Accueil Blog Page 121

Le Pr. Paul Buck: L’histoire fascinante de la langue française dans le Maine

Dans ce nouvel épisode du podcast Révolution Bilingue, Fabrice Jaumont accueille un grand expert (polyglotte) de la francophonie nord-américaine, le Professeur Paul Buck, enseignant en Histoire et Éducation à l’Université du Maine à Fort Kent. Outre son parcours universitaire solide, avec un Ph.D. en histoire de l’Université du Maine et un M.A. en espagnol du Middlebury College, Paul Buck a également une expérience incroyable en tant qu’enseignant pour le programme Fulbright, apportant une perspective unique et fascinante sur le bilinguisme et l’éducation. 

Paul Buck partage ses points de vue et ses recherches sur l’identité et l’altérité dans les programmes d’histoire du Canada, un sujet qu’il a étudié en profondeur lors de la rédaction de sa thèse de doctorat. Nous le suivrons au fil de ses expériences, allant de l’enseignement dans un lycée au Sénégal jusqu’à l’étude à l’Université Laval au Québec et à l’Université d’État de Voronej en Russie.

Une conversation enrichissante qui souligne à quel point la langue est bien plus qu’un simple moyen de communication – elle est une fenêtre sur des mondes différents, un pont entre les cultures et un outil précieux pour notre compréhension mutuelle.

Ecouter ici

Super Bowl LVIII: Tout ce qu’il faut savoir, du «rematch» à Taylor Swift

C’est le retour de l’événement sportif le plus important de l’année aux États-Unis. Pour ce 58e Super Bowl de l’histoire, les Kansas City Chiefs remettent leur titre en jeu face aux San Francisco 49ers. Voilà tout ce qu’il faut retenir sur cette rencontre qui aura lieu à Las Vegas le dimanche 11 février à 6:30pm ET/5:30pm CT/3:30pm PT. 

La revanche de 2020

Portés par leur superstar Patrick Mahomes (28 ans), les Kansas City Chiefs viennent de décrocher leur quatrième finale de NFL en cinq ans, et restent sur une victoire l’année dernière face aux Philadelphia Eagles (38-35). Le match du 11 février aura des airs de revanche, puisque la franchise du Missouri avait déjà battu les San Francisco 49ers lors du 54e Super Bowl organisé en Floride en février 2020, soit quelques semaines avant le début du Covid-19. Très disputée, la rencontre s’était décidée dans les toutes dernières minutes durant lesquelles les Chiefs avaient inscrit deux touchdowns pour finalement l’emporter 31-20. Le rematch de cette année devrait être tout aussi indécis avec deux excellentes équipes, dont le niveau de jeu est très proche.

Patrick Mahomes superstar

Tom Brady parti à la retraite en 2023, Patrick Mahomes est désormais le nouveau visage de la NFL. À 28 ans et après sept ans à Kansas City, le quaterback a transformé son équipe qui ne comptait avant lui qu’une seule victoire dans un Super Bowl en 1970. Les Chiefs en comptent désormais trois, et bientôt peut-être quatre grâce à son génie de la passe, élu MVP de la finale la saison passée. Aux États-Unis, son aura a dépassé le cadre du football américain, tout le contraire de son futur adversaire au même poste, Brock Purdy. Le quaterback des 49ers (24 ans) a été recruté dans l’anonymat en 2022 (262e choix de la draft), où les observateurs attendaient très peu de lui à son arrivée dans la ligue. Titularisé par défaut après les blessures de ses coéquipiers, Brock Purdy va impressionner jusqu’à s’installer définitivement dans l’équipe, qu’il emmène cette saison vers sa huitième participation au Super Bowl. 

Les billets les plus chers de l’histoire

Au-delà du domaine sportif, chaque Super Bowl est une manne financière ahurissante pour la NFL et son diffuseur TV. Cette 58e édition n’y fait pas exception avec une place vendue en moyenne à 9804 dollars (TickPick) dans l’Allegiant Stadium de Las Vegas, soit 70% d’augmentation par rapport à l’année dernière. Les grandes marques dépenseront quant à elles 7 millions de dollars chacune pour un spot publicitaire de 30 secondes à la mi-temps sur la chaîne CBS, soit plus de 600 millions de revenus anticipés au total. 

Un Français chez les Chiefs

Inconnu en France, Lucas Niang (25 ans) a été champion l’année dernière avec les Kansas City Chiefs. Celui qui évolue sur la ligne offensive est né a New York d’un père français. Il parle d’ailleurs couramment la langue de Molière et une partie de sa famille réside toujours dans l’Hexagone. Sa mission sur le terrain ? Protéger le quaterback Patrick Mahomes en attaque grâce à un physique de déménageur (1,98 m pour 150 kgs). À la conquête de son deuxième Super Bowl cette année, Lucas Niang pourrait rentrer encore un peu plus dans l’histoire, puisqu’un seul autre Français a joué en NFL dans le passé, Richard Tardits avec New-England dans les années 1990.

Usher à la mi-temps

Le « Half Time Show » de 2022 avait été très réussi avec un mix d’artistes des années 1990. La NFL va refaire dans la nostalgie cette année en offrant la scène à Usher, l’ancienne star du RnB (45 ans). De quoi se déhancher sur ses tubes les plus connus, de « Yeah! », à « U Got It Bad », en passant par « My Boo ». D’autres stars américaines de la chanson se produiront pendant le Super Bowl. Reba McEntire chantera notamment l’hymne national, tandis que le rappeur Post Malone interprétera « America the Beautiful ». 

Taylor Swift rend fou les Républicains

On a gardé le plus dingue pour la fin. En cette période électorale, les Républicains les plus conservateurs appréhendent ce 58e Super Bowl, pointant du doigt la chanteuse Taylor Swift. La raison ? L’icône de la pop, progressiste convaincue, est en couple depuis quelques mois avec le joueur des Chiefs Travis Kelce, avec qui elle n’hésite pas à s’afficher les jours de match. Le joueur faisait récemment la publicité du vaccin Pfizer contre le Covid-19 à la TV américaine. Il s’agirait donc d’un faux couple créé pour influencer les résultats de l’élection présidentielle, haranguent les supporters de Donald Trump, convaincus que le camp démocrate s’apprête à influencer le prochain Super Bowl. Plus c’est gros, plus ça passe.

5 expositions à ne pas manquer ces prochains mois à New York

À vos agendas pour les prochains mois : New York offre un choix incroyable d’expositions dans ses musées et ses galeries mais voici celles qui retiennent le plus notre attention et qui nous donnent très envie de découvrir.

 Brooklyn Museum

Jamel Shabazz, Trio, Brooklyn, NYC, 1980. The Dean Collection, courtesy of Swizz Beatz and Alicia Keys. © Jamel Shabazz. (Photo: Glenn Steigelman)
Jamel Shabazz, Trio, Brooklyn, NYC, 1980. The Dean Collection, courtesy of Swizz Beatz and Alicia Keys. © Jamel Shabazz. (Photo: Glenn Steigelman)

On connaît mieux les deux artistes en tant que Lauréats de Grammy Awards que pour leur collection d’œuvres d’art. La musicienne Alicia Keys et son mari Kasseem Dean, le producteur et DJ, ont acheté des œuvres si massives que seuls quelques-unes ont pu se glisser chez eux. L’exposition contient plus de 100 pièces d’art de leur collection privée et sera présentée au Brooklyn Museum du samedi 10 février au dimanche 7 juillet. Elle fait suite à la récente exposition Spike Lee et souligne le soutien du couple aux créatifs noirs. « Il y a beaucoup trop d’artistes de toutes sortes – musiciens, peintres, sculpteurs, danseurs – qui ont malheureusement tant contribué à la culture et sont morts sans rien », avait déclaré Alicia Keys.

L’exposition présentera le travail d’environ 40 artistes de la collection Dean, qui comprend des pièces de Jean-Michel Basquiat, Arthur Jafa, Jamel Shabazz , Esther Mahlangu, Amy Sherald, Lorna Simpson, Kehinde Wiley et Gordon Parks. Les deux artistes collectionneurs seront récompensés en mai par la Fondation Gordon Parks en recevant le Prix des mécènes des arts, fondation soutenant des activités artistiques et éducatives qui font progresser ce que Gordon décrivait comme « la recherche commune d’une vie meilleure et d’un monde meilleur ».
Brooklyn Museum, 200 Eastern Pkwy, Brooklyn, « Giants : Art from the Dean Collection of Swizz Beatz and Alicia Keys »Du 10 février au 7 juillet. 

ICP

Helen Levitt, New York, 1980. International Center of Photography, Purchase, with funds provided by the ICP Acquisitions Committee, 2008.
Helen Levitt, New York, 1980. © International Center of Photography

Depuis sa création en 1974, l’ICP collectionne des photos d’artistes bien connues comme Helen Levitt, Henri Cartier-Bresson, Robert Mapplethorpe, Gordon Parks pour n’en citer que quelques-uns. La collection comprend des images de photojournalistes, d’activistes, des photographies de mode, d’art… un beau mélange de genres et de techniques qui célèbre la culture de l’image. L’exposition « ICP at 50 From the collection 1845-2019 » réintroduit au public l’ampleur et la richesse des fonds de l’ICP, célébrant 50 ans d’évolution de la photographie. International Center of Photography, 79 Essex Street, « ICP at 50 From the collection 1845-2019 ». Jusqu’au 6 mai.

Neue Galerie

GUSTAV KLIMT, Park at Kammer Castle, 1909, oil on canvas. Neue Galerie New York. This work is part of the collection of Estée Lauder and was made available through the generosity of Estée Lauder.
Gustav Klimt, Park at Kammer Castle, 1909.. Neue Galerie New York. © Collection of Estée Lauder

Cette exposition majeure des représentations idylliques de Gustave Klimt présentera des peintures importantes réalisées alors que l’artiste étaient en vacances d’été dans la campagne autrichienne. Créées uniquement pour son propre plaisir, ces scènes bucoliques sont devenues parmi ses tableaux les plus recherchés et convoités par les collectionneurs. « Klimt Landscapes » présentera les œuvres maîtresses des fonds de la collection de la Neue Galerie New York, ainsi que des pièces prêtées par des musées et des collectionneurs privés européens et américains. Cette exposition permet de situer l’artiste dans un contexte plus général de son œuvre – son tableau le plus connu du grand public étant « La femme en or », portrait d’Adèle Bloch Bauer – et nous donne l’occasion de retourner dans l’un de nos musées préférés de New York. Neue Galerie, 1048 Fifth Avenue, « Klimt Landscapes ». Du 15 février au 6 mai. 

Noguchi Museum

Toshiko Takaezu with moons, 1979. Photo: Hiro. Toshiko Takaezu Archives. © Family of Toshiko Takaezu
Toshiko Takaezu with moons, 1979. Photo: Hiro. Toshiko Takaezu Archives. © Family of Toshiko Takaezu

Si, comme nous, vous aimez tout au Noguchi Museum – la collection permanente, les espaces et leur perspectives, le jardin si zen, la boutique -, vous allez avoir une raison de plus d’y retourner avec « Toshiko Takaezu: Worlds Within ». L’exposition temporaire et itinérante offre un portrait complet de la vie et de l’œuvre de l’artiste américain à travers quelque 200 œuvres provenant de collections privées et publiques à travers le pays. Après sa présentation au Noguchi Museum, l’exposition voyagera dans plusieurs autres lieux aux États-Unis. Sculptures en céramique, peintures, tissages acryliques, vidéos… tout y est pour nous permettre d’avoir, sous nos yeux, la plus large rétrospective du travail de Toshiko Takaezu. Bon plan à retenir : l’entrée est gratuite tous les premiers vendredi de chaque mois. Tickets ici
Noguchi Museum, 9-01 33rd Rd, Queens, « Toshiko Takaezu: Worlds Within ». Du 20 mars au 28 juillet. 

Fotografiska

Vivian Maier @Fotografiska New York
Vivian Maier. @Fotografiska New York

On avait particulièrement aimé l’exposition Vivian Maier du Musée du Luxembourg à Paris, cette artiste new-yorkaise légendaire de la Street Photography dont la vie est passée inaperçue dans le monde de l’art jusqu’en 2007 où son corpus photographique de plus de 120.000 pièces a été découvert. « Unseen » se concentre sur l’ensemble de son œuvre, du début des années 1950 au milieu des années 1980, à travers environ 200 tirages, vintage ou modernes, couleurs ou noir et blanc, films super 8 et bandes sonores. Une rétrospective offrant une vision complète de l’univers dense, riche et complexe de ces archives, un témoignage fascinant sur l’Amérique d’après-guerre. Fotografiska muséum, 281 Park Ave S, « Vivian Maier: Unseen »Du 31 mai à septembre. 

«Madame Pylinska et le secret de Chopin», le théâtre d’Éric-Emmanuel Schmitt à SF

Le romancier franco-belge Eric-Emmanuel Schmitt sera de retour au Théâtre du Lycée français le vendredi 1er mars pour interpréter « Madame Pylinska et le secret de Chopin ». En 2018, il avait déjà foulé ces mêmes planches et ravi le public francophone avec une autre de ses œuvres, « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ».

Œuvre autobiographique, « Madame Pylinska et le secret de Chopin » raconte les leçons de piano dispensées par la tyrannique Madame Pylinska au jeune Eric-Emmanuel, alors étudiant. L’écrivain mélomane essaie de percer les secrets du pianiste polonais en suivant l’enseignement peu conventionnel d’une professeur de piano qui aime se coucher sous son instrument ou écouter le silence. 

Eric-Emmanuel Schmitt interprète les deux personnages avec maestria, accompagné au piano par Nicolas Stavy. Il ne reste que quelques places (billets ici) pour ce spectacle qui devrait se jouer à guichets fermés.  

Arnaud Demanche: «Être sur scène, un plaisir de rock star»

Sweat à capuche, mèches longues et rangées de bracelets au poignet, son look d’éternel ado et son humour cinglant détonnent, tous les matins, sur le plateau de RMC, au milieu des chroniqueurs en cravate d’Apolline de Malesherbes. Resté enfant dans l’âme, Arnaud Demanche s’apprête à réaliser « un rêve de gosse » en se produisant aux États-Unis pour la toute première fois.

Grâce à la jeune association French Talent USA (dont French Morning vous parlait ici) l’humoriste de 41 ans donnera trois représentations de son one-man show « Faut qu’on parle » en Californie. Le Versaillais fera rire les expats le lundi 12 février sur la scène du Guild Theater de Menlo Park (complet), le mardi 13 février au Brava Theater de San Francisco (des places sont encore à saisir ici) et le jeudi 15 février au Laugh Factory Hollywood, à Los Angeles (il reste des places ici). 

Des liens forts avec les États-Unis

« Je suis surexcité, confie-t-il à French Morning. Quasiment depuis mes deux ans, je fantasme sur les US. Aujourd’hui, je touche un peu du doigt ce truc-là. J’ai l’impression d’être une petite jeune fille de Caroline du Sud qui arrive avec des rêves pleins la tête à Hollywood ! » s’amuse-t-il. Il faut dire que sa love story avec les États-Unis, où il va régulièrement, ne date pas d’hier. « Ma grand-mère est américaine, rappelle le chroniqueur. J’ai grandi avec le côté mythique des US. C’était le début des séries américaines où tout le monde avait l’air cool : Magnum, MacGyver… Ça donnait envie de leur ressembler. Très vite, j’ai voulu y aller. »

Et si sa carrière a démarré il y a 20 ans à la télé, où il prend toujours autant de plaisir à dézinguer l’actualité, c’est en visionnant du stand-up américain sur Netflix, avec des humoristes comme Bill Burr, qu’il a le déclic sur scène. En 2015, son premier one-man show parlait d’ailleurs d’un humoriste débutant désireux de faire carrière aux États-Unis… 

Contrairement à son personnage, Arnaud Demanche n’est plus un novice. Plus de 150 chroniques télé et radio, 11 ans d’écriture pour Nicolas Canteloup sur Europe 1, 200 millions de vues pour ses vidéos depuis la pandémie (à retrouver sur son compte Insta), une tournée de 46 dates en 2023 et 2024… « L’humour, c’est un muscle. C’est comme aller à la salle de sport, ça s’entretient », lâche celui qui a débuté les sketchs à l’âge de 3 ans et qui rêve aujourd’hui de remplir des Zéniths.

Aucun sujet tabou

« La chronique télé et radio, c’était le job de mes rêves. Ça fait 15 ans que j’en fait, et je ne me lasse pas de l’exercice. J’ai besoin du défi intellectuel d’être le premier sur une vanne, déroule-t-il. Le plaisir de la scène, lui, c’est le plaisir de la rock star. Jeff Ross dit que les humoristes sont des rock stars frustrées. Dans chaque stand-upper, un Michael Jackson sommeille ! »

Lancé en 2018, son spectacle « Faut qu’on parle » a évolué en même temps que lui. Depuis deux mois, il y est question de ses mésaventures aux États-Unis. Le fil rouge est resté le même : la liberté d’expression. « On me dit souvent : “Coluche ne pourrait plus dire ça !” Je ne crois pas que ce soit vrai, estime-t-il. Chaque époque a ses tabous ». Bataclan, Charlie Hebdo, politique, guerre, maladie, chômage… Arnaud Demanche ne s’interdit aucun sujet. À l’ère des réseaux sociaux, il a appris à encaisser les « milles messages d’insultes » qui fusent quand il s’attaque à certains totems (les chasseurs !).

En 2020, la pandémie l’a révélé autrement : « Les gens traversaient une épreuve, ils avaient besoin d’un gros câlin. J’ai fait des vidéos comme je fais des poutoux. » Via écrans interposés, il noue un lien profond avec sa communauté. « C’est comme ça qu’on s’est rencontrés avec mon public. Je me suis rendu compte que j’aimais trop ça, le contact avec les Internautes » relit-il. À la fin de ses spectacles, le stand-upper peut passer une heure à échanger avec son public. De quoi ravir ceux qui l’attendent en Californie.

Rencontres d’auteurs: Paris à l’honneur chez Albertine en février

La librairie française Albertine a conçu un joli programme, ces prochaines semaines, autour de Paris notamment, pour tous les amoureux des livres. Samedi 3 février à 3 pm, les fondateurs et directeurs de la maison de fragrance Astier de Villatte viendront présenter l’édition enrichie de leur livre, « Ma Vie à Paris ». Présenté sous forme de gros roman doré sur tranche, imprimé sur presses typographiques, ce bel ouvrage offre deux cent nouvelles adresses, des lieux modifiés, des mises à jour minutieuses de prix, d’horaires, d’ambiance, de décoration. Il est édité en français ou en anglais.

Le lundi 12 février à 6pm, c’est Mathias Enard qui viendra échanger avec ses lecteurs sous les dorures de l’hôtel particulier de la 5e avenue. L’auteur parlera de son dernière livre traduit en anglais, « Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs » (traduit par Frank Wyne, New Directions). Il échangera notamment avec le Prix Pulitzer Joshua Cohen.

Enfin, le jeudi 15 février à 6pm, Violaine Huisman, romancière mais également Directrice culturelle du FIAF, présentera son dernier roman, « Les Monuments de Paris » (Gallimard, 2024), qui s’intéresse de très près, comme son nom ne l’indique pas, à la mécanique à l’œuvre dans une famille, notamment autour des figures de son père et de son grand-père qui a participé, entre autres, à la création du Festival de Cannes dans l’entre deux-guerres.

Le TLF dans la lumière des JO de Paris 2024

Avant que l’esprit olympique ne déferle sur Paris cet été, les JO feront un arrêt par le Théâtre du Lycée français de SF le samedi 10 février avec le spectacle pour enfants « Les cinq anneaux perdus ». Mis en scène par Marc Wolters, et interprété par Léa Marcilloux et Tullio Cipriano, il raconte la quête de Camille et Charlie pour sauver l’idéal olympique. 

Les deux enfants, champions de billes dans la cour de récré, trouvent un jour une boîte mystérieuse animée par l’esprit de Pierre de Coubertin. Celui-ci les prévient que la lumière de l’olympisme est en train de s’éteindre, et que pour la raviver, il faut retrouver les cinq anneaux perdus. 

Camille et Charlie n’hésitent pas un seul instant et se lancent dans une course contre la montre effrénée autour du monde, qui les ménera en Éthiopie, en Australie, au Brésil, et au Japon. 

Le spectacle est labellisé Paris 2024 et s’adresse aux 3-12 ans.

Chandeleur 2024: Où se régaler de bonnes crêpes à Los Angeles?

La chandeleur, le vendredi 2 février, est le prétexte tout trouvé pour céder à la tentation des crêpes. Où déguster des spécialités qui respectent la tradition française à Los Angeles ? Food-truck, crêperies ou catering… French Morning a sélectionné quelques adresses où se régaler, en petit ou grand comité.

Black Flour Crêpe

« Ils sont déments ! » , « Les meilleures crêpes de la South Bay ! » : Black Flour Crêpes fait l’unanimité. Avec leur food-truck, Marie Ravel et Jamie Young, un couple de restaurateurs franco-américains, ont popularisé les galettes de sarrasin dans la Cité des Anges. Tous les samedis et dimanches, de 9 am à 2 pm, guettez leur camion à Bruce’s Beach, à Manhattan Beach, pour bruncher sur la plage. Leur secret ? Une farine de sarrasin bio (sans gluten), des produits frais et locaux, des recettes bretonnes traditionnelles et des créations plus californiennes….

On peut pré-commander leurs crêpes salées et sucrées par texto, ainsi que des paquets de crêpes nature à emporter (424 383-0831). Depuis 2019, leur activité de catering s’est envolée. Leurs crêpes s’invitent dans tous les évènements familiaux ou pros de LA, « de 30 à 300 convives », et jouent aux stars dans les studios de cinéma. Black Flour Crêpes – (424)383-0831 [email protected]

Avec Black Flour Crepes, Marie et Jamie ont fait connaitre les crepes à la farine de sarrasin à Los Angeles. © Black Flour Crepes
Avec Black Flour Crepes, Marie et Jamie ont fait connaitre les crepes à la farine de sarrasin à Los Angeles. © Black Flour Crepes

La Table de Sophie

C’est une belle adresse où déguster de vraies crêpes et de la bonne cuisine française à Westwood. Une Russe, Irina Gologorsky, se cache derrière la Table de Sophie, ouverte en 2019 (French Morning en parlait ici). Chez cette amoureuse de la gastronomie française, les galettes à la farine de sarrasin ou de blé côtoient le coq au vin, le bœuf bourguignon, la soupe à l’oignon, ou le hamburger au bœuf Wagyu. Une cuisine faite maison avec des ingrédients frais et locaux, ou importés bio, sans OGM. Sous le même toit, le Bar de Simon offre un large choix de vins, cidres, bières ou cocktails. Ne ratez pas le brunch le week-end. Table de Sophie 1386 Westwood Blvd Los Angeles – (310) 441-5384. Site.

A Westwood, la Table de Sophie propose des crêpes salées et sucrées faites maison, et des plats emblématiques de la cuisine française. © la Table de Sophie

Pitchoun Bakery

Chez Pitchoun Bakery, à Downtown LA, en plus du pain, des viennoiseries et pâtisseries qui font sa renommée, on peut se régaler avec des crêpes toute l’année. Nutella, confiture ou au sucre, elles sont faites avec une pâte maison, selon la tradition française à laquelle ne déroge pas Fabienne Souliès, propriétaire des lieux. Et pour fêter la chandeleur, du 2 ou 4 février, deux recettes spéciales sont proposées : une crêpe Suzette en sucré, et une crêpe Bresaola, raclette et oeuf en salé. Miam ! Pitchoun Bakery, 545 S Olive St, Los Angeles, CA 90013

Chez Pitchoun Bakeky, deux recettes de crêpes spéciales sont proposées pour la chandeleur : crêpe Suzette et crêpe Bresaola, raclette et oeuf en version salée. © Pitchoun Bakery
Chez Pitchoun Bakeky, deux recettes de crêpes spéciales sont proposées pour la chandeleur : crêpe Suzette et crêpe Bresaola, raclette et oeuf en version salée. © Pitchoun Bakery

Crème de la Crêpe

À Huntington Beach, au cœur de l’Old World Village, se niche l’unique restaurant français de la ville : Crème de la Crêpe. Tenue par Adrien Pieuchot et Sacha Marco, deux Français enjoués en marinières et bérets, la crêperie fait partie de six franchises, réparties entre Hermosa Beach et San Diego. Ours en peluche XXL à l’entrée, photo noir et blanc de la tour Eiffel, large bar où les clients aiment bavarder… Dans cette ambiance un brin kitch et franchouillarde, on déguste, du breakfast au dinner, 7 jours sur 7, une carte très large qui fait la part belle aux crêpes. Salées ou sucrées, elles sont faites avec un maximum de produits bios. A découvrir avant de flâner dans l’Old World Village, fameux pour ses courses de teckels. Crème de la Crêpe – 7561 Center Ave #37, Huntington Beach.

Chez la Crème de la crêpe à Huntington Beach, l'ambiance est franchouillarde et on aime ça. © Crème de la Crêpe
Chez la Crème de la crêpe à Huntington Beach, l’ambiance est franchouillarde et on aime ça. © Crème de la Crêpe

The Vagabond Crepeman

Louis Goguely a commencé les crêpes il y a 20 ans, pour des anniversaires dans la Bay Area, où il a grandi. Après une carrière d’ingénieur, le quadragénaire renoue avec son rêve de gosse et lance sa crêperie ambulante, The Vagabond Crepeman, à Los Angeles. Depuis un an, il assure mariages, baby showers, graduation parties, et autres fêtes chez les particuliers. Sa recette ? « La simplicité avant tout. Ni sucre, ni sel dans la pâte. Une bonne farine, du lait, des œufs, un peu d’eau, énumère-t-il. Du côté des garnitures, le choix est quasiment illimité : je réponds à toutes les demandes ! » On compose son assortiment à la manière d’un burrito. Les Américains adorent. The Vagabond Crepeman – (650) 796-8540 ou [email protected]

Louis Goguely, The Vagabond Crepeman, assure vos anniversaires et fêtes à Los Angeles. © The Vagabond Crepeman
Louis Goguely, The Vagabond Crepeman, assure vos anniversaires et fêtes à Los Angeles. © The Vagabond Crepeman

Crêpes à la French

En 5 ans, Arthur Simonian est devenu le traiteur leader des crêpes à Los Angeles, avec Crêpes à la French. A la tête de dix chefs, le Français réalise des spécialités sucrées ou salées pour 150 événements par an, de 10 à 2000 personnes, dans toute la Californie. Anniversaires, mariages, corporate events… « On a beaucoup de demandes, on est presque bookés jusqu’à fin juin! » se réjouit-il. Raison n°1 de son succès ? « Je suis Français, j’ai vécu 25 ans à Paris, je sais quel doit être le vrai goût d’une vraie crêpe ! » insiste cet ancien courtier en bourse. Crêpe Suzette ou Peanutbutter&Jam, il adapte ses recettes pour plaire à toutes les communautés de LA  -Arméniens, Russes (friands de caviar noir et saumon fumé!), Hispaniques. Il a aussi séduit « un gros portefeuille de célébrités ». Crêpes à la French – (818) 940-6829.

Publié le 27 janvier 2024. Mis à jour le 1er février 2024.

«Invincible été», l’ode à la vie d’Olivier Goy à voir absolument

« La mort, elle arrivera quand elle arrivera. J’men fous ! Mais en attendant, je vis ». En une phrase, Olivier Goy résume l’essence même du film « Invincible été » (« Invincible Summer ») qui lui est consacré, lui l’entrepreneur et photographe autrefois surbooké, qui a vu sa vie basculer un matin de décembre 2020 quand les médecins lui diagnostiquent une Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), appelée maladie de Charcot. Il n’existe aucun traitement. Il n’a que 46 ans.

Le documentaire chronique son combat contre cette maladie orpheline qui se traduit par une paralysie progressive des muscles du corps, de la parole et finit par attaquer le système respiratoire jusqu’à l’asphyxie. Le cerveau, lui, reste intact. « 1500 cas par an en France, on n’en connaît pas les causes et l’espérance de vie moyenne, c’est 3 ans » précise dans le film Olivier Goy qui a décidé de consacrer le peu de temps qui lui restait à vivre à parler de cette maladie méconnue et à lever des fonds pour la recherche.

Malgré la gravité du sujet, le film d’1h45 de Stéphanie Pillonca qui sera projeté en avant-première aux États-Unis le mercredi 7 février au Lycée Français de New York, est d’un optimisme incroyable. Grâce à l’intelligence, l’énergie et l’humour d’Olivier Goy, de l’amour qu’il donne et reçoit, de la bienveillance qu’il inspire, au travail comme chez lui. Grâce également au talent de la réalisatrice qui filme, avec pudeur et recul nécessaire, le quotidien de l’homme malade, la difficulté d’exécuter les gestes les plus simples, les moments de joie et de complicité en famille – avec sa femme Virginie et leurs deux fils Louis et Clément, avec son père – et les instants de souffrance également, avec la pleine conscience que, pour l’entourage, « c’est dur ».

«Indémontable» face à la mort

Parmi les moments forts du film, le dialogue extraordinaire entre Olivier Goy et la rabbine et philosophe Delphine Horvilleur sur le sens de la vie et de la mort. Elle lui parle de sa force à lui, « cette force qui vient de tout se qui est fêlé » en nous, de son handicap, qui, « simultanément, amoindrit et agrandit ». Lui, de la chance qu’il a de vivre intensément. « Je me sens indémontable » dit-il, car « pleinement vivant ». Un amour de la vie « lié à une acceptation totale de l’existence de la mort », confiait-il lors d’une discussion à la Bourse de Commerce, le 30 novembre dernier.

Sorti au printemps dernier en France, le film a reçu un accueil incroyable du public et des médias. Aujourd’hui Olivier Goy ne peut plus parler et ses échanges se font plus rares (l’un des plus récents ici) mais il tient à accompagner « Invincible été » partout où il est projeté pour poursuivre la collecte des fonds au profit de l’Institut du Cerveau (1,5 million d’euros déjà récoltés). Et il sera présent, ce 7 février au Lycée Français, pour participer, avec son sourire et sa vitalité remarquables, à une discussion de 30 minutes avec le neurologue français et cofondateur du Paris Brain Institute, le Pr. Yves Agid.

Donner pour aider la recherche

S’incrire à la projection ici est gratuit mais tout don est évidemment bienvenu (donation ici) pour aider la recherche sur la maladie de Charcot au profit du Paris Brain Institute America, la fondation de l’Institut du Cerveau à Paris lancée début octobre à New York. « Se dire qu’au XXIe siècle, il y a encore des maladies qui ne se guérissent pas… » Après avoir vu le film, on ne peut s’enlever de la tête cette phrase de Virginie Goy, et le message de son époux : vivre la vie à fond, profiter de chaque seconde.

À 72 ans, Fusalp dévale les pistes aux États-Unis

Pour fêter ses 72 ans, Fusalp s’est offert un beau cadeau. L’illustre marque de ski française aux pantalons fuseaux accélère son développement aux États-Unis avec des boutiques à New York, ainsi qu’à Aspen et Vail, deux stations de ski prestigieuses au pied des montagnes Rocheuses du Colorado. « Nous sommes là pour rester », assure Sophie Lacoste. Depuis qu’elle a racheté la griffe en 2014 avec son frère Philippe et leur ami Alexandre Fauvet, l’ancienne héritière du groupe Lacoste a réussi son pari : transformer une entreprise régionale endormie et centrée sur l’univers sportif, en une marque internationale de prêt-à-porter. Entre 2014 et 2023, le chiffre d’affaires de Fusalp, dont le siège social est toujours situé à Annecy, est passé de 6 millions à 56 millions d’euros, avec 50% à l’international.

Objectif: 15 à 25% du CA aux États-Unis

Pour commencer son ascension au sommet, Fusalp a choisi de s’implanter à New York, Aspen et Vail. « Ça se passe très bien. Il y a une belle énergie entre les magasins et nous avons fait une soirée d’ouverture en janvier à Aspen. Nous voulons montrer qu’on veut faire partie de la vie. Aspen est un endroit unique, mais c’est aussi une institution dans le monde du ski, et 40% de nos ventes sont basés sur le ski, précise la co-présidente de la marque annécienne. C’est important d’être centré sur ses racines, de montrer qui on est et qu’on a de l’authenticité. Aspen est une plaque tournante, avec beaucoup de clientèle de la côte Ouest, mais aussi de la côte Est, en hiver et aussi en été ».

Sophie Lacoste, Coprésidente de Fusalp. © Sophie Lacoste

Avec une clientèle internationale et cosmopolite, Fusalp mise sur les codes français. « Dans le Colorado, on a une clientèle semblable à Megève ou Courchevel », précise Sophie Lacoste. Et les retours, en effet, sont positifs puisque la marque a excédé ses prévisions. « Il y a quelque chose dans l’esthétique qui plaît beaucoup et un bon rapport qualité prix. La France est le signe de l’élégance et ça plaît ».

Pantalons fuselés, vêtement qui galbent le corps… Fusalp, devenue « Creations Fusalp », ne veut pas s’éloigner de ses racines qui ont fait de la marque un symbole lors de sa création à Annecy en 1952 : le ski et le sport de montagne. « On a une identité singulière, une élégance très française avec des codes qui se reconnaissent et de belles couleurs ». La petite-fille du champion de tennis René Lacoste en est persuadée : les États-Unis seront, d’ici 5 ans, le second marché de la marque. Ils constituent « un gros potentiel », avec comme objectif « environ 15 à 25% de notre chiffre d’affaires ».

Une marque de montagne et de grande ville

Malgré une baisse de rythme lors de la pandémie du covid en 2020 et 2021, Fusalp s’est remis en piste et se veut autant à l’aise en montagne que dans les grandes villes comme New York. « Le luxe aujourd’hui, c’est d’avoir accès à la nature et aux grands espaces. Les gens recherchent beaucoup ça, même s’ils sont dans une grande ville, estime la dirigeante. Depuis 2020 et la pandémie, je crois que le rapport à l’extérieur est devenu très fort et les Américains sont très preneurs d’un mélange d’élégance et de praticité ».

© Fusalp

Pour le moment, le groupe ne prévoit pas d’ouvrir une nouvelle boutique aux États-Unis. « On va voir comment les choses se passent, l’idée est de faire quelque chose de solide. Mais on a de magnifiques perspectives », déclare la lauréate du prix Bold Woman Award pour son audace dans le monde de l’entreprenariat. Un prix qui porte un message fort, selon Sophie Lacoste : « C’est la reconnaissance de l’agilité », déclare celle qui essaie toujours d’écouter son instinct. « À chaque fois que je ne l’ai pas écouté, je m’en suis voulu. »

À Soho, la recette bien gardée du MOD, le nouveau dessert français entre cookie et brownie

Un dimanche matin, dans sa cuisine de Los Angeles où il vivait alors, Gregory Doyen avait faim et n’avait rien à faire. Le pâtissier français, aux plus de 400.000 followers sur Instagram, a alors mis la main sur un moule et s’est mis à cuisiner, à travailler une recette de cookie qu’il possédait. Il l’a transformée et transformée encore, si bien qu’en quelques heures, il a mis au point un nouveau dessert : le MOD, pour « Multilayered Original Dessert ». La première boutique proposant cet étonnant biscuit-pâtisserie a ouvert ses portes à New York, durant les fêtes de fin d’année, dans le quartier de Soho, au 199 Prince Street, entre Sullivan et MacDougal.

La recette des MOD, qui signifie Multilayered Original Dessert, est gardée secrète. © MOD

« C’est un peu un mélange entre un cookie, pour le goût et les ingrédients, et un brownie, avec la présence d’un fondant très léger à l’intérieur », explique Gregory Doyen, qui confie baser sa recette sur un choix très rigoureux des produits. « On s’appuie sur des produits de qualité et majoritairement d’ici. Les produits laitiers sont locaux, les oléagineux de Californie, le sucre provient d’une société en Floride dont la production est exceptionnelle de qualité. Tous les ingrédients – il y a en 7 dans notre recette classique – sont sourcés, et le résultat est sans additifs chimiques. ». Le résultat donne surtout un biscuit extrêmement savoureux, qui délivre la plénitude de sa saveur après avoir été réchauffé 10 secondes au micro-ondes (conseil du chef).

« Le successeur du Cronut »

© MOD

Formé en France à l’École Nationale Supérieure de la pâtisserie (ENSP, désormais dans le giron de l’École Ducasse), puis dans des maisons prestigieuses (Le Grand Véfour, Potel et Chabot), Gregory Doyen a développé sa personnalité culinaire en se nourrissant de multiplies influences, notamment, ces 15 dernières années, via son entreprise de consulting et les master class qu’il prodigue. Des nouveaux desserts, il en a souvent créés pour ses clients. « Mais je voulais désormais créer quelque chose qui dure dans le temps, justifie-t-il. Quelque chose de moins sucré, de moins gras, mais aussi de plus joyeux et coloré. Je suis en recherche constante d’innovation ».

Son compte Instagram, où ses créations prennent corps sous l’œil de la caméra, témoignent de son inventivité. Le New York Times l’a quant à lui décrit comme « le successeur du Cronut », la création de Dominique Ansel, dont la boutique est située… à un bloc de maisons. D’une cuisine de Californie aux boutiques de Soho, le MOD, lui, revisite les codes des biscuits américains.

La boutique a ouvert dans le quartier de Soho, à New York. © Jason Greenspan Photography

Le mono-produit, gage de qualité

Arrivé aux États-Unis il y a deux ans, attiré par « la grandeur et les possibilités du territoire, le goût du pays pour la culture française, notamment gastronomique », Gregory Doyen estime que la pâtisserie y a « un futur exceptionnel ». Ce globe-trotter, qui a déjà vécu et travaillé dans de nombreux pays tout au long de sa carrière (à Macao, en Russie, à Taiwan), a fait le pari de la boutique unique plutôt que de l’étalage de pâtisseries. « Je suis convaincu par le mono-produit, le reste est beaucoup trop compliqué à mettre en œuvre pour conserver une certaine qualité », explique-t-il.

Le point de vente, lui, ressemble à une boutique de mode. Tout en blanc, dans le quartier de Soho, dans sa partie ouest, plus vivante, entre la 6e avenue et West Broadway. Les pâtisseries sont servies dans de belles boîtes en carton. Bientôt, MOD proposera des boissons, chaudes et froides. À la carte, les 8 MOD actuels se renouvelleront chaque mois au rythme de un ou deux. Une création temporaire, plus évoluée, complète également l’offre. Et dès les beaux jours, la boutique proposera des glaces (maison) à emporter.

The American French Film Festival fait son retour à Los Angeles

Annulé en raison de la grève des auteurs à Hollywood en 2023, The Amercian French Film Festival vient d’annoncer l’organisation de sa 28e édition à Los Angeles du mardi 29 octobre au dimanche 3 novembre prochains.

Organisé dans les salles de la Directors Guild of America (DGA) sur Sunset Boulevard, à Hollywood, l’événement présentera sur 5 jours les traditionnelles avant-premières de films et de séries télévisées français à destination des distributeurs américains et internationaux et accueillera le grand public lors des différentes projections.

« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous annonçons le retour de The American French Film Festival cette année. 2023 a été une année particulièrement compliquée pour la production cinématographique et audiovisuelle en raison des grèves à Hollywood, mais nous pouvons désormais aller de l’avant et célébrer les talents et les films que ce festival met en lumière chaque année », commente Cécile Rap-Veber, présidente du Fonds culturel franco-américain et Directrice générale gérante de la SACEM.

Les Lauréat de la 26e édition de l’American French Film Festival en 2022. © American French Film Festival

Créé en 1996 par le FCFA, The American French Film Festival est le plus grand festival de films français aux États-Unis. En 2022, des films tels « Coupez » de Michel Hazanavicius, « La vraie famille » de Fabien Gorgeart et « Les Années Super 8 » d’Annie et David Ernaud y ont trouvé des distributeurs. 43 cinéastes ont également présenté leurs films en avant-première nord-américaine, internationale, voire mondiale. « Anatomie d’une chute », le film réalisé par Justine Triet et nommé cinq fois aux Oscars, figurait dans la sélection 2023 avant l’annulation du festival.