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Gala annuel de l’Entraide Française: Aider les Français de NY en grande difficulté

Comme chaque année, c’est un dîner qui compte pour des dizaines de Franco-Américains dans le besoin. L’Entraide Française organise son gala annuel le vendredi 1er décembre à partir de 6pm au Consulat général de France à New York. Depuis sa création en 1961, l’association et ses bénévoles aident des compatriotes et binationaux de la circonscription (New York, New Jersey et Connecticut) plongés subitement dans de graves difficultés financières et/ou personnelles. 

Assister au gala dans les salons de réception du Consulat (don déductible fiscalement) permet à l’association de poursuivre sa mission indispensable, celle d’apporter un soutien matériel (loyer, dettes, voire retour en France) et moral à des personnes démunies et de les aider à s’en sortir. Les dons et le gala constituent la seule source de revenus de l’Entraide Française.

Lors de cette soirée de charité, présidée par le consul Jérémie Robert et le vice-président de l’association Gilles de Vignemont, une vente aux enchères sera organisée. Sur le site de l’association, vous pouvez également verser 1.000$ pour aider à payer un loyer et éviter une éviction, 500$ pour des leçons after school en français ou encore 100$ pour remplir le réfrigérateur d’une famille dans le besoin. L’Entraide Française a toujours besoin de bénévoles. Si l’engagement vous tente, n’hésitez pas à contacter l’association à : [email protected]

Le City Guide Louis Vuitton, 400 adresses pour (re)découvrir Los Angeles

Avec sa couverture rose bonbon, impossible de le rater. Le City Guide Louis Vuitton consacré à Los Angeles vient de paraître, dans une version 2024 réactualisée. Hôtels légendaires, restaurants branchés, bars secrets, galeries d’art contemporaines et gloires oubliées… Ses 400 adresses ont été soigneusement testées par Alexis Chenu, journaliste bien connu des lecteurs de French Morning et auteur principal du guide. De Downtown à Hollywood en passant par Santa Monica, Venice ou Beverly Hills, le Français brosse, d’une plume agréable, le portrait d’une Cité des Anges en perpétuel mouvement. 

Derrière chaque adresse, des histoires

Pratiques, ludiques et bien renseignées, les 160 pages du guide se parcourent en prenant son temps. L’auteur, installé à LA depuis trois ans, y distille anecdotes historiques, fun facts et conseils pratiques (se déplacer, réserver une table…). « Ce mélange d’adresses reflète la culture de la ville, insiste ce spécialiste de la mode et du voyage. Il y a des institutions historiques, des adresses plus contemporaines et des lieux secrets qui ne figurent dans aucun autre guide. Derrière chacune, il y a des histoires et des personnages atypiques. »

Pour les dénicher, Alexis Chenu a réalisé « un boulot monstre », sillonnant Los Angeles pendant deux ans à pied, à vélo ou en Uber. « On met un pied dans chaque adresse dont on parle, s’enthousiasme-t-il. On évoque les lieux emblématiques du luxe, bien sûr, mais pas seulement. Nous mettons en avant les artisans, les créateurs indépendants, les jeunes designers… Je pousse toutes les portes, sans préjugés, pour aller à la rencontre des gens, car sans eux, tu ne peux pas faire grand-chose. »

Les coups de cœur de Trixie Mattel

Ses lieux préférés ? Le restaurant Dear John’s, près de Culver City, « où Frank Sinatra avait ses habitudes » ; Musso & Frank Grill, à Hollywood, « un vieux resto témoin de la splendeur de l’âge d’or d’Hollywood et des désillusions aussi »; le Georgian, « un hôtel Art déco récemment rénové, sur la promenade de Santa Monica, où tu te retrouves dans les années 30. » Le journaliste confesse aussi avoir un faible pour le pain d’épices confectionné par les sœurs du Monastery of the Angels, à Los Feliz, non loin de chez lui.

Le guide met à l’honneur Trixie Mattel, la Drag Queen révélée par le concours télévisé RuPaul’s Drag Race. Elle y partage coups de cœur et adresses fétiches. « C’est la star des Drag Queens à LA, affirme Alexis Chenu. Elle est à la fois musicienne, performeuse, elle écrit des bouquins, elle est sur Youtube… Elle vit à 100 à l’heure. Perchée sur ses talons de 15 cm de haut, elle fait partie de ces personnages fabuleux qui représentent bien LA.»

En 25 ans, les guides Louis Vuitton ont cartographié 33 villes dans le monde. Écrits par des journalistes indépendants, des écrivains et des historiens, ils ont été pensés pour un public « en quête de goût », visiteurs de toutes nationalités, expatriés ou locaux. L’édition de Los Angeles existe en anglais et en français (43$). Pour l’acquérir, direction la boutique en ligne Louis Vuitton ou l’un de ses points de vente physiques. Et pour 10$, l’intégralité du guide est disponible via une application mobile sur App Store.

Violences domestiques: Une soirée au profit de Women4Women chez She for S.H.E

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La période de Thanksgiving est aussi l’occasion de penser à ceux et celles qui sont dans une situation précaire. C’est dans cet esprit que la communauté She for S.H.E vous propose de rencontrer, le mercredi 29 novembre, l’association new-yorkaise Women4Women, fondée par la Française Juliette Fisbein. Cette non profit a pour vocation de venir en aide aux femmes victimes de violences domestiques, les accompagner dans leurs démarches administratives et financières, et les aider à retrouver confiance en elles pour accéder à l’indépendance.

Cette belle initiative est née d’une rencontre en 2021 qui a changé la vie de ses protagonistes : Juliette Fisbein, avocate d’affaires, fait la connaissance de Fathema, une maman qui vient de quitter une relation abusive. La Française l’aide au maximum de ses capacités, et celle-ci reprend des études dans la santé et trouve un travail comme assistante médicale. Forte de cette expérience, Juliette Fisbein veut en faire davantage et décide alors de créer une association pour aider les survivors de violences conjugales : combler leurs besoins de première nécessité, les aider à retrouver un logement, obtenir des allocations, des conseils juridiques et financiers, des gardes d’enfants etc.

Interviewées par Anne-Laure Mondoulet, les deux femmes raconteront leur histoire et la vocation de Women4Women et témoigneront des difficultés actuelles en pleine crise migratoire à New York. La rencontre aura lieu à la boutique American Vintage de Nolita. L’échange se déroulera en anglais, et les bénéfices de la soirée seront reversés à Women4Women.

La boutique American Vintage à Nolita où se tiendra la discussion « Violences domestiques et solidarité de femmes » organisée par She for S.H.E. le 29 novembre.

La reconstruction new-yorkaise de l’artiste photographe Faten Gaddes

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Vous allez très prochainement pouvoir découvrir Faten Gaddes, artiste photographe d’origine franco-tunisienne dont le travail a intéressé le jury de Together We Art, l’exposition annuelle d’artistes (peintres, sculpteurs, photographes, illustrateurs) créée en 2018 pour collecter des fonds en faveur de l’organisation LP4Y dont la mission est l’inclusion des jeunes marginalisés. La nouvelle édition se déroulera du jeudi 30 novembre au samedi 2 décembre à The Blue Gallery.

Une veine artistique et politique

Faten Gaddes est arrivée à New York en 2014 et c’est en 2020 qu’elle a bénéficié du programme de résidence Artist Safe Haven, conçu pour héberger des artistes internationaux dits « à risque ». Elle avait quitté la Tunisie après une période difficile au cours de laquelle son installation interactive, « Punching-Ball », qui symbolisait la violence subie par les femmes de différentes religions, a été attaquée et incendiée par des extrémistes à Tunis. Elle avait d’abord été exposée à l’Institut du monde arabe à Paris, puis au Palais Abdellya à Tunis.

Punching Ball- IMA Museum @Jelel Gasteli
Punching Ball- IMA Museum. © Jelel Gasteli


« Je n’ai pas décidé de quitter la Tunisie à ce moment là, mais les difficultés rencontrées pour travailler à la suite de cet évènement m’ont poussée à aller essayer de me reconstruire ailleurs, explique l’artiste. L’anonymat à New York m’a énormément aidé pour tout redémarrer à zéro ». Faten Gaddes a eu l’opportunité de résider à New York dans les locaux industriels de West Village, Westbeth Artists Housing, un lieu conçu dans les années 1970 pour répondre au besoin urgent de fournir des logements et des studios abordables aux artistes et à leurs familles. De nombreux artistes célèbres y ont séjourné comme la photographe Diane Arbus ou la chorégraphe Martha Graham dont la compagnie de danse se trouve toujours à cette adresse aujourd’hui.

Faten Gaddes a exposé à plusieurs reprises dans le monde entier et son travail fait partie des collections permanentes du gouvernement tunisien, des fondations Pierre Berger, Luciano Benetton,  Moleskine et Kamel Lazaar, ou encore de collectionneurs privés en Tunisie et à l’étranger.

Le devoir de mémoire

On retrouve dans les différents projets de l’artiste, notamment dans la série des palais Beylicaux et celle intitulée « Itinerary Project », le même fil conducteur, celui de la mémoire. « La mémoire et l’histoire d’un lieu m’ont toujours fascinée. L‘espace, le volume et le silence de ces palais ottomans me parlent, et du coup, j’en fais partie comme si j’étais l’espace, les murs… ils me transportent dans leurs blessures. Ces endroits ont une âme », confie Faten Gaddes.

Bey Palaces @ Faten Gaddes
Bey Palaces. © Faten Gaddes

Suite à la découverte d’un fond de studio photo en tissu peint datant de 1930, l’artiste franco-tunisienne a décidé de faire quelque chose de ce trompe-l’œil vintage aux couleurs délavées qui fait référence à un contexte intemporel et suranné. Elle décide alors de faire défiler et poser des protagonistes de tous horizons devant ce fond, tout en le déplaçant de villes en villes, et dans différents pays. « Itinerary project », initié à Tunis, se poursuit aujourd’hui aux États-Unis. L’exposition a récemment traversé le pays pour aller à la rencontre des Amérindiens« La diversité ethnique de ce pays fait à la fois sa richesse et sa complexité historique et sociale. Et dans le contexte actuel, avec cette actualité effrayante, revenir dans le passé me rassure, mes reportages photo expriment l’éclat et la nudité, leur joie et leur tristesse ».

@Faten Gaddes Itinerary Project Marrakech
Itinerary Project Marrakech. © Faten Gaddes

On aime également sa série de photos en noir et blanc prises dans le métro new-yorkais, natures-mortes tirées selon une technique datant de 1800, le kallitype, long processus de tirage à base de produits chimiques donnant une dimension particulière aux photos.

@Faten Gaddes, Kallitype subway
Kallitype subway. © Faten Gaddes

Découvrir son univers à travers son studio

Si vous êtes curieux de vous rendre dans ce bâtiment historique et de découvrir le studio de Faten Gaddes, il est désormais possible de prendre rendez-vous avec elle et d’organiser une séance photo, avec son fameux fond ou sur fond uni, et d’assister à une démonstration de tirage dans son labo. Une expérience unique qu’on a bien envie de tenter.

Faten Gaddes en plein travail à New York.

Conseils de patronne, Alix de Sagazan: Comment recruter et manager des employés américains

« If I can make it here, I’ll make it anywhere », dit la chanson. Pour les entrepreneurs de la tech française, on pourrait renverser l’adage : si tu veux réussir, tu dois réussir ton implantation américaine. Nombreux sont les fondateurs de start-up qui, aussitôt bouclée leur levée de fonds, viennent s’installer à New York, destination idéale à mi-chemin entre l’Europe et la côte Ouest. Comment se passe le transfert, et comment gérer des équipes sur deux continents ? Nous interrogeons des entrepreneurs et entrepreneuses venus conquérir l’Amérique. Cette semaine : Alix de Sagazan, cofondatrice et co-CEO d’AB Tasty.

Alix de Sagazan débarque à New York avec mari et enfants en septembre 2018. À l’époque, AB Tasty, la start-up qu’elle a cofondé avec Rémi Aubert, souffle ses huit bougies. L’entreprise SaaS, qui permet aux équipes digitales d’expérimenter et de personnaliser les parcours utilisateurs, a bouclé un an plus tôt une belle levée de fonds de 17 millions d’euros, avec pour condition de développer les États-Unis. L’Amérique du Nord est alors gérée par une petite équipe « Go to market » de trois personnes que rejoint Alix de Sagazan. La co-fondatrice quitte donc ses équipes parisiennes pour s’installer dans le quartier de Tribeca, où les bureaux d’AB Tasty se trouvent toujours aujourd’hui. 

1/Bien gérer son arrivée

Les débuts aux États-Unis sont difficiles. « Je garde un très mauvais souvenir de ma première année », raconte Alix de Sagazan. En Europe, la croissance n’est pas un long fleuve tranquille, et il reste beaucoup de choses à régler. L’entrepreneure et le cofondateur d’AB Tasty se sont partagé le rôle de CEO – « un mode de management qui se fait de plus en plus ». À Rémi Aubert (resté en France) la tech, le produit et le service client. Alix de Sagazan, de son côté, garde la main sur les ventes, les partenariats et le marketing, soit près de la moitié des effectifs.  

Son départ déstabilise les équipes, l’obligeant à faire beaucoup d’allers-retours, tout en recrutant à tour de bras aux États-Unis. « Je passais mes matinées à gérer l’Europe, et mes après-midis à recruter des gens. J’ai mal géré mon départ, je suis partie dans la douleur ». 

La pandémie de Covid n’arrange rien. C’est un moment difficile pour l’entreprise, qui peine à finaliser une nouvelle levée de fonds. Alix de Sagazan attend un nouvel enfant. Les frontières se ferment, obligeant à trouver de nouvelles façons de manager à distance. « Le Covid a changé nos méthodes de travail, analyse l’entrepreneure. Aujourd’hui, les réunions sont plus efficaces, on va droit au but. On fait davantage de pilotage par les données ». Mais la transition n’est pas sans difficulté.

2/Oublier ses complexes d’Européen

Côté recrutement, Alix de Sagazan prend ses marques : « Au départ, j’ai manqué de confiance en moi. Je recrutais surtout des Européens vivant aux US, je pensais que ce serait plus simple et que notre start-up française ne serait pas attractive pour des profils 100% US ». Trois ans plus tard, elle est à la tête d’une équipe de 40 personnes, majoritairement des Américains. « Sur 40 personnes, il n’y a plus que deux Français, qui viennent du bureau de Paris, relève-t-elle. Aujourd’hui, je ne me pose plus de question, et je recrute des Américains ». Avec un bémol, toutefois, elle constate que tous les Américains recrutés ont, « d’une façon ou d’une autre, une sensibilité européenne et une attache avec l’Europe ».

3/Accepter d’apprendre des Américains

« Je suis extrêmement contente du développement de mon équipe depuis deux ans, explique Alix de Sagazan. Les Américains m’ont beaucoup appris. J’adore la culture business américaine, pragmatique, orientée sur les données et les objectifs, avec un vrai don en marketing et en storytelling, et un optimisme, une résilience et une énergie inébranlables ».

Pas question pour autant de renoncer à sa culture française et européenne : « Quand je suis arrivée, beaucoup m’ont dit que je devais devenir américaine. C’est une erreur. Les Européens apportent une spontanéité, un bon sens paysan et débrouillard qui apportent beaucoup aux entreprises américaines ». 

4/Prendre le meilleur des deux cultures

Cinq ans plus tard, l’atterrissage est un succès. 2023 est d’ores et déjà une année charnière pour AB Tasty, qui affiche des comptes à l’équilibre et une croissance de 27%, menée notamment par l’Amérique du Nord (+50%). Parmi le millier de clients de l’entreprise, quelques fleurons de l’industrie locale : Disney, Sephora, Patagonia, Papa John’s…

Alix de Sagazan, de son côté, a trouvé son équilibre, avec des matinées chargées mais des après-midis plus calmes et plus propices à la réflexion. « Pour faire du travail de fond, être aux États-Unis, c’est fantastique ! », estime-t-elle, fière de son « entreprise avec une âme » qui a su allier la culture business américaine au style de vie européen. « Aujourd’hui, dit-elle, nous avons le meilleur des deux mondes : d’un côté, l’optimisme américain que nous avons insufflé à toute l’entreprise, de l’autre, un mode de vie à la française, de vraies vacances où on décroche pour de vrai, des pauses apéro… ». Energie yankee et bon sens gaulois, la recette du succès ?

20 ans en musique au Lycée Français de New York

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Déjà 20 ans que le Lycée Français de New York s’est installé dans les locaux des 75e et 76e rues entre York Avenue et la FDR Drive dans Upper East Side. Pour célébrer cet anniversaire, deux concerts sont organisés par le centre culturel du Lycée dirigé par Pascale Richard. Le premier, intitulé « Classical Notes », réunira dans l’auditorium, le vendredi 17 novembre à 6pm, des élèves et anciens élèves autour du maestro Rémy Loumbrozo. Au programme : Mendelssohn, Bach, Liszt, Schumann, Arban, Chopin, Dvorak et Strauss. Billets ici (10$).

Le lendemain, le samedi 18 novembre de 6pm à 7:30pm, deux anciens élèves devenus des artistes de renommée mondiale se produiront pour une soirée alumni exceptionnelle. Matthew Caws (promotion 1985) viendra lui d’Angleterre. Le chanteur et guitariste du groupe new-yorkais de rock alternatif Nada Surf, et membre du duo indie rock Minor Alps aux côtés de Juliana Hatfield, a annoncé son programme sur Instagram : il jouera « Inside of love », « Looking through », Come get me », « Friend hospital », « Buried plans » (Minor Alps), « Blizzard of ’77 », « In front of me now (nouvelle chanson) et « Always love ». Billets ici (20$).

La chanteuse Sophie de Quay (promotion 2008) viendra ensuite présenter son dernier album « Y », référence à la génération Y et à toutes les questions qu’elle se pose dans le monde actuel en pleine mutation. Elle sera accompagnée par le multi-instrumentiste et producteur de musique Simon Jaccard.

 

Livre: Quand Taxi Driver rencontre Little Miss Sunshine

Les chemins qui mènent au roman sont parfois longs et tortueux, mais peuvent aussi être rapides et évidents. Les professionnels de l’écriture appellent cela « l’élément déclencheur ». Pour Mathieu Tazo, l’auteur de Une dernière chanson avant l’oubli paru cet automne aux éditions Daphnis et Chloé, l’idée de ce récit est née d’un quiproquo. Alors qu’il s’était préparé avec sa famille pour une virée dans les Catskills, une inconnue monte à l’arrière de sa voiture de location et demande : « Vous êtes mon Uber ? » Petit moment d’étonnement et puis la réponse, évidemment : « Non, ce n’est pas moi. » La femme quitte le véhicule. Et s’il avait dit oui ?

L’idée le travaille. Il faut dire que Mathieu Tazo n’en est pas à son premier essai. Français né à Toulon, mais expatrié depuis presque quinze ans à New York, il est l’auteur de trois autres romans. « L’élément déclencheur », il connaît. Et s’il avait dit oui ? Pendant le trajet qui les mène, son épouse, ses deux filles et lui vers leur destination, Mathieu Tazo élabore mentalement une première trame. Les personnages se dessinent lentement en même temps que l’intrigue. On fête alors les 50 ans du festival de Woodstock, rassemblement emblématique de la culture hippie des années 60. C’est décidé : Woodstock servira de décor, mais aussi, et surtout de contexte. Qui n’a jamais rêvé d’une vie plus libre, plus rock and roll ? « Je n’ai pas de nostalgie pour cette époque, explique l’auteur, mais beaucoup de tendresse. Si l’on fait abstraction des dérives comme les drogues ou les gourous, le phénomène hippie est porteur de nombreuses valeurs positives. » L’auteur voudrait-il faire passer un message ? « Je ne me positionne pas, mais oui, je suis convaincu que les plus belles aventures sont collectives. » L’ancien joueur de football de haut niveau ne s’est pas tout à fait effacé derrière l’écrivain.

Les hippies disparus et Ringo Starr

Au côté de Lazare, le narrateur, broyé par la solitude de New York, contraint d’endosser, contre de l’argent, des rôles différents pour mieux se cacher, se dessine un autre personnage : Gloria, vieille dame charmante et joyeuse, qui n’a plus toute sa tête et n’attend qu’une chose, remonter sur scène avec son groupe de l’époque, les Sweetwater. « Pour moi, continue l’auteur, c’est elle le personnage principal. Celle qui fait le lien entre les générations. J’étais vraiment intéressé par cette question : que sont devenus ces jeunes de l’époque qui ont maintenant plus de 70 ans. Comment vivent-ils aujourd’hui leurs idéaux d’il y a cinquante ans ? » Autour de Gloria s’organise progressivement une petite famille improbable, de celle que l’on se trouve et qui ne nous est pas donnée, dont les membres sont tous animés par un même désir de liberté. « New York est parfait pour cela. La ville se prête bien aux jeux de rôle. »

Au premier rang, on découvre Jade, l’inconnue qui monte par erreur dans la voiture de Lazare. Swann le fils en manque de repères. David, le contrepoint de Gloria, celui qui a abandonné tous ses idéaux. « Comme la plupart des hippies, souligne Mathieu Tazo. Certains sont partis dans des fermes de l’Oregon, mais la plupart ont dû travailler. À travers ce récit, je voulais comprendre ce qui s’était passé, pourquoi ils avaient disparu. » Et puis, en guest, Ringo Starr. « Il a vraiment chanté lors des 50 ans du festival de Woodstock ! J’ai trouvé intéressant de mettre à profit cet élément de la réalité pour l’intégrer à l’histoire. À 80 ans passés, il incarnait très bien ce que cet anniversaire représentait: un regard nostalgique sur cette période lointaine d’une jeunesse pleine de rêves, alors que la vieillesse est maintenant là… » Le mouvement hippie a vite disparu, mais grâce à Dernière chanson avant l’oubli, Mathieu Tazeo nous en fait revivre le souvenir.

Grandeur et mystère du Chelsea Hotel au cinéma

C’est un hôtel pas comme les autres, qui renferme des drames mais aussi une énergie créative sans pareille. Cet endroit, qu’Andy Warhol a décrit lui-même comme un « vortex glamour d’artistes, de célébrités et d’excentriques », c’est le Chelsea Hotel, l’institution du quartier de Chelsea – et de New York.

Un nouveau documentaire propose de plonger dans la grande et les petites histoires de ce lieu hors-du-commun, à la fois lieu de résidence et de passage. Réalisé par Danny Garcia, Ghosts of the Chelsea Hotel sera projeté à Brooklyn (Film Noir Cinema à Williamsburg) le jeudi 16 novembre et à Hollywood le 2 décembre (Cinelounge Cinema).

À travers des images d’archives et des entretiens avec ses résidents, dont l’ex-mannequine française Man-Laï Liang qui vit toujours sur place et a participé à sa production, le documentaire raconte le passé de ce lieu du XIXe siècle qui a vu défiler des titans de la culture et de l’art, comme Mark Twain, Tennessee Williams, Jack Kerouac, Bob Marley ou encore le photographe Robert Mapplethorpe et la chanteuse Patti Smith.

En plus de mettre en avant le rôle de l’hôtel dans les mouvements artistiques du XXe siècle, il évoque les tragédies qui lui sont associées, comme le meurtre mystérieuse de Nancy Spungen, la copine de Sid Vicious des Sex Pistols poignardée au Chelsea Hotel en 1978 à l’âge de 20 ans. Près de 140 ans après son ouverture, le bijou new-yorkais garde des secrets.

Les Français sacrés champions du monde du burger à Dallas

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Ils sont venus, ils ont vu (et cuisiné), ils ont vaincu ! Dimanche 12 novembre, la Team Burger France est montée sur la première marche du podium du meilleur burger au monde grâce à sa création « All-in », un burger gourmet exotique autour de l’ananas qui a fait l’unanimité auprès des amateurs et des professionnels du World Food Championships (WFC).

L’audace française

Ce burger, c’est un véritable coup de poker, une recette complètement retravaillée la veille de la compétition suite à une révélation. « On ne peut pas gagner avec ça (ndlr : la recette initiale inspirée du Big Kahuna Burger de Pulp Fiction), c’est pas assez abouti, ça fait trop burger de fast food. À trop vouloir s’adapter aux habitudes US, c’était plus nous », explique le chef Joannes Richard, à la tête de l’équipe française. Il était 6pm le samedi quand la Team Burger France prenait la route du Central Market pour acheter les ingrédients de la nouvelle recette finalement choisie pour le lendemain. « Quitte à perdre, autant perdre avec quelque chose qui nous fait kiffer. »

Et leur audace a payé. Une victoire qui vient récompenser plus d’un an et demi de travail, depuis leur première participation au World Food Championships 2022. Forts de leur expérience, Joannes Richard et ses deux coéquipiers, les chefs Nelson Batouxas et Benoit Sanchez, savaient que pour repartir avec la coupe, il faudrait mettre les gros moyens. Recrutement de deux social media managers, activation des réseaux professionnel et personnel, soutien public de multiples personnalités françaises – l’ancien rugbyman Sebastien Chabal, les journalistes Agathe Auproux et Smaïl Bouabdellah, le chef italien Denny Imbroisi ou encore l’humoriste Jason Chicandier – accompagnement par trois coachs… rien n’a été laissé au hasard. « La volonté qu’on avait, c’était de montrer qu’on était une vraie team, à l’image d’une équipe de sport », explique Joannes Richard, lui-même ancien rugbyman.

Cette victoire met un terme à près de trois semaines passées à Dallas, une ville dont la Team Burger France retiendra la gentillesse et la bienveillance de ses habitants. « Lors de la finale, le boucher qui nous a servis pour la compétition est venu nous soutenir, et les candidats éliminés de notre catégorie sont venus nous soutenir aussi, c’était fou ! », explique l’heureux vainqueur, sur un petit nuage.

L’expérience américaine ne s’arrête pas à Dallas puisque l’équipe sera de retour à Bentonville dès le mois d’avril pour tenter de se hisser au rang de champion du monde toutes catégories confondues et d’empocher la somme de 150.000 dollars. Pour la suite, la Team Burger France souhaite passer le flambeau et accompagner la prochaine génération de Français aux World Food Championships. « L’idée est de créer un championnat qui serve d’étape qualifiante pour le WFC pour offrir la possibilité à d’autres de participer sous le nom de la Team Burger France, et qu’on accompagnerait en tant que coachs. »

Fabrice Sopoglian (Los Angeles): Réussir aux États-Unis avec un visa talent, de la persévérance et des rêves

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« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. » Ces mots empruntés à Albert Einstein résonnent parfaitement avec l’histoire de Fabrice Sopoglian, notre invité aujourd’hui. Dans ce nouvel épisode de French Expat, vous allez découvrir comment alors que rien ne l’y prédestinait à priori, Fabrice est devenu à l’âge de 16 ans un organisateur de soirées estudiantines parisiennes. Une anecdote pas vraiment anodine car cette première expérience s’avèrera être un véritable tremplin pour la carrière du jeune Français. Mais comment Fabrice a-t-il pris la décision de s’envoler vers les États-Unis ? Et comment s’est-il lancé dans l’industrie du divertissement outre-Atlantique ?

Son périple hors du commun l’a mené de physionomiste dans un restaurant à succès à parrain des Anges de la télé-réalité, en passant par la gestion d’un club de striptease. Fabrice est un bosseur et un rêveur qui ne manque jamais d’idées. Dans cet épisode, il partage avec nous les leçons qu’il a tirées de son parcours atypique et les défis auxquels il a dû faire face pour réaliser ses ambitions.

Nous découvrons l’importance de saisir les opportunités lorsque elles se présentent, comme l’obtention d’un visa talent aux États-Unis qui a ouvert les portes de nombreuses opportunités professionnelles à Fabrice. Il souligne également l’importance de la persévérance et de la préparation pour réussir dans l’industrie du divertissement, qu’il compare à un combat de boxe en douze rounds. Fabrice met également en lumière la valeur des relations et du réseautage dans son parcours. Il partage comment il a su se lier d’amitié avec des célébrités en trouvant les mots justes et en évitant les sujets évidents. Il souligne également l’importance de suivre ses rêves, même si cela implique de prendre des risques et de sortir de sa zone de confort.

Plongez dans l’univers fascinant de Fabrice Sopoglian et découvrez comment il a suivi sa passion et s’est forgé une carrière unique dans l’industrie du divertissement. Laissez-vous inspirer par son parcours, ses défis surmontés et les leçons précieuses qu’il a tirées de son incroyable aventure et qu’il partage aujourd’hui avec générosité dans French Expat.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Miami Art Week 2023: Les galeries et artistes français au rendez-vous cette année

C’est la semaine la plus arty de l’année dans le Sud de la Floride. Rendez-vous incontournable des collectionneurs aguerris et néophytes venant des quatre coins du globe, la Miami Art Week se tiendra du lundi 4 au dimanche 10 décembre. Une flopée d’artistes français seront représentés lors de cette manifestation culturelle, ainsi que dans les différentes foires et expositions satellites organisées dans l’aire métropolitaine de Miami.

Vaisseau amiral de cette grand-messe de l’art contemporain, Art Basel (mercredi 6 au dimanche 10 décembre), qui a soufflé l’an passé ses vingt bougies, accueillera pas moins de 277 galeries internationales triées sur le volet au Convention Center de Miami Beach, dont les Parisiennes Crèvecœur, Chantal Crousel et Fitzpatrick Gallery, pour ne citer qu’elles. Ces dernières exposeront respectivement, entre autres, des travaux de Julien Carreyn, Jean-Luc Moulène et Cédric Rivrain. La prestigieuse enseigne Perrotin sera elle aussi de la partie. Gérée par le marchand d’art Emmanuel Perrotin, cette galerie a fait couler beaucoup d’encre lors de l’édition 2019 d’Art Basel en exposant notamment l’œuvre « Comedian » de l’Italien Maurizio Cattelan : une banane scotchée à un mur vendue 120.000 dollars avant d’être mangée par un autre artiste.

Œuvres de Claude Lalanne. © Galerie Mitterrand

Adjacente, la foire Design Miami (mercredi 6 au dimanche 10 décembre), dédiée aux objets d’art décoratifs aux lignes futuristes, rassemblera une cinquantaine de galeries internationales, dont celles des Français Patrick Seguin, Laurence Bonnel ou encore Jean-Gabriel Mitterrand, le neveu du président François Mitterrand. Ce sera l’occasion de découvrir notamment du mobilier des designers Jean Prouvé et Charlotte Perriand, des céramiques de Suzanne Ramie, ainsi que des sculptures de Claude Lalanne, connue notamment pour son œuvre « L’Homme à la tête de chou » qui s’affiche fièrement sur la pochette de l’album éponyme de Serge Gainsbourg.

Œuvres de JonOne. © Fabien Castanier Gallery

Près d’un millier d’artistes émergents ou confirmés seront exposés dans les allées d’Art Miami (mardi 5 au dimanche 10 décembre), la plus ancienne foire d’art contemporain de la métropole floridienne, qui prépare sa 33e édition. Ils seront représentés par quelque 170 galeries, dont celles des Français Fabien Castanier, Lélia Mordoch et Robert Bartoux, toutes trois ayant pignon sur rue dans les quartiers de Wynwood et Design District. On pourra y contempler des réalisations du street artiste Rero, du sculpteur Alain Le Boucher, mais aussi du Franco-Américain John Andrew Perello, plus connu sous le nom de JonOne, l’un des pionniers du graffiti.

© Richard Orlinski

Située à proximité, la foire CONTEXT (mardi 5 au dimanche 10 décembre), petite sœur d’Art Miami, mettra elle aussi en lumière les œuvres de différents artistes tricolores, comme les peintres Jean-Marc Calvet, Caroline Dechamby, Rémy Aron ou encore Carole Jury, dont des peintures à l’huile de sa série intitulée « Time Goes By », le plasticien Cédric Bouteiller, sans oublier le sculpteur Richard Orlinski, célèbre pour son bestiaire en résine colorée ou en métal évidé.

© Galerie Derouillon

Seule foire d’art des États-Unis gérée par une organisation à but non lucratif, NADA Miami (mardi 5 au samedi 9 décembre) donne un coup de projecteur sur l’art nouveau ou sous-exposé. Cette 21e édition abritera plus d’une centaine de jeunes galeries d’art émergentes internationales, dont celle des Stéphanois François Ceysson et Loïc Bénétière, ainsi que celle du Parisien Benjamin Derouillon, qui présentera certaines œuvres du Britannique de cœur et Français d’adoption Alex Foxton.

© Francois Visser

Réputée pour promouvoir les travaux les plus innovants, SCOPE (mardi 5 au dimanche 10 décembre), qui plante chaque année depuis plus de vingt ans son pavillon sur le sable de South Beach, rassemblera plus de 130 marchands d’art. Ils viennent de Berlin, Londres, New York ou encore Paris, à l’image de Vianney Salzac et Alexandre Fabry, les cofondateurs de The Bridge Gallery, qui comptent parmi leurs protégés la photographe malienne Fatoumata Diabaté et l’artiste sud-africain Francois Visser.

4 comédies en avant-première au French Comedy Club de Los Angeles

The French Comedy Club est de retour à Los Angeles les samedi 2 et dimanche 3 décembre prochain. Pour sa 3e édition, l’événement invite à découvrir 4 comédies françaises projetées en avant-première aux États-Unis, en français et sous-titrées en anglais.

Rendez-vous au Lumière Cinéma à Beverly Hills le samedi 2 décembre à 3pm pour assister à la projection du film Sage-Homme (The Midwife) réalisé par Jennifer Devoldère avec Karine Viard et Melvin Boomer dans le rôle d’un étudiant sage-homme. À 7:30pm, le film 3 jours Max (Only 3 days left) réalisé par Tarek Boudali embarque dans une comédie d’action où le héros principal (joué par Tarek Boudali) a trois jours pour libérer sa grand-mère kidnappée par un cartel mexicain.

Deux autres films sont programmés le dimanche 3 décembre avec le film très attendu Second Tour (Second Round) réalisé par Albert Dupontel. L’auteur-réalisateur-interprète campe le rôle d’un candidat à l’élection de la présidence de la République suivi par une journaliste de télévision jouée par Cécile de France. Une comédie drôle et loufoque à la Dupontel. Le même jour à 7pm, place au film Une année difficile (A difficult year), le dernier film d’Olivier Nakache et Eric Toledano qui met en scène Albert et Bruno (joués par Pio Marmaï et Jonathan Cohen), deux quadras en crise et surendettés qui, sur le chemin associatif, intègrent, sans conviction, un groupe de militants écolos.