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La Martinique. La destination nature idéale pour vos prochaines vacances

[Article partenaire] Si vous souhaitez réserver une escapade dans les Caraïbes, vous avez de la chance : la Martinique est maintenant plus accessible que jamais. Toute l’année, American Airlines propose des vols sans escale entre Miami et Fort-de-France, la capitale. À partir du 16 décembre, Air Canada assurera un vol hebdomadaire sans escale en partance de Toronto.

La Martinique est dotée de paysages magnifiques, d’une riche culture, d’une gastronomie savoureuse, de rhums exceptionnels et d’une population accueillante. Nombre de voyageurs ignorent qu’il s’agit également d’une destination écotouristique de premier plan. En effet, on trouve en Martinique une multitude d’activités et d’options d’hébergement respectueuses de l’environnement et conçues pour préserver l’extraordinaire beauté naturelle de l’île. Que vous souhaitiez partir à l’aventure en plein air ou vous détendre au spa, vous pouvez le faire de façon écologique en Martinique.

 

Découvrez une biodiversité extraordinaire

Côtes vierges, forêts tropicales, montagnes brumeuses : la Martinique offre une remarquable variété de paysages naturels qui regorgent de plantes, d’oiseaux multicolores et d’une faune tropicale. Les forêts de la montagne Pelée et les sommets voisins des Pitons du Carbet abritent le plus grand nombre d’espèces endémiques des Antilles et ont été récemment inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit de la troisième fois en trois ans que l’île est mise à l’honneur par l’UNESCO. En effet, l’organisation avait également ajouté l’ensemble du territoire terrestre et marin de la Martinique à son Réseau mondial des réserves de la biosphère, qui promeut la conservation de la biodiversité et le développement durable. La Martinique a agi de façon proactive pour protéger son environnement naturel unique lorsqu’elle a désigné les deux tiers de l’île comme parc protégé.

Dans le vaste jardin botanique du Jardin de Balata, vous pourrez admirer d’innombrables fleurs parfumées, dont une centaine d’espèces d’orchidées. L’île possède également certains des meilleurs sites de plongée des Caraïbes. On peut y apercevoir des dauphins, des tortues, des gorgones géantes et des bancs de poissons tropicaux aux couleurs éclatantes.

Profitez du grand air

En Martinique, il y a de nombreuses façons de vous imprégner de la splendeur du milieu naturel tout en réduisant votre empreinte écologique. Passez la journée sur les sentiers de randonnée en montagne ou sur la côte. Vous pouvez également faire de la plongée libre dans les eaux chaudes de la mer des Caraïbes ou profiter de la forêt tropicale pour faire de l’équitation ou de la descente de canyon.

Pour découvrir en quelques heures la diversité des paysages martiniquais, rendez-vous à la presqu’île de la Caravelle, une péninsule située du côté atlantique de l’île. Les sentiers de randonnée qui s’y trouvent serpentent le long de la côte sauvage et des mangroves ainsi qu’à travers la forêt sèche, offrant de superbes vues panoramiques tout au long du chemin.

Une autre activité écologique populaire est le kayak. Pour en savoir plus sur l’environnement marin de la Martinique, envisagez une excursion à bord d’un kayak transparent avec Fleurdo Eco-Excursion, une entreprise basée au Vauclin.

L’exploration de la Martinique en voilier offre des vues spectaculaires et un accès inégalé à son littoral varié. Vous pouvez amarrer votre bateau au pied de l’imposante montagne Pelée un jour et jeter l’ancre dans les îlots baignés de soleil au large de la côte est le lendemain. En fait, la Martinique est l’île des Petites Antilles qui possède le plus grand nombre de mouillages. L’île offre aussi des services et des infrastructures de premier ordre pour les plaisanciers : des débarcadères désignés avec Wi-Fi, des toilettes, des magasins, des restaurants et bien plus encore. Le plus grand complexe portuaire de la Martinique est la Marina du Marin, située dans l’une des plus belles baies protégées des Caraïbes.

Détendez-vous avec style

Pour réduire votre impact environnemental, séjournez dans l’un des nombreux hôtels respectueux de l’environnement de la Martinique. Au Marin, l’hôtel Sable Bleu, un établissement quatre étoiles ouvert depuis peu, est une oasis de calme offrant des vues spectaculaires sur la baie et sur la marina animée. L’hôtel dispose de 16 chambres lumineuses et aérées équipées de systèmes de tri des déchets et d’économie d’énergie. Certaines chambres disposent d’un balcon et d’une vue sur la mer. Les commodités comprennent une piscine, une terrasse sur le toit, une salle d’entraînement et des services de conciergerie. L’espace réservé où la clientèle quittant l’hôtel peut se rafraîchir constitue une touche particulièrement agréable. La restauration sur place, offerte sur la terrasse du toit ou par le biais du service aux chambres, se compose de spécialités locales saines. 

Situé aux Trois-Îlets, l’Hôtel Bambou, un établissement trois étoiles, constitue une autre excellente option. Cet hôtel a reçu la certification Clef Verte pour ses pratiques respectueuses de l’environnement. Le Tropical Spa, récemment ouvert sur le site de l’hôtel, est un endroit merveilleux où passer l’après-midi et profiter d’un massage, du bain à remous ou du bain vapeur.

Informations pratiques

La Martinique est une destination très sûre, dotée d’infrastructures modernes et bien entretenues. Les personnes handicapées voyageant sur l’île y trouveront de nombreuses places de stationnement réservées et des toilettes adaptées. L’agence de voyages Martinique Access’île est spécialisée dans l’organisation de séjours pour les personnes handicapées. Elle propose des excursions personnalisées, la location de matériel et des services de transport.

Même si les langues principales de la Martinique sont le français et le créole, l’anglais est également parlé, en particulier dans les zones touristiques. 

Vous souhaitez commencer à préparer votre voyage en Martinique?

Avec des vols directs de Miami à Fort-de-France tout au long de l’année, et bientôt des vols directs en partance de Toronto, il est plus facile que jamais de planifier des vacances de rêve en Martinique. Visitez le site go2martinique.com afin d’effectuer des réservations et trouver d’autres activités et hébergements recommandés pour tous les types de voyages.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning New-York. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Best Baguette, Croissant et Pain au chocolat de Floride 2023: Bonjour Bakery, D’Liras et Baker 305 sacrés

Il avait du pain sur la planche. Un jury de professionnels intransigeants a goûté et jugé à l’aveugle les créations artisanales des dix-neuf établissements en compétition lors du très populaire concours Best Baguette, Croissant & Pain au chocolat de Floride, organisé le dimanche 22 octobre autour de la piscine du National Hotel de Miami Beach par French Morning, en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat French American Association of Crafts and Trades (FAACT).

«Peu importe d’où l’on vient»

Au terme d’une soirée pleine de suspense, le verdict est tombé : le Grand Prix 2023 de la meilleure baguette du Sunshine State revient à la boulangerie Bonjour Bakery, qui dispose de trois points de vente dans l’aire métropolitaine de Miami. « C’est très valorisant », lâche humblement Lucas Bistoquet, le chef boulanger de cette enseigne fondée par le Rochelais Éric Buffenoir, qui avait fini second lors de la précédente édition dans la même catégorie. « Cela fait quinze ans que je suis dans le métier. Il faut se lever tôt et beaucoup travailler, alors forcément je suis content que ça finisse par payer. »

Autre titre croustillant en jeu, celui du meilleur croissant. Il a été remporté haut la main par le chef colombien Mario Ramírez. « Peu importe d’où l’on vient, la rigueur est indispensable pour réussir de bonnes viennoiseries et je suis fier de reproduire les gestes que mon père, qui était boulanger en Colombie, m’a transmis », confie avec émotion cet artisan qui a fondé son enseigne D’Liras à Wilton Manors, près de Fort Lauderdale.

« En tant que Français, on a toujours tendance à penser que l’on est les meilleurs dans le domaine, et là, du coup, ça remet un petit peu les choses en place, et je trouve ça vraiment intéressant », souligne le chef de cuisine de la Chicago Chocolate Academy Romain Dufour, l’un des membres du jury ayant eu la lourde tâche de départager les compétiteurs. « Ça fait surtout plaisir de voir que les métiers de la boulangerie-pâtisserie passionnent de plus en plus de monde et que le niveau ne cesse de grimper », ajoute Stéphane Grattier, le propriétaire de la Boulangerie Christophe à Washington DC, qui a remporté la première place du concours de la meilleure baguette des États-Unis en 2019 et 2022, organisé par l’association des boulangers américains.

La relève caraïbéenne

Comme pour enfoncer le clou, ce jury de professionnels a par ailleurs sacré à l’unanimité le pain au chocolat (ou chocolatine, comme l’appellent certains irréductibles) du chef cubain Yusel Montelongo. « Je suis très heureux et reconnaissant d’avoir remporté ce prix. Croyez-moi, je ne m’y attendais vraiment pas », lance, plutôt ému, ce passionné qui, installé depuis une douzaine d’années aux États-Unis, est à la tête de Baker 305, une société de vente en gros de produits de boulangerie en Floride.

N’en ayant pas non plus perdu une miette, les quelque 500 amateurs de bons pains et viennoiseries présents lors de cet événement haut en levain ont également été invités à voter afin de décerner leur propre prix, le Fan Prize. Après avoir reçu le titre de la meilleure baguette de Floride l’an passé, c’est Olivier Rizk qui a décroché cette distinction. « C’est très encourageant de voir que mes produits plaisent », indique ce boulanger haïtiano-américain, qui a ouvert fin 2021 sa première enseigne nommée Ficelle à Miami, sa ville natale.

Le palmarès complet

Best Baguette

– Grand Prix 2023 : Lucas Bistoquet – Bonjour Bakery

– Deuxième : Matthieu Bettant – Bettant Bakery

– Troisième : David Loprete – Casa Tua Cucina

Best Croissant

– Grand Prix 2023 : Mario Ramírez – D’Liras

– Deuxième : Olivier Rizk – Ficelle

– Troisième : Armand Berger – Emmy’s Artisan Bakery

Best Pain au chocolat

– Grand Prix 2023 : Yusel Montelongo – Baker 305

– Deuxième : Armand Berger – Emmy’s Artisan Bakery

– Troisième : Matthieu Bettant – Bettant Bakery

Brèves new-yorkaises: Drones, citrouilles et punaises de lit

Chaque semaine, French Morning vous propose les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale. 

? Les Stones, désormais réduits à leurs trois membres fondateurs, ont lancé leur dernier album en donnant un concert surprise dans un petit club de NYC cette semaine. Lady Gaga est venue chanter avec eux le temps d’un « Sweet Sounds of Heaven ».

?️ Freshkills Park : ouverture de la première partie de ce qui sera le plus grand parc aménagé depuis un siècle à New York – trois fois la superficie de Central Park – sur Staten Island.

☔️ Les New-Yorkais le disent haut et fort : ils n’en peuvent plus des six week-ends consécutifs de pluie. Une rencontre avec l’association des Bretons de New York les aiderait peut-être à prendre leur mal en patience. Il n’a pas plu autant en septembre depuis un peu plus de cent ans.

? Nouvel incendie provoqué par une batterie de vélo électrique. C’est le 215e cette année.

? La plus grosse citrouille au monde est de retour dans le New York Botanical Gardens (NYBG). Elle pèse 907 kilos.

? 1 locataire sur 3 dépense la moitié de ses revenus dans son loyer.

? Un millier de drones ont été lâchés samedi dans le ciel de New York, au-dessus de Central Park pour créer un « feu d’artifice silencieux ».

? La célèbre photographe Annie Leibovitz met en vente son appartement du 88 Central Park West. En vous portant acquéreur, vous croiserez sans doute Robert de Niro et Sting.

? Dior a installé une gigantesque création, « Le Carrousel des Rêves », une roue de 35 mètres de diamètre, sur la façade de Saks Fifth Avenue pour les fêtes de fin d’année.

? Uber et Lyft devront être électriques dès 2030.

? Le maire travaille à la suppression des lois obligeant les promoteurs à inclure des places de stationnement dans les nouvelles constructions au détriment des espaces disponibles pour le logement.

? 30.000 nouveaux logements devaient être construits cette année, mais ils ne seront au total que 11.000.

? La moyenne des dépenses pour Halloween en costumes et bonbons est d’un peu plus de 108$ par personne, pour un total de dépenses de 12,2 milliards de dollars sur tout le territoire.

? Le célèbre chanteur new-yorkais Billy Joel aura une rue à son nom dans une ville de Long Island.

? Lancement par la mairie de NYC d’un chatbot nourri d’Intelligence Artificielle sur le site MyCity Business susceptible de répondre aux questions en plusieurs langues. Il sert de test pour un éventuel déploiement dans d’autres services gouvernementaux de la ville, tels que le 311 et les écoles. Par ailleurs, de nombreux New-Yorkais ont reçu un appel du maire s’exprimant dans leur langue d’origine grâce à cette même Intelligence Artificielle qui a traduit son message.

? Le nombre de candidatures de jeunes diplômés souhaitant travailler dans une entreprise new-yorkaise a été multiplié par sept en cinq ans, ce qui fait de NYC la ville la plus attractive de tous les États-Unis.

?Le nombre de cas déclarés de punaises de lits a atteint des sommets à New York dès août, c’est-à-dire un mois avant l’invasion de ces mêmes punaises en France.

? Toutes les semaines, les prévisions météorologiques pour cet hiver évoluent. Après nous avoir promis, croix de bois, croix de fer, beaucoup de neige, une chose est sûre désormais : il pleuvra beaucoup.

? Selon Wired, la nouvelle législation sur la location en Airbnb favorise l’émergence d’un marché noir.

? Le défilé d’Halloween de chiens new-yorkais a rencontré un très grand succès avec 15.000 personnes, y compris celles qui défilaient, contre 8.000 l’année dernière. Il avait failli être annulé faute de moyens financiers et d’autorisations.

? Pour la deuxième année consécutive, une centaine de rues de NYC seront piétonnes pendant les défilés d’Halloween.

?️ Selon cet amusant article, le critère de choix pour trouver un restaurant à NYC n’est plus la nourriture ni le cadre, mais de s’assurer qu’il est suffisamment calme pour avoir des conversations. La faute à la génération Z qui passe sa vie devant un écran et ne peut s’empêcher de hurler lorsqu’ils se retrouvent.

? Les taxis volants électriques, dont le lancement est imminent, serviront d’abord à relier les aéroports aux centres-villes. Ils sont cent fois moins bruyants que les hélicoptères.

? Grâce au Billion Oyster Project, la population huîtrière augmente de 100 millions d’individus chaque année autour de New York, avec l’objectif d’atteindre le milliard en 2035. Il suffit en effet d’un milliard d’huîtres pour pouvoir filtrer toute l’eau du port de New York en à peine trois jours.

?‍♂️ Le câble sous-marin AMITIE conçu par Orange permet d’envoyer des données entre New York et Bordeaux en 34 millisecondes.

? La grève du syndicat des acteurs SAG-AFTRA vient de passer (samedi) le cap des 100 jours.

❤️ C’est tout pour cette semaine. À lundi prochain !

Pour les acteurs français aux États-Unis, la grève continue

Nous sommes le 18 juillet. Et le Franco-Américain Francis Dumaurier, 76 ans, manifeste avec d’autres acteurs devant les bureaux new-yorkais de Netflix, près d’Union Square. Il brandit fièrement une pancarte « SAG-AFTRA on Strike ! », l’acronyme de la Screen Actors Guild-American Federation of Television and Radio Artists, le puissant syndicat des acteurs.

Le seuil des 100 jours dépassé

Quatre jours plus tôt, celui-ci avait appelé ses 160.000 membres à cesser le travail faute d’accord avec les grands studios et services de streaming (Netflix, Warner Bros, Disney…) sur le nouveau contrat de trois ans régissant le secteur du cinéma et de la télévision. En plus de réclamer une refonte du système de rémunération pour prendre en compte l’essor de la vidéo à la demande pendant la pandémie, les acteurs exigent notamment l’encadrement du recours à l’intelligence artificielle par les studios, accusés de vouloir « copier » les images des figurants afin de ré-utiliser à l’envi leur clone virtuel, sans contre-partie financière. « Depuis que j’ai rejoint le syndicat il y a 39 ans, nous n’avons jamais été aussi menacés, juge Francis Dumaurier. Hier, on se battait uniquement pour avoir un meilleur salaire. Aujourd’hui, c’est l’existence même de notre travail qui est en jeu ».

Alors qu’elle a franchi, samedi 21 octobre, le seuil symbolique des cent jours, la grève ne semble pas prête d’aboutir. Les négociations entre les représentants des acteurs et les studios, rassemblés au sein de l’AMPTP (Alliance of Motion Picture and Television Producers), sont suspendues depuis le 12 octobre. (Elles devraient toutefois reprendre le mardi 24).

La galère financière

Pour les acteurs, ce conflit social d’une durée record n’est pas sans conséquences financières. Comme un grand nombre de tournages de séries et de films sont à l’arrêt, ils sont privés d’une partie de leur gagne-pain et obligés de trouver des alternatives pour boucler leur fin de mois. Or, les membres de la SAG-AFTRA ne peuvent accepter du travail que dans certaines productions cinématographiques définies ou dans des disciplines artistiques couvertes par des contrats différents de celui qui régit le cinéma et de la télévision (audiobooks, publicités…). 

Problème : les places sont très convoitées. « Comme les célébrités travaillent moins ces temps-ci, elles se rabattent aujourd’hui sur le théâtre, les pubs, les voix-off… Cela prend du travail aux acteurs qui ne sont pas connus. En effet, les personnalités qui ont un nom célèbre passent en premier », regrette Stephanye Dussud, actrice française à New York qui fait beaucoup d’enregistrements de livres audio. Pour affronter les périodes creuses, elle exerce aussi des missions de conseil non-liées au monde du cinéma.

Le recours non-régulé à l’intelligence artificielle (IA) générative l’inquiète. « Bientôt, les audiobooks seront lus à l’aide de l’IA, mais je ne voudrais pas que ma voix apparaisse quelque part dans le monde sans que je sois payée ».

Après une longue carrière dans le cinéma et la télévision, Francis Dumaurier, lui, peut compter sur son réseau pour trouver du travail dans des domaines autorisés par le syndicat. « Mais la majorité des acteurs n’ont pas la même flexibilité, relativise-t-il. Cela m’a pris des années à me constituer un carnet d’adresses entre plusieurs activités. Pour d’autres, c’est la croix et la bannière. La plupart des acteurs ne gagnent pas bien leur vie ! ».

Loin des paillettes de Hollywood

« Ce qui me chagrine, c’est qu’on ne respecte pas la dignité de l’acteur », renchérit Flo Ankah, une actrice-chanteuse française à New York qui a rejoint la SAG-AFTRA en 2006. Elle n’a pas participé pas aux piquets de grève faute de temps, mais elle insiste sur la précarité de la profession. La moitié des membres de l’organisation syndicale gagnent moins de 26.000 dollars par an, le seuil de revenu requis pour être éligible à l’assurance santé de l’union. On est loin des paillettes de Hollywood. « Le travail de l’acteur, c’est de chercher du travail, résume-t-elle. On est jamais protégé au niveau social ».

Pour l’heure, studios et acteurs se rejettent la faute de la suspension des négociations. Les premiers jugent les demandes des seconds irréalistes, tandis que les grévistes estiment avoir déjà fait de nombreuses concessions. « Nous sommes habitués à l’adversité. Nous faisons souvent des petits boulots pour survivre, mais dans le même temps, tant que les acteurs ne travailleront pas, ils ne pourront pas progresser dans leur carrière », reprend Francis Dumaurier. Ce dernier reste optimiste. « Les producteurs ont fait blocage contre les scénaristes pendant des mois et ils ont finalement cédé », dit-il en référence à l’accord conclu, fin septembre, entre le syndicat Writers Guild of America (WGA) et l’AMPTP au bout de 148 jours de bras-de-fer. Le combat continue.

Le jeune pianiste Alexandre Kantorow au Carnegie Hall

26 ans et déjà star. Alexandre Kantorow vient de recevoir le prestigieux Gilmore Artist Award, qui récompense tous les quatre ans les talents les plus extraordinaires du piano, décerné par le Irving S. Gilmore International Piano Festival établi dans le Michigan. Il se produit au Carnegie Hall de New York ce dimanche 22 octobre (à 2pm, billets ici).

Une sorte de consécration, et pas seulement en raison du chèque de 300.000$ décerné au vainqueur, pour ce jeune homme à l’allure discrète dont le parcours témoigne d’une intense fibre artistique. Il est en effet le fils du violoniste et chef Jean-Jacques Kantorow, et de la violoniste anglaise Kathryn Dean. Mais le cantonner à un rôle de « fils de » serait réducteur tant le pianiste a montré l’étendue de son talent et de sa richesse intérieure au gré de son parcours. Bien entouré par les conseils musicaux de ses parents et leur entourage artistique, Alexandre Kantorow avait réalisé un premier coup d’éclat en remportant en 2019 le premier prix et la médaille d’or du Concours Tchaïkovski de Moscou. Il s’était aussi fait remarquer lors du concert de Paris, le 14 juillet 2021, lorsqu’il avait interprété au pied de la Tour Eiffel, en direct à la télé, le Concerto pour piano n°2 et Piotr Tchaïkovski, au milieu d’autres artistes français majeurs.

Son escapade américaine, dès septembre pour recevoir le Gilmore Award et y délivrer un émouvant discours, puis au prestigieux Carnegie Hall de New York, le fait entrer dans une nouvelle dimension et vient nourrir ses ambitions internationales. Alexandre Kantorow ne veut en effet pas se cantonner à la scène française. Rien que cet automne, son agenda le fait visiter pas moins de cinq pays (France, États-Unis, Allemagne, Japon et Portugal).

Chute mortelle à Sequoia National Park: Un Français se tue en randonnée

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Tom Gerbier, un Français âgé de 38 ans, a été retrouvé mort dans le massif du Mont Whitney en Californie. Annonce faite ce vendredi 20 octobre par le parc national de Sequoia dans un communiqué officiel.

Arrivé lundi midi sur le vol 66 d’Air France reliant Paris Charles-de-Gaulle à Los Angeles, Tom Gerbier, originaire de Fontenay-sous-Bois et copilote pour la compagnie, avait décidé de profiter de son escale pour réaliser une randonnée, à environ 5 heures de route en voiture.

Mardi matin, le Français avait entrepris l’ascension du plus haut sommet des États-Unis (hors Alaska), le Mont Whitney, qui culmine à plus de 4.400 mètre à la frontière orientale du parc national de Sequoia, via la Mountaineering Route. C’est un chemin de randonnée très difficile de plus de 20 kilomètres et au dénivelé de plus de 2000 mètres.

Mercredi soir, Tom Gerbier ne s’est pas présenté sur son vol retour, le vol AF77. L’alerte a été aussitôt donnée. Si les premières recherches aériennes n’ont rien donné, les secours terrestres ont pris la route jeudi matin et ont vite découvert des indices laissant penser qu’un randonneur avait chuté d’une falaise connue sous le nom de The Notch (« L’encoche », en français).

Tom Gerbier en randonnée en montagne. © Facebook (with approval from the Gerbier family)
Tom Gerbier en randonnée en montagne. © Facebook (with approval from the Gerbier family)

La victime a finalement été localisée par hélicoptère. Le randonneur a fait une chute de plus de 300 mètres. Jeudi soir, le corps de Tom Gerbier a été transféré au bureau du sheriff du conté de Tulare (Californie) et son identité a alors pu être confirmée.

Cette triste nouvelle marque le deuxième décès cette année dans le parc national de Sequoia, situé dans les majestueuses montagnes de la Sierra, à l’ouest des États-Unis.

6 expositions et spectacles à voir en ce moment à New York

Pluie et vent au programme ce week-end à New York. Heureusement, les occasions de sortir tout en restant au sec ne manquent pas. Petite sélection.

Manet/Degas au Met 

©Met

C’est l’une des expositions phares de l’automne. « Manet/Degas » au Met explore le dialogue unique entre deux maîtres de l’impressionnisme français, Edouard Manet et Edgar Degas. Deux peintres de la même génération, qui étaient tout à la fois amis et rivaux, et qui ont largement influencé l’évolution de la peinture au XIXe siècle. L’exposition présente 150 œuvres côte à côte de ces deux artistes mythiques et leurs visions artistiques parfois communes, parfois divergentes des mêmes sujets. Jusqu’au 7 janvier 2024. The Met, 1000 Fifth Avenue NY. Gratuit avec l’entrée au Met, infos ici

André Chervin à la New York Historical Society

Loop Pendulette. Carvin French Jewelers. © David Behl

Le nom d’André Chervin ne vous dit peut-être rien, il a pourtant marqué le monde de la jouallerie durant toute la seconde moitié du XXe siècle. Diamants, rubis, or, jade, émaux… les matières les plus précieuses ont été travaillées par cet amoureux des beaux matériaux, immigré à New York en 1951 à une époque où le savoir faire français était particulièrement recherché. La New York Historical Society a rassemblé des bijoux, lampes, horloges, objets de décorations jamais présentés au public, des pièces uniques d’une valeur inestimable issues de collections privées, certaines vendues par les grandes maisons telles Tiffany, Van Cleef & Arpels et Cartier, d’autres furent des commandes de clients fortunés. D’autres encore, le plus étonnant, sont des objets créés par André Chervin au gré de ses envies et qui n’ont jamais été vendus. Aujourd’hui âgé de 96 ans, l’orfèvre a pris sa retraite mais sa famille dirige toujours son atelier, Carvin French, situé Midtown. Pour en savoir plus, notre article ici. Jusqu’au 17 mars 2024. « Enchanting Imagination: The Objets d’Art of André Chervin and Carvin French Jewelers », New York Historical Society, 170 Central Park West (77th Street)Billets ici

Chagall au Hall des Lumières

Hall des Lumières. @markzhelezoglo

Après les 50 ans du hip-hop, la nouvelle exposition dans le superbe espace immersif du Hall des Lumières est dédiée au peintre Marc Chagall (1887-1985). « Chagall, Paris-New York » présente l’œuvre entière de l’artiste et sa constante évolution dans un XXe siècle très changeant. L’artiste biélorusse et naturalisé français a eu une carrière très prolifique sur les deux continents. À Paris, sa ville de cœur, il a embrassé le mouvement avant-gardiste des années 1910, et s’est lancé dans des œuvres expérimentales, tout en s’inspirant de ses propres racines culturelles. New York a été sa ville de refuge pendant la Deuxième guerre Mondiale, mais elle lui a aussi apporté un renouveau artistique et créatif. L’exposition immersive projette des parties de toiles entremêlées, qui donnent à voir ses thèmes de prédilection avec ses personnages fantastiques, issus du cirque, de fables ou de l’opéra, un bestiaire coloré doté de références culturelles russes et bibliques. Le tout accompagné d’extraits de musique classique, klezmer et jazz, qui font aussi partie de l’univers culturel de Chagall. Hall des Lumières, 49 Chambers Street NY. Billets ici

«Some Like it Hot» à Broadway

Some Like It Hot @Marc_J_Franklin

L’adaptation du célèbre film de Billy Wilder (« Certains l’aiment chaud » en version française, 1959) à Broadway est l’occasion de passer 2h30 dans un tourbillon de danse et de chant aussi jubilatoire que désopilant. Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’histoire : deux musiciens au chômage sont engagés pour un bal, et sont témoins d’un règlement de compte de deux bandes rivales. Pour échapper aux gangsters, ils se déguisent en femmes et entrent dans un orchestre féminin. La comédie musicale du même nom est certes une adaptation assez libre de cette histoire, mais elle donne l’occasion aux scénaristes et chorégraphes d’étudier l’ambiguïté et la complexité du genre et de l’identité de façon légère mais audacieuse. Dans le contexte actuel, ce genre de comédie musicale sans cliché mais probablement classée comme woke fait mouche. En tout cas, c’est l’avis de la rédaction. « Some Like It Hot » au Shubert Theatre, 225 W45th St NY. Jusqu’au 14 janvier 2024. Billets ici

Cocktail Magique de Company XIV à Bushwick

Cocktail Magique by Company XIV @companyXIV

La Company XIV, compagnie de danse burlesque qui officie à New York depuis 2006, opère à l’heure actuelle trois shows, dont le dernier en date, « Cocktail Magique ». Ce spectacle hédoniste donne à voir des danseurs, chanteurs et performeurs très légèrement vêtus et aux talents multiples, qui évoluent autour d’une petite assemblée de 62 convives, exercent leurs tours de magie et, comme son nom l’indique, vous servent régulièrement des breuvages alcoolisés. Le spectacle est divertissant, le public régulièrement mis à contribution et la partie cirque rappelle les performances de l’institution de la nuit voisine, « House of Yes ». Attention néanmoins car outre des billets onéreux, l’addition peut être rapidement salée si vous cédez à la tentation d’un cocktail à chaque entracte. Cocktail Magique de Company XIV. Billets ici

Spike Lee au Brooklyn Museum

Spike Lee dans « She’s Gotta Have It ». © David C. Lee

Le Brooklyn Museum vous plonge dans le monde unique de Spike Lee, l’un des réalisateurs américains les plus influents et fervent new-yorkais d’adoption (il est né à Atlanta). L’exposition immersive « Creative Sources » présente plus de 300 œuvres de sa collection, qui l’ont inspiré et ont contribué à sa créativité, avec des thèmes comme l’histoire et la culture Noire, Brooklyn, le sport, la musique, l’histoire du cinéma, la famille et la politique. Mais aussi des décors et objets des scènes de ses films culte, comme Do The Right Thing ou She’s Gotta Have It. Jusqu’au dimanche 4 février 2024. Brooklyn Museum, 200 Eastern Parkway NY. Billets ici

Fanny Kerwich, le cirque à l’européenne au cœur d’un village Western au Texas

Une ambiance à la française dans l’intimité d’un chapiteau de 120 places, « c’est un peu comme avoir un Cirque du Soleil dans votre salon » s’amuse Fanny Kerwich. La fondatrice franco-canadienne de Lone Star Circus est en pleine préparation : son cirque se produira autour de Dallas, les deux derniers week-ends d’octobre.

L’école Fratellini à Paris

Le cirque, c’est toute sa vie. Fanny Kerwich a grandi parmi les artistes, aux côtés d’un père nomade qui emmenait sa famille partout où se manifestait un besoin pour le cirque. « Souvent les gens du cirque restent entre eux, mais mon papa lui était aventurier. Il était venu au Canada avec son petit chapiteau, donc on faisait des spectacles partout dans le pays, puis parfois en Europe où on refaisait de gros contrats. C’était un échange magnifique, sans sens de la compétition ni quête de gloire. »

Fanny Kerwich. © Steven Visneau

De retour en Europe, Fanny Kerwich rejoint l’école nationale de cirque Annie Fratellini à Paris, puis le célèbre directeur de cirque et chorégraphe Valentin Gneushev en Russie. Jusqu’au jour où une tournée de deux ans la mène à Dallas, ville dans laquelle elle rencontrera son mari et donnera naissance à la première école de cirque de la ville, Lone Star Circus.

À son arrivée à Dallas il y a 22 ans, elle constate qu’il n’existe aucune école de cirque et nulle part où s’entraîner. Elle s’associe alors avec SMU pour former des artistes, puis décide de créer sa propre école en 2006 pour transmettre sa passion et offrir aux jeunes un autre moyen d’expression. « Je souhaitais offrir une certaine visibilité aux artistes de cirque des États Unis qui souffrent du manque de spectacles. C’est pour cela que j’ai créé, il y a trois ans, une compétition en collaboration avec le cirque Vasquez dans laquelle viennent des jurys des quatre coins du monde, pour découvrir de jeunes talents américains. »

Marchands de bonheur

La scène de cirque est un lieu où l’artiste peut explorer sans limites, être à la fois clown, trapéziste, jongleur, funambule, dresseur, magicien, contorsionniste, etc. Le spectacle de cirque n’a de limite que l’imagination des circassiens. « Mon père adorait me montrer qu’on amenait du bonheur partout où on allait, ce que j’essaye de transmettre à mon tour en travaillant dans la rue, en faisant des spectacles dans des prisons, des maisons de retraite, des hôpitaux psychiatriques, et j’en passe, explique Fanny Kerwich. J’ai la conviction que le cirque est une forme d’art pleine d’humanité qui détient une certaine liberté d’expression, et l’essence même de la diversité. Ici tout le monde est accepté, on célèbre l’individu dans son unicité et on lui donne une voix pour porter son expression. »

Depuis l’ouverture de son école, Fanny Kerwich reçoit un fort soutien de la Dallas International School. C’est donc naturellement vers eux qu’elle se tourne pour organiser ses dernières représentations, ce vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 octobre (billets ici). Le chapiteau s’installera le week-end suivant au cœur de Mc Kinney, une petite ville du nord de Dallas que Fanny Kerwich aime qualifier de « village Western », ce qui lui donne l’énorme satisfaction, dit-elle, de « réconcilier deux mondes autour de la forme d’expression physique et émotionnelle la plus libre qui soit. »

© Lone Star Circus

Julius-Amédée Laou, un réalisateur boudé en France et célébré aux États-Unis

Dans ses films, il montre le racisme ordinaire. Celui moins ordinaire et plus violent. Il met en scène des travestis dans des situations de la vie quotidienne. Il dénonce le sexisme et l’absence d’égalité entre les hommes et les femmes. Et illustre l’hypocrisie sur tous ces sujets-là. Pas grand chose d’étonnant en 2023. Sauf que ses films ont été tournés dans les années 80 et sonnent aujourd’hui terriblement actuels. Le réalisateur français Julius-Amédée Laou fait l’objet d’une rétrospective au BAM du vendredi 20 au jeudi 26 octobre, avant d’être diffusé à Philadelphie (Lightbox Film Center le mercredi 25 octobre), Memphis (Indie Film Festival le jeudi 26) et Miami (Coral Gable Art Cinema les samedi 28 et dimanche 29).

Un travail «urgent et actuel»

Le metteur en scène, aujourd’hui âgé de 73 ans, répondra également aux questions du public lors d’échanges programmés les vendredi 20 et samedi 21 octobre au BAM. « Je suis très heureux d’être montré aux États-Unis », confie-t-il à quelques jours du début de l’événement. Le mérite en revient surtout à un programmateur indépendant américain : Steve Macfarlane est tombé un peu par hasard sur le travail du réalisateur français et a décidé de lui offrir une deuxième vie aux Etats-Unis.

« J’ai d’abord visionné un de ses court-métrages, Solitaire à micro ouvert, qui m’a beaucoup ému, raconte Steve Macfarlane. Je l’ai montré dans des festivals à Londres et Berlin, et il a rencontré un très fort succès. Son travail est très puissant, urgent et actuel. Il est devenu important pour moi qu’un nouveau public voit ses films. »

Solitaire à micro ouvert met en scène une prise d’otages dans une station de radio à la suite d’un meurtre.

La critique du racisme français «muselée»

D’autant plus que Julius-Amédée Laou, qui est tout sauf consensuel, nourrit un certain ressentiment au sujet de son traitement en France, où son travail cinématographique est très peu visible. « Je suis censuré en France depuis quelques décennies, estime-t-il. D’où le titre de cette rétrospective : ‘’Laou’s cinema of sédition’’. Mon dernier film n’a pas été distribué. Ce qui me fait beaucoup rire, c’est de voir qu’on déroule en France le tapis rouge à Spike Lee, car il critique le racisme aux États-Unis, et les réalisateurs qui disent la même chose sur le racisme français sont muselés. »

Son prochain film, Julius-Amédée Laou le réalisera avec les 42 comédiens de la troupe de théâtre qu’il anime à Montpellier : « Il y a 50 ans, Godard disait : Dans le futur, vous pourrez acheter une caméra dans l’épicerie en bas de chez vous et tout le monde pourra faire du cinéma. C’est ce qu’on va faire, sans aucune subvention, en y mettant chacun un peu de notre pognon. »

La difficulté de la traduction

« Il y a peut-être moins de place pour des films scandaleux aujourd’hui », estime quant à lui Steve Macfarlane. Le cinéma de Julius-Amédée Laou est également très personnel, introspectif, tout étant drôle et parfois comique. On peut facilement le qualifier de cinéma d’auteur, aussi bien sur la forme que dans le propos. Ces films-là ne sont pas les plus recherchés par les circuits de distribution. « Il y a eu beaucoup d’allers et retours entre nous pour échanger à propos des traductions, développe le programmateur. Pour Solitaire à micro ouvert, on a par exemple travaillé sur une dizaine de versions possibles avant d’arriver à celle qui retranscrirait le titre original de la manière la plus juste. » Cela donne Open Mic Solitaire. Peut-être également la plus juste description du cinéma du réalisateur français et de sa personnalité sans concession.

Impact: FoodxArt Show au Wythe Hôtel

L’association Chefs for Impacts, qui œuvre auprès des jeunes générations pour les sensibiliser à une consommation durable et plus respectueuse de la planète, organise une exposition, le lundi 30 octobre prochain, au Wythe Hôtel à Brooklyn. « FoodxArt » est un évènement qui a tout pour séduire les Français de New York : il marie le monde de la maîtrise culinaire à celui de l’excellence artistique.

Cinq artistes reconnus ont été invités à exposer des œuvres sur le thème de leur amour pour la gastronomie et New York. Nancy Pappas, Kiki Aranita, Ben Hon, Lauren Muggeo mais également l’illustratrice française Pauline Lévêque proposeront à la vente leurs œuvres dont 50% seront reversés à l’association.

En parallèle, les chefs exécutifs du Wythe Hotel, Jake Leiber et Aidan O’Neal, élaboreront un menu de cinq hors-d’œuvre, chaque plat étant inspiré par l’une des œuvres des artistes sélectionnés pour FoodxArt. Une soirée sous le signe de l’union de deux mondes pour un engagement commun : promouvoir la durabilité culinaire à travers l’expression artistique.

Première new-yorkaise pour le célèbre Jamel Comedy Club

« Dis moi pas qu’c’est pas vrai ?! », dirait Jamel Debbouze. Et si, la célèbre troupe créée par l’humoriste français va débarquer à New York le mercredi 8 novembre prochain, dans un spectacle de stand-up organisé au Broadway Comedy Club de Midtown. « Ce sera une grande première à New York après avoir déjà exporté le Jamel Comedy Club l’année dernière à Montréal, où l’événement avait accueilli plus de 2000 personnes dans la mythique salle de l’Olympia », explique Eva Rostain, Française expatriée au Québec et en charge de la production.

Fondé en 2006 en France, le Jamel Comedy Club était à l’origine une émission TV diffusée sur Canal+, dans laquelle des jeunes humoristes en devenir se voyaient confier cinq minutes sur scène pour faire rire le public. Face au succès du format, Jamel Debbouze, reconverti en animateur, a ouvert son propre théâtre à Paris en 2008, le Comedy Club, et exporté son concept en province. 17 ans plus tard, la troupe continue d’exister et a permis de révéler de nombreux talents du rire comme Fabrice Eboué, Thomas N’Gijol et Blanche Gardin.

https://www.instagram.com/p/CvNgbCtplGv/

« Le concept à New York sera exactement le même qu’en France. Nous aurons six humoristes français sur scène dont un animateur, qui auront chacun entre 10 et 12 minutes pour faire rire l’audience », détaille Eva Rostain, qui ajoute que les noms des artistes seront gardés secrets jusqu’au dernier moment. « Il n’y aura que des artistes passés par le Jamel Comedy Club en France, mais le but est de ne pas les dévoiler trop tôt, pour pouvoir les découvrir directement sur scène le jour J ». La productrice précise également que les artistes devront adapter un minimum leur texte pour les expatriés francophones de New York.

Après avoir travaillé dans la musique, Eva Rostain a créé la société de production AS ONE en 2019, spécialisée dans l’organisation et la production de spectacles d’humour francophone à Montréal. Elle a notamment mis en place Le Joker, une soirée de stand-up mensuelle, et La Troupe du Jamel Comedy Club, une première édition organisée en 2022 à l’Olympia de Montréal, et qui revient cette année le 10 novembre, soit deux jours après le spectacle new-yorkais. « On commence petit à New York avec une salle d’environ 80 places, avec l’objectif de revenir et de faire plus grand à l’avenir », explique Eva Rostain, qui aimerait également à terme produire des artistes francophones sur le sol américain. « La Canada et les États-Unis sont la terre du stand-up, et quand on voit le nombre de Français dans des villes comme celle-ci, je me dis qu’il y a beaucoup de demandes pour ce type de spectacles ».

Les dernières places pour La Troupe du Jamel Comedy Club à New York sont disponibles ici, au tarif de 44,84$ (tout frais inclus). Ouverture des portes à 7pm, début du spectacle à 7:30pm.

Publié le 22 septembre 2023. Mis à jour le 19 octobre 2023.

Vivre nu à Los Angeles, les adresses à tester

Dans une ville où le corps fait souvent l’objet de culte, où l’on croise régulièrement joggeur torse nu et filles en bikini, et où il fait quasiment tout le temps beau (plus de 30°C en ce mois d’octobre), vivre nu serait, selon ses adeptes, un vecteur de libération, de lâcher prise et le symbole du body positivisme, un mouvement qui combat l’image formatée du corps et qui prône la tolérance. Une pratique qui, du spa au yoga, en passant par les dîners nus, trouve aujourd’hui de plus en plus d’adeptes et de déclinaisons.

Nu au spa ou en capsule

Pour une première expérience nue en public, et en toute légalité (seule l’ « exposition obscène » de son corps à l’encontre d’une personne pouvant être offensée et dérangée étant considérée comme crime sexuel), l’option la plus facile consiste à se rendre au spa coréen. Une tradition ancestrale et populaire en Corée, qui, contre une dizaine de dollars, permet de naviguer entre bassins d’eaux chaudes et froides. Celui du Beverly Hot Springs, parmi les références à connaître, devrait être démoli dans quelques mois. Avant le triste événement, on peut aller visiter ce monument du quartier de Koreatown ouvert depuis 40 ans. Un spa qui possède ses propres sources d’eaux chaudes minérales – celle situées à 670 mètres sous terre – dans lesquelles s’immerger en tenue d’Eve ou d’Adam, dans un décor de fausse caverne et de gentils buddhas, se relaxer, respirer entre hammam et sauna sans aucun regard poussif ou comportement inapproprié.

Autre tradition du spa coréen à faire les fesses à l’air, le gommage en arrière-salle – bien plus doux que la version turque – fait retrouver une peau de bébé en un instant (tarifs à partir de 80$). La communauté gay et queer a davantage ses habitudes au Wi-Spa, où le même esprit du spa coréen est proposée.

Dans la même veine « bien-être », la flotation therapy est la dernière tendance à suivre à Los Angeles. Si Pause, dont les studios se trouvent à Venice et West Hollywood et pionnier du genre, vient d’ouvrir dans le quartier de Frogtown, Quantum Clinic, un espace bordant la LA River, à l’atmosphère très holistique, qui propose un programme de relaxation complet commençant par une méditation avant l’immersion dans une capsule fermée (genre de réfrigérateur moderne) remplie d’eau salée où barboter pendant une heure (seul ou en duo), tout nu, et profiter du programme de chromothérapie, une technique qui lutterait contre la déprime et stimulerait la circulation sanguine. Testée et approuvée par French Morning, la séance de flottaison (à partir de 118$), fait ressortir complètement relaxé, et le bénéfice dure même quelques jours.

Nu au yoga

L’autre option, le naked yoga demande un peu plus d’ouverture d’esprit. Réservées principalement à la communauté gay (et leurs amis), les classes (en ligne ou sur place, à West Hollywood) organisées par Naked Warrior Yoga invitent à pratiquer les postures traditionnelles du yoga sans vêtement, et en groupe. Une pratique au premier abord intimidante, mais qui, rapidement fait oublier la nudité pour se concentrer sur la pratique. Le professionnalisme des instructeurs, l’ambiance chromatique tamisée, l’hygiène irréprochable des lieux rendent l’expérience étonnement agréable. D’autres déclinaisons du naked yoga sont proposées, combinant postures et fitness, mais aussi « sessions en groupe » incluant respiration, postures, et activités en duo, généralement conseillées aux habitués de la discipline.

Nu aux fourneaux ou au resto

Prônant l’acte de libération par la nudité, et « la célébration de son moi pur », la New-Yorkaise et artiste Charlie Ann Max s’est, elle, fait remarquée en proposant en septembre dernier le premier restaurant éphémère à Los Angeles où dîner nu comme un ver. Baptisés Füde experience, ces dîners déjà organisés à New York, San Francisco, Londres ou Paris, invitent généralement femmes et hommes autour d’une table à la mise en scène léchée, à goûter à des spécialités culinaires véganes, et à participer à des ateliers de méditation, de chant, de yoga, de dessin et même des cours de cuisine. Une affaire sérieuse, réclamant aux participants une inscription au préalable destinée à découvrir les règles de l’événement et à évaluer sa relation à la nudité. Le ticket d’entrée atteint 90$ à 100$ et pour ceux qui n’oseraient pas encore, la maison offre des sessions en ligne sur l’art d’être nu tout en cuisinant. Les prochaines dates à Los Angeles sont programmées les 3 et 10 décembre.

Nu à vélo

Enfin, s’il est logiquement interdit de circuler tout nu dans Los Angeles, il est néanmoins possible de faire du vélo nu comme un verre lors de la World Naked Bike Ride. Un événement organisé à Los Angeles depuis 2004 (généralement en juin), devenu mondial avec plus de 70 villes participantes, et qui, plus qu’une revendication naturiste pure, veut célébrer aujourd’hui les valeurs du body positivism. Plus de 400 cyclistes ont participé à la dernière édition, dont l’itinéraire est généralement communiqué quelques heures à l’avance seulement.