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Une exposition immersive pour "écouter" Houston

Venez écouter le “chuchotement de la ville” au Musée d’Art Contemporain de Houston. Whispering Bayou est une installation multimédia immersive, fruit de la collaboration entre la cinéaste Carroll Parrott Blue, basé à Houston, le compositeur français et artiste multimédia Jean-Baptiste Barrière et le compositeur et artiste George Lewis, basé à New York. L’exposition commence le 1er août.
Le principe de l’installation? La rencontre entre des vidéos et un paysage sonore composé de sons, de voix et d’images des habitants de Houston et de leur ville. Cette installation se veut le reflet de la diversité de cette ville cosmopolite dans laquelle sont parlées plus de 100 langues. Laissez votre imagination faire le reste.

Flo Paris, une "vraie" boulangerie française à Houston

Avec ses lampes de style industriel, ses étagères en métal, ses plantes vertes et ses chaises blanches et rouges, Flo Paris, la nouvelle boulangerie française qui vient d’ouvrir ses portes au numéro 5757 de Westheimer Road à Houston, affiche un look résolument moderne.
Mais il s’agit bien ici de perpétuer la plus pure tradition boulangère française. Baguettes, pains, croissants, sandwiches, salades, crêpes, quiches… « Nous faisons tout de A à Z. Et on ne travaille pas uniquement sur le goût, mais aussi sur la forme, la présentation », affirme le patron, Rabih Salibi, qui affiche 26 ans d’expérience dans la restauration, dont une partie au Liban.
Potentiel
Avec sa femme Florelle, il a décidé, voilà un an, de vendre l’ensemble de ses restaurants à Paris et au-delà (dont une crêperie-saladerie), afin de permettre à ses deux enfants lycéens de réaliser leur passion pour le basket à Westbury Christian School. « Nous savions qu’il y avait du potentiel à Houston, en pleine croissance démographique », raconte Rabih Salibi. Mais l’étude de marché restait à faire et le concept à définir.
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Beaucoup de boulangeries pas authentiques
L’idée de la boulangerie s’est rapidement imposée après quelques visites de boulangeries françaises de l’agglomération mitigées pour les Salibi. « Il y a beaucoup de boulangeries françaises qui fonctionnent bien à Houston, mais quand on entre à l’intérieur et qu’on commence à déguster les spécialités françaises, je suis désolée, mais ce n’est pas authentique. »
Avec un ami d’enfance devenu chef pâtissier en Virginie et relocalisé à Houston pour l’occasion (Dany Srour) et l’aide du chef français Philippe Schmit (Drexel), les Salibi se sont donc embarqués dans la mission de faire vivre une véritable boulangerie parisienne à Houston. Et si l’on en croit les premières critiques publiées sur Yelp, les amateurs sont au rendez-vous.

Fall Out Boy et Wiz Khalifa font la paire à San Francisco

Il y aura du beau monde à San Francisco, et probablement beaucoup de groupies. Les Fall Out Boy et Wiz Khalifa, en tournée pour le « Boys of Zummer Tour », chanteront sur la scène du Concord Pavilion le mardi 4 août, 7pm.
Wiz Khalifa, qui s’est notamment fait connaître avec les titres “Black and yellow” (2011) et « Young, wild and free » (2011 avec Snoop Dogg) y interprètera son dernier hit « See you again », bande originale du film “Furious 7“. Le rappeur américain partagera la scène avec les quatre chanteurs-vedettes des Fall Out Boy, devenus célèbres en 2005 avec “Sugar, We’re Goin Down” et “Dance, Dance”. Le groupe a sorti un dernier album en 2015,  “American Beauty/American Psycho”.
 

Dans le Village, le dernier né d'un serial-restaurateur

Il règne dans la salle principale de Gloo un parfum d’excitation et de stress. Nous sommes à quelques heures de l’ouverture ce mardi 21 juillet. Les menus viennent d’arriver. La licence d’alcool aussi, le matin-même.
Christophe Garnier, le chef et patron de cette nouvelle tablée du West Village, sort de la cuisine en tablier, donne quelques consignes à ses employés, corrige le prix d’une bouteille de vin…
Cet ancien de la communication reconverti il y a 20 ans dans la sommellerie et la cuisine est devenu un habitué de l’ouverture de restaurants. En France, il en a ouvert pas moins de 13 à Lyon, Avignon et Marseille notamment. Pour mener à bien son projet new-yorkais, il en a vendu quatre tout en restant associé-partenaire dans deux autres (AOC aux  Halles Paul Bocuse et AOC Hôtel Dieu à Lyon).
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La cuisine, c’est “sensuel”
La cuisine, une passion depuis “toujours” pour Christophe Garnier, originaire du Cantal. “C’est là que j’ai découvert le goût. On avait une maison familiale depuis des siècles. Mes arrière-grands-parents étaient fermiers. On avait un potager sur place. On achetait directement auprès des éleveurs. C’était un rêve de goûter des produits qui n’étaient pas les mêmes qu’à Paris. J’aime les travailler, les sentir dans mes mains. C’est sensuel, physique. ”
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Et pourquoi se donner le mal d’ouvrir un restaurant de 72 places à New York? “Un vieux rêve, le rêve américain sans doute. Ca faisait des années que j’avais envie de venir ici. Il y a eu un moment où je me suis dit que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferai jamais. C’est aussi l’envie de se mettre en danger car New York n’est pas une ville facile. 
Il n’est pas seul dans l’aventure. Le chef est épaulé par son épouse, Constance Hudault, qui le suit dans ses ouvertures depuis trois ans. Pour leur premier restaurant new-yorkais, le couple n’a pas choisi la facilité. Gloo se trouve au cœur du très cher West Village, le quartier des restaurants par excellence.
Christophe Garnier veut se distinguer de la concurrence en misant sur un menu bistronomique à des prix relativement bas pour le quartier (comptez entre 16 et 25 dollars pour les plats principaux). Le menu n’a pas d’entrées, uniquement des “petites assiettes” (poireau vinaigrette, soupe glacée de légumes, charcuterie maison et brandade de morue notamment) servis au bar ou en salle.
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On n’a pas de soupe à l’oignon ou de croque-monsieur, précise le chef. J’utilise du shiso, du gingembre, des herbes asiatiques… Je fais de la cuisine à la française mais je ne m’interdis rien. 
Pour la décoration, minimaliste, il a recruté la Française Pascale Palun, qui a notamment travaillé sur les résidences françaises de John Malkovich et “Bradgelina”. Elle a accroché dans l’entrée environ 150 vieux clichés de criminels (ci-dessus), dont un certain Clyde Barrow, issus d’un musée anglais.
Il faut arriver très humble à New York, essayer de comprendre ce que aiment les gens, ce qu’on peut faire… ” poursuit Christophe Garnier. Le restaurant servira le brunch dans “deux-trois semaines” et prévoit d’installer pour l’occasion une grosse cocotte en salle. Il organisera des dégustations de vins car il ne s’appelle pas Gloo (tiré de “glou glou”) pour rien.
 

E.T, les Goonies et Marty McFly en août à Addison

Une nappe, des amis ou de la famille, et un pique-nique. Le festival Summer Series qui a commencé en juin continue pendant le mois d’août au Beckert Park d’Addison.
Chaque samedi à 8 pm, laissez vous embarquer par le 7eme art. Le 1er août, ce sera “Top Gun”. Le 8, ca sera au tour des attachants chasseurs de fantômes “Ghostbusters” de faire le show. Suivront: le 15 “The Goonies”, le 22 “E.T.” , et le 29 “Retour vers le futur”.
En plus des films, de la musique live vous attend. Le tout est gratuit!

Un rapport pour faciliter le retour en France après l'expatriation

Faciliter la réinscription à l’assurance-santé pour les Français expatriés qui se réinstallent en France, leur permettre de montrer aux bailleurs des bulletins de salaires étrangers lors de leur recherche de logement, ou encore renforcer l’accompagnement offert par Pôle Emploi…
Voilà quelques-unes des propositions contenues dans le rapport de 80 pages remis, mardi 21 juillet, par la sénatrice socialiste des Français de l’étranger Hélène Conway-Mouret à Manuel Valls. Le rapport détaille les différents obstacles (recherche de logement, emploi, accès aux prestations sociales, assurance…) rencontrés par les Français qui décident de rentrer au bercail.
Lire aussi: Moi, impatrié
Il doit permettre au gouvernement de mieux comprendre les besoins de cette population, alors que le nombre de Français établis hors de France ne cesse de s’accroitre. Il a atteint 1,6 million en 2014 (nombre des personnes enregistrées dans les consulats).
L’idée, explique Hélène Conway-Mouret, n’est pas de faire un petit rapport dans un coin. On veut faire connaitre la communauté française, briser un certain nombre de clichés (…) Ces Français qui rentrent ne sont pas reconnus comme Français. Ils expriment une souffrance, un désarroi, une angoisse. Ce rapport, c’est une manière de donner la parole à une population brimée.”
Inscription à l’assurance maladie et retraite
Selon ce rapport qui s’appuie sur des informations recueillies auprès de plus de 7.200 Français à l’étranger ou rentrés en France, l’inscription ou la réinscription à l’Assurance Maladie et l’emploi arrivent en tête des inquiétudes des Français “impatriés” (voir ci-dessous). En Amérique du Nord, le calcul de la retaite arrive en numéro 2 derrière l’Assurance Maladie.
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Autre donnée intéressante: près d’un tiers des sondés déclare n’avoir contacté “aucun” organisme en préparation de leur retour:
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Les propositions mises en avant concernent surtout l’amélioration de l’information autour des dispositifs existants dans les domaines de l’assurance-maladie et du chômage, la simplification des démarches administratives et la dématérialisation de certaines procédures comme la demande de la Carte Vitale ou de prestations sociales. “Il y a déjà beaucoup de choses qui existent” , précise l’ancienne ministre déléguée chargée des Français de l’étranger.
A ceux qui pourraient voir les difficultés d’impatriation comme un “problème de riches” , Hélène Conway-Mouret répond que c’est un enjeu économique national. “C’est important pour le redressement du pays, affirme-t-elle. Les Espagnols, les Irlandais font un grand tour du monde après leurs études. Ils reviennent avec la possibilité de booster l’innovation dans leur pays. Les Français qui reviennent ont une richesse intellectuelle et professionnelle. Ils veulent être sollicités. C’est plus important de le faire aujourd’hui que par le passé” .
 

Une semaine de Woody Allen à Miami Beach

Les fans de Woody Allen à Miami Beach n’en peuvent plus d’attendre. Le cinéma O Cinema Miami Beach montre à partir du 24 juillet, et pendant une semaine, cinq films de Woody Allen.
Le programme va vous faire saliver:
“Annie Hall” avec Diane Keaton du 24 au 30 juillet
“Crimes and Misdemeanors” avec Mia Farrow du 24 au 29 juillet
“Radio Day” du 25 au 29 juillet
– l’excellent “Manhattan” avec Diane Keaton et Meryl Streep, du 25 au 30 juillet
“Hannah and her sisters” avec Mia Farrow et Michael Caine du 28 au 28 juillet
L’achat d’un pass pour la semaine ($55) vous donne accès à tous ces films.

Anne-Sophie Pic ne vient plus à New York

La cheffe étoilée Anne-Sophie Pic n’ouvrira pas ses deux très attendus restaurants à New York, comme annoncé en septembre 2014, French Morning a-t-il appris.
Le projet est suspendu “jusqu’à nouvel ordre” , confirme Vanessa Dalous, attachée de presse de la Maison Pic. “L’actionnaire-partenaire a pris la décision d’ajourner le projet jusqu’à nouvel ordre pour des raisons personnelles” .
Anne-Sophie Pic est la seule cheffe française à avoir décroché trois étoiles au Michelin. Elle devait ouvrir fin 2015 une réplique de la Dame de Pic, son restaurant parisien, au 510 Madison Avenue, une tour de verre qui s’élance sur 30 étages au coin de Madison et de la 53eme rue. L’établissement devait compter 50 couverts.
Dans le même bâtiment, au rez-de-chaussée, elle projetait également d’ouvrir la branche new-yorkaise de Met Café, un restaurant monégasque haut-de-gamme. Les deux restaurants devaient employer cent personnes et devaient constituer une première implantation à New York pour celle qui fut élue la meilleure cheffe au monde en 2011 par le groupe qui choisit les 50 meilleurs restaurants au monde. Les préparatifs étaient déjà bien avancés, sous la direction du chef Sylvain Portay, un ancien du groupe Alain Ducasse, recruté il y a 8 mois.
Selon nos informations, les coûts d’aménagement des espaces et d’ouverture avaient été sous-estimés, conduisant au retrait inattendu de l’investisseur monégasque.

Brodinski au fameux Warm Up de PS1

La “French Touch” est au programme du fameux Warm Up MoMa PS1. Comme chaque été depuis 18 ans, l’antenne du MoMA à Long Island City (Queens) accueille, entre juin et début septembre, des DJs locaux et internationaux tous les samedis entre 3 pm et 9 pm.
Le 15 août, c’est Brodinski du label Bromance qui viendra jouer. Ce Français originaire de Reims est un ponte de la scène électro. Ses multiples collaborations (Daft Punk, Gesaffelstein, Kanye West pour ne citer qu’eux) font de lui un artiste mondialement reconnu.
Les Warm Up Series de PS 1 visent à mettre en valeur un large éventail d’expériences et d’artistes dans la musique, le son et les arts de la scène.

Miami Spice: deux mois de bons restaurants à Miami

Miami Spice revient du samedi 1er août au mercredi  30 septembre pour le plus grand plaisir des gastronomes et de leur portefeuille. Le concept : pendant deux mois, 181 restaurants de la ville proposent des formules à prix fixe pour faire découvrir spécialités locales et internationales.
Comptez $23 pour un déjeuner et $39 pour un dîner. Cuisine espagnole, mexicaine, américaine ou encore méditerranéenne, il y a de quoi varier les plaisirs.
Parmi les petits nouveaux relevés par le Miami New Times, on trouve Beachcraft, Cena by MichyCleoCorsair by Scott ConantCoyaEl Cielo, Fooq’sKlima Restaurant & BarMarket at EditionMorimotoPiripiPrime Fish, Quality Meatsthe Redlander Restaurant at Schnebly WinerySeagrapethe Social ClubSoho BayStripSteak by Michael Mina,  TamarinaVagabond Restaurant and BarVia Verdi Cucina Rustica,  ou encore  Vintro Kitchen & Bar. A table!
 

Le FC Miami City, "pied-à-terre" des stars du foot français

Le Français Ravy Truchot a réalisé un petit miracle: faire venir des stars du ballon rond dans son club de foot amateur à Miami.
Ce club, c’est le FC Miami City. Lancé en 2014, il est constitué d’une académie pour enfants (garçons et filles de 6 à 19 ans) et d’une équipe adulte qui évolue en Premier Development League (PDL), un championnat amateur de plus de soixante équipes vu comme une vitrine de talents pour la Major League Soccer (MLS).
Lama, Dehu, Dacourt et Ludovic Giuly bientôt à Miami 
Hier, Sidney Govou (ci-dessous), Didier Drogba, Claude Makélélé, Eric Abidal et Marcelo Gallardo sont venus jouer avec les grands ou coacher les petits. Demain, Giuly, Bernard Lama, Dehu, Dacourt et peut-être David Trezeguet viendront taper la balle. “Une cinquantaine de joueurs nous soutiennent” , se félicite l’entrepreneur footeux.
Il n’y a pas qu’à la pêche aux stars que le club excelle. Sur le terrain aussi. L’équipe adulte, arrivée en tête de son groupe, va jouer les play-offs de sa division le 24 juillet contre le FC Brilla dans le Mississippi. 
Arnaque
L’aventure a commencé sur un coup de gueule de Ravy Truchot. “Ca m’était insupportable de voir des enfants se faire arnaquer par les clubs. On leur promettait une carrière en Europe, en Major League Soccer, de devenir Cristiano Ronaldo… Mes enfants ont enchainé les coaches, mais je ne suis pas sûr qu’ils ont déjà joué au foot!” se souvient ce supporter du PSG et d’Arsenal, investisseur dans le web.
Il s’associe avec Wagneau Eloi, un ancien attaquant du RC Lens pour monter le FC Miami City. “Il voulait ouvrir un club de foot à Miami. J’ai voulu le rencontrer” , se souvient Ravy Truchot. Rapidement, l’ex-milieu défensif et capitaine du PSG Éric Rabésandratana les rejoint comme coach – il ne fait plus partie du club aujourd’hui. “L’ambition, explique M. Truchot, c’est de donner aux enfants les bases pour grandir. C’est pour cela que nous avons une équipe d’adultes. Nous leur disons: venez chez nous et vous aurez un chemin vers la MLS ou l’Europe!
Certains joueurs du FC Miami City ont fait des essais en France, au Portugal et en MLS, poursuit-il.

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Sidney Govou au FC Miami City

Accord avec la L1 et le PSG
Le club compte 600 inscrits, mais veut atteindre les 1.000. En février, il a signé un contrat avec la Ligue 1 française pour devenir le représentant des vingt équipes de l’élite aux Etats-Unis. L’accord permet notamment au club de faire venir des joueurs du championnat à Miami mais aussi d’être invité aux apparitions d’équipes françaises en Amérique du Nord, comme le Trophée des champions qui aura lieu à Montréal le 1er aout.
Le FC Miami City vient également de signer un accord avec le PSG pour fusionner ses camps de jeunes avec la PSG Academy pour donner naissance à la PSG Academy Miami. Ce type de programme, qui s’adresse aux jeunes footeux, a été développé dans plusieurs villes dans le monde, dont New York, par le club de la capitale pour se faire connaitre à l’international.
Philippe Christanval
Philippe Christanval

Contactés par le Real Madrid
Ces liens avec le PSG permettront aux jeunes du FC Miami City de s’entrainer avec les pros en juillet. Ces derniers sont actuellement en déplacement aux Etats-Unis pour participer à l’International Champions Cup North America. “Nous avons été approchés par le Real Madrid pour lancer des camps pour jeunes, glisse Ravy Truchot, mais le PSG nous donne plus de liberté” .
Avec l’essor du soccer à Miami, symbolisé le projet de franchise de David Beckham, le fondateur du FC Miami City veut croire que le club a de beaux jours devant lui. Sébastien Chabbert, ancien gardien de but de l’AS Monaco, qui habite à Ventura, a rejoint le club en avril pour animer un programme de formation de gardiens. “On veut devenir le pied à terre des footballeurs européens!
 

Omar Sy: “A Hollywood, être français me fait jouer des rôles de méchants”

Expatrié à Hollywood en 2012 après le succès mondial d’ “Intouchables”, Omar Sy s’était fait plutôt rare dans les médias depuis. Mais à l’occasion de la promotion de son dernier film “Samba”, qui sort sur les écrans américains cette semaine, l’acteur français a fait une exception.

Souriant et décontracté, il répond sans détour – et en anglais de son plus bel accent américain – aux questions du petit groupe de journalistes venus l’interviewer au très chic “Montage” de Beverly Hills.

“Certaines répliques sortent encore en français !”

“Je prends des cours d’anglais pour me perfectionner ! Le but étant de devenir un jour bilingue” explique-t-il en reconnaissant qu’il se ne sent pas encore totalement à l’aise dans la langue de Shakespeare sur les plateaux de tournage. “C’est même pour cela que dans Jurassic World (ndlr: en salles depuis la mi-juin et dans lequel il tient un petit rôle), certaines de mes répliques sortent encore en français !

Une faiblesse linguistique qui ne l’empêche pas de multiplier les super-productions américaines depuis son arrivée. Outre son apparition dans “Jurassic World”, le public américain l’a notamment vu l’an dernier dans “X-Men: Days of Future Past”. En 2016, il sera même à l’affiche d’”Inferno” , le troisième volet de la saga Da Vinci Code de Ron Howard, aux côtés de Tom Hanks.

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“Les choses vont très vite. J’ai fait beaucoup de choses en trois ans. Cela va au-delà de ce à quoi je m’attendais ! Ce qui est drôle, c’est qu’en tant que Français, on me fait jouer les rôles de méchants! Cela me donne l’opportunité de montrer une nouvelle facette de mon jeu d’acteur”. 

“Aux Etats-Unis, je me sens libre comme un enfant”

C’est aussi le cas dans “Samba” , le dernier film d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache (le duo gagnant d’ “Intouchables”), dans lequel il joue pour la première fois un vrai rôle de composition: celui d’un immigré clandestin sénégalais.

Voici la bande-annonce:

“Je me sens bien sûr des liens avec la question de l’immigration puisque mes deux parents sont eux-mêmes des immigrés. Mais leur histoire remonte aux années 60 et est très différente de la réalité actuelle. Du coup, j’ai beaucoup lu, je me suis documenté et j’ai passé trois jours avec des clandestins pour comprendre ce qu’ils ont vécu”.

Certaines scènes difficiles, dont une filmée dans une usine de recyclage, l’ont profondément marqué. “Ces gens étaient tellement courageux et dignes ! Cela m’a beaucoup ému et m’a vraiment donné envie de faire d’autres films de ce type”. 

Mais lorsqu’on l’interroge sur son grand écart entre grosses productions hollywoodiennes et films français à portée sociale, l’acteur refuse d’opposer ses carrières américaine et française. “Pour moi, chaque plateau est unique. Tout dépend du réalisateur. Evidemment, ici, l’expérience est différente. Lorsque je joue dans des films aux côtés de super-héros ou de dinosaures, j’ai l’impression d’être projeté en enfance, du temps où je combattais les dragons ! En tant qu’acteur aux Etats-Unis, je ressens une grande liberté d’enfant”.

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Malgré son succès naissant aux Etats-Unis, Omar Sy garde les pieds sur terre. A Los Angeles, il ne fréquente pas vraiment le star-system américain. “Ce qui m’intéresse le plus chez les acteurs que j’admire, c’est de tourner avec eux, tout simplement. Pendant mon temps libre, je préfère profiter de mes enfants et de ma femme. Ou bien recevoir la visite de mes frères et de mes amis”.

La facilité avec laquelle on rencontre des célébrités en Californie n’est pas non plus pour lui déplaire, surtout lorsqu’il s’agit de son acteur fétiche, Samuel Jackson. “C’était l’année dernière, au ComicCon de San Diego (ndlr:le plus grand rassemblement de comics aux Etats-Unis). J’étais sur le parking, je vois une voiture s’approcher. Samuel Jackson en sort et me dit “salut Omar”, en me serrant dans ses bras. Ca s’est passé très vite. Je n’ai même pas eu le temps de lui dire que je l’admirais. Je n’en revenais pas qu’il connaisse mon nom !”

Un possible retour en France

Omar Sy et sa famille se sont aussi très vite acclimatés à leur nouvelle vie à Los Angeles. “Mes enfants apprécient le lunch box préparé par papa-maman, plutôt que la cantine à la française ! Le matin, ils sont toujours heureux de partir à l’école !” confie-t-il.

Mais cette parenthèse californienne pourrait bientôt prendre fin. L’acteur réfléchit actuellement avec sa famille à la possibilité de rentrer en France, pour la scolarité de ses enfants. Sans pour autant faire une croix sur sa carrière hollywoodienne.

Dès cet automne, l’acteur sera d’ailleurs à l’affiche d’“Adam Jones”, une comédie anglo-américaine produite par les frères Weinstein, avec Bradley Cooper en chef parisien étoilé déchu qui tente de remonter la pente en lançant un nouveau restaurant à Londres. “Je joue encore le rôle d’un méchant !” lance Omar Sy, dans un grand éclat de rire.