Les années passent, mais ils sont toujours là. “Ils” se sont trois pompiers des Yvelines qui, chaque année, feront le déplacement ce jeudi 11 septembre pour rendre hommage aux soldats du feu new-yorkais qui ont perdu la vie lors de ce jour tragique.
Le commandant Sébastien Fremont, le capitaine Marc Bidard et Stéphane Ceccaldi, responsable de la sécurité au Château de Versailles, participeront jeudi matin à une cérémonie du souvenir dans la caserne du Squad 1 à Brooklyn, qui a perdu la moitié de ses hommes dans les Tours jumelles, avant de rejoindre le quartier général du FDNY (Fire Department of New York), où une cérémonie est prévue.
“Demain, il peut y avoir des attentats à Paris ou ailleurs. C’est normal de venir soutenir les collègues. On se met à leur place“, raconte Sébastien Fremont, qui fait le voyage depuis 2002 comme responsable de l’association de solidarité FDNY-SP78.
Cette année, Sébastien Fremont ne vient pas les mains vides. Pour rendre hommage aux pompiers de New York, ce photographe amateur, auteur de plusieurs ouvrages sur les pompiers, vient de co-signer un ouvrage sur le FDNY.
En 300 photos, Pompiers de New York raconte le quotidien de ces” héros depuis le 11-Septembre“. On les voit tour à tour dans leur centre de formation sur Randall’s Island, dans leurs casernes et en intervention dans les bâtiments en flammes. Sébastien Fremont a pris certaines photos. Les autres proviennent de la photographe Esther Horvath, qui couvre le FDNY, et de la “Photo Unit” du Département, qui photographie les incendies les plus spectaculaires. “C’est le plus grand corps de pompiers au monde. Il est devenu le plus emblématique, ajoute-t-il. On voulait montrer leur quotidien“.
Des pompiers français aux côtés des "héros du 11-Septembre"
La guerre miniature de Sayeh Sarfaraz à Invisible Dog
Du 13 septembre au 15 novembre, l’artiste canadienne Sayeh Sarfaraz expose, au Invisible Dog Art Center de Brooklyn, “Wolves in the Wall”.
Conçues spécialement pour le centre, il s’agit de deux installations qui traitent de la révolte iranienne de 2009. Elle-même d’origine iranienne, Sayeh Sarfaraz met en scène un monde miniaturisé, dans lequel mollahs, soldats et manifestants se côtoient sur des murs. Tous rejouent le scénario de la répression du Mouvement Vert et de la dictature qui en a résulté.
Le vernissage aura lieu le 13 septembre, de 18h à 22h.
Le navire du papa français du Texas bientôt à Austin
La France figure en bonne place de l’exposition permanente du musée d’histoire du Texas à Austin. Au premier rang même.
Les historiens s’accordent en effet à penser que c’est l’expédition française menée par le sieur de La Salle pour le compte du roi Louis XIV à la fin du XVIIe siècle qui a relancé l’intérêt des Espagnols pour la région et, in fine, donné naissance aux Tejanos qui prendraient leur indépendance du Mexique des lustres plus tard.
Les quatre-cent hommes composant l’expédition ont été décimés par les attaques de pirates et les tempêtes. La dernière a fait échouer La Belle, le navire commandant la mission, sur la côte de l’actuel Texas. Et pour mettre fin à l’aventure, les hommes du sieur de La Salle ont fini par l’assassiner, réduisant à néant les espoirs des Français de prendre le contrôle des mines d’argent de la Nouvelle Espagne situées de l’autre côté du golfe du Mexique.
Quand on a retrouvé l’épave de La Belle dans la baie de Matagorda il y a une vingtaine d’années, la mobilisation fut donc générale (et toutes les aides bienvenues, étant données les difficultés de récupération de l’embarcation…). Aujourd’hui, l’épave est toujours considérée comme l’une des plus importantes jamais retrouvées en Amérique du Nord, d’après la Texas Historical Commission.
Et quand le musée Bob Bullock d’histoire du Texas a ouvert ses portes en 2001 –tandis que la restauration de La Belle se poursuivait à l’aide de technologies de pointe au centre d’archéologie maritime de l’université Texas A&M – une « Odyssée La Salle » a été créée entre le musée d’histoire de l’Etat du Texas à Austin et les sept musées d’histoire de la côte du golfe du Mexique (de Bay City, dans le comté de Matagorda, à Corpus Christi).
« Le projet le plus important depuis l’ouverture du musée »
Maintenant que la restauration est complète, La Belle s’apprête à rejoindre Austin. Et sa coque, entièrement reconstruite à partir de ses composants historiques conservés dans l’eau –puis par cryoséchage – va remplacer la copie de squelette de bateau actuellement exposée au musée d’histoire du Texas. Mettre en valeur cet artefact de 53 pieds de long par 18 de large, « c’est le projet le plus important que nous menons au musée depuis son ouverture », souligne David Denney, responsable des projets spéciaux au sein de l’établissement.
Au cours des sept mois que durera l’exposition temporaire consacrée à La Belle à grands renforts de vidéos, de modules interactifs et même d’un film à effets spéciaux, du 25 octobre au 17 mai prochains, le navire sera réassemblé dans l’aile Sud du musée avant de rejoindre l’exposition permanente au mois de novembre 2016.
« Nous allons revoir toute la première salle du musée, consacrée aux premiers habitants de l’Etat et aux explorateurs européens, autour du bateau. L’espace restera donc fermé pendant un an et demi », prévient David Denney. Un délai susceptible de favoriser encore l’intérêt pour La Belle et les premiers Français du Texas à partir du mois prochain.
Quelques-uns des objets récupérés dans l’épave de La Belle :
Photos : Texas Historical Commission, courtesy of the Bullock Museum.
Comme un parfum de Christian Dior à NYU
Ça sent bon ! Le 18 septembre, la Maison française de NYU consacrera une soirée à Christian Dior, axée plus particulièrement sur les parfums de la Maison Dior.
L’événement sera divisé en deux parties. La première, menée par le responsable du département Héritage et Culture chez Dior, Frédéric Bourdelier, sera centrée sur la vie de Christian Dior, de sa naissance à Granville en 1905, les débuts de ce couturier-parfumeur, jusqu’à sa mort en Italie en 1957.
Cette présentation sera suivie d’une intervention du journaliste Chandler Burr, qui a écrit plusieurs ouvrages sur le monde des parfums. Intitulée Patron de l’art invisible, la discussion portera sur l’évolution des parfums Dior de 1946 à aujourd’hui.
Crêpes & Délices, les rois de la crêpe bio
Située sur la 72ème rue, la petite crêperie française Crêpes & Délices se fond dans le décor. Pourtant, la qualité est au menu.
Chaises rouge vif et déco épurée, Crêpes & Délices sent bon la nouveauté. Le restaurant, qui compte cinq employés, a ouvert début septembre. “J’avais l’habitude de manger des crêpes au Boulevard Saint-Michel à Paris, explique Florent Cohen, le fondateur. Quand je suis arrivé à New York il y a dix ans, ce goût me manquait.”
A l’époque, le jeune homme travaillait dans la finance. Après avoir suivi une formation à Saint-Malo d’une semaine, il a décidé d’ouvrir sa propre crêperie dans l’Upper West Side. “C’est un quartier parfait pour nous, car il y a des écoles et les familles aiment bien venir ici à la fin de la journée“, ajoute-t-il.
Le menu propose des classiques comme la crêpe au saumon fumé et crème fraîche ou la crêpe au sucre. Mais pas uniquement! “Nous souhaitons rester proches des Américains en utilisant du beurre de cacahuète.”
“C’est ce qu’on veut sous-entendre par ‘délices’ : nos produits sont bio et haut-de-gamme. Nos galettes sont faites à partir d’oeufs et de farine organique“, poursuit-il.
Le jeune entrepreneur s’emploie également à faire découvrir aux Américains la richesse du sarrasin, rare aux Etats-Unis.
De nouvelles têtes au Lycée Français de San Francisco
La relève est en place sur les campus d’Ortega (collège et Lycée) et d’Ashbury (élémentaire) du Lycée Français de San Francisco. Les nouveaux directeurs, tout fraichement arrivés de France, viennent de faire leur première rentrée.
Ortega se dote de Philippe Legendre qui vient de la Région Rhône-Alpes et Ashbury de Remi Zambon qui vient du Lot-et-Garonne.
Philippe Legendre ne connaissait pas San Francisco. En revanche, c’est un habitué de l’expatriation, puisqu’après avoir enseigné à Mayotte, il est parti en famille en Polynésie en tant que directeur d’établissement. Le voilà donc arrivé mi-août dans la Baie de San Francisco pour une nouvelle aventure qui le place à la tête d’une structure de plus de 1.000 élèves.
« La ville de San Francisco en tant que telle ne m’intéresse pas réellement car je ne suis pas un citadin dans l’âme mais un homme de nature. En revanche, la région de la Baie me semble sublime et j’ai hâte de pouvoir découvrir la nature environnante. Mais pour l’instant, je me concentre sur ma mission ici en tant que proviseur. Je découvrirai tout ça un peu plus tard, je viens juste de me poser»
Pour Remi Zambon, c’est une première expatriation, même s’il connaît déjà bien la région pour avoir enseigné sous contrat local entre 2003 et 2005 à l’ISTP de Palo Alto, et qu’il est lui-même enfant d’expatriés ayant vécu dix ans en Algérie de 1962 à 1972.
«Je suis ravi de revenir ici et dans un tel établissement ! L’un des Lycées français les plus prestigieux, et dans une ville symbolique. Je dois forcément faire des envieux. J’avais postulé pour trois villes : Seoul, Dubaï et San Francisco. J’avoue que cette dernière me tenait à coeur.»
Chacun se doit désormais de trouver sa place au sein de son établissement mais les deux hommes ne manquent assurément pas d’énergie à revendre. Pour Philippe Legendre, l’éducation va au-delà des matières classiques : « C’est une très belle structure, je dois encore faire la connaissance de ceux qui m’accompagneront sur ce trajet, mais j’aime qu’il y ait une vie au-delà des matières classiques, des événements culturels, sportifs. Je crois que les maths sont essentielles mais qu’un cerveau bien fait a aussi besoin de musique par exemple, d’événements qui regroupent la communauté. Je pense que de nature, j’irai dans ce sens.»
Pour Remi Zambon l’accent sera mis sur la relation parents-enseignants : « Je crois énormément au relationnel avec les familles et c’est là-dessus je me concentrerai. Quand il y a un échange entre les parents et l’enseignant, voire une complicité, l’enfant se sent plus à l’aise et, de fait, avance mieux.»
"Terracotta Daughters", la révolte des Chinoises
Cent-huit sculptures de jeunes Chinoises se dressent dans l’espace immaculé du China Institute, près de Wall Street. Une armée pensée et construite par l’artiste française Prune Nourry, dont le travail s’inspire des problématiques liées à la bioéthique, comme la sélection génétique et la préférence genrée.
Jusqu’au 20 octobre, le Festival Crossing the Line met en avant des artistes qui proposent une vision critique du monde. En 2011 déjà, la jeune plasticienne y avait fait sensation avec son “Spermbar”, un foodtruck redécorré en banque centrale du sperme, pour illustrer la banalisation de la reproduction.
Les “Terracotta Daughters” elles, racontent une toute autre histoire, celle du déséquilibre démographique entre les sexes en Chine résultant de la politique de l’enfant unique. On compte aujourd’hui un “manque” de 170 millions de filles dans les pays d’Asie.
En 2012, Prune Nourry faisait des recherches à l’Université de Xi’an, où ont été découvertes quarante ans plus tôt 8.000 sculptures enterrées en 210 avant J-C. Depuis, ces “Terracotta Warriors” ont été copiés par des artisans chinois.
La jeune artiste décide alors de créer sa propre armée – mais de filles, cette fois. “Il fallait un symbole fort qui parle d’abord aux Chinois, puis au reste du monde, précise Prune Nourry. Mais je ne suis pas sociologue, je n’impose pas de concept. Chacun est libre d’avoir son propre interprétation.”
L’artiste a d’abord sculpté huit “daughters” en terre cuite modelées d’après huit Chinoises entre 8 à 13 ans en uniforme scolaire, qu’elle a rencontrées à travers l’association “Les Enfants de Madaifu”. Elle a ensuite fait appel à des artisans qui ont reproduit à leur tour les 100 autres statues en suivant les instructions de la plasticienne.
“Je souhaitais que les craftmen s’approprient les statues et les transforment selon leurs propres codes“, explique Prune Nourry. Il ne manquait plus que l’intervention de Wen Xian Feng, un artisan “charismatique” auquel la jeune artiste voue une admiration sans borne, qui a personnalisé et signé chacune des statues, “les rendant uniques“.
L’armée des 108 Chinoises a déjà voyagé à Shanghai, Paris et Zurich. Après New York, elle passera par le Mexique en novembre, avant de revenir en Chine pour y être “enfouie” au premier semestre 2015, dans un endroit tenu secret. “Les ‘daughters’ seront déterrées en 2030, car c’est l’année où, selon certains sociologues chinois, le déséquilibre démographique sera à son apogée“.
Pique-nique d'Austin Accueil au Pease Park d'Austin
Chers Français, ou francophones d’Austin, le pique-nique de rentrée organisé par Austin Accueil vous tend les bras. Il est ouvert à tous, membres ou non, et vous permettra de rencontrer des familles francophones qui vivent près de chez vous.
Au menu, un « potluck » convivial : chacun amène un plat, soit sucré, soit salé, et partage ses talents culinaires avec les autres invités. Le pique-nique aura lieu le dimanche 14 septembre à partir de 11h30, au Pease Park d’Austin. L’association vous promet même une « surprise rafraîchissante », qui pourrait bien s’avérer indispensable en cas de grosse chaleur.
Gratuit.
Pascale Villet, de Disneyland à la FACC de Miami
Pascale Villet vient de prendre la direction de la chambre franco-américaine, un organisme qui compte quelque 350 membres.
Diplômée en communication, spécialisée en événementiel, d’abord chez Disneyland Paris pendant 10 ans puis pendant 4 ans à Miami, Pascale Villet voit la FACC comme « une incroyable possibilité d’aider les gens » et surtout de faciliter les échanges entre la France et la Floride. Quand elle arrive à Miami, elle s’inquiète du manque d’activités à l’exception de la plage, des palmiers et finalement elle y découvre un épanouissement culturel important, un hub technologique en plein essor et un développement des entreprises et particulièrement celles avec un savoir-faire français unique. « Miami deviendra sûrement prochainement une des villes les plus importantes des Etats-Unis ».
Afin de rester dans la boucle, Pascale Villet souhaite professionnaliser davantage la chambre de commerce franco-américaine de Miami: “ apporter un soutien réel aux entreprises françaises ou américaines et ancrer un réseau franco-américain riche et prompt aux développements“.
French Weeks Miami
L’un des événements majeurs de la FACC sont les French Weeks Miami. Pour Pascale Villet, ce festival devra permettre à la communauté internationale de Miami de découvrir le savoir-faire à la française.
Depuis quelques années, cet événement rencontre un succès croissant et, pour l’affirmer, la directrice de la FACC organise de nouveaux moments : tables-rondes avec les sept comités professionnels que compte l’organisme, tournoi de tennis, French Spice (sur le même principe que Miami Spice) ou encore un “French Salon et Spa”.
Devenez des experts de peinture française au LACMA
Faire découvrir au grand public les mystères et les subtilités de la peinture française, tel est le noble objectif poursuivi par le Los Angeles County Museum of Art, qui organisera une visite guidée gratuite le jeudi 11 septembre.
En compagnie de l’historienne de l’art et professeure Mary Lenihan, vous déambulerez parmi les œuvres de la période gothique, rococo, néoclassique et impressionniste.
Des tours à but éducatif, se concentrant sur une certaine époque ou style de peinture, sont régulièrement proposés au LACMA. Et lorsqu’on sait que ce dernier possède notamment des peintures de Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir ou Jacques-Louis David, on peut dire que ce tour… vaut le détour.