainsi que huit places dehors. On parie qu’elles vont s’arracher.

"Le Grand Homme": des "héros du quotidien" au Lincoln Center

Deux hommes marchent au milieu d’un désert aride . “Ils étaient éclaireurs, des gens qui vont là où personne ne connaît rien” . Aujourd’hui, Sarah Leonor est un peu comme les personnages de son film, “The Great Man”, qui sort le vendredi 14 août au Lincoln Center de New York. Pour la première fois, un film de cette réalisatrice française sera montré dans une salle new-yorkaise.

Le pitch: deux soldats de la légion étrangère rentrent à Paris après avoir servi en Afghanistan. L’un est blessé et passe plusieurs semaines à s’en remettre. L’autre, père d’un petit garçon, se voit refuser la nationalité française. Une nouvelle qui a l’effet d’une bombe. Sans trop insister sur les problèmes de stress post-traumatique, Sarah Leonor effleure les difficultés que peuvent constituer un changement brutal d’environnement. “Il y a l’idée de chercher à définir ce qu’est l’héroïsme. Je présente des héros du quotidien, moins spectaculaires, moins ambitieux. Mais qui constituent le cœur de la vie de tous les jours” .

La bande-annonce:

Pour qu’elle puisse présenter ses héros à New York, il aura suffit que deux programmatrices du Lincoln Center découvrent le film au Festival International de Toronto. Et que le distributeur François Scippa-Kohn décide de l’accompagner. Une chance pour la jeune réalisatrice qui ne doute pas que le film pourra trouver son public :” The Great Man aborde la question de la guerre, du retour des soldats et de leur vie après la mission. C’est un sujet qu’on traite finalement assez peu en France mais auquel les Américains sont particulièrement sensibles“.

Jérémie Renier et Surho Sugaipov excellent en légionnaires déroutés et le petit Ramzan Idiev, du haut de ses 13 ans, tire lui aussi son épingle du jeu. Trois hommes qui donnent au titre du film tout son sens. “Le spectateur se demande toujours qui est le grand homme. Mais en fait le grand homme c’est les trois réunis. Ce titre fait référence à L’Épopée de Gilgamesh qui a pour sous-titre ‘L’homme qui ne voulait pas mourir’. Chacun des trois personnages est un grand homme. Et il ne l’est que parce que l’autre est là.  »

Comme une rengaine, une musique accompagne les personnages tout au long de leur histoire. Elle s’installe, prend la place et berce les spectateurs jusqu’aux dernières minutes du film. Un moyen de couper avec le reste du monde, de créer un climat étrange, d’exacerber une situation douloureuse : celle d’un homme qui a donné sa vie pour un pays et se voit rejeter par celui-ci.