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Le Lycée français revisite la pub

Fan de pub française et libre le 7 février au soir ? Si toutes ces conditions sont réunies, vous êtes sur le point de vivre un moment formidable.

Le 7 février à 19h30, la publicité française sera à l’honneur au lycée français de Los Angeles dans le cadre de sa Short Film Series Part 2. Pas question ici de proposer un énième best-of, le théâtre Raymond Kabbaz (en partenariat avec La Maison de la Pub et le Consulat de France) a scrupuleusement sélectionné ses vidéos pour offrir une véritable réflexion autour de plusieurs thèmes, ultra-modernes : la consommation, l’obsession d’un corps parfait et de l’environnement. Vous l’aurez compris, vous n’allez pas assister à une rediffusion des “Enfants de la télé”.  L’Européen qui sommeille en vous sera ravi d’apprendre que des publicités anglaises et espagnoles seront également diffusées.

Encore indécis? Du vin et un plateau de fromage seront proposés pendant l’entracte…

Fermeture des cours de français pour enfants dans le nord de Manhattan

L’incursion de la langue de Molière dans le nord de Manhattan n’aura pas duré longtemps. Quatre petits mois après le lancement de ses cours d’immersion en français pour enfants, le centre de langues Renaissance Village à Washington Heights a décidé d’y mettre un terme.

Sa fondatrice, Tatjana Matano, n’a pas souhaité préciser les raisons de cet arrêt. Mais elle a indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de les rouvrir dans un futur proche. “Il n’y avait pas tant d’intérêt que ça, observe la directrice. Trois familles ont manifesté de l’intérêt, mais une seule s’est inscrite“.

Les communautés française, francophone et francophile du grand nord manhattanite se retrouvent donc à la case départ. Employant la méthode Montessori d’enseignement des langues, le programme de français de Renaissance Village était le seul dans ce quartier considéré comme émergent, longtemps dépourvu de services pour les familles.

Mais il se peut que les parents souhaitant scolariser leur enfant en français ne restent pas orphelins longtemps. Deux mamans françaises établies à Riverdale, dans le Bronx, ont approché la direction de l’école publique PS 24 pour y ouvrir un programme bilingue. Aucune décision n’a été prise pour l’instant. « La communauté française de Riverdale est certainement moins importante qu’à Brooklyn, mais nous sommes optimistes, note Yasmine Alloul, l’une des instigatrices du projet, observant qu’un programme bilingue dans cette partie du Bronx, entre le nord de Manhattan et le Westchester, pouvait également  intéresser de nombreuses familles américaines.

"Viva Paris", un vrai cabaret français pour la Saint-Valentin

Les 14 et 15 février, Erika Moon et sa troupe de danseurs internationaux présenteront à Miami un show inspiré des plus grands cabarets parisiens.

Laissez vous plonger dans le monde exotique d’Erika Moon, danseuse de cabaret de renommée internationale. A l’occasion de la Saint-Valentin, deux soirs de shows seront proposés au Colony Theater. Le spectacle transportera vos sens à travers l’élégance et la beauté de la danse. Sans nudité, le numéro de 80 minutes est accessible à tous les publics amateurs de burlesque et de costumes extravagants.

Argent dans le sport: la NFL ringardise la Ligue 1

La finale du Super Bowl a eu lieu le week-end dernier mais, réjouissez-vous, French Morning prolonge le plaisir en comparant le budget des équipes de football américain à celui de nos clubs de foot hexagonaux (en France, comme aux Etats-Unis, le football est le sport le plus populaire).

Nous avons sélectionné les deux derniers champions en titre (Montpellier et les Ravens de Baltimore donc) et les deux clubs les plus riches de chaque championnat (les Cowboys de Dallas et le Paris-Saint-Germain version qatarie). Après avoir comparé les budgets de ces quatres équipes tels que rapportés par Forbes, France-Football et L’Equipe, notre conclusion est sans appel : il y a beaucoup plus d’argent en NFL, et les écarts de budgets entre les clubs sont moins important que dans le foot tricolore.

Si le Paris-Saint-Germain est capable de rivaliser financièrement avec les Cowboys de Dallas (les deux équipes ont un budget prévisionnel de 300 millions d’euros), le fossé financier se creuse derrière : sur les 32 équipes engagées en National Football League (NFL), aucune n’a un budget prévisionnel de moins de 170 millions d’euros. Ce n’est absolument pas le cas dans notre pays puisque le deuxième club le plus riche, l’Olympique Lyonnais, a un budget prévisionnel de… 145 millions d’euros. Montpellier, champion de France en titre, ne présente qu’un budget de 60 millions d’euros. Les Ravens, qui ont battu les 49ers de San Francisco dimanche, ont un budget de près de 200 millions d’euros.

"Je me suis fait tout petit" de Cécilia Rouaud au LFNY

Chaque premier mercredi du mois, le Lycée français de New York (LFNY) projette un film francophone récemment sorti dans l’Hexagone. Cette semaine, “Je me suis fait tout petit” de Cécilia Rouaud est à l’honneur.

Denis Ménochet, Vanessa Paradis et Léa Drucker en tête d’affiche, une comédie romantique et touchante comme on les aime: tout est réuni pour passer un bon moment devant le grand écran. L’histoire c’est celle d’Yvan, que plus rien ne retient à Paris. Sa femme l’a quitté pour vivre en Thaïlande. Ses filles, adolescentes, ont choisi d’habiter chez sa sœur Ariane, aussi angoissée qu’admirable. Yvan est prêt à partir… quand débarquent dans sa vie la belle Emmanuelle, qui fait des enfants comme elle tombe amoureuse, et Léo, le petit garçon que sa femme a eu avec un autre. Yvan va devoir changer ses plans.

Le film est diffusé en version originale, sous-titré en anglais. La projection est gratuite et ouverte à tous.

 

Trois mois après Sandy, les entrepreneurs français sortent la tête de l'eau

“Un an de travail pour rien”, voilà le sentiment exprimé par les propriétaires de Bakehouse.

Après le passage de l’ouragan Sandy, les propriétaires de ce restaurant-bar-boulangerie situé sur les bords de l’Hudson River confiaient leur désarroi face aux dommages causés par l’ouragan. La montée des eaux a englouti leur sous-sol. Plus d’espace de stockage, plus de chambre froide et avec ça des travaux, encore des travaux. “Il y a eu un effet domino. Notre clientèle est très locale. Avec les écoles fermées et les habitants qui se sont délocalisés, on a perdu des habitués”, confie Maud Bonsignour, la propriétaire des lieux.

Alors, son mari et elle ont retroussé leurs manches, et ont réussi à rouvrir douze jours plus tard. Tous les moyens sont bons pour attirer la clientèle : un bal masqué pour fêter le premier anniversaire de l’établissement, soirées jazz et, plus récemment, l’organisation de jogging-brunches chaque samedi. « Aujourd’hui, on a encore les pieds mouillés mais on est optimiste »,  s’exclame le mari de Maud Bonsignour.

Hervé Poussot, propriétaire d’Almondine Bakery dans le quartier de DUMBO à Brooklyn, a eu moins de chance. Son établissement est toujours fermé. Comme d’autres restaurateurs affectés par Sandy, l’assurance n’a pas pris en charge les dégâts. M. Poussot doit énormément à la générosité de sa clientèle et de ses collègues, qui se sont mobilisés en décembre dernier en organisant un week-end de levée de fonds pour soutenir la petite entreprise en détresse. Il a aussi ouvert une page sur le site de “crowd funding” Gofundme.com, récoltant plus de 28.000 dollars sur les 200.000 nécessaires.

Le propriétaire s’est lui aussi manifesté, et a assuré M. Poussot de sa patience. “A Manhattan, cela ne serait jamais arrivé“, s’exclame le propriétaire. Aujourd’hui, le Français se dit confiant quant à l’avenir d’Almondine.

Christian Millet, un Français qui dirige Logfret, une entreprise de fret dans le New Jersey, affiche le même optimisme. Ses bureaux ont été complètement détruits par l’ouragan. Près d’un mètre d’eau, rempli de produits toxiques, a envahi ses locaux. Ses pertes se chiffrent aux alentours de 200.000 dollars. Heureusement, l’assurance de M. Millet prendra en charge les réparations extrêmement lourdes de ses bureaux. Elle lui a d’ores et déjà permis de remplacer le matériel endommagé et de remettre ses employés au travail. “Nos clients ne se sont aperçus de rien“, se félicite-t-il.

Poutsch, le Facebook des idées, récompensé à New York

Ils ont entre 25 et 29 ans, ont grandi avec internet et se connaissent depuis l’enfance. Trois amis qui ont eu une idée commune, un jour à Paris : créer un réseau social d’opinions.
Le projet s’est concrétisé l’an dernier sous le nom de Poutsch et vient d’être récompensé au consulat général de France à New York. Melchior Schöller, Etienne Adriaenssen et Félix Winckler ont reçu le French-American Entrepreneurship Award (FAEA), un prix attribué à de jeunes entrepreneurs francophones. “ Poutsch est un outil pour collecter et partager des opinions ” explique Etienne. “ Au lieu d’être connectés entre amis ou entre professionnels comme sur d’autres réseaux sociaux, on est connecté par des idées ”. L’adhésion est gratuite et les membres donnent leur avis sur toutes sortes de questions, aussi bien sérieuses (“ L’organisation par la Grande-Bretagne d’un référendum sur son appartenance à l’Europe est-elle une bonne idée ? ”) que drôles (“ Quelles célébrités choisiriez-vous pour parents ? ”). Tout est en anglais “ car nous avons toujours pensé nous installer aux États-Unis ” précisent les lauréats français et belges.
Pour Hervé Linder, le président du Club 600, l’association new-yorkaise fondatrice et co-organisatrice du FAEA, Poutsch est peut-être le futur Facebook. ” Mais le scrutin était serré entre les quatre projets finalistes” (voir encadré). “ Depuis la création de ce prix, il y a cinq ans, nous recevons de plus en plus de dossiers. Nous en avons reçus une trentaine pour cette édition 2012 ”, s’enthousiasme Elsa Berry, Présidente de la chambre de commerce franco-américaine de New York, co-organisatrice de l’évènement. “ Au début, il fallait avoir la nationalité française pour participer. Aujourd’hui, on demande aux candidats d’être bilingues, de parler parfaitement le français et l’anglais.
Les gagnants repartent avec un chèque de 10.000 dollars. “ Cet argent m’a permis de répondre aux frais inattendus” raconte le lauréat de l’an dernier, Thomas Ferré. Créateur de Tomi Otee, une ligne de vêtements recyclables pour golfeurs, il était cette année membre du jury. “ Je suis bien plus détendu, j’en profite ! ” Tout sourire, il montre la dernière publicité de sa marque sur son smartphone. “ Le FAEA m’a soutenu dans l’aspect marketing, pour me faire connaître ”. Car durant un an, les fondateurs de Poutsch vont bénéficier de conseils juridiques et d’expertises dans leur domaine. De quoi constituer leur réseau américain alors qu’ils viennent d’arriver à Brooklyn. “ J’aurais aimé profiter de ce réseau ” regrette l’un des finalistes, Charles de Mollerat du Jeu, lui aussi créateur high tech. “ Je ne suis pas encore complètement installé à New York, cela m’a sans doute desservi ”.
Victoire Scherer et ses parentsUn coup de pouce est également donné à la toute jeune génération d’entrepreneurs : un prix – une promesse de stage – a été attribué à Victoire Scherer. En terminale au Lycée français de New York, elle est à la tête de “dear undefined”, une petite entreprise de bijoux qu’elle fabrique et vend sur les marchés de Soho et de Brooklyn. “ Je suis vraiment heureuse de cette reconnaissance. Mais je veux rester une société artisanale ” s’empresse-t-elle de dire. ” Elle a travaillé dur et ses bijoux, c’est exactement elle ” souligne Alex, son père, avec beaucoup de fierté. “ Elle est douée, artiste et sait rester proche des gens ” rajoute sa mère, Cécile. À 17 ans, Victoire possède déjà les clefs de la réussite entrepreneuriale.
Quel bonheur de rencontrer de jeunes entrepreneurs motivés et porteurs d’idées nouvelles ! ” conclut Adriana Agbo, associée chez Constantin, l’un des sponsors de la soirée. “ Ça fait du bien alors qu’une certaine morosité semble régner en France… 

Olivier Barrot dans le rôle de l'intervieweur interviewé

“French Literature In The Making” revient ce 11 février à 19h30 pour une édition spéciale.

Dans le cadre de cet évènement, Tom Bishop recevra exceptionnellement Olivier Barrot, journaliste culturel à France 3 et TV5 et d’ordinaire hôte de ces soirées littéraires mensuelles.

Né à Vienne en 1929 de mère hongroise et de père autrichien, Tom Bishop a passé un an et demi en France au début de la guerre avant de venir vivre à New York avec ses parents en 1940. Directeur du centre de culture et de civilisation françaises de NYU, il est spécialiste de Samuel Beckett, avec lequel il était d’ailleurs ami. Olivier Barrot occupe, quant à lui, un rôle important dans la vie littéraire française à la télévision. Animateur de la pastille “Un livre un jour” sur France 3 et TV5, il a publié ces dernières années plusieurs romans. Son dernier en date, Le Fils perdu, dans lequel il parle de son rapport avec son père, est paru en 2012.

Dès le mois prochain, le journaliste reprendra sa place et accueillera Yasmina Reza.

Réforme des bourses scolaires: quatre élus montent au créneau

La réforme de l’aide financière à la scolarité pour les enfants français à l’étranger provoque des remous aux Etats-Unis.

Lundi, quatre conseillers élus à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), issus de familles politiques différentes, ont publié un communiqué pour exprimer leur inquiétude face au nouveau barème des bourses, qui doit entrer en application à la rentrée 2013 dans les pays dits du rythme nord, auxquels appartiennent les Etats-Unis. Les familles françaises en Amérique du Nord se trouveraient « très fortement pénalisées » par cette réforme, selon eux.

Franck Barrat (MoDem), Damien Regnard (UMP), Richard Ortoli (centre) et Jean-Claude Zambelli (UMP) critiquent la baisse du montant général des bourses  – certaines perdraient « plus de 50% » de quotité, selon leurs estimations – ainsi que le calendrier de l’application des nouvelles mesures. Selon eux, les parents ne seront informés du montant de leur couverture pour 2013-2014 qu’au mois de juillet, ce qui est « bien trop tard » selon les élus. « Nous sommes particulièrement inquiets d’une part de l’impact de cette réforme sur des centaines de familles boursières et d’autre part sur les établissements scolaires eux-mêmes qui verront  dès la rentrée en septembre de nombreuses familles les quitter », déclarent-ils.

La refonte du système des bourses scolaires a pour objectif de créer les conditions d’un soutien financier plus équitable entre les familles, à la suite de la suppression de la PEC (Prise en Charge) en 2012. Les familles établies aux Etats-Unis bénéficiaient largement de l’ancien dispositif. En 2011, 776 familles françaises installées outre-Atlantique se sont partagées une enveloppe de 12 millions d’euros au titre de l’aide à étudier dans un établissement français, alors que les 1. 470 familles résidant à Madagascar, souvent binationales et percevant des salaires locaux, se partageaient la moitié de cette somme, rappelait Le Monde à la mi-janvier.

La réforme, entrée en vigueur le 1er janvier, s’appuie sur une modification des nombreux paramètres rentrant en compte dans la fixation du montant des bourses. Dans le collimateur des quatre élus AFE, la prise en compte de l’indice Mercer, du nom d’un cabinet qui établit chaque année un classement des villes en fonction du coût et de la qualité de vie, pour calculer le pouvoir d’achat des familles. Selon ses critiques, l’indice ne reflète pas la réalité des charges aux Etats-Unis car il ne prend pas en compte les dépenses relatives à certains services (cotisations retraites, santé, frais écolages et garderie par exemple). « Nous demandons que cet indice soit réévalué  avec effet immédiat à un niveau plus  réaliste permettant, comme originellement prévu, de rééquilibrer de manière plus juste le dispositif des bourses scolaires sans perte importante de quotité pour les familles », exigent les quatre conseillers AFE.

La France: de Mal(i) en pis

Revue de presse. La France va mal, très mal même. Ce n’est pas French Morning qui le dit, ce sont les médias américains qui cette semaine s’en sont donnés à coeur joie sur le moral en berne des français, le débat sur le mariage gay, l’arrivée de David Beckham à Paris et la taxe Google. Même l’intervention au Mali, saluée unanimement il y a deux semaines par la presse américaine, est désormais critiquée…
Et on commence très fort avec la leçon de Robert Zaretsky, professeur d’histoire française à l’université de Houston, qui publie cette semaine un papier sur le site Internet de Foreign Policy. Selon lui, plus encore que les Américains, les Français ne croient plus en leurs dirigeants politiques et seraient à la recherche d’un nouveau… Charles de Gaulle. En cause : les affaires judiciaires qui cernent les deux derniers présidents en exercice : “Jacques Chirac, président de 1995 à 2007, a été reconnu coupable de détournement d’argent public quand il était maire de Paris dans les années 80. Son successeur, Nicolas Sarkozy, est également empêtré dans un certain nombre d’affaires de corruptions (dont la juteuse affaire Bettencourt et ses épaisses enveloppes d’argent reçues dans la maison de l’héritière de l’Oral)”. 
Président depuis quelques mois seulement, François Hollande n’échappe évidemment pas à ce traitement de choc : “Il laisse l’impression, même après l’intervention au Mali, qu’il n’est pas à la hauteur (en français dans le texte) du défi, des évènements”. 
Georges Clémenceau et Charles de Gaulle à la rescousse 
La théorie de ce cher Robert Zaretsky ne s’arrête évidemment pas là. Il faut chercher plus loin dans l’histoire de notre pays les raisons du véritable mal-être français. Beaucoup plus loin… “Alors que Clémenceau était un homme de gauche athée, et De Gaulle un homme de droite catholique, les deux hommes avaient ceci en commun : ils représentaient la figure du leader, du chef, engagés pour la grandeur de la France, persuadés qu’ils étaient les seuls à pouvoir la garantir. Aujourd’hui, le surnom du président, Flanby, désigne un dessert populaire pour les enfants, un peu mou”. 
Heureusement, cette histoire de Flanby sera bientôt du passé. Pensait-on… Depuis, François Hollande s’est racheté une stature en envahissant le Mali et en débarrassant le pays de ses méchants islamistes. C’était mal connaître le sens du vent journalistique, qui ne cesse de virer de bord. Aux anges il y a deux semaines, alors que la France entrait en guerre, les journalistes américains commencent à avoir des doutes sur la stratégie militaire française. Et voilà comment les médias des deux pays se sentent soudainement obligés d’aller chercher des poux dans une guerre qui semble aller trop vite et trop bien. Si le New York Times, et l’ensemble de la presse américaine, évoque l’accueil triomphal réservé au président française lors de sa visite à Tombouctou samedi dernier, elle ne peut s’empêcher de mettre en doute la stratégie française, au regard de son histoire coloniale notamment : “Etrange retournement de l’histoire, souvent troublée, de la France en Afrique. Alors que plusieurs de ses colonies ont obtenu leur indépendance en 1960, beaucoup sont restés liées à la France, économiquement, militairement et diplomatiquement. Son comportement en Algérie ou au Rwanda a laissé des traces. Plus récemment, l’intervention militaire française en Côte d’Ivoire a pu exacerber les tensions entre chrétiens et musulmans”. 
David Beckham et Google s’installent en France. 
Pouvait-on alors espérer que les médias américains soient plus cléments avec l’arrivée de David Beckham à Paris ? Même pas… The Independent profite de l’arrivée de la superstar anglaise pour tacler la politique fiscale de François Hollande, décidément à la fête cette semaine : “Il est assez ironique qu’une super star mondiale vienne vivre en France alors que la mode est plutôt à l’exil fiscal. Paul, 24 ans, devant la boutique du club sur les Champs-Elysées, veut espérer : “Peut-être que David Beckham va demander un passeport français, de la même façon que Gérard Depardieu a pu demander la nationalité Russe…”. 
Il ne fallait pas espérer plus de bienveillance de la part des américains sur le mariage gay (“La France est à la fois une république laïque qui défend les droits des individus et un pays très traditionnel, extrêmement religieux qui glorifie la famille ; en débattre est un passe-temps national”) ou pire, sur Google, qui vient de signer un contrat de 60 millions d’euros avec le gouvernement français. Sur cette question, le site GigaOm lâche même un pavé dans la mare du numérique, en déclarant que cette affaire pourrait créer un précédent dans l’histoire du web : “La tactique de Google est logique, si on considère qu’ils essayent d’éviter tout litige et veulent rester en bons termes avec les pays Européens. Mais Lauren Weinstein a raison sur un point : cela va encourager les pays comme l’Allemagne -et beaucoup d’autres- à penser que si on pousse un peu Google dans ses retranchements, ils finiront par payer (…) Le deuxième message envoyé est encore plus désastreux et va à l’encontre de tout ce qu’on est en droit d’espérer en termes de liberté sur Internet : cela va encourager tous les autres gouvernements (et entreprises) à considérer que le référencement sur Internet doit forcément être taxé”. 
Rendez-vous la semaine prochaine !

Antonin Baudry, le scénariste masqué de Quai d'Orsay, récompensé à Angoulême

C’était déjà un secret de Polichinellle, notamment pour beaucoup de ceux qui ont croisé Antonin Baudry dans ses fonctions de Conseiller culturel à New York. Mais c’est désormais officiel: Antonin Baudry est bien “Abel Lanzac”, le scénariste de Quai d’Orsay, bande-dessinnée à succès, qui raconte les aventures et délires d’un ministre des Affaires étrangères français, qui ressemble étrangement à Dominique de Villepin.
Le diplomate a tombé le masque dimanche à Angoulême en venant recevoir le prix du meilleur album pour le deuxième tome de Quai d’Orsay, Chroniques Diplomatiques. “Jusqu’ici je me sentais obligé de garder l’anonymat” a-t-il confié aux journalistes après avoir reçu son prix. Un devoir de réserve dû à sa position priviliégiée: membre du cabinet de Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, il était très bien placé pour décrire avec précision -et cruauté- la vie du Quai vue de l’intérieur.
A New York depuis deux ans et demi, Antonin Baudry y dirige les services culturels de l’Ambassade de France pour l’ensemble des Etats-Unis. Son goût du livre l’a poussé notamment à promouvoir avec force l’ouverture (prévue à l’automne prochain) d’une librairie française à New York . Une libraire où on trouvera, forcément, des BD. Et peut-être aussi des films, le cinéma étant la prochaine étape de ce touche à tout, qui vient d’écrire, avec Christophe Blain, le dessinateur de Quai d’Orsay, le scénario du film, tourné par Bertrand Tavernier, dont la sortie est prévue dans quelques mois.

Où regarder le Super Bowl à San Francisco

Certes il suffira d’entrer dans n’importe quel bar dimanche pour regarder les 49ers détruire les Ravens… Mais vous pouvez faire mieux que ça. Après avoir lu l’immanquable “Super Bowl pour les nuls” pour ne rien ignorer de ce qu’il faut savoir, rejoignez un des lieux sélectionnés par French Morning pour regarder -ou pas- la finale de dimanche à partir de 15h30.
Wings Wings
422 Haight Street (between Webster & Fillmore) 
Le nom du bar aurait dû nous mettre sur la piste mais les meilleurs ailes de poulet de la ville (compagnons préférés des fans de football américain) sont visiblement servis dans cet endroit. Rassurez-vous : si vous n’aimez pas le poulet, des sandwichs et des salades sont aussi au menu.
The Kezar Pub
770 Stanyan St. San Francisco, CA 94117
Si vous aimez le poulet, mais que vous aimez encore plus le sport, le Kezar Pub, lieu de prédilection de tous les fans de sport à San Francisco, est fait pour vous. Une fois de plus, pas de panique : il y aura du sport, mais aussi des ailes de poulet.
La boulange
500 Hayes St. 
Un petit pain au chocolat avant les ailes de poulet ? Si le match n’est pas diffusé dans cette boulangerie, vous bénéficierez de 10% de réduction sur toutes les pâtisseries si vous vous présentez dimanche avec un maillot des 49ers !
Hitops
2247 Market St. 
Ce bar gay, qui a eu l’honneur d’un reportage sur NBC lors de la qualification des 49ers en finale, poussera fort derrière son équipe dimanche, en fin d’après-midi.
Enfin, fan des Ravens, terrorisé dans la baie de San Francisco, nous avons aussi pensé à vous. Le Thieves Tavern (entre Guerrero Street et Valencia Street) vous accueillera les bras ouverts dimanche après-midi !