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A Beverly Hills, un conservatoire de musique bien français

Tout au bout de l’escalier pentu, des studios de musique flambant neufs. C’est dans ces nouveaux locaux lumineux de Beverly Hills que le pianiste franco-suisse Skander Ladjimi, a ouvert il y a quelques semaines le premier conservatoire à la française de Los Angeles, “The French Conservatory”.

A son arrivée dans la cité des anges en 2012, où il est venu prendre des cours de théâtre, cet ancien chef de projet du conservatoire international de musique de Paris (CIMP) remarque très vite que l’enseignement de la musique classique à Los Angeles présente de nombreuses lacunes.

Il manque aux jeunes les bases essentielles

“Ici, il n’existe pas de conservatoire, comme dans d’autres villes américaines ou internationales. Les élèves ont tendance à apprendre des systèmes: par exemple, jouer à la manière de Jimmy Hendrix. Mais il leur manque souvent les bases essentielles du classique qui doivent être acquises dès le début, pour pouvoir intégrer de grandes écoles comme Juilliard” explique Skander Ladjimi.

Quant aux universités de Los Angeles, elles comptent très peu de musiciens originaires de la région. La plupart viennent de la côte est ou de l’étranger où la qualité de l’enseignement est bien meilleure. C’est dommage: surtout qu’aux Etats-Unis, un bon niveau en musique permet d’obtenir des bourses universitaires”.

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Des diplômes reconnus par le CIMP

The French Conservatory s’inspire de l’enseignement dispensé par le CIMP, un conservatoire privé, fondé en 1925, avec l’aide de Maurice Ravel. “Le système de niveaux est le même qu’à Paris. Et le jury de fin d’année sera composé de plusieurs professeurs du conservatoire parisien” précise le directeur de l’école. “Les élèves qui souhaitent poursuivre leurs études de musique en France verront ainsi leurs diplômes reconnus par le CIMP”.

Au total, une dizaine de professionnels, dont plusieurs francophones, ont été recrutés. “Tous les professeurs qui enseignent ici doivent avoir au minimum un master ou un doctorat, ainsi qu’une vie artistique active en dehors de l’école” explique Anne-Lise Longuemare, professeur de piano franco-canadienne.

Chorale d’immersion en français

Les instruments et disciplines proposés vont de la guitare au piano en passant par le chant, le solfège, le saxophone, la clarinette, le violon, l’alto ou encore le violoncelle. “Bien sûr, l’offre continuera d’évoluer en fonction de la demande” précise Skander Ladjimi.

Une heure de cours de musique coûte 100 dollars de l’heure (125 dollars à domicile). Une réduction de 20% est offerte jusqu’à fin décembre en l’honneur des 90 ans du CIMP (tarif spécial dont pourront continuer de profiter, tout au long de leur scolarité, les élèves inscrits en 2015). 

En août, un camp d’été musical accueillera aussi pendant deux semaines, les jeunes de tous niveaux, âgés de 9 à 18 ans. Enfin, de septembre à décembre, des cours de chorale d’immersion en français seront également proposés aux enfants de 4 à 6 ans.

Une exposition sur Amy Winehouse à San Francisco

Quatre ans après, le décès d’Amy Winehouse continue de susciter les interrogations. Après la sortie d’un documentaire controversé sur  l’interprète de “Back to black” en juillet, une exposition lui est consacrée au  Contemporary Jewish Museum de San Francisco jusqu’au dimanche 1er novembre.
L’exposition “Amy Winehouse: A Family Portrait” comporte deux parties. La première présente les biens personnels de la chanteuse, prêtés par ses proches et le Jewish Museum de Londres. Une seconde partie, “You Know I’m No Good”, revient sur les oeuvres de la chanteuse et ses influences dans le monde de l’art contemporain. Auteur et interprète anglaise célèbre pour sa voix et ses compositions jazz et pop, Amy Winehouse est décédée en 2011 après avoir marqué l’univers de la soul avec ses titre “Rehab”,  “You know I’m no good”, et “Back to Black”.

"Les Dents de la Mer" à Movies on the Beach à Long Beach

Si vous n’avez pas profité de Movies on the Beach à l’Alfredo’s Beach House de Long Beach en juillet, allez-y en août. La programmation pour le mois fera plaisir aux petits et aux grands.
On vous recommande tout particulièrement “Jaws” (“Les dents de la mer”) de Steven Spielberg, projeté le 13 août à Granada Beach. Un film idéal pour le bord de mer! Les autres films au programme sont “101 Dalmatians” (le 4 août), “Maleficient” (le 6 ), un “Frozen sing-along” (le 11), “Guardians of the Galaxy” (le 18), “Surfs Up” (le 20), “Up” (le 25) et “Ferris Bueller’s Day Off” (le 27).
Les projections sont gratuites et ont lieu à Granada Beach au coucher du soleil (vers 8pm). Parking gratuit.

9 choses à faire sur un toit cet été à New York

Il faut parfois prendre un peu de hauteur pour décrocher les bons plans à New York. Voici quelques activités qui vous rapprocheront du 7eme ciel.
9. Un peu de musique au JCC Manhattan

Sur le toit du Jewish Community Center (JCC), l’été sera musical. Deux groupes juifs ont rendez-vous au centre communautaire de l’Upper West Side, connu pour ses activités et sa programmation culturelle. Les musiciens de Zusha, décrits comme “les étoiles montantes” de la scène musicale hassidique, et le groupe Moshav sont attendus les 30 juillet et 6 août respectivement. 334 Amsterdam Ave. (646) 505-4444. Infos ici.
8. Dire “bonjour” à Pierre Huyghe sur le toit du Met
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Pierre Huyghe prend de la hauteur. L’artiste français a installé un curieux aquarium sur le célèbre toit du Met et arraché quelques dalles pour l’occasion. Une manière, pour lui, d’explorer le temps. Si cela n’a pas grand sens pour vous, lisez plutôt notre article sur cette installation, visible jusqu’au 1er novembre. Pour vous remettre de vos émotions, pensez à faire un tour au Roof Garden Café and Martini Bar1000 5th Ave. (212) 535-7710
6. Se prendre pour un fermier

Brooklyn Grange est l’une des quelques fermes urbaines qui ont vu le jour à New York. Présente dans le quartier du Brooklyn Navy Yard et à Long Island City (Queens), elle organise des ateliers et des visites tout au long de l’été. Consultez le programme ici.
5. Piquer une tête à l’Americano 

Credit: Hotel Americano
Credit: Hotel Americano
Prénommée sobrement “La Piscine”, la petite piscine de l’Americano Hotel vous attend au cœur de Chelsea. Elle se situe sur le toit de l’établissement, en haut de quelques marches. Des canapés et des tables sont disposés tout autour pour vous aider à profiter de vos cocktails. Pas facile. 518 W 27th St. (212) 216-0000. Site ici

4. Bruncher chez Juliette
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C’est un “must” pour le brunch. Juliette, adresse bien connue des habitants de Williamsburg, est très prisée des hipsters du coin, qui ne rigolent pas avec leurs oeufs “benedicte”. Dans ce restaurant au décor de café parisien, avec beaucoup de verdure, allez vous asseoir à l’étage pour profiter du soleil. Le toit se remplit vite. 135 N 5th St, Brooklyn. (718) 388-9222. Site
3. Boire un verre sur un rooftop
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Il y a des dizaines de rooftops à New York. Pour vous aider à faire votre choix, consultez notre séléction de nos neuf rooftops préférés. Visitez aussi notre guide des nouveaux rooftops.
2. Regarder un film

Le festival Rooftop Films a pour ambition de révéler des films “underground” au grand public. Il fait beaucoup plus que de les faire remonter à la surface: il les montre en altitude. Ce festival de cinéma estival prend ses quartiers jusqu’à fin août sur les toits new-yorkais (ou sur le plancher des vaches). Certains films sont payants. Programme ici
1. Faire du yoga avec Alvin Ailey

Du 4 juin au 3 septembre, la célèbre école de danse Alvin Ailey accueille des cours de yoga sur son toit. Les séances ont lieu tous les jeudis. Ici, c’est le yoga dit “ashtanga” qui est enseigné. Cette technique a pour but de faciliter la circulation et tranquilliser l’esprit. Tout un programme. The Joan Weill Center for Dance. 405 West 55th Street. Infos ici
 

Yelle fait un crochet par Miami et New York

Entre le Mexique et la Suède, Yelle s’offre un détour par les Etats-Unis. Elle sera le 31 juillet à Miami et le 1er août à New York. Elle jouera respectivement au Bardot et au Full Moon Festival.
Lire aussi: Yelle: « On ne pensait pas avoir une carrière internationale »
Les « live » explosifs de Julie Budet sont particulièrement prisés aux Etats-Unis. Depuis son premier album « Pop-Up »,  classé en 2007 dans le Top 10 du classement Billboard des meilleures ventes d’albums de musique électronique, la chanteuse a réalisé plusieurs tournées internationales et s’est produite dans les plus grands festivals électro du monde, dont Coachella en Californie. Elle a sorti son troisième album “Complètement fou” fin 2014.

Flyr, la start-up qui prédit le prix des billets d'avion

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Saviez-vous que lorsque nous cherchons des billets d’avion sur internet, nous passons en moyenne près de sept heures sur notre ordinateur et que nous consultons plus d’une vingtaine de sites ? Tout ça, sans aucune garantie de trouver le meilleur prix…
Partis ce constat simple, les Français Cyril Guiraud, Alexandre Mans et Jean Tripier se sont lancé le pari  de « prédire » les variations de prix et d’aider les consommateurs à gagner du temps et de l’argent. Tous les trois ont créé Flyr,  site de prédiction analytique spécialisé dans les billets d’avion, basé à San Francisco et Paris.
Cette jeune entreprise compte aujourd’hui 18 salariés et a levé 4,2 millions de dollars en amorçage aux Etats-Unis, dont 500.000 auprès d’AXA Strategic Ventures.
« On fait de l’analyse historique (sur les trois dernières années), mathématique et statistique » explique Cyril Guiraud. Tous les jours, la start-up analyse des milliards de points d’information sur les billets d’avion. Ses algorithmes génèrent alors des modèles de prédiction sur 120 jours. Pour cela, elle se base sur l’offre et la demande, la popularité de l’itinéraire, la période de départ et les facteurs de remplissage d’avion. 
“C’est un peu comme la météo”
“On est ainsi capable de dire – très précisément – ce qui va arriver au prix d’un billet d’avion, ce que ne font pas les autres comparateurs. C’est un peu comme la météo, les autres sites vous diront : la semaine prochaine, en Californie il fera en moyenne 30 degrés. Nous, chez Flyr, on est capable de vous  dire: la semaine prochaine à San Francisco il fera 25 degrés. »
Pour cela, Flyr fonctionne comme un comparateur de prix classique auquel s’ajoute un conseil : acheter ou attendre. Se greffe également la fonctionnalité « Farekeep », système de garantie tarifaire que vous pouvez contracter pour un montant dépendant du prix du billet (comptez en moyenne 20 dollars pour un vol de 400 dollars) qui sert de protection contre la hausse des prix.
Ce dernier vous permet en effet de bloquer le tarif de votre billet pendant 7 jours. « Si le prix augmente pendant ces sept jours Flyr vous rembourse la différence. Si le prix baisse, vous n’avez plus qu’à acheter le billet le plus avantageux. Si vous ne voulez plus acheter le billet, vous perdez simplement le montant de la garantie contractée ».
S’informer sur les hausses avant qu’elles ne surviennent
Autre fonctionnalité à venir : « FareBeacon », une alerte tarifaire qui permet de suivre l’évolution des tarifs des vols. Grâce à elle, Flyr pourra vous fournir des prévisions tarifaires et vous informer -via des alertes – des hausses avant qu’elles ne surviennent.
Flyr couvre aujourd’hui 100% des Etats-Unis. Leurs prédictions sont également disponibles en France et en Angleterre. L’Allemagne et l’Espagne devraient suivre.

Trois jours dans le Kentucky

Découvrir le Kentucky, c’est faire le pari de l’authenticité et de l’histoire. Terre natale d’Abraham Lincoln, théâtre de la plus grande course de chevaux du pays, mais aussi berceau du Bourbon et de la musique “Bluegrass”, ce petit Etat a beaucoup à offrir aux amateurs de traditions.
Jour 1
Depuis 1981, la ville de Bowling Green abrite l’usine d’une des automobiles mythiques des Etats-Unis: la Corvette. Cent trente sept voitures “sur mesure” y sont produites chaque jour. Ce complexe très sécurisé de 93.000m2 se visite sur rendez-vous et permet d’assister à la fabrication de ce véhicule auquel son concepteur, Harley Earl, avait souhaité donner “un nom qui sonne français”. A l’extérieur de l’usine, un musée abrite tous les modèles produits depuis 1953 et retrace l’histoire de ce coupé sport.

A 80 kilomètres plus au Nord, l’histoire industrielle cède le pas à l’histoire politique. A Hodgenville, près d’Elizabethtown, le site de Knob Creek abrite le modeste chalet natal d’Abraham Lincoln. Désormais protégé par un immense mausolée, cette maisonnette et son musée attenant permettent de comprendre la personnalité du futur président.
Quinze kilomètres plus loin, Bardstown constitue la dernière étape idéale de cette journée. Elue l’une des plus belles petites villes d’Amérique, avec sa cathédrale, son musée du Whiskey, celui de la guerre de Sécession ou encore “My Old Kentucky Home”, cette ancienne plantation ayant inspirée la chanson folklorique de Stephen Foster. Mais c’est dans la maison du docteur français Henri Chapeze (ancien soldat de Lafayette) rebaptisée “Kentucky Bourbon House” qu’il convient de se détendre, en profitant de cours de cocktails à base de Bourbon, dont le fameux Mint Julep.
Jour 2
Si l’Etat est célèbre pour le “Kentucky Derby” , plus importante course de chevaux du pays ayant lieu chaque année au début du mois de mai à Louisville, l’atout majeur du Kentucky se trouve pourtant… au fond d’un verre. Le whiskey y règne en effet en maître, un comble pour un Etat dont la plupart des comtés ont interdit la consommation d’alcool ! La naissance des distilleries remonte à plusieurs siècles, notamment dans le comté de… Bourbon, baptisé en hommage aux rois de France. On ne parle d’ailleurs plus de whiskey depuis longtemps, mais bel et bien de Bourbon.
Quelle que soit la région de l’Etat, une distillerie ou un musée se trouve à proximité. Des parcours de dégusation sont organisés à travers tout le Kentucky, que ce soit pour découvrir les producteurs les plus importants (Jim Bean, Four Roses, Wild Turkey, etc.) par le biais du “Kentucky Bourbon Trail” ou de des distilleries plus artisanales avec le “Craft Tour” . A Louisville, un “Urban Tour” est également proposé.
Jour 3
A la frontière avec l’Illinois, Paducah est l’une des villes les plus séduisantes de l’Etat. Cité stratégique lors de la guerre de Sécession, elle fut ensuite l’une des plaques tournantes des échanges commerciaux grâce à la navigation fluviale. Celle-ci y est toujours essentielle puisque quatre fleuves s’y rejoignent (Mississippi, Ohio, Cumberland et Tennessee). L’histoire fluviale peut être appréciée au sein du Tour River Discovery Center.
Si Paducah a bénéficié de la navigation pour se développer, les fortes crues l’ont aussi éprouvée. De fait, une muraille de 5m de haut et de 20km de long, dont les ouvertures peuvent être fermées hermétiquement, a été installée pour protéger les berges. Une protection qui est ornée d’une fresque retraçant l’histoire de la ville.
L’architecture de Paducah constitue aussi l’une de ses richesses. Les constructions du XIXe sont préservées et mises en valeur, offrant au centre ville un charme suranné. Plus moderne, mais réservé aux traditions, le musée du Quilt est incontournable. Cette manière de coudre le tissu est mis à l’honneur dans cette institution qui possède la plus importante collection au monde de ce type de créations.
Autre curiosité de la ville, l’Hotel Metropolitan. Durant la ségrégation, celui-ci était le seul à pouvoir accueillir les voyageurs noirs. Ouvert de 1908 à la fin des années 1990, il vit passer BB King, Billie Holiday, Ike et Tina Turner, etc. Des spectacles historiques y sont organisés sur demande.
A visiter également…

  • Berea: Un petit village d’artisans (luthier, ébeniste d’art, souffleur de verre, forgeron d’art…) construit autour de l’université à l’architecture victorienne, dont la particularité est d’offrir des études gratuites pour les enfants de familles à faibles revenus.
  • Owensboro: Encore confidentielle, la “Bluegrass music” commence à s’imposer sur les terres de la country. Né dans le Kentucky après la Seconde Guerre mondiale, ce style musical trouve ses racines dans la ruralité et la simplicité des instruments. Un musée lui est dédié à Owensboro, où l’on découvre que ce genre musical remonte à un seul homme, Bill Monroe (1911-1996), lequel a passé sa vie à en poser les bases, puis à le faire vivre dans tout le Sud des Etats-Unis. La Bluegrass bénéficiera bientôt d’un centre international de 5000m2 (un projet de 15 millions de dollars), toujours à Owensboro, où se tient également un festival chaque année qui attire 25.000 spectateurs. A noter que la ville organise aussi l’un des plus célèbres festivals de barbecue !
  • Dale Hollow State Resort Park: l’un de nombreux parcs naturels de l’Etat, où l’on peut camper, faire du bateau, jouer au golf, se promener à cheval…

À savoir
Avant de partir: Kentucky Tourisme ; Parcs naturels
Hôtels: Auburn Place Hotels & Suites (89$/nuit), à Paducah. Boone Tavern Hotel (150$/nuit), à Berea. Hampton Inn (99$/nuit), à Bardstown.
Déjeuner : Montana Grille (Bowling Green), Moonlite BBQ (Owensboro), dStarnes (Paducah),
Dîner : Cynthia’s (Paducah), Harrison-Smith House (Bardstown), Rivue (Louisville).

Deux Français lancent un speakeasy à Bushwick

Entrer dans un speakeasy en passant par une cabine téléphonique? L’idée ne va pas sans rappeler Please Don’t Tell dans l’East Village.
Sauf que dans ce cas-ci, nous ne sommes pas à Manhattan, mais à Bushwick. Ce nouveau speakeasy prénommé Hell Phone est le bébé de deux Français, Vanessa et Enguerrand Pacini, déjà propriétaires de l’Ange Noir Café. Arrivés à New York il y a trois ans, le couple d’entrepreneurs a ouvert ce bar clandestin qui ne l’est pas vraiment à l’arrière de leur café, accessible en passant par une cabine téléphonique.
“Il y avait ce grand espace délabré, vide, à l’arrière du café qui était déjà très grand. Ce speakeasy, c’est la possibilité de créer deux ambiances dans notre bar”, raconte le couple.

“Ambiance cocon”
Passez la cabine et vous voilà dans une nouvelle atmosphère,  “une ambiance cocon, où les gens se sentent bien, à l’aise”: lumières tamisées, cocktails originaux, musique suffisamment basse pour s’entendre parler… Une dizaine de table sont installées dans ce bar où la plupart des meubles ont été faits sur mesure.

(photos: Yannick Bindert)
“On a eu envie de créer un service sans tout ce qu’on n’aimait pas dans la restauration américaine : un serveur qui vient vous servir de l’eau toutes les dix minutes. A peine votre assiette terminée. on vous l’arrache… Ici, les serveurs ont ordre de vous laisser tranquille !” explique Enguerrand Pacini.
Les deux Français ont décidé de créer ce speakeasy pour la clientèle actuelle du café : des étudiants, des profs du lycée à côté… “Avec Hell Phone, ils pourront boire des verres dans une ambiance plus intimiste, raconte Vanessa Pacini, et des cocktails qui ne sont pas sur la carte du café” .

La créatrice Anne Willi vient habiller Brooklyn

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Anne Willi a choisi Brooklyn un peu à la manière dont elle avait opté pour le XIème arrondissement de Paris, 17 ans plus tôt: au flair. “Je me suis assise dans un café, j’ai observé les gens, les femmes, et je me suis dit que c’était ici” raconte-t-elle. Après la rue Keller, “pour ce film de Klapisch (“Chacun cherche son chat” , NDLR) où tout s’y passe”, et la rue Odéon à Paris, c’est sur Atlantic Avenue que la créatrice vient d’ouvrir sa troisième boutique.
“On sent une certaine liberté”
Là, au milieu des petites boutiques indépendantes qui peuplent l’avenue, la Française dit retrouver “ce charme, ce raffinement” qui incarnent l’esprit de ses collections. Habiller sans trop en faire, suggérer, sans trop laisser paraître. “J’aime le détail qui fait la différence, une couture au niveau du col, une robe un peu fendue … c’est un style que je vois très bien ici, on sent une certaine liberté», explique-t-elle.
Pourtant, la décision d’ouvrir à New York relève du “concours de circonstances”, selon la créatrice. “Depuis le début, beaucoup de New-Yorkaises achetaient mes vêtements à Paris, raconte-t-elle, et puis un jour, l’une d’entre elles m’a proposé un lieu pour mes collections. » En guise d’essai, la Française ouvre une boutique pop up à l’Invisible Dog Center de Brooklyn. «Ca a tout de suite marché et je me suis lancée. Après deux ou trois papiers et quelques rendez-vous à la banque, ma boîte était créée ».
Tel Aviv, Paris, New York
Cette expérience loin de France n’est pas sans lui rappeler celle de ses débuts, lorsqu’à 21 ans et un diplôme de l’ESMODE en poche, elle s’est envolée pour Tel Aviv, avec, en tête, ses premières ambitions de créatrice. Là, en 1991, elle crée une première marque, Anne Shimon, sa « ruche de démarrage ». «Je n’avais pas le temps d’avoir peur. C’était un nouveau pays où tout était à faire et je retrouve à Brooklyn cette même énergie ». C’est, de retour à Paris, en 1998, qu’elle ouvre sa première boutique Anne Willi, puis une seconde, une dizaine d’années plus tard.
New York rélève tout de même de l’inédit pour la Française. «Au début, c’est difficile en tant que Parisienne de sentir les codes ici. Tout est nouveau, en ébullition, on ne sait pas trop » reconnaît-elle. Mais la créatrice ne va pas s’arrêter là. Une seconde boutique devrait ouvrir dans l’année. “Je me verrais bien à Elizabeth Street!” 

"La Bohème" retransmis à Miami

C’est l’une des plus grandes histoires d’amour de l’opéra. Mis en scène par The Royal Opera House de Londres, l’opéra “La Bohème” de Giacomo Puccini sera retransmis au O Cinema Miami Beach, le dimanche 2 août, à 12 pm.
Jouée par deux grandes pointures de l’opéra, Placido Domingo et Bryn Terfel, l’oeuvre est adaptée de la pièce La Vie de Bohême d’Henri Murger, publiée en 1851. L’histoire se déroule dans le Paris bohème et littéraire des années 1830. Entre joies de la jeunesse, amours impossibles et séparation tragique, “La Bohème” dépeint, en quatre actes, le destin de quatre jeunes artistes bohèmes et idéalistes.
 
 

Pourquoi les Américains sont-ils accros à l'air conditionné?

Ils ne savent pas régler la clim ici!” Si vous êtes ressorti d’un magasin aux Etats-Unis sans faire cette remarque, c’est que vous n’êtes pas réellement Français.
Pourquoi les Américains aiment-ils autant l’air conditionné? Le Washington Post a mené l’enquête. Le quotidien remarque tout d’abord que la perplexité des Européens face à cette pratique est ancienne. Dès 1992, un professeur de Cambridge expliquait que l’air conditionné était “l’épidémie la moins remarquée” aux Etats-Unis. Glaçant.
Les Américains, rois de la clim’
La raison la plus évidente pour ce phénomène est bien entendu la température elle-même. La population américaine est beaucoup plus exposée à des épisodes de forte chaleur et d’humidité que les Européens. Cela explique que 87% des foyers américains ont un climatiseur (chiffres de 2011) et que les Etats-Unis sont pour le moment les plus grands consommateurs d’air conditionné au monde. Selon un expert cité par le Washington Post, les Américains consomment plus d’énergie pour leur climatisation que l’Afrique pour faire fonctionner l’ensemble de ses appareils électriques.
Augmentation de la productivité au travail
Pour les Etats-Unis, l’air conditionné est plus qu’une question de confort. Les entreprises se sont rapidement aperçues que la technologie, qui s’est démocratisée dans les années 20, permettait d’augmenter la productivité des employés. Dans son ouvrage, Air conditioning America, Gail Copper cite un sondage de 1957 selon lequel 90% des entreprises américaines citent l’air conditionné comme source de l’amélioration de leur productivité. Un argument que conteste la journaliste Kate Murphy dans le New York Times. Selon elle, des études montrent que le froid a des effets psychologiques négatifs sur les travailleurs.
Température préférée des Américains et des Européens
A cela s’ajoutent des raisons culturelles. Pour Michael Sivak, un chercheur à l’Université du Michigan cité dans le Washington Post, la température moyenne préférée des Américains est 70 degrés Fahrenheit (environ 21 degrés celsius), ce qui est trop frais pour les Européens.
Les Américains tendent à garder le thermostat à la même température tout au long de l’année. En revanche, les Européens mettent leurs thermostats plus haut en été et plus bas en hiver. Par conséquent, à l’intérieur, les Européens portent des pulls en hiver, tandis que les Américains portent des pulls en été ” , explique le chercheur. Autrement dit, les Europeens s’adaptent aux températures changeantes, les Américains non et cherchent, via la climatisation, à se maintenir à une temperature inchangée quelle que soit la saison.
La faute aux architectes et aux managers de bâtiments
Pour d’autres, c’est aussi une question d’architecture. Depuis les années 40, les architectes américains ont commencé à construire des bâtiments sans balcon ni porche et abaisser les plafonds pour éviter que l’air frais ne s’échappe d’espaces fermés. “Plutôt que d’être séparés pour permettre à l’air de circuler, ou d’être construits autour de cours, les bâtiments ont eu tendance à s’entasser, comme des boites. Cela peut avoir pour effet de créer des “ravins de chaleur” où chaque bâtiment fait fonctionner son système de climatisation à fond pour rivaliser avec ses voisins” , explique The Economist dans un article de 2013.
Kate Murphy, du New York Times, avance une autre raison. “La meilleure isolation des bâtiments permet de retenir l’air conditionné de s’échapper mais empêche aussi de l’air frais de rentrer. Donc l’air conditionné est utilisé pour remplir les critère de qualité de l’air en matière de niveaux de dioxyde de carbone, qui s’accumulent en absence d’air extérieur. L’air froid permet aussi de contrôler l’humidité, ce qui permet d’éviter le cauchemar de tout responsable de bâtiment: la moisissure.
Rappelons que d’autres techniques existent pour refroidir l’air dans les immeubles: l’utilisation d’arbres pour créer de l’ombre, éviter les façades de couleur sombre, arroser les toits, isoler des fenêtres… Ah oui, ça peut aider l’environnement aussi!

Georges Forgeois ferme La Gauloise et Clarkson

Je ne vais pas m’arrêter là!” Georges Forgeois vient de fermer deux établissements coup en même temps – Clarkson et son petit bistro attenant La Gauloise – mais il n’a pas dit son dernier mot.
Il veut rouvrir la Gauloise dans le West Village, à un emplacement qu’il zieute “depuis cinq ans“, et réfléchit à lancer son populaire Bar Tabac dans le Lower East Side.
En 25 ans, je n’ai pas fermé un restaurant. C’est mon premier échec, et encore ce n’est pas un échec. On y était presque” , assure le restaurateur, fondateur du groupe de restaurants Forgeois à Manhattan et Brooklyn.
Habitué à lancer des restaurants dans des quartiers en transition, Georges Forgeois avait ouvert Clarkson en 2013 au coin de Varick et Clarkson Streets, dans l’ouest de West Village, en misant sur l’arrivée de plusieurs grandes compagnies dans le coin. En avril dernier, il a ouvert La Gauloise, un bistrot français d’une quarantaine de places truffé d’objets recueillis à la Braderie de Lille, en lieu et place de la salle à manger du Clarkson.
Mais le ralentissement de l’activité en période estivale dans ce quartier de bureaux a eu raison des efforts du restaurateur, selon lui. “L’été, c’est mort. Les bureaux se vident après le 15 juin.  Quand vient l’été, tu as dix semaines ou tu marches sur une jambe, que tu sois Jean-Georges ou un autre… explique le restaurateur. Ce quartier va exploser, mais je suis arrivé deux ans trot tôt.