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Gagnez deux allers-retours pour l'Europe avec Brussels Airlines et French Morning

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Lisez, Jouez, Gagnez: Brussels Airlines offre aux lecteurs de French Morning deux  billets aller-retour entre New York et une des 45 destinations desservies en Europe (via Bruxelles).

Pour participer au tirage au sort, il vous suffit de faire suivre la newsletter de French Morning à au moins 5 de vos amis, en copiant [email protected] parmi les destinataires. Deux gagnants seront tirés au sort, qui recevront chacun un billet aller-retour pour la destination européenne de leur choix.

Si vous recevez déjà la newsletter, vous pouvez la transférer dès maintenant à cinq de vos amis (en copiant [email protected]). Si vous n’êtes pas encore inscrits à la newsletter, abonnez-vous ici puis transférez la newsletter que vous recevrez. Notre newsletter French Morning New York est envoyée deux fois par semaine, le lundi et jeudi.

Le tirage au sort sera effectué parmi les participants le 2 novembre. Le gagnant recevra un voucher échangeable contre un vol entre New York et une des 45 destinations desservies par Brussels Airlines en Europe (y-compris Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Nice, Strasbourg).

Filiale de Lufthansa, Brussels Airlines dessert JFK depuis 2012 avec un vol par jour. En train (via Thalys) ou par connexion aérienne vers les plus grandes villes de France, la compagnie belge est une autre porte d’entrée vers la France. La qualité du service à bord a valu à Brussels Airlines de recevoir en 2012 le prix Global Traveler du meilleur lancement.

Outre l’Europe, la compagnie est aussi spécialiste de l’Afrique, avec 17 vols long-courrier à partir de Bruxelles, tous sur les Airbus A330 qui équipent la compagnie.

La liste complète des destinations en Europe:


Jil Aigrot chante Piaf au Miami Nice Jazz Festival

C’est l’un des temps forts du Miami Nice Jazz Festival. Jil Aigrot, qui a assuré la voix d’Edith Piaf dans le “Piaf” d’Olivier Dahan avec Marion Cotillard, rendra hommage en chanson à la Môme le 26 octobre au l’Olympia Theater au Gusman Center.

Native de Cannes, elle a été repérée par Ginou Richer, amie et ancienne secrétaire d’Edith Piaf. Cela fait des années qu’elle parcourt l’Amérique du Nord et le reste du monde pour chanter les plus grandes chansons de la star immortelle, s’attirant les dithyrambes de la critique. Une belle réussite pour cette ancienne élève du conservatoire d’art lyrique qui s’est vue dire par son professeur que son problème était que sa voix ressemblait trop à celle de Piaf.

Son spectacle, ‘Edith”, qui coïncide avec les cinquante ans de la disparition de l’icône, emmènera le spectateur dans le Montmartre des années 40 et 50, où Edith Piaf a fait ses débuts, et dans l’univers du music-hall parisien. Jil Aigrot a sorti un disque, “Edith”, en 2013.

Credit: french-music.org / BureauExport

Gagnez des tickets pour l'expo Lascaux à Houston

French Morning et le Houston Museum of Natural Science vous proposent de remporter par tirage au sort quatre paires de tickets pour l’exposition « Stone Age: The Cave Paintings of Lascaux »qui se tient jusqu’au 23 mars 2014.

Pour participer, il suffit d’envoyer votre nom, prénom et e-mail, ainsi que la date à laquelle vous souhaitez vous rendre au musée à l’adresse [email protected] . Les gagnants seront informés par e-mail. Leurs billets les attendront sagement au box-office du musée.

Cette exposition-phénomène consiste en une surprenante reproduction de la grotte préhistorique de Lascaux, présentant sur 800 mètres des fac-similés de ses célèbres peintures murales. Organisée par le conseil général de Dordogne, elle a été vue par plus de 300.000 personnes à Chicago.

UPDATE 30 octobre: le concours est maintenant clôt. Merci à tous d’avoir participé.

"La vie d'Adèle", de Cannes aux Etats-Unis

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Le film d’Abdellatif Kechiche La vie d’Adèle (Blue is the warmest color en anglais), palme d’Or 2013 à Cannes, arrive sur les écrans américains.

Librement adapté du roman “Blue is the warmest color”le film raconte la passion entre deux jeunes femmes: à 15 ans, la vie d’Adèle bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus qui lui fait découvrir le désir. Présenté en compétition au Festival de Cannes, le film fut applaudi par le jury présidé par Steven Spielberg.

Une belle consécration pour ce film de 179 minutes, dont le tournage fut une “épreuve” pour l’équipe et les comédiennes Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux – la scène de sexe lesbien tant décriée occupa dix jours de tournage ! On a beaucoup reproché à Kechiche son extrême exigence dans la réalisation, mais force est de constater que son film est réussi.

 

Paris meurt, mais on y mange bien

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Revue de presse. Une petite « rom » qui met la France sans dessus-dessous,  l’égalité des sexes en France et un Paris aseptisé: notre beau pays fait parler de lui dans la presse américaine. Et pas toujours en bien.

Le New York Times consacre un article à Léonarda, une fillette kosovare qui porte du haut de ses 15 ans le poids des contradictions du gouvernement Hollande.  La jeune “rom” a été arrêtée lors d’une sortie scolaire, provoquant de nombreux remous au sein du Parti Socialiste et l’opinion. L’épisode a rappelé la stigmatisation des “roms” commencée sous Nicolas Sarkozy. “Les Français sont frustrés par le grand nombre d’étrangers pauvres cherchant refuge ici“, résume le Times, qui insiste sur l’importance de l’école en France. “Le droit de fréquenter l’école est sacré et doit être respecté. Cela signifie que même s’il pourrait être acceptable d’expulser une famille du pays, il faut le faire d’une manière qui n’interrompt pas la journée scolaire.

Plus de femmes d’affaires

Le site Bloomberg s’intéresse quant à lui à un autre dossier chaud: la présence des femmes dans le monde des affaires en France. Pour promouvoir leur place, le gouvernement envisage une solution révolutionnaire : la création d’une taxe mensuelle de 1% sur la masse salariale. Le site économique américain appelle malicieusement ce procédé “la carotte et la baguette“. Trêve de plaisanterie: Bloomberg rappelle que l’Hexagone n’est pas si misogyne que ça : “Les entreprises françaises ont dépassé les Etats-Unis l’an dernier avec la plus forte proportion de femmes dans les conseils d’administration. Un quart des membres des conseils en France sont des femmes, contre 20 % aux États-Unis“.

Paris meurt-il?

Dieu a inventé le Parisien pour que les étrangers ne puissent rien comprendre aux Français“, disait Alexandre Dumas fils. Ce n’est pas le correspondant du New York Times qui dira le contraire: Steven Erlanger décide de quitter la Ville Lumière avec pertes et fracas, après cinq ans dans une ville “île de la richesse bourgeoise, entourée par le périphérique, sorte de mur de Berlin – ou mur du ghetto“. Le journaliste, qui en avait gros sur la patate, brosse un portrait sans concession de Paris. A commencer par les Parisiens, “des individus aisés, blancs et bobos” accaparés par leur bon plaisir – les “musées, restaurants, opéras, ballets et pistes cyclables”  – et bien sûr odieux avec les touristes. “Beaucoup de Parisiens les traitent  avec une indifférence étudiée, une haute vertu ici, ou avec mépris“. Sous Bertrand Delanoë, en guerre contre l’automobiliste banlieusard, Paris aurait perdu de son charme: le mélange entre l’ordre bourgeois haussmannien et l’avant garde bohème. Le  résultat est “trop ordonné, trop aseptisé, trop fermé et sécurisé“. Ordonné certes, mais sale aussi. Si sale que les  touristes japonais développent un “syndrôme de Paris” : désemparés face au décalage entre ce qu’ils imaginent et la ville qu’ils trouvent, ils sont atteints d’hallucinations.

Le mal-être de Paris, selon Erlanger, reflète celui d’une France qui fiche le camp. “Même la grande bataille entre la gauche et la droite semble maintenant en sourdine. Mais sous ce consensus, il y a une perte de confiance en soi et d’identité, écrit-il. Une politique raciale et religieuse profonde et hostile cherche à redéfinir ce que c’est que d’être Français, dans un pays qui sent qu’il a perdu son chemin – sa place en Europe décline, son leadership moral est entaché par l’islamophobie et l’ultranationalisme”.

Tout n’est pas mauvais. Steven Erlanger pense que Paris est “la plus belle ville du monde bien que  Prague soit proche“. Et surtout, on y mange bien. “Il y a une expérimentation culinaire qui n’est pas seulement éphémère, et il y a un effort pour  travailler les légumes et les épices pour produire des plats merveilleux et délicats.” L’Américain est particulièrement fan d’Alain Passard à l’Arpège – “une merveille” – et rêve des soupes d’artichaut à la truffe noire et au parmesan de Guy Savoy. Ouf, tout n’est pas perdu.

Michel Onfray le mal-aimé présente Camus le méprisé

Parfois maltraité par la critique parisienne qui lui reproche ses « succès de librairie»c’est avec un réel plaisir que Michel Onfray s’apprête à s’envoler outre-Atlantique, à la rencontre du public franco-américain. « Il m’est arrivé, quand je faisais des conférences aux Etats-Unis, de m’entendre dire que ce pour quoi on me rendait la vie difficile à Paris m’aurait valu de l’autre côté de l’Atlantique un respect, voire de l’aide concrète » affirme le philosophe qui se rendra à L.A le 23 octobre, à San Francisco le 24 et à Washington le 29, pour y présenter son dernier livre « L’ordre libertaire : la vie philosophique d’Albert Camus », à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain.
« En France, on me reproche d’avoir des lecteurs, des auditeurs (…) de m’être fait loin de Paris, sans Paris, de rester fidèle à mon père ouvrier agricole et à ma mère femme de ménage par mes engagements politiques théoriques et concrets – par exemple, la création et l’animation bénévole d’une université populaire », à Caen.
En écrivant « L’ordre libertaire», Onfray affirme avoir eu « envie de redresser un tort », visant cette fois-ci, Camus. C’est parti d’« une conversation avec une personne qui tenait des propos indignes” sur l’écrivain et l’Algérie. “Sans le savoir, elle reproduisait la caricature fabriquée par Sartre en son temps pour le salir: Camus philosophe pour classe terminale, Camus penseur des petits blancs en Algérie, Camus défenseur du colonialisme, Camus boy-scout de la morale chrétienne… J’ai voulu écrire un livre sur le Camus politique pour montrer qu’il incarnait un socialisme libertaire qui lui valait, à cause de son socialisme, d’être critiqué par la droite, et à cause de son tempérament libertaire, d’être critiqué par la gauche marxiste, communiste, sartrienne, qui avait alors le monopole du champ intellectuel ».
“Camus concerne toutes les époques et tous les lieux”
Aux Etats-Unis, où L’étranger est l’un des romans français les plus étudiés, le philosophe estime que c’est avant tout l’universalisme camusien qui peut toucher le public américain. «Camus concerne toutes les époques et tous les lieux. Il a parlé, il parle et il parlera à tous pour toujours : il se demande comment on peut donner un sens à sa vie quand Dieu n’existe pas et que, conséquemment, l’absurde fait la loi. Il est un héraut – et un héros – de la liberté et de la justice, il ne veut pas l’une sans l’autre. Il pousse jusque dans ses conséquences ultimes cette idée magnifique qu’il n’y a jamais aucune bonne raison d’infliger la mort à un homme » détaille-t-il. « Il refuse les pouvoirs quand ceux-ci laminent la liberté et brutalisent la justice – autrement dit, tout le temps, car c’est la tentation de tout pouvoir, fut-il démocratique ».
Des idées qui pour le philosophe n’ont donc aujourd’hui rien perdu de leur pertinence :«tant qu’il y aura de la misère, de la pauvreté, de l’humiliation, autrement dit toujours, il y aura une nécessité absolue de mener un combat camusien ».

Visites du programme bilingue de MS 256 dans l'Upper West Side

MS 256 organise cinq visites guidées, les 22, 24 octobre, 5, 12 et 19 novembre, pour faire connaitre son programme bilingue.

Confrontée à des difficultés d’inscriptions, la middle school et l’Upper West Side a donné le coup d’envoi de son programme bilingue avec moins de dix élèves, et entend le maintenir l’an prochain. Le programme est ouvert aux élèves maitrisant déjà le français soit parce qu’ils ont été scolarisés dans la langue de Molière au primaire soit parce qu’ils parlent le français à la maison. Dans le programme, deux cours sont en français (“Advanced French Language Arts” and “World Culture / History”), les autres matières sont en anglais. L’école dispose également d’un after-school français et d’un programme d’aide aux devoirs en français.

La visite est gratuite.

Barbara Schulz, Marie-Antoinette à la lettre

Marie-Antoinette a écrit près de 500 lettres en 23 ans à sa mère, ses frères, ses amis et ses fidèles. La dernière date du 16 octobre 1793, jour de sa mort, guillotinée. “Elle l’a écrite à 4h30 du matin, elle était adressée à sa belle-sœur. Elle ne l’a jamais lue puisque les gardes l’ont confisquée et Robespierre l’a gardée“, précise l’actrice Barbara Schulz.

Cette ultime missive, “bouleversante“, dans laquelle la reine fait ses adieux à ses enfants, a marqué la comédienne, plus que n’importe quelle autre. Elle les connait toutes très bien, sur le bout des doigts même: maman aussi, elle incarnera (en français, sous-titré en anglais) Marie-Antoinette à New York le 24 octobre, Washington le 2 novembre et San Francisco le 15 dans la pièce “Les correspondances de Marie-Antoinette”, un monologue basé sur l‘ouvrage du même nom de l’historienne Evelyne Lever, recueil de ses échanges épistolaires. “C’est le texte le plus dur que j’ai eu à apprendre. Il n’est pas théâtral“, glisse la comédienne, « molierisée » en 2001 et nominée pour le césar du Meilleur espoir féminin en 1999.  « Ma mission est de donner ma voix, mon corps, mes émotions à quelqu’un qui est mort il y a bien longtemps. Qui a écrit sa dernière lettre dans un cachot, tremblante, désespérée ».

Les écrits de Marie-Antoinette révèlent l’intimité d’une monarque qui ne voulait pas l’être, arrivée en France à 14 ans pour sombrer dans la tourmente de la Révolution. Loin du cliché de la jeune femme futile, ses lettres brossent le portrait d’une reine sensible, affectée par la pression du trône et ses problèmes de couple. “Dès le début, sa mère lui disait: faites attention, ça va mal finir“, rappelle Barbara Schulz.

Pour préparer son rôle, l’actrice a buché: la biographie écrite par Stefan Zweig, les écrits de Madame Campan, femme de chambre de Marie-Antoinette. Les films aussi: “Les Adieux à la Reine” de Benoit Jacquot ou encore “Marie-Antoinette” de Sofia Coppola. Elle s’est rendue à Versailles en compagnie du metteur-en-scène Katherine Adamov. “Le palais a de très grandes pièces, mais Marie-Antoinette ne passait sa vie que dans trois petites pièces pour rechercher le calme et la tranquillité“. Ce qu’elle en retient? “Elle fut un personnage charismatique, qui s’est révélé quand les problèmes sont arrivés. Louis XVI lui s’est écrasé“, dit-elle.

Le monologue prendra place juste avant la mort de la reine. La mise en scène est minimale: “Un lit, un bureau, une chaise dans sa cellule de la Conciergerie en robe noire et charlotte blanche, précise l’actrice. Avant sa mort, elle a été moins bien traitée que Louis XVI. Il a eu le droit à être confessé. Pas elle. Il a eu le droit de dire au revoir à sa famille, il n’a pas eu les mains attachées, elle non“.

France-Etats-Unis: le chômage des jeunes en baisse

Le chômage touche plus les jeunes français que les américains.

Selon l’INSEE, le taux de chômage des 15-24 ans en France s’élève à 24,6% au troisième trimestre 2013. Aux Etats-Unis, il atteint 16,3% chez les 16-24 ans, soit 3,8 millions d’individus en juillet. Bien loin des pays d’Europe du Sud, où les taux de chômage caracolent à 62,5% (Grèce), 56,4 % (Espagne) ou 42,5% (Portugal). A l’autre bout de l’échelle, l’Allemagne et l’Autriche enregistrent des taux de 7,5 et 8% respectivement.

Français et Américains peuvent se conforter en notant que leurs courbes sont en baisse. En France, le chômage des jeunes a ainsi baissé de 0,6 point au premier trimestre et de 0,3 point au deuxième pour retomber à 24,6% (alors que le chômage général augmente). Une légère embellie par rapport à la fin 2012, quand 25,5% – un triste record – des 15-24 ans était au chômage. Aux Etats-Unis, il a reculé de trois points depuis juillet 2010, lorsqu’il atteignait 19,1%.

Ça va saigner au Lincoln Center

New York tremble déjà. Le festival du film d’horreur « Scary Movies » fait son retour pour sa septième édition au Film Society du Lincoln Center du 31 octobre au 7 novembre.

Tronçonneuses, cannibalisme, giclées de globules rouges seront les stars de ce festival pas comme les autres, coïncidant avec Halloween. Parce que les Américains ne sont pas les seuls maitres du genre, deux films français sont au programme: “Baby Blood” (ci-dessus) d’Alain Robak le 4 novembre et “Cemetery Man (Dellamorte Dellamore)” de Michèle Soavi, le 31 octobre et 3 novembre. Le premier raconte la descente aux enfers d’une jeune femme enceinte d’un fœtus assoiffé de sang, qui la pousse à l’homicide. Dans le second, Rupert Everett joue le rôle du gardien d’un cimetière où les morts ont la fâcheuse tendance de se réveiller. Plus moyen de se reposer… en paix.

Gagnez des tickets pour les dégustations de vin "Wine 101"

Les amateurs de vin ont rendez-vous à la Maison de la Région Languedoc-Roussillon. L’organisme de promotion Sud de France y organise ses ateliers “Wine 101”.

French Morning donne à ses lecteurs l’occasion de remporter, par tirage au sort, trois paires de tickets pour les dégustations à venir, les 22, 29 octobre et 5 novembre. Il suffit d’envoyer votre nom, prénom et e-mail à [email protected], ainsi que la date qui vous intéresse.

Ces ateliers, en format “cocktail”, ont lieu chaque mardi jusqu’au 3 décembre sous la supervision d’un expert de l’American Sommelier Association.

Quatre vins sont testés par séance.

Michel Richard revient régaler New York

A table, bien installé sous un lustre de cristal étincelant, le célèbre chef Michel Richard, 65 ans, trône dans son nouveau restaurant, le Villard Michel Richard, au coeur du New York Palace Hotel. Comme s’il avait toujours été là.
Débarqué aux Etats-Unis en 1974 comme jeune pâtissier avec l’équipe de Gaston Lenôtre pour lancer une pâtisserie sur la 59e rue, il est de retour à New York comme chef cuisinier. Une nouvelle étape dans son aventure américaine, qui commenca réellement au Far-West. Ce fut d’abord Santa Fe puis Los Angeles où il se mit plus largement à la cuisine et ouvrit son premier établissement, Citrus, en 1986. Son concept alliait Californie et Côte d’Azur: ce fut le succès immédiat. Le chef reviendra sur la Côte Est et s’installera à Washington pour créer Citronelle,  puis la célèbre brasserie Central Michel Richard qu’il possède encore aujourd’hui.

Mais c’est la première fois qu’il s’attaque à la Grosse Pomme et le maître n’y va pas de main morte. Depuis le début du mois, le New York Palace, l’ancien Helmsley Palace, abrite trois espaces de rêve. L’hôtel de Madison Avenue sort d’un sérieux lifting qui aura coûté quelques 140 millions de dollars. Une tour de verre, à la pointe du design, compte 55 étages et vient se poser sur l’entrée quasi-royale datant de 1882, qui n’est autre que l’ancienne résidence du financier Henry Villard de style néo-renaissance italien. La pâtisserie Pomme Palais, qui donne sur la 51e rue ne désemplit pas. De jeunes elfes en bérets cocorico faits sur mesure, glissent sur le marbre blanc dans un décor couleur fraise. Ils offrent, entre autres, des viennoiseries, un des meilleurs éclairs au café de la ville, l’ « eggceptional » au citron, une crème citronnée et meringuée coulée dans un œuf en chocolat blanc. A midi, sandwichs et salades ravissent les travailleurs de Midtown.

Il faut traverser l’imposant hall de l’hôtel pour trouver Villard Michel Richard, le nouveau restaurant qui englobe deux concepts bien distincts, mais aussi rutilants l’un que l’autre (nous sommes après tout dans les salons baroques de M. Villard). Derrière le bar, il ne s’agit ni d’une illusion d’optique ni des effets d’une coupe de champagne de trop, un montage lenticulaire fait apparaître, tantôt le visage de Richard tantôt celui de Villard!

Si la salle peut impressionner avec ses immenses volumes, sa centaine de couverts, et ses dorures historiques, le menu se veut relax.

« J’ai voulu créer une brasserie franco-américaine, explique le chef. Nous servons bien sûr des burgers de bœuf, mais aussi d’agneau, de thon et même de homard. »

Les frites, croustillantes mais tendres, assaisonnées à souhait font l’unanimité. Tout comme ce « fried chicken, » cuit à basse température et donc presque moelleux, qui repose sur une purée de pommes de terres Robuchon-esque. Une salade de thon cru et de pastèque apporte ensuite une touche de fraîcheur.

Mais on ne peut sauter le dessert au risque de vexer celui qui a fait ses classes chez Lenôtre : énorme boule de glace à la vanille incrustée de petits choux sur lesquels on verse des larmes de chocolat chaud, ou un millefeuille aéré presque aussi haut que la tour de verre.

Début novembre, l’espace gastro qui accueillera 46 personnes, ouvrira dans la majestueuse galerie boisée avec deux menus multi-plats et un menu végétarien. « J’espère accueillir un  public gourmand et curieux, dit-il, et que les gens sauront apprécier le bien évidemment tout fait maison. »

Photo: Susie Cushner