Nommé aux Césars à neuf reprises en 1991, le thriller “Nikita” du réalisateur français Jean-Luc Besson est désormais considéré comme un grand classique du cinéma d’action.
Le film sera montré le 28 mai à la Miami Tower à l’initiative de la Miami Jazz Society, qui organise régulièrement des projections de films et des concerts de jazz. Le thriller raconte l’histoire de Nikita, arrêtée pour avoir abattu un policier à bout portant et condamnée à la prison à perpétuité. Un jour, elle se réveille dans un centre d’entrainement spécial des services secrets français, où le gouvernement lui offre le choix entre la mort et un travail d’agent spécial.
La projection sera suivie d’une adaptation américaine du film, “Point of No Return” de John Badham, sorti en 1993.
La première représentation aux Etats-Unis de “The Love of Zero”, concerto du prometteur compositeur français Hugo Gonzalez-Pioli, aura lieu à Los Angeles les 18 et 19 mai.
Pour conclure sa 44e saison, le Los Angeles Chamber Orchestra jouera trois morceaux de compositeurs mythiques: le Concerto pour violon No. A en E-majeur de Shostakovich, “Coriolan Ouverture” de Beethoven et le concerto pour basson, “The Love of Zero”, d’Hugo Gonzalez-Pioli.
Le compositeur, né dans le Sud de la France, et ancien élève au Conservatoire National de Musique et de Danse de Lyon, vient tout juste de recevoir son diplôme de USC, l’Université du sud de la Californie, en “dessin animé et télévision”.
Une discussion est organisée une heure avant le concert avec le compositeur pour analyser son travail.
Si vous avez le rythme dans la peau, rendez-vous au Barnacle Historic State Park le 26 mai pour apprendre les danses traditionnelles américaines. Les talons sont de rigueur !
Ambiance fin XIXème siècle garantie pour cette soirée dansante. Aucune expérience en danse n’est exigée que vous soyez des professionnels de la valse ou des débutants des danses folks américaines. Les enfants sont également les bienvenus.
Au cours de cette soirée, vous pourrez apprendre au moins quatre danses : la Square Dance, une danse de couple à huit avec une formation en carré; la Contra Dance, une autre danse de couple à deux dont la formation est en ligne. La Circle Dance, sorte de ronde folklorique, et la valse sont aussi au programme. Crédit : Poul-Wermer / Flickr / Licence Creative Commons
Deux étés de suite, alors qu’il tient fermement les rênes du restaurant Le Cirque, qui scintille de toutes ses étoiles dans le New York Times, M. Boulud passe ses vacances en France à la recherche de l’emplacement idéal pour son retour au bercail. Mais il n’a que 36 ans (et peut-être pas le bras assez long pour décrocher la lune). Il revient bredouille et décide de chercher à New York. Finalement, son choix se porte sur l’ancien Les Pléiades à la 76e rue et Madison Avenue dans l’hôtel The Surrey (emplacement actuel du Café Boulud). Il lui faudra deux ans pour mettre son projet sur pied.
« Ça peut sembler long, mais nous avons démarré sur les chapeaux de roues », raconte Boulud, du haut de la nacelle de verre qui surplombe sa cuisine rutilante. « Recherche d’investisseur, d’un architecte, de personnel. » Et toute cette campagne s’effectue en secret, puisque le chef restera au Cirque jusqu’en 1992. « La négociation a été menée par mes associés, Lilly Linton et Joel Smilow. The Surrey ne savait pas quel chef allait diriger l’établissement. Quand ils l’ont appris, on a signé le bail en quinze jours. »
Le premier café Boulud, ouvert par ses arrière-grands-parents à Saint-Pierre-de-Chandieu.
Dans son petit appartement, Boulud passe des heures avec son futur second, Alex Lee, courbé sur son comptoir en formica, à tester des recettes. « On goûtait tout. Tant que les plats n’étaient pas au point, on n’osait pas inviter les copains. » Rillettes aux cinq viandes et foie gras, soupe de petit pois glacée à la poudre de romarin, fricassée d’écrevisses aux morilles: la carte prend forme.
« Mon restaurant, c’était un rêve. » Il en rêvait depuis son apprentissage chez Nandron (deux étoiles au Michelin) à Lyon en face des Halles. Tout a commencé dans cette ambiance de foire à la bonne bouffe. « Le matin, je voyais Paul Bocuse, leader des chefs lyonnais, mener la meute aux Halles. » En cuisine, Boulud se fait vite remarquer, et quand Bocuse a besoin d’une nouvelle main, c’est le jeune apprenti qui débarque, Ray Bans accrochées à la chemise et cheveux dans la nuque. « Il m’a jeté un coup d’œil et m’a dit : “On n’a pas besoin de lunettes de soleil ici. Va te faire couper les cheveux.” J’ai vite compris le topo. »
Entre les Halles de Lyon et le cœur de Manhattan, il est passé par George Blanc, Michel Guérard, Roger Vergé, le Danemark, et Washington. A l’ouverture de Daniel, Boulud a déjà vingt ans de métier. Dès les premières semaines, le tout New York se presse, dans un décor beige discret. Parmi ses illustres clients, on compte Barbara Walters, Woody Allen, Grace Jones et Gael Greene, la redoutable critique de New York Magazine. Aux commandes de la pâtisserie, le jeune François Payard qui a abandonné Le Bernardin pour retrouver son ancien patron du Cirque. La carte des vins fait la part belle à la France bien sûr, mais avec une sélection sérieuse de vins américains et quelques vins du monde. On s’arrache les réservations, Boulud semble être arrivé.
Mais pour ce perfectionniste passionné, rien n’est jamais statique. Il va créer Feasts and Fêtes, un service de traiteur. Et quand Le Cirque déménage vers Midtown, Boulud se jette à l’eau : « Après cinq ans, alors que le restaurant marchait à plein feux, j’ai pris le plus grand risque de ma vie et je l’ai fermé pour le transférer dans les anciens locaux du Cirque.»
Quelques semaines plus tard, Daniel rouvre en grande pompe au coin de la 65e rue et de Park Avenue. Il passe de 75 employés à 180 et a investi 10 millions de dollars. A la 76erue, il crée le Café Boulud, du nom du café ouvert par ses arrière-grands-parents à Saint-Pierre-de-Chandieu.
Aujourd’hui, Daniel Boulud dirige 14 restaurants dans le monde, mais bien souvent, c’est derrière le passe de Daniel qu’on peut le retrouver en compagnie de ses fidèles lieutenants, Jean-François Bruel et Eddy Leroux. Alors Boulud ? Que reste-t-il ? « Mon rêve, un bouchon à Lyon ! ».
Sylvie Bigar a cosigné avec Daniel Boulud Daniel : My French Cuisine (Grand Central Publishing), un livre de recettes du restaurant Daniel, agrémenté de chroniques autobiographiques,à paraitre en octobre.
(Article Partenaire). Quand il s’agit de combattre la cellulite, nous sommes prêtes à tout essayer. Y compris, parfois, des solutions extrêmes et un peu désespérées dont il vaudrait mieux parler… et rire ! Pour la majorité des femmes pourtant, la cellulite reste un sujet tabou ou gênant. Alors que, quelle que soit son origine – adipeuse (excès de graisse), aqueuse (excès d’eau), ou fibreuse (fibres de collagène moins souples) – la cellulite est un phénomène physiologique naturel pour toutes les femmes. Inventeurs de la toute première crème cosmétique anti-cellulite, les Laboratoires Vichy on depuis sans cesse amélioré son efficacité clinique, en restant toujours à l’écoute des femmes. De cette démarche est né « Cellulite Confessions », une vidéo décalée et dédramatisante qui appelle les femmes à confesser leurs obsessions anti-cellulites. Pour faire tomber les tabous et enfin commencer à discuter des vraies solutions. Et vous, quelle est votre confession cellulite ? Ceintures vibrantes, corsets de l’extrême, enroulements… Il existe une solution plus simple et a l’efficacité prouvée ! Pour les Laboratoires Vichy, pas de fatalité : en associant CelluDestock, notre plus puissant traitement raffermissant à la caféine pure sur-concentrée à 5% – pour activer la le déstockage des graisses, et favoriser la microcirculation et le drainage naturels – à un « healthy lifestyle » combinant alimentation équilibrée et exercice physique, les femmes peuvent retrouver la peau plus ferme et lisse dont elles rêvent.
Découvrez les conseils exclusifs avec notre experte Violet Zaki. Fitness Instructor, Fondatrice de ZakiFitness.
Pour commencer : allongez-vous sur le dos, les bras sur les côtés, et serrez les abdominaux.
Montez les hanches et serrez les fesses. Tenez la position pendant tout l’exercice.
Jambe droite
Montez votre genou droit jusqu’à la poitrine puis tendez la jambe.
Redescendez le genou jusqu’à reposer votre pied au sol.
Avancez puis reculez les talons en tenant la position.
Redescendez les hanches.
Répétez Jambe gauche.Faire 3 séries de 10 répétitions 4 fois par semaine.
Le scrutin du premier tour de l’élection législative partielle en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) débutera mercredi 15 mai à 6 heures du matin heure de la Côte Est. Il sera possible de voter en ligne jusqu’au mardi 21 mai à 6 heures.
Pour rappel, le vote par Internet n’est ouvert qu’aux personnes ayant fourni une adresse e-mail à leur consulat avant le 29 avril pour le premier tour (et avant le 21 mai pour le second tour).
La procédure est simple : il suffit de vous munir de votre identifiant reçu par courrier postal ou par SMS ainsi que d’un mot de passe valide pour chaque tour et reçu par e-mail. Seules les personnes ayant fourni une adresse mail avant la date limite ont reçu le mot de passe permettant de participer au scrutin.
Pour voter, il faudra vous rendre sur www.votezaletranger.gouv.fr . Une fois que vous aurez entré votre identifiant et votre mot de passe, vous pourrez choisir le candidat. Vous serez ensuite redirigé vers une page pour valider le vote.
Le scrutin du second tour sera ouvert à partir du 29 mai à 6 heures ECT jusqu’au 4 juin au même horaire.
Le Quai d’Orsay a mis en ligne cette vidéo explicative:
Pour garder votre moral au beau fixe, rien de mieux qu’une cure de soleil. Et comme French Morning se préoccupe de votre teint, nous avons cherché pour vous les villes les plus ensoleillées, aux Etats-Unis et en France.
Pour ceux dont le cœur balance entre Paris et New York, sachez que la capitale gauloise voit le soleil briller 1.739 heures par an tandis que celui-ci illumine la Grosse Pomme 2.577 heures dans l’année. Les chiffres pour la France proviennent du classement des villes selon leur ensoleillement annuel réalisé par l’Internaute en 2011 et d’une étude Current Results de 2010 pour les Etats-Unis.
Tout en haut du classement des grandes villes américaines, on trouve Phoenix (Arizona) avec 3.872 heures de soleil par an. L’Arizona abrite d’ailleurs la ville de Yuma, reconnue comme la “ville la plus ensoleillée du monde” (4.456 heures par an) par le Livre Guinness des records. Dans le top 10 américain, on trouve également Las Vegas (Nevada) où le soleil brille 3.825 heures par an, Los Angeles (Californie) avec 3.348 heures d’ensoleillement, Miami (Floride) et ses 3.154 heures de soleil annuelles. Cette dernière devance d’une courte tête la jolie ville d’Aix-en-Provence. Avec ses 3.057 heures de soleil par an, elle se classe en haut du palmarès français, avant Marseille (3.056 heures), Ajaccio (3.036 heures), Toulon (3.034 heures) tandis que la moyenne nationale s’élève à 2.106 heures. Quant à Nice qui comptabilise 2.959 heures ensoleillées, on peut la comparer au climat californien puisque San Francisco voit le soleil 2.950 heures dans l’année.
(Revue de presse) La chose n’est pas nouvelle, la presse américaine s’intéresse de très près aux entrepreneurs français, espèce qui semble rare et menacée dans le pays si l’on en croit certains articles. Cette semaine, le New York Times brosse le portrait de Xavier Niel, le fondateur de Free, qui s’est hissé en 2013 à la sixième place du classement Forbes des plus grandes fortunes mondiales.
Pour le New York Times, Niel est « un milliardaire à contre-courant ». « Pour les nombreuses personnes en France qui luttent contre une économie en stagnation, M. Niel est un héros. Mais pour l’establishment des entreprises françaises, qui luttent contre la perturbation économique liée à l’Internet (…),il représente une fâcheuse menace, un destructeur des marges de profit ». Pourtant « son objectif n’est ni plus ni moins que d’insuffler une culture entrepreneuriale basée sur le web en France », analyse le journal, qui qualifie Xavier Niel d’ « évangéliste économique ».
« Il représente le monde du web et l’économie de l’Internet, explique Cédric Manara, professeur de droit à l’EDHEC. Il n’est pas l’un d’eux, il représente ce qui les effraie, la grande bataille entre la vieille et la nouvelle économie ».
Malgré les succès économiques de Xavier Niel, le New York Times précise que son image « reste controversée en France ». « Sa décision d’ouvrir un service de téléphonie rose a irrité les Français, dont la majorité est catholique », souligne le quotidien.
Si Xavier Niel est un entrepreneur différent, le quotidien s’inquiète du fait qu’il pourrait bientôt faire partie de cet establishment qu’il dit rejeter. « Alors que l’influence et la stature publique de M. Niel grandissent, certains s’inquiètent du fait qu’il pourrait devenir l’un de ceux qu’il déteste, l’establishment. Ils mettent en avant le fait qu’en 2010, M. Niel était l’un des trois investisseurs ayant acheté une partie importante du « Monde », le quotidien vedette du pays ». Le New York Times conclut l’article en citant un témoignage corroborant cette idée : « Je pense que secrètement, il veut appartenir à cet establishment », avance François Godars, analyste chez Enders Analysis. « En France, nous aimons brûler nos idoles », rétorque Cédric Manara en défense du milliardaire français.
Bloomberg se moque de Pierre Moscovici
Alors que la réunion des ministres des Finances des pays du G7 s’est achevée le 11 mai, Pierre Moscovici a retenu l’attention des médias américains concernant son refus de mettre en œuvre des plans d’ajustement en 2013. « La France souffre d’une fatigue de l’ajustement », titre le site Bloomberg, citant des propos du ministre français de l’Economie et des Finances. « Si nous faisons trop d’ajustements (…) cela voudrait dire que notre économie est en récession et nous ne pouvons pas accepter cela », a déclaré Pierre Moscovici.
Bloomberg ironise sur la situation : « Les chiffres qui devraient sortir le 15 mai montreront probablement que la France est tombée en récession au premier trimestre (…) le produit intérieur brut (PIB) a décliné de 0,2% après la contraction de l’économie à 0,3% sur les trois derniers mois de 2012 ». Et le site de maintenir que cette décision n’est décidément pas la bonne : « Dans le même temps, le chômage a atteint un record et le déficit budgétaire du pays atteindra 3,9% du PIB cette année et 4,2% l’année prochaine ». Bloomberg en remet une couche dans un autre article : « Pierre Moscovici a déclaré que l’ère de l’austérité était terminée » relate le site, ajoutant que « le fossé entre le ministre français de l’Economie et des Finances et son homologue allemand Wolfgang Schaeuble souligne les divergences entre leurs économies et les querelles dans la lutte contre la crise depuis que François Hollande a remplacé Nicolas Sarkozy il y a un an ».
Alerte au Coronavirus
Pour la presse américaine, la France est décidément un pays où il ne fait pas bon vivre en ce moment, notamment depuis la contamination de deux Français au Coronavirus, un virus provenant d’Arabie Saoudite. « France : les inquiétudes sur le nouveau virus » titre le New York Times qui précise que « depuis l’apparition du virus l’année dernière, 18 personnes sont mortes dans le monde ».
Alors qu’il se transmet moins facilement que la plupart des autres virus, le quotidien s’inquiète de la possibilité d’une nouvelle pandémie dans un autre article. « Les nouvelles formes terribles des maladies infectieuses font les gros titres, mais pas à leur début. Chaque pandémie a débuté faiblement. Les premiers indicateurs peuvent être subtils et ambigües. Quand le prochain grand virus arrivera, s’étendant à travers les océans et les continents aussi rapidement que la tombée de la nuit, causant maladies et peur, tuant des milliers, peut-être des millions de personnes, il sera signalé au début par des rapports discrets et déconcertants ». On aurait presque peur de voyager en France.
Regarder un film sur écran géant en plein air, c’est une tradition new-yorkaise qui se perpétue d’été en été. Parmi toutes les projections gratuites auxquelles vous pourrez assister cet été, “Films on the green” revient pour sa sixième édition.
Organisé par l’Ambassade française en partenariat avec le Département des Parcs, le festival proposera un film français sous-titré en anglais tous les vendredis soirs à partir du 7 juin et jusqu’au 2 août. Toutes les projections sont gratuites et ouvertes à tous et investissent à tour de rôle Washington Square Park, Tompkins Square Park, Riverside Park, Central Park et Transmitter Park.
Chaque année, Films on the green propose un thème différent. Après l’environnement ou encore la littérature, le festival se concentre cette année sur les films d’amour, en proposant des oeuvres de réalisateurs français classiques ou nouveaux. Parmi elles, “La sirène du Mississippi”, grand classique de François Truffaut, mettant en scène Catherine Deneuve et Jean-Paul Belmondo sera diffusée le 7 juin à Cedar Hill dans Central Park ou encore “Conte d’été” d’Eric Rohmer. Plus récent, le film à succès “L’Arnacoeur”, avec Romain Duris et Vanessa Paradis, sera projeté le 5 juillet au Tompkins Square Park. Une projection spéciale de “Les Roseaux sauvages” d’André Techiné aura lieu à Columbia le 5 septembre.
Le vote par Internet commence le 15 mai. Et le Parti Pirate est inquiet. “Le système n’est pas sécurisé, il est facile à pirater. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un système de vote“, s’exclame Véronique Vermorel, la candidate de cette formation à la législative en Amérique du Nord.
L’an dernier, les électeurs français en Amérique du Nord avaient préféré Internet aux autres moyens de vote (urne, correspondance, procuration). Mais il avait connu quelques couacs techniques. La version 1.7 de Java, qui équipait les ordinateurs les plus récents, n’était pas reconnue par le système informatique utilisé pour le scrutin. Le Quai d’Orsay avait demandé aux électeurs de voter depuis un ordinateur équipé de la version antérieure de Java (1.6).
Il avait également essuyé les critiques du Parti Pirate, un mouvement né en 2006 de préoccupations autour de la protection des libertés dans le domaine du numérique. Il dénonçait à l’époque un système “opaque“, contrôlé par le secteur privé. Le Ministère des Affaires étrangères avait eu recours au groupement Scytl-Atos, deux entreprises spécialisées dans les solutions de vote électronique et autres opérations en ligne, pour fournir la technologie nécessaire à la réalisation du web-vote. Constatant plusieurs entorses au Code électoral, le Parti Pirate avait déposé un recours en annulation auprès du conseil constitutionnel pour contester la validité de l’élection dans la 4eme circonscription des Français de l’étranger (le Benelux). La requête parlait notamment de communication “illégale” des données personnelles des électeurs à des entreprises privées, l’absence de procédure de destruction des données et le manque de protection contre le piratage. Elle a été déboutée par les Sages.
Scytl et Atos restent les prestataires du scrutin électronique de 2013. “On utilise des versions de java obsolètes, des serveurs très opaques dans lesquels on ne contrôle pas grand-chose“, souligne Véronique Vermorel. “Tout ce qui est opaque m’inquiète. Si c’était des organismes privés dans lesquels on avait un droit d’audit, pourquoi pas, mais ce n’est pas le cas, s’exclame Véronique Vermorel. Le vote est public, c’est l’intérêt général dans tout ce qu’il a de plus pur. La réponse n’est pas à chercher dans le privé.“
Sur son site, la candidate s’est fendue d’une lettre ouverte à ses adversaires, les appelant à envoyer des délégués au Bureau de vote électronique pour être “garants de la bonne marche de ce scrutin“. Lors de la première réunion du Bureau, le 9 mai, seuls quatre candidats de la 1ere et la 8e circonscription (Europe du Sud) était représentés, dont les deux candidats « pirates ».
Le “problème Java” résolu
Scytl n’a pas répondu à notre demande d’interview, renvoyant tout commentaire au Ministère des Affaires étrangères. Ce dernier se veut rassurant. Dans une récente réponse écrite à une députée, parue au Journal Officiel, la ministre déléguée chargée des Français de l’étranger Hélène Conway-Mouret a affirmé que le scrutin de 2012 avait “rempli toutes les garanties de sécurité qui avaient été définies, sous le contrôle d’auditeurs indépendants pour la phase préalable au scrutin, du bureau de vote électronique pendant le déroulement de celui-ci, et du juge électoral à son issue.”
Les dates du scrutin ont été annoncées tardivement de manière “à s’assurer de la sécurité du vote par Internet“, a précisé la ministre lors du Talk Le Figaro Orange du 11 mars, mentionnant le recours du Parti Pirate.
Quant aux problèmes techniques, le Quai d’Orsay estime qu’ils n’ont pas été un obstacle majeur. Selon lui, 96% des lecteurs qui ont souhaité voter par Internet ont pu le faire sur l’ensemble des onze circonscriptions françaises à l’étranger. La version 1.7 de Java sera en outre reconnue cette année, à la différence de 2012 (80% des plaintes techniques provenaient de problèmes liés à Java).
Citant “quelques petites avancées“, comme le reformatage des adresses et des numéros de téléphone des électeurs, Véronique Vermorel affirme toutefois que les “conditions ne sont pas réunies“. “Faire des updates de temps en temps pour les élections ne suffit pas pour rattraper les retards technologiques sur le vote électronique“.
Gérard Michon, qui avait annoncé sa candidature dès l’annulation de l’élection de Corinne Narassiguin en février, soutiendra finalement Frédéric Lefebvre (UMP).
Lui et son suppléant Marc Cormier le disent dans une lettre commune, publiée dimanche sur le site de campagne de M. Lefebvre. “Nous soutenons, sans réserves, la candidature de M. Frédéric Lefebvre“, écrit le tandem, qui avait réalisé 2,23% des voix lors de la législative de juin 2012.
Le choix peut surprendre de la part de Gérard Michon, qui avait justifié sa candidature en 2012 par un rejet du “parachutage” de M. Lefebvre. Une position qui lui avait même valu d’être suspendu de l’UMP. Citant la réforme de l’aide à la scolarité et le “dépeçage” de l’Assemblée des Français de l’étranger, les deux hommes affirment que “le gouvernement socialiste a confirmé dans la première année de son existence la forte hostilité vis-à-vis des Français de l’étranger qui avait commencé à s’exprimer durant la campagne présidentielle.“
Selon eux, la députée invalidée Corinne Narassiguin s’est soumise “docilement à la volonté gouvernementale” sur les dossiers relatifs aux Français de l’étranger et Franck Scemama, l’actuel candidat du PS, “a promis de poursuivre cette « œuvre » en comptant sur la discipline de vote d’un parti, même à contre-courant du simple bon sens“. Ils se disent “agacés” par la candidature de Louis Giscard d’Estaing (UDI) qui “se présente à nos suffrages parce qu’il a été battu en Auvergne“. Quant à Damien Regnard (RFE), les deux hommes éprouvent une “certaine sympathie” pour lui. “Cette sympathie ne nous fait cependant pas oublier qu’il est moins apte que M. Lefebvre au mandat qu’il brigue, au moins dans les circonstances politiques actuelles.“
“Il n’y a aucun projet d’imposition des Français de l’étranger“. Franck Scemama (PS) a souhaité mettre les choses au clair, dimanche, lors de la libre-antenne en ligne du PS, à laquelle il participait avec sa suppléante Annie Michel.
En réponse à la question d’une auditrice qui disait avoir reçu un e-mail de la campagne de Frédéric Lefebvre (UMP), affirmant que le PS voulait imposer les Français de l’étranger, le candidat socialiste a indiqué “haut et clair” que le gouvernement n’avait “évidemment” pas l’intention de créer un impôt sur les Français établis hors de France.
“Un candidat essaye de gagner des voix en créant un climat de suspicion, en montant les Français les uns contre les autres, là en l’occurrence le gouvernement et les Français vivant au Canada et aux Etats-Unis“, a-t-il glissé.
“Les revenus perçus à l’étranger sont taxés à l’étranger, a-t-il précisé. Un Américain ayant une entreprise ou un bien immobilier en France paiera des impôts en France. Et c’est vrai en sens inverse: un Français qui louerait un appartement aux Etats-Unis paiera un impôt aux Etats-Unis sur les recettes de la location. Ça ne changera pas.”
Au début de la libre-antenne, animée par le directeur de campagne de M. Scemama Sylvain Bruni, le candidat du Parti socialiste a qualifié de “discriminatoire” l’impôt sur les plus-values immobilières des non-résidents. Avec l’ajout depuis cet été de la CSG au taux commun de 33,3%, celui-ci atteint 48,8%. “Une situation anormale“, selon le candidat. “En Europe, dans le même temps, on a une imposition beaucoup plus faible. Et dans d’autres pays, grâce aux conventions fiscales, on n’a pas à payer cet impôt, a-t-il observé. L’imposition sur les revenus immobiliers en France est trop élevée et est d’autant plus injuste qu’il n’est pas partagé par tous“. “Un des engagements majeurs de mon mandat sera de rétablir cette justice fiscale.“