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State Fair of Texas: Mode d’emploi pour en profiter au maximum

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Des stands et activités sur plus de 111 hectares, 2,5 millions de visiteurs par an accueillis par un cowboy de 17 mètres de haut, une durée totale de 24 jours, 500 000 Fletcher Corny Dogs vendus… on ne vous avait donc pas menti : everything is bigger in Texas, et c’est particulièrement vrai à la State Fair of Texas ! 

« The most Texan Place on Earth ». C’est dans ces termes que les organisateurs décrivent (modestement) l’évènement mythique, grand favori des guides touristiques qui fait le bonheur des Texans depuis 1886. Le site historique de Fair Park à Dallas accueillera la 137e édition de la State Fair of Texas, entre le vendredi 29 septembre et le dimanche 22 octobre. Quand on demande aux habitués de la foire ce qu’ils préfèrent de l’évènement, tous s’accordent pour répondre : la nourriture. Exit la pomme d’amour et la barbe à papa, ici on mange frit, y compris ce qu’on n’aurait probablement jamais osé plonger dans de l’huile. Des cuisses de dinde ? Pourquoi pas ! Des Oreos ? Soyons fous ! Un hot dog baigné dans l’huile… Bingo !

Si l’évocation d’un Oreo frit ne suffit pas pour vous convaincre d’aller faire un tour à la State Fair, rassurez-vous, les activités sont nombreuses et variées sur place.

 Que faire sur place:

  • Prendre quelques clichés de « Big Tex » et admirer le travail de Jessica Bonilla qui a dessiné les bottes de ce cowboy hors-normes
  • Assister à une course de cochons
  • Prendre de la hauteur dans la Texas Star, la plus grande roue de la foire
  • Participer à un rodéo
  • Se dégourdir les jambes sur un pédalo en forme de cygne
  • Echapper à la foule le temps d’une promenade au cœur du style art décor de Fair Park
  • Assister à l’un des nombreux concerts
  • Aller faire un tour au salon de l’automobile
  • Réveiller l’enfant en soi sur l’un des multiples manèges du Midway
  • Faire des emplettes auprès des artisans locaux
  • S’attendrir devant des animaux, petits et grands et aller à la rencontre des éleveurs texans

Enfin, si votre curiosité vous pousse à essayer les spécialités locales, privilégiez les lauréats du Big Tex Awards, un concours qui récompense chaque année les créations culinaires les plus originales. Guettez le logo bleu « Big Tex Choice Awards » qui identifie les mets gagnants de l’année sur les stands des heureux élus !

Pour finir, impossible de parler de nourriture de la State Fair sans mentionner le Fletcher corny dog, le fameux hot dog frit des frères Neil & Fletcher qui attire les foules depuis 1942 et se vend à plus de 500.000 unités tous les ans.

Vous l’aurez compris, une visite à la State Fair se compte en heures et requiert un peu de préparation. Pour une journée réussie, consultez la liste des activités et leur localisation sur le site de la foire, appropriez-vous le calendrier des évènements, enfilez une paire de chaussures confortables et prévoyez de passer en moyenne 4 à 6 heures sur place.

Quand s’y rendre:

La foire est ouverte de 10am à 9pm du dimanche au jeudi, de 10am à 10pm les vendredi et samedi. Naturellement, les weekends sont beaucoup plus chargés que les jours de semaine, particulièrement celui du 7 octobre, jour du fameux Red River Showdown qui oppose les Oklahoma Sooners aux Texas Longhorns. Evitez à tout prix ce weekend si vous ne voulez pas être l’une des 150.000 personnes qui cherchent une place de parking et font la queue pour un corn dog.

Si les weekends sont votre seule option, privilégiez le dimanche au samedi, et essayez de vous y rendre dès l’ouverture. Mais vous l’aurez compris, la meilleure option est d’aller à la foire en semaine, en plus d’avoir beaucoup moins de monde vous payerez nettement moins cher.

S’amuser sans se ruiner:

L’entrée à la State Faire of Texas est payante et vous permet d’accéder à bon nombre d’animations telles que les courses d’animaux, concerts, fermes pédagogiques, spectacles en tout genre, etc. Pour les manèges, stands de nourriture et autres, prévoyez cependant d’acheter des billets sur place en fonction de vos besoins. À noter que les entrées ne sont valables que pour la date renseignée sur le billet. Seuls les billets premium vous permettent de vous rendre à la foire n’importe quel jour de la semaine ou du weekend, moyennant un prix un peu plus élevé.

Comptez 15$ du lundi au jeudi, 20$ le vendredi, et 25$ les samedis et dimanches pour un ticket adulte, 5$ de moins pour les enfants et les seniors. Pour le parking, tablez sur environ 20$. Il existe toutefois de nombreux moyens de faire quelques économies :

  • Les mercredis : ramenez 5 aliments en conserve pour bénéficier d’une entrée au prix de 5$, quel que soit votre âge. Les dons de denrées alimentaires seront redistribués à la North Texas Food Bank pour venir en aide aux plus démunis.
  • Les jeudis : 5$ pour les personnes âgées de plus de 60 ans
  • Abonnez-vous à la newsletter pour bénéficier d’une entrée à 10$ les mardis et jeudis
  • Après 5 pm tous les jours en semaine, c’est 5$ par personne
  • Le jour de l’ouverture de la foire uniquement : faites don de 2 pots de peanut butter à la North Texas Food Bank en échange d’un billet d’entrée à 10$
  • Le season pass vous donne un accès illimité à la foire sur toute la durée de l’évènement au prix de 50$

Vous pourrez enfin bénéficier de réductions auprès des magasins Kroger et des restaurants Mc Donald’s, tous deux partenaires de l’évènement. Achetez vos billets directement chez Kroger pour obtenir 3$ de réduction sur les billets premium, et retrouvez des coupons de 5$ en semaine et 7$ le weekend dans les sacs et sur les plateaux de Mc Donald’s.

Bonne promenade!

French Comedy Club: Le stand-up à la française de retour à New York

L’humour et le stand-up, c’est dans l’ADN de New York. Depuis l’an dernier, les humoristes français ont aussi leur rendez-vous avec la Grosse Pomme. Le French Comedy Club revient avec trois représentations le dimanche 8 octobre dans la salle mythique du Sony Hall, Midtown. Cinq comédiens au programme de cette deuxième édition : Djimo, Nino Arial, Sérine Ayari et Paul Taylor.

Le maître de cérémonie sera le plus français des Américains, Sébastian Marx, qui s’est d’ailleurs confié à French Morning sur son plaisir de revenir jouer dans son pays natal, lui qui vit depuis 19 ans en France. Sa peur aussi de ne pas être assez woke pour un public, aux États-Unis, devenu plus réticent à rire de tout.

Sébastian Marx et sa bande pourront donc tester le second degré des Français de New York. Rendez-vous pour trois représentations le dimanche 8 octobre à 5:30pm, 7:30pm et 9:30pm. Pour les 20 premiers lecteurs de French Morning, une réduction de 10$ est offerte avec le code FRENCHMORNING.

New York Film Festival: Une 61e édition à l’accent français

Cette année, comme souvent, le New York Film Festival va parler un peu français. Du 29 septembre au 15 octobre, la 61e édition d’un des événements cinéma les plus importants des États-Unis, organisé par Film at Lincoln Center, fera en effet une nouvelle fois la part belle à la création tricolore. Cinq films français ont été retenus parmi « The Main Slate », la sélection principale : Anatomie d’une chute (Anatomy of a Fall, de Justine Triet, Palme d’Or au dernier Festival de Cannes); La Bête (The Beast, de Bertrand Bonello); L’été dernier (Last Summer, de Catherine Breillat) ; Orlando : ma biographie politique (Orlando, My Political Biography, de Paul B. Preciado); et un court-métrage inédit d’Agnès Varda, Pier Paolo Pasolini.

« Le court-métrage d’Agnès Varda est un moment assez extraordinaire, qui aurait presque pu constituer la bande-annonce de l’événement : une déambulation dans les rues de New York avec Pasolini lors d’une de leurs venues au Festival », confie Françoise Almozini, la « Senior Director of Programming »… française de Film at Lincoln Center, par ailleurs membre du Comité de sélection de trois des quatre catégories du Festival (Main, Spotlight et Revival). « On a réalisé de nombreuses rétrospectives d’Agnès Varda, poursuit-elle. Elle venait très souvent aux États-Unis, elle y a même vécu. Elle a appris à parler anglais et aimait énormément échanger sur ses films avec les Américains. Elle a également toujours voulu maintenir un lien avec les jeunes générations d’artistes. Quant à Anatomie d’une Chute, on l’a invité avant qu’il remporte la Palme d’Or à Cannes. On suit Justine Triet depuis ses débuts. On a montré tous ses films. C’est une réalisatrice très talentueuse, qui pense le cinéma de façon très intellectuelle. Elle fait partie de la nouvelle génération qui compte. »

Discussions avec les réalisateurs

La petite colonie bleu-blanc-rouge sera d’ailleurs présente physiquement à New York. Des séances de questions / réponses avec le public seront organisées : Paul B. Preciado les 3 et 4 octobre ; Justine Triet les 7 et 8 ; Bertrand Bonello les 8 et 9 ; Catherine Breillat les 10 et 12. « Les réalisateurs sont souvent nerveux face au public, constate Florence Almozini. Cela fait rêver les Français de montrer leur film au public américain, qui est en général cinéphile et très averti lors du festival. Les questions sont souvent très pointues. » Etre présenté au New York Film Festival permet en outre de lancer la carrière du film aux USA. De bonnes critiques et les producteurs et distributeurs peuvent lorgner sur le succès.

Les Français auront toutefois fort à faire face à d’autres grands noms. Parmi la sélection principale, on retrouve : Priscilla, de Sofia Coppola; Ferrari, de Michael Mann; About Dry Grasses, de Nuri Bilge Ceylan; Fallen Leaves, de Aki Kaurismäki; Perfect Days, de Wim Wenders; ou encore Poor Things, de Yorgos Lanthimos, tout juste primé à la Mostra de Venise.

Des films mais aussi des formats «plus expérimentaux»

De nombreuses autres œuvres françaises ont, quant à elles, été sélectionnées dans les autres catégories du Festival (Spotlight, Currents et Revival). Le signe que la création française se porte bien et est toujours aussi attendue de ce côté-ci de l’Atlantique. « Le cinéma français a toujours été bien représenté aux États-Unis et spécialement à New York, fait remarquer Françoise Almozini. L’identité française est toujours très forte et très présente. Les écoles de cinéma sont par ailleurs excellentes. »

Le Festival permettra également de bousculer les habitudes en montrant des créations plus originales, sortant des sentiers battus, notamment dans la forme. Avec par exemple The Human Surge 3, de l’Argentin Eduardo Williams, qui a utilisé une caméra filmant à 360 degrés. « Nous pensons que c’est important de montrer aussi des formats plus expérimentaux, plus hybrides, qui nous interrogent sur ce que signifie faire du cinéma aujourd’hui, peut-être moins accessibles à première vue mais qui ouvrent des perspectives, explique Florence Almozini. Le New York Film Festival a pour but de soutenir le cinéma d’art et d’essai, en faisant notamment dialoguer les réalisateurs entre eux et avec le public. » En Français et dans toutes les langues : 23 pays seront par exemple représentés dans la catégorie Currents. Programme complet à retrouver sur le site du Festival.

Gala de la FACC Foundation: sponsoriser la prochaine génération de dirigeants transatlantiques

Charline Pommeret se souvient très bien où elle était quand elle a reçu la bonne nouvelle sur son smartphone : « dans l’avion, prête à décoller pour la Floride ». C’était en juin 2022. L’email venait de la FACC Foundation et lui annonçait qu’elle avait remporté l’une des bourses Serge Bellanger, soit 10.000 dollars. Une somme inespérée pour poursuivre son rêve, celui d’effectuer un MBA aux États-Unis après ses études à l’IAE de Caen. « Le coût était un réel frein à mon projet. La bourse a été plus qu’une aide financière. Elle m’a permis de me concentrer sur mes études plutôt que de cumuler plein de petits boulots pour les financer. »

Un million de dollars en bourses scolaires

Il sont 104 autres étudiants à avoir reçu, comme Charline Pommeret -aujourd’hui analyste chez American Airlines à Dallas- , une bourse de la FACC Foundation. Depuis sa création il y a 12 ans par Elsa Berry, la fondation sponsorise des jeunes Français et Américains désireux de poursuivre leurs études supérieures, respectivement aux États-Unis et en France. Distincte de la Chambre de commerce (FACC) de New York, l’institution a déjà distribué plus d’un million de dollars de bourses scolaires à travers son programme Serge Bellanger – du nom de l’ancien président de la FACC – financé essentiellement par les fonds récoltés lors du gala annuel. Le prochain se tient le jeudi 28 septembre à Manhattan, au Tribeca 360°.

Environ 8% des recettes du gala sont utilisées pour couvrir les dépenses, précise la fondation, et les 92% restants sont entièrement redistribués via les bourses d’études. « Idéalement, il faudrait qu’ont double le montant des bourses, passer à 20.000 dollars, et augmenter leur nombre à 15 ou 20 par an, ambitionne l’infatigable présidente Elsa Berry, également fondatrice de sa société de conseil Vendôme & Company. L’objectif de la fondation est de constituer un capital auquel on ne touche pas » et qui, investi sur le long terme de manière à générer dividendes et intérêts, permettrait de financer les bourses, en plus des fonds collectés au gala.

Ariane Daguin, invitée d’honneur

Chaque année, la fondation met à l’honneur une personnalité de la communauté franco-américaine. Pour cette édition 2023, ce sera Ariane Daguin, fondatrice et CEO Emerita de D’Artagnan, « en reconnaissance de sa réussite entrepreneuriale et de son soutien de longue date à la communauté d’affaires franco-américaine ». Et pour « son âme ultra généreuse », souligne Elsa Berry qui la connaît depuis longtemps.

Ariane Daguin ne manquera pas d’appeler à soutenir les jeunes générations dans leurs projets, dans tous les domaines, y compris le networking. « Cette bourse m’a ouvert beaucoup de portes en terme de réseau aux États-Unis et en France », rappelle Mathieu Chevrollier, l’un des tous premiers lauréats en 2013 dans le cadre d’un MBA à HEC, chez L’Oréal aujourd’hui à New York. Son conseil aux postulants pour remplir leur dossier de candidature à la bourse de la fondation ? « Démontrez vos ambitions et capacités à vous impliquer dans la communauté business franco-américaine et… soyez-vous même ! »

Gaëtan Bruel quitte les Services culturels français aux États-Unis pour le cabinet de Gabriel Attal

Arrivé en 2019 à New York pour prendre la tête des Services culturels de l’ambassade de France, Gaëtan Bruel va partir plus tôt que prévu. Dès le 1er octobre, il va retrouver Paris pour devenir Directeur-adjoint au cabinet de Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation.

Arrivé au très jeune âge de 30 ans à la tête des Services culturels, il y sera donc resté tout juste quatre ans, assez pour se faire remarquer pour son énergie et sa créativité. Sous son impulsion, Villa Albertine est devenue une organisation présente dans 10 villes et accueillant quelque 60 créateurs, chercheurs et autres professionnels de la culture chaque année, renouvelant ainsi le modèle des traditionnelles « villas »  culturelles françaises à l’étranger -Villa Médicis (Italie), Casa Velazquez (Espagne) et Villa Kujoyama (Japon).

En écourtant quelque peu son séjour américain, Gaëtan Bruel rejoint donc le cabinet du ministre de l’Éducation, dirigé par Fanny Anor. En tant que Directeur-adjoint, il aura un rôle transversal mais sera plus particulièrement en charge de l’éducation artistique et culturelle. Il quittera New York le 29 septembre.

Laila Sahnoune (Canada): «J’ai quitté la France pour fuir le racisme»

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La distance impacte-t-elle l’importance de nos racines ? Ou nous propose-t-elle tout simplement une perspective différente sur nos origines ?

Laila Sahnoune est née en France, et, vous allez l’entendre à son accent chantant, elle a grandit dans le sud de l’Hexagone. La France est son pays, et celui que ses grands-parents, immigrés d’Algérie, ont choisi pour leur famille. Et l’Algérie pour Laila, c’est justement ça : le pays de ses grands-parents, un pays dans lequel elle s’est rendue deux fois dans sa vie. Pourtant, c’est aussi un pays auquel on la renvoie systématiquement du fait de son nom de famille, de son apparence et de sa culture.

Peu après les attentats de 2015 en France, c’est une altercation entre sa fille et ses camarades d’école, qui insinuent qu’elle a des liens avec des terroristes, qui pousse Laila à agir. La mère de famille prend la décision de fuir le racisme et de partir s’établir au Nouveau-Brunswick, une province du Canada. Ce choix, elle le fait pour elle, mais surtout pour sa fille. Parce que parfois, on a beau être né quelque part et y avoir passé toute sa vie, on ne s’y sent plus vraiment chez soi.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Le chef Stéphane Tréand ouvre la chocolaterie de ses rêves à Tustin

Excepté l’enseigne « Francium Chocolate », de l’extérieur, rien ne laisse deviner que les lourdes portes en verre fumé abritent un incroyable temple du chocolat… C’est en toute discrétion que la nouvelle chocolaterie de Stéphane Tréand a ouvert, cet été, à Tustin, dans le comté d’Orange, en lieu et place de son école de pâtisserie. La boutique, étincelante de marbre blanc, accueille déjà les clients. Une sculpture en chocolat, aérienne, trône sur son piédestal. Des bonbons brillants et colorés s’alignent à la perfection dans des vitrines climatisées. Derrière une porte vitrée, des salariés en blouse blanche et charlotte s’activent pour donner vie aux créations imaginées par le chef pâtissier français.

Chihiro Tréand accueille une cliente venue découvrir Francium Chocolate, en septembre 2023, à Tustin. © Agnès Chareton

À 60 ans -dont 18 passés en Californie- celui qui arbore le col bleu-blanc-rouge des Meilleurs ouvriers de France (MOF) a décidé de se consacrer entièrement à sa passion pour le chocolat, aux côtés de sa femme, la cheffe pâtissière japonaise Chihiro Tréand. Avec un plaisir de gosse, il nous fait visiter son « labo » flambant neuf, équipé de machines françaises et orné d’une planche de surf. Rochers, truffes, nougatine, bonbons moulés aux parfums délicats, chocolat à la casse… Pour réaliser ces produits d’exception, Stéphane Tréand n’utilise pas de chocolat prêt à l’emploi, mais élabore son propre mélange de pâte de cacao d’Equateur et de beurre de cacao.

« Nous voulions obtenir un produit de caractère, fabriqué ici de A à Z, explique-t-il avec passion. Nous utilisons des ingrédients de qualité supérieure : du bon beurre, de la crème, une poudre de vanille extraordinaire… C’est fait dans les règles de l’art, sans huile de palme ni conservateur, avec le moins de sucre possible.» Ces chocolats haut de gamme séduisent de grands hôtels ou des restaurants de la région (notamment ceux de l’énorme complexe Disneyland d’Anaheim) où la réputation du chef Tréand n’est plus à faire. « Je veux faire découvrir ce savoir-faire français à un public américain », ambitionne-t-il.

Aussi beaux que bons, des chocolats s’alignent dans les vitrines climatisées de Francium Chocolate. © Agnès Chareton

Cette chocolaterie, c’est le projet dont il rêvait, l’aboutissement de 45 ans d’une carrière magique. De Saint-Denis où cet enfant du « 9-3 » a fait son apprentissage en pâtisserie à l’âge de 16 ans, à la Californie où il a brillé dans les cuisines des plus grands palaces, en passant par la Provence et le Japon, Stéphane Tréand n’a cessé de se réinventer. Compétiteur, il a remporté les médailles les plus prestigieuses en pâtisserie -dont celle de champion du monde en équipe, en 2008 à Nashville- tout en transmettant sa passion à des générations d’apprentis.

Mais c’est son titre de MOF, « best craftman in France », comme il le dit ici, dont il est le plus fier. La récompense lui a été remise par Jacques Chirac, à l’Elysée, en 2004, comme l’atteste la photo encadrée dans sa chocolaterie. C’est grâce à elle qu’il voyage aux quatre coins du monde, et qu’on lui propose de venir exercer ses talents aux États-Unis, alors qu’il réalise une démonstration à Las Vegas. Quelques mois plus tard, il accepte le poste d’executive pastry chef au Four Season de Newport Beach, sur la côte californienne. Son visa en poche, le jeune chef débarque en Californie avec l’accent français à couper au couteau qui fait encore son charme aujourd’hui.

Stéphane Tréand a remporté le titre de Meilleur ouvrier de France en 2004. Un titre qui a propulsé sa carrière à l’international. © Agnès Chareton

Un job et un salaire de rêve, des paysages de carte postale… Il mesure la chance qui s’est offerte à lui. « Comme j’étais le “Français rigolo”, j’étais invité dans un tas de soirées, se remémore-t-il. Quand je me présentais, les gens appelaient leurs amis en s’exclamant : “Hey guys, he is a pastry chef !” Ça suscitait des “wahous”, au même titre qu’un ingénieur, alors qu’en France, quand tu dis que tu es pâtissier, les gens s’imaginent que tu n’as pas bien bossé à l’école et que tu t’es retrouvé en apprentissage », compare-t-il.

Une réputation qui n’est pas usurpée, selon lui : « La pâtisserie française est la meilleure du monde, nous avons tous les fondamentaux. Le feuilletage, les éclairs, la pâte à choux… C’est devenu international, mais à la base, c’est français. » Pour lui, seul le Japon, un pays cher à son cœur, pourrait détrôner la France en la matière. Cela fait 15 ans que Stéphane Tréand voyage à Tokyo comme consultant. « Les Japonais font peut-être la pâtisserie française mieux que les Français, admire-t-il. On me fait venir pour apporter des idées, et à chaque fois, j’en repars avec de nouvelles.»

Des idées, il n’en manque pas. S’il a fermé son école de pâtisserie après 10 ans d’enseignement, le chef Tréand continue de donner des cours à l’Ecole Valrhona de Brooklyn, à New York. Il y enseigne un savoir-faire dans lequel il excelle : celui des « pièces artistiques en chocolat. » Un mélange un peu fou de technique et de créativité : du pur Stéphane Tréand.

Norse Atlantic Airways s’envole vers Miami et Los Angeles depuis Paris

Ça plane pour Norse Atlantic Airways qui poursuit son expansion à grande vitesse aux États-Unis. Après le lancement de son Paris-New York quotidien en mars dernier, la compagnie aérienne norvégienne low-cost long-courrier a annoncé l’ouverture d’une liaison entre la capitale française et Miami dès le 11 décembre prochain ainsi qu’un Paris-Los Angeles qui fera quant à lui ses débuts le 1er mai 2024.

Dès cet hiver, quatre vols hebdomadaires sont ainsi prévus à destination de la métropole floridienne, les lundis, mercredis, jeudis et dimanches. Cette nouvelle ligne sans escale sera assurée par un Boeing 787 Dreamliner entre l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle (CDG) et celui de Miami (MIA). Le prix d’appel est fixé à 219 euros (l’équivalent de 235 dollars), taxes incluses.

Norse Atlantic Airways proposera également à partir du printemps prochain six vols par semaine entre CDG et l’aéroport international de la Cité des Anges (LAX), là encore opérés par des Boeing 787 Dreamliners. La compagnie aérienne a d’ores et déjà mis en vente les billets de ce vol direct, dont le prix d’appel est affiché à 319 euros (l’équivalent de 342 dollars), taxes comprises.

Créée en 2021 par Bjorn Tore Larsen, Norse Atlantic Airways opère actuellement une flotte composée de quinze Boeing 787 Dreamliners, qui desservent par ailleurs d’autres villes américaines, telles que Fort Lauderdale, Orlando, Washington DC, San Francisco et Boston, mais aussi Oslo, Londres, Berlin, Rome, ainsi que la Jamaïque et la Barbade.

Films on the Green: La programmation de septembre à DC

La Villa Albertine a changé son programme de Films on the Green et « Twist à Bamako » (« Dancing the twist in Bamako »), sera finalement projeté le jeudi 14 septembre à Anacostia Park Field 7, à 7pm. Le drame historique français, sénégalais et canadien a été produit par Robert Guédiguian (2021), et aborde la post-révolution au Mali, avec Stéphane Bak et Samba Touré.

Le phénomène « Neneh Superstar », de Ramzi Ben Sliman (2022), raconte l’histoire d’une jeune fille noire de 12 ans qui rêve d’entrer à l’École de Danse de l’Opéra de Paris. Le film sera projeté dans le parc du comté de Montgomery, Wheaton Regional Park, le mardi 19 septembre 2023 à 7pm.

On reste dans le thème de la dance pour la programmation finale de Films on the Green avec le dessin animé « Leap ! », produit par Eric Summer et Éric Warin (2017) au Martin Luther King Memorial, 1964 Independence Ave SW, le jeudi 28 septembre à 7pm. Juste avant, à 6:15pm, le groupe de DC MOVEIUS Contemporary Ballet se donnera en spectacle avec une danse intitulée « Forget Me Not Yet ».

Coupe du monde de rugby: Venez vivre France-Uruguay au Club des Bleus à Miami

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Après la victoire des Bleus sur les Blacks vendredi dernier (et quelle victoire, 27-13 !), reprenez vos drapeaux et écharpes pour la deuxième rencontre du XV de France.

Ce sera ce jeudi 14 septembre face à l’Uruguay. French Morning vous donne rendez-vous à 3pm à Miami pour trembler et hurler avec nous à Semilla (Miami Beach).

L’entrée est gratuite, la réservation de votre place est toutefois vivement conseillée. Les consommations sur place seront payantes, aux tarifs pratiqués habituellement par Semilla. Inscription ici.

Les événements du Club des Bleus Rugby 2023 sont organisés par French Morning Media Group, avec le soutien de la marque Eden Park.

Le jour du match, des polos Eden Park seront à gagner sur place, par tirage au sort !

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AVEC LE CODE RugbyFan2023, BENEFICIEZ DE 30% DE REDUCTION SUR LE SITE WEB D’EDEN PARK PENDANT TOUTE LA COUPE DU MONDE ! Valable aux USA et Canada.

Allez les Bleus !

Faustine Badrichani expose ses fragments de nus au SPRING/BREAK Art Show

Il y a d’abord ces contours pleins, silhouettes immenses peintes à même les murs qui réchauffent instantanément les couloirs austères du bâtiment. Il faut s’écarter, accepter de prendre le temps, suivre des yeux les courbes et les arrondis. Pour voir enfin se dévoiler un sein qui pointe, le repli d’une cuisse charnue, un cou gracile, une cambrure prometteuse… Et ressentir cette étrange sensation du spectateur indiscret pris en flagrant délit de voyeurisme. Des corps de femmes surdimensionnés étalés en aplats colorés qui dirigent inexorablement le visiteur curieux vers le stand d’exposition de Faustine Badrichani.

L’artiste française, installée depuis plus de 10 ans à New York, a été sélectionnée aux côtés d’une centaine d’autres artistes prometteurs pour la 12e édition de SPRING/BREAK Art Show dont le thème laisse cette année carte blanche aux exposants. Cette foire d’art, devenue une référence dans le milieu investit des espaces atypiques de la ville pour bousculer le paysage culturel traditionnel du marché de l’art.

Atypique, Faustine Badrichani l’est sans aucun doute. Quand elle débarque à New York en 2010 après avoir travaillé en finances à Londres, la jeune femme sent que c’est le bon moment, peut-être aussi l’environnement parfait pour se réinventer. « Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours dessiné. À Londres, je prenais des cours du soir à Central St Martin (célèbre école d’art, ndlr). Mais ma transition n’a pas été aussi linéaire et fluide que je l’imaginais quand j’ai décidé de quitter mon job pour vivre de ma passion. J’ai mis plusieurs années avant d’appréhender mon processus créatif » analyse-t-elle.

Des femmes nues, multiples, vraies

Ce n’est finalement qu’en 2019 que Faustine Badrichani expose pour la première fois son travail à Paris. « Une série de 365 dessins réalisés à la suite de ma dernière grossesse. Un vrai déclic je pense ».Depuis, l’artiste, maman de 3 enfants, n’a cessé d’explorer le thème du corps de la femme. Des femmes nues, multiples, vraies. « Il y a plein de choses à raconter au travers d’un corps de femme. L’intimité, la sexualité, l’insouciance, il y a la maternité aussi. Représenter le corps d’une femme est un moyen de m’exprimer et de parler de notre société »

Faustine Badrichani devant l’une de ses fresques géantes exposées à Spring/Break art show. © French Morning/Géraldine Bordère

Faire partie de la sélection éclectique (et excentrique parfois) de SPRING / BREAK art show sonne donc comme une reconnaissance pour la quadra. « Participer à cette foire, c’est extraordinaire pour un artiste. Ils te laissent la disponibilité d’un espace pour en faire ce que tu veux. C’est une liberté incroyable ». Et aussi le moyen exceptionnel de faire connaître son travail dans le milieu exclusif de l’art contemporain.

Reflet de notre société de l’image

En entrant dans la pièce confiée à Faustine Badrichani et ses deux curatrices, Marguerite Wibaux et Cara Marsh Sheffler, on est frappé par l’exubérance des accords chromatiques et la répétition de ces fragments de corps peints sur des feuilles A4 qui tapissent les murs. 188 en tout. « On a intitulé l’installation « Do not Disturb » (ne pas déranger, ndlr), raconte Marguerite Wibaux, curatrice et amie de l’artiste. L’agencement des œuvres, les morceaux de mannequins en plastique, la moquette épaisse et les miroirs au plafond donnent cette impression d’entrer dans un peepshow super chic. La pièce est une œuvre d’art totale qui interroge notre rapport à l’image, au corps et à notre curiosité ».

Peindre à l’instinct

Y pénétrer, c’est expérimenter l’étrange sensation de regarder à travers le trou d’une serrure pour y voler des fragments de vie d’une femme. Ici un buste terre de sienne, un ventre ocre, là une cambrure de pied rose, là encore le pli d’une paire de fesses bleu cyan composent une mosaïque sans visage qui laissent place à l’imagination. « Complexes, désirs, fantasmes… Chacun peut y projeter ce qu’il veut » ajoute l’artiste autodidacte qui confie peindre à l’instinct.

« Je n’ai pas de formation académique. Peindre est pour moi une activité méditative. C’est ma force et ma liberté. Et le corps des femmes est mon vecteur d’expression. » Un travail passionnant et impactant à retrouver sur son stand, booth 1116 de la foire, ou sur son site internet.

Coupe du monde de rugby: Venez vivre France-Uruguay au Club des Bleus à New York

Après la victoire des Bleus sur les Blacks vendredi dernier (et quelle victoire, 27-13 !), reprenez vos drapeaux, écharpes, chauvinisme et mauvaise foi pour la deuxième rencontre du XV de France. Ce sera ce jeudi 14 septembre face à l’Uruguay. French Morning vous donne rendez-vous à 3pm à New York pour trembler et hurler avec nous. On vous attend à notre QG sportif, le bar 5th&MAD. 18 écrans dont un géant vous mettront dans les meilleures dispositions pour visionner le match. Et merci à tous ceux qui sont venus vivre avec nous le match d’ouverture !

L’entrée est gratuite, la réservation de votre place est toutefois vivement conseillée. Les consommations sur place seront payantes, aux tarifs pratiqués habituellement par 5th&MAD. Inscription ici.

Les événements du Club des Bleus Rugby 2023 sont organisés par French Morning Media Group, avec le soutien de la marque Eden Park.

Le jour du match, des polos Eden Park seront à gagner sur place, par tirage au sort !

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Allez les Bleus !