Envie de faire connaitre votre start-up? C’est le moment de briller. L’accélérateur bordelais 33entrepreneurs, qui traverse actuellement les Etats-Unis à la recherche de perles rares à soutenir, garera son grand bus le lundi 27 juillet au Beverly Hills Hotel pour monter un concours de pitches.
Sont concernées: les start-up qui évoluent dans les secteurs du vin, de l’alimentation ou du tourisme. Les jeunes pousses auront ainsi l’occasion de présenter leur concept (dans les temps s’il vous plait) à un jury de professionnels de la tech.
Les vainqueurs iront présenter leur produit, au côté des sélectionnés des autres villes-escales de 33entrepreneurs, en octobre au salon Bon Appétech dédié au « Food and wine » et en novembre au salon du tourisme Phocuswright en Floride. Les meilleures d’entre elles rejoindront 33entrepreneurs à Bordeaux pour bénéficier d’une accélération basée sur le modèle de Techstars aux Etats-Unis.
Start-ups, 33entrepreneurs vient vous recruter à Los Angeles
Pour Vanity Fair, Paris est "en flammes"
“Paris en flammes” , c’est le titre provocateur qu’a choisi Vanity Fair pour un long reportage sur la situation des juifs en France, qui apparait dans son numéro d’août.
A travers une série de portraits et d’interviews, notamment celui d’un otage de l’Hyper Cacher, la journaliste Marie Brenner brosse le portrait d’une communauté confrontée à une “question troublante: est-ce l’heure de partir?”
“L’heure de partir?”
Ce n’est pas le premier article sur le sujet – ils se sont multipliés au lendemain des attaques terroristes de janvier à Paris. Mais celui-ci se distingue par sa longueur et le choix des personnages.
Outre l’un des otages de l’Hyper Cacher, on trouve dans cette fresque le PDG d’une grande marque de luxe, qui veut rester anonyme. Il assiste, atterré, à une manifestation pro-palestinienne en juillet 2014 Place de la République au cours de laquelle une croix gammée est dessinée sur le piédestal de la statue de Marianne; un ancien commissaire de police – “un Colombo sépharade” – qui répertorie minutieusement les actes antisémites; un policier syndicaliste marié à une juive qui s’arme quand il va à la synagogue…
“Le poulet cacher”
De tous ces personnages, c’est bien l’histoire du commissaire à la retraite, Sammy Ghozlan, qui occupe le plus de place. Surnommé le “poulet cacher” dans la banlieue où il a travaillé, il supervise depuis 15 ans le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme. En juillet 2014, en voyant la tristement célèbre croix gammée de la Place de la République, il décide de quitter la France avec sa famille pour s’installer en Israël. “Chose impensable pour ceux qui le connaissent bien, comme moi” , remarque la journaliste.
“Revenir (en France) de manière permanente était hors de question, mais cela n’a pas été facile pour Ghozlan de déconnecter. « Je suis profondément français », me dit-il. « J’ai fait mon service militaire dans l’aviation. J’aime les valeurs de la France, sa culture, son histoire, sa cuisine, ses philosophes et ses artistes. Je n’avais jamais imaginé que je partirais un jour. J’ai mené le combat pendant 15 ans et toutes nos mises en garde n’ont servi à rien »” explique-t-il à Vanity Fair.
« La France était différente à l’époque »
L’autre temps fort de ce reportage est l’interview d’un otage de l’Hyper Cacher, qui se fait appeler “André”. Informaticien, il a été forcé par Amedy Coulibaly à l’aider à mettre en ligne les images du massacre enregistrées sur sa GoPro. Il partage avec la journaliste ses impressions sur le terroriste.
“Ce qu’André ne révéla jamais à Coulibaly était qu’en fait, au début de sa carrière, il avait enseigné dans une banlieue sensible. « La France était différente à l’époque », me dit-il. « Dans les années 90 nous n’avions pas de problèmes. J’avais des élèves qui me rappelaient Coulibaly. Ils fonctionnaient en dehors du système. Nous étions formés pour travailler avec eux. La première étape, explique-t-il, consistait à toujours leur témoigner notre respect. « Je savais les écouter et ne pas discuter avec eux. Je ne les tutoyais pas. Pas avant qu’ils commencent, eux, à me tutoyer ». Il a utilisé ces méthodes lors de ses interactions avec le terroriste pour tenter de l’apaiser.
« M. Ghozlan a quitté la France »
La tonalité de l’article est clairement pessimiste pour l’avenir des juifs de France. “La France a la population juive la plus importante d’Europe (et la troisième du monde, après Israël et les Etats-Unis) et a toujours été considérée comme le laboratoire pour observer la situation en Europe. Mais les juifs représentent moins de 1 pour cent de la population française. Malgré cela, selon le S.P.C.J., les juifs sont la cible de 51 pour cent de tous les actes racistes en France. Le pays est devenu la source majeure d’immigrés en Israël” , note-t-elle.
L’auteure termine son reportage en racontant que le ministère de l’Intérieur s’est rendu chez l’ex-commissaire Ghozlan après l’Hyper Cacher pour lui dire qu’un garde du corps serait affecté à sa protection. “Les locataires de Ghozlan les informèrent : « M. Ghozlan a quitté la France », et leur transmirent sa nouvelle adresse en Israël” .
A lire en français et en anglais.
Anne Trager, l'évangélisatrice du polar français aux Etats-Unis
Anne Trager n’a pas attendu le récent plaidoyer de l’auteur Benjamin Moser dans le New York Times, en faveur de la traduction en anglais de livres étrangers, pour se retrousser les manches. Originaire de l’Ohio, cette Américaine francophile a grandi dans une famille de linguistes avant de venir en France en échange scolaire. Elle n’en est jamais revenue.
Aujourd’hui, souhaitant ramener aux Américains ses extraordinaires trouvailles de l’Hexagone, elle vient de monter Le French Book, une maison d’édition de polars français traduits en anglais. “La lecture, pour moi, ça a toujours été le polar” , s’exclame cette fan de Michael Connelly, Lee Child et Ian Fleming.
L’aventure commence il y trente ans. Après une école de cuisine et quelques stages, Anne Trager travaille comme cuisinière dans le privé à Paris. Des études à l’INALCO et six mois en Chine la mettent sur la voie de la traduction puis de l’édition.
Elle plaque tout
Rapidement, sa carrière évolue. Elle bascule dans la communication. « Un jour, j’ai pris l’avion depuis Toulouse, près de là où j’habite, à 5 h du matin pour Paris. Il y avait une réunion à laquelle je devais absolument assister et je n’en avais pas du tout envie ». En 2011, Anne Trager comprend alors qu’elle n’aime plus son métier et appelle son mari, « un homme formidable », pour lui annoncer qu’elle envisage de prendre une année sabbatique et qu’il devra donc subvenir seul à leurs besoins.
Il accepte tout de suite. « Dans l’avion du retour, je lisais un livre sur l’écran de mon téléphone et j’ai commencé à réfléchir. C’était l’époque où l’on croyait encore que les e-books allaient changer le modèle de l’édition ». En 2012, elle lance Le French Book.
10-12 livres en 2016
À l’époque, les polars disponsibles le sont en format e-book. « J’avais peur que les maisons d’édition ne soient pas d’accord avec cette idée. En fait, elles m’ont vraiment soutenue ». Surtout Albin Michel et Fayard qui sont les premiers à signer. Deux ans plus tard, la petite maison d’édition a commencé à publier des livres physiques. Pour Anne Trager, « on a vraiment commencé à ce moment là ».
Aujourd’hui, la plupart des polars traduits du French Book existent aussi en version audio. Le format importe peu, c’est l’histoire qui compte. Et pour les Américains, ce sont celles qui se déroulent à Paris qui fonctionnent le mieux. La série Shadow Ritual d’Eric Giacometti et Jacques Ravenne, The Paris homicide series de Frédérique Molay, mais aussi tout ce qui est représentatif de la France dans l’imaginaire américain, comme The Winemaker Detective Mysteries, la série de Jean-Pierre Alaux et Noël Balen qui se passe dans des vignobles
Le French Book n’est pas établi en France, mais à New York. « New York est le centre de l’édition. Je pense que c’est important pour les auteurs et les éditeurs que notre maison soit ici, mais c’est aussi très important pour les lecteurs ». Une maison d’édition qui a pour ambition de publier dix à douze ouvrages en 2016.
Florence and The Machine en concert à Berkeley
Florence and The Machine n’a pas fini d’entendre crier son nom. L’auteur et interprète de “Spectrum” (“Say my name”), donnera un concert le jeudi 22 octobre, au Greek Theatre de Berkeley.
Révelé en 2009 par la BBC avec le titre “Kiss with a fist”, Florence and The Machine a sorti en juin dernier son troisième opus, après deux premiers albums à succès, “Lungs” (2009) et “Ceremonials” (2011). Le group pop-rock british signe dans “How Big, How Blue, How Beautiful” un peu plus d’une dizaine de titres.
La jeune Florence Welch et son groupe ont également participé à la B.O du film “Gatsby le Magnifique” au printemps 2013 avec le titre “Over the Love”.
Quatre dates pour rire et chanter avec David Serero à New York
Le chanteur français multi-casquettes David Serero, qui a collaboré avec Jermaine Jackson sur la comédie musicale “You are not alone”, vient se produire pour quatre dates à New York au Metropolitan Room.
La dernière fois que ce chanteur d’opéra, comédien, producteur était à New York, il jouait dans une production du Marchand de Venise au Center for Jewish History. Il revient les mercredi 22 et dimanche 26 juillet, et les mercredis 5 et 19 août pour un show qui mélangera de comédie et de chants. Préparez-vous à ce qu’il vous demande de chanter avec lui!
Concours Bastille Day: and the winner is…
Vous êtes venus nombreux nous voir sur nos stands aux différents Bastille Days de New York. Parce que vous nous aimez, bien-sûr mais aussi peut-être parce qu’il y avait une Apple Watch à gagner…
Le tirage au sort a rendu son verdict. Le gagnant est une gagnante: Karina Bauxin. Elle recevra donc chez elle une Apple Watch toute neuve. Bravo à elle et merci aux milliers de participants!
Une bataille d'eau géante à Central Park
L’été est là, la chaleur aussi. Quoi de mieux pour se rafraîchir qu’une belle bataille d’eau géante.
C’est ce qui vous attend au Great Lawn à Central Park le 25 juillet entre 2pm et 5pm. Cet évènement est gratuit, pas besoin de s’inscrire. Par contre, les individus de moins de 16 ans doivent fournir une autorisation parentale pour y participer, et il est interdit d’apporter des ballons d’eau.
Les organisateurs vous conseillent en revanche de venir avec des lunettes, au moins cinq bouteilles d’eau, des baskets et tout engin permettant de balancer de l’eau sur vos amis et ennemis. C’est l’heure de se mouiller.
Pourquoi McDonald's est-il aussi nul aux Etats-Unis?
Quand un exaptrié entre au McDonald’s aux Etats-Unis, sa réaction est proche de ça:
Restaurants vieillots, carte peu élaborée… Rien à voir avec les McDonald’s de votre enfance. Pourquoi? C’est la question bête de la semaine.
Pour Nicholas Majka, co-auteur d’une étude publiée en 2012 sur le succès de McDonald’s en France, l’explication est simple : “Aux Etats-Unis, où les distances sont plus grandes, l’habitude de prendre sa voiture pour aller chercher à emporter est très ancrée, explique, t-il. Le McDrive draine la plus grande partie des consommateurs aux Etats-Unis, alors pourquoi investir dans la rénovation des restaurants si les Américains ne prennent pas le temps de s’asseoir?”.
On ne mange pas au McDo aux Etats-Unis
Pour la chaîne de fast food, développée sur le concept du “rapide et pas cher” , il s’agit avant tout de minimiser le temps de visite du client, et de maximiser la rotation.
En France, la donne est toute autre. Selon les spécialistes en management Hamid Bouchikhi et John Kimberly, auteurs de The soul of the corporation, McDonald’s incarne la «confusion d’identité» des firmes internationales à l’ère de la globalisation. “McDonald’s est une compagnie purement américaine qui a rencontré un problème d’identité intéressant lorsqu’elle s’est développée outre-Atlantique, et plus particulièrement en France” raconte John Kimberly dans une interview accordée à l’université de Wharton, où il enseigne le management.
‘Fast food’ et ‘français’ sont deux mots qui ne vont pas ensemble
McDonald’s s’est étendue outre-Atlantique dans les années 70. Il ouvre un premier restaurant Boulevard Saint-Michel à Paris en 1975. “Je me suis dit que ça ne décollerait jamais, poursuit le professeur en management, ‘fast food’ et ‘français’ sont deux mots qui ne vont pas ensemble”.
Et pour cause, les traditions culinaires françaises, tout comme le goût pour les repas longs et gourmets ont la dent dure. Les Français ne prennent que 10% de leurs repas dehors contre 40% pour les Américains. Surtout, les attaques de José Bové en 1999 sur la concurrence faite par McDonald’s aux fermiers français, tout comme la controverse sur la “malbouffe américaine” lancée par le documentaire “Supersize Me” en 2004, ont contribué à ternir l’image de la marque.
McDo s’adapte
A partir de 1995, les restaurants McDonalds changent leur recettes, utilisent davantage de produits français – dont le fromage de chèvre et la moutarde provençale – et adaptent leurs formules en proposant des options avec entrée, dessert, ou café, imitant ainsi la tradition des repas en trois temps.
Pour conquérir le cœur des Français, la firme américaine élargit également sa gamme de services avec l’instauration du “Mc Café” en 2011, sur un concept volontairement similaire à la chaîne Starbucks. En proposant des produits typiquement français comme la baguette ou des macarons, le groupe mise sur une “intégration locale” pour compléter l’offre de produits américains traditionnels.
Cinq milliards pour rénover les restaurants
Enfin, en investissant près de cinq milliards de dollars en moins d’une décennie, la firme rénove l’ensemble de ses restaurants en France, avec un design voulu “plus haut-de-gamme”, confortable, et instaure “Wifi” et télévisions en 2010.
Une initiative qui, semble-t-il, porte ses fruits, puisque McDonald’s est aujourd’hui la plus grande chaîne de restauration rapide en France avec plus de 1.200 restaurants en 2012. Elle y ouvre 30 restaurants par an en moyenne.
Aux Etats-Unis, McDonald’s semble avoir du mal à se reformer. Elle a bien essayé de se lancer dans des produits plus sains. Mais il lui a fallu deux ans (deux ans!) pour monter une chaine d’approvisionnement pour le concombre quand elle a lancé, il y a quelques années, son premium McWrap. McDo s’est également lancée dans la “customisation” de son menu mais ce nouveau concept a eu du mal à s’imposer car il a eu pour effet d’allonger les temps d’attente dans les restaurants. Ce que les clients américains n’aiment pas.
Cosmos Copa: l'équipe de France de New York va en quarts
Les Bleus ont obtenu leur ticket pour les quarts de finale de la Cosmos Copa, la coupe du monde de foot amateur composée d’équipes communautaires à New York.
L’équipe de France, emmenée par Zohair Ghenania, est arrivé à bout d’Haïti 4-2 dimanche 19 juillet sur Randall’s Island. En quarts de finale, samedi 25 juillet, elle rencontrera la Grèce, tombeur de la Jamaïque aux tirs aux buts (6-5) après un 2-2 au bout du temps règlementaire. Tous les quarts de finale auront lieu à 5pm sur Randall’s Island. Les Bleus joueront sur le terrain 82.
Les demi-finales auront lieu le dimanche 26 juillet toujours sur Randall’s Island. S’ils se qualifient, les Bleus joueront contre le vainqueur de Salvador vs Colombie à 3pm sur le terrain 61.
Start-ups: 13 conseils pour réussir aux Etats-Unis
Ils ont créé une start-up ou une filiale aux Etats-Unis, et vous racontent les galères et les pièges dans lesquels ils sont tombés. A bon entendeur.
13. Ceux qui ont voulu trop faire à distance depuis la France
Pour se développer aux Etats-Unis, il faut être sur place, disponible pour des rendez-vous de dernière minute, et imprégné de la culture américaine pour y réussir : tel est le discours de la plupart des entrepreneurs que nous avons rencontrés. Confier les rênes de sa start-up à un local et piloter depuis la France, tout en faisant des aller-retour tous les mois, est un pari risqué. “Virtuoz avait essayé de se développer aux US depuis la France. Ils avaient recruté une super pointure ici, et pourtant, cela n’a pas marché. Le fondateur est finalement venu aux Etats-Unis, et a repris les choses en main. Il n’y a rien de mieux qu’un fondateur pour parler du produit à ses clients”, estime Luc Hardy, un VC français, qui a créé son fonds, Sagax.
Mathieu Nouzareth, patron de FreshPlanet, a fait face au même problème avec sa start-up précédente. “J’étais à Paris mais je venais aux US une semaine par mois. Cela crée des incompréhensions des deux côtés, pose des problèmes de synchronisation, et les réunions par Skype ne remplacent jamais le fait d’être sur place. Je suis convaincu que pour lancer une société ou une filiale aux US, il faut qu’au moins un co-fondateur soit sur place.”
12. Ceux qui ont traversé l’Atlantique trop tard
A quel moment venir aux US ? Pas trop tard, répond Luc Hardy. “J’entends des start-ups qui me disent : on va attendre de faire nos preuves en Europe avant de venir. Je leur dis : non ! Les choses peuvent être beaucoup plus faciles et rapides aux Etats-Unis, et plus on se développe en France, plus les coûts de restructuration aux US sont élevés. Il faut venir assez vite, quitte à garder son équipe technique en France. En effectuant sa première levée de fonds significative aux US, on peut espérer une meilleure valorisation, et lever plus d’argent.”
11. Ceux qui ont eu des difficultés avec le statut de leur société
L’une des plus grosses difficultés qu’a connue Matthieu Valoatto, fondateur de la start-up Curioos, est juridique et fiscale. “A l’origine, j’avais créé ma société en France, et un an plus tard j’ai lancé sa filiale aux US . J’ai commencé à pitcher des investisseurs, mais cela bloquait, car ils ne voulaient pas investir dans une filiale, d’autant que j’avais déjà quelques investisseurs en France, et que j’avais fait appel à un leveur de fonds qui touchait un pourcentage. Ils voulaient qu’on retourne le modèle, que la société fille devienne la mère. On a dû créer une troisième société qui a racheté tous les actifs de la société française. Ca a été super compliqué, on a perdu plusieurs mois là dessus, car cela soulève des tas de questions fiscales.”
10. Ceux qui ont voulu être trop parfaits
“Better done, than perfect” : voilà la maxime qui aurait dû le guider. Et avec le recul, pour Francois de Bodinat, c’est l’une des raisons principales de l’échec de sa start-up Givted. Après avoir levé plus d’un million de dollars en Europe, les deux co-fondateurs sont venus à New York en 2013 pour lancer leur plateforme de cadeaux groupés sur le marché américain. Ils passent plusieurs mois à peaufiner leur site, puis le lancent.
Mais quand l’argent est venu à manquer, leur site ne dégageait pas assez d’audience ni de revenus pour attirer d’autres investisseurs, et il était trop tard pour “pivoter”.”On aurait dû lancer notre produit plus rapidement, même imparfait, et l’améliorer en cours de route grâce aux feedbacks de nos utilisateurs. Ces feedbacks sont la clé afin de décider ou non d’un éventuel pivot de notre plateforme. On a trop attendu ; et cela nous a coûté cher”, explique-t-il. “Nous avons failli relever de l’argent, mais le deal ne s’est pas fait.”
9. Ceux qui ont voulu zapper les experts
Beaucoup d’entrepreneurs français sont réticents à l’idée de payer des consultants, avocats, expert-comptables, brokers ou autres intermédiaires chargés de la paie, au vu de leurs honoraires ou parce que faire appel à de multiples prestataires n’est pas dans la culture française. Or, ces intermédiaires sont souvent la clé de la réussite pour les jeunes start-ups aux Etats-Unis, et leur permet de se concentrer sur leur croissance. Beaucoup le disent : mieux vaut ne pas jouer low-cost dans ce domaine. “Il ne faut pas lésiner sur les avocats, il faut prendre tout de suite des bons, et bien se renseigner pour savoir si ils ont déjà traité des cas similaires. Comme cela, cela ira plus vite”, affirme Matthieu Valloatto.
Aymeric Vigneras, fondateur d’une start-up (Sharalike, à Boston) et consultant pour des entreprises françaises qui souhaitent s’implanter aux US, se souvient d’une start-up IT qui a échoué principalement à cause de ce problème. “Le CEO était resté en France, mais il avait du mal à externaliser et à ne pas être en contrôle permanent de ses prestataires. Il faisait des doubles vérifications pour tout, passait son temps à mettre des comptables ou autres prestataires en concurrence pour trouver le meilleurs prix, et a dépensé une énergie folle là dedans. Cela a clairement participé à l’échec de sa boite aux US.”
8. Ceux qui ont négligé la question des visas
C’est quelque chose à envisager très vite. “Je vois des boîtes qui commencent à avancer sur leur implantation, qui sont prêtes à venir, et envisagent le visa comme une formalité à régler, persuadées qu’elles vont l’avoir. Or, certaines se prennent un mur, et perdent six mois ! Il faut envisager cette problème dès le début”, conseille Aymeric Vigneras.
“J’ai l’exemple une société informatique, qui cherchait à faire venir un cadre de France. Son visa L1 lui a été refusé, parce qu’il n’avait pas assez d’ancienneté dans l’entreprise, et que l’administration ne reconnaissait pas le fait qu’il avait travaillé dans l’une des filiales Ils ont dû faire un recrutement local, alors qu’ils auraient préféré cette personne. Idem pour le visa investisseur : tous les types d’investissements ne rentrent pas dans la case pour obtenir ce visa, alors il faut il y penser en amont, quitte à prendre certaines décisions en fonction de ces critères”, poursuit le consultant, pour qui l’obtention et le choix des visas doivent faire partie intégrante du business plan.
7. Ceux qui se sont fait coincer par un bail
Signer un bail pour des locaux, lorsqu’on arrive aux Etats-Unis, est contraignant. Les conditions sont encore plus strictes qu’en France, et il est difficile de le rompre en dehors de la date anniversaire sans payer d’importants frais – pas l’idéal pour une start-up qui se développe très vite, ou qui, au contraire, connait des difficultés. L’une des solutions : les espaces de co-workings et d’hébergements de start-ups, avec des loyers au mois ou à la semaine, qui pullulent aux Etats-Unis. Autre option, souvent moins chère : sous-louer à une autre start-up une partie de ses locaux.
6. Ceux qui se sont fait embobiner pendant les entretiens d’embauche
Bercés par la pensée positive, habitués à parler en public dès l’âge de deux ans, beaucoup d’Américains savent très bien se vendre pendant un entretien d’embauche. “Du coup, on a tendance à trouver tous les candidats géniaux. On s’est fait berner comme cela, on a recruté deux vice-présidents qui en fait n’étaient pas au niveau. Je recommande de se faire aider par un Américain pour le recrutement, et de poser des questions techniques et très précises, afin de vraiment évaluer la compétence d’un candidat. Et faire beaucoup de reference calls”, affirme Jonathan Benhamou, de PeopleDoc.
“Les CV Américains sont souvent beaucoup plus séduisants que les CV français, avec des résultats concrets, des phrases du style : j’ai développé le chiffre d’affaires de 2,5% et réduits les coûts de 20%. Il faut pas mal creuser pour comprendre”, remarque Mathieu Nouzareth.
5. Ceux qui ont mal analysé leur marché
Si la plateforme de cadeaux groupés en ligne Givted n’a pas marché, c’est aussi, selon Francois de Bodinat, qu’il n’y avait sans doute pas de vrai marché aux Etats-Unis – contrairement à son intuition initiale. “Notre idée de business était bonne, notre produit était ok, nous avions des retours positifs. Mais les gens n’utilisaient tout simplement pas la plateforme. Il faut savoir se rendre à l’évidence. Si un produit de ce type ne décolle pas en 18 mois, ce qui est déjà long, il faut passer à autre chose”. Givted a donc cessé ses activités fin 2014.
4. Ceux qui ont méconnu les pratiques managériales américaines
“Une des grosses différences, c’est qu’ici, les postes et les fonctions des gens sont beaucoup plus précises, les gens sont très spécialisés, et donc il faut y faire attention dans le management. Aussi, je dirais que le management aux Etats-Unis est beaucoup plus top-down qu’en France, plus hiérarchisé”, dit Jonathan Benhamou.
Autre conseil livrés par de nombreux entrepreneurs : féliciter ses employés régulièrement, assortir toute critique d’un message positif – des pratiques auxquelles les Français sont peu habitués.“Il faut être systématiquement positif, ne jamais dire : c’est nul. Cela ne passe pas”, affirme Mathieu Nouzareth.
Autre particularité du management à l’américaine : les conflits non ouverts. En France, la culture de la revendication est bien plus pregnante, les problèmes remontent rapidement. “Ici, on est plus dans des situations où les employés ne vont pas en parler lorsqu’il y a un problème, alors il faut faire très attention et bien communiquer”, estime Jonathan Benhamou. Car ici, les salariés sont plus à même de claquer la porte du jour au lendemain.
3. Ceux qui se sont trompés de message lors d’une vente
Pour convaincre un client ou un acheteur, il faut être concret, pragmatique, et résoudre un vrai problème. “C’est une vraie différence, et c’est quelque chose que j’ai compris vraiment en m’installant ici. En France, quand on va voir nos clients, pour les convaincre, on leur parle de stratégie. Ici, on descend tout en bas. On leur montre quel problème concret on peut résoudre dans leur quotidien”, explique Jonathan Benhamou, fondateur de PeopleDoc.
2. Ceux qui se sont dispersés dans le marketing
“Une des erreurs que l’on a fait au début, c’est de dépenser de l’argent pour la notoriété de la marque, en participant à des conférences, des salons ect. En France, cela a du sens car le marché est petit. Ici, il faudrait des millions pour arriver au même résultat. Maintenant, on a des pratiques marketing beaucoup plus ciblées, des actions avec un ROI direct, des demos en ligne, des webinars, des rédactions de contenus”, raconte Jonathan Benhamou.
1. Ceux qui ont pris trop de vacances
Inutile de dire qu’aux US, au mois d’août, on bosse. “La première année, j’ai pris tout mon mois d’août, comme je faisais en France. Mais mes clients ou mes employés ne comprenaient pas. Le message envoyé n’est pas bon, et il y a du business à faire, même à ce moment”, raconte Jonathan Benhamou. Depuis, il ne le fait plus, et prend dix jours maximum.
Trop cher d'acheter en France depuis les USA? Faux!
(Article partenaire) Hier, pour éviter de payer les frais de transport sur des produits achetés en France via internet, il fallait ruser. Parmi les techniques “à l’ancienne” bien connues des expat’, on demandait à un ami en France, de passage aux Etats-Unis, de prendre l’achat en question dans ses valises.
Aujourd’hui, plus la peine d’embêter vos amis. Lancé en 2014 par une équipe de professionnels experts du transport et de la logistique, le site Easy Delivery propose aux Français des Etats-Unis de livrer chez eux, en moins de trois jours, toute commande passée sur un site d’e-commerce français ou européen, à des tarifs qui figurent parmi les plus bas du marché.
Comment ça marche? Il suffit de créer un compte sur Easy Delivery. Vous recevrez une adresse en France à entrer au moment de l’achat. Easy Delivery réceptionne le colis dans son entrepôt en France et le réexpédie à votre adresse aux Etats-Unis. Il est possible de le suivre en ligne, jusqu’à la livraison. Easy Delivery propose à ses nouveaux clients de tester le service gratuitement pendant 1 mois.
Le nombre de colis commandés est illimité. Aucun frais supplémentaire (réception en entrepôt, frais de stockage en dessous de 7 jours) ne sera facturé. Le service offre aussi une option de “personal shopper“: dans ce cas, le client fournit une liste de produits et Easy Delivery se charge du reste.
Le site d’Easy Delivery ici
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Lancement d'un atelier franco-américain pour start-ups à New York
Start-ups, le tout nouveau French-American Digital Lab vous attend de pied ferme. Le but de ce nouvel atelier, lancé sous la bannière French Tech New York, est d’aider les jeunes entreprises françaises qui veulent percer dans le domaine de la culture et de la création aux Etats-Unis, et soutenir les start-ups américaines qui veulent s’implanter en France.
Le programme de la première session, qui aura lieu du 16 au 25 novembre à New York, comprend des séminaires, du mentoring, des rencontres avec des acteurs de la création des deux pays. Objectif : comprendre les réalités du marché dans les deux pays. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 16 août minuit.
Cette initiative est pilotée par Business France et les Services culturels de l’Ambassade de France avec le soutien d’incubateurs français renommés comme Gaîté Lyrique/Créatis, Numa, Paris&Co…