Accueil Blog Page 1425

Le Super Bowl 2013 pour les nuls

Tout à sa mission d’éducation des foules et de lutte contre le choc des civilisations, French Morning vous livre tout ce qu’il faut savoir pour avoir moins l’air d’un extraterrestre dimanche lors de l’inévitable “viewing party”. (Si votre cas est vraiment desespéré et que vous en êtes encore à essayer de comprendre les règles, lisez ceci). Ici, voici ce qu’il faut savoir sur cette finale entre les Ravens de Baltimore et les 49ers de San Francisco:
10 -Football américain rime avec poésie. Barack Obama a sous-entendu cette semaine que le football américain était un sport de brutes. C’est faux. La preuve, les fans de Baltimore ont surnommé leur équipe les “Ravens” en hommage au poème d’Edgar Allan Poe, enterré dans cette ville (celui des 49ers est une allusion aux voyageurs accourus de l’Ouest pour trouver de l’or).
9 – Ray Lewis veut finir en beauté. Devenu célèbre en 2000 après avoir été impliqué dans une bagarre qui coûta la vie à deux Américains (et condamné à 12 mois de liberté surveillée et une amende de 250 000 dollars), Ray Lewis, superstar des Ravens, veut rester dans l’histoire pour ses prouesses sur le terrain. La finale du Super Bowl, dimanche, sera son dernier match. Ed Reed, du côté des 49ers, sera également dans le même cas.
beyoncé super bowl
8 – La seconde chance de Beyoncé. Les lèvres de Beyoncé vont encore faire le tour du monde : après sa prestation polémique lors de la seconde investiture de Barack Obama (Beyoncé est soupçonné d’avoir chanté en playback) la femme de Jay-Z va encore se produire lors de la mi-temps du Super Bowl (où l’an dernier, Madonna avait fait un carton). Ses copines des Destiny’s Child devraient également la rejoindre sur scène.
7 – Le retour de Randy Moss. Le story-telling fonctionne déjà à plein tube : Randy Moss, qui avait pris sa retraite l’an dernier, est de retour avec les 49ers pour enfin décrocher un trophée qui lui a toujours échappé. En l’absence de Michael Crabtree, soupçonné d’agression sexuelle, Randy Moss devrait jouer un rôle important dans la finale de dimanche.
6 – Il n’y a pas que le football américain dans la vie. La preuve, cela n’empêche pas Brendon Ayanbadejo (Ravens), de s’engager pleinement dans la défense du mariage gay, Vernon Davis (49ers) d’ouvrir sa propre galerie d’art à San Francisco et Justin Tucker (Ravens) de chanter à l’opéra.
5 – San Francisco veut dépasser Dallas. Avec 5 Super Bowl à son actif, San Francisco pointe à la deuxième place (à égalité avec Dallas) des villes qui ont le plus souvent associé leur nom au palmarès de cette finale. Les Ravens de Baltimore ne peuvent pas en dire autant puisqu’ils n’ont remporté le titre qu’une seule fois (en 2000). Cette année encore, les 49ers partent favoris.
4 – Infos pratiques. Les 49ers jouent généralement en rouge à domicile et en blanc à l’extérieur alors que les Ravens évoluent en violet à domicile et en blanc à l’extérieur. Dimanche, les Ravens joueront en blanc et les 49ers en rouge. Vous voilà prévenus…

3 – Le Super Bowl, c’est aussi la mi-temps du Super Bowl. La performance de Beyoncé (en playback ou non) ne sera pas la seule attraction de la mi-temps du Super Bowl. Au fil des années, les publicitaires se sont évidemment emparés de l’évènement pour promouvoir leurs marques. L’année dernière, Clint Eastwood avait même réalisé une vidéo pour Chrysler. La vidéo ci-dessous regroupe les meilleures spots diffusés pendant la mi-temps de 2012 :

2 – Une statue, deux sens. En hommage à Steve Gleason, une statue a été édifié devant le stade qui accueillera la finale dimanche. Censée illustrer le retour au premier plan de l’équipe des Saints (après que la ville ait été dévastée par le passage de l’ouragan Katrina), elle dévoile également une autre réalité, plus triste : ce sont les chocs répétés qui ont contraint Steve Gleason à arrêter sa carrière. Il lutte actuellement contre la maladie de Charcot, caractérisée par une dégénérescence progressive des neurones moteurs chez l’adulte.
harbowl1 – Les “Harbowl” : pour la première fois dans l’histoire de la NFL, deux frères vont s’affronter en finale, sur le banc de touche des deux équipes. Jim et John Harbaugh sont respectivement coachs des équipes de San Francisco et Baltimore. Angle privilégié des journalistes du monde entier, il aurait été dommage d’assister au match sans avoir cette information en tête…
 

Lire aussi: Où regarder le Super Bowl à New York

Où regarder le Super Bowl à New York

Fan inconditionnel des 49ers, des Ravens ou tout simplement curieux ? New York devrait vous permettre de suivre le 47ème Super Bowl dans les meilleures conditions possibles. Coup d’envoi dimanche à 18h30 (et si vous voulez en savoir plus sur cette finale, n’oubliez pas de lire notre article Super Bowl 2013 pour les nuls avant de vous rendre au bar !).
Si vous êtes plutôt fan des 49ers… 
Finnerty’s (Downtown) – Que ce soit pour les Sharks (hockey), les Giants (baseball) et donc les 49ers, tous les fans de sport co à San Francisco ont fait de ce bar leur résidence secondaire !
221 Second Ave (between 13th & 14th St.). Tel : (212) 677-2655, site internet

Plug Uglies (Dowtown) – En cas de sureffectif à Finnerty’s, les propriétaires de Finnerty’s ont d’ores et déjà annoncé que leur bar voisin, Plug Uglies, sera également acquis à la cause des 49ers ce dimanche.
257 Third Ave. (between 20th & 21st St.). Tel : (212) 780-1944, site internet
Si vous êtes plutôt fan des Ravens… 
Molly Pitcher’s Ale House (Upper East Side)Les fans de l’équipe de Baltimore se réunissent tows les week-end à Molly Pitchers. Réservations fortement recommandées.
1641 Second Ave. (85th St.). Tel : (212) 249-3068, site internet
Wharf Bar & Grill – Depuis des années, les fans de Ravens se réunissent dans ce bar. L’ambiance, dimanche, devrait être à la hauteur de l’évènement.
587 Third Ave. (between 38th & 39th St.). Tel : (212) 490-7270, site internet
Si vous êtes plutôt neutre… 
Bourbon Street – Au Bourbon Street, le match est diffuse sur des écrans plasma géants. Pour 45 dollars par personne, vous pourrez boire et manger à volonté.
40-12 Bell Blvd.(bet. 40th & 41st Ave.). Tel : (718) 224-2200, site internet
Porterhouse Brewing Co. at Fraunces Tavern
Le principe est le même, mais ici à 50 dollars, nourriture et boissons illimitées et 4 écrans géants pour ne rien louper du match évènement !
54 Pearl St. (Broad St.) Tel : (212) 968-1776, site internet
 

X-Games : la France au pied du podium

French Morning vous en avait parlé la semaine dernière. Depuis, la compétition a rendu son verdict et malheureusement, les X-Games n’ont pas souri aux Français cette année, tous engagés en ski superpipe.
C’est Kevin Rolland, le plus connu d’entre eux, qui est passé le plus près d’une médaille. En terminant 4ème, derrière trois américains, Kevin Rolland échoue au pied du podium. S’il avait avoué avant la compétition “vouloir terminer dans les 10 premiers“, on imagine bien volontiers la déception de celui qui a déjà remporté à plusieurs reprises cette épreuve.
En se hissant en finale, Benoît Valentin est la bonne surprise de ces X-Games. On ne peut pas en dire autant de Thomas Krief : 5ème en 2011, Thomas Krief termine 15ème des qualifications.
Enfin, Anaïs Caradeux, la seule athlète française engagée dans cette compétition, peut aussi avoir des regrets : dans le top 5 depuis deux ans, elle ne pointe qu’à la huitième place de la finale du superpipe féminin.
Les Français auront bientôt l’occasion de se venger : la prochaine étape des X-Games aura lieu du 20 au 22 mars… à Tignes.

Soins du visage: Sérum 10 de Vichy arrive sur le marché américain

0

(Article Partenaire) Vichy lance aux Etats-Unis le Sérum 10 de sa gamme Liftactiv, devenu en quelques mois leader en France et en Europe des ventes en pharmacie. Un sérum de beauté fruit de dix ans de recherche. Interview avec Marianna Trofimova, VP Vichy USA.
Les sérums de beauté ont le vent en poupe depuis quelques années. En quoi Serum 10 change-t-il les soins anti-âge?
Marianna Trofimova: A l’origine de Sérum 10, il y a une découverte fondamentale sur le veillissement cutané. Ce sont dix ans de recherche, six brevets déposés après la découverte par les laboratoires Vichy du “demsource”, cette fine couche cutanee entre l’épiderme et le derme capable de commander la regeneration de toute la peau.
L’ingrédient vedette de Sérum 10 est le Rhamnose. Qu’a-t-il de tellement révolutionnaire?
Le Rhamnose est un sucre d’origine végétale, que nos laboratoires ont sélectionné après avoir testé plus de 50 ingrédients. Il a la propriété d’être capable de cibler le demsource et de réactiver tous les processus de jeunesse de la peau d’un coup: production de collagène, d’élastine et regénération cellulaire.
Le Rhamnose présente aussi un avantage considérable par rapport à d’autre actifs anti-âge comme le retinol ou la vitamine C: il ne présente aucune contre-indication et peut notamment être utilisé les peaux les plus sensibles même en été, car il n’est pas photo-sensibilisant.
Nous avons porté la concentration de Rhamnose au plus haut niveau possible, 10%. Associé à l’acide hyaluronique, cela permet des résultats immédiats sur l’hydratation profonde. Sérum 10 apporte une solution pour tous les problèmes de vieillissement de la peau: rides, fermeté, éclat immédiat, pores…
Concrètement, comment ça marche?
Quelques gouttes matin et/ou soir, éventuellement sous un soin de jour ou de nuit. La texture de Sérum 10, ultra légère et très hydratante, le rend parfaitement tolérée même par les peaux les plus sensibles. Dès dix minutes, la peau est visiblement lissée, l’éclat est évident. Les résultats se confirment au bout d’un mois sur les rides, qui diminuent jusqu’à 27 % selon les études cliniques menées par Vichy.
Où trouver Sérum 10 et les autres produits Vichy aux Etats-Unis? Sur le site, en profitant de la remise pour les lectrices de French Morning. Mais aussi dans les meilleurs drugstores (DR, CVS, Walgreens) et chez Ulta. La liste complète est disponible sur le site.

50 peintures françaises exposées au MET

The path of nature: French Paintings, la collection de  peintures françaises de Wheelock Whitney, est exposée au Metropolitan Museum jusqu’au 21 avril. Remarquable rassemblement de travaux en plein-air, l’exposition comprend des oeuvres de Pierre-Henri de Valenciennes (1785), Camille Corot (1826), une série de paysages, de portraits, ainsi que toutes les peintures qu’on pourrait s’attendre à trouver dans une collection parisienne privée.
Les cinquante toiles de l’exposition, pour la plupart moins grandes qu’une feuille de papier, révèlent la riche tradition de la peinture en plein-air près d’un siècle avant le mouvement impressionniste. Les oeuvres fournissent une ouverture aux mouvements-clés du XIXème siècle, pierre angulaire des acquisitions du MET.
La pratique de la peinture à l’huile en plein-air a commencé à gagner du terrain à la fin du XVIIIème siècle. Pour dessiner à l’extérieur, les artistes s’équipaient d’un matériel spécialisé: chevalets portatifs, boîtes de peinture, et, presque aussi fondamental que la peinture elle-même, du papier. Ce support était préférable à la toile car plus durable bien que très léger. Les travaux à l’huile en plein-air transmettent l’immersion, à cette époque, des artistes dans la nature pour réaliser leurs tableaux de paysages.
 

Cabaret Noir à Harlem avec la star des "Nubians"

Le 13 février, le Ginny’s Supper Club à Harlem accueille une revue 100% française.
imageGinny’s se veut une réincarnation moderne  des clubs glamour New Yorkais des années 20. La revue “Cabaret Noir” s’insère donc très facilement dans cette athmosphère teintée de cocktails, de musique live, de soulfood et de jolies femmes. ”
Le “Cabaret noir” met en scène Célia Faussart, artiste française, bien connue de la scène américaine. Elle est membre du duo crée avec sa soeur Hélène en 1998, “Les Nubians”, un mélange de slam, soul et hip-hop, qui leur a permis de raffler de nombreuses victoires aux Grammys award. Dans cette revue, Celia Faussart fait preuve de tous ses talents et nous emmène dans un monde de séduction, teinté de chanson française et de retour sur l’histoire de musiques de légende. A noter, une deuxième soirée aura lieu le 20 février avec deux représentations supplémentaires.

C'est la fête du chocolat!

“Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu…” Le chocolat, chez nous, c’est presque un sport national. Gare à celui qui n’aime pas ça! Vous avez assez râlé que le bon chocolat est trop rare à New York. C’est fini! A la manière de la Restaurant week, voici la Chocolate Week: une semaine de pur plaisir gustatif.
Du 4 au 13 février, pour la seconde année consécutive, de nombreux restaurants proposent des pâtisseries à petits prix. Ainsi, à la fin du repas, pour 10$ vous vous voyez offrir une boisson chaude accompagnée de sa mignardise de votre choix. Si vous préférez accompagner votre dessert de vin pétillant, pas de problème, c’est aussi possible pour 15$. L’événement est aussi l’occasion d’aller à la découverte de nouveaux restaurants, parmi les participants on retrouve: Jeanne&Gaston, Bar Tabac, Le singe vert, Jules bistro, La Bergamote bistro, les enseignes Le Pain Quotidien, et bien d’autres.
Alors que vous soyez un amateur plutôt au lait, au caramel, noir, blanc ou fourré, la Semaine du Chocolat saura vous régaler.

Liberté, laïcité, mariage gay

Revue de presse. Mariage pour tous, affaire des tweets antisémites, libération de Florence Cassez, intervention au Mali… l’actualité française a encore fait parler d’elle cette semaine dans la presse américaine.
Acclamée jusqu’alors pour son intervention en Afrique, la Défense française se voit cette semaine critiquée par le Wall Street Journal. Sous le titre définitif “Why France Can’t Fight”, le quotidien soulève un problème budgétaire dans l’armée française, et remarque une mauvaise répartition des dépenses qui ne permettrait pas à la France de mener la guerre qu’elle voudrait. “Le pays a dépensé 52 milliards de dollars pour la Défense l’an dernier, ce qui le place en tête des dépenses militaires mondiales. Cela constitue deux fois plus que ce que des pays comme la Corée du Sud, la Turquie ou Israel dépensent“, et pourtant la France ne peut ni transporter ses soldats assez vite, ni ravitailler ses avions de combat en vol. S’il s’attaque aussi sévèrement aux stratégies budgétaires de la France, c’est principalement parce qu’il dresse un parallèle évident avec le futur de l’armée américaine. Pour lui “la question vaut le coup d’être posée car elle nous apprend quelque chose sur la nature des armées européennes, et peut être sur le futur des militaires américains également“. Il avance également que “compte tenu de la réticence de l’administration Obama à fournir plus qu’une aide minimale au Mali, les décideurs politiques européens doivent désormais reconsidérer leur ratio Défense/PIB de manière urgente“, ajoutant que “dans le même temps, la France doit aider à protéger le Sahel des insurgés islamistes“.
Florence Cassez libérée
Si la libération de Florence Cassez, après sept années de détention au Mexique, a suscité de vives émotions en France, la presse américaine semble quant à elle plus sceptique face à l’annulation de la condamnation de la française. Jeudi dernier, la jeune femme revenait en France, accueillie avec joie par une grande partie de ses compatriotes. Mais certains continuaient à se poser la question de sa culpabilité. Richard Fosset, du Los Angeles Times, met en avant cet aspect de la libération en rappelant que “les juges qui ont voté en faveur de la liberté de Cassez n’ont pas discuté de son innocence ou de sa culpabilité, à la place ils ont noté que la mauvaise gestion de son arrestation constituait une violation de ses droits”. Au Washington Post, Edward Cody fait preuve du même raisonnement, avançant que “la décision a permis à Florence Cassez de sortir de prison et de prendre un avion de nuit pour Paris, mais il ne règle pas la question de sa culpabilité ou de l’innocence”.
Affaire Twitter, l’ambivalence de la laïcité française
Dans un tout autre registre, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné jeudi à Twitter de lui communiquer les coordonnées des utilisateurs ayant posté sur son réseau social des messages haineux,de nature raciste ou homophobe. La décision fait suite à la plainte de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) après à la diffusion en octobre dernier de tweets antisémites. Olga Khazan, du Washington Post, analyse cette affaire comme un symptôme des ambiguïtés latentes de la laïcité en France. “La répression de la France sur des tweets agressifs est aussi la preuve d’une tentative du pays de réprimer les sentiments racistes d’un public qui est à la fois de plus en plus diversifié et de plus en plus partial”, affirme la journaliste. Pour soutenir son analyse, elle utilise les propos de Rachael Levy, une journaliste française de confession juive, qui avance que “la dévotion de la France à des valeurs laïques – une idée appelée ‘laïcité’ – favorise plus le racisme et la discrimination qu’elle ne l’empêche”. Olga Khazan rappelle également les chiffres du dernier sondage Ipsos pour Le Monde qui montrent que “seulement 29% des Français pensent que ‘la vaste majorité des immigrants installés en France sont bien intégrés’ tandis que 77% croient que le fondamentalisme religieux est inquiétant en France”.  Selon la journaliste américaine, le paradoxe relève du fait que “le pays ne recueille pas de données de recensement pour les minorités raciales ou ethniques, par exemple, mais il criminalise la propagande haineuse et le négationnisme”.
Mariage pour un, mariage pour tous
Concernant les manifestations pour et contre le mariage homosexuel qui agitent la France depuis quelques semaines, Steven Erlanger du New York Times avance que “Mr. Hollande et son gouvernement, avec des majorités efficaces dans les deux chambres, devraient être en mesure de vaincre les divers efforts des opposants visant à abroger ou à modifier la loi”. Il cite ensuite Brian Ellner, un américain partisan du mariage pour tous qui a aidé à créer un mouvement à New York et qui affirme que “la France est toujours une influente exportatrice d’idées”. “C’est pourquoi c’est important d’un point de vue international. Je crois qu’une victoire du mariage gay en France aurait un impact indéniable dans le monde et même aux Etats-Unis”, continue Mr. Ellner.
Lumière sur Diderot
Pour finir, le tri-centenaire de l’illustre philosophe des Lumières sera célébré en octobre prochain. François Hollande a évoqué l’idée de déplacer ses cendres au Panthéon, l’occasion pour le New York Times de publier un article intitulé “Diderot, an American Exemplar? Bien sûr!”. L’auteur y rappelle que “le type de liberté qui sous-tend le travail de Diderot diffère sensiblement de la compréhension galvaudée de la liberté aujourd’hui” et que “si Diderot est, enfin, accueilli au Panthéon, il y aura une reconnaissance collective qu’une partie de ce qui fait un grand artiste c’est d’avoir le courage de provoquer et de remettre en question“.

 
 

Les Métalliers Champenois, ferronniers de stars

Lors de votre prochaine visite chez Madonna ou Bill Gates, regardez bien la rampe d’escalier, ou le portail d’entrée. Il y a toutes les chances que le délicat ouvrage de ferronnerie porte la marque “Métalliers Champenois”. La société française, basée dans le New Jersey, s’est fait une spécialité d’habiller les maisons des rich and beautifuls.
Pour dénicher ces maîtres du savoir-faire français, il faut aller à Paterson, NJ. C’est là que reçoit Julien Legeard, le patron des Métalliers Champenois. A seulement 29 ans, après une école de commerce à Montpellier, plusieurs stages aux Etats-Unis et une première expérience avec sa propre entreprise de consulting à New York (Excellence Design Services), il est depuis juillet 2011 le propriétaire des Métalliers Champenois. Et l’héritier d’une histoire déjà longue aux Etats-Unis, commencée il y a plus de 25 ans lorsque dix  Compagnons du devoir traversèrent l’Atlantique pour rénover, en 1986, la flamme de la Statue de la Liberté.
Aujourd’hui encore, lorsque l’on débarque dans la pièce principale de l’atelier de Paterson, le moule original du visage de la statue de la liberté nous accueille, accroché au mur comme un trophée. Jean Wiart, le chef d’équipe envoyé dans les années 1980, qui avait fini par prendre son indépendance de la maison mère française en 2007, a maintenant passé le flambeau à Julien Legeard. Mais la volonté est toujours la même: numéro 1 dans leur domaine- la ferronnerie décorative de luxe- les Métalliers Champenois entendent bien conserver leur statut et confirmer leur renommée internationale, qui leur permet aujourd’hui d’habiller les appartements de Bill Gates, Madonna ou d’orner la porte de la New York Public Library.
Les Métalliers Champenois ne sont pas prêts, pour autant, à se lancer dans la production de masse. La liste de leurs clients (dont 75  des 100 plus grandes fortune du monde) oblige les faiseurs d’or de cette entreprise à une attention sans cesse renouvelée envers des créations “qui atteignent plusieurs millions de dollars” pour une rampe d’escalier.
C’est le prix du travail d’artistes comme William Peyny, qu’on trouve à l’étage, occupé à “repousser”. Le repoussage s’effectue sur un tour spécial, de la même forme qu’un tour à bois. C’est une pratique ancienne, nécessitant plus de dix ans de formation. Cigarette à la bouche, William Peyny sculpte dans le métal comme d’autres sculptent dans le bois, avec la même précision, la même patience, le même acharnement. Les employés des Métalliers, qu’ils repoussent, dessinent, forgent ou soudent, font partie des meilleurs au monde, chacun dans leur domaine.
Son équipe, Julien Legeard y tient. Il sait ce qu’il lui doit. “Depuis 25 ans, je crois qu’on n’a jamais eu une aussi bonne équipe. C’est dur de trouver des gens de talent. Sans eux, rien ne se fait, nos chantiers sont d’une exigence incroyable. On a des gens du monde entier qui viennent bosser pour nous. Certains ne se font jamais au pays, à New York et repartent immédiatement. Il faut du temps pour s’installer dans cette ville, véritablement, y faire son nid. Tous n’ont pas ce courage-là”.
En reprenant, si jeune, une entreprise avec une telle histoire, Julien Legeard ne cache pas qu’il a fait un pari osé. Mais déjà prometteur : “notre carnet de commandes est déjà complet à 80% pour cette année”.
Pour 2013, Channel, Vuitton, Dior et Tiffany ont déjà fait appel aux Métalliers Champenois, qui exporteront également leur savoir-faire dans des résidences privées à Beverly Hills, Toronto, Hong-Kong et Bangkok. Quand artisanat et mondialisation font bon ménage.
(Le site des Métalliers Champenois)
 

Daniel Buren déshabille New York

Qui ne connaît pas les colonnes de Buren ? Exposées dans la cour du Palais-Royal de Paris, ces fameuses colonnes ont fait la renommée internationale de Daniel Buren, diplômé de l’école des métiers d’art. Souvent controversé, son travail (également visible sur la place des Terreaux, à Lyon) n’a pas empêché cet artiste d’être reconnu et exposé dans le monde entier.
Lion d’or à la Biennale de Venise en 1986, le travail conceptuel de Daniel Buren est exposé à New York jusqu’au 16 février. Deux galeries célèbrent l’artiste français: Bortolami et Petzel. La première présente de nouvelles oeuvres, tandis que la seconde abrite quatre décennies de travaux historiques de l’artiste.
Daniel Buren est surtout connu pour son utilisation de bande contrastées comme un outil visuel qui met en évidence les caractéristiques et les dimensions d’un site, en transformant son environnement. Musées prestigieux ou quais de métros, Daniel Buren habille tous les espaces, publics ou privés. Son travail, une fois de plus, a été conçu pour un endroit particulier, à un moment particulier. Il n’est donc pas transposable.
 

Manifestation pour le "mariage pour tous" français à Boston

Emmitouflés dans leur doudoune et, pour certains, dans leurs drapeaux arc-en-ciel, une trentaine de militants français et américains favorables au “mariage pour tous” ont répondu présents à l’appel «OUI for Equality» à Boston, en ce dimanche glacial. La manifestation symbolique était organisée par les sections Nouvelle Angleterre du Parti Socialiste et de l’association d’expatriés «Français du Monde» en soutien au projet de loi du gouvernement français, faisant écho aux manifestations organisées à travers l’hexagone aujourd’hui.
«C’est important pour nous d’apporter notre soutien à ce qui se passe en France, car même si certains d’entre nous vivent ici depuis longtemps, nous sommes d’abord Français, et toujours très attachés à notre pays», explique Frédéric Féru, Président de la section Nouvelle Angleterre de «Français du Monde». «Et puis c’est notre manière de répondre à la visibilité donnée aux manifestations anti-homosexuelles qui ont été beaucoup relayées aux Etat-Unis. Il est important de montrer qu’il y a différents sons de cloches, et que les soutiens au projet de loi français existent ici aussi» estime Fanny, Française de 33 ans, soulevant (avec ses gants) une pancarte «Marriage Equality NOW».
Quelques passants américains, étonnés par le rassemblement et les mini-drapeaux français brandis sur St James Street, avouent ne pas avoir tellement suivi le débat en France. Une famille de touristes français en revanche, se trouvant par hasard devant le Consulat, ne se fait pas prier pour rejoindre le groupe avec le sourire.
Plusieurs organisations locales ont apporté ce dimanche leur soutien à l’initiative française, parmi lesquelles HRC (Human Right Campaign),  HBGC (Hispanic and Black Gay Coallition),  GLAD (Gay and Lesbian Advocates and Defenders) et Boston Pride.
Pour Linda DeMarco, 54 ans, Présidente de cette dernière organisation bostonienne, «ce n’est pas une question française ou américaine, c’est une question universelle, qui concerne le genre humain». «Bien sûr, la France est un pays important aux yeux des Américains, symbole de valeurs et d’idéaux très forts. L’égalité est au centre de ce débat, et plus il y aura de gens pour soutenir l’égalité, mieux le monde se portera. Mais au delà de la démarche française, je suis surtout heureuse de soutenir l’amour et l’égalité dans le monde». Les clins d’oeil à la devise française ne manquaient pas, quelques militants américains ayant préparé des pancartes et t-shirts “Liberté- égalité-fraternité: Carry the Torch Of Your Predecessors”.
Sylvain Bruni, le secrétaire de la section PS de Boston, a remercié le petit groupe d’avoir bravé le froid, soulignant le rôle pionnier du Massachusetts (ndlr : où les mariages du même sexe sont autorisés depuis 2004).  «Cette loi française va changer la vie de nombreux couples bi-nationaux ainsi que celle de leurs enfants». «Même si les Américains ne se sentent pas tous concernés par le débat français, une fois que la loi passera en France, la couverture médiatique américaine s’en fera l’écho et permettra de remettre le sujet sur la table. Cela donnera à l’administration Obama un exemple supplémentaire pour inviter les USA à aller encore plus loin dans cette direction» s’est-il réjoui.

Le joli voyage d'Isabelle Huppert

“In Another Country”, le film de Hong Sang-Soo avec Isabelle Huppert, qui avait fait sensation au dernier festival de Cannes, sort en salle le 25 janvier à San Francisco.
Lire la suite sur LostinSF ici