Si vous avez pris l’habitude de partager une raclette entre amis après une longue journée sur les pistes, vous allez désormais pouvoir l’apprécier sur l’avenue A en plein East Village.
La raclette, seul ou à plusieurs, sur place ou à emporter, c’est le concept qu’a imaginé le New-Yorkais Edgar Villongco, bien décidé à familiariser les Américains avec cette recette suisse datant du Moyen-Age. Son restaurant, Raclette, propose différents types de raclettes et autres plats à base de fromage et charcuterie.
A l’origine de ce projet, point de racines suisses ou savoyardes, ni d’expérience spécifique dans la gastronomie française, seulement une ex-petite amie française qui lui fait découvrir, en famille, ce fameux plat de fromage fondu. De retour dans la Grosse Pomme, la tradition lui manque. «Je ne trouvais pas de raclette à New York quand j’en avais envie, et le peu de restaurants qui en faisaient étaient un peu intimidants, le concept n’était pas adapté aux personnes seules» raconte le fondateur et chef du restaurant.
Au menu, trois types de raclettes : la classique savoyarde (avec pommes de terre et cornichons), la suisse (accompagnée de viande séchée), et la méditerranéenne (avec légumes et féta). Ceux qui souhaitent varier les plaisirs pourront choisir parmi les tartines et croques au menu.
Initialement, le chef ne voulait proposer que des raclettes à emporter «car le restaurant est assez petit» explique Edgar Villongco. Depuis, au vu du succès rencontré dans les premières semaines, quelques tables et banquettes ont été rajoutées pour les repas sur place. «Les gens ont très vite aimé l’endroit, l’atmosphère conviviale, et surtout, ils aiment nous voir préparer la raclette devant eux, écouter notre musique française».
La préparation en direct est l’un des atouts du restaurant. Derrière le comptoir, le chef coupe une demi-meule de fromage (la raclette) pour la placer sous une plaque chauffante. Lorsque le fromage est fondu dans la croute, la demi-meule est apportée sur la table, et raclée au dessus des assiettes et pommes de terre. Depuis quelques semaines, le restaurant assure également les livraisons à domicile dans East Village, une nouveauté en accord avec l’ambition de son fondateur : «faire de la raclette à New York les nouveaux sushis».
Seul point négatif, Raclette ne détient pas de licence d’alcool. «Mais tous nos clients sont invités à amener leur bouteille» précise le chef. Et si la raclette semble peu de saison pour l’été, “le menu ne changera pas, quelque soit le temps” ajoute-t-il. Mais les amateurs de fromage et charcuterie trouveront sûrement leur bonheur avec les croques et les tartines.
A New York, la raclette a son restaurant
Sofive, des Français dans la révolution du foot à cinq
Charles Lagayette gare son SUV gris devant un entrepôt situé dans une zone semi-industrielle de Carlstadt dans le New Jersey, aux abords du MetLife Stadium. Passant à côté de quelques oies venues se dorer la pilule, le Français pénètre dans l’imposant espace de stockage où autrefois Macy’s entreposait les ballons géants de sa célèbre parade. Aujourd’hui, Sofive, un centre de foot à cinq fondé par Charles Lagayette et son ami Jean-Damien Ladeuil, y a déroulé ses terrains synthétiques verts tout beaux tout neufs. “C’est l’aboutissement d’un long travail ” , confie-t-il.
Au départ, le foot, c’était plus une passion qu’un business pour les deux Français. Charles Lagayette travaillait à JP Morgan à Londres et Jean-Damien Ladeuil dans le conseil au Boston Consulting Group.
Les deux fans du PSG, qui avaient planché sur le modèle économique des clubs de foot pour leur mémoire de fin d’études à HEC, ont lâché leurs jobs respectifs en 2013 pour se lancer. Le déclic: leur participation au tournoi d’ouverture du centre de foot à cinq Urban Foot à Puteaux.
Ils se sont rapidement aperçus qu’ils n’étaient pas les seuls à aimer le concept. “En Angleterre, où le marché est mature, il y a deux fois plus de joueurs de foot à cinq que de foot à onze. C’est la nouvelle façon de jouer au foot en Europe, s’exclame Charles Lagayette. Un joueur de foot à cinq sur des terrains touche le ballon cinq fois plus par minute que sur un terrain à onze.”
Aux Etats-Unis, où le soccer explose, “on savait qu’on allait trouver des joueurs” . Début 2014, après avoir déniché leur local, ils lèvent 2 millions de dollars pour démarrer le projet. Parmi leurs investisseurs, on retrouve Alain Lebleu, discret Français qui a fait fortune dans l’immobilier, et le milieu des New York Red Bulls Péguy Luyindula.
Sofive compte également quelques amis influents, comme l’ancien président des New York Red Bulls et de l’AS Monaco Jérôme de Bontin.
Le centre comporte huit terrains, dont la taille “est similaire à celle d’un terrain de tennis” , selon Charles Lagayette. Chaque terrain est équipé de caméras, qui enregistrent les matches. Des vestiaires hommes et femmes sont également disponibles. Chasubles, ballons et gants sont fournis. “On mélange le côté fun du sport collectif et le côté agréable d’une salle de fitness” .
Sofive organise des tournois de foot et des “pick-up games” pendant certaines plages horaires. Plus de cent joueurs par semaine participent à ces “ramassages” . Le reste du temps, les terrains sont loués à des groupes de joueurs, des clubs et des associations sportives, comme la PSG Academy. Les New York Red Bulls viendront bientôt y entrainer leurs équipes de jeunes. “On estime que 2.000 personnes ont passé nos portes en un mois et demi” , se félicite Charles Lagayette, qui considère Sofive, avec ses huit terrains, comme “le plus grand centre de foot à cinq dans le tri-state” .
“On est très ambitieux, mais en même temps il faut y aller étape par étape, améliorer le produit… Dans les cinq ans, nous voulons nous développer à New York d’abord” .
Que faire sur Governors Island cette année?
Il fait beau, chaud et Governors Island a rouvert ses portes. Tout va bien, quoi. La petite île au sud de Manhattan, repaire estival des New-Yorkais en manque de verdure et amateurs de belles vues, accueille de nouveau les visiteurs depuis le samedi 23 mai.
Ce petit morceau de terre, maison au XVIIIeme siècle des gouverneurs britanniques de New York, proposera cette année encore moultes activités, performances de dance, du théâtre et des expositions. Il y a aura le désormais traditionnel Jazz Age Lawn Party, spectacle de musique des années 20 et 30 qui fête cette année ses 10 ans (samedi 15 et dimanche 16 août), une séance de jam organisée par Make Music New York (21 juin) et les événements du festival d’art River to River.
Côté nouveautés, l’île poursuit sa rénovation avec l’ouverture de nouveaux espaces verts et l’installation de nouvelles structure. En attendant l’ouverture de The Hills l’an prochain, une colline artificielle qui offrira une vue panoramique de la Baie, des visites guidées du chantier sont organisées. Notons aussi la tenue d’une exposition sur “la Guerre d’Indépendance et New York” dans l’une des petites maisons de militaires qui parsèment l’île. Son ouverture coïncidera avec la présence de l’Hermione à New York le 4 juillet. Plus ludique: l’installation de fontaines publiques pour prendre l’eau, des cours de yoga, un atelier de confection de cadeaux et des représentations de 15 minutes de Shakespeare. Comme chaque année, des vélos gratuits et des hamacs seront à disposition du public.
L’île sera ouverte jusqu’au 27 septembre. Elle est accessible en ferry de Brooklyn et Manhattan.
Vidéo: Au sommet du One World Trade Center
L’Observatoire du One World Trade Center ouvre au public le 29 mai. Visite guidée en avant première.
Autant le savoir avant de s’embarquer dans le voyage: on ne montera pas en haut du One World Trade Center pour commémorer le 11 Septembre. “Ce n’est pas le but ici, précise Dave Kerschner, de Legends, la société choisie par les propriétaires de la tour pour opérer ce futur haut lieu du tourisme new-yorkais. Le Mémorial et le musée sont en bas, ici les gens viendront pour profiter de la vue et d’un spectacle extraordinaire.”
L’attraction n’a, il est vrai, rien à envier à Disney World, y-compris dans le “queue management” (gestion de la file d’attente), qui commence dès le rez-de-chaussée avec un passage au milieu d’un mur d’images qui honore non pas les héros du 11 septembre comme on aurait pu s’y attendre, mais les ouvriers et ingénieurs qui ont travaillé à la construction de la tour.
S’ouvre ensuite la première attraction du périple: un ascenceur (“l’un des plus rapides du monde”) qui parcourt les 380 mètres qui mènent au 102ème étage mais qui sert également de mini-salle de cinéma: les trois côtés sont transformés en écran qui reproduisent des fenêtres pour reproduire -avec succès- l’effet d’un ascenceur extérieur. La panorama projeté évolue au fur et mesure de l’ascension, montrant l’évolution sur plus de 500 ans du sud de Manhattan, de la nature vierge à la construction des gratte-ciel.
Arrivé à destination c’est un autre mur d’images qui nous attend. Une projection censée rendre hommage aux New Yorkais qui, après 2 mns, laisse -enfin- place à la vue spectaculaire lorsque l’écran se relève sur les baies vitrées et le panorama. On est encore loin du sommet officiel de la tour, qui culmine à 1776 pieds (541 mètres) grâce à l’immense flêche qui permet à la tour d’être la plus grande des Etats-Unis, mais le 102ème est bien le plus haut étage “habitable”.
Cet étage accueillera principalement des évènements privés. Le reste de la visite publique se passe aux deux étages inférieurs, auxquels on accède par ascenseur. Au 101ème étage, le steak-house et le café sont assurés de se hisser instanément en tête de tous les classements des “restos avec vue” de New York (mais il faudra payer le ticket d’entrée à l’Observatoire pour pouvoir en bénéficier).
Le 100ème étage est l’étage principal de l’Observatoire. Contrairement au World Trade Center original (ou à l’Empire State Building), pas d’espace en plein air ici, tout se passe derrière les baies vitrées, mais celles-ci sont suffisamment larges et hautes pour qu’on puisse profiter à plein de la vue. Legends attend “trois à quatre millions de visiteurs” par an, qui devront payer 32 dollars par adulte (26 dollars entre 6 et 12 ans, gratuit jusqu’à 5 ans). Enjoy:
"L'atelier" de Jean-Claude Grumberg joué à New York
Pour les 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, “L’atelier” de Jean-Claude Grumberg prend vie à New York sous le nom de “Workroom” . Joué au One Art Space de Tribeca du 26 au 31 mai avec huit autres performances sur le thème de l’Holocauste.
Prenant place dans un atelier de confection tenu par des juifs dans Paris peu après la libération, « The Workroom » aborde, avec humour, la question de la vie après le traumatisme de la guerre. La pièce est traduite pour la première fois en anglais par Catherine Temerson. La pièce de Jean-Claude Grumberg a été récompensée d’un Molière et du Grand Prix de l’Académie Française en 1991. La performance du 27 mai sera précédée à 6pm de l’ouverture de “Love Letters” , une exposition de l’artiste Julian Harris basée sur les lettres d’amour de ses grands parents durant la guerre. Ses créations constitueront également le décor de la pièce de théâtre, dirigée par Samantha Grassian et produite par la troupe francophone Diffractions.
Un témoignage de Françoise Grab, qui racontera son rôle dans la résistance à l’âge de 9 ans, suivra la représentation de 2pm le 28 mai.
Gad Elmaleh va faire rire en anglais pendant dix jours à New York
Gad Elmaleh n’a rien lâché de son rêve américain. Le comédien français confie à French Morning qu’il fera un show “tout en anglais” en septembre “pendant dix jours” à New York. Il sera à Joe’s Pub, petite mais non moins mythique salle de spectacle de NoHo qui accueille nombre de comédiens et de musiciens prometteurs et confirmés.
“Il ne s’agit pas tant de réussir aux Etats-Unis que de se sentir vivant. Je voulais être excité par un nouveau projet. A un moment, on se dit qu’on a fait le tour. Je suis très reconnaissant envers le public qui vient par milliers en France, mais l’idée pour moi, c’est de me mettre en danger. ”
C’est la première fois que l’humoriste, qui a déjà joué en anglais à New York et sur la Côte Ouest, se produira pour une période de temps prolongée dans la langue de Shakespeare. S’il est peu loquace pour le moment sur le contenu de ce show anglophone, il espère que son ami et père spirituel américain Jerry Seinfeld, avec lequel “je parle très souvent” , viendra le voir. “Je lui ai dit en rigolant qu’il devrait aller jouer en français à Marseille!”
En attendant, le prochain rendez-vous de Gad Elmaleh avec les New-Yorkais sera le 16 juin pour un spectacle essentiellement en français au Beacon Theatre, où il s’était déjà produit en 2006 devant 3.000 personnes. Une salle bien plus grande que celle de City Winery , qu’il avait remplie en 2013 pour son dernier show new-yorkais. “Je voulais finir en beauté, confie-t-il. C’est sans doute l’un des derniers shows que je ferai en français aux Etats-Unis” .
Dans ce show, celui que la promotion appelle le “Ben Stiller français” sans que l’intéressé ne comprenne trop pourquoi – “le côté comique peut-être? En tout cas, je me sens plus proche de Jerry…” – évoquera “l’adaptation, l’expatriation” , jouera quelques extraits de son spectacle “Sans tambour” … Il prévoit aussi de donner un aperçu de ses talents comiques en anglais.
Pour l’heure, son public aux Etats-Unis est quasi-entièrement composé d’expatriés français. Mais il espère que ce nouveau départ en anglais va lui permettre de toucher les Américains, qui le connaissent par le grand écran (“Hors de Prix” , “Les aventures de Tintin” , “Midnight in Paris” …) . “Pour mon show à Joe’s Pub, je compte sur les Français pour venir avec leurs amis américains!” . Maintenant qu’il a vendu son luxueux pied à terre à Los Angeles, pourrait-il se laisser tenter par New York? “Je bouge beaucoup à l’intérieur des Etats-Unis. Et la ville qui me correspond le plus en tant que franco-marocain, comédien, reconnait-il, c’est New York. ”
Architecture et "Best of France" avec Jean-Pierre Heim
Paris, New York, Shanghai… Jean-Pierre Heim fait partie des architectes dont on retrouve l’empreinte aux quatre coins du monde. Il donnera une conférence le mardi 2 juin à Albertine autour de son nouveau livre Symbolism in Architecture Design et en profitera pour présenter l’édition 2015 du Best of France (nouveau nom du Taste of France), la grande foire dédiée à la France.
Dans son ouvrage, Jean-Pierre Heim offre un aperçu de ses réalisations en Europe, Asie et aux Etats-Unis. Son portefeuille de clients compte Van Cleef & Arpels, Baccarat, Christian Lacroix notamment. Il a participé à la mise en place du Taste en France 2013 à Bryant Park, en concevant la montgolfière qui trônait au centre de la pelouse (ci-dessous). Le Best of France, qui remplacera le Taste of France en 2015, se tiendra les 26 et 27 septembre à Times Square. Plus de 500.000 personnes sont attendues.
Combien ça coûte un "date" à New York
A New York, il y a de grands princes et de grandes pinces. Messieurs, voici combien peut vous coûter une sortie romantique à New York.
En classe business
Vous avez décidé de sortir le grand jeu et de l’emmener dans l’un des meilleurs restaurants de New York. Comptez 620 dollars (tip compris) pour deux menus dégustation chez Per Se, le bébé du chef Thomas Keller, 280 dollars pour deux dîners prix fixe au Bernardin, 350 chez Bouley et 256 chez Jean-Georges. Histoire de continuer dans le haut-de-gamme, après le dessert, direction le restaurant Robert, qui se trouve dans les étages du Museum of American Design (MAD) à Columbus Circle. La vue superbe sur Central Park va l’épater. Comptez au moins 26 dollars pour votre cocktail et le sien.
Eco
C’est bien connu: quand on aime, on ne compte pas. Mais si vous ne pouvez pas vous empêcher de compter quand même, commencez par un petit cours d’initiation au tir à l’arc à la Gotham Archery de Brooklyn (60 dollars pour deux personnes). Avec un peu de chance, cela percera son cœur. Si cela ne suffit pas, rendez-vous au Brooklyn Heights Wine Bar, un bar à vin qui a un double avantage: une belle carte de vins et sa proximité avec la Promenade de Brooklyn Heights et sa vue (gratuite) sur le sud de Manhattan. Autrement, louez des Citi Bikes (9,95 dollars par personne pour 24 heures) et filez à Williamsburg pour un petit rooftop qui ne paie pas de mine, The Gorbals Rooftop, sur le toit d’Urban Outfitters, avant de passer au restaurant à l’étage inferieur. Comptez 7 à 41 dollars (plats à partager) au menu de cette tablée du chef Ilan Hall où les réservations sont conseillées.
A Manhattan, prenez vos Citi Bikes jusqu’aux Cloisters, l’antenne du Met consacrée à l’art médiéval, perdue dans les hauteurs de Manhattan. Entrée: 50 dollars pour deux adultes (et si avec un peu de chance, elle est étudiante, cela ne sera que 12 dollars pour elle). Là encore, double-avantage: le musée se trouve au milieu du magnifique (et romantique) Fort Tryon Park, qui dispose de superbes vistas sur les “Palisades” du New Jersey, et à proximité du non moins romantique New Leaf Restaurant (19-36 dollars le plat principal). Réservez!
Low cost
Elle n’aime pas le luxe et franchement, ça vous arrange. Pour les “dates” de pinces, évitez les diners et misez sur les vues époustouflantes. Ça tombe bien, French Morning vous en a sélectionné dix. On ajoutera à cette liste une balade sur le Pont de Brooklyn “by night”, quand les touristes et les cyclistes ont disparu. Côté activités, on vous conseille une partie gratuite de bocce (pétanque italo-américaine) à Union Hall, près de Prospect Park à Brooklyn, ou de flipper au Modern Pinball NYC de Chelsea (24 dollars pour deux personnes pour une heure). Si vous avez les bras mais pas les ronds, une autre solution est possible: le kayak (gratuit) de l’association Downtown Boathouse dans l’Hudson River. Pour terminer la soirée, direction le Lincoln Center et ses sessions de jazz “late night” (10 dollars pour deux entrées). Pas de réservation nécessaire.
Eric Débris, un militant du nu à Austin
Ça lui a pris plus de temps que prévu quand il a quitté Paris, il y a deux ans. Mais le peintre, graphiste et photographe français Eric Débris va avoir une exposition bien à lui à partir de ce week-end à Austin.
C’est la Romani Gallery, connue pour des évènements tels que la récente exposition d’artistes LGBT Flannel & Glitter, qui accueille les clichés du chanteur du groupe de punk mythique Métal Urbain. Les samedis 23 mai et 6 juin en soirée et l’après-midi du mercredi 27 mai, on pourra donc évoluer dans l’univers pop tout en noir, blanc et rouge du Français, où des références au rock, au magazine Détective, à la moto ainsi qu’une bande de nounours contribuent parfois au caractère provoquant de ces nus et stimulent l’imaginaire.
Rien d’ excessivement inapproprié donc pour Eric Débris, même pour un jeune public. « Quand des enfants ont eu l’occasion de voir mes installations, ils les ont abordées avec plus de naturel que les adultes. Mais quand j’ai commencé à proposer mes clichés à des galeries américaines, le seul retour que j’ai eu, est : ‘mais pourquoi il y a une femme nue au milieu de votre installation ?’. Il n’y a qu’à Miami qu’on voit des choses proches de ce que je fais. Le puritanisme des Etats-Unis fait que la censure est plus officielle ici. Mais de nos jours, c’est à peu près la même chose à Paris. Il n’y a pas de nus dans les galeries. La censure s’est imposée là où ne l’attendions pas, sur internet : Facebook, Blogger… même Vine ont interdit le nu. »
En réaction, et en parallèle de la réalisation d’une série de Teddy bears-hommages à des stars de l’art (Teddy Koons, Teddy Mozart, Teddy Warhol…), Eric Débris envisage donc d’aller plus loin dans la provocation. « Allons-y pour de vrai ! Je me suis mis à la recherche de modèles qui sont toujours des modèles de portraits, qui ont une vraie expression, mais qui acceptent aussi de montrer plus, pour faire des photos plus suggestives que celles que je fais aujourd’hui, mais vais les habiller de carrés colorés sur les parties intimes. » Une nouvelle forme d’installation artistique sous forme d’auto-censure « à la japonaise », dans la droite ligne du pop art, et une féroce critique de la censure.
Cette nouvelle série représenterait aussi l’intérêt de ne pas nécessiter toute une installation artistique et de pouvoir se vendre sous de plus petits formats. Car « en dehors du nouveau Pop Market éphémère, il n’y a pas vraiment d’espace néo-pop à Austin et il n’est pas possible d’exposer de grands formats. » Pourtant, « il y a un marché pour cela, avec tous les condos de luxe qui voient le jour dans le centre-ville d’ Austin. Leurs propriétaires les décorent et on peut faire d’Austin le nouveau Miami, estime Eric Débris. Mais l’art contemporain a besoin d’être présenté, introduit. »
Alors en attendant « une vraie galerie » pop qui lui permettrait d’engranger des recettes (car « chaque fois que j’ai exposé dans ces conditions, j’ai vendu des pièces »), Eric Débris mixe des albums pour le label indépendant de Los Angeles Cleopatra Records. Car cet artiste multiple également connu sous le nom de DoctorMix est aussi un DJ rock. On peut se déhancher au son de ses mixs tous les vendredis soirs à Aviary Decor, sur South Lamar. Et DoctorMix propose aux groupes français de venir enregistrer avec lui à Austin : une nouvelle façon pour Eric Débris de tisser des liens entre la France et les Etats-Unis, où il a très régulièrement tourné avec Métal Urbain jusqu’en 2006.
La Francophone Charter School d'Oakland sort des cartons
Ouvrir une école à Oakland quand on travaille à New York n’est pas chose aisée. Qu’importe, Baptiste Genestin, directeur de la future Francophone Charter School of Oakland, une école à charte bilingue qui ouvrira officiellement ses portes le 24 août dans le quartier de Toler Heights, multiplie les red eyes entre les deux côtes et les rendez-vous marathon. Heureusement pour sa santé, il n’est pas seul. “On a beaucoup de volontaires. Tout le monde veut aider à lancer cette école” , dit-il.
Les préparatifs vont bon train en vue du Jour J. Le premier gala de l’école a eu lieu à la mi-mai et une réunion d’information se tiendra ce samedi 23 mai (infos en encadré). Le recrutement des cinq professeurs (quatre francophones et un anglophone), qui officieront dans le futur établissement, se poursuit. Et les clefs du bâtiment, occupé jusqu’à présent par la Barack Obama Academy (9736 Lawlor Street), seront disponibles à partir du 1er juillet.
“C’est la première fois que j’arrive dans un environnement où tout le monde travaille dans le même sens pour ouvrir l’école” , constate Baptiste Genestin, qui a enseigné au LILA de Los Angeles et travaille actuellement à l’EINY, un établissement bilingue de Manhattan.
Cela fait deux ans et demi que le projet est dans les cartons. Initiée par des parents inspirés par l’école à charte franco-américaine de Santa Rosa, l’école proposera à la rentrée des classes de TK jusqu’au 3rd Grade. Elle prévoit de s’étendre jusqu’au 8th Grade avec deux classes par niveau. Il y aura 26 élèves par classe. Quatre-vingt-dix élèves étaient inscrits en avril, précise le proviseur.
Côté programme, l’enseignement suivra le “common core” californien. Le français sera parlé la majeure partie du temps jusqu’au collège, où il sera ramené à égalité avec l’anglais pour permettre aux élèves qui veulent rejoindre le système anglophone de le faire. Les classes “seront ouvertes vers l’extérieur” , avec des “ateliers de langues” animés par des parents. Pour Oakland, c’est une petite révolution: aucun établissement ne propose gratuitement un enseignement bilingue aussi étendu. “J’ai reçu beaucoup d’e-mails de remerciement” glisse Baptiste Genestin, dont c’est le premier poste de direction d’établissement à l’étranger. “Notre population est francophone, pas française. Nous accueillons beaucoup de familles africaines qui sont soucieuses de l’aspect culturel. C’est pour cela que nous nous appelons “Francophone school” et pas “French” ” , dit-il.
Pour se lancer, l’école a bénéficié d’une “start up grant” utilisée pour acheter l’équipement et former les enseignants notamment. Elle touchera un financement du district scolaire dont le montant dépendra de la présence des élèves et organisera un gala annuel pour financer ses activités. En tant qu’école à charte, elle est tenue de se fixer des objectifs d’apprentissage, contrôlés par le district scolaire.
L’école ne compte pas demander l’homologation de l’Education nationale, mais voudrait décrocher le label FrancEducation, comme son homologue à New York, la French American Charter School d’Harlem, avec laquelle elle est en contact. Ce label permet de reconnaitre des écoles publiques ou privées qui font la promotion du français à l’étranger.
“C’est très challenging, résume Baptiste Genestin à propos de l’ouverture. Mais tout le monde veut que le projet réussisse. La communauté est le principal atout de l’école” .
Catimini souffle un vent d'exotisme sur les Etats-Unis
(Article partenaire) Catimini a, semble-t-il, le vent américain en poupe. La marque aux imprimés fantaisistes– qui a fêté en 2012 son 40eme anniversaire– place 2015 sous le signe du déploiement et entreprend l’ouverture de quatre nouveaux points de vente aux Etats-Unis dans les six prochains mois (voir ci-contre). Un coup d’accélérateur qui lui permet de se poser en référence sur le marché américain du prêt-à-porter haut de gamme pour enfants.
Beyonce, Jessica Alba, ou encore le top model Alessandra Ambrosio y habillent leur progéniture. Un bon indicateur de tendance, à en croire les chiffres, puisque la marque française – déjà présente à San Francisco (Valley Fair), Los Angeles (Beverly Hills et South Coast Plaza), Miami (Aventura et Sawgrass) et Desert Hill (près de Palm Springs), vient d’ouvrir en mai deux nouveaux points de vente à Seattle et Las Vegas. Catimini vient, entre autres, d’obtenir son droit d’entrée au prestigieux outlet de Woodbury dans le New Jersey, où la marque sera présente avant la fin de l’année.
Un déploiement qu’Anne Mousson-Lestang , directrice du groupe Zannier USA auquel appartient Catimini, attribue au “rapprochement du public vers les codes de la marque, depuis une quinzaine d’années”. Loin des couleurs sobres et pastel traditionnellement attribuées aux enfants, Catimini véhicule, depuis sa création en 1972 par le couple de voyageurs Paul et Monique Salmon, des valeurs de métissage et de cosmopolitisme.
A travers des collections à thèmes – “Spirit”, “Sportswear”, “Urban Global Mix” ou encore “Couture-dandy” – la marque s’est développée sur un créneau qui mixe les tendances et les cultures, tout en préservant un style fortement identitaire, joyeux et coloré. Une tendance “hippie-chic” qui trouve un nouveau souffle aujourd’hui. “Catimini a été la première marque à développer des imprimés spécifiques et colorés pour les enfants, explique Anne Mousson-Lestang, pour qui “les gens retrouvent aujourd’hui en Catimini le voyage qu’ils ont fait ou qu’ils aimeraient faire”.
Des tenues joyeuses et originales que la marque présentera lors de Best of France fin septembre – un évènement qui présente à Times Square ce que la France fait de mieux, le temps d’un week end – et dont Catimini assurera, avec les autres marques du groupe Zannier, le volet “enfants”.
Et s’il n’est pas “mainstream”, le style gai et fantaisiste de Catimini s’accorde à une “nouvelle façon de vivre son rapport à l’argent” selon la directrice du groupe Zannier USA. “Au XXIème siècle, les gens aisés ne se sentent plus obligés d’investir dans des marques à logo, et préfèrent les marques plus gaies, plus naturelles, qui ont des racines fortes, explique-t-elle, il y a de vraies émotions derrière”. Pour autant, Catimini se maintient dans un positionnement volontairement haut-de-gamme, avec des prix – 100 dollars en moyenne pour une robe – supérieurs à ceux des marques grand public.
Si Catimini s’adresse d’avantage aux 2-12 ans, la marque a considérablement développé la partie nouveaux-nés ces dernières années “car aujourd’hui, on n’hésite plus à offrir des cadeaux de naissance plus originaux et colorés”. Prochain défi : “étoffer la gamme pour garçons et accessoires, selon les mêmes codes”.
La boutique en ligne: Catimini USA
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