Depuis dix ans, les deux fondateurs de la compagnie lyonnaise Arcosm explorent les confins de la danse, du mime et du théâtre. Ils sont le 1er février au théâtre Raymond Kabbaz du Lycée français de Los Angeles avec leur spectacle “Traverse”.
L’histoire est celle d’un homme seul face à sa routine. De ses gestes quotidiens naît un magnifique spectacle, où s’entremêlent chorégraphies rythmées, jeux de rôle et musique. Pour Pierre Leloup, directeur du théâtre, “Traverse est une conversation vivante où sont incorporés gestuelle, mouvements et son. Le spectacle réussit à explorer la musicalité des corps, à travers l’expression physique et la voix, au sein d’un environnement théâtral“.
Le spectacle, créé en 2011 par le chorégraphe Thomas Guerry et le percussionniste et compositeur Camille Rocailleux, est accessible à un public de tout âge bien qu’il ait été conçu pour une jeune audience. La compagnie Arcosm, formée en 2000 par les deux artistes, a pour objectif principal de mélanger plusieurs disciplines créatives en les affrontant. Elle a notamment réalisé les pièces “Echoa” (2001), “Lisa” (2006) ou encore “La mécaniques des anges” (2009).
"Traverse", un spectacle de mime et danse au théâtre Raymond Kabbaz
Du rock et des squelettes: "First Friday" au musée d'histoire naturelle
Vendredi soir vous vous voyez plutôt assister à une savante conférence sur l’étude de la sexualité humaine depuis un siècle ou un verre à la main dansant sur la musique électronique de DJ Gaslamp Killer?
Les deux bien sûr. C’est l’idée des “First Fridays” du Musée d’histoire naturelle de Los Angeles. Chaque premier vendredi du mois, il ouvre ses portes jusqu’à 22 h pour un très eclectique programme de visites guidées thématiques, de conférences scientifiques et de concerts live. L’expérience dure depuis des années et attire un public aussi mélangé que le programme.
Cette année, le MHN profite de son centenaire, célébré tout au long de 2013, pour placer ses First Fridays de l’année sous le thème “One hundred past, one hundred forward”, avec des conférences qui exploreront l’histoire scientifique des cent dernières années, et tenteront d’imaginer ce que le siècle à venir nous propose. L’occasion de ses souvenir qu’il y a cent ans, ni le Big-Bang, ni la théorie de la relativité d’Einstein n’étaient d’actualité.La prochaine édition a lieu le 1er février 2013. Réservation conseillée. Au programme:
-5pm; 5:30pm; 6pm: visite guidée: “Tools of the trade”, avec le Dr Brian Brown.
-6:30pm: “Bonk: The curious coupling of science and sex”, with Mary Roach: comment depuis un siècle les scientifiques ont donné de leur personne pour étudier la physiologie de la sexualité, de la machine à coït artificiel de Masters & Johnson au couple de gymnastes néerlandais s’accouplant sous IRM pour la satisfaction des scientifiques…
-8pm-10:30pm: Gaslamp Killer, DJ résident du Low End Theory et Adventure Time.
Bientôt des vélos partagés à Austin aussi
Après San Antonio il y a deux ans et Houston au printemps, le Vélib’ américain, B-cycle, arrive enfin à Austin !
« Les habitants sont très demandeurs, mais la Ville ne pouvait se permettre une telle dépense, explique Annick Beaudet, l’Austinite d’origine suisse francophone qui chapeaute le dossier à la municipalité. Tout a changé quand le ministère des Transports nous a accordé une bourse d’un million et demi de dollars par l’intermédiaire de la Capital area metropolitan planning organization ». Le gérant du magasin de vélos Mellow Johnny’s (co-fondé avec Lance Armstrong), Craig Staley, a ensuite orchestré la levée de fonds qui a permis d’apporter les 500.000 dollars manquant à l’investissement dans une quarantaine de stations et quelque 400 vélos.
Ils seront installés à partir du printemps. On ne sait pas encore où exactement. Mais évidemment dans le centre-ville et à proximité du campus central de l’université du Texas. Et sans doute du côté de Zilker park et de South Congress Avenue.
L’influence de Paris
Les tarifs non plus n’ont pas été arrêtés par l’association Bike Share of Austin qui gèrera le réseau. Mais à San Antonio, l’abonnement annuel donnant droit à une demi-heure d’utilisation gratuite, la demi-heure additionnelle à 2 $ et la journée à 5 $ coûte 60 $.
La ville espère ainsi faire augmenter la part des actifs se rendant régulièrement à leur travail à vélo. Elle vient d’atteindre la barre des 2 %. Mais « les communautés bénéficiant du vélo-partage ne peuvent plus s’en passer », commente Annick Beaudet, qui s’est récemment rendue à Denver et Washington DC avec une collègue pour s’en rendre compte.
« Paris est une ville bien différente d’Austin et mieux valait pour nous étudier des exemples américains. Mais le Vélib’ a pris une telle ampleur lors de son lancement, que cela a vraiment lancé le mouvement du vélo-partage aux Etats-Unis », ajoute la fonctionnaire.
Et ailleurs ?
A Houston, ce mouvement se traduira en mars par la création de 21 stations à Midtown, Montrose et dans le Museum district en complément des trois pionnières du centre-ville (soit un total de 200 vélos).
A San Antonio, cinq nouvelles stations ont ouvert le long du Mission Reach Stretch et quinze autres sont envisagées pour le centre-ville, en direction du zoo et de Brackenridge Park.
L'Alliance française de Dallas propose des certifications de français
L’Alliance française de Dallas est devenue, depuis le 1er janvier 2013, un centre d’examen du DELF ( Diplomes d’Etudes en Langue Française) et DALF ( Diplomes Approfondi de Langue Française).
Les ministères français de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur proposent une large gamme de certifications de français langue étrangère pour valider les compétences en français depuis les premiers apprentissages jusqu’aux niveaux les plus avancés. L’offre est adaptée à tous les âges et tous les publics. Elle est harmonisée sur l’échelle à six niveaux du “Cadre européen commun de référence pour les langues”.
À titre d’exemple, les candidats souhaitant intégrer une université en France pourront ainsi attester par l’obtention de leur diplôme obtenu à Dallas qu’ils disposent du niveau requis pour l’entrée dans l’université en questions. Ces diplômes, internationalement reconnus et fréquemment utilisés, sont délivrés par les ministères français de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur.
La French Academy ouvre un 3ème campus à Jersey City
A Jersey City, ville en pleine expansion, trois jeunes Françaises (Caroline Garnier, Céline Monthieu et Ludivine Venturini) ont uni leurs compétences à celles de la French Academy of Bilingual Culture (FABC) pour créer une nouvelle école bilingue. French Morning vous le racontait en octobre.
Grâce à ses relations avec le Diocèse de Newark, la French Academy a été en mesure d’offrir un toit et une perspective au projet de ces trois mères de famille. Ouvert en novembre 2012, quelques jours seulement après le passage de l’ouragan Sandy, qui a inondé une partie de la ville, le campus accueille depuis des “after schools”.
Dans la lignée éducative de New Milford et Morris Plains, le campus de Jersey City offrira dès la rentrée de septembre 2013 une éducation bilingue et biculturelle à plein temps pour les enfants, de 2 ans et demi jusqu’au CP. Chaque année, un niveau supérieur supplémentaire verra le jour pour à terme accompagner les enfants jusqu’à la classe de 4ème.
Les formulaires d’inscription et toutes les informations sont d’ores et déjà disponibles en ligne, sur le site de la French Academy.
Une web-conférence sur l'aide à la scolarité avec Corinne Narassiguin
Corinne Narassiguin, députée PS-EELV des Français établis en Amérique du Nord, organise samedi 26 janvier une conférence publique en ligne pour préciser les contours de la réforme de l’aide à la scolarité à l’étranger.
Cette web-conférence sera l’occasion pour la députée de discuter du nouveau système de bourses et d’aborder l’ensemble des questions relative à la prise en charge de la scolarité des enfants français à l’étranger, après la suppression de la Prise en charge (PEC) dans les lycées français. Les internautes auront évidemment la possibilité de s’exprimer et d’interpeller leur députée.
Chefday: la start-up alléchante
Quand Laurent Moïsi, Julien Nakache et Vincent Marger présentent leur projet, pas question d’un simple coup de fil ou d’une interview ordinaire: rendez-vous dans leur cuisine, pour “vivre l’expérience Chefday“, meilleur moyen de l’adopter. Un verre de vin plus tard, nous voilà tous ensemble derrière les fourneaux, étape qui durera plus longtemps que le repas lui-même.
Chefday, une start-up née à New York en mai 2012, propose à ses clients de réaliser chez eux, de façon ludique et conviviale, des plats de chefs renommés. Livrés à domicile, les ingrédients sont accompagnés d’une vidéo explicative dans laquelle le chef lui-même explique sa recette.
Chefday n’est pas simplement une entreprise gastronomique. C’est avant tout une idée novatrice, dans l’air du temps. En proposant la livraison à domicile d’un petit sac en carton rempli des ingrédients nécessaires pour cuisiner des recettes originales inspirées de grands chefs new-yorkais, les trois Français promettent également de bouleverser l’expérience culinaire de leurs clients. Pour Laurent Moïsi, un des trois co-fondateurs, Chefday a pour ambition de “faire que la cuisine redevienne un plaisir et non plus une corvée“.
Avec trois personnalités et des compétences très différentes mais complémentaires, monter ce projet ensemble a sonné comme une évidence lors de leur rencontre. Laurent Moïsi avait déjà fondé une entreprise de cookies de luxe, Julien Nakache, en tant que président d’une association universitaire, a voyagé à travers 23 pays et Vincent Marger, passionné de programmation, voue également un culte à la nourriture saine et au sport. Tous les trois avaient le même constat face à la cuisine: “C‘est amusant mais ça entraîne beaucoup trop de contraintes, trouver une recette valable, disposer des bons ingrédients en bonne quantité, passer des heures en cuisine… On savait qu’on pouvait trouver une solution à ce problème“, résume Laurent Moïsi.
Pour atteindre leur objectif, ils ont tout mis en oeuvre. L’entreprise dispose d’un service entièrement automatisé, qui permet de gérer les commandes de manière efficace et rapide. Dans leur set de cuisine de Brooklyn, qu’ils ont eux-mêmes construit, les sept employés s’occupent à la fois de passer commande des aliments essentiellement bio et toujours frais, de les placer en quantité exacte dans les sachets et d’imprimer le livret explicatif personnalisé. Le résultat est de qualité et extrêmement soigné, avec un packaging minimaliste dernier cri.
Ils décrivent leur progéniture comme “un produit simple et convivial“, présentant Chefday comme un réseau social, visant à rassembler la communauté des utilisateurs à travers le partage de photos de leur repas sur Instagram, Facebook ou Twitter.
Le site propose actuellement six recettes originales, de la cuisine indienne à la gastronomie française en passant par le succulent “Veau à la milanaise et au parmesan” du chef italien Victor Laplaca. Depuis le 12 décembre, date de la première livraison, les commandes ne cessent de se multiplier. Si les New-Yorkais adoptent le concept, les trois Français projetteront alors d’étendre leur projet, aux Etats-Unis dans un premier temps, et pourquoi pas à Paris, leur ville natale.
Impôts en France: ce qui change pour les expatriés en 2013
(Article Partenaire) La loi de Finances 2013 n’introduit pas de révolution pour les non résidents. Mais la fiscalité des expatriés continue d’évoluer et les mesures concernant l’ISF ou l’imposition des revenus immobiliers notamment, vont aussi affecter votre imposition si vous possédez des biens, ou percevez des revenus, en France. Le point sur ce qui change avec les experts de Meeschaert Financial Services, partenaire de French Morning:
L’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF)
Les non-résidents fiscaux français sont imposables à l’ISF à raison de leur biens situés en France. Pour l’ISF 2013, le seuil de déclenchement de l’imposition est fixé à 1 300 000 € et le nouveau barème progressif de l’impôt est le suivant :
En outre, on rappelle que depuis l’ISF 2012, les dettes contractées par des SCI à l’égard des associés non-résidents sous la forme de compte courants d’associés ne sont plus prises en compte pour la valorisation de leurs parts.
L’Impôt sur le Revenu (IR)
Les non-résidents fiscaux français sont imposés en France sur certains revenus de source française et notamment sur leurs revenus tirés de la location d’un bien immobilier.
Un nouveau barème de l’IR est mis en place par la Loi de Finances pour 2013 avec la création d’une tranche d’imposition supplémentaire de 45 % pour la fraction des revenus supérieure à 150 000 € par part de quotient familial. Ainsi, le nouveau barème applicable aux revenus perçus en 2012 (imposés en 2013) est le suivant :
Depuis le 1er janvier 2012, les revenus que les non-résidents tirent de biens immobiliers situés en France (loyers et plus-value de cession) sont également soumis aux prélèvements sociaux, dont le taux actuel, après plusieurs augmentations récentes, est de 15,5 %.
Plus-values de cessions immobilières sur des biens situés en France
Par principe, la plus-value immobilière, nette d’abattement pour durée de détention, réalisée à titre occasionnel par un contribuable domicilié hors de France – et hors de l’Union Européenne et de l’Espace Economique Européen – lors de la cession d’un bien immobilier situé en France supporte un prélèvement de 33 1/3 %.
A ce taux s’ajoutent, depuis 2012, les prélèvements sociaux au taux actuel de 15,5 %.
La troisième Loi de Finances Rectificative pour 2012, entrée en vigueur le 31 décembre dernier, créé une taxe supplémentaire pour les plus-values imposable d’un montant supérieur à 50 000 €. Cette taxe s’applique aux non-résidents en cas de cession d’un bien situé en France. Son taux est fonction du montant de la plus-value et s’élève entre 2 % et 6 %, avec un système de lissage pour atténuer les effets d’entrée dans chacune des tranches du barème.
Ainsi, le gain net d’abattement pour durée de détention, réalisé par un non-résident lors de la cession d’un bien immobilier situé en France peut être taxé jusqu’à 55 %, voire 59 % en cas d’application de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus.
Stock-options et attribution d’actions gratuites
Les taux forfaitaires applicables aux gains réalisés lors de la levée d’options et d’acquisition d’actions gratuites sont supprimés pour les titres attribués après le 28 septembre 2012. Ces gains d’attribution sont désormais qualifiés de revenu salarial.
Pour rappel, l’instruction fiscale du 2 mars 2012 vise, dans certains cas, à rendre imposable en France tout ou partie du gain retiré lors de la levée des options (plus-value d’acquisition) réalisé par un non-résident, si ce plan lui a été attribué alors qu’il était encore résident fiscal français.
Autres mesures adoptées spécifiques aux contribuables résidents de France
En plus de ces mesures impactant plus spécifiquement les non-résidents, la loi de Finances pour 2013 comporte les mesures suivantes :
- – Suppression des prélèvements forfaitaires libératoires au profit d’une imposition au barème de l’impôt sur le revenu pour (à compter du 1er janvier 2013) :
- Les dividendes, qui bénéficient toujours de l’abattement de 40% ;
- Les produits de placements à revenu fixe (coupons, intérêts) ;
- – Suppression de l’imposition au taux forfaitaire des plus-values de cessions de valeurs mobilières pour une imposition au barème de l’impôt sur le revenu après un abattement fonction de la durée de détention des titres cédés.
- Moins de 2ans:0%
- De 2ans à moinsde4ans:20%
- Entre 4ans et moins de 6ans:30%
- Plus de 6ans: 40%. On ne tient pas compte de l’abattement pour le calcul des prélèvements sociaux de 15,5 %.
- – Abaissement du plafond de l’avantage procuré par le quotient familial de 2 336 € à 2 000 € pour chaque demi-part accordée.
- – Un nouveau rabot des niches fiscales qui réduit, pour la quatrième année consécutive, l’avantage fiscal maximal accordé, pour un même foyer fiscal, sur un certain nombre de réductions et déductions d’impôts. En 2012, ce plafond était de 18 000 € + 4 % du revenu imposable ; il est réduit à 10 000 € pour l’année 2013 (hors plafond spécifique).
Pour plus d’information, contactez Meeschaert: Christophe Goudal. Tel: 1 212 823-0808.
Français et Américains ont-ils les mains propres?
L’hiver est bien là, et avec lui les redoutables épidémies et virus en tous genres. Se laver les mains semble donc le geste le plus naturel pour éviter la contamination. Américains et Français prennent-ils vraiment les précautions nécessaires?
Un sondage Tork en collaboration avec BVA, publié en octobre 2012, a permis de dresser le panorama des différentes habitudes d’hygiène des Français. Il montre notamment que 12,5% de la population française ne se lave pas systématiquement les mains en sortant des toilettes. Quant aux Américains, une étude menée par Bradley Corporation en septembre dernier, révèle que 30% d’entre eux ne passent “pas toujours” ou “jamais” par la case lavage de mains en sortant des lieux d’aisance.
Cependant, selon le Dettol HABIT Study 2011, qui étudie l’hygiène dans douze pays, Français et Américains feraient quasiment jeu égal quand on leur demande s’ils se lavent les mains au savon plus de cinq fois par jour (respectivement 55% contre 55,9%).
Le décrochage s’observe au niveau de l’utilisation de produits antibactériens: selon cette même étude, 9,4 % des Français disent toujours utiliser du savon antibactérien contre 37,9% des Américains. De la même manière, les Français ne sont que 15,1% à utiliser constamment des produits de nettoyage antibactériens. Les Américains sont deux fois plus. Les Gaulois se font passer un savon.
La France et son armée "morale"
Revue de presse. L’intervention française au Mali est unanimement saluée par la presse américaine.
Critiqué ces dernières semaines, dans son propre pays comme à l’étranger, François Hollande semble largement bénéficier de sa décision d’envoyer les troupes françaises au Mali contre les terroristes d’Al Qaida au Maghreb islamique. L’occasion pour Steve Erlanger, correpondant en France New York Times, de rappeler les liens étroits entre la France et son armée : “Les Français sont fiers de leurs capacités militaires et de l’indépendance de leur action. Les forces françaises défilent encore chaque année, le 14-Juillet, sur les Champs-Élysées. La France a l’arme nucléaire et reste le seul pays, avec les Etats-Unis, à posséder un porte-avion à propulsion nucléaire. Et alors que Paris s’est petit à petit reconcilié avec l’OTAN, elle a néanmoins conservé sa capacité à envoyer rapidement troupes et équipements à travers le monde. Elle devrait très rapidement devenir la quatrième puissance militaire mondiale, derrière les Etats-Unis, la Chine et la Russie”. A croire le journaliste, nous serions donc loin d’être ridicules sur le plan militaire, contrairement à certains stéréotypes qui ont la vie dure dans l’opinion publique américaine.
Le journaliste mentionne bien les limites d’action de l’armée française, mais il poursuit ses louanges de nos militaires en donnant la parole à un sociologue spécialiste de la Grande muette. Celui-ci décrit l’armée française comme une force au service de la moralité. “Les Français s’attendent à ce que la décision de recourir à l’armée soit basée sur des critères moraux clairs, selon M.Jakubowski. Et les Français sont fiers de jouer un rôle leader sur une base morale, même si leurs intérêts sont aussi en jeu, poussant leurs alliés à agir“.
Michael Crowley, dans la version américaine du Time, note ce curieux paradoxe : “Il y a dix ans, alors que les Etats-Unis s’apprêtaient à attaquer l’Irak, peu de pays avaient protesté aussi vigoureusement que la France. Dix ans plus tard, la France entre en guerre contre les islamistes en Afrique du Nord. Les temps ont vraiment changé”.
David Rohde, Prix Pulitzer du meilleur reportage international en 1996, apporte toutefois un bémol dans cet océan de louanges. Il craint, dans le International Herald Tribune, que le Mali soit à la France ce que l’Afghanistan est aux Etats-Unis et leurs alliés: une guerre interminable. “Il est absolument vital que la France et la communauté internationale disposent d’alliés fiables sur le terrain. La France va au devant de mois de conflits et de victimes. Ce genre de guerre nécessite une puissance de feu certes, mais également beaucoup de diplomatie et de patience. Nous autres, Américains, faisons rarement preuve de ces qualités. J’espère que les Français en seront capables”.
La France sadomaso
Dans les pages culture du New York Times, Elaine Sciolino s’étonne du succès de Cinquante nuances de Grey (Fifty Shades of Grey) en France : “Lorsqu’on vient à l’érotisme ou à la pornographie, douce, hard, sadomasochiste ou vaporeuse, les Français croient toujours que ce sont eux qui l’ont inventée, et qu’ils font ça mieux que personne. La version française de cette trilogie aurait donc dû être un bide”.
La journaliste rappelle que le livre a passionné la France. Jusqu’à faire réagir Dominique Strauss Kahn en personne. Celui qui se définit comme “un libertin sexuel”, selon le Times, aurait confié à un député socialiste que les Français n’étaient que des “hypocrites” qui ont dénoncé son attitude tout en dévorant le livre.
En s’appuyant majoritairement sur des extraits de la presse française, Elaine Sciolino attribue le succès de la trilogie à sa relative modernité : les livres trancheraient avec la production habituelle de littérature érotique où, la plupart du temps, les sentiments sont absents et les femmes soumis aux hommes. Mais pour une fois, un journaliste américain ne met pas tous les Français dans le même sac. Elaine Sciolino cite en effet une étude de l’IFOP sur les pratiques sexuelles des Français. Celle-ci montre “une division générationnelle“: “Seul 10% des femmes de plus de 65 ans sont d’accord pour se ‘soumettre à tous les désirs de leur partenaire’, contre 26% des femmes de moins de 25 ans. Presque la moitié des femmes de moins de 25 ans ont reçu une fessée en faisant l’amour contre seulement 7% des femmes de plus de 65 ans“.
Le cinéma français n’est pas si mal
Enfin, à la suite de l’affaire Gérard Depardieu et à la tribune de Vincent Maraval publié dans Le Monde, dans laquelle le producteur dénonçait la rémunération des acteurs français et le système de financement du cinéma hexagonal, The Hollywood Reporter vient à la rescousse du 7e art gaulois en parlant de son succès… à l’étranger : ““Taken 2”, “The Artist” et “Les Intouchables” ont rapporté plus de 875 millions d’euros à l’étranger en 2012, un nouveau record,” rappelle-t-il.
“Propulsés par le succès de ces trois films, les films français ont vendu un total de 140 millions de tickets sur le marché international l’année dernière. “Les Intouchables” est désormais le plus gros succès français de tous les temps à l’étranger, détrônant “Amélie Poulain” qui occupait ce trône depuis 2001, poursuit-il. Ces résultats tranchent clairement avec la tribune de Vincent Maraval publiée dans Le Monde le 28 décembre dernier, dans laquelle il traitait l’industrie cinématographie française de désastreuse“.
Cours de dégustation au Palais des thés
Depuis le 16 janvier, SoHo accueille la deuxième enseigne new-yorkaise du Palais des thés – elle se trouve au 156 Prince Street -, faisant suite au succès de la première boutique ouverte cet automne dans l’Upper West Side.
La marque française, fière d’exporter son expertise et ses thés uniques outre-atlantique, organisera des cours d’initiation à la dégustation dans cette nouvelle boutique à partir du 3 février. L’objectif est de perpétuer la tradition développée à l’Ecole du thé de Paris par les plus grands experts. Ces derniers invitent les élèves à des sessions d’entraînement à la dégustation, plus ou moins complexes, qui évoluent en fonction des saisons et des arrivages. L’Ecole du Thé permet également de rencontrer des passionnés des arômes et de découvrir les arts et civilisations liés à cette boisson.
Ces dégustations permettent de solliciter l’odorat et le goût, peu développés dans nos cultures occidentales, et de savourer les arômes du thé de manière inédite.