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A NYFACS, l'heure est au nouveau départ

En ce mardi matin de fin juin, les couloirs de NYFACS sont calmes. Les cours sont terminés. Enfants et enseignants se sont absentés pour l’été. L’occasion pour une nouvelle équipe de prendre ses marques.

Début septembre, la New York French American Charter School (NYFACS) effectuera sa quatrième rentrée, dans son bâtiment de la 120e rue à Harlem. Une rentrée placée sous le signe du changement. L’année scolaire qui s’écoule a été difficile pour l’école. Mise en probation par le Department of Education (DoE), valse des proviseurs et des membres du board : pour la rentrée 2012-2013, elle entend repartir sur des bases solides. Nouvelle équipe pédagogique, conseil d’administration remanié et surtout levée de la probation le 31 août : une page est tournée, promet-on à l’école. « La probation était un bon épouvantail pour faire bouger les choses, souligne Elisabeth Cros, présidente des comités «fundraising » et « recrutement » au sein du conseil d’administration. Cela a été très utile. Ceux qui n’avaient pas une foi chevillée au corps sont partis (…) Tout le monde est dans les starting-blocks. »

Elisabeth Cros fait partie des nouveaux visages de NYFACS. Cette linguiste et orthophoniste à l’Ecole internationale de New York, engagée dans plusieurs associations francophones, a rejoint l’école en février. Autre nouvel arrivant : Richard Ortoli, qui occupe depuis juin la présidence du conseil d’administration. Homme de réseaux, M. Ortoli est une figure connue dans la communauté francaise de New York. Elu à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), il a présidé le chapitre new-yorkais de l’Association des Corses des Etats-Unis ainsi que le Comité des Associations françaises (CAF). Enfin, depuis le 1er juillet, NYFACS a une nouvelle proviseure: Edith Boncompain, ex-enseignante au Lyceum Kennedy et à l’Ecole internationale de New York (EINY), dont c’est le premier poste de direction. Elle sera notamment épaulée par un assistant principal (poste qui n’existait pas dans l’ancienne organisation). « Avancer, progresser ensemble, insister sur le travail d’équipe, travailler pour les enfants, répond-t-elle quand on lui demande quels sont ses objectifs. Il faut remettre les enfants au centre pour qu’ils aient une éducation d’école privée ».

Nouveau bâtiment

L’école revient de loin. En mai 2011, la proviseure et co-fondatrice de l’école Katrine Watkins avait été remerciée par son conseil d’administration, alors qu’une inspection de l’Etat de New York se profilait. En décembre, l’agence notifiait NYFACS de sa mise en probation, citant des « violations matérielles et substantielles continues » de la Charter Agreement de NYFACS, ainsi que de « sérieuses violations » de la loi de l’Etat de New York relative aux écoles à charte. Parmi les points soulevés par le DoE : manque d’enseignants certifiés, manquements organisationnels, difficultés financières, inquiétudes sur la qualité de l’instruction. “On a fait passer les histoires d’adultes avant les histoires d’enfants”, estime Elisabeth Cros.

Outre restaurer un climat de «sérénité» dans l’école, qui compte près de 250 élèves, la nouvelle équipe dirigeante veut partir à la recherche d’un nouveau bâtiment, capable d’accompagner la croissance de l’établissement. Actuellement dotée de toutes les classes jusqu’au CM1, NYFACS ouvre un niveau supplémentaire chaque année pour, à terme, former ses élèves au Baccalauréat international et au Regents. « On peut chercher d’autres salles de classe ou carrément trouver un autre bâtiment, précise Richard Ortoli. C’est un défi relativement classique pour toutes les écoles.” Et comme ailleurs, “il faudra lever des fonds” pour financer ce projet. L’occasion de voir si ce NYFACS nouvelle version séduit.

Photo: de gauche à droite, Edith Boncompain (proviseure), Richard Ortoli (président du board), Sybil Swain (directrice des opérations) et Elisabeth Cros (responsable des comités “fundraising” et “recrutement”)

Une seule solution, la "sarkozysation"

François Hollande a passé l’étape des 100 jours à la tête de la France mardi 14 août. L’occasion pour les médias américains de tirer les premières conclusions de ce début de quinquennat. “La lune de miel est bien finie”, avance la correspondante de NPR à Paris, Eleanor Beardsley, “il est temps de se mettre au travail”. François Hollande “a démarré tranquillement, tenant des petites promesses comme la baisse des salaires des ministres ou la légère hausse du salaire minimum. Mais ses efforts pour être ‘un président normal’, en contraste avec son prédécesseur hyperactif, Nicolas Sarkozy, commencent à lasser”, considère le New York Times“Même le quotidien de gauche Le Monde déclare dans un éditorial qu’après 100 jours, ‘M. Hollande doit toujours affirmer son leadership’ “, poursuit le journal américain. Dans un sondage Ifop publié cette semaine par Le Figaro et repris par Bloomberg” 54% des Français sont mécontents de l’action du chef de l’Etat, et 51% jugent que les choses en France sont en train de changer ‘plutôt en mal’ “. Des Présidents de la Ve République, seul Jacques Chirac s’en tirait avec un score aussi bas quelques mois seulement après le début de son mandat.

“A cause de la situation économique mondiale, les lunes de miel politiques se terminent avant même que le champagne ne perde ses bulles”, avance CBS News. Pour la chaîne américaine, rien de surprenant à ce petit désamour français. “La vérité, c’est qu’aucun dirigeant de gauche comme de droite peut arriver au pouvoir et sortir une sorte de baguette magique économique. Partout, les dirigeants démocratiques doivent se faire à l’idée qu’ils n’auront peut-être droit qu’à un mandat, avant de se faire rejeter pour avoir échoué”, argumente la chaîne en faisant un parallèle avec Barack Obama. “Les électeurs peuvent aussi accepter que les promesses de changement radical, lancées pendant les campagnes présidentielles, sont quasi vides de sens”, affirme le journaliste pour qui la déception est inévitable, peu importe le président élu.

Heurts dans le Nord de la France

Les « 100 jours » de Hollande à la présidence sont fêtées en demi-teinte d’autant qu’ils sont marqués par des émeutes dans le Nord de la France. En début de semaine dernière, des heurts ont opposé une centaine de jeunes aux forces de l’ordre, dans le quartier nord d’Amiens. Des émeutes qui résonnent comme un test pour Hollande. Le chef de l’Etat s’est montré pendant ces 100 jours comme “un leader plus calme et plus sobre qui contraste avec la présidence bling-bling et provocante de son prédécesseur”, pointe le Time.

Aujourd’hui, on attend du Président français qu’il fasse preuve de rigueur. “Peut-être que les Français se sont plus habitués au style d’initiative et à la dynamique de Nicolas Sarkozy qu’ils ne voudront jamais l’admettre!”, avance le Orange County Register. En tout cas, “malgré un agenda anti-Sarkozy, Hollande imite son prédécesseur sur la sécurité”, juge le Time en titre. “Hollande tient à montrer qu’il est dur sur les questions de sécurité, ce qui était l’une des caractéristiques de l’ex-président”, analyse le New York Times. En réponse aux plusieurs nuits de violence, François Hollande a annoncé des moyens supplémentaires (500 postes) pour la gendarmerie et la police dans le prochain budget, affirmant que la sécurité n’est pas seulement une priorité pour le gouvernement, mais une obligation.

The Christian Science Monitor cherche de son côté à comprendre les origines des violences et fait un rapprochement avec les émeutes qui avaient touchées Clichy-sous-Bois en 2005. “Dans un récent reportage du Monitor effectué dans cette banlieue sensible de Paris, presque chaque jeune homme interviewé affirmait avoir été contrôlé et interrogé, ou fouillé, par la police, au moins une fois dans l’année”, explique le site d’information, rappelant que c’est un de ces contrôles qui était à l’origine des émeutes il y a sept ans. François Hollande parviendra-t-il à faire revenir la police de proximité et à “s’en servir pour unifier les gens ? C’est encore trop tôt pour le dire”, conclut le site.

Les mystères de l’amour à la française 

Vous trouvez les cadenas accrochés par des couples aux ponts de notre capitale romantiques ? Otez vous cette idée de la tête si vous rencontrez un Parisien. Ce symbole de l’amour éternel pour de nombreux couples de touristes est loin de faire l’unanimité, raconte le New York Times“Traverser ces ponts est devenu quasi insupportable pour certains Parisiens”, décrit le quotidien. “La douleur ne vient pas seulement du fait que certains ponts, comme le Pont de l’Archevêché et le Pont des Arts, semblent être prêts de s’effondrer sous le poids de l’amour des touristes, mais aussi de l’idée que le cadenas symbolise l’amour. Une telle idée est répugnante pour beaucoup de Français”, pointe le journal.

Une nouvelle fois, il semblerait que les Français aient une vision du couple bien à eux. “L’amour véritable c’est vouloir que l’autre soit libre, ce qui inclut la liberté de partir. L’amour, ce n’est pas la possession ou la propriété. L’amour n’est pas un prison où chacun est l’esclave de l’autre”, argumente le journal. Le Times n’est qu’à un pas d’affirmer que les Français sont par définition libertins, un pas vite franchi. “Pour comprendre l’amour à la française, il faut remonter au XVIe siècle et à l’émergence des libertins. Ce terme a gardé en France une saveur d’audace et de liberté souvent enviées.” Et le quotidien de prendre en exemple le couple formé par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, “jamais marié, n’ayant jamais vécu ensemble, et pourtant un couple dans le sens absolu terme”. Le journal résume le principe français en citant la théorie du philosophe Alain Badiou : “L’amour implique un risque constant. Il n’y a pas de sécurité, d’amour éternel. L’idée que vous pouvez bloquer l’amour de deux personnes une fois pour toute, et jeter la clé, est un fantasme puéril”. Paris, capitale de l’amour, oui, mais à cadenas ouvert.

Les French Culture Nights s'invitent chez Jeanne et Gaston

Les French Culture Nights invitent les francophones et francophiles de New York à se rendre chez Jeanne et Gaston, un  restaurant français situé entre Chelsea et le Meatpacking, pour une soirée d’arts et de musique à la française…

L’artiste française Véronique Coutant-Godard, spécialisée dans la linogravure (type de gravure se pratiquant sur du linoléum) et le monotype (technique proche de l’estampe), exposera au côté de Jean-Patrick Guilbert, peintre et sculpteur, ayant un faible pour le fer et le métal. Le DJ français Mak-Len sera aux platines. Il a préparé une série de tubes français qui vont en faire danser plus d’un!

La cuisine traditionnelle de Jeanne et Gaston pourra se déguster aussi bien dans l’authentique dining hall, que dans le patio.

Infos pratiques:

French Culture Night: mercredi 22 août à partir de 18h30. Jeanne et Gaston, 212 West 14th Street, Manhattan. Gratuit pour ceux qui s’inscrivent avant mercredi 22 août 16h sur www.frenchculturenights.com, 10$ autrement. Plus d’informations ici

Un Français pour diriger Best Buy

L’année a été difficile pour Best Buy. Les pertes se sont accumulées. Un plan de réduction des coûts de 800 millions de dollars prévoit la fermeture de dizaines de magasins. Son CEO, Brian Dunn, accusé de relations « inappropriées » avec une employée de 29 ans, a dû quitter son poste en avril. Et depuis début août, l’enseigne est engagée dans un bras de fer avec l’un de ses actionnaires et ancien co-fondateur Richard Schulze, dont le plan de sauvetage est dans l’impasse.

A présent, le géant de l’électronique grand public compte sur un Français pour redresser la barre. Hubert Joly a été nommé PDG de l’enseigne, celle-ci a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué. Il ne prendra ses fonctions qu’en septembre, le temps de la délivrance de son visa. Dans le même communiqué, l’intéressé se dit « honoré et excité » de rejoindre le groupe, basé à Minneapolis.

Diplômé de Sciences po et de HEC, le nouveau patron a passé la majeure partie de sa carrière entre la France et les Etats-Unis. Il l’a commencé au cabinet de conseil McKinsey & Company, Inc., travaillant pour le compte d’entreprises dans le secteur du luxe, des nouvelles technologies et de la finance entre Paris, New York et San Francisco. Il a également fait un passage par Vivendi Universal où il a piloté la restructuration de la filiale jeux vidéos du groupe, de 1999 à 2001, lançant notamment des blockbusters du jeu en ligne comme Diablo II et World of Warcraft. Il a ensuite supervisé, aux Etats-Unis, la fusion des activités medias de Vivendi et d’Universal et fait partie de l’équipe qui a préparé la restructuration de l’entreprise, de 2002 à 2004. Ces quatre dernières années, il était le PDG du groupe hôtelier Carlson, propriétaire notamment des restaurants Thank God It’s Friday et des hôtels Radisson.

Une journée Chris Marker à Brooklyn

Il y a peu de cinéastes comme Chris Marker, dont les soixante ans de carrière cinématographique ont été ponctués de nouvelles expérimentations et de renouvellements perpétuels de son oeuvre.

Resté relativement inconnu des foules jusqu’à sa mort le mois dernier, Chris Marker est un réalisateur unique en son genre. Il a touché à tout : court-métrage, long-métrage, documentaire, fiction… Jusqu’à l’expérimentation pure avec La Jetée (1962), court-métrage de fiction composé uniquement d’images fixes.

Le Light Industry de Brooklyn a voulu rendre hommage à l’oeuvre de ce grand artiste français. A partir de 9h du matin, le lieu ouvre ses portes au public pour une journée entière de projections de films. Neuf oeuvres, dont La Jetée, Le Joli Mai (1963), Lettre de Sibérie (1957), Sans Soleil (1982) seront projetées, commentées et analysées par plusieurs artistes, journalistes, et universitaires américains. Entre autres commentateurs seront présents la critique de cinéma Amy Taubin, le professeur d’art Tom McDonough et l’artiste Martha Rosler, célèbre pour ses photomontages.

Infos pratiques :

Le 26 août, à partir de 9h du matin. Light Industry, 155 Freeman Street, Brooklyn. Gratuit : premier arrivé, premier servi. Programmation et plus d’informations ici.

Photo : La jetée

Les stars de la guitare sont au LA Guitar Festival

La deuxième édition du Los Angeles Guitar Festival se tiendra au Redondo Beach Preforming Arts Center, vendredi 24 et samedi 25 août. Tous les styles de guitare seront célébrés, du blues acoustique ou électrique, en passant par le rock, la country, le jazz gypsy…

Vendredi 24 août, le guitariste texan Eric Johnson ouvrira la soirée dès 20h. L’artiste, également chanteur, auteur et compositeur, reconnu pour sa grande habilité technique, s’exprimera dans des styles variés, incluant du jazz, du rock et de la country. Il sera suivi par le musicien de légende Albert Lee (ci-contre), guitariste anglais virtuose de blues et de country.

Samedi 25 août, place à Michael Landau et Robben Ford, deux figures californiennes connues pour leurs collaborations avec des artistes tels Michael Jackson, Seal ou Miles David. Ces deux vétérans se sont réunis en 2010 pour l’album Renegade Generation. La suite du spectacle sera assurée par l’Américain John Jorgenson, ancien guitariste du groupe Desert Rose Band, aussi connu pour ses enregistrement avec Bob Dylan ou Elton John. Le Sicilien Peppino D’Agostino est aussi à l’affiche avec des compositions tantôt en anglais, tantôt en italien. Le New-Yorkais Doug MacLeod clôturera le festival avec ses morceaux blues, teintés de jazz.

Infos pratiques: 

Los Angeles Guitar Festival, vendredi 24 août, à partir de 20h et samedi 25 août, à partir de 19h. Au Redondo Beach Performing Arts Center, 1935 Manhattan Beach Boulevard, Redondo Beach. De 30$ à 125$. Billets en vente ici. Plus d’informations ici

The Black Keys et Neil Young en concert gratuit, mais…

L’affiche alléchante du festival de musique gratuit Global Festival vient d’être dévoilée. Cinq groupes et chanteurs seront en concert au Great Lawn de Central Park, samedi 29 septembre, pour lutter contre la pauvreté dans le monde.

Le chanteur et guitariste folk canadien, Neil Young, sera présent sur scène en compagnie du groupe américain Crazy Horse. Le duo blues-rock originaire de l’Ohio, les Black Keys (ci-contre), est aussi annoncé. Ainsi que le groupe de rock Foo Fighters, les rockeurs de Seattle Band of Horses et le chanteur de hip-hop canado-somalien, K’Naan.

L’affiche fait peut-être rêver, mais il ne suffit pas d’acheter un ticket pour assister au concert. Il faudra au préalable avoir fait un geste concret pour lutter contre la pauvreté dans le monde. Chaque spectateur potentiel obtiendra des points sur le site de Global Citizen, une organisation qui promeut la paix et le respect.

Les points peuvent êtres gagnés grâce à des gestes simples comme la signature de pétitions, le don à des oeuvres caritatives ou la diffusion d’informations sur les réseaux sociaux. Trois points validés permettent de participer au tirage au sort pour remporter deux places pour le festival. 54 000 billets seront distribués à l’issue du tirage. Pour les fans absolus qui veulent s’assurer une place, quelques billets sont vendus à 190 et 250 $.

Infos pratiques : 

The Global Festival, samedi 29 septembre. Au Great Lawn de Central Park. Gratuit. Plus d’informations ici

Le Velib’ new-yorkais reporté au printemps

French Morning vous en parlait début août: le Velib’ new-yorkais, Citi-Bike, devait être lancé fin juillet. Mais des problèmes en tous genres, notamment techniques, lui ont mis des bâtons dans les roues.

Vendredi, le maire Michael Bloomberg a annoncé officiellement le report du coup d’envoi du programme au mois de mars 2013, écartant l’hypothèse d’un lancement partiel avant l’hiver. En cause : le programme informatique développé par la société Alta pour pister les vélos et enregistrer les paiements. « Malheureusement, il y a des problèmes de logiciel, a indiqué Bloomberg sur les ondes de la radio locale WOR. Nous n’allons pas lancer le programme avant le printemps. Nous espérons que le logiciel marchera d’ici là. »

La première phase du lancement concernera 7.000 vélos, repartis dans 420 stations. A terme, 10.000 vélos et 600 points de collecte doivent être mis en service dans le Queens, à Brooklyn et Manhattan.

La "Vieille Vague" française en force au Film Forum

La programmation est impressionnante de variété et de densité. Du vendredi 17 août au jeudi 13 septembre, le Film Forum rend hommage au cinéma français des années 1930 à 1950, une période souvent méconnue aux Etats-Unis. Une quarantaine de films sera projetée dans cette rétrospective baptisée “The French Old Wave”, en référence à la Nouvelle Vague, dont les réalisateurs (François Truffaut et Jean-Luc Godard en tête) sont prisés des cinéphiles américains.

Parmi les chefs d’oeuvre projetés à plusieurs reprises au cours du mois, Casque d’or. Dans ce film réalisé en 1952, Jacques Becker met en scène Simone Signoret dans le rôle d’une célèbre prostituée, et réalise une chronique poétique des bas-fonds parisiens en 1900. Devant la caméra de Becker, Simone Signoret forme avec Serge Reggiani un couple inoubliable.

Marcel Carné figure parmi les réalisateurs mis en lumière au cours du festival. Le jour se lève, sorti en 1939, raconte l’histoire de François, un ouvrier sableur incarné par Jean Gabin. Après avoir assassiné Valentin (Jules Berry), un dresseur de chien, François se barricade dans son appartement et se repasse les évènements qui l’ont conduit au crime, tandis qu’il est recherché par la police. Hôtel du Nord est aussi à l’affiche. Ce film réalisé en 1938 est inspiré du roman éponyme d’Eugène Dabit. C’est dans ce film qu’Arletty lance sa fameuse réplique : « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? » L’actrice y incarne une prostituée habitant dans l’hôtel où un couple loue une chambre et projette de se suicider.

Plusieurs soirées proposeront deux films pour le prix d’une entrée. Par exemple, le 23 août, avec la projection de films de Jean Renoir. Toni sera diffusé en premier. Ce film de 1935 suit le parcours d’Antonio, dit “Toni” (Charles Blavette), un immigré italien arrivé à Martigues et embarqué dans une histoire sombre par amour pour Josépha (Celia Montalván). La soirée se poursuivra avec la célèbre Partie de campagne (1936), adaptée de la nouvelle éponyme de Maupassant, dans laquelle un commerçant parisien André Gabriello, part pique-niquer à la campagne pour la fête de son épouse. La comédie Boudu sauvé des eaux (1932) est aussi au programme pendant plusieurs jours. Jean Renoir y met en scène Michel Simon en clochard maladroit et attachant, accueilli par une famille bourgeoise qui cherche tant bien que mal à le civiliser. On prendra aussi plaisir à voir ou revoir La Règle du jeu (1939 – photo ci-contre) l’un des meilleurs films de Jean Renoir dans lequel le réalisateur porte un regard critique mais très humaniste sur l’aristocratie et la grande bourgeoisie française.

Deux chefs d’oeuvre de Jean Cocteau seront projetés, où l’on retrouve son acteur fétiche Jean Marais. En premier La Belle et la Bête, réalisé en 1946. Jean Marais incarne la “bête” dans ce film fantastique racontant l’histoire d’amour impossible entre le jeune homme et la fille d’un marchand au bord de la faillite, jouée par Josette Day. Nous retrouvons Jean Marais dans Orphée, directement inspiré du mythe d’Orphée, transposé dans le monde contemporain. Ce film a marqué son époque notamment par ses effets spéciaux très avant-gardistes.

Marcel Pagnol, Fritz Lang, Maurice Tourneur, Max Ophüls, Henri-Georges Clouzot et bien d’autres sont aussi à retrouver au Forum Film pendant un mois.

Infos pratiques: 

The French Old Wave, du vendredi 17 août au jeudi 13 septembre. Au Film Forum, 209 West Houston Street, entre 6th Avenue and Varick (7th Avenue). 12.50$; 7$ pour les membres du Film Forum. L’intégralité du programme est à découvrir ici.

Photo : Jean Gabin, dans “Le jour se lève”, de Marcel Carné (1939)

Passer un Labor Day à Lake George

Pour Labor Day, il y a le barbecue dans le parc et les escapades dépaysantes. Lake George, dans les Adirondacks, à près de 340 kilomètres au nord de la ville de New York, offre cette seconde possibilité.

Ce lac, aussi appelé “la reine des lacs américains“, s’étend sur plus de 50 kilomètres. Il a été nommé en 1820 pour le roi George III. De nombreuses activités aquatiques et terrestres vous y attendent. Une destination idéale pour toute la famille.

Randonnées dans les Adirondacks

La région des Adirondacks regorge de magnifiques forêts dans lesquelles ont été tracés plusieurs sentiers balisés. Plusieurs sommets entourent le Lake George et il tient à vous de choisir le votre.

Prospect Mountain est accessible depuis Lake George Town. Il suffit de remonter Montcalm Street en s’éloignant du lac pour arriver au point de départ d’un itinéraire long de 3 miles. L’ascension n’est pas très difficile (il faut compter environ 2h pour grimper et redescendre). Du haut de Prospect Point, la vue dégagée sur tout le sud-ouest du lac met tout le monde d’accord, y compris ceux qui ont mal aux pieds.

A l’est du lac se dresse aussi la Buck Mountain (ci-contre), à decouvrir lors d’une grimpée modérée de 3 miles, ainsi que Shelving Rock Falls, dont le parcours facile conviendra à toute la famille. La marche se fait en remontant une rivière et une cascade.

Pour avoir une vue sur le nord du lac, il faut grimper Deer Lear, une marche assez facile donc populaire. Toujours dans le nord, mais plus difficile, il y a French Point Mountain (aller-retour 8,8 miles). Pour une promenade plus historique et culturelle, grimpez jusqu’à l’Opera Museum qui rend hommage à la cantatrice polonaise Marcelle Sembrich (à qui la propriété appartenait) et possède une galerie d’art.

Plutôt vélo que gros sabots? Warren County Bikeway est un piste cyclable de 9 miles qui relie les côtes du Lake George au canal de Glenn Falls Feeder en passant par la forêt. Pour plus d’informations, appelez le 518-623-2877 ou le 518-623-5576.

Plus d’informations sur les marches et les pistes cyclables autour de Lake George et sur comment s’y rendre ici.

Balades en ville

Lake George Town est une petite ville située au sud-ouest du lac, à environ 100 kilomètres d’Albany, la capitale de l’Etat de New York. On y trouve beaucoup d’aires de jeux, de petits restaurants et de jolies plages. Du hameau de Bolton Landing, situé au bord du lac à 20 minutes au nord de Lake George Town, l’on peut facilement distinguer les nombreux îlots qui constellent le plan d’eau.

Saratoga est une ville fleurie à 20 minutes en voiture au sud de Lake George Town. La ville est connue pour “The Track“, des  courses de chevaux qui attirent jusqu’à 30 000 personnes. Les portes ouvrent à 10h30 en semaine et à 11h les week-ends. Ouvert tous les jours sauf le mardi. 3$ pour les adultes, et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. 267 Union Avenue, Saratoga Springs, NY 12866. Plus d’informations ici et ici

 

Activités sur l’eau

Pour découvrir le lac au plus près, il y a les croisières en bateaux à vapeur, qui semblent sortis du XIXe siècle. Deux vedettes partent de Lake George Town et font des aller-retour sur le lac. Différentes companies organisent des promenades sur l’eau: Lake George Shoreline Cruise (départ 2 Kurosaka Lana Lake George, NY 12845) et Lake George Steamboat Company (départ 57 Beach Road, Steel Pier, Lake George, NY 12845).

Lake George Kayac Co propose des randonnées de kayak sur Lake George. Depuis le local de l’association qui a les pieds dans l’eau,  il est possible de louer des embarcations, mais aussi de prendre des cours. Boathouse lane, Green Island, Bolton Landing.

Les titulaires d’un permis-bateau peuvent louer des bateaux-ponton, de larges bateaux plats, parfaits pour les familles, au Lake George Boat Rentals. Les prix environnent les 100$ de l’heure et varient en fonction du nombre de passagers. 2159 Canada Street, Lake George, NY 12845.

Le Yankee Boating Center loue à la fois des voiliers et des bateaux à moteur. 3578 Lakeshore Drive, Lake George, NY 12845.

Pour les aventuriers

Pour des sensations fortes inoubliables, il y a le “Adironack Extreme Adventure Course“. Le principe? Des descentes en tyrolienne et des parcours acrobranches dans les forêts des Adironacks! Pour tous les niveaux. 35 Westwood Forest Lane, Bolton Landing, NY 12814.

Le rafting est aussi de la partie! Plusieurs organismes proposent ce sport de rivière, notamment l’Adironack Rafting Company. Il est situé à environ 30/40 minutes de Lake George Town et propose des parcours rafting plus ou moins difficiles sur la Hudson. 100 West Main Street, Indian Lake, NY 12842.

Golf et nature

Les clubs de golf autour de Lake George sont nombreux! A seulement 12 miles de Lake George, se trouve le 1000 Acres Golf Club (465 Warrensburg Road, Stony Creek, NY 12878), un parcours de neuf trous en pleine nature, au bord de la Hudson River.  Il y a aussi l’Airways Meadows Golf Club, près de Saratoga, qui a été élu parcours de l’année par la New York Golf Course Owner’s Association. 262 Brownville Road, Gansevoort, NY 12831.

Où dormir à Lake George?

Pour un week-end de luxe, allez au Sagamore Hotel. L’hôtel est sur l’un des îlots du lac et possède une vue imprenable du plan d’eau. The Sagamore Resort , 110 Sagamore Road, Bolton Landing, NY, 12814.

Il est aussi possible de louer une maison au bord du lac ou dans les hauteurs. Plusieurs agences proposent ces services dont Adironack House Rentals (518 857-0992), Bolton Landing Lake House (518 644-2925) à Bolton Landing ou encore Pat’s Cottage (347 415-5425) à Lake George Town.

On peut aussi dormir dans les luxueux Bed and Breakfasts du coin ou dans des cottages. Autour du lac, le Boathouse Bed and Breakfast de Bolton Landing (518 644-2554) et le Inn at Erlowest (518 668-5928) à Lake George Town vous accueilleront les bras ouverts. Situé sur l’une des îles du lac, le cottage de Bolton Landing, Canoe Island Lodge, propose une grande variété d’activités dans un environnement confortable.

Autrement, il y a le traditionnel camping, très facile dans la région. Lake George Battleground State Campground (518 668-3348) et Hearstone Point (518 668-5193) sont des campings publics dans Lake George Town et accueillent les visiteurs de mai à octobre. Le camping sauvage est aussi autorisé sur certains sites signalés.

Il est possible de privatiser certaines îles sur le lac afin d’y camper en solitaire. Privés ou partagés, ces îlots sont la clé d’un séjour original et vraiment nature. La compagnie Long Island Group (518 656-9426) possède au moins 90 campings repartis sur les différentes îles du sud du lac. La compagnie Glenn Island Group (518-644-9696) possède des îlots dans le nord. La troisième compagnie, Narrow Island Group (518 499-1288) s’occupe du reste des îlots. Plus d’informations ici.

Infos pratiques:

Lake George, NY 12855. A environ 4h de voiture de New York City. Prendre l’autoroute 87 (NYS Thruway) vers le nord et prendre la sortie 24 (Albany), à Albany continuer vers le nord et prendre l’I-87 (The Adirondack Northway). Les sorties 18 à 26 mènent au lac. La compagnie de bus Greyhound s’y rend. Les stations de train les plus proches sont Albany-Rensselaer et Fort Edward. 

Crédit Photo: D. C. Craig

Le Dîner en blanc remet le couvert

On ne vous dira rien, absolument rien“, prévient Gilles Amsallem. Membre des French Tuesdays, il est l’un des organisateurs du Dîner en Blanc de New York, qui aura lieu le 20 août prochain. Et comme d’habitude, c’est motus et bouche cousue quant à la localisation de l’événement. “Ce sera l’un des lieux emblématiques de Manhattan“.

Le Dîner En Blanc (DEB) est un spectacle éblouissant pour les passants, et un souvenir mémorable pour les participants. Le rituel est toujours le même. Plusieurs centaines de personnes toutes de blanc vêtues déboulent de nulle part, avec leurs tables et leur pique-nique. Elles festoient, dansent, partagent nourriture et vin pendant quelques heures avant d’allumer des cierges magiques à la nuit tombée. Puis, elles s’évaporent dans la nature, ne laissant aucune trace de leur festin fantastique.

Lancé par François Pasquier en 1988, ce flash mob gastronomique est rapidement devenu une institution parisienne très chic. Evènement photogénique en soi, il a toujours lieu dans des endroits magnifiques et emblématiques de Paris. L’année dernière, des milliers de personnes se sont retrouvées à Versailles, Notre-Dame, et Place des Vosges. L’endroit n’est communiqué qu’à la dernière minute aux participants.

Philadelphie en blanc

La première année du DEB à New York a été un triomphe, malgré quelques problèmes d’organisation. Sur le bord de la Hudson River, devant le Winter Garden, les lucky few à avoir eu des places sont repartis enchantés. L’édition 2012 compte 3200 inscrits (contre 1200 en 2011), et plus de 10 000 personnes sont sur la liste d’attente… “Les participants de New York l’année dernière ont été les premiers à bénéficier d’invitations, leurs amis, les deuxièmes“, explique Gilles Amsallem.

Si vous souhaitez à tout prix participer aux soirées féeriques du DEB, ne désespérez pas pour autant : l’événement a vocation à s’étendre aux quatre coins du monde, avec à chaque fois plus d’invités. C’est pourquoi cette année, pas moins de huit villes américaines ont été touchées par le phénomène : New York, Chicago (24 août), Boston (16 août), Cincinnati (15 septembre), San Diego, Las Vegas et New Mexico. Philadelphie accueillera le 23 août son premier DEB. L’année prochaine, Los Angeles ? “Pourquoi pas cette année”, admet même Gilles Amsallem. Los Angeles a l’avantage d’avoir un climat et des lieux exceptionnels, on peut organiser ça quand et où on veut“.

Envie de places pour l’année prochaine ? 2013 verra les 25 ans du DEB, une occasion qui marquera un rassemblement sans doute plus impressionnant encore. C’est le moment d’activer vos réseaux… Et en attendant, rien ne vous empêche d’arpenter les plus beaux lieux de la ville à la recherche de ce spectacle surréaliste.

Site officiel du diner en blanc Paris ici.

Crédit photo  : © projectquinn.com 

Au bord du Gowanus, la fête en zone industrielle

Les portes d’un grand portail blanc, rongé par la rouille, s’ouvrent sur un îlot semi-sauvage. Là, une centaine de personnes discute, danse, pique-nique sous les arbres, au bord du Gowanus Canal. Deux DJs assurent l’ambiance musicale. Il n’est que 18h en ce dimanche d’août et leurs beats electro font effet.

Nous sommes à Gowanus Grove, une zone industrielle située au cœur de Brooklyn. C’est là, entre une usine désaffectée et le canal archi-pollué de Gowanus, que les DJs Eamon Harkin et Justin Carter, fondateurs des soirées Mister Saturday Night, ont décidé d’organiser Mister Sunday tous les dimanches après-midi de 15h à 21h. “Ce lieu est vraiment unique, confie Justin Carter. Il y a des arbres, de l’eau (…) À aucun endroit dans la ville est-il possible d’être aussi près d’un quartier ou tant de gens vivent sans  déranger personne“.

Ce quartier, c’est Gowanus, un lieu plus connu pour ses entrepôts désaffectés que sa nightlife. Au XIXe siècle, le canal qui le traverse était un axe de circulation majeur pour les navires de marchandises qui alimentaient l’activité industrielle de Brooklyn. Avec le déclin du cœur ouvrier du borough, le canal est tombé en désuétude. Ses eaux polluées par des décennies de trafic fluvial et l’industrie l’ont rayé des esprits new-yorkais.

Mais comme les hipsters ont horreur du vide, ils ont progressivement réinvesti le quartier, à la faveur de loyers peu élevés et d’espaces vacants. Pour sa part, Justin Carter a découvert Gowanus Grove il y a six ans, mais ce n’est qu’en 2011 qu’il a lancé le premier Mister Sunday. “Ce n’était même pas un choix conscient. C’est le lieu qui nous a choisi“, souligne le DJ brooklynite.

Le lieu en question est un espace truffé d’arbres, à l’écart des habitations. La piste de danse est installée au centre de la propriété, entre une vieille usine et le canal. Sous une boule disco surplombant la petite piste, décorée de guirlandes, on croise des New-Yorkais de tous âges.

La fête occupe aussi une place importante au sein du voisinage. “On a reçu un soutien inespéré des voisins, affirme Carter. Quand on leur parle de la fête, le soutien est massif ». « Les arbres, le service, l’espace privilégié, tout se rejoint, mais à la fin de la journée, notre passion, c’est la musique, raconte-t-il. Quand je vois une personne de plus de 60 ans à une Mister Sunday, je me dis que c’est une réussite ».

Infos pratiques:

“Mister Sunday”: dimanche 19, 26 août et 2 septembre de 15h à 21h à Gowanus Grove, 400 Caroll Street, entre Nevins et Bond, Brooklyn. 10$ avant 17h si RSVP à [email protected], 12$ autrement. Plus d’information ici et réservation des places ici

Crédit Photo: Natalie Keyssar