Intitulée « Seen », la troisième exposition de Marguerite Wibaux avec la galerie The Locker Room signe une étape clé dans la carrière de cette artiste française touche à tout. L’exposition, qui sera visible jusqu’au dimanche 5 mai, est l’occasion pour elle de présenter un éventail de ses œuvres, un peu comme une rétrospective, de ses peintures grand format à ses dessins érotiques en passant par ses travaux de sculpture. « C’est le reflet de mes cinq dernières années à New York, comme si l’on était dans mon atelier : portraits, dessins, grandes peintures à l’huile et sculptures… J’essaie, à travers ma pratique, de capturer l’esprit du temps, les joies et les défis de notre époque », confie-t-elle.
L’un des points forts de l’exposition est une collection de portraits au pastel jamais vue auparavant, méticuleusement choisie par Marguerite Wibaux au fil des ans, capturant l’essence de divers visages et personnages de la scène artistique new-yorkaise. À ne pas manquer également : la sculpture des amants avec leurs téléphones.
« Seen » est une expérience immersive, qui permettra aux amateurs d’art d’appréhender le style et la vision uniques de cette artiste intense, à cheval entre deux cultures. Du jeudi 4 avril 2024 (vernissage) au dimanche 5 mai, tous les samedis et dimanches. En semaine sur rendez-vous.
Vous avez peut-être déménagé à New York sans vos meubles de France, en vous disant que vous trouverez tout sur place. Et en arrivant, vous vous êtes rendu compte que ce n’est pas aussi simple. Il est très difficile de trouver du bon rapport qualité-prix en terme de mobilier d’intérieur, surtout si vos goûts européens sont bien prononcés, car l’équivalent, souvent en moins bien, vaut au minimum cinq fois le prix aux États-Unis.
On se souvient de cette fois où on a voulu acheter une énième dame-jeanne pour compléter notre collection, vous savez ces grandes bonbonnes en verre vert, blanc ou jaune très « déco » qui ont été doucement détournées de leur rôle d’origine (conserver des vins, des spiritueux, de l’huile ou du vinaigre) à des fins de décoration. Achetées 30 ou 40 euros en France en fonction de la taille, on en a vues à… 385 dollars à New York – mais attention pour ce prix-là, on vous explique, pendant plus de 10 minutes, le processus amazing de fabrication du verre soufflé. On ne s’y fera jamais !
Alors si, comme, nous vous voulez dénicher des pièces qui ont une âme, vous créer un style bien personnel en terme de décoration d’intérieur, éviter d’aller dans des chaînes comme West Elm ou Crate & Barrel, et surtout ne pas finir chez Ikéa. On vous propose de jeter un œil à notre sélection.
Du meuble vintage original à la reproduction
Lichen : C’est un studio de design créé par Ed Be et Jared Blake, centré sur la recherche de pièces du XXe siècle chinées et à bon prix, signées de grands noms du design tels que Gaetano Pesce, Charles et Ray Eames, ainsi qu’Achille et Pier Giacomo Castiglioni. Le duo conçoit également ses propres meubles, leur objectif étant de rendre le haut design accessible à tous. Ce qu’ils ne trouvent pas, ils le fabriquent, notamment une table basse à la Donald Judd qu’on adore. 564 Woodward Ave.
Si vous rêvez de posséder une chaise Charlotte Perriand, un fauteuil Mies Van der Rohe ou une lampe Serge Mouille sans en avoir réellement les moyens, France & Son est le site parfait pour trouver un bon choix de reproductions des designers les plus en vogue. Pensez à utiliser leur barre de recherche pour filtrer un minimum car on y trouve le meilleur mais aussi le pire. Ils ont également un showroom dans le quartier de Flatiron si vous voulez regarder avant de commander. Notez aussi qu’il y a régulièrement des promotions. Bref c’est plutôt un bon plan. Showroom, 122 W 18th St
On aime bien aussi Rove concepts, on a trouvé des Wishbone chairs de Hans Wegner à 200 dollars au lieu de 1300 dollars sur Design within reach. Et franchement, on se « casse le nez » tellement elle sont proches.
The Oblist, site lancé par la Parisienne Leia Sfez qui affirme son goût du beau et présente une curation pointue d’objets d’art et de pièces de design vintage et contemporaines. Bon il y a des frais d’envoi vers les États-Unis mais ça reste toujours intéressant financièrement.
Furnish Green pour trouver des meubles vintage uniques et très abordables. Ils ont une boutique sur Manhattan et un site sur lequel ils ajoutent régulièrement de nouveaux articles. 132 1/2 W 24th St
Enfin, on vous a déjà parlé de Industry City à Brooklyn, c’est là que les plus grands magasins de déco de New York comme Design Within Reach, Restauration Hardware, Abc Carpet ou encore Porcelanosa ont leur outlet, l’endroit où vous pourrez faire de très bonnes affaires. 220 36th St, Brooklyn
Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.
Aujourd’hui, le récit de Pauline, pas du tout prête pour New York.
« Mon installation à New York fut brutale, presque anxiogène. Je n’en étais pourtant pas à ma première expatriation. Mais cette fois, c’était différent : on m’avait menti sur la marchandise, j’avais atterri bien loin des paillettes et du rêve américain.
Deux mois plus tôt, tout s’était enchaîné. Mon mari s’était vu proposer une mutation. Après 4 ans au bureau de Londres, il était attendu de l’autre côté de l’Atlantique. On en avait parlé évidemment, mais peu : pour lui, comme pour moi, c’était une évidence. On avait repris une bouteille de Chianti ce soir-là, dans notre Q.G. Italien de Primrose Hill, on avait trinqué à ce nouveau départ, on s’était mis à fantasmer…Partir vers l’inconnu, tous les deux, reconstruire quelque chose ensemble, là-bas au centre du monde. C’était à la fois effrayant et grisant, comme un jour de rentrée scolaire. J’aimais notre statut d’expat’ et tous ces recommencements. J’étais sereine, et lui plus amoureux encore depuis que j’avais dit oui, une bruschetta à la main.
La semaine suivante, on apprenait avec surprise que notre rendez-vous à l’ambassade était confirmé. Ces choses-là prennent d’habitude une éternité… Notre départ était imminent, le mois prochain sûrement. Je quittais précipitamment une ville que j’aimais encore ardemment : mon départ fut aussi déchirant que mon arrivée douloureuse.
Toujours en deuil de mon amour perdu, j’étais comme insensible aux charmes de Gotham. Son odeur fétide d’urine et de poubelles m’écœurait, ses tours m’étouffaient. Les climatisations qui dégoulinaient sur les surfaces d’immeubles délabrés me dégoûtaient. Le bruit de fond constant des automobilistes colériques me martelait le crâne. Les looks excentriques des énergumènes faussement tendance de Greenpoint me crispaient. Je devinais peu à peu l’escroquerie dont j’avais été victime, bien trop tard pour pouvoir entamer une quelconque procédure judiciaire. J’avais signé, j’étais consentante.
Mon processus d’adoption de la Big Apple s’est avéré plus complexe que je ne l’avais imaginé. Quand ma fille est née neuf mois plus tard, je me souviens avoir posé sur elles un regard doux et ému. J’avais surmonté mes peurs et mes incertitudes, j’avais appris à aimer les tares qui les rendaient uniques. Les premiers mois, le rythme diurne d’Adèle avait fait de moi un oiseau de nuit, qui se complaisait dans la ville qui ne dort jamais, là où tout était possible. Mes journées, elles, étaient lentes et agréables : j’appréciais le climat doux de la côte est, la mousse légère des Cappuccinos à emporter, les rues momentanément fermées pour tournages de films; la liberté qu’ont les inconnus à se complimenter dans le Subway, les Lox Bagels qui coupent les faims les plus extrêmes, et les balades en City Bike le long de l’Hudson River…
J’avais, sans le savoir, expérimenté le « You can do it » à l’américaine, pour lequel il n’y a pas de mode d’emploi. Ces choses-là on les vit, elles ne se racontent pas. Venez ! Vous comprendrez ! »
La réponse de French Morning
De toute évidence, Pauline, vous avez éprouvé de la déception à votre arrivée. Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la déception que vous ressentez.
Qu’est-ce que la déception ?
« La déception n’est pas une émotion en elle-même. Elle indique mon insatisfaction, mais se distingue de celle-ci par sa cause : un espoir ne s’est pas réalisé. Je suis déçue dans mes attentes.
Cela dit, la déception, comme l’insatisfaction, s’accompagne toujours d’émotions. Je suis déçu avec un sentiment de tristesse, déçu et en colère, ou les deux à la fois; je suis déçu et découragé, jaloux, etc. »
À quoi sert la déception?
« Il n’y a pas de déception sans attentes préalables, que celles-ci aient été explicites ou non. C’est l’écart entre mon attente et ce que je vis qui produit ma déception. La déception me permet donc d’identifier mes attentes avec précision. Ce qui peut être une première étape pour me permettre de définir plus clairement mes besoins et de préciser dans quelle mesure j’en porte la responsabilité ou je la fais porter à d’autres. Pour toutes ces raisons, les émotions liées à la déception sont d’un grand secours et il est utile de les ressentir. »
Que faire avec la déception ?
« La solution n’est certes pas de ne plus attendre, comme il est à la mode de le recommander. Les attentes ne sont pas réellement contrôlables, car elles relèvent du désir. Or, le désir est inhérent à la vie des êtres, qui ont une capacité de représentation et d’anticipation. Ignorer le désir, c’est supprimer l’un des moteurs qui nous poussent à nous mobiliser pour satisfaire nos besoins, y compris nos besoins d’actualisation en tant que personne. C’est pour ne pas souffrir que nous décidons de limiter nos attentes. Mais c’est la peine qui, même si elle est difficile à vivre, me renseignera sur mon besoin.
M’arrêter pour vivre ma déception m’aidera aussi à identifier le réalisme de mes attentes. Si nécessaire, je pourrai aussi m’interroger sur la part qui me revient dans le fait que mes attentes soient déçues. »
Même si vous avez, Pauline, le sentiment d’avoir « raté » votre première rencontre avec New York, cet « échec » est plein de vertus, comme nous l’explique Charles Pépin dans son célèbre Les vertus de l’échec.
Les vertus de l’échec – Charles Pépin
« Le sens étymologique du mot crise, qui vient du verbe grec « krinein » signifie « séparer ». Dans une crise, deux éléments se séparent, créant une ouverture, un espace dans lequel il va devenir possible de lire quelque chose. Au sens propre, une faille : une ouverture qui donne à voir. Les Grecs utilisaient le terme « kaïros » pour désigner ce moment où le réel se révèle à nous de manière inédite, « kaïros » pouvant se traduire par « occasion favorable » ou par « moment opportun ». Affirmer que la crise est un « kairos », c’est la voir comme une occasion de comprendre ce qui était caché, de lire ce qui était recouvert. Le « mode échec » est souvent le point de départ d’une réflexion, d’une compréhension. Il ouvre des questions que nous ne nous serions pas posées. Qui ne s’est jamais retrouvé en panne, en rase campagne, à ouvrir le capot de sa voiture, se demandant pour la première fois comment marche un moteur ? Ici encore, c’est quand cela ne marche pas que nous nous demandons comment cela marche. Reconnaissons que nous ne posons pas cette question lorsque nous roulons à grande vitesse et que la route défile sous le soleil. Tout a notre ivresse, nous nous laissons porter. La sagesse de l’échec commence par la première panne : le capot s’ouvre comme une fenêtre sur le fonctionnement du moteur.
Nos crises existentielles nous livrent le même enseignement. Une crise de couple est souvent l’occasion de mieux comprendre ce à quoi l’un et l’autre aspirent, sur quelles bases ils peuvent – ou pas – être heureux ensemble. Et qu’est-ce qu’une dépression sinon une invitation, particulièrement douloureuse, à ouvrir une fenêtre sur ce que nous ne voulons pas voir ? C’est même probablement la fonction de la dépression : nous forcer à nous arrêter pour nous interroger sur nous-mêmes, sur l’écart entre notre existence et ce que nous en attendons, sur nos dénis, nos désirs inconscients.
Combien d’entre nous ne se sont jamais interrogés sur leur inconscient avant de connaître cet effondrement psychique ? Il semble qu’il faille, ici aussi, que cela ne marche pas pour que nous daignions nous demander « comment ça marche ». Les symptômes de la dépression indiquent qu’il y a, « sous le capot » de la conscience, quelque chose à éclaircir, à déchiffrer, ou à entendre. Ce peut être alors le début d’une aventure salutaire, le commencement d’une psychanalyse qui nous rendra plus conscients de nous-mêmes, plus lucides sur notre complexité, en un mot plus sages.
La dépression aura été le « kaïros », le moment d’ouvrir la fenêtre sur l’énigme de notre intériorité. »
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✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].
Aujourd’hui, French Expat vous propose une thématique très souvent abordée par nos invités et auditeurs : la culpabilité que l’on peut ressentir lorsque l’on vit à l’étranger. Pour en parler avec nous et répondre à vos (très nombreuses) questions, nous sommes accompagnés d’Elena Covo, psychoclinicienne diplômée en France et aux États-Unis,Mariage and Family Therapist, basée à New York et qui fait donc de la psychothérapie individuelle de famille et de couple.
Ensemble, avec Elena, nous explorons les différentes facettes de cette culpabilité et partageons des conseils pour mieux la gérer.
? Voici 3 points clés à retenir de cet épisode :
La culpabilité de l’expatrié : Nous évoquons les raisons et les pressions qui peuvent amener les expatriés à ressentir de la culpabilité. Partir vivre à l’étranger implique des choix et peut entraîner un sentiment de devoir compenser l’absence.
Gérer ses émotions et pratiquer l’auto-compassion : Elena Covo partage des techniques de régulation émotionnelle, telles que la respiration et la méditation, ainsi que des conseils pour communiquer ouvertement et pratiquer l’auto-compassion afin de mieux gérer la culpabilité.
Maintenir le lien avec sa culture d’origine : Nous avons évoqué des stratégies pour aider les enfants expatriés à maintenir des liens avec leur culture d’origine, en utilisant notamment la technologie pour rester connectés avec la famille éloignée.
Si vous avez été ou êtes actuellement confronté à des sentiments de culpabilité en tant qu’expatrié, cet épisode vous apportera à coup sûr des perspectives et des conseils précieux pour mieux appréhender cette épineuse question.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
Vous êtes Français(e), expatrié(e), marié(e) en France ou à l’étranger, et vous envisagez un divorce ? Quelles sont les règles et procédures pour divorcer lorsque l’on réside maintenant à l’étranger ?
Un divorce en France rapide et à distance est possible, et c’est la solution qui va être exposée.
Lors de ce webinaire gratuit d’une heure, deux avocates vous expliqueront tout ce qu’il faut savoir si vous êtes dans ce cas de figure : les bonnes questions à se poser, les démarches à engager, les coûts à envisager.
Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur YouTube
Avec: ? Maître Valérie CHAMONTIN Avocate au barreau de Lyon après avoir été expatriée à Shanghai et à Ottawa pendant 10 ans, Valérie souhaite partager avec Sophie une méthode d’accompagnement efficace et respectueux pour un divorce à l’amiable simplifié pour les Français de l’étranger.
? Maître Sophie Morreel Weber Avocate au barreau de Nice, Sophie a vécu en Chine, a mené à bien de nombreux divorces internationaux et souhaite partager une expérience conjointe avec Valérie pour divorcer amiablement à distance, quel que soit le pays de résidence des époux.
« Dieu est un fumeur de havanes », comme le chantait si bien Serge Gainsbourg. Mais il n’est pas le seul. À Miami, les cigarillos et les barreaux de chaise ont de nombreux adeptes. Voici les bars à cigares incontournables pour les fumeurs avertis ou les néophytes.
Parmi les petits nouveaux, El Vecino occupe depuis mai dernier le rez-de-chaussée d’un immeuble flambant neuf du Miami Worldcenter, un complexe urbain en plein développement au cœur de Downtown. Exploité par le chef local Michael Beltran, qui est aux commandes du très populaire restaurant étoilé Ariete, cet établissement propose une large gamme de cigares que l’on accompagne volontiers avec un cocktail à base de rhum, de gin ou encore de bourbon, certains étant particulièrement musclés. Lumière tamisée et musique jouant en sourdine permettent de mieux profiter de ce moment de plaisir coupable. 698 NE 1st Ave, Miami – (786) 412-1811
Sa réputation n’est plus à faire. L’enseigne Empire Social Lounge (anciennement Casa De Montecristo by Prime Cigar & Whiskey Bar) née en 2016 dans le quartier de Brickell continue de drainer les amateurs de havanes. Et pour cause : plusieurs milliers de références emplissent les rayons de sa cave à cigares. Vous pourrez aussi y laper différents cocktails pleins de saveurs et d’esthétisme. Les plus emblématiques de la maison sont ceux concoctés avec du whisky, comme en témoignent les dizaines de bouteilles de différentes marques alignées sur les longues étagères. 1106 S Miami Ave, Miami – (786) 622-2220
Installée sur Calle Ocho, l’artère principale de Little Havana où la musique latine résonne à chaque coin de rue, l’enseigne Little Havana Cigar Factory est une vraie caverne d’Ali Baba pour l’aficionado de cigares. Les présentoirs de cet établissement regorgent de figurados et autres parejos de toutes les tailles, humidifiés dans les règles de l’art, qu’il est possible de fumer confortablement installé sur un canapé en cuir. Cependant, ne vous attendez pas à dénicher des marques cubaines, considérées comme les meilleures au monde, puisque leur importation est interdite sur le sol américain en raison de l’embargo imposé par la Maison-Blanche depuis 1962. 1501 SW 8th St, Miami – (305) 541-1103
Ouvert en 2019, l’établissement Galiano Cigar Room se targue d’être le premier bar à cigares de Coral Gables. Padrón, Oliva, Arturo Fuente ou encore Montecristo : novices et puristes s’émerveillent devant la multitude de marques proposées aux fumeurs. On les crapote, tout en sirotant un cocktail savamment concocté à partir de vodka, gin, tequila ou autres spiritueux, après s’être assis sur l’un des fauteuils matelassés de la salle au cadre chic et contemporain. Vous pourrez aussi vous accorder ce moment de détente tranquillement installé sur le patio ombragé.
Que vous soyez amateur de cigares ou simple curieux, poussez la porte de l’établissement Guantanamera Cigars dans le quartier de Little Havana, où l’on observe avec plaisir les rouleurs à l’œuvre. Ces artisans qualifiés sélectionnent, coupent et roulent les feuilles de tabac à la main. Lové dans un fauteuil en cuir, on savoure leur création (ou l’une des nombreuses références de la cave à cigares), tout en lapant un verre de cognac ou de rhum. 1465 SW 8th St, Miami – (786) 618-5142
C’est certainement le bar à cigares le plus exclusif de Miami. Inauguré en janvier dernier au beau milieu du quartier de Brickell, le club privé Red Phone Booth vous plonge en plein cœur de l’époque de la Prohibition au pays de l’Oncle Sam et des fameux speakeasies. Que les non-membres se rassurent puisqu’ils peuvent aussi venir s’y encanailler. Toutefois, comme tout bar clandestin qui se respecte, l’entrée se fait uniquement sur mot de passe. Si vous ne connaissez aucun membre, vous pouvez obtenir ce précieux sésame auprès de l’un des concierges des hôtels alentours avant de l’utiliser dans la cabine téléphonique rouge, une icône londonienne, postée devant l’établissement. 1010 Brickell Ave, Miami – (786) 465-3647
Ils sont aujourd’hui des dizaines à surfer sur la vague des influenceurs « langue française ». Derrière ces vidéos, des créateurs de contenu qui ont su transformer leur notoriété digitale en véritable entreprise, et, pour certains, devenir les nouveaux visages de la France sur les réseaux.
Benjamin Chardron a su se faire une place sur Instagram. C’est pendant la pandémie que le Français, installé à Taïwan, se lance sur les réseaux avec @french_take_out. Le jeune homme, qui enseignait déjà le français en parallèle de ses études d’architecture, gagne rapidement 10 puis 20.000 abonnés. En mai 2022, de retour en France, French Take Out décolle pour de bon : plus de 100.000 personnes s’abonnent en quelques semaines.
Instagram will load in the frontend.
Aujourd’hui, l’instagrameur gère à temps plein ses réseaux (400.000 abonnés), ses partenariats (Gymglish, Rock en Seine, Lovely Brive Festival) et sa clientèle. Passionné par l’enseignement, il donne des cours particuliers (45€ de l’heure) à des personnes aux quatre coins de la planète. « J’ai beaucoup d’Américains, installés en France, qui prennent des cours pour faciliter leur quotidien, explique-t-il. Mais aussi, des personnes aux États-Unis, curieuses de notre langue et qui me contactent sur Instagram ». Pour la première fois, cette année, Benjamin Chardron propose une retraite immersive en Corse. Au programme : cours de langue, bien sûr, mais aussi, découverte gastronomique de l’île, escapade en bateau, randonnée et yoga.
Autre figure de proue de cette tendance, Cécilia Jourdan, alias @hellofrenchnyc que nous vous avions présentée l’année dernière. La jeune femme, qui s’est lancée sur Instagram en 2020, fédère sur ses réseaux près de 2 millions de francophiles et embauche désormais 6 personnes pour l’épauler. Outre sa gamme de produits dédiés à l’apprentissage du français (à partir de 29 $), elle propose aussi un guide de voyage (« Hello Paris » 35$) et des rencontres à thème (à partir de 98$ pour une soirée apéro/shopping à New York). Elle nous explique la vision qui l’anime depuis le début de l’aventure : « Hello French est bien plus qu’un réseau social, c’est une véritable plateforme dédiée à la promotion de la langue et de la culture française dans son ensemble ».
« Ne pas rêver d’en vivre »
En parallèle, la jeune femme, n’a pas tardé à être sollicitée pour promouvoir l’image d’une France moderne et inclusive auprès de sa communauté, majoritairement américaine. Partenariat avec des marques tricolores (fromages Isigny Sainte-Mer, Sézane), elle travaille cette année avec le Comité internationale olympique et Olympics Hospitality (plateforme officielle de réservation Paris 2024) pour mettre en avant les Jeux. Des collaborations choisies avec soin, toujours en cohérence avec l’univers d’Hello French. Même si, comme dans toute entreprise, l’aspect financier rentre en ligne de compte, elle avoue néanmoins ne pas toujours être rémunérée, par exemple, lors de son interview d’Emmanuel Macron, qui lui a permis de gagner en visibilité (3 millions de vues sur Instagram).
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Autre réussite, celle d’Alex Durand et Tom Carles du compte @atfrenchies(2.3 millions d’abonnés sur TikTok). Les deux amis, âgés de 24 ans, se sont lancés pendant la pandémie. Un succès quasi-immédiat qui leur est quelque peu tombé dessus (écouter notre épisode de French Expat). Depuis, ils ont su tirer parti de cette notoriété soudaine. En plus de leur club de français sur abonnement (300 membres) ils sont devenus de vrais professionnels de l’influence et, les collaborations s’enchaînent : Google, Meta, Moët&Chandon, Campus France (agence de promotion de l’enseignement supérieur français). Au total, une trentaine de partenaires, avec qui, ils travaillent régulièrement.
Un succès inattendu dont ils essayent de tirer le meilleur, sans se projeter au-delà de 4 ou 5 ans. Le duo, qui s’est fait connaître avec des vidéos humoristiques, essaye désormais de faire évoluer son image. Ils ont récemment posté des photos, en collaboration avec la marque de prêt-à-porter Morris Stockholm, loin de l’image loufoque de TikTok. Comme nous l’explique Alex Durand : « Les réseaux sociaux, il ne faut pas le faire en rêvant d’en vivre. Le succès te tombe un peu dessus et il faut apprendre à surfer sur la vague tout en restant authentique. »
Vous vous préparez à venir vous installer aux États-Unis. Tout est prêt : visas, école, job … mais une question subsiste, et pas des moindres : le logement. Faut-il acheter ou louer ? Peut-on s’y prendre à l’avance ou faut-il attendre d’être sur place ? Le marché immobilier de New York est à la fois très compétitif et peut paraître étourdissant aux non-initiés. Condo, coop, achat, location et visa… autant de questions que les lecteurs de French Morning nous posent régulièrement.
Dans cet épisode bonus de French Expat, Anne-Fleur Andrle reçoit Yann Rousseau, Managing Partner chez BARNES New York. Ensemble, ils évoquent la situation immobilière résidentielle dans le secteur de New York, et répondent à vos questions. Pourquoi dit-on que le marché immobilier aux États-Unis est un “marché ouvert” ? Qu’est-ce qu’une MLS ? Faut-il être résident ou avoir une carte verte pour acheter aux États-Unis ? Est-il actuellement plus intéressant de louer ou d’acheter ? Quels sont les avantages d’un condo vs. d’une coop ?
Pour avoir les réponses à ces questions et bien plus, c’est par ici:
Le groupe La Femme, fondé en 2010 à Biarritz par Sachat Got et Marlon Magnée, et aujourd’hui composé de six membres, traverse les Etats-Unis et le Canada tout le mois de novembre prochain. Leur Paradigmes Tour débutera sa tournée nord-américaine le 7 novembre à New York au Terminal 5, se poursuivra le 8 à Washington, le 9 à Boston avant quelques dates au Canada à Montréal le 11, Québec le 12 et Toronto le 13. D’autres dates sont également prévues dans une dizaine d’autres villes américaines avec, notamment, San Francisco le 25 novembre et Los Angeles le 26 novembre.
Le groupe, révélé en 2013 avec leur premier album Psycho Tropical Berlin, et le titre Si un jour, encensé par les Inrockuptibles et vainqueur des Victoires de la musique un an plus tard, a sorti 6 albums à ce jour, signé la musique du défilé Celine à l’occasion de la première collection d’Hedi Slimane et s’est surtout exporté rapidement à l’international en tournant dans plus de 33 pays.
Depuis ses origines, La Femme développe une musique rock et souvent hypnotique, cite le cold wave, un sous-genre de la New Wave des années 70, les groupes à synthétiseur, le chanteur Jacno comme faisant partie de leurs influences.
Publié le 23 février 2024. Mis à jour le 2 avril 2024.
« On galère, on garde nos yeux sur la ligne blanche et on pédale ». Heather Noreen, l’écologiste derrière le Climate Tours, s’est lancée à vélo le 1er mars dernier de Miami, avec un objectif : sensibiliser les Américains au changement climatique et aux solutions à adopter à travers des ateliers gratuits et le recrutement de bénévoles. Un projet d’une vingtaine de villes à rejoindre entre Miami et Montréal, rendu possible grâce à une levée de fonds de 6300 euros et plusieurs sponsors.
Heather Noreen est originaire de Chicago mais cela fait plus de 20 ans qu’elle habite dans le nord de la France. Dans un français impeccable, elle explique avoir toujours travaillé dans le domaine de l’écologie « pour aider les entreprises à réduire leur empreinte carbone », puis en rejoignant l’association La Fresque du Climat en 2019. En 2020, elle crée son association OuiChange qui a déjà accompagné plus de 42 écoles maternelles et primaires dans leur transition écologique. Lors de l’été 2023, elle commence à réfléchir à un moyen de développer la présence de La Fresque du Climat au-delà des frontières françaises. Le Climate Tours est né.
Elle a alors l’idée de revenir aux États-Unis – où elle ne s’était pas rendue depuis 8 ans – pour un parcours en vélo de 5353 kilomètres, accompagnée de son fils Alexander. Elle pense que le moment est idéal pour évoquer l’écologie à l’approche des élections en novembre prochain. Avec quelques vêtements dans un sac et un jeu de carte pour sensibiliser les personnes qu’elle va rencontrer, elle explique qu’elle ne s’est « pas préparée plus que cela au niveau physique ». Leur sponsor, Gazelle, a donné un bon coup de pouce à l’équipe mère-fils avec deux vélos électriques, « qui demandent tout de même de pédaler régulièrement », souligne l’écologiste.
Mais ce qui l’inquiète depuis qu’elle a débarqué dans son pays, ce ne sont pas les « miles » à parcourir, mais plutôt le manque de pistes cyclables. « Sur beaucoup de kilomètres, on est sur les bandes d’arrêt d’urgence qui sont sensées permettre aux véhicules en difficulté de s’arrêter… Ils les ont rebaptisées pistes cyclables, décrit-elle. La plupart du temps, on est sur des interstates, où les gens circulent à 65 miles par heure », ajoute-elle. Malgré cette mauvaise expérience en Floride, elle a été agréablement surprise par certaines villes. « Orlando était particulièrement fournie en pistes cyclables, protégées, incroyables, en pleine nature, c’est impressionnant ».
Depuis leur départ en mars dernier, Heather Noreen et son fils sont hébergés chez des particuliers, changeant de lit tous les soirs, rencontrant ainsi les habitants du coin pour faire découvrir La Fresque du Climat et ses jeux autour des thèmes de l’écologie. « Hier, j’ai rencontré trois personnes à Savannah (en Géorgie) qui veulent se former à l’atelier, car l’objectif est de laisser quelqu’un se former sur place, à chaque arrêt », explique l’écologiste.
Elle a animé un atelier dans un lycée dont plusieurs enseignants ont apprécié les jeux, le but étant de « créer un mouvement local de gens qui ne se connaissaient pas, mais qui maintenant, grâce à La Fresque du Climat, vont pouvoir se fréquenter et animer des ateliers ».
Heather Noreen et Alexander sont en route pour Washington DC afin de célébrer Earth Day du samedi 20 au mercredi 24 avril, puis à New York du mercredi 1er mai au lundi 6 mai pour finir à Montréal le vendredi 31 mai. Le duo partage leurs dernières aventures sur leur page Facebook Climate Tours. Partisane des deux roues comme principal moyen de transport, Heather Noreen explique que son objectif « était de montrer plus de cyclistes sur les routes », espérant dit-elle «avoir motivé d’autres à faire du vélo ».
Elles sont deux des plus importantes plumes françaises actuelles et elles passeront un moment sous les boiseries d’Albertine en avril pour discuter de leur œuvre et de leur processus créatif. Constance Debré et Marie Darrieussecq feront escale à New York pour des échanges avec leurs lectrices et leurs lecteurs.
«Playboy» publié en anglais
Constance Debré inaugurera le bal dès le dimanche 7 avril. À partir de 3pm (RSVP ici), elle échangera autour du premier de ses romans, Playboy, paru en 2018 en France, publié pour la première fois en langue anglaise dès ce mois-ci sur le continent américain (traduction Holly James, Semiotext(e). Dans ce livre coup de poing, très largement autobiographique, elle raconte comment, à 40 ans passés, elle a envoyé valser sa robe d’avocate et quelques autres choses de sa vie d’avant, son mari, son logement et même son fils, pour explorer l’amour entre filles et la vie de bohème.
Elle poursuivra son dépouillement dans les deux livres suivants de ce grand projet personnel (Love Me Tender, Nom), mais c’est dans le premier, Playboy, qu’elle a posé les bases de son œuvre : une écriture incisive construite à partir de phrases très courtes; une façon de regarder les choses en face, sans fard; et un talent inouï pour aller mettre ses pieds, sa plume et surtout sa langue à l’endroit même où elle pourra irriter le plus la société.
Le personnage réel, Constance Debré, a un peu plus de recul que son double romanesque, et si vous avez toujours rêvé de pouvoir interroger l’autrice sur son changement de vie, elle l’héritière d’une des plus grandes familles françaises du XXe siècle, Albertine vous en offrira l’occasion à l’heure du thé.
Joséphine Bonaparte et Frantz Fanon en majesté
C’est dans un tout autre style que Marie Darrieussecq embarque ses lectrices et ses lecteurs depuis le premier de ses romans, Truisme, paru en 1996. Dans l’un de ses derniers livres, « Pas Dormir » (POL, 2021), elle explore ses insomnies au travers de 300 pages très introspectives. C’est de ce récit dont elle viendra parler lors d’une heure d’échanges à Albertine le mercredi 10 avril (6 pm), en compagnie du romancier irlandais Colm Tóibín (RSVP ici). En anglais, le livre s’appelle « Sleepless » et est lui aussi édité par Semiotext(e).
D’autres femmes seront encore mises à l’honneur par la librairie française au cours de ce mois d’avril. Anne Higonnet et Caroline Weber évoqueront le mardi 16 avril (6 pm, RSVP ici) « Liberty, Egality, Fashion » (Norton, 2024), le livre de Anne Higonnet, historienne de l’art, qui plonge le lecteur dans la vie de plusieurs figures féminines de la Révolution française : Joséphine Bonaparte, future impératrice ; Térézia Tallien, considérée comme la plus belle femme d’Europe ; et Juliette Récamier, l’égérie des intellectuels de l’époque.
Enfin, le mardi 11 avril (6 pm, RSVP ici), c’est la figurée toujours célébrée de ce côté-ci de l’Atlantique de Frantz Fanon qui sera abordée à Albertine par son versant révolutionnaire. L’auteur Adam Shatz a réalisé une très complète biographie du penseur martiniquais (« The Rebel’s Clinic, The Revolutionary Lives of Frantz Fanon », paru chez FSG), tout juste paru en France sous le titre Frantz Fanon, une vies en révolutions (La Découverte). Adam Shatz échangera avec le critique et écrivain Julian Lucas sur le sujet.
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