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« Frenchfluenceurs », ces nouveaux ambassadeurs de la langue française sur les réseaux

Ils sont aujourd’hui des dizaines à surfer sur la vague des influenceurs « langue française ». Derrière ces vidéos, des créateurs de contenu qui ont su transformer leur notoriété digitale en véritable entreprise, et, pour certains, devenir les nouveaux visages de la France sur les réseaux.

@atfrenchies

We’re just glad to be alive 🙃 #French

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Des réseaux à l’entrepreunariat

Benjamin Chardron a su se faire une place sur Instagram. C’est pendant la pandémie que le Français, installé à Taïwan, se lance sur les réseaux avec @french_take_out. Le jeune homme, qui enseignait déjà le français en parallèle de ses études d’architecture, gagne rapidement 10 puis 20.000 abonnés. En mai 2022, de retour en France, French Take Out décolle pour de bon : plus de 100.000 personnes s’abonnent en quelques semaines.

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Aujourd’hui, l’instagrameur gère à temps plein ses réseaux (400.000 abonnés), ses partenariats (Gymglish, Rock en Seine, Lovely Brive Festival) et sa clientèle. Passionné par l’enseignement, il donne des cours particuliers (45€ de l’heure) à des personnes aux quatre coins de la planète. « J’ai beaucoup d’Américains, installés en France, qui prennent des cours pour faciliter leur quotidien, explique-t-il. Mais aussi, des personnes aux États-Unis, curieuses de notre langue et qui me contactent sur Instagram ». Pour la première fois, cette année, Benjamin Chardron propose une retraite immersive en Corse. Au programme : cours de langue, bien sûr, mais aussi, découverte gastronomique de l’île, escapade en bateau, randonnée et yoga.

Autre figure de proue de cette tendance, Cécilia Jourdan, alias @hellofrenchnyc que nous vous avions présentée l’année dernière. La jeune femme, qui s’est lancée sur Instagram en 2020, fédère sur ses réseaux près de 2 millions de francophiles et embauche désormais 6 personnes pour l’épauler. Outre sa gamme de produits dédiés à l’apprentissage du français (à partir de 29 $), elle propose aussi un guide de voyage (« Hello Paris » 35$) et des rencontres à thème (à partir de 98$ pour une soirée apéro/shopping à New York). Elle nous explique la vision qui l’anime depuis le début de l’aventure : « Hello French est bien plus qu’un réseau social, c’est une véritable plateforme dédiée à la promotion de la langue et de la culture française dans son ensemble ».

« Ne pas rêver d’en vivre »

En parallèle, la jeune femme, n’a pas tardé à être sollicitée pour promouvoir l’image d’une France moderne et inclusive auprès de sa communauté, majoritairement américaine. Partenariat avec des marques tricolores (fromages Isigny Sainte-Mer, Sézane), elle travaille cette année avec le Comité internationale olympique et Olympics Hospitality (plateforme officielle de réservation Paris 2024) pour mettre en avant les Jeux. Des collaborations choisies avec soin, toujours en cohérence avec l’univers d’Hello French. Même si, comme dans toute entreprise, l’aspect financier rentre en ligne de compte, elle avoue néanmoins ne pas toujours être rémunérée, par exemple, lors de son interview d’Emmanuel Macron, qui lui a permis de gagner en visibilité (3 millions de vues sur Instagram).

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Autre réussite, celle d’Alex Durand et Tom Carles du compte @atfrenchies (2.3 millions d’abonnés sur TikTok). Les deux amis, âgés de 24 ans, se sont lancés pendant la pandémie. Un succès quasi-immédiat qui leur est quelque peu tombé dessus (écouter notre épisode de French Expat). Depuis, ils ont su tirer parti de cette notoriété soudaine. En plus de leur club de français sur abonnement (300 membres) ils sont devenus de vrais professionnels de l’influence et, les collaborations s’enchaînent : Google, Meta, Moët&Chandon, Campus France (agence de promotion de l’enseignement supérieur français). Au total, une trentaine de partenaires, avec qui, ils travaillent régulièrement.

Un succès inattendu dont ils essayent de tirer le meilleur, sans se projeter au-delà de 4 ou 5 ans. Le duo, qui s’est fait connaître avec des vidéos humoristiques, essaye désormais de faire évoluer son image. Ils ont récemment posté des photos, en collaboration avec la marque de prêt-à-porter Morris Stockholm, loin de l’image loufoque de TikTok. Comme nous l’explique Alex Durand : « Les réseaux sociaux, il ne faut pas le faire en rêvant d’en vivre. Le succès te tombe un peu dessus et il faut apprendre à surfer sur la vague tout en restant authentique. »

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French Expat: Le marché immobilier dans la région de New York, avec Yann Rousseau de BARNES

Vous vous préparez à venir vous installer aux États-Unis. Tout est prêt : visas, école, job … mais une question subsiste, et pas des moindres : le logement. Faut-il acheter ou louer ? Peut-on s’y prendre à l’avance ou faut-il attendre d’être sur place ? Le marché immobilier de New York est à la fois très compétitif et peut paraître étourdissant aux non-initiés. Condo, coop, achat, location et visa… autant de questions que les lecteurs de French Morning nous posent régulièrement.

Dans cet épisode bonus de French Expat, Anne-Fleur Andrle reçoit Yann Rousseau, Managing Partner chez BARNES New York. Ensemble, ils évoquent la situation immobilière résidentielle dans le secteur de New York, et répondent à vos questions. Pourquoi dit-on que le marché immobilier aux États-Unis est un “marché ouvert” ? Qu’est-ce qu’une MLS ? Faut-il être résident ou avoir une carte verte pour acheter aux États-Unis ? Est-il actuellement plus intéressant de louer ou d’acheter ? Quels sont les avantages d’un condo vs. d’une coop ?

Pour avoir les réponses à ces questions et bien plus, c’est par ici:

Pour contacter Yann Rousseau et ses équipes :

? [email protected]
? Site web

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music.

Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

La Femme aux États-Unis en novembre avec son Paradigmes Tour

Le groupe La Femme, fondé en 2010 à Biarritz par Sachat Got et Marlon Magnée, et aujourd’hui composé de six membres, traverse les Etats-Unis et le Canada tout le mois de novembre prochain. Leur Paradigmes Tour débutera sa tournée nord-américaine le 7 novembre à New York au Terminal 5, se poursuivra le 8 à Washington, le 9 à Boston avant quelques dates au Canada à Montréal le 11, Québec le 12 et Toronto le 13. D’autres dates sont également prévues dans une dizaine d’autres villes américaines avec, notamment, San Francisco le 25 novembre et Los Angeles le 26 novembre.

Le groupe, révélé en 2013 avec leur premier album Psycho Tropical Berlin, et le titre Si un jour, encensé par les Inrockuptibles et vainqueur des Victoires de la musique un an plus tard, a sorti 6 albums à ce jour, signé la musique du défilé Celine à l’occasion de la première collection d’Hedi Slimane et s’est surtout exporté rapidement à l’international en tournant dans plus de 33 pays.

Depuis ses origines, La Femme développe une musique rock et souvent hypnotique, cite le cold wave, un sous-genre de la New Wave des années 70, les groupes à synthétiseur, le chanteur Jacno comme faisant partie de leurs influences.

Publié le 23 février 2024. Mis à jour le 2 avril 2024.

De Miami à Montréal: 5353 km à vélo pour sensibiliser au changement climatique

« On galère, on garde nos yeux sur la ligne blanche et on pédale ». Heather Noreen, l’écologiste derrière le Climate Tours, s’est lancée à vélo le 1er mars dernier de Miami, avec un objectif : sensibiliser les Américains au changement climatique et aux solutions à adopter à travers des ateliers gratuits et le recrutement de bénévoles. Un projet d’une vingtaine de villes à rejoindre entre Miami et Montréal, rendu possible grâce à une levée de fonds de 6300 euros et plusieurs sponsors.

Heather Noreen est originaire de Chicago mais cela fait plus de 20 ans qu’elle habite dans le nord de la France. Dans un français impeccable, elle explique avoir toujours travaillé dans le domaine de l’écologie « pour aider les entreprises à réduire leur empreinte carbone », puis en rejoignant l’association La Fresque du Climat en 2019. En 2020, elle crée son association OuiChange qui a déjà accompagné plus de 42 écoles maternelles et primaires dans leur transition écologique. Lors de l’été 2023, elle commence à réfléchir à un moyen de développer la présence de La Fresque du Climat au-delà des frontières françaises. Le Climate Tours est né.

Le 28 mars dernier, le duo était à Atlanta, l’une des 21 villes de leur programme. © Climate Tours

Peu de pistes cyclables

Elle a alors l’idée de revenir aux États-Unis – où elle ne s’était pas rendue depuis 8 ans – pour un parcours en vélo de 5353 kilomètres, accompagnée de son fils Alexander. Elle pense que le moment est idéal pour évoquer l’écologie à l’approche des élections en novembre prochain. Avec quelques vêtements dans un sac et un jeu de carte pour sensibiliser les personnes qu’elle va rencontrer, elle explique qu’elle ne s’est « pas préparée plus que cela au niveau physique ». Leur sponsor, Gazelle, a donné un bon coup de pouce à l’équipe mère-fils avec deux vélos électriques, « qui demandent tout de même de pédaler régulièrement », souligne l’écologiste. 

Mais ce qui l’inquiète depuis qu’elle a débarqué dans son pays, ce ne sont pas les « miles » à parcourir, mais plutôt le manque de pistes cyclables. « Sur beaucoup de kilomètres, on est sur les bandes d’arrêt d’urgence qui sont sensées permettre aux véhicules en difficulté de s’arrêter… Ils les ont rebaptisées pistes cyclables, décrit-elle. La plupart du temps, on est sur des interstates, où les gens circulent à 65 miles par heure », ajoute-elle. Malgré cette mauvaise expérience en Floride, elle a été agréablement surprise par certaines villes. « Orlando était particulièrement fournie en pistes cyclables, protégées, incroyables, en pleine nature, c’est impressionnant ». 

À Savannah, Heather a animé un atelier Fresque du climat. © Climate Tours

Des ateliers et de belles rencontres

Depuis leur départ en mars dernier, Heather Noreen et son fils sont hébergés chez des particuliers, changeant de lit tous les soirs, rencontrant ainsi les habitants du coin pour faire découvrir La Fresque du Climat et ses jeux autour des thèmes de l’écologie. « Hier, j’ai rencontré trois personnes à Savannah (en Géorgie) qui veulent se former à l’atelier, car l’objectif est de laisser quelqu’un se former sur place, à chaque arrêt », explique l’écologiste. 

Elle a animé un atelier dans un lycée dont plusieurs enseignants ont apprécié les jeux, le but étant de « créer un mouvement local de gens qui ne se connaissaient pas, mais qui maintenant, grâce à La Fresque du Climat, vont pouvoir se fréquenter et animer des ateliers ».

Heather Noreen et Alexander sont en route pour Washington DC afin de célébrer Earth Day du samedi 20 au mercredi 24 avril, puis à New York du mercredi 1er mai au lundi 6 mai pour finir à Montréal le vendredi 31 mai. Le duo partage leurs dernières aventures sur leur page Facebook Climate Tours. Partisane des deux roues comme principal moyen de transport, Heather Noreen explique que son objectif « était de montrer plus de cyclistes sur les routes », espérant dit-elle « avoir motivé d’autres à faire du vélo ».

Albertine en avril: Un après-midi avec Constance Debré ou une soirée d’insomnie avec Marie Darrieussecq

Elles sont deux des plus importantes plumes françaises actuelles et elles passeront un moment sous les boiseries d’Albertine en avril pour discuter de leur œuvre et de leur processus créatif. Constance Debré et Marie Darrieussecq feront escale à New York pour des échanges avec leurs lectrices et leurs lecteurs.

«Playboy» publié en anglais

Constance Debré inaugurera le bal dès le dimanche 7 avril. À partir de 3pm (RSVP ici), elle échangera autour du premier de ses romans, Playboy, paru en 2018 en France, publié pour la première fois en langue anglaise dès ce mois-ci sur le continent américain (traduction Holly James, Semiotext(e). Dans ce livre coup de poing, très largement autobiographique, elle raconte comment, à 40 ans passés, elle a envoyé valser sa robe d’avocate et quelques autres choses de sa vie d’avant, son mari, son logement et même son fils, pour explorer l’amour entre filles et la vie de bohème.

Elle poursuivra son dépouillement dans les deux livres suivants de ce grand projet personnel (Love Me Tender, Nom), mais c’est dans le premier, Playboy, qu’elle a posé les bases de son œuvre : une écriture incisive construite à partir de phrases très courtes; une façon de regarder les choses en face, sans fard; et un talent inouï pour aller mettre ses pieds, sa plume et surtout sa langue à l’endroit même où elle pourra irriter le plus la société.

Le personnage réel, Constance Debré, a un peu plus de recul que son double romanesque, et si vous avez toujours rêvé de pouvoir interroger l’autrice sur son changement de vie, elle l’héritière d’une des plus grandes familles françaises du XXe siècle, Albertine vous en offrira l’occasion à l’heure du thé.

Joséphine Bonaparte et Frantz Fanon en majesté

C’est dans un tout autre style que Marie Darrieussecq embarque ses lectrices et ses lecteurs depuis le premier de ses romans, Truisme, paru en 1996. Dans l’un de ses derniers livres, « Pas Dormir » (POL, 2021), elle explore ses insomnies au travers de 300 pages très introspectives. C’est de ce récit dont elle viendra parler lors d’une heure d’échanges à Albertine le mercredi 10 avril (6 pm), en compagnie du romancier irlandais Colm Tóibín (RSVP ici). En anglais, le livre s’appelle « Sleepless » et est lui aussi édité par Semiotext(e).

D’autres femmes seront encore mises à l’honneur par la librairie française au cours de ce mois d’avril. Anne Higonnet et Caroline Weber évoqueront le mardi 16 avril (6 pm, RSVP ici) « Liberty, Egality, Fashion » (Norton, 2024), le livre de Anne Higonnet, historienne de l’art, qui plonge le lecteur dans la vie de plusieurs figures féminines de la Révolution française : Joséphine Bonaparte, future impératrice ; Térézia Tallien, considérée comme la plus belle femme d’Europe ; et Juliette Récamier, l’égérie des intellectuels de l’époque.

Enfin, le mardi 11 avril (6 pm, RSVP ici), c’est la figurée toujours célébrée de ce côté-ci de l’Atlantique de Frantz Fanon qui sera abordée à Albertine par son versant révolutionnaire. L’auteur Adam Shatz a réalisé une très complète biographie du penseur martiniquais (« The Rebel’s Clinic, The Revolutionary Lives of Frantz Fanon », paru chez FSG), tout juste paru en France sous le titre Frantz Fanon, une vies en révolutions (La Découverte). Adam Shatz échangera avec le critique et écrivain Julian Lucas sur le sujet.

[Vidéo] Investir aux États-Unis : achat-revente de terrains avec les Français de LandQuire

Découvrez dès maintenant comment tirer parti de la technologie pour réaliser les meilleurs investissements en achat revente rapide aux États-Unis.

Vous vous demandez quelles sont les opportunités actuelles dans l’immobilier et les parcelles de terrain ? LandQuire est là pour vous guider et prendre en charge tous les détails pour vous offrir un investissement passif très lucratif.

Durant ce webinaire exclusif, Pierre Rizk de LandQuire vous présente les solutions existantes et les résultats impressionnants qu’elles offrent.

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Fondée par les Français Thibaut Guéant et Romain Daniellou, la plateforme d’investissement LandQuire est une véritable révolution dans le domaine des investissements fonciers américains. Leurs équipes gèrent vos projets de A à Z, jusqu’à la revente des terrains et le partage des bénéfices avec les investisseurs.

En rejoignant LandQuire, vous intégrerez une communauté de plus de 300 investisseurs déjà membres de la grande famille LandQuire. Les collectes de fonds sont extrêmement rapides, avec généralement 2 millions de dollars levés par mois.

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French Morning Média Group attire votre attention sur le fait que tout investissement comporte des risques, notamment des risques de perte en capital. Les performances passées ne constituent pas un indicateur fiable des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.

Brèves new-yorkaises: autopsie de Flaco, péage de Manhattan et concert de Shakira

Comme tous les lundis, les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale.

? L’autopsie du hibou Flaco a révélé qu’il n’était pas seulement mort après avoir mangé des rats empoisonnés, mais aussi des pigeons porteurs du « virus de l’herpès », mortel pour les oiseaux de proie. L’oiseau était hélas condamné même s’il ne s’était pas heurté à un immeuble. 

? Ne regardez surtout pas l’éclipse du lundi 8 avril prochain sans lunettes adaptées. L’État de New York en distribue gratuitement.

? Les lumières éclairant le sommet de l’Empire State Building se sont éteintes samedi soir dernier pendant une heure, se calant sur l’Earth Hour, mouvement qui encourage les gens du monde entier à éteindre les lumières non essentielles pendant soixante minutes. 

✅ La ville distribuera des cartes de débit à 115 familles de migrants, créditées à hauteur de 350$ par semaine pour payer la nourriture et les fournitures pour bébés pendant six semaines. 

? Opération pilote pour lutter contre l’insécurité dans les bus : installation d’écrans diffusant en direct les images prises par des caméras réparties dans le véhicule. 

? La carte officielle des arbres en fleurs est ici.

Ⓜ️ 800 agents en civil et uniforme vont être déployés dans le métro pour lutter contre la fraude. 

? Les 15$ de péage pour entrer dans Manhattan en dessous de la 60e rue ont été approuvés par la MTA. New York sera la première ville du pays à mettre en place un tel programme. 

? L’ancien boxeur Mike Tyson lance ses premiers produits légaux infusés au cannabis

? Un projet de loi interdirait la vente et l’utilisation des pièges à colle pour attraper et faire mourir de faim… vous savez qui. 

⛔️ Plusieurs femmes ont partagé sur TikTok des vidéos expliquant qu’elles avaient été frappées au visage par des inconnus dans les rues de NYC. Un suspect a été arrêté. 

? Shakira a donné un concert surprise et gratuit à Times Square mardi dernier. 

? Lancement d’un programme pilote pour tester des scanners de détection d’armes à feu et de couteaux dans les stations de métro.  

? Sam Bankman-Fried a été condamné à 25 ans de prison pour fraude suite à l’effondrement de FTX, sa plateforme d’échange de devises numériques.

?Avec l’application qu‘il a créée – Connect the Dots NYC – un adolescent de 15 ans aide les sans-abris à se connecter aux ressources dont ils ont besoin. 

? La ville a accepté les premiers tests de voitures autonomes dans les rues de NYC. 

? Barack Obama, Bill Clinton et de nombreux artistes ont aidé Joe Biden à collecter plus de 26 millions de dollars pour sa campagne de réélection au Radio City Music Hall. 

❤️« L’encre n’avait même pas séché de ses papiers de divorce, que j’avais déjà reçu trois e-mails de mes clients me demandant spécifiquement de les mettre en relation avec Natalie Portman », a déclaré Van Doran qui aide les milliardaires à trouver l’amour. 


Le weekly cartoon

(c) NCA

Plus gros, le nouveau Grain de Sail en route pour New York

Qu’il paraît loin, le premier voyage de Grain de Sail à New York fin 2020. Après deux rotations annuelles pendant près de quatre ans entre la Bretagne et la Grosse Pomme avec un bateau de 24 mètres de long, l’entreprise française, fer-de-lance du transport transatlantique de marchandises à la voile, a décidé de passer à la vitesse supérieure. Cette année, un voilier deux fois plus long, haut et large, avec une capacité de chargement de 350 tonnes, s’est élancé le 15 mars de Saint-Malo vers New York. Baptisé Grain de Sail II, il devrait arriver au South Street Seaport (Pier 17), son port d’attache new-yorkais pour quelques jours, autour de ce mercredi 3 avril. 

À son bord, le vin et le chocolat de la marque bretonne, mais aussi – et pour la première fois – des produits d’autres entreprises (parfums, guitares, cosmétiques, textile, maroquinerie…) qui ont décidé d’utiliser le deux-mâts comme solution de transport plutôt qu’un porte-conteneurs polluant et dangereux, comme celui qui a détruit le pont Francis Scott Key à Baltimore en mars. « Grâce à ce nouveau service, on veut montrer que notre projet de décarboner les chaînes logistiques peut devenir universel », résume Pierre Maruzzi, le directeur-export de Grain de Sail.

Un voilier plus grand pour répondre à la demande

La société a été imaginée en 2010, quand Jacques et Olivier Barreau, deux frères descendants d’armateurs, se sont fixés pour objectif de dépolluer le transport maritime. Ils décident de construire un voilier et de l’utiliser pour la confection et la vente de leurs propres produits, en l’occurence du café, du chocolat et du vin bio. Comment ça marche ? Le navire dépose ses bouteilles de vin à New York, où elles sont vendues par des cavistes et des restaurateurs locaux, et gagne ensuite les Caraïbes avec du matériel humanitaire à bord. Sur place, il fait le plein de cacao notamment, avant de mettre le cap sur la France pour transformer les fèves en chocolat.

Rapidement, la petite entreprise s’est aperçue qu’elle devait se doter d’une embarcation plus volumineuse pour faire face à la hausse de la demande. Elle a commencé à plancher sur Grain de Sail II dès 2021. « Nous grandissions. Nous avions des besoins plus importants. Par ailleurs, à la suite de la mise en opération du premier voilier, nous avons été sollicités par plusieurs entreprises qui souhaitaient recourir à nos services. Il fallait donc avoir une capacité de transport plus conséquente », explique Stefan Gallard, responsable marketing chez Grain de Sail. 

Grâce à ce nouveau voilier, plus moderne, le nombre de boucles transatlantiques devrait s’accroître, passant de deux par an à « cinq à six » à partir de 2025. « Plus le bateau est gros, plus il est rapide car son poids va finir par l’entraîner. Grâce à la carène (partie immergée de la coque, ndr), il va gagner naturellement en vitesse et être plus efficace », reprend Stefan Gallard. 

Grain de Sail II alternera entre deux types de trajets : son habituelle « grande boucle » deux fois par an entre Saint-Malo, New York et les Caraïbes, et une « navette » trois fois par an entre New York et Saint-Malo seulement pour transporter directement des produits américains vers l’Hexagone et inversement.

Remplir les cales au départ de NY

Si le voilier n’a pas de mal à remplir sa cale dans le sens France-États-Unis, le retour est une autre histoire. « Il existe une asymétrique historique dans les échanges entre les deux pays : la France exporte plus vers le marché américain qu’elle n’importe. Nous sommes donc toujours à la recherche de chargeurs qui auraient envie d’envoyer des marchandises vers l’Europe, raconte Stefan Gallard. Nous sommes ‘open to business’ ».

Sur la terre ferme, Laurent Corbel est impatient de réceptionner Grain de Sail II. Co-fondateur d’une société de promotion de la propulsion vélique, Wind Support NYC, le Breton est à l’origine du Skipper Lounge, un nouvel espace au South Street Seaport (189 Front Street) qui accueillera, jusqu’au 15 juin, divers événements liés à la voile et à l’univers maritime. Il y vendra aussi des produits acheminés par Grain de Sail 2. « L’idée, dit-il, c’est de montrer que le transport à la voile existe. S’il y a des gens qui le découvrent à cette occasion, j’aurais marqué un point. Si, derrière, un grand restaurateur comme Jean-Georges Vongerichten, qui a ouvert un restaurant au South Street Seaport, décide d’utiliser des voiliers pour faire venir des marchandises, ça sera une grosse victoire. On en est vraiment au début ».

Laurent Corbel, co-fondateur de Wind Support NYC est à l’origine du Skipper Lounge à South Street Seaport. © AB

« The New Look », Dior et Chanel racontés par un scénariste des Soprano

C’est la rencontre de deux mondes qu’a priori tout opposait : Todd Kessler, le scénariste de plusieurs séries à succès à tendance plutôt criminelle (« The Sopranos », « Damages »), s’est mis en tête de traiter un sujet en théorie plus paisible. Ce sujet, c’est celui de Christian Dior et de Coco Chanel, deux icônes de la mode qui ont réinventé le style, chacun à sa façon, au milieu du XXe siècle. Mais comme on ne se refait pas, Todd Kessler a situé l’intrigue… en pleine Seconde Guerre mondiale, à Paris. Le dernier des 10 épisodes de « The New Look » est mis en ligne ce mercredi 3 avril sur la plateforme Apple+.

« J’ai voulu raconter ce qui se cachait derrière leurs histoires respectives, explique Todd Kessler. Ces fashion designers sont devenus des icônes mondiales, mais leurs origines trouvent leurs racines dans des expériences très personnelles. Ils ont été obligés de survivre dans une époque très difficile, un moment noir de l’histoire. » Les deux personnages principaux de la série ont ainsi emprunté des chemins quelque peu différents. Alors que Christian Dior usait ses ressources pour financer les activités de sa sœur résistante, Coco Chanel entretenait des relations assez étroites avec l’occupant.

Entre Résistance et collaboration

Dans la série, les deux récits sont entrecroisés et mettent en lumière autant la rivalité entre les deux créateurs que les choix radicalement différents qu’ils ont effectués. Le titre, quant à lui, fait référence à la révolution qu’a représenté la première collection, après-guerre, de Christian Dior, que la rédactrice en chef de la revue de mode Harper’s Bazaar avait baptisée, en 1947, « The New Look ». La formule est restée.

Comment un « showrunner » réputé pour les intrigues noires de séries américaines s’est-il retrouvé à mettre son nez dans une histoire bien française, d’autant plus qu’il mêle aussi à l’histoire d’autres grands couturiers de l’époque (Balenciaga, Balmain, Givenchy, Cardin…) ?

Le casting XXL de la série d’Apple réunit Ben Mendelsohn en Christian Dior (à droite), mais aussi John Malkovich (à gauche) et Zabou Breitman.

« Je suis tombé sur l’histoire de Christian Dior lors des 50 ans de sa marque, en 1997, raconte-t-il. Je m’étais dit que ce serait intéressant d’en faire une série ou un film mais j’ai un peu laissé tomber l’idée. Ce n’est qu’il y a quelques années que j’ai trouvé un livre sur Dior. J’ai dévoré sa biographie et regardé le documentaire Dior et Moi. » Il s’entoure alors de Marie-France Pochna, l’auteure de la biographie (Christian Dior, un destin chez Flammarion, 2021), qui lui fait découvrir les détails les plus secrets de la vie du couturier, ainsi que de Caroline Bongrand, une écrivaine et scénariste française.

Juliette Binoche joue Coco Chanel

Les visages qui incarnent ces personnages sont, quant à eux, bien connus. Christian Dior est joué par l’acteur australien Ben Mendelsohn (« Animal Kingdom », « The Dark Night Rises ») et Coco Chanel par Juliette Binoche. Les dialogues, eux, sont interprétés… en anglais, ce qui interpellera peut-être le public français, autant que le parti pris et la scénarisation à outrance. « On a fait de notre mieux pour incarner le plus parfaitement possible cette histoire, estime Todd Kessler. On espère que le public prendra ce récit à son compte, quitte à faire lui-même des recherches de son côté. Cette histoire en particulier recèle de nombreuses nuances autour des choix moraux, éthiques ou de survie, qu’on est amenés à faire ». Et ces dilemmes, Todd Kessler en est un fin connaisseur depuis qu’il les a tissés dans ses précédentes séries à succès.

Le Centre Getty offre une rare occasion de découvrir l’art de Camille Claudel en dehors de la France

[Article sponsorisé] L’histoire de Camille Claudel est aussi unique et inoubliable que son art. Sculptrice pionnière de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, à une époque où très peu de femmes pouvaient se faire un nom dans le monde de l’art, Camille Claudel créa des sculptures d’une grande force d’expression, explorant des thèmes très variés comme l’enfance, l’abandon, la vieillesse et l’amour. Sa carrière a souvent été interprétée par le biais de sa vie personnelle tragique, marquée par une relation sentimentale compliquée avec son maître, Auguste Rodin, et par un internement de trente ans en institution psychiatrique en raison de sa santé mentale défaillante. Le Centre Getty, situé à Los Angeles, vous propose une exposition unique de ses œuvres.

Camille Claudel, hors de France

Alors que les collectionneurs et critiques d’art français avaient immédiatement reconnu le talent de Claudel, son art est toutefois resté très peu connu hors de France, jusqu’à maintenant.

Du 2 avril au 21 juillet 2024, le J. Paul Getty Museum présente Camille Claudel, une exposition regroupant près de soixante sculptures créées par l’une des artistes les plus visionnaires et audacieuses de la fin du XIXe siècle. Cette exposition, qui vise à réévaluer l’œuvre de Claudel et à confirmer son influence, est la première qui lui est uniquement consacrée en Amérique du Nord depuis plus de trente ans.

Organisé chronologiquement et thématiquement, le parcours invite les visiteurs à explorer un riche ensemble de sculptures, y compris un grand nombre de chefs-d’œuvre qui ont rendu Claudel célèbre.

Camille Claudel impressionna les critiques avec des compositions qui repoussaient les limites, telles que La Valse, une scène très dynamique de deux amoureux enlacés qui s’abandonnent à une danse. La première version que Claudel élabora pour ce groupe, un grand bronze en fonte unique avec un jeu complexe de « voiles » qui tourbillonnent derrière les silhouettes, fait partie des œuvres exposées. En réponse à la demande des collectionneurs, Claudel produisit plusieurs versions du couple à plus petite échelle, dont des bronzes avec des jeux de surfaces variés : des exemplaires avec des patines brunes, vertes et dorées seront mis en juxtaposition.

La Valse, vers 1900, Camille Claudel. Bronze, 18 3/8 × 10 1/16 × 6 5/8 in. (46,7 x 25,5 x 16,8 cm)
Collection privée. Photo : Musée Yves Braye
La Valse, vers 1900, Camille Claudel. Bronze, 18 3/8 × 10 1/16 × 6 5/8 in. (46,7 x 25,5 x 16,8 cm) Collection privée. Photo : Musée Yves Braye

L’Âge mûr, prêté par le Musée d’Orsay, est un des chefs-d’œuvre exposés. Une de ses sculptures les plus ambitieuses, ce groupe de trois figures représente le parcours tragique de la vie, avec la Vieillesse entraînant la Maturité vers l’avant, hors de portée de la Jeunesse implorante, à genoux, abandonnée. Lorsque cette œuvre fut présentée publiquement, un critique déclara : « Nous ne pouvons plus dire que Mademoiselle Claudel est une étudiante de Rodin, c’est une rivale. »

Faire découvrir un art méconnu

L’artiste est devenue plus tard le sujet de nombreux livres, films et expositions. Pourtant, moins de dix sculptures de Camille Claudel se trouvent dans des musées américains. Le Torse de femme accroupie, acquis en 2018 par Getty et inclus dans l’exposition, a été réalisé pendant les années au cours desquelles Claudel travailla dans l’atelier de Rodin et eut un rôle important en tant que collaboratrice et muse de l’artiste. Jeune Romain, acquis plus récemment par l’Art Institute of Chicago, fait également partie de l’exposition ; c’est un exemple magnifique de l’art du portrait, un genre dans lequel Claudel excella dès son plus jeune âge.

Torse de femme accroupie, modèle aux environs de 1884-1885 ; plâtre créé vers 1913, Camille Claudel.
Bronze, 13 3/4 × 10 5/8 × 10 1/4 in. (35 x 27 x 26 cm) Getty Museum
Torse de femme accroupie, modèle aux environs de 1884-1885 ; plâtre créé vers 1913, Camille Claudel. Bronze, 13 3/4 × 10 5/8 × 10 1/4 in. (35 x 27 x 26 cm) Getty Museum

L’exposition offrira aussi une expérience tactile avec des reproductions de l’un des pieds du Torse de femme accroupie dans des matériaux divers que Claudel utilisa dans le cadre de son travail. La scénographie proposera sur certains murs de larges reproductions de photographies historiques montrant Claudel avec ses œuvres et, en fin de parcours, une vidéo sur le Musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine.

Pour planifier votre visite, effectuer des réservations gratuites, et en savoir plus sur l’exposition Camille Claudel, suivez le lien getty.edu 

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À Harlem, le frigo communautaire d’une Française pour lutter contre la précarité alimentaire

« Mettez-vous bien contre le mur et on ne double personne ! » hurle Juanita du haut de ses 71 ans et de son mètre 55 ! Il est 11am, une longue file de cabas s’est formée devant un appentis coloré sur lequel est peint : « Harlem will never starve ». Cette cabane, c’est The 155 Street Fridge, le projet ambitieux d’une Française qui a décidé de venir en aide aux populations de ce quartier défavorisé en leur offrant un accès à des produits frais. « L’idée, c’était de récupérer les invendus des supermarchés et commerces alentours et de les mettre à disposition des habitants du coin. J’avais vu une dame près de chez moi qui faisait ça, je trouvais ça incroyable », explique Stéphanie Tonnoir, la trentenaire à l’origine du projet. 

La distribution du samedi matin devant le frigo de Stéphanie Tonnoir. © Géraldine Bordère

Un approvisionnement vital pendant le Covid

Août 2019, grâce à ses contacts dans la restauration, Stéphanie Tonnoir met vite la main sur un gros réfrigérateur inutilisé et demande à la maison des jeunes du coin si elle peut l’y brancher. Personne ne se doute que le monde est à la veille d’une crise sanitaire terrible. « Le frigo a pris une toute autre dimension pendant le Covid. Il est devenu vital. Grâce aux nombreux programmes de la ville, on a pu le remplir sans difficulté et aider des centaines de famille ». 

À l’origine soutenue par deux amies, Stéphanie Tonnoir se retrouve vite à gérer seule cette grosse machine. La construction d’une structure en dur pour le frigo, son nettoyage, les réceptions de marchandises, leur stockage, les distributions… « Ça demandait énormément d’investissement personnel… Moi j’ai trouvé ma voie. Aider les autres, être ici avec eux, apprendre à les connaître, c’est ça qui me nourrit », raconte la jeune femme qui travaille par ailleurs dans l’importation de vin. 

Juanita, 71 ans, donne un coup de main tous les samedis depuis quatre ans. © Shana Jade Trajanoska

Le frigo, un lieu d’échange 

Depuis quatre ans, tous les samedis et dimanches, la fondatrice de The 155 Street Fridge organise une grande distribution de produits frais et de plats préparés. Ce matin de mars, plus de 80 personnes font la queue dans le froid pour récupérer gratuitement laitues, tomates, pastèques, pommes… Des fruits et légumes de saison qu’elle fait venir grâce à différents réseaux et associations comme evlovesnyc ou Gotham food pantry. Le reste du temps, hors week-end, le frigo fonctionne comme un self-service où chacun peut y déposer ou y prendre des denrées à sa guise.

Mais plus qu’un simple lieu de ravitaillement, le frigo est devenu un point de rencontre et d’échange entre les habitants du quartier. « Personne ne se parlait avant. Ils vivaient à côté sans se connaître. Maintenant il y a une vraie énergie d’entraide », s’enorgueillit celle qui a fédéré tout un quartier autour de son initiative. 

Aiden, 13 ans, le protégé de Stéphanie Tonnoir vient aider chaque semaine. © Géraldine Bordère

Pourtant, tout n’a pas toujours été aussi rose que les murs de la petite cabane. Stéphanie Tonnoir se souvient qu’il a fallu lutter contre certains clichés. « Je suis blanche, je suis étrangère… Ça n’a pas été facile de se faire accepter même si c’était pour une bonne cause. En m’installant sur ce trottoir, j’empiétais sur le terrain des dealeurs, des prostituées. J’ai même reçu des menaces de mort ».

Les sandwiches de la cheffe Alexia Duchêne

Elle peut aujourd’hui compter sur sa team. Des gens du quartier qui, petit à petit, se sont greffés au projet et ont participé au succès de son frigo communautaire. Il y a Juanita, 71 ans, en charge de l’organisation de la queue; Sam, le grand gaillard de 18 ans qui aide Stéphanie à décharger les marchandises et la remplace quand elle s’absente pour son travail; Henri le vétéran qui garde un œil sur le bon déroulement de la distribution; et Aiden, 13 ans, le petit protégé de la Française. « J’adore venir aider Stéphanie, c’est plus qu’une amie. Grâce à elle, je me sens utile », confie-t-il, timide, entre deux allées et venues en vélo. 

De temps en temps, elle peut aussi compter sur le soutien d’une autre Française, la cheffe Alexia Duchêne. « Ce qu’elle fait, c’est extraordinaire, dit-elle de Stéphanie Tonnoir. En janvier, j’ai participé à une de ces distributions en préparant une centaine de sandwiches. J’ai prévu de le refaire. C’est important qu’elle se sente soutenue. Et pour moi, ce n’est pas que donner de la nourriture, c’est partager un moment avec ces gens. »

Instagram will load in the frontend.
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Au-delà de la bonne action, The 155StreetFridge, c’est surtout une initiative dont l’impact se mesure à l’échelle d’un quartier. Un projet social que Stéphanie Tonnoir aimerait voir grandir. La jeune femme est toujours à la recherche de nouveaux sponsors, partenaires et accepte aussi les dons nécessaires au fonctionnement de son frigo. Vous pouvez la joindre via son Instagram, @the155streetfridge

4 expos à voir en ce moment dans des galeries new-yorkaises

Christopher Wool: See Stop Run

On connaissait Christopher Wool pour ses peintures de grandes lettres noires au pochoir sur des toiles blanches. Dix ans après sa rétrospective en 2014 au musée Guggenheim, l’artiste Américain a choisi le 19e étage d’un immeuble de bureaux dans le quartier du Financial district pour nous dévoiler ses nouvelles œuvres, réalisées avec tout un ensemble de techniques comme la peinture à la main, au pistolet, la sérigraphie, le dessin, la photo, et plus récemment la sculpture. Un espace brut, immense, baigné de lumière avec des perspectives et des vues incroyables, tout en béton avec des fils apparents et des mosaïques d’origine. On adore l’écho entre ses œuvres abstraites et l’espace si atypique, comme une peinture peinte à la bombe en face d’une colonne peinte elle aussi à la bombe, ou encore des sculptures roses assorties aux mosaïques du sol de la même couleur. On aime aussi beaucoup l’encadrement soigné de chacune de ses créations qu’on rêve d’emporter avec nous. Jusqu’au 31 juillet, 101 Greenwich St, 19e étage.

Christopher Wool ©Olivia Garcin
Christopher Wool. © Olivia Garcin

Delcy Morelos: El abrazo

Dans le quartier de Chelsea, un stop à la Dia s’impose pour observer 2 œuvres monumentales à base de terre qui envahissent la galerie, c’est assez impressionnant. Les deux installations immersives et multisensorielles de l’artiste colombienne Delcy Morelos, qui travaille la terre comme matériau principal depuis plus de dix ans, font converger espace et volume, et on est invité à caresser doucement les surfaces d’El abrazo, et de noter que « toucher la terre, c’est être touché par elle ». On apprécie également l’arôme parfumé émanant de la terre, que l’artiste a enrichi de cannelle et de clou de girofle. Jusqu’au 20 juillet, Dia Chelsea, 537 West 22nd Street.

Cielo terrenal (Earthly Heaven, 2023) ©Olivia Garcin
Cielo terrenal (Earthly Heaven, 2023). © Olivia Garcin

Olivier Beer: Résonance Paintings-Cat Orchestra

Actuellement en résidence à la Villa Albertine, l’artiste anglais pluridisciplinaire connu pour ses performances acoustiques à base de résonances, expose en ce moment à la galerie Almine Rech à Tribeca. À travers ses œuvres, Olivier Beer révèle les propriétés cachées et la musicalité des objets, des corps et des sites architecturaux. Dans son installation Cat Orchestra, il a organisé un chœur de vases en forme de chat, allant du classique au kitsch, connecté à des microphones en direct qui alimentent un clavier et un synthétiseur sur mesure. On a eu la chance d’assister à sa performance en live mais on vous encourage à aller voir par vous-même, et d’essayer vous-même de jouer un morceau. Quant à ses toiles, très poétiques, elles ont, elles aussi, été réalisées à partir de sons émis par les chats. Jusqu’au 27 avril, Almine Rech, 361 Broadway.

Cat Orchestra Oliver Beer ©Olivia Garcin
Cat Orchestra Oliver Beer. © Olivia Garcin

Erica Baum: Off The Cuff

Erica Baum est connue pour son approche visuelle fraîche et stimulante de la photographie, capturant du texte et des images dans des documents imprimés, des livres, des magazines… Poésie et photographie fonctionnent simultanément dans les œuvres de l’artiste new-yorkaise. On aime l’esthétisme, la texture de ses fabrications photographiques, le gris et la couleur très graphiquement organisés. Jusqu’au 16 Avril, Bureau, 112 Duane St

Bureau Gallery, Erica Baum ©Olivia Garcin
Bureau Gallery, Erica Baum. © Olivia Garcin

En sortant, partez à la découverte des galeries d’art qui se multiplient sur les rues White, Walker, Lispenard, Franklin et Léonard, entre Church St et Broadway, le quartier de Tribeca rivalisant de plus en plus avec Chelsea. Vous ne serez pas déçu.

Publié le 21 mars 2024. Mis à jour le 29 mars 2024.