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L’œuf-mayo débarque en force à New York

C’est l’histoire d’un plat en voie de disparition, un pilier de nos bistrots qui renaît de ses cendres après avoir trop souvent joué les seconds rôles sur les ardoises. Trop simple, trop gras, trop souvent associé à nos mauvais souvenirs de cantine, l’œuf-mayo semblait avoir été aspiré dans une faille spatio-culinaire avec ses consorts d’infortune, la macédoine de légumes, l’aspic, le poireau vinaigrette et autre fromage de tête… Avant que quelques aficionados ne décident de le remettre au goût du jour.

En France d’abord où, depuis 2018, il a son championnat du monde annuel organisé par l’Association de sauvegarde de l’œuf mayonnaise (A.S.O.M.). Mais aussi ici à New York où des chefs hyper créatifs ont décidé de le twister pour le faire gober à leurs compatriotes. « C’est une très bonne nouvelle qu’on s’intéresse à l’œuf-mayonnaise de l’autre côté de l’Atlantique, se félicite Pierre-Yves Chupin, directeur du guide Lebey et de l’ASOM. C’est un emblème de notre patrimoine. Et ça veut dire que la cuisine française continue de rayonner à l’étranger ! D’ailleurs j’invite tous les chefs new-yorkais à venir se mesurer aux Français lors de l’édition 2024 de notre championnat. » 

La cuisine française de retour

Bénéficiant du retour en force de la cuisine française à New York, l’œuf-mayo apparaît en effet sur les cartes de plus en plus d’établissements se revendiquant « brasseries ».  Le French Diner, Libertine, Frenchette à Manhattan. The Four Horsemen, Le Crocodile et Sailor à Brooklyn, entre autres. Plus étonnant, ces restaurants et bistrots français sont tous tenus par des chefs… américains ! Comment expliquer cette « œuforie » chez les Yankees ? «  C’est un plat extrêmement versatile, qui se prête très bien à la fantaisie des cuisiniers. Il ne nécessite qu’un ingrédient bon marché dans sa version de base et il peut être réalisé toute l’année sans contrainte de saisonnalité. Il est donc très accessible dans tous les sens du terme », nous explique encore Pierre-Yves Chupin. 

Une page blanche pour exprimer sa créativité 

Un peu comme une page blanche où toutes les fantaisies seraient permises. En témoigne la version marbrée so instagrammable du chef de The Four Horsemen à Brooklyn. Nick Curtola le revisite avec une mayonnaise à l’encre de seiche, des fava beans et une pointe de caviar. Forcément, on est loin des demi-sphères posées nonchalamment sur un lit de laitue et flanquées d’une cuillères à soupe de mayo industrielle. Et c’est aussi ça qui plaît. 

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Une recette bête comme chou ?

Chez Libertine, les œufs se drapent d’un velours jaune pâle, quelques tiges de ciboulette pour le côté herbacé, le tout relevé d’une pulvérisation saline apportée par les œufs de truite qui explosent en bouche. « C’est le premier plat que j’ai mis à la carte. Ça correspondait parfaitement à l’esprit du lieu que je voulais ouvrir. Classique et simple. Ici, le plus important était la texture de la mayonnaise qui recouvre l’œuf pour contrebalancer sa densité. C’est un aïoli épais que j’émulsifie avec de l’eau jusqu’à obtenir ce résultat », détaille Max Mackinnon, chef de l’établissement de West Village. 

Vous pensez toujours que la recette est bête comme chou ? Que nenni. Un bon œuf-mayo, c’est une entreprise de précision. Un plat constamment en équilibre, qui balance entre nostalgie et modernité, cuisine de ménagère et talent culinaire. Pour que la sauce prenne, les gestes basiques vont révéler le talent du cuisinier. Concrètement ? « Un bon œuf-mayonnaise, c’est avant tout une cuisson parfaite. 8 minutes 20 secondes très exactement. Le jaune doit être encore crémeux, fondant. L’assaisonnement doit être précis. La mayonnaise réalisée avec une huile neutre de préférence doit être relevée par un trait de citron ou de très bon vinaigre », détaille Pierre-Yves Chupin. 

Les œufs-mayo revisités de Libertine Crédit. © Evan Sung

Les Américains, pas tous fans

Qu’en pensent les Américains ? Chez Frenchette, l’œuf-mayo est un best-seller. Toutefois pas à mettre entre tous les palais. Comme en témoigne Ellen Hunter, la foodie derrière le compte Instagram @thestarcrawl. « J’avoue, j’ai testé mon premier œuf-mayo la semaine dernière chez Frenchette. Et ça m’excitait beaucoup, surtout en version truffée. Quand le plat est arrivé, je salivais, la générosité de la sauce, les copeaux de truffe, le jaune encore souple à la découpe… Et puis, à la première bouchée, j’ai su que ce n’était pas pour moi. Trop riche. Presque écœurant ». L’influenceuse décide alors de lancer un sondage parmi ses followers (majoritairement américains).  « 45% adorent. 45% détestent. 10% n’ont jamais testé ». 

Les œufs-mayo à la truffe de chez Frenchette. © thestarcrawl

Tendance certes, l’œuf-mayo divise et n’est pas encore un amuse-gueule œufcuménique…

Musique, expo photos et solidarité avec l’Entraide Française au Consulat

L’association l’Entraide Française organise une Spring Art Fair, soirée placée sous le signe de la musique, de la photographie et de la solidarité, le jeudi 11 avril de 6pm à 9:30pm au Consulat général de France. Depuis sa création en 1961, l’association et ses bénévoles viennent en aide aux Français et binationaux de la circonscription (New York, New Jersey et Connecticut) plongés subitement dans de graves difficultés financières et/ou personnelles. 

Lors de cette soirée buffet, sera jouée, en première mondiale, « Oasis » de la compositrice et violoniste franco-américaine Clarisse Valbon. D’autres jeunes musiciens talentueux interprèteront Schumann, Handel, Shostakovich, Mozart et Dvorak. Sera également présentée une exposition de 250 photos du monde entier prises sur des terrains de guerre et de conflits et qui donnera lieu à une discussion sur le sujet. Les photographes français Jonathan Alpeyrie et Laurent Elie Badessi, ainsi que les artistes Julien Comte-Gaz et Tristan Govignon parleront de leur travail respectif.

Assister à cette soirée permet de collecter des fonds. Pour réserver votre place, contacter l’Entraide Française à [email protected] (60$ l’entrée, 30$ pour les étudiants et les seniors). Et si vous ne pouvez assister à la soirée mais souhaitez faire un don, c’est ici.

« La Valise » de Sophie Forte, en première mondiale à San Francisco avant Avignon cet été

Un café à Naples, des conversations et des éclats de rire en bruit de fond. À quelques jours de sa résidence au Théâtre du Lycée français (TLF) de San Francisco, Sophie Forte est partie en Italie à la recherche de ses racines napolitaines en compagnie de Catherine Dolto, la fille de Françoise Dolto. La comédienne, découverte dans l’émission « La Classe », puis chroniqueuse régulière chez Laurent Ruquier et Christine Bravo, est devenue son amie depuis qu’elle a incarné la célèbre psychanalyste dans la pièce « Dolto – Lorsque Françoise paraît », jouée plus de 300 fois, dont une date au TLF en janvier 2022. « Comme Catherine pense que je lui ai permis de redécouvrir sa mère, elle m’a proposé de partir à la recherche des racines napolitaines. »

La famille, il en sera question le vendredi 12 avril sur les planches du théâtre Erick Moreau : Sophie Forte y interprétera « La Valise », une pièce adaptée de son roman autobiographique et mise en scène par Frédéric Patto, le directeur artistique du TLF. Le livre, sorti en 2021, plonge dans l’histoire familiale de l’artiste, et on y fait la rencontre de personnages hauts en couleur : « On y trouve mon grand-père, qui était un fou furieux, ma mère qui était une sainte. Mon père a fait fortune depuis son canapé en vendant des tableaux, mon oncle, qui était chauffeur de taxi, est tombé dans le jeu en attendant ses clients à la sortie des casinos. »

Une valise de photos en héritage

Ruiné par le jeu, ce même oncle n’a laissé en héritage à Sophie Forte qu’une valise remplie de photos. Pendant le confinement, elle a entrepris de trier ces photos et d’écrire des petites histoires pour que ces filles sachent ce que représentent ces clichés. Ces petites histoires sont devenus un roman, que Frédéric Patto va mettre en scène pour la première fois, à San Francisco.

« Cela faisait très longtemps que nous rêvions de collaborer sur une mise en scène, confie Frédéric Patto. Sophie et moi nous connaissons depuis plus de dix ans. On s’est rencontré par hasard, de façon très improbable. J’étais au festival d’Avignon, et quelqu’un était assis à ma place par erreur. C’était Sophie accompagnée de ses filles. Nous avons fait connaissance, puis on s’est recroisé pendant le festival à plusieurs reprises. » Sophie Forte est alors invitée par Frédéric Patto pour faire un tour de chant pour les enfants à San Francisco, et leur relation professionnelle se transforme en une solide amitié. « J’ai chanté au mariage de Frédéric ! », dit-elle. « Et moi je dors chez Sophie quand je viens à Paris… », répond-il.

Un spectacle transgénérationnel

Frédéric Patto voit dans cette collaboration une belle opportunité de donner au TLF une autre dimension, celle de la résidence. Le metteur en scène et la comédienne ont prévu de passer 24h sur 24 ensemble pour adapter le livre sur scène, bien conscients qu’il faudra faire des choix : « On ne peux pas tout garder. J’ai relu le livre récemment pour annoter les passages que je voulais mettre en scène, et Sophie guide mes choix en me disant ce qu’elle veut montrer et ce qui doit rester couché dans le livre. »

Avec cette adaptation, Sophie Forte et Frédéric Patto espèrent toucher un large public, grâce à des personnages qui feront bientôt partie de la famille de chacun : « C’est une histoire très universelle, et on reconnaîtra forcément des oncles et des tantes de notre entourage », résume Frédéric Patto. « Le livre plaît à de nombreuses générations. Je voudrais que le spectacle touche autant les grands-parents qu’il fait rire les jeunes, en se replongeant dans des époques où l’on vivait moins dans l’angoisse », renchérit Sophie Forte.

Après San Francisco, la pièce sera jouée en France le lundi 24 juin durant le Mois Molière, un festival de théâtre et de musique qui se déroule tous les ans dans les rues, parcs, théâtres et sites historiques de la ville de Versailles (Yvelines), puis au cloître des Carmélites à Avignon du mercredi 3 au dimanche 21 juillet. Très réceptive aux signes que la vie lui envoie, Sophie Forte ne cesse de s’émerveiller des opportunités que lui offre « La Valise » : « Je vais jouer à Versailles le jour de l’anniversaire de Frédéric !, s’exclame-t-elle. On m’a aussi récemment tiré les cartes : j’ai choisi le cloître, et je vais me retrouver au couvent à Avignon ! C’est une aventure fabuleuse ! »

« Seen » : Marguerite Wibaux à la galerie The Locker Room

Intitulée « Seen »,  la troisième exposition de Marguerite Wibaux avec la galerie The Locker Room signe une étape clé dans la carrière de cette artiste française touche à tout. L’exposition, qui sera visible jusqu’au dimanche 5 mai, est l’occasion pour elle de présenter un éventail de ses œuvres, un peu comme une rétrospective, de ses peintures grand format à ses dessins érotiques en passant par ses travaux de sculpture. « C’est le reflet de mes cinq dernières années à New York, comme si l’on était dans mon atelier : portraits, dessins, grandes peintures à l’huile et  sculptures… J’essaie, à travers ma pratique, de capturer l’esprit du temps, les joies et les défis de notre époque », confie-t-elle.

« Seen », la nouvelle exposition de Marguerite Wibaux à la galerie The Lockers Room. © MargueriteWibaux

L’un des points forts de l’exposition est une collection de portraits au pastel jamais vue auparavant, méticuleusement choisie par Marguerite Wibaux au fil des ans, capturant l’essence de divers visages et personnages de la scène artistique new-yorkaise. À ne pas manquer également : la sculpture des amants avec leurs téléphones.

« Seen » est une expérience immersive, qui permettra aux amateurs d’art d’appréhender le style et la vision uniques de cette artiste intense, à cheval entre deux cultures. Du jeudi 4 avril 2024 (vernissage) au dimanche 5 mai, tous les samedis et dimanches. En semaine sur rendez-vous. 

Où trouver du mobilier sympa à New York… sans se ruiner

Vous avez peut-être déménagé à New York sans vos meubles de France, en vous disant que vous trouverez tout sur place. Et en arrivant, vous vous êtes rendu compte que ce n’est pas aussi simple. Il est très difficile de trouver du bon rapport qualité-prix en terme de mobilier d’intérieur, surtout si vos goûts européens sont bien prononcés, car l’équivalent, souvent en moins bien, vaut au minimum cinq fois le prix aux États-Unis.

On se souvient de cette fois où on a voulu acheter une énième dame-jeanne pour compléter notre collection, vous savez ces grandes bonbonnes en verre vert, blanc ou jaune très « déco » qui ont été doucement détournées de leur rôle d’origine (conserver des vins, des spiritueux, de l’huile ou du vinaigre) à des fins de décoration. Achetées 30 ou 40 euros en France en fonction de la taille, on en a vues à… 385 dollars à New York – mais attention pour ce prix-là, on vous explique, pendant plus de 10 minutes, le processus amazing de fabrication du verre soufflé. On ne s’y fera jamais !

Alors si, comme, nous vous voulez dénicher des pièces qui ont une âme, vous créer un style bien personnel en terme de décoration d’intérieur, éviter d’aller dans des chaînes comme West Elm ou Crate & Barrel, et surtout ne pas finir chez Ikéa. On vous propose de jeter un œil à notre sélection.

Du meuble vintage original à la reproduction

Lichen : C’est un studio de design créé par Ed Be et Jared Blake, centré sur la recherche de pièces du XXe siècle chinées et à bon prix, signées de grands noms du design tels que Gaetano Pesce, Charles et Ray Eames, ainsi qu’Achille et Pier Giacomo Castiglioni. Le duo conçoit également ses propres meubles, leur objectif étant de rendre le haut design accessible à tous. Ce qu’ils ne trouvent pas, ils le fabriquent, notamment une table basse à la Donald Judd qu’on adore. 564 Woodward Ave.

Lighting by ALVARO UCHA RODRIGUEZ ©Lichen
Lampe murale d’Alvaro Ucha Rodriguez. © Lichen

Si vous rêvez de posséder une chaise Charlotte Perriand, un fauteuil Mies Van der Rohe ou une lampe Serge Mouille sans en avoir réellement les moyens, France & Son est le site parfait pour trouver un bon choix de reproductions des designers les plus en vogue. Pensez à utiliser leur barre de recherche pour filtrer un minimum car on y trouve le meilleur mais aussi le pire. Ils ont également un showroom dans le quartier de Flatiron si vous voulez regarder avant de commander. Notez aussi qu’il y a régulièrement des promotions. Bref c’est plutôt un bon plan. Showroom, 122 W 18th St

On aime bien aussi Rove concepts, on a trouvé des Wishbone chairs de Hans Wegner à 200 dollars au lieu de 1300 dollars sur Design within reach. Et franchement, on se « casse le nez » tellement elle sont proches.

Wegner Whishbone Style chair ©rove concepts
Wegner Whishbone Style chair. © rove concepts

The Oblist, site lancé par la Parisienne Leia Sfez qui affirme son goût du beau et présente une curation pointue d’objets d’art et de pièces de design vintage et contemporaines. Bon il y a des frais d’envoi vers les États-Unis mais ça reste toujours intéressant financièrement.

Furnish Green pour trouver des meubles vintage uniques et très abordables. Ils ont une boutique sur Manhattan et un site sur lequel ils ajoutent régulièrement de nouveaux articles. 132 1/2 W 24th St

Mid Century Blonde 2-Drawer Desk ©Furnish Green
Mid Century Blonde 2-Drawer Desk. © Furnish Green

Enfin, on vous a déjà parlé de Industry City à Brooklyn, c’est là que les plus grands magasins de déco de New York comme Design Within Reach, Restauration Hardware, Abc Carpet ou encore Porcelanosa ont leur outlet, l’endroit où vous pourrez faire de très bonnes affaires. 220 36th St, Brooklyn

Vie d’Expat: Ma rencontre ratée avec New York

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, le récit de Pauline, pas du tout prête pour New York.

« Mon installation à New York fut brutale, presque anxiogène. Je n’en étais pourtant pas à ma première expatriation. Mais cette fois, c’était différent : on m’avait menti sur la marchandise, j’avais atterri bien loin des paillettes et du rêve américain.

Deux mois plus tôt, tout s’était enchaîné. Mon mari s’était vu proposer une mutation. Après 4 ans au bureau de Londres, il était attendu de l’autre côté de l’Atlantique. On en avait parlé évidemment, mais peu : pour lui, comme pour moi, c’était une évidence. On avait repris une bouteille de Chianti ce soir-là, dans notre Q.G. Italien de Primrose Hill, on avait trinqué à ce nouveau départ, on s’était mis à fantasmer…Partir vers l’inconnu, tous les deux, reconstruire quelque chose ensemble, là-bas au centre du monde. C’était à la fois effrayant et grisant, comme un jour de rentrée scolaire. J’aimais notre statut d’expat’ et tous ces recommencements. J’étais sereine, et lui plus amoureux encore depuis que j’avais dit oui, une bruschetta à la main.

La semaine suivante, on apprenait avec surprise que notre rendez-vous à l’ambassade était confirmé. Ces choses-là prennent d’habitude une éternité… Notre départ était imminent, le mois prochain sûrement. Je quittais précipitamment une ville que j’aimais encore ardemment : mon départ fut aussi déchirant que mon arrivée douloureuse.

Toujours en deuil de mon amour perdu, j’étais comme insensible aux charmes de Gotham. Son odeur fétide d’urine et de poubelles m’écœurait, ses tours m’étouffaient. Les climatisations qui dégoulinaient sur les surfaces d’immeubles délabrés me dégoûtaient. Le bruit de fond constant des automobilistes colériques me martelait le crâne. Les looks excentriques des énergumènes faussement tendance de Greenpoint me crispaient. Je devinais peu à peu l’escroquerie dont j’avais été victime, bien trop tard pour pouvoir entamer une quelconque procédure judiciaire. J’avais signé, j’étais consentante.

Mon processus d’adoption de la Big Apple s’est avéré plus complexe que je ne l’avais imaginé. Quand ma fille est née neuf mois plus tard, je me souviens avoir posé sur elles un regard doux et ému. J’avais surmonté mes peurs et mes incertitudes, j’avais appris à aimer les tares qui les rendaient uniques. Les premiers mois, le rythme diurne d’Adèle avait fait de moi un oiseau de nuit, qui se complaisait dans la ville qui ne dort jamais, là où tout était possible. Mes journées, elles, étaient lentes et agréables : j’appréciais le climat doux de la côte est, la mousse légère des Cappuccinos à emporter, les rues momentanément fermées pour tournages de films; la liberté qu’ont les inconnus à se complimenter dans le Subway, les Lox Bagels qui coupent les faims les plus extrêmes, et les balades en City Bike le long de l’Hudson River…

J’avais, sans le savoir, expérimenté le « You can do it » à l’américaine, pour lequel il n’y a pas de mode d’emploi. Ces choses-là on les vit, elles ne se racontent pas. Venez ! Vous comprendrez ! »

La réponse de French Morning

De toute évidence, Pauline, vous avez éprouvé de la déception à votre arrivée. Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la déception que vous ressentez.

Qu’est-ce que la déception ?

« La déception n’est pas une émotion en elle-même. Elle indique mon insatisfaction, mais se distingue de celle-ci par sa cause : un espoir ne s’est pas réalisé. Je suis déçue dans mes attentes.

Cela dit, la déception, comme l’insatisfaction, s’accompagne toujours d’émotions. Je suis déçu avec un sentiment de tristesse, déçu et en colère, ou les deux à la fois; je suis déçu et découragé, jaloux, etc. »

À quoi sert la déception?

« Il n’y a pas de déception sans attentes préalables, que celles-ci aient été explicites ou non. C’est l’écart entre mon attente et ce que je vis qui produit ma déception. La déception me permet donc d’identifier mes attentes avec précision. Ce qui peut être une première étape pour me permettre de définir plus clairement mes besoins et de préciser dans quelle mesure j’en porte la responsabilité ou je la fais porter à d’autres. Pour toutes ces raisons, les émotions liées à la déception sont d’un grand secours et il est utile de les ressentir. »

Que faire avec la déception ?

« La solution n’est certes pas de ne plus attendre, comme il est à la mode de le recommander. Les attentes ne sont pas réellement contrôlables, car elles relèvent du désir. Or, le désir est inhérent à la vie des êtres, qui ont une capacité de représentation et d’anticipation. Ignorer le désir, c’est supprimer l’un des moteurs qui nous poussent à nous mobiliser pour satisfaire nos besoins, y compris nos besoins d’actualisation en tant que personne. C’est pour ne pas souffrir que nous décidons de limiter nos attentes. Mais c’est la peine qui, même si elle est difficile à vivre, me renseignera sur mon besoin.

M’arrêter pour vivre ma déception m’aidera aussi à identifier le réalisme de mes attentes. Si nécessaire, je pourrai aussi m’interroger sur la part qui me revient dans le fait que mes attentes soient déçues. »

Même si vous avez, Pauline, le sentiment d’avoir « raté » votre première rencontre avec New York, cet « échec » est plein de vertus, comme nous l’explique Charles Pépin dans son célèbre Les vertus de l’échec.

Les vertus de l'échec - Charles Pépin
Les vertus de l’échec – Charles Pépin

« Le sens étymologique du mot crise, qui vient du verbe grec « krinein » signifie « séparer ». Dans une crise, deux éléments se séparent, créant une ouverture, un espace dans lequel il va devenir possible de lire quelque chose. Au sens propre, une faille : une ouverture qui donne à voir. Les Grecs utilisaient le terme « kaïros » pour désigner ce moment où le réel se révèle à nous de manière inédite, « kaïros » pouvant se traduire par « occasion favorable » ou par « moment opportun ». Affirmer que la crise est un « kairos », c’est la voir comme une occasion de comprendre ce qui était caché, de lire ce qui était recouvert. Le « mode échec » est souvent le point de départ d’une réflexion, d’une compréhension. Il ouvre des questions que nous ne nous serions pas posées. Qui ne s’est jamais retrouvé en panne, en rase campagne, à ouvrir le capot de sa voiture, se demandant pour la première fois comment marche un moteur ? Ici encore, c’est quand cela ne marche pas que nous nous demandons comment cela marche. Reconnaissons que nous ne posons pas cette question lorsque nous roulons à grande vitesse et que la route défile sous le soleil. Tout a notre ivresse, nous nous laissons porter. La sagesse de l’échec commence par la première panne : le capot s’ouvre comme une fenêtre sur le fonctionnement du moteur.

Nos crises existentielles nous livrent le même enseignement. Une crise de couple est souvent l’occasion de mieux comprendre ce à quoi l’un et l’autre aspirent, sur quelles bases ils peuvent – ou pas – être heureux ensemble. Et qu’est-ce qu’une dépression sinon une invitation, particulièrement douloureuse, à ouvrir une fenêtre sur ce que nous ne voulons pas voir ? C’est même probablement la fonction de la dépression : nous forcer à nous arrêter pour nous interroger sur nous-mêmes, sur l’écart entre notre existence et ce que nous en attendons, sur nos dénis, nos désirs inconscients.

Combien d’entre nous ne se sont jamais interrogés sur leur inconscient avant de connaître cet effondrement psychique ? Il semble qu’il faille, ici aussi, que cela ne marche pas pour que nous daignions nous demander « comment ça marche ». Les symptômes de la dépression indiquent qu’il y a, « sous le capot » de la conscience, quelque chose à éclaircir, à déchiffrer, ou à entendre. Ce peut être alors le début d’une aventure salutaire, le commencement d’une psychanalyse qui nous rendra plus conscients de nous-mêmes, plus lucides sur notre complexité, en un mot plus sages.

La dépression aura été le « kaïros », le moment d’ouvrir la fenêtre sur l’énigme de notre intériorité. »

? Retrouvons-nous dans 15 jours.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Le sentiment de culpabilité de l’expatrié : Entretien avec la psychoclinicienne Elena Covo

Aujourd’hui, French Expat vous propose une thématique très souvent abordée par nos invités et auditeurs : la culpabilité que l’on peut ressentir lorsque l’on vit à l’étranger. Pour en parler avec nous et répondre à vos (très nombreuses) questions, nous sommes accompagnés d’Elena Covo, psychoclinicienne diplômée en France et aux États-Unis, Mariage and Family Therapist, basée à New York et qui fait donc de la psychothérapie individuelle de famille et de couple.

Ensemble, avec Elena, nous explorons les différentes facettes de cette culpabilité et partageons des conseils pour mieux la gérer.

? Voici 3 points clés à retenir de cet épisode :

  1. La culpabilité de l’expatrié : Nous évoquons les raisons et les pressions qui peuvent amener les expatriés à ressentir de la culpabilité. Partir vivre à l’étranger implique des choix et peut entraîner un sentiment de devoir compenser l’absence.
  2. Gérer ses émotions et pratiquer l’auto-compassion : Elena Covo partage des techniques de régulation émotionnelle, telles que la respiration et la méditation, ainsi que des conseils pour communiquer ouvertement et pratiquer l’auto-compassion afin de mieux gérer la culpabilité.
  3. Maintenir le lien avec sa culture d’origine : Nous avons évoqué des stratégies pour aider les enfants expatriés à maintenir des liens avec leur culture d’origine, en utilisant notamment la technologie pour rester connectés avec la famille éloignée.

Si vous avez été ou êtes actuellement confronté à des sentiments de culpabilité en tant qu’expatrié, cet épisode vous apportera à coup sûr des perspectives et des conseils précieux pour mieux appréhender cette épineuse question.

Plus d’informations sur Elena Covo : https://www.wellnessjourneytherapy.com/ et https://www.instagram.com/wellnessjourneytherapy/

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Le divorce international expliqué pour les Français résidant à l’étranger

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Vous êtes Français(e), expatrié(e), marié(e) en France ou à l’étranger, et vous envisagez un divorce ? Quelles sont les règles et procédures pour divorcer lorsque l’on réside maintenant à l’étranger ?

Un divorce en France rapide et à distance est possible, et c’est la solution qui va être exposée.

Lors de ce webinaire gratuit d’une heure, deux avocates vous expliqueront tout ce qu’il faut savoir si vous êtes dans ce cas de figure : les bonnes questions à se poser, les démarches à engager, les coûts à envisager.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur YouTube

Avec: 
? Maître Valérie CHAMONTIN
Avocate au barreau de Lyon après avoir été expatriée à Shanghai et à Ottawa pendant 10 ans, Valérie souhaite partager avec Sophie une méthode d’accompagnement efficace et respectueux pour un divorce à l’amiable simplifié pour les Français de l’étranger.

? Maître Sophie Morreel Weber
Avocate au barreau de Nice, Sophie a vécu en Chine, a mené à bien de nombreux divorces internationaux et souhaite partager une expérience conjointe avec Valérie pour divorcer amiablement à distance, quel que soit le pays de résidence des époux.

? Contactez Maître Morreel Weber ou Maître Chamontin ici : https://www.chamontin-morreelweber-avocats.com/#START

Les meilleurs endroits où fumer un bon cigare à Miami

« Dieu est un fumeur de havanes », comme le chantait si bien Serge Gainsbourg. Mais il n’est pas le seul. À Miami, les cigarillos et les barreaux de chaise ont de nombreux adeptes. Voici les bars à cigares incontournables pour les fumeurs avertis ou les néophytes.

El Vecino

El Vecino © Grégory Durieu

Parmi les petits nouveaux, El Vecino occupe depuis mai dernier le rez-de-chaussée d’un immeuble flambant neuf du Miami Worldcenter, un complexe urbain en plein développement au cœur de Downtown. Exploité par le chef  local Michael Beltran, qui est aux commandes du très populaire restaurant étoilé Ariete, cet établissement propose une large gamme de cigares que l’on accompagne volontiers avec un cocktail à base de rhum, de gin ou encore de bourbon, certains étant particulièrement musclés. Lumière tamisée et musique jouant en sourdine permettent de mieux profiter de ce moment de plaisir coupable. 698 NE 1st Ave, Miami – (786) 412-1811

Empire Social Lounge

Empire Social Lounge © Grégory Durieu

Sa réputation n’est plus à faire. L’enseigne Empire Social Lounge (anciennement Casa De Montecristo by Prime Cigar & Whiskey Bar) née en 2016 dans le quartier de Brickell continue de drainer les amateurs de havanes. Et pour cause : plusieurs milliers de références emplissent les rayons de sa cave à cigares. Vous pourrez aussi y laper différents cocktails pleins de saveurs et d’esthétisme. Les plus emblématiques de la maison sont ceux concoctés avec du whisky, comme en témoignent les dizaines de bouteilles de différentes marques alignées sur les longues étagères. 1106 S Miami Ave, Miami – (786) 622-2220

Little Havana Cigar Factory

© Little Havana Cigar Factory

Installée sur Calle Ocho, l’artère principale de Little Havana où la musique latine résonne à chaque coin de rue, l’enseigne Little Havana Cigar Factory est une vraie caverne d’Ali Baba pour l’aficionado de cigares. Les présentoirs de cet établissement regorgent de figurados et autres parejos de toutes les tailles, humidifiés dans les règles de l’art, qu’il est possible de fumer confortablement installé sur un canapé en cuir. Cependant, ne vous attendez pas à dénicher des marques cubaines, considérées comme les meilleures au monde, puisque leur importation est interdite sur le sol américain en raison de l’embargo imposé par la Maison-Blanche depuis 1962. 1501 SW 8th St, Miami – (305) 541-1103

Galiano Cigar Room

© Galiano Cigar Room

Ouvert en 2019, l’établissement Galiano Cigar Room se targue d’être le premier bar à cigares de Coral Gables. Padrón, Oliva, Arturo Fuente ou encore Montecristo : novices et puristes s’émerveillent devant la multitude de marques proposées aux fumeurs. On les crapote, tout en sirotant un cocktail savamment concocté à partir de vodka, gin, tequila ou autres spiritueux, après s’être assis sur l’un des fauteuils matelassés de la salle au cadre chic et contemporain. Vous pourrez aussi vous accorder ce moment de détente tranquillement installé sur le patio ombragé.

Guantanamera Cigars

© Guantanamera Cigars

Que vous soyez amateur de cigares ou simple curieux, poussez la porte de l’établissement Guantanamera Cigars dans le quartier de Little Havana, où l’on observe avec plaisir les rouleurs à l’œuvre. Ces artisans qualifiés sélectionnent, coupent et roulent les feuilles de tabac à la main. Lové dans un fauteuil en cuir, on savoure leur création (ou l’une des nombreuses références de la cave à cigares), tout en lapant un verre de cognac ou de rhum. 1465 SW 8th St, Miami – (786) 618-5142

Red Phone Booth

© Red Phone Booth

C’est certainement le bar à cigares le plus exclusif de Miami. Inauguré en janvier dernier au beau milieu du quartier de Brickell, le club privé Red Phone Booth vous plonge en plein cœur de l’époque de la Prohibition au pays de l’Oncle Sam et des fameux speakeasies. Que les non-membres se rassurent puisqu’ils peuvent aussi venir s’y encanailler. Toutefois, comme tout bar clandestin qui se respecte, l’entrée se fait uniquement sur mot de passe. Si vous ne connaissez aucun membre, vous pouvez obtenir ce précieux sésame auprès de l’un des concierges des hôtels alentours avant de l’utiliser dans la cabine téléphonique rouge, une icône londonienne, postée devant l’établissement. 1010 Brickell Ave, Miami – (786) 465-3647

« Frenchfluenceurs », ces nouveaux ambassadeurs de la langue française sur les réseaux

Ils sont aujourd’hui des dizaines à surfer sur la vague des influenceurs « langue française ». Derrière ces vidéos, des créateurs de contenu qui ont su transformer leur notoriété digitale en véritable entreprise, et, pour certains, devenir les nouveaux visages de la France sur les réseaux.

@atfrenchies

We’re just glad to be alive 🙃 #French

♬ original sound – ATfrenchies

Des réseaux à l’entrepreunariat

Benjamin Chardron a su se faire une place sur Instagram. C’est pendant la pandémie que le Français, installé à Taïwan, se lance sur les réseaux avec @french_take_out. Le jeune homme, qui enseignait déjà le français en parallèle de ses études d’architecture, gagne rapidement 10 puis 20.000 abonnés. En mai 2022, de retour en France, French Take Out décolle pour de bon : plus de 100.000 personnes s’abonnent en quelques semaines.

Instagram will load in the frontend.

Aujourd’hui, l’instagrameur gère à temps plein ses réseaux (400.000 abonnés), ses partenariats (Gymglish, Rock en Seine, Lovely Brive Festival) et sa clientèle. Passionné par l’enseignement, il donne des cours particuliers (45€ de l’heure) à des personnes aux quatre coins de la planète. « J’ai beaucoup d’Américains, installés en France, qui prennent des cours pour faciliter leur quotidien, explique-t-il. Mais aussi, des personnes aux États-Unis, curieuses de notre langue et qui me contactent sur Instagram ». Pour la première fois, cette année, Benjamin Chardron propose une retraite immersive en Corse. Au programme : cours de langue, bien sûr, mais aussi, découverte gastronomique de l’île, escapade en bateau, randonnée et yoga.

Autre figure de proue de cette tendance, Cécilia Jourdan, alias @hellofrenchnyc que nous vous avions présentée l’année dernière. La jeune femme, qui s’est lancée sur Instagram en 2020, fédère sur ses réseaux près de 2 millions de francophiles et embauche désormais 6 personnes pour l’épauler. Outre sa gamme de produits dédiés à l’apprentissage du français (à partir de 29 $), elle propose aussi un guide de voyage (« Hello Paris » 35$) et des rencontres à thème (à partir de 98$ pour une soirée apéro/shopping à New York). Elle nous explique la vision qui l’anime depuis le début de l’aventure : « Hello French est bien plus qu’un réseau social, c’est une véritable plateforme dédiée à la promotion de la langue et de la culture française dans son ensemble ».

« Ne pas rêver d’en vivre »

En parallèle, la jeune femme, n’a pas tardé à être sollicitée pour promouvoir l’image d’une France moderne et inclusive auprès de sa communauté, majoritairement américaine. Partenariat avec des marques tricolores (fromages Isigny Sainte-Mer, Sézane), elle travaille cette année avec le Comité internationale olympique et Olympics Hospitality (plateforme officielle de réservation Paris 2024) pour mettre en avant les Jeux. Des collaborations choisies avec soin, toujours en cohérence avec l’univers d’Hello French. Même si, comme dans toute entreprise, l’aspect financier rentre en ligne de compte, elle avoue néanmoins ne pas toujours être rémunérée, par exemple, lors de son interview d’Emmanuel Macron, qui lui a permis de gagner en visibilité (3 millions de vues sur Instagram).

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Autre réussite, celle d’Alex Durand et Tom Carles du compte @atfrenchies (2.3 millions d’abonnés sur TikTok). Les deux amis, âgés de 24 ans, se sont lancés pendant la pandémie. Un succès quasi-immédiat qui leur est quelque peu tombé dessus (écouter notre épisode de French Expat). Depuis, ils ont su tirer parti de cette notoriété soudaine. En plus de leur club de français sur abonnement (300 membres) ils sont devenus de vrais professionnels de l’influence et, les collaborations s’enchaînent : Google, Meta, Moët&Chandon, Campus France (agence de promotion de l’enseignement supérieur français). Au total, une trentaine de partenaires, avec qui, ils travaillent régulièrement.

Un succès inattendu dont ils essayent de tirer le meilleur, sans se projeter au-delà de 4 ou 5 ans. Le duo, qui s’est fait connaître avec des vidéos humoristiques, essaye désormais de faire évoluer son image. Ils ont récemment posté des photos, en collaboration avec la marque de prêt-à-porter Morris Stockholm, loin de l’image loufoque de TikTok. Comme nous l’explique Alex Durand : « Les réseaux sociaux, il ne faut pas le faire en rêvant d’en vivre. Le succès te tombe un peu dessus et il faut apprendre à surfer sur la vague tout en restant authentique. »

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French Expat: Le marché immobilier dans la région de New York, avec Yann Rousseau de BARNES

Vous vous préparez à venir vous installer aux États-Unis. Tout est prêt : visas, école, job … mais une question subsiste, et pas des moindres : le logement. Faut-il acheter ou louer ? Peut-on s’y prendre à l’avance ou faut-il attendre d’être sur place ? Le marché immobilier de New York est à la fois très compétitif et peut paraître étourdissant aux non-initiés. Condo, coop, achat, location et visa… autant de questions que les lecteurs de French Morning nous posent régulièrement.

Dans cet épisode bonus de French Expat, Anne-Fleur Andrle reçoit Yann Rousseau, Managing Partner chez BARNES New York. Ensemble, ils évoquent la situation immobilière résidentielle dans le secteur de New York, et répondent à vos questions. Pourquoi dit-on que le marché immobilier aux États-Unis est un “marché ouvert” ? Qu’est-ce qu’une MLS ? Faut-il être résident ou avoir une carte verte pour acheter aux États-Unis ? Est-il actuellement plus intéressant de louer ou d’acheter ? Quels sont les avantages d’un condo vs. d’une coop ?

Pour avoir les réponses à ces questions et bien plus, c’est par ici:

Pour contacter Yann Rousseau et ses équipes :

? [email protected]
? Site web

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music.

Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

La Femme aux États-Unis en novembre avec son Paradigmes Tour

Le groupe La Femme, fondé en 2010 à Biarritz par Sachat Got et Marlon Magnée, et aujourd’hui composé de six membres, traverse les Etats-Unis et le Canada tout le mois de novembre prochain. Leur Paradigmes Tour débutera sa tournée nord-américaine le 7 novembre à New York au Terminal 5, se poursuivra le 8 à Washington, le 9 à Boston avant quelques dates au Canada à Montréal le 11, Québec le 12 et Toronto le 13. D’autres dates sont également prévues dans une dizaine d’autres villes américaines avec, notamment, San Francisco le 25 novembre et Los Angeles le 26 novembre.

Le groupe, révélé en 2013 avec leur premier album Psycho Tropical Berlin, et le titre Si un jour, encensé par les Inrockuptibles et vainqueur des Victoires de la musique un an plus tard, a sorti 6 albums à ce jour, signé la musique du défilé Celine à l’occasion de la première collection d’Hedi Slimane et s’est surtout exporté rapidement à l’international en tournant dans plus de 33 pays.

Depuis ses origines, La Femme développe une musique rock et souvent hypnotique, cite le cold wave, un sous-genre de la New Wave des années 70, les groupes à synthétiseur, le chanteur Jacno comme faisant partie de leurs influences.

Publié le 23 février 2024. Mis à jour le 2 avril 2024.