Accueil Blog Page 1415

Depardieu, le retour

La semaine dernière, nous n’avions pas eu de nouvelles de notre cher ami, le très rus(s)é, Gérard Depardieu. Voilà que l’acteur fétiche du cinéma français commençait à nous manquer.

Heureusement, le New Yorker a pensé à nous ! Dans une tribune, L’Etranger, en hommage au célèbre roman d’Albert Camus, Lauren Collins prend la défense de l’acteur, dans un style très… New Yorker. Elle s’interroge notamment sur le rapport de Gérard Depardieu au passé – c’est un « disciple de l’Histoire » –, aux lettres – c’est un « Rabelaisien sensualiste et non un escroc balzacien » – et bien entendu l’argent. « Conscient de l’ambivalence française envers l’argent, il s’est longtemps présenté, malgré ses succès dans les affaires, comme un homme de la nature ». En appelant sa décision de s’exiler à Nechin « minable », Jean-Marc Ayrault passe pour le politicard de service, qui a vu dans l’exil fiscal de Depardieu l’opportunité de « lui faire la leçon », dans l’espoir d’éviter que d’autres grandes fortunes quittent le navire.

Mais c’était sans compter le tonitruant « Gégé », qui a déclaré dans la foulée qu’il rendait son passeport. “Son cri du cœur n’était pas fait pour être lu, pour bien pour être entendu. C’était un acte oratoire, empruntant à l’ethos (“Je suis né en 1948, j’ai commencé à travailler à l’âge de 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique”), au logos (“J’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en quarante-cinq ans, je fais travailler 80 personnes dans des entreprises qui ont été créées pour eux et qui sont gérées par eux”), et au pathos (“Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis”), analyse Lauren Collins. Gérard Depardieu a quitté la France, en faisant sa propre éloge”.

En se référant à la définition de “minable” de l’Académie Française (“une apparence qui trahit la pauvreté“), Lauren Collins ironise sur la faute de français de Jean Marc Ayrault : “Il a traité de pauvre un homme riche !”. 

La France, partrie de l’amour

Le mariage gay est de retour également. Olgan Khazan, dans le Washington Post, établit un lien, loin d’être évident, entre François Mitterrand, Jacques Chirac et Dominique Strauss Kahn (ces hommes à femmes) et les difficultés pour le peuple français à accepter le mariage gay : “Pendant des décennies, il était admis en France que les homosexuels faisaient tout ce qu’ils voulaient en privé – comme les hommes et femmes mariés. Mais en voulant légaliser ce mariage, les socialistes ont vu une manifester une grande partie de la population, qui aurait certainement préféré garder ça sous le tapis“.

Mais c’est Marilyn Yalom, auteure du roman How the French Invented Love et d’une chronique dans le Wall Street Journal, à l’occasion de la Saint-Valentin, qui parle le mieux d’amour. Elle rappelle notamment que les Français ont, les premiers,  « transformé, dans les histoires et chansons médiévales, le cœur en symbole de l’amour ».

L’article retrace l’historique de l’amour et du romantisme dans la culture française, du Moyen-Age à nos jours. C’est d’ailleurs quand elle aborde la période actuelle que les observations de l’auteure en surprendront plus d’un: “La fascination française pour le romantisme et l’érotisme ne prend pas fin avec le mariage et les enfants, et c’est peut- être ce que les Français ont de plus beau à nous apprendre. J’ai, à plusieurs reprises, été étonnée par tous les efforts consentis pour les couples français pour maintenir l’aura du romantisme dans leurs mariages“. Rappelons qu’un mariage sur deux en France se solde par un divorce!

Marilyn Yalon ne nous en tient pas rigueur. Elle souhaite même que les Américains suivent notre exemple : « Tandis que les couples américains sont plus susceptibles d’échanger des cadeaux avec leur Valentin(e) que les français, nous regardons toujours en direction de la France pour trouver des expressions d’amour sensuel. De la même manière que nous louons le vin, la nourriture et la mode, à ce moment de l’année, nous pourrions vouloir une dose de passion française. Chers maris, emmenez votre femme  voir un film français ce soir! »

Le Taste of France 2013 aura lieu à Bryant Park

Le Taste of France Show s’offre un terrain de jeu de choix pour sa deuxième édition. La grand-messe du patrimoine français se tiendra ni plus ni moins qu’à Bryant Park, au cœur de Manhattan.

C’est un beau “coup” pour le fondateur de l’évènement, Enrique Gonzalez, entrepreneur touche-à-tout qui a lancé l’évènement il y a un an avec la reine du foie gras Ariane Daguin. Un beau “coup” aussi pour la promotion de l’image de la France, qui sera représentée pendant deux jours (28 et 29 septembre) dans les allées d’un des parcs les plus fréquentés de New York, niché entre Grand Central et Times Square.

D’autant que l’édition 2013 promet d’avoir une ampleur plus importante que celle de 2012, qui s’est tenue fin septembre au Pier 54 et lors duquel le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait promis le soutien de l’Etat français aux organisateurs.

Plus de 100.000 visiteurs sont attendus cette année. Le show, qui sera gratuit, ne sera plus uniquement culinaire et concentré sur l’art de vivre, mais rassemblera aussi plusieurs entreprises, institutions et associations impliquées dans le tourisme, l’éducation et le secteur de l’innovation et des technologies. L’agence de communication Havas a rejoint l’équipe, de même que les CCE (Conseillers du Commerce extérieur) d’Amérique du Nord, emmenés par leur président Paul Bensabat, l’Ambassade de France, le Consulat de France à New York et de nombreux organismes franco-américains pour en faire “l’évenement de la communauté française“, selon les organisteurs. Une coalition pour la France unique pour un évenement sans précédent.

Eddie Izzard, le "Brit" qui fait rire en français, à NoHo

Eddie Izzard, reconnu comme “l’humoriste de référence en Grand-Bretagne” par le New York Times, sera à New York le 24 février pour un stand-up tout en français: “Eddie Izard, Tout en français”.

Plus de 70 représentations à Paris en 2011 ont permis à l’humoriste de conquérir le public français. Antoine De Caunes décrit lui-même son spectacle comme “renversant de drôlerie“. Eddie Izzard joue à guichets fermés partout où il passe et pour cause, son spectacle est très réussi.

Le Britannique ironise sur “l’histoire de l’humanité avec un grand H – de l’homme des cavernes à l’homme moderne“. Il passe de l’origine du langage à Wikipédia, et aborde toutes sortes de sujets avec un ton décalé et absurde qui rend son spectacle joyeusement imprévisible. Un bon moment à ne pas rater, d’autant plus que, comme son nom l’indique, le spectacle est entièrement en français.

Apprendre le français en cuisinant

Apprendre le français derrière les fourneaux. Il fallait y penser.

L’organisme Fluent City et Cook&Go organisent un atelier de cuisine qui sera dispensé dans la langue de Molière. Idéal pour les Américains souhaitant améliorer leur niveau de langue – mais qui ont tout de même un niveau intermédiaire voire avancé pour comprendre les instructions du chef, en l’occurrence Wilson Johnson, ancien étudiant de l’institut Paul Bocuse à Lyon.

Le cours de cuisine vous permettra de préparer des plats français typiques: en entrée,  un velouté d’artichaut servi avec de la crème chantilly au cumin accompagné d’une tartine d’olives, de mozzarella et de tomates sèches. Le plat principal est un hachis parmentier au vin rouge et enfin, le dessert, un clafouti. A la fin du cours, tous les élèves sont invités à repartir avec leur création, munis de consignes de cuisson.

Candidat du PS : les militants seront consultés par vote électronique

Le parti socialiste va consulter ses militants d’Amérique du Nord par vote électronique avant d’investir son candidat à la législative partielle dans la circonscription. Celui-ci sera désigné le 28 février.

Dans une note interne que French Morning s’est procurée, le PS appelle les adhérents de la première circonscription – États-Unis et Canada – à se prononcer par internet sur “un ticket homme femme, respectant la parité”, susceptible de remplacer Corinne Narassiguin, déclarée inéligible pendant un an par le Conseil constitutionnel, et son suppléant.

Les candidats à la candidature auront un peu plus de trois jours pour se présenter, à partir de ce mercredi. Le vote électronique, non public, se déroulera sur deux jours. Le Conseil national du parti désignera alors officiellement le candidat socialiste et son suppléant. Rien ne l’oblige à investir le favori des militants d’Amérique du Nord. Et l’avis du parti Europe Écologie Les Verts, avec qui le PS va renouveler l’alliance pour cette élection, devrait également compter dans le choix final.

Report de la réunion de la commission d’investiture de l’UMP
Côté UMP, la commission nationale d’investiture, qui devait se réunir cette semaine pour désigner le candidat du parti, a été reportée à une date non fixée, a-t-on appris mardi. Selon Jean Simonetti, responsable de la fédération des Français de l’étranger,  l’UMP veut connaître la date de l’élection avant d’investir officiellement son candidat, date qui sera connue “au plus tard la semaine prochaine“.
 

Plongée dans les quartiers sécurisés de Paris et L.A

Cette conférence a eu lieu le 19 février, en raison d’un changement de dates

On pensait que les “gated communities” étaient un phénomène américain, mais il y en a aussi en France. Assez en tout cas pour justifier une conférence à New York.

Le 20 février, une discussion tenue à la Maison française de Columbia plongera dans la vie de ces quartiers résidentiels clos et sécurisés à Paris et Los Angeles. Renaud Le Goix, professeur de géographie a l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et professeur invite du programme Alliance de Columbia, en sera l’invite.

Gated Community” est un terme américain qui désigne, d’après la définition du professeur d’urbanisme J. Blakely, “des quartiers résidentiels dont l’accès est contrôlé, et dans lesquels l’espace public est privatisé“. Renaud Le Goix parlera des transformations et des caractéristiques de ces quartiers pas comme les autres.

Le cancer du sein touche plus les Françaises que les Américaines

Le cancer du sein est la tumeur la plus dépistée chez les femmes dans le monde entier: 22,9% des cancers féminins recensés en 2008 étaient de ce type.

Une étude de l’OCDE datant de 2008 montre que l’incidence de cancer du sein était plus élevée chez les femmes françaises que chez les Américaines.

En effet, parmi les 40 pays étudiés,  la France se situe quasiment en tête du triste “palmarès”, avec une incidence de 99,7 pour 100.000 femmes (juste derrière la Belgique qui compte le taux d’incidence de cancer du sein le plus élevé), tandis que le risque de cancer du sein chez les femmes américaines avoisine la moyenne mondiale (76 pour 100.000 femmes).

D’un point de vue global, la France et les Etats-Unis se placent sur le podium en nombre de cancers détectés en 2008. L’Australie est en tête avec 313 nouveaux cas de cancers sur 100.000 habitants. On trouve les Etats-Unis (300 nouveaux cas) et la France (287) sur ses talons. La différence entre les deux pays s’observe au niveau du type de cancer: le cancer le plus dépisté en France en 2008 était celui de la prostate tandis que c’est le cancer du poumon qui a été le plus déclaré aux Etats-Unis la même année.

Je travaille avec des Américains, et ça me tue !

Cela ne se passait pas très bien au travail pour Sébastien. Directement arrivé de France il y a six mois, il avait pris son nouveau poste dans la filiale américaine avec enthousiasme.

Mais la charge était lourde à porter : nouveau poste avec une nouvelle responsabilité managériale, dans un nouveau pays, avec un nouveau manager et de nouveaux collègues pour la plupart américains, la responsabilité d’avoir fait déménager toute la famille à Dallas. Sans compter celle d’avoir fait quitter son emploi à sa femme. La peur de ne pas y arriver, l’impression de ne pas être bien vu par son entourage professionnel… tout cela chiffonnait Sébastien au point de voir son rêve américain se transformer en cauchemar. « Lorsque j’arrive au travail le matin et que je vois les gens, assis dans leur cubicle, lever la tête pour me dire bonjour avec un sourire de façade, j’ai l’impression d’être un étranger ».

Pour l’aider, je lui ai posé beaucoup de questions : certaines éclairantes, d’autres orientées vers l’action et beaucoup tapaient dans le mille. Dans un premier temps, les questions avaient pour objectif de clarifier la situation de Sébastien : de quoi avait-il peur ? Que risquait-il ? « Je risque de ne pas réussir ma mission et de devoir retourner en France prématurément ». Tout cela était bien embrouillé dans sa tête. Oui, c’était bien un mélange diffus de peur et de culpabilité qu’il ressentait quand il repensait au fait que sa femme avait quitté son emploi pour le suivre aux Etats-Unis. Il avait peur qu’elle ne soit pas heureuse. Et il craignait, EN PLUS, d’avoir mis en péril la stabilité financière de la famille dans le cas où il ne réussirait pas dans son job. Oui, il avait peur de ne pas être à la hauteur. Mais quelle hauteur ? Le savait-il seulement ? En fait, il se sentait tout petit.

Il fallait que Sébastien grandisse! Pour se sentir à la hauteur de la barre. Qu’est-ce qui était sous son contrôle et qu’est-ce qui ne l’était pas ? Sébastien ne pouvait pas contrôler tous les comportements de ses collaborateurs, mais il pouvait essayer de les comprendre et travailler avec eux sur les objectifs de l’équipe afin que tous les comportements aillent dans le même sens. Chacun à sa manière. Mais avec des processes et des objectifs partagés.

Une discussion avec son manager lui a permis de repositionner la barre à un niveau concret et accessible : clarification de son périmètre, feedback direct sur la manière dont il était perçu, suggestion de personnes qui pourraient l’aider dans sa mission, points attendus d’amélioration. En essayant de marcher dans les chaussures d’un Américain, Sébastien s’est rendu compte qu’il avait manqué de discernement. En fait, ses collaborateurs ne le considéraient pas comme un étranger, mais ils ne comprenaient pas bien ses méthodes de travail : ils avaient besoin de consignes claires et de processes. Les processes sont incontournables dans le monde du travail américain. Et les réunions doivent avoir un ordre du jour déterminé et être suivies d’un plan d’actions. « That’s not an option ».

Sébastien ne s’était pas rendu compte qu’en essayant d’avoir l’air sûr de lui, il avait caché sa peur d’échouer sous un masque d’arrogance… Lorsqu’il a fait tomber le masque et a pris le temps de décrypter les comportements culturels de ses collaborateurs américains, il a senti ce jour-là qu’il allait passer au-dessus de la barre. Sébastien a compris qu’il devrait désormais faire un effort pour arriver à l’heure en réunion et qu’il devrait trouver un autre moyen de faire passer ses idées sur l’organisation du service que de s’emballer en réunion sur des sujets connexes. Et expliciter ses idées de manière claire et structurée. « J’étais égaré dans des concepts d’efficacité alors que mes collaborateurs et mon management attendaient des actions ciblées ».

Par la suite, Sébastien s’est affirmé dans son milieu professionnel et a su utiliser ses atouts pour construire sa réussite dans sa mission aux Etats-Unis. Il savait qu’il courait toujours le risque d’échouer et de devoir retourner prématurément en France. « Et puis après ? Courir le risque de blesser mon orgueil et de perdre la face ? Ce n’est rien en comparaison de tout ce que j’aurais appris, sans compter l’expérience de la vie à l’étranger pour toute la famille… ». Désormais, il savait aussi qu’il avait la capacité d’affronter ce risque et qu’il en avait envie.

Parce que c’est en s’autorisant à être lui-même, en s’appuyant sur ses forces et en remédiant à ses faiblesses, en construisant des relations riches, en sachant mettre en avant la qualité de ses compétences acquises en France et les renforcer par ses nouvelles compétences américaines, qu’il a commencé à vivre pleinement son rêve américain. Et sa famille aussi.

 

Dieter Roth de retour au MoMA

Depuis le 17 février, le MoMA accueille de nouveau le travail de l’artiste suisse Dieter Roth.

Près de dix ans après lui avoir consacré une rétrospective, le musée présente l’exposition “Wait, later this will be nothing: Editions by Dieter Roth” rassemblant certains des travaux les plus aboutis de l’imprimeur et artiste. Dieter Roch est un touche à tout qui s’exprime à travers la peinture, la sculpture, la vidéo, mais aussi à travers des livres illustrés. Cette exposition présente des travaux réalisés entre 1960 et 1975, période qualifiée comme l’une des plus “foisonnantes” de l’artiste, raconte le MoMA. Ce sont surtout ces livres illustrés qui attirent l’œil.

Dieter Roth aimait s’exprimer à travers la matière et c’est ce que l’on ressent si l’on jette un coup d’œil à ses œuvres. Des matières comme le bois, mais aussi des matières organiques comme le chocolat, qu’il utilise jusqu’à sa décomposition, le jus de fruit ou encore des jouets en plastiques, ont servi d’inspiration. Ces livres illustrés représentent la partie la plus aboutie de son travail. A l’époque, l’artiste vivait entre l’Europe et les Etats-Unis, des influences parfois contraires qui se ressentent dans son art.

Pour la remplacer, Corinne Narassiguin vote Franck Scemama

Alors que le PS se cherche un candidat en vue de la législative partielle en Amérique du Nord, certains cadres du parti dans la circonscription ont choisi: ils veulent Franck Scemama.

Depuis dimanche, une pétition appelant le PS à investir cet  ancien élu à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) circule sur le web. Lundi midi heure de New York, elle avait été signée par 95 personnes, dont l’ancienne députée des Français d’Amérique du Nord Corinne Narassiguin. Parmi les signataires, on trouve également plusieurs chefs de section et des militants actifs au sein de la campagne de 2012 aux Etats-Unis et au Canada.

M. Scemama fut conseiller AFE pour la circonscription Québec et Provinces maritimes de 2009 à 2012, membre de la commission des affaires sociales de cette assemblée, et responsable de la section PS de Montréal. Il est rentré en France depuis. La pétition le loue pour son “engagement associatif et politique de longue date” – il fut notamment membre du Conseil d’Administration de l’association Français du Monde Québec – et pour avoir “animé et coordonné la campagne victorieuse de Corinne Narassiguin en 2012 au Québec“. “Dans cette période d’urgence, nous n’avons pas de temps à perdre, la candidature de Franck Scemama est celle qui permettra le rassemblement de tous les militants du Parti Socialiste et de toutes les forces de gauche en Amérique du Nord“, poursuit la pétition.

Paul Bocuse inaugure "Restaurant Bocuse" au nord de New York

0

(Relax News – AFP) – Monument de la cuisine française, Paul Bocuse a reçu ce week-end un accueil de star aux Etats-Unis, pour l’inauguration d’un restaurant qui porte désormais son nom au nord de New York.

A 87 ans, et en dépit d’une semaine d’hospitalisation en janvier, Paul Bocuse n’avait pas hésité à traverser l’Atlantique pour cette inauguration, au prestigieux Institut culinaire américain (Culinary Institute of America, CIA) de Hyde Park, au nord de New York.

Signe de l’évolution de la gastronomie, le CIA avait fermé l’an dernier après 38 ans son célèbre restaurant-école Escoffier, temple de la cuisine classique française, constatant qu’il était en perte de vitesse.

Après un an de travaux et une carte résolument modernisée, faisant la part belle à la cuisine du marché chère au chef lyonnais, il a rouvert ce week-end, sous la forme d’une élégante brasserie rebaptisée “Restaurant Bocuse”.

Sur le campus au bord de l’Hudson gelé, des centaines d’étudiants fascinés étaient venus vendredi après-midi écouter Paul Bocuse parler de sa vie, et leur prodiguer conseils et encouragements.

Arborant comme toujours toque et tablier, il était entouré de plusieurs grands noms de la cuisine française à New York –Jean-Georges Vongerichten, Daniel Boulud, Thomas Keller– et de son fils Jérôme, qui lui ont rendu un hommage appuyé lors d’une discussion sur la nouvelle cuisine française et son avenir, devant une salle comble.

Pour moi toutes les cuisines se valent, qu’elles soient française, italienne, chinoise, américaine” a déclaré Bocuse, en soulignant toutefois les atouts uniques de la France, “un immense aquarium, un immense verger, et un immense vignoble“.

Pour marquer –légèrement en retard– son anniversaire (il est né le 11 février), les étudiants lui avaient préparé une surprise, un énorme gâteau à cinq étages coiffé d’un grand B. Près de 1.000 personnes ont ensuite entonné “Joyeux anniversaire“, en français puis en anglais.

Armagnac 1926

Célébrité oblige, Paul Bocuse, trois étoiles au Michelin depuis 1965 et désigné “Chef du siècle” en 2011 par le CIA, s’est ensuite plié de bonne grâce à une séance d’autographes, signant livres de recettes et affiches célébrant l’ouverture du restaurant.

Et dans la soirée, il l’a officiellement inauguré, brisant une immense soupière, à l’image de celle utilisée pour sa célèbre soupe aux truffes VGE, créée en 1975 en l’honneur de Valery Giscard d’Estaing, alors président français.

Paul Bocuse est le chef le plus important de l’histoire“, a commenté très fier le directur du CIA, Tim Ryan, avant une longue série de photos, de nombreux invités réclamant de poser avec Paul Bocuse. Une centaine d’hôtes ont ensuite été régalés d’un dîner qui avait mobilisé une cinquantaine d’étudiants en cuisine et une vingtaine en salle.

Au menu, pêche de foie gras Louis Outhier accompagnée d’une salade de haricots verts Paul Bocuse, soupe aux truffes noires VGE Paul Bocuse, homard au champagne et caviar Frédy Girardet, tournedos de boeuf Frères Troisgros, sorbet de pamplemousse et assiette aux trois chocolats Gaston Lenôtre.

Monsieur Paul”, arrivé jeudi d’Europe, n’a pas pu rester jusqu’à l’Armagnac 1926. Déjà il devait repartir en Floride avec son fils, en charge désormais de la brasserie “Chefs de France” à Epcot, l’un des parcs Disney.

Mais il était ravi. “C’est formidable“, a-t-il confié à l’AFP. “C’est 3.000 élèves par an qui font connaître Bocuse” et vont travailler sur une carte élaborée “d’après les plats Bocuse et ceux de la cuisine française“.

A 87 ans, il marche désormais avec précaution, confie qu’il entend mal, mais qu’importe: “Moi ce n’est pas un problème. Car derrière moi il y en a encore beaucoup de très bons, donc on a encore de grands moments. Hier on était une bande de copains en France, aujourd’hui on est une bande de copains dans le monde“.

Pour la remplacer, Corinne Narassiguin vote Franck Scemama

Alors que le PS se cherche un candidat en vue de la législative partielle en Amérique du Nord, certains cadres du parti dans la circonscription ont choisi: ils veulent Franck Scemama.

Depuis dimanche, une pétition appelant le PS à investir cet  ancien élu à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) circule sur le web. Lundi midi heure de New York, elle avait été signée par 95 personnes, dont l’ancienne députée des Français d’Amérique du Nord Corinne Narassiguin. Parmi les signataires, on trouve également plusieurs chefs de section et des militants actifs au sein de la campagne de 2012 aux Etats-Unis et au Canada.

M. Scemama fut conseiller AFE pour la circonscription Québec et Provinces maritimes de 2009 à 2012, membre de la commission des affaires sociales de cette assemblée, et responsable de la section PS de Montréal. Il est rentré en France depuis. La pétition le loue pour son “engagement associatif et politique de longue date” – il fut notamment membre du Conseil d’Administration de l’association Français du Monde Québec – et pour avoir “animé et coordonné la campagne victorieuse de Corinne Narassiguin en 2012 au Québec“. “Dans cette période d’urgence, nous n’avons pas de temps à perdre, la candidature de Franck Scemama est celle qui permettra le rassemblement de tous les militants du Parti Socialiste et de toutes les forces de gauche en Amérique du Nord“, poursuit la pétition.