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Touche pas à mon français

(Revue de presse) Français contre anglais : la guerre des langues divise le petit monde des intellectuels en France.

Le Washington Post s’est intéressé à la polémique sur le statut de la langue française, déclenchée par le projet de loi de Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Le texte vise à étendre les cours en langue anglaise au sein des universités françaises. Le projet a pour objectif d’attirer des étudiants et des professeurs étrangers “dans un pays qui se soucie tellement de sa langue qu’il possède un ministère entier pour la promouvoir, cela suffit à susciter un débat passionné à Paris – en français, naturellement“, ironise l’auteur de l’article.

Les traditionnels défenseurs de l’exception culturelle française sont fermement opposés à cette idée, “qui a suscité l’indignation culturelle et nationaliste – et pas seulement des intellectuels parisiens, mais aussi de plusieurs dizaines de membres du Parlement, de l’opposition ainsi que des socialistes, qui insistent pour que l’apprentissage du français fasse partie de l’expérience de tout étudiant étranger en France”, rappelle le journaliste.

Il cite Michel Serres, philosophe français fermement opposé au projet qui s’indigne que “l’enseignement en anglais nous réduirait à une nation colonisée dont la langue est écrasée par le colonisateur“.

Le New York Times en banlieue

Dans les banlieues parisiennes sensibles, on ne croit plus vraiment au miracle. Le chômage atteint les 22% et près de 30% des jeunes y sont sans emploi. Pourtant, le New York Times dresse cette semaine le portrait de jeunes de banlieues, issus de famille d’immigrés, qui ont réussi à s’en sortir en montant leur propre entreprise, souvent à partir de rien.

Le quotidien met en lumière le parcours de  Mourad Benamer, qui a grandi dans une famille marocaine peu aisée installée dans la banlieue parisienne de Bondy. Loin des clichés et des fatalités, le jeune homme de 36 ans détient désormais une chaîne de restaurants, Eat Sushi, dont le local principal se trouve sur les Champs Elysées. Pour la journaliste, cet entrepreneur est l’illustration de cette nouvelle génération de jeunes de banlieue en France qui veulent s’en sortir à tout prix par leurs propres moyens. “Pendant des décennies, les banlieues défavorisées de Paris et d’autres grandes villes françaises ont été des lieux de privation, en proie à la discrimination et la pauvreté. La France a longtemps promis d’améliorer le sort des populations de banlieue, souvent musulmanes“, précise l’auteure de l’article.

Et si le changement n’est pas vraiment au rendez-vous, “il y a tout de même une reconnaissance croissante sur le fait que les banlieues ne doivent pas être considérées comme un lieu de crainte, mais comme une source de dynamisme: plein de gens sont désireux d’y travailler et d’y réussir“, constate Majid El Jarroudi, un consultant marocain cité par le journal.

L’article revient également sur la discrimination positive, une notion que les Américains connaissent sous le nom d’affirmative action, qui s’impose progressivement en France. “Les organisations de banlieue qui font la promotion de la diversité ethnique ont été très actives sur le placement des minorités dans les programmes de mentorat et d’emploi dans les entreprises françaises qui rejetaient systématiquement les candidats portant un nom non-français“, rappelle la journaliste.

L’article s’empresse de conclure en dressant un parallèle entre l’entrepreneuriat français et américain, “comme la popularité de M. Hollande dégringole, et qu’il a du mal à extraire la France du marasme économique, une solution d’Etat aux problèmes des banlieues peut rester improbable. La France n’a rien qui corresponde à la Small Business Administration des États-Unis“, insistant sur le fait que les jeunes chefs d’entreprise de banlieue ont intérêt à prendre en main leur destin car ce n’est pas l’Etat qui sera en mesure de les aider.

Loi sur le mariage pour tous, enfin signée

Steven Erlanger du New York Times revient cette semaine sur la promulgation par François Hollande de la loi sur le mariage homosexuel. Le journaliste, rappelant que douze Etats des Etats-Unis ont déjà légalisé le mariage gay, applaudit l’aboutissement du projet de loi initié par le Président de la République. Il rappelle cependant que ” compte tenu de l’opposition et des problèmes économiques importants en France, M. Hollande veut aussi se concentrer sur d’autres changements importants et plus controversés dans la structure de l’économie française, comme les réformes des retraites et les coupes dans les dépenses“.

L’article mentionne également la ville de Montpellier “parfois appelée la San Francisco française“, qui a annoncé juste après l’adoption de la loi qu’elle célèbrerait le premier mariage homosexuel le 29 mai.

Le Grand Jerry Lewis

Enfin, un article du New York Times revient cette semaine sur l’admiration des Français pour Jerry Lewis, ce grand acteur, humoriste et réalisateur américain. Le festival de Cannes qui a débuté le 26 mai, a décidé d’honorer l’acteur en projetant la première de “Max Rose”, le dernier film de Daniel Noah dont il a occupé le premier rôle.

Pour la journaliste, cette adoration de Jerry Lewis en France est liée à l’Histoire du cinéma français. “Ce que les Français aiment dans Jerry Lewis l’acteur, scénariste et réalisateur, c’est son moi aux multiples facettes, le méta-récit et sa vitesse extrême, comme illustrés dans les films muets français. Il a fallu les ramener à leur histoire du cinéma“, écrit-elle.

L’acteur un peu “idiot”, souvent dans un jeu d’auto-dérision extrême, est perçu comme un clown aux Etats-Unis, même si son talent est reconnu. “Ce qui est drôle c’est que les Français semblent toujours surpris que leur passion ne soit pas universellement partagée, remarque la journaliste, la plupart des Américains ne réalisent pas que pour les Français M. Lewis représente l’archétype de l’Américain, un magnifique clown et un enfant hystérique“.

Enrico Macias : "Je ne m’accroche pas aux modes"

« C’est toujours avec le même enthousiasme et la même joie que je viens chanter aux Etats-Unis”. L’Amérique, c’est une deuxième terre pour Enrico Macias. Une terre de mélanges dont l’hymne aurait pu être son hit « Enfant de tout pays ».

Pour fêter ses cinquante ans de carrière, quoi de plus naturel que de revenir aux Etats-Unis pour une tournée en trois dates: Los Angeles le 6 juin, Miami le 8 et le Town Hall de New York le 9 juin, où il s’était déjà produit en 2011. Histoire de prendre une petite cure de jouvence. « En France, il y a moins de diversité dans mon public. Aux Etats-Unis il y a eu une évolution nette : aujourd’hui, de plus en plus de jeunes viennent me voir ».

Enrico Macias et les Etats-Unis, c’est une longue histoire. Elle commence le 17 février 1968, au mythique Carnegie Hall. L’affiche du spectacle, déterrée sur un site de fans, le montre en photo, séducteur, entre les mots “Salut et Shalom…” et “…from the Famous French Singer Enrico Macias“. Quarante-cinq ans plus tard, son style n’a pas pris une ride. « La musique arabo-andalouse est bien perçue, c’est un genre nouveau pour les Américains”, dit-il.

« Adieu mon Pays », « Les Filles de mon pays », « Oranges amères » : sur scène, l’artiste présentera son dernier album « Venez tous mes amis », qui reprend en duos ses plus gros succès. Parmi les duettistes, on retrouve des chanteurs de tout horizon : Liane Foly, Dany Brillant, Gérard Darmon, Sofia Essaïdi et même l’ancienne Première dame Carla Bruni-Sarkozy. Un beau cadeau d’anniversaire de son fils (qui est aussi son producteur) et des duettistes. « Avec les duos, nous avons donné une autre vie aux chansons ».

« Il y a beaucoup de nostalgie dans cet album. Quand on fête 50 ans de carrière, on repense beaucoup à ses débuts. C’est aussi à cause de certaines chansons qui parlent de mon pays perdu », ajoute-t-il.

« J’ai l’intention de mourir sur scène »

Et Enrico Macias, star qui traverse les âges, n’est pas prêt de lâcher le micro. «Ma carrière a eu des hauts et des bas mais je suis très heureux d’être en bonne santé pour pouvoir continuer à chanter. La scène représente toute ma vie. J’ai l’intention de mourir sur scène », plaisante-t-il. Le secret de son succès ? « Je ne m’accroche pas aux modes. Les chanteurs à la mode ne restent pas car quand la mode s’arrête, tout part avec elle ».

Crédit : Sipa Press

Nancy Danino mélange les cultures au Cutting Room

Nancy Danino sera en concert le 4 juin au Cutting Room pour présenter son nouvel album « Testify ».

La chanteuse franco-israélienne, qui voyage entre Paris, New York et Tel Aviv, est célèbre pour avoir prêté sa voix aux génériques de la série Largo Winch et du film Tokyo Eyes.

Pour cet album, Nancy Danino a collaboré avec plusieurs artistes : Anders Hansson, qui a déjà travaillé avec Christina Aguilera et Cher ou encore Jeff Franzel, qui a travaillé avec Franck Sinatra et Josh Groban.

La chanteuse espère que son album sera une source d’inspiration pour le mélange des cultures. Son nom « Testify » a été choisi car l’artiste souhaite être le témoin de l’accomplissement de ses rêves.

Nancy Danino a déjà fait salle comble au Bitter End, au Metropolitan Room, au Greenhouse et au mythique DROM dans le Lower East Side.

Le racisme plus répandu en France qu'aux Etats-Unis

Les Français seraient plus racistes que les Américains. C’est ce que révèle l’étude d’un chercheur suédois, dont le Washington Post s’est inspiré pour établir une carte du monde de la tolérance raciale (ci-dessus).

Réalisée dans 80 pays, l’étude demandait aux sondés s’ils trouvaient gênant d’avoir un voisin d’une couleur de peau différente de la leur. En bleu sur la carte : les pays pour qui cela pose le moins de problème, en rouge, les pays pour qui cela est dérangeant. Les Etats-Unis font partie des pays les plus tolérants, la plupart des personnes interrogées ne voyant aucun inconvénient à avoir un voisin d’une “race” différente. Au contraire la France fait tâche en Europe. C’est l’un des pays les moins tolérants : 22,7% des sondés affirment qu’ils n’aimeraient pas avoir de voisin de couleur de peau différente.

Pire, les Français seraient de plus en plus racistes. Une étude de CSA réalisée en décembre 2012 le montre. Soixante-cinq pour cent des personnes interrogées déclarent que certains comportements peuvent parfois justifier des réactions racistes (58% en 2011). Soixante pour cent des sondés pensent également que ce sont les étrangers qui ne se donnent pas les moyens de s’intégrer en France (54% en 2011) alors que 29% des Français estiment que c’est plutôt la société qui ne leur en donne pas suffisamment les moyens. De l’autre côté de l’Atlantique, une étude de Survelum, toujours en cours, montre au 20 mai 2013 que 50% des Américains affirment ne pas être racistes. Cinquante-quatre pour cent des personnes interrogées sont favorables au mélange interculturel.

L’enquête de CSA en France montre que 43% des personnes interrogées estiment que les premières victimes du racisme sont les Nord-Africains et les Musulmans. En outre, 69% des sondés estiment qu’il y a trop d’immigrés en France (progression de dix points par rapport à 2011). Soixante et un pour cent des personnes interrogées estiment aussi qu’aujourd’hui, en France, on ne se sent plus chez soi comme avant. Les Roms sont également victimes de racisme: 71% des sondés pensent qu’ils vivent essentiellement de vols et de trafics.

Aux Etats-Unis, dans une autre étude de Survelum, également en cours sur internet, 25% des personnes participant au sondage pensent que le racisme est de moins en moins présent dans la société contre 6% qui pensent qu’il l’est davantage. Une étude commanditée par Associated Press en 2012 sur les attitudes raciales révèle que 7% des personnes interrogées n’apprécient pas la communauté noire. Bien que le chiffre soit bas, il est en hausse par rapport à 2010 (6%). Au contraire, les hispaniques sont mieux perçus : 6% des personnes affirment ne pas aimer cette communauté. Le chiffre est en baisse par rapport à 2010 (7%).

Crédit : Max Fischer / The Washington Post

Législative: un débat Regnard-Scemama

Après le Grand Débat French Morning-FIAF, une deuxième confrontation entre candidats est prévue le lundi 20 mai de 21h à minuit heure de Paris.

« Le Rendez-vous avec la démocratie », organisé par la web radio Mauriceradiolibre.com et le magazine France-Amérique, rassemblera deux candidats : Franck Scemama (PS) et Damien Regnard (RFE). Annoncé, Nicolas Druet (MoDem) a finalement indiqué qu’il ne viendrait pas.

Les auditeurs sont invités à dialoguer avec les candidats:

 – Sur place : French Quarter, New Orleans, au Mint State Museum of Louisiana (réservation : [email protected])
– Par mail : [email protected]
– Par téléphone : 00 33 177 69 5678 / France : 01 77 69 56 78

L’émission sera retransmise en image et en direct sur le site du Mint State Museum of Louisiana et sur le site de France Amérique.

Cyrille Giraud, un Vert et contre tous

Il était une fois, Cyrille Giraud était socialiste.

Nous sommes au lendemain du 21 avril 2001. Jean-Marie Le Pen vient d’accéder au second tour de la présidentielle. En 2002, comme beaucoup, il prend sa carte au PS. “Ca faisait très longtemps que j’étais intéressé par la politique. J’avais besoin d’un évènement pour m’engager“. Mais il ne tarde pas à déchanter. “Choqué” par la manière dont Ségolène Royal, qu’il soutient en 2007, est traitée par son propre camp, il prend peu à peu ses distances. La rupture intervient au Congrès de Reims en 2008. Le rassemblement s’est tenu dans un climat délétère, marqué par une féroce guerre des chefs. “Ca été une énorme déception de voir la manière dont elle a été traitée. C’est l’un des rares personnages au PS qui a une dimension écologique et qui était favorable depuis longtemps au mariage pour tous“.

Cinq ans après Reims, voilà qu’il brigue le siège de député d’Amérique du Nord pour Europe Ecologie les Verts (EELV). Et, ironie du sort, M. Giraud se met une fois de plus en rupture par rapport au PS. Faute d’accord entre les deux partis au niveau national, celui qui fut le suppléant de la députée socialiste invalidée Corinne Narassiguin en juin 2012 annonce sa candidature début avril au lieu de se ranger au côté du socialiste Franck Scemama. “Corinne Narassiguin a appelé Franck Scemama le jour de son invalidation pour l’encourager à se présenter, les choses étaient jouées dès le premier jour“, regrette-t-il.

Elevé par des parents “plutôt de droite“, Cyrille Giraud bascule à gauche dans les années 90. La raison: les manifestations contre le PACS en 1999. Mais aussi ses voyages. Adolescent au début des années 90, il débarque en Roumanie. “J’étais surpris par ce que j’ai découvert en Europe de l’Est. C’était quelques années après la révolution de 1989. J’avais eu accès en France à des choses que les jeunes de mon âge là-bas ne connaissaient pas forcément. On relativise beaucoup par rapport à nos petits problèmes. Ca a été un choc culturel“. Il s’installe à Montréal en 2003. “Un concours de circonstance“. Il venait d’être licencié d’une société de bourse forcée de faire des coupes dans son budget. “Des amis m’ont dit : tout le monde va au Québec“. Il arrive sur les rives du Saint-Laurent, sans boulot, sans contact. “Je repartais à zéro.”

En 2009, Cyrille Giraud est vérificateur de transactions financières, sorte de gendarme des opérations des particuliers. Il vit la crise financière en première loge. Au même moment, Europe Ecologie les Verts, qui vient de se former, remporte son premiers succès aux élections européennes. Après sa prise de distance avec le PS, il décide de rejoindre le parti en 2010 pour ses positions sur l’écologie mais aussi l’éthique. Le « ségoleniste » tombe amoureux d’une autre femme : Eva Joly la juge, qu’il soutient “à fond” en 2012. Franco-norvégienne comme lui est franco-canadien, il se reconnait dans ses mots : “Elle a dit on ne nait pas écologiste, on le devient. J’ai trouvé que c’était juste“, se souvient Cyrille Giraud.

Education, statut de résidence, fiscalité, environnement, surconsommation: Cyrille Giraud axe sa campagne sur le local. Parmi ses engagements, créer une plateforme participative pour permettre aux Français d’Amérique du Nord de s’échanger conseils et “meilleurs pratiques” en matière d’installation et d’éducation notamment. “Chacun dans la circonscription vit sa propre expérience, on est perdu (…) Il faut dire aux Français qui arrivent qu’ils ne sont pas tout seuls“. Il souhaite favoriser l’esprit d’entreprise dès le plus jeune âge en défendant le concept de « baby entreprises » vertes, ces projets entrepreneuriaux portés par des jeunes, dans les établissements français nord-américains. “Le lien entre l’écologie et l’économie n’est pas à négliger.

A quelques jours du vote à l’urne du premier tour, Cyrille Giraud croit dans ses chances. Comme en 2012, il pense que la circonscription reviendra à un candidat « local », et non un parachuté, catégorie dans laquelle il range le socialiste Franck Scemama. Lequel a habité à Montréal pendant des années, mais est récemment reparti en France. “Avec un PS majoritaire, EELV est le seul réel contrepoids au gouvernement et à la politique d’Hollande, soutient-il. On est le signal fort que les électeurs peuvent donner s’ils veulent dire : ‘on est toujours de votre bord, mais on veut montrer qu’on n’est pas content’ “. Sa candidature affaiblit-elle la gauche? “Ça va certainement partager les voix, maintenant on ne va pas demander à EELV de se retirer de toutes les élections sous prétexte qu’il y a un partage de voix. C’est la démocratie. Le candidat qui aura le plus convaincu devra gagner. Les électeurs ont le dernier mot“.

Photo: Josias Gob

Les programmes bilingues recherchent des enseignants

Le français crée de l’emploi. Plusieurs écoles proposant des programmes bilingues français-anglais recherchent des enseignants pour la rentrée.

La Clinton Hill School PS20 (Clinton Hill, Brooklyn) doit lancer son programme bilingue à la rentrée 2013. Celui-ci consistera en une classe de Kindergarten comptant 24 élèves. Elle recherche  un enseignant certifié par l’Etat de New York, ayant la nationalité américaine ou la résidence permanente, et maitrisant le français et l’anglais. Envoyer CV, lettre de motivation et un court texte écrit en français à la directrice Ms. Lena Johnson- Barbera. [email protected]  avec “French Teacher” dans l’objet de l’e-mail.

PS110 The Monitor School (Greenpoint, Brooklyn) recherche un(e) enseignant(e) pour sa classe bilingue de 2nd Grade. Le programme a été lancé en 2011. Envoyer un e-mail à Dana Raciunas [email protected]

PS 58 The Carroll School (Carroll Gardens, Brooklyn) cherche des candidats “hautement qualifiés” pour enseigner dans ses classes K-5. Qualifications requises: nationalité américaine ou carte verte, certification de l’Etat de New York, maitrise de l’anglais et du français oral et écrit, expérience de travail avec les enfants, qualités de communication et de travail en équipe. Pour toute question, envoyer un e-mail à Marie Bouteillon à [email protected] . Pour les candidatures, envoyer  CV, lettre de motivation et une composition écrite en français à la directrice Giselle McGee, [email protected] .

La middle school MS 256 (Upper West Side) lance son programme bilingue à la rentrée. Elle recherche un(e) enseignant(e) francophone certifié par l’Etat de New York ou en cours de certification. Pour plus d’informations, écrire au directeur Jeffrey Perl, [email protected]

La New York French American Charter School NYFACS (Harlem) recherche des enseignants francophones certifiés par l’Etat de New York ou en cours de certification, ainsi que des enseignants certifiés en anglais pour donner des cours d’ESL, de sciences et d’éducation physique. Envoyer CV et lettre de motivation à [email protected]

La middle school MS 51 (Brooklyn) cherche à remplacer de manière temporaire une enseignante partie pour cause de congé maternité. Seize interventions par semaine pendant douze semaines ou plus sont prévues en français (deuxième langue) et neuf en ESL. Contacter la directrice Lenore Berner [email protected]

"Moi, candidat": l'hebdo de la législative épisode 4

Vos candidats ont plein d’amis, Damien Regnard aime le peanut butter et le vote par Internet est-il de gauche? Voici votre “Moi, candidat” de la semaine.

Damien Regnard candidat du peanut butter. C’est parti ! Le vote par Internet pour le premier tour a commencé le 15 mai (et se termine le 21 à 6h du matin; le vote à l’urne est le samedi 25 mai). Dans le grand concours des appels à la mobilisation, la palme de l’innovation (et de la concision) revient à Cyrille Giraud (EELV), auteur d’une vidéo de campagne de 31 secondes pour expliquer les enjeux du scrutin et se présenter. La palme de l’humour est décernée elle à Damien Regnard, qui se positionne comme le candidat “local” de droite de l’élection. Dans un e-mail envoyé aux électeurs, Charles Regnard, 20 ans, justifie son choix de voter pour le candidat divers droite (en précisant à la fin qu’il est bien le fils de son père) en écrivant notamment: “Parce qu’il est le seul candidat qui, quand il se lève le matin, écoute la radio américaine, voit le peanut butter sur la table de la cuisine et salut d’un grand Hi ! tous ses voisins.

Monopole de la circonscription. Louis Giscard d’Estaing s’agace quand Radio Canada (1ere partie, 44:30) lui fait remarquer qu’il est parachuté. “Personne n’a le monopole de la représentation de tel ou tel parti dans la circonscription, quand bien même il y a habité dix ans, quinze ans, vingt ans“, dit-il.

Les candidats et l’homosexualité. Nicolas et Lorraine Descoqs, deux Français à l’origine de la Manif pour tous du 18 mai à Houston, veulent connaitre le point de vue des candidats sur la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels et les sujets qui lui sont liés. Ils ont envoyé à sept candidats (Frédéric Lefebvre, Damien Regnard, Franck Scemama, Cyrille Giraud, Thierry Franck Fautré, Louis Giscard d’Estaing, Nicolas Druet) un questionnaire leur demandant leur avis sur la GPA (gestation pour autrui), la PMA (procréation médicalement assistée), l’enseignement de la théorie du genre ou encore l’adoption par les couples de même sexe. Les réponses seront publiées sur la page Facebook de la Manif pour tous-Texas. “On trouve que c’est un sujet que les candidats n’abordent pas spontanémentIl est hors de question qu’on donne des consignes de vote mais on voudrait être capable de dire de manière précise aux gens qui nous suivent ce que les candidats disent, souligne Nicolas Descoqs. Les candidats de gauche sont très fiers d’exhiber leur position en faveur de la loi, mais dans la circonscription comme à Paris, il faut être gay friendly sinon on se prend une rouste aux élections. Pour nous, c’est plus important que les questions d’impôts. Les impôts, on peut revenir dessus. Pas les questions morales.” 

Internet vote à gauche. Franck Scemama (PS) a confiance dans le vote par Internet. Les contrôles existent, a-t-il rappelé lors de la libre antenne organisée par son équipe de campagne le 12 mai, et l’élection de 2012 a montré que tout fonctionnait. “Alors que nous avions une majorité de droite, le vote par Internet avait apporté à l’Assemblée nationale une franche majorité d’élus de gauche. Ça aurait été bizarre qu’on arrive à un résultat de cette nature-là si le pouvoir pouvait influencer le résultat du vote.” Si le vote fonctionne aussi bien cette année, un candidat de droite devrait donc être élu…

Vague rouge. Céline Clément, candidate du Front de Gauche, croit dans sa bonne étoile. A nos consoeurs de l’Outarde Libérée, elle affirme, lors d’un déplacement à Montréal: “Il y a eu un Parti communiste américain pendant très longtemps, souligne-t-elle avant d’ajouter, un parti comme Québec solidaire n’est pas si éloigné du nôtre, et l’Amérique n’est pas qu’un repaire d’ultra-libéraux réactionnaires ».

JFK pour Druet. Qui dit campagne dit amis priés de dire tout le mal qu’ils pensent des candidats. Mercredi, à New York, on a vu Clara Gaymard (présidente de General Electric France et de la chambre de commerce américaine en France) louer son « ami » Louis Giscard d’Estaing. Frédéric Lefebvre a annoncé le soutien de l’ancien ministre et président de LVMH aux Etats-Unis Renaud Dutreil et de 16 entrepreneurs  établis en Amérique du Nord, dont des membres de l’UMP nord-américaine. François Bayrou a également posté une vidéo de soutien pour le ticket centriste Nicolas Druet et Martine Volard et dans laquelle il tape une fois de plus sur les parachutés. Autre soutien centriste: Jean-François Kahn ou “JFK”, l’ancien directeur de Marianne. Lui aussi est allé de sa vidéo de soutien. Un peu austère certes, mais Kahn n’a rien perdu de son entrain.

Vereycken pour Harkin. Alors que tous les candidats affichent leur supporters, Karel Vereycken, candidat de Solidarité et Progrès, est le seul à annoncer… qu’il soutient quelqu’un : le sénateur de l’Iowa Tom Harkin, qui “a introduit aujourd’hui au Sénat américain une proposition de loi (SB 985) visant à rétablir le Glass-Steagall Act qui séparait, de 1933 à 1999, les banques commerciales (dépôts, crédits, etc.) des banques d’affaires spéculatives.” « C’est précisément ce que je défends dans mon programme », souligne-t-il dans un communiqué.

Législative : le Consulat cherche des volontaires dans les bureaux de vote

Avis à tous ceux qui souhaitent participer activement à l’élection législative partielle. Le Consulat général de France de New York recherche des assesseurs pour les deux scrutins.

Pour être volontaire, il suffit d’être inscrit sur la liste électorale consulaire de New York. Plusieurs responsabilités vous seront confiées : veiller au bon fonctionnement du bureau de vote, contrôler l’inscription des électeurs sur la liste électorale et apporter votre aide lors des opérations de vote. Les assesseurs devront être présents au bureau de vote de 7h30 jusqu’à la fin du dépouillement.

Pour s’inscrire, il suffit de remplir le message ci-dessous et de le renvoyer à [email protected]

Je, soussigné, (prénom, nom et date de naissance), suis volontaire pour participer à l’organisation d’un bureau de vote pour les élections législatives partielles de 2013.
Téléphone portable :
Adresse électronique :

Disponibilité :

( ) Le samedi 25 mai 2013 et ou
( ) Le samedi 8 juin 2013-05-14

Je souhaite être affecté(e) :

( ) Dans la ville de New York
( ) En dehors de la ville de New York (préciser) :

 
Crédit : EFE-US /SIPAUSA

"Travailler": "Oui Danse" réinvente le travail

Le Peridance Capezio Center accueille “Travailler”, le premier spectacle de la compagnie de danse de Brice Mousset, Oui Danse, les 25 et 26 mai.
La chorégraphie s’articule autour du thème du “cirque” du monde du travail, de l’idée que l’on se fait du succès qui pollue parfois nos esprits. Le thème est abordé de manière instinctive et crue, en mélangeant les mouvements imprudents et techniques, et en utilisant des accessoires symbolisant la réussite dans la culture contemporaine.
Dirigée par l’ancien danseur professionnel Brice Mousset, Oui Danse est née au début de l’année 2013, grâce au soutien d’une centaine de partenaires artistiques. La compagnie est la lauréate du prix APAP Reverb 2013 du jury comme du public.
 

Oui Danse teaser from Brice Mousset on Vimeo.

A NoLIta, des lunettes "made in Jura"

Chez l’opticien Anne & Valentin, on ne voit presque pas de lunettes. Ou plutôt, les centaines de paires en vente sont soigneusement rangées dans de grands tiroirs en bois, par choix.

C’est une philosophie de vente: quand on reçoit nos clients, on aime bien découvrir qui ils sont, leur rapport à l’objet et ce qu’ils en font, pour répondre à leurs attentes et aussi les surprendre“, explique Gabriel Gestin, responsable du magasin avec Rama Valentin, le fils des deux fondateurs Anne et Alain Valentin.

Cela fait deux petits mois que les deux hommes accueillent les New-Yorkais dans le local de la marque à NoLIta, le premier aux Etats-Unis. Le projet a mis environ un an à prendre forme pour cause de travaux intensifs. A l’origine des montures raffinées, Anne et Alain Valentin, un couple déçu de ne pas trouver ce qu’ils voulaient sur le marché. Ils lancent leur première collection à Toulouse en 1984, des créations originales, colorées mais aussi et surtout des objets ergonomiques et adaptés à ceux qui les portent. “On fabrique les lunettes avec l’idée que le client va vivre avec“, précise Anne Valentin.

Rama Valentin, lui, est arrivé il y a une quinzaine d’années aux Etats-Unis pour développer la marque sur le continent américain. Les Etats-Unis constituent désormais le premier marché d’export pour la compagnie, dont plus de la moitié du chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger. Rama Valentin dit avoir travaillé avec les meilleurs opticiens indépendants du pays et, constatant la notoriété croissante de ces lunettes “made in France“, il s’est associé à Gabriel Gestin, alors installé à Los Angeles depuis six ans, pour faire naître la boutique new-yorkaise.

Rama Valentin insiste sur l’importance de la touche française: tout est “fait main” dans le Jura. “On met vraiment en avant le bon goût français, sans virer dans le snob“, raconte-t-il. Leur nouvelle boutique, installée dans un quartier très “tendance”, attire. Les deux responsables remarquent dans un sourire la différence entre le client français et le client américain, “beaucoup plus amoureux de lunettes ». « Il a souvent plusieurs paires et les voit comme un véritable accessoire !“.

 
 

"Augustine", la folie réussie d'Alice Winocour

Ca s’est fait un peu malgré moi, j’étais tellement fascinée par cet univers, mon désir était tellement fort que ça réveillait le désir chez ceux à qui j’en parlais“. Pour son premier film, “Augustine”, la jeune réalisatrice Alice Winocour a fait fort.

L’histoire, celle du célèbre professeur Charcot et de sa patiente hystérique Augustine, est devenue une obsession. “Je revenais toujours vers ce sujet, j’étais habitée par cette histoire. J’ai beaucoup lu, fait beaucoup de recherches et essayé ensuite de tout oublier pour aller vers la fiction. J’y ai vu également l’occasion d’exprimer un point de vue féministe, que je pouvais parler du regard que les hommes portaient sur les femmes à cette époque là“.

Le résultat est saisissant. Le Paris brumeux et inquiétant de la fin du XIXè siècle crée une atmosphère unique. Le film, qui ne quitte presque jamais l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, ne ressemble en rien aux canons de la production française actuelle. “On était tellement ovniesque que finalement ça nous a aidé“, raconte Alice Wincour, dont le film a été nominé deux fois lors des derniers  Césars (dans les catégories “Meilleure première oeuvre” et “Meilleurs costumes”).

La rencontre avec Vincent Lindon, l’acteur principal, est une autre histoire, au moins aussi surréaliste. “Je l’avais vu dans “Pater”, je l’avais trouvé très crédible en homme de pouvoir, très puissant, très fort, dans ce rôle de Premier Ministre. J’ai envoyé le scénario à son agent et trois jours plus tard, mon téléphone sonne, c’était Vincent Lindon à l’autre bout du fil, qui me disait qu’il avait adoré le scénario et qu’il voulait le faire. J’étais sûre que c’était un canular“. Il faut croire que non. Le choix de Soko, l’actrice/chanteuse qui vit à Los Angeles, en revanche, a été plus long. “J’ai vu 300 filles avant de rencontrer Soko. Elle a vraiment cette espèce de naïveté et de force intérieure. Dès que je l’ai rencontré, j’ai su que c’était elle“.

Ce premier film est réalisé sans concession. “J’ai pris du plaisir à tourner, ce que je ne pensais pas possible avec tous les enjeux et la pression qu’il y avait. Je me suis senti très calme dans la tempête“. A l’écran, le résultat est probant.