Accueil Blog Page 1478

Michel Jonasz sur les planches du théâtre Raymond Kabbaz

On se souvient surtout de Michel Jonasz pour ses tubes des années 1970 et 80, La Boîte de jazzJoueurs de blues ou encore l’entêtant Super Nana. Le chanteur français est aussi apparu au générique d’une trentaine de films, au cinéma et à la télé.

Depuis trois ans, ce touche à tout a retrouvé les planches du théâtre avec son spectacle intitulé Abraham. Dans cette pièce, écrite et interprétée par le comédien, Michel Jonasz incarne Abraham, son grand-père maternel juif polonais, qui se souvient de sa vie, juste avant de mourir : son enfance en Pologne, son départ pour la Hongrie, la rencontre avec sa femme, ses enfants, ses joies et ses peines jusqu’à l’exil et la déportation.

Michel Jonasz mêle chants et récits dans ce spectacle minimaliste, drôle et émouvant. Abraham est le deuxième volet de la trilogie-hommage de Michel Jonasz à sa famille, après l’album Chanson française (2007). Il se produira au théâtre Raymond Kabbaz les vendredi 21 et samedi 22 septembre.

Infos pratiques : 

“Abraham”, vendredi 21 septembre, à 19h45, et samedi 22, à 19h30. Au théâtre Raymond Kabbaz du Lycée français de Los Angeles, 10361 West Pico Boulevard. De 40$ à 75$. Plus d’informations ici.   

Paso Robles, paradis des amateurs de vins

Difficile de trouver situation plus idéale que celle de Paso Robles. Située à mi-chemin entre Los Angeles et San Francisco, la petite ville (30.000 habitants) s’étire au cœur des domaines viticoles de la côte centrale, à quelques dizaines de kilomètres seulement de Big Sur, Hearst Castle et de trois des plus anciennes missions de Californie.

Paso, comme la surnomment ses habitants, possède tous les attraits d’un lieu de villégiature doré. Outre son climat et l’omniprésence de sa nature avec la proximité des montagnes de Santa Lucia, la ville s’est fait une spécialité des magasins biologiques, des enseignes proposant des produits fermiers et des visites d’exploitations agricoles. Le centre de la cité offre quant à lui une variété impressionnante de restaurants, mais aussi un vaste parc où se succèdent les festivals et évènements culturels.

Mais ce sont bien évidemment les 250 vignobles alentours qui ont fait la réputation de Paso Robles. Plus de 40 variétés de vins (italiens, espagnols, Bordeaux, Côtes du Rhône, Zinfandel, etc.) sont produites sur les 11.000 hectares de vignes. De fait, les boutiques de dégustation ont pris possession des lieux et l’économie du vin attire chaque année de plus en plus de visiteurs.

Un véritable virage à 180° pour cette région où vivaient les Indiens Salinan et où les pionniers s’installèrent au XVIIe siècle pour profiter des sources thermales.

La culture de la vigne prit cependant rapidement le dessus, sous l’impulsion des missionnaires espagnols. Les premiers pieds furent plantés en 1797, avant que l’explorateur Francisco Cortez ne décide d’en faire un vaste site de production au début du XIXe siècle. Moins d’un siècle plus tard, attiré par la réputation du vin des religieux, les premières exploitations commerciales commencèrent à se développer.

Le véritable développement intervint en 1914, lorsque le célèbre pianiste polonais Ignacy Paderewski fit le pari de s’installer dans la région et de lancer son propre vignoble, ainsi que la culture des amandes.

Aujourd’hui l’économie du vin représente 60% de l’activité de la région. Le prix des vignobles ne cesse de grimper et les cépages de Paso Robles trustent les prix dans les salons mondiaux. Pourtant, les dégustations et achats restent très abordables pour les visiteurs. Les Français étant réputés comme grands amateurs de vins, il n’est d’ailleurs pas rare que les producteurs se fassent un plaisir d’offrir une bouteille si l’on a la chance de parler la langue de Molière. Il convient par ailleurs de ne pas manquer le “Wine Festival”, chaque année au mois de mai.

Les attraits de Paso ne se limitent toutefois pas à l’esprit du vin. Pour ceux qui souhaitent s’éloigner de la ville, les vastes plages de Morro Bay ne se trouvent qu’à 30 minutes de route. Et pour quelques kilomètres de plus, il est possible de visiter le Hearst Castle, demeure extravagante du magnat de la presse William Randolph Hearst (1863-1951).

Un séjour sur la côte centrale californienne ne manque donc pas d’intérêts et de richesses, surtout si celui-ci s’effectue en train. La compagnie ferroviaire Amtrak propose en effet un trajet jusqu’à Paso Robles (depuis Los Angeles, voire même San Diego) par le Pacific Surfliner, un train circulant entre océan et montagnes, offrant des paysages à couper le souffle.

Infos pratiques:

Pour s’y rendre depuis Los Angeles : Compter environ 4h de route. Emprunter la 101 North puis la I-1 et enfin la I-46 jusqu’à Paso Robles ; ou encore la I-5, puis la I-46.

Pour s’y rendre depuis San Francisco : Compter environ 3h30 de route par la 101 South, puis la I-46.

A noter que Paso Robles est accessible par la route, par train (www.amtrak.com), mais aussi par les airs (http://www.prcity.com/government/departments/publicworks/airport/).

Guide complet des vignobles et des wine tours : www.pasowine.com

Les bons coins : «Vivant Fine cheese» (www.vivantfinecheese.com), 840 11th Street ; «Bistro Laurent» (www.bistrolaurent.com), 1202 Pine Street ; «Good Ol’ Burgers» (www.goodolburgers.com),1145 24th Street

Plus de renseignements : www.travelpaso.com

Photo: sbisson/flickr

La "musique silencieuse" envahit le Los Angeles County Museum of Art

Une soirée par an, le silence n’est plus de rigueur au Musée des arts de Los Angeles. L’événement s’appelle “Muse ’til Midnight” et il est de retour, samedi 25 août, pour une seizième édition.

A partir de 20h30, musiciens et DJs investiront les galeries d’art moderne et contemporain du Los Angeles County Museum of Art avec des morceaux faits sur mesure. Le groupe de rock indie Geographer occupera la scène principale, face à l’imposante installation Urban Light de Chris Burden, composée de 202 lampadaires récupérés dans les alentours de LA. Les trois Californiens de Geographer, aux mélodies électroniques et envoutantes, se produiront dans ce décor hors du commun dès 21h.

Le collectif de DJs Dublab apportera une nouvelle fois ses explorations sonores au LACMA. Habitué aux performances dans les galeries, dans la rue ou même dans des ascenseurs, le collectif réserve toujours des surprises.

Pour poursuivre la soirée sans réveiller les voisins, on enfile les casques sans fil de Silent Frisco. Le groupe utilisera la technologie de musique “silencieuse” pour produire une expérience musicale atypique dans le grand hall d’entrée.

Infos pratiques : 

“Muse ’til Midnight”, samedi 25 août, à 20h30. Au Los Angeles County Museum of Art (LACMA), 5905 Wilshire Boulevard. 40$; 30$ pour les membres du LACMA; 20$ pour les membres de LACMA Muse. Billets en vente ici. Plus d’informations ici

Snoop Dogg et John Legend au H2O Music Festival

Le 25 août, rendez-vous au Los Angeles State Historic Park, pour une journée de concerts mémorables. De la Mexicaine Paulina Rubio aux Puerto-ricains Wisin & Yandel, en passant par le Cubain Alex Cuba, la musique latino sera bien représentée au festival H2O. C’est d’ailleurs là son ambition: donner un espace d’expression au “mouvement hispanique 2.0”.
Les autres genres musicaux ne sont pas écartés pour autant : le H2O a réussi à rassembler de grandes stars, comme le rappeur Snoop Dogg, le chanteur de R&B John Legend, ou encore le groupe de hip-hop Gym Class Heroes. Les billets ont l’avantage d’être accessibles : pour 30$, vous pourrez assister à tous les concerts. Des food trucks sont stationnés devant le parc pour permettre aux participants de faire une pause gourmande entre deux shows.
Infos pratiques :
H2O Music Festival, le 25 août, de 15h à 1h du matin environ. Au Los Angeles State Historic Park, 1245 N Spring Street. Billets de 30$ (entrée générale) à 145$ (billet VIP) disponibles ici. Site officiel ici.

Un week-end de pétanque avec un champion du monde

“C’est le Tiger Woods de la pétanque”, s’enthousiasme Jean-Pierre Subrenat. Le président du New York Pétanque Club ne tarit pas d’éloge en parlant de Dylan Rocher (ci-contre). Ce prodige de la pétanque n’a que 20 ans et un palmarès à faire rêver les passionnés de la boule en métal. Champion de France plus d’une vingtaine de fois, que ce soit en un contre un, en doublette ou en triplette, le Manceau s’est fait une place sur la scène internationale. Il a remporté, entre autres, quatre titres de champion du monde junior, en 1991, 2005, 2006 et 2007, et trois de champion d’Europe, en 2006, en 2008 et en 2011.

Le phénomène sera à New York ce week-end, en vacances, mais avec un programme bien chargé. Vendredi 24 août, les deux clubs new-yorkais, le New York Pétanque Club et La Boule new-yorkaise, se donnent rendez-vous à Bryant Park pour des parties de démonstration, de 15h à 18h (début à 15h, demies-finales à 15h30, finale à 17h30). Un animateur sera présent pour fournir des explications sur le jeu et répondre aux questions. A ne pas manquer : à 16h45. Dylan Rocher établira le premier record de tir de 100 boules aux Etats-Unis.

La pétanque traversera l’East River le week-end pour se poser à Prospect Park. Samedi 25 et dimanche 26, un grand concours de boules en doublette, le Robert Pierre Challenge, est organisé sur les courts ombragés Paul Ricard. Trente-deux duos (maximum) s’affronteront pour espérer remporter 1.000 $.

Des places sont encore disponibles pour les courageux souhaitant se frotter à Dylan Rocher. L’inscription est ouverte à tous, même aux non licenciés. Pour les amateurs qui n’auraient pas de boules, les clubs mettront quelques sets à disposition. L’enregistrement revient à 50 $ par personne et comprend la participation au tournoi, ainsi que le petit déjeuner et le déjeuner pour les deux jours, préparés par les restaurateurs français La Provence en Boîte et le P’tit Paris Bistro.

Infos pratiques :

Démonstrations de pétanque, vendredi 24 août, de 15h à 18h. Record de tir de 100 boules par Dylan Rocher à 16h45. Dans le sud-ouest de Bryant Park. Gratuit. Plus d’informations ici

Robert Pierre Challenge, samedi 25 et dimanche 26 août, de 10h à 18h. Paul Ricard Petanque Courts, Parade Ground, 1050 Caton Avenue, Brooklyn. 50$ par personne. Inscription ici. Plus d’informations ici

Dîner en Blanc au Lincoln Center


 

 À 18h30, ils étaient déjà plus d’un millier à avoir déplié leurs tables blanches. Les participants du deuxième Dîner en Blanc (DEB) à New York se sont rendus lundi soir au Lincoln Center pour un pique-nique secret et monochrome. Le lieu leur avait été indiqué une petite heure avant, comme le veut la règle.

C’est une surprise totale, l’ambiance est magique“, dit Nicole, une Française expat’. Elle raffole du côté “inédit et amusant” de cette flashmob chic, et joue le jeu jusqu’au bout en garnissant sa table de petites fleurs et d’ornements blancs. Lucas, un jeune new-yorkais, partage son enthousiasme. “Il y a peu d’endroits à New York dans lequel plus de 3.000 personnes peuvent tenir, et ici c’est l’un des meilleurs“, commente-t-il. “Ça dépasse toutes mes attentes“, ajoute-t-il, visiblement ravi.

[imagebrowser id=37]

Crédit photo :

©Le Diner en Blanc International – Daniel Serrette et ©French Morning – Aude Villiers Moriamé

L'Américain plus friand de pétrole que le Français

Selon lOPEP, l’organisation des pays exportateurs de pétrole, les Américains apparaissent plus friands d’or noir que les Français. En 2010, le Français a consommé en moyenne 10,4 barils à lui tout seul. L’Américain, lui, a consommé 22,3 barils, soit deux fois plus.

La consommation de pétrole diffère en quantité, mais diminue dans les deux pays. Ainsi, en 2004, l’Américain a consommé 25,4 barils contre 11,9 barils pour le Français, soit des baisses respectives de 12,2% et de 12,61%.

Le pétrole se consomme sous plusieurs formes, mais l’essence domine. Selon une étude du gouvernement sur les dépenses en carburant, les Français dépensent plus de 53 milliards d’euros en carburants par an (diesel, essence). Sans surprise, les Américains explosent ce chiffre. Selon le Oil Price Information Service, ils auraient dépensé plus de 448 milliars de dollars en essence depuis le début de l’année 2012.

Crédit Photo: The CS monitor

Un annuaire pour les organismes francophones en Amérique

0

Le Centre de la francophonie des Amériques va lancer, cet automne, un nouveau répertoire en ligne intitulé le carnet de la francophonie des Amériques.

Toutes les entreprises et les organismes francophones (à but lucratif ou non) pourront y être inscrits, gratuitement. Chacun disposera d’une fiche détaillée comprenant son secteur d’activité et ses coordonnées.

Ce catalogue sera disponible sur Internet et disposera d’une application mobile. Si vous souhaitez inscrire une association, une école, un commerce, un lieu de culte, un club sportif, une chambre d’hôte… c’est ici.

Des dessins animés en VF pour les jeunes expats

0

Marre d’entendre vos enfants réclamer Titeuf ou Code Lyoko ? Moonscoop arrive à votre secours. Le groupe audiovisuel français spécialisé dans les programmes pour la jeunesse a annoncé le lancement de Bangoo Planète, une plateforme de vidéos à la demande sur Internet dédiée aux enfants d’expatriés francophones.

Quatre cents épisodes de dessins animés et séries d’animation seront proposés en ligne et renouvelés chaque mois. Les programmes regrouperont des styles différents. Parmi les séries les plus populaires, les enfants retrouveront TiteufCasper – l’école de la peurSamSamTara DuncanChloé Magique ou encore Code Lyoko.

Ce service sera lancé fin août aux Etats-Unis et coûtera 7,99$ par mois. La présentation du site Internet sera claire et ludique, “pour permettre aux enfants de naviguer facilement”, promet Moonscoop. Les titres seront divisés par tranche d’âge et la publicité absente. Les adultes pourront bloquer les contenus qu’ils souhaitent et le système de paiement sera aussi protégé par le contrôle parental.

Bangoo Planète devrait être disponible sur d’autres supports dans les prochains mois : mobile, AppStore (iPad, iPhone, iPod touch), Google Play (Android) et télévisions connectées. Les Etats-Unis représentent la première étape de Bangoo Planète à l’étranger avant un déploiement plus important à l’international.

Moonscoop n’en n’est pas à son premier coup outre-Atlantique. L’entreprise française est déjà à l’origine de Kabillion, une chaîne télévisée pour les enfants de six à douze ans, lancée en 2007.

Crédit photo : “Titeuf” – Zep – Moonscoop

A NYFACS, l'heure est au nouveau départ

En ce mardi matin de fin juin, les couloirs de NYFACS sont calmes. Les cours sont terminés. Enfants et enseignants se sont absentés pour l’été. L’occasion pour une nouvelle équipe de prendre ses marques.

Début septembre, la New York French American Charter School (NYFACS) effectuera sa quatrième rentrée, dans son bâtiment de la 120e rue à Harlem. Une rentrée placée sous le signe du changement. L’année scolaire qui s’écoule a été difficile pour l’école. Mise en probation par le Department of Education (DoE), valse des proviseurs et des membres du board : pour la rentrée 2012-2013, elle entend repartir sur des bases solides. Nouvelle équipe pédagogique, conseil d’administration remanié et surtout levée de la probation le 31 août : une page est tournée, promet-on à l’école. « La probation était un bon épouvantail pour faire bouger les choses, souligne Elisabeth Cros, présidente des comités «fundraising » et « recrutement » au sein du conseil d’administration. Cela a été très utile. Ceux qui n’avaient pas une foi chevillée au corps sont partis (…) Tout le monde est dans les starting-blocks. »

Elisabeth Cros fait partie des nouveaux visages de NYFACS. Cette linguiste et orthophoniste à l’Ecole internationale de New York, engagée dans plusieurs associations francophones, a rejoint l’école en février. Autre nouvel arrivant : Richard Ortoli, qui occupe depuis juin la présidence du conseil d’administration. Homme de réseaux, M. Ortoli est une figure connue dans la communauté francaise de New York. Elu à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), il a présidé le chapitre new-yorkais de l’Association des Corses des Etats-Unis ainsi que le Comité des Associations françaises (CAF). Enfin, depuis le 1er juillet, NYFACS a une nouvelle proviseure: Edith Boncompain, ex-enseignante au Lyceum Kennedy et à l’Ecole internationale de New York (EINY), dont c’est le premier poste de direction. Elle sera notamment épaulée par un assistant principal (poste qui n’existait pas dans l’ancienne organisation). « Avancer, progresser ensemble, insister sur le travail d’équipe, travailler pour les enfants, répond-t-elle quand on lui demande quels sont ses objectifs. Il faut remettre les enfants au centre pour qu’ils aient une éducation d’école privée ».

Nouveau bâtiment

L’école revient de loin. En mai 2011, la proviseure et co-fondatrice de l’école Katrine Watkins avait été remerciée par son conseil d’administration, alors qu’une inspection de l’Etat de New York se profilait. En décembre, l’agence notifiait NYFACS de sa mise en probation, citant des « violations matérielles et substantielles continues » de la Charter Agreement de NYFACS, ainsi que de « sérieuses violations » de la loi de l’Etat de New York relative aux écoles à charte. Parmi les points soulevés par le DoE : manque d’enseignants certifiés, manquements organisationnels, difficultés financières, inquiétudes sur la qualité de l’instruction. “On a fait passer les histoires d’adultes avant les histoires d’enfants”, estime Elisabeth Cros.

Outre restaurer un climat de «sérénité» dans l’école, qui compte près de 250 élèves, la nouvelle équipe dirigeante veut partir à la recherche d’un nouveau bâtiment, capable d’accompagner la croissance de l’établissement. Actuellement dotée de toutes les classes jusqu’au CM1, NYFACS ouvre un niveau supplémentaire chaque année pour, à terme, former ses élèves au Baccalauréat international et au Regents. « On peut chercher d’autres salles de classe ou carrément trouver un autre bâtiment, précise Richard Ortoli. C’est un défi relativement classique pour toutes les écoles.” Et comme ailleurs, “il faudra lever des fonds” pour financer ce projet. L’occasion de voir si ce NYFACS nouvelle version séduit.

Photo: de gauche à droite, Edith Boncompain (proviseure), Richard Ortoli (président du board), Sybil Swain (directrice des opérations) et Elisabeth Cros (responsable des comités “fundraising” et “recrutement”)

Une seule solution, la "sarkozysation"

François Hollande a passé l’étape des 100 jours à la tête de la France mardi 14 août. L’occasion pour les médias américains de tirer les premières conclusions de ce début de quinquennat. “La lune de miel est bien finie”, avance la correspondante de NPR à Paris, Eleanor Beardsley, “il est temps de se mettre au travail”. François Hollande “a démarré tranquillement, tenant des petites promesses comme la baisse des salaires des ministres ou la légère hausse du salaire minimum. Mais ses efforts pour être ‘un président normal’, en contraste avec son prédécesseur hyperactif, Nicolas Sarkozy, commencent à lasser”, considère le New York Times“Même le quotidien de gauche Le Monde déclare dans un éditorial qu’après 100 jours, ‘M. Hollande doit toujours affirmer son leadership’ “, poursuit le journal américain. Dans un sondage Ifop publié cette semaine par Le Figaro et repris par Bloomberg” 54% des Français sont mécontents de l’action du chef de l’Etat, et 51% jugent que les choses en France sont en train de changer ‘plutôt en mal’ “. Des Présidents de la Ve République, seul Jacques Chirac s’en tirait avec un score aussi bas quelques mois seulement après le début de son mandat.

“A cause de la situation économique mondiale, les lunes de miel politiques se terminent avant même que le champagne ne perde ses bulles”, avance CBS News. Pour la chaîne américaine, rien de surprenant à ce petit désamour français. “La vérité, c’est qu’aucun dirigeant de gauche comme de droite peut arriver au pouvoir et sortir une sorte de baguette magique économique. Partout, les dirigeants démocratiques doivent se faire à l’idée qu’ils n’auront peut-être droit qu’à un mandat, avant de se faire rejeter pour avoir échoué”, argumente la chaîne en faisant un parallèle avec Barack Obama. “Les électeurs peuvent aussi accepter que les promesses de changement radical, lancées pendant les campagnes présidentielles, sont quasi vides de sens”, affirme le journaliste pour qui la déception est inévitable, peu importe le président élu.

Heurts dans le Nord de la France

Les « 100 jours » de Hollande à la présidence sont fêtées en demi-teinte d’autant qu’ils sont marqués par des émeutes dans le Nord de la France. En début de semaine dernière, des heurts ont opposé une centaine de jeunes aux forces de l’ordre, dans le quartier nord d’Amiens. Des émeutes qui résonnent comme un test pour Hollande. Le chef de l’Etat s’est montré pendant ces 100 jours comme “un leader plus calme et plus sobre qui contraste avec la présidence bling-bling et provocante de son prédécesseur”, pointe le Time.

Aujourd’hui, on attend du Président français qu’il fasse preuve de rigueur. “Peut-être que les Français se sont plus habitués au style d’initiative et à la dynamique de Nicolas Sarkozy qu’ils ne voudront jamais l’admettre!”, avance le Orange County Register. En tout cas, “malgré un agenda anti-Sarkozy, Hollande imite son prédécesseur sur la sécurité”, juge le Time en titre. “Hollande tient à montrer qu’il est dur sur les questions de sécurité, ce qui était l’une des caractéristiques de l’ex-président”, analyse le New York Times. En réponse aux plusieurs nuits de violence, François Hollande a annoncé des moyens supplémentaires (500 postes) pour la gendarmerie et la police dans le prochain budget, affirmant que la sécurité n’est pas seulement une priorité pour le gouvernement, mais une obligation.

The Christian Science Monitor cherche de son côté à comprendre les origines des violences et fait un rapprochement avec les émeutes qui avaient touchées Clichy-sous-Bois en 2005. “Dans un récent reportage du Monitor effectué dans cette banlieue sensible de Paris, presque chaque jeune homme interviewé affirmait avoir été contrôlé et interrogé, ou fouillé, par la police, au moins une fois dans l’année”, explique le site d’information, rappelant que c’est un de ces contrôles qui était à l’origine des émeutes il y a sept ans. François Hollande parviendra-t-il à faire revenir la police de proximité et à “s’en servir pour unifier les gens ? C’est encore trop tôt pour le dire”, conclut le site.

Les mystères de l’amour à la française 

Vous trouvez les cadenas accrochés par des couples aux ponts de notre capitale romantiques ? Otez vous cette idée de la tête si vous rencontrez un Parisien. Ce symbole de l’amour éternel pour de nombreux couples de touristes est loin de faire l’unanimité, raconte le New York Times“Traverser ces ponts est devenu quasi insupportable pour certains Parisiens”, décrit le quotidien. “La douleur ne vient pas seulement du fait que certains ponts, comme le Pont de l’Archevêché et le Pont des Arts, semblent être prêts de s’effondrer sous le poids de l’amour des touristes, mais aussi de l’idée que le cadenas symbolise l’amour. Une telle idée est répugnante pour beaucoup de Français”, pointe le journal.

Une nouvelle fois, il semblerait que les Français aient une vision du couple bien à eux. “L’amour véritable c’est vouloir que l’autre soit libre, ce qui inclut la liberté de partir. L’amour, ce n’est pas la possession ou la propriété. L’amour n’est pas un prison où chacun est l’esclave de l’autre”, argumente le journal. Le Times n’est qu’à un pas d’affirmer que les Français sont par définition libertins, un pas vite franchi. “Pour comprendre l’amour à la française, il faut remonter au XVIe siècle et à l’émergence des libertins. Ce terme a gardé en France une saveur d’audace et de liberté souvent enviées.” Et le quotidien de prendre en exemple le couple formé par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, “jamais marié, n’ayant jamais vécu ensemble, et pourtant un couple dans le sens absolu terme”. Le journal résume le principe français en citant la théorie du philosophe Alain Badiou : “L’amour implique un risque constant. Il n’y a pas de sécurité, d’amour éternel. L’idée que vous pouvez bloquer l’amour de deux personnes une fois pour toute, et jeter la clé, est un fantasme puéril”. Paris, capitale de l’amour, oui, mais à cadenas ouvert.

Les French Culture Nights s'invitent chez Jeanne et Gaston

Les French Culture Nights invitent les francophones et francophiles de New York à se rendre chez Jeanne et Gaston, un  restaurant français situé entre Chelsea et le Meatpacking, pour une soirée d’arts et de musique à la française…

L’artiste française Véronique Coutant-Godard, spécialisée dans la linogravure (type de gravure se pratiquant sur du linoléum) et le monotype (technique proche de l’estampe), exposera au côté de Jean-Patrick Guilbert, peintre et sculpteur, ayant un faible pour le fer et le métal. Le DJ français Mak-Len sera aux platines. Il a préparé une série de tubes français qui vont en faire danser plus d’un!

La cuisine traditionnelle de Jeanne et Gaston pourra se déguster aussi bien dans l’authentique dining hall, que dans le patio.

Infos pratiques:

French Culture Night: mercredi 22 août à partir de 18h30. Jeanne et Gaston, 212 West 14th Street, Manhattan. Gratuit pour ceux qui s’inscrivent avant mercredi 22 août 16h sur www.frenchculturenights.com, 10$ autrement. Plus d’informations ici