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Où regarder le débat de l'entre deux tours

Ce mercredi 2 mai, à 15h heure new-yorkaise, aura lieu le traditionnel débat de l’entre deux tours entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Contrairement aux résultats du premier tour, pour lequel les restaurants “frenchie” de la Grosse Pomme s’étaient mobilisés, il n’y a plus grand monde au balcon pour ce grand moment cathodique. Seuls deux restaurants le retransmettront en direct. Heureusement, il est aussi possible de suivre le duel chez soi (ou au travail) en streaming.

Dans les restos:

Comme pour les résultats du premier tour, le restaurant alsacien La Tarte flambée, spécialisé dans les Flamme-Küche, organise une diffusion en direct. Le débat sera retransmis sur grand écran. Vous pourrez déguster des pintes de bière à $5 ou un verre de vin à $4 tout en faisant des commentaires avertis sur les déclarations des candidats. La Tarte Flambée, 1750 2nd Avenue.

Opia aussi sera de la partie. Le restaurant mettra à disposition l’une de ses salles pour regarder le débat en direct. L’UMP côte Est invite ses militants et sympathisants à s’y retrouver, mais le restaurant précise que l’événement est ouvert à tous. Une formule déjeuner est proposée à $20 pour ceux qui le souhaitent. Opia, 130 East 57th Street.

Diffusion en streaming

Les sites des chaînes retransmettant la confrontation proposeront également de suivre le débat en streaming:

– TF1 : www.tf1.fr/live; (attention, pour les résultats du premier tour, TF1 avait interdit l’accès à son site depuis les Etats-Unis).

-France 2: http://www.francetv.fr/info/
– LCP : www.lcp.fr;
– Public Sénat : www.publicsenat.fr;
– BFM TV : www.bfmtv.com/direct;

France 24 retransmettra aussi le débat en direct, sur ses canaux français et anglais, accessibles sur le câble et en ligne ici. A noter que la chaîne anglaise, disponible sur Time Warner à New York (chaîne 501) ne montrera que la première heure du duel.

En différé

Les services de “replay” de ces mêmes chaînes, comme  MYTF1, permettront de (re)voir le débat ultérieurement. TV5 Monde retransmettra aussi le duel en différé, à 20h30 heure new-yorkaise.

Le "défi américain" d'Emile Servan-Schreiber

Qui dit mieux: Emile Servan-Schreiber peut revendiquer trois générations d’americanophiles dans sa famille. On le sait moins que pour son père, dit-il “mais mon grand-père Emile, le fondateur des Echos, a fait un de ses premiers reportages en Amérique et en a tiré un ouvrage titré L’Exemple américain”. Puis il y eut bien sûr son père, Jean-Jacques Servan-Schreiber, le fondateur de l’Express et auteur d’un livre au retentissement immense, Le défi américain, en 1967. “Une des origines de ce livre, c’est le choc qu’il a vécu lorsqu’à 18 ans il a rejoint la France Libre et est parti en Amérique pour être formé par l’US Air Force (NDLR: la guerre finira avant la fin de sa formation), raconte son fils. Il a eu là la révélation de l’efficacité, de la modernité, du pragmatisme américains”.

Son choc à lui, Emile Servan-Schreiber explique l’avoir vécu à 18 ans, lorsqu’il arriva en Californie pour y faire des études d’informatique. “J’étais un élève moyen en France et tout à coup j’ai découvert un monde où je me suis révélé,  ai pu étudier au côté de Prix Nobel…” S’il est aujourd’hui installé à Paris, il a fait l’essentiel de sa carrière professionnelle côté américain. Il compte bien faire de cette histoire personnelle un argument dans la campagne dans laquelle il se lance, à 49 ans, sans expérience politique: “Bien des Français installés ici ont des histoires comme ça, où ils ont pu se libérer des carcans français en venant ici”.

Alors que la double-nationalité est attaquée en France, il porte la sienne en bandoulière: “J’ai pris la citoyenneté américaine en 1993, c’était une décision personnelle et très importante. C’est le pays qui m’a permis d’être moi, de réussir”. S’il est élu à l’Assemblée Nationale, dit-il “je serai le premier député français de nationalité américaine depuis Thomas Paine (élu député à la Convention en 1792)…”

Son nom sera aussi un avantage, il le concède: “Je compte sur la “name recognition”, confie-t-il, pour se démarquer des -nombreux- autres candidats lancés dans cette campagne. Pourtant, assure-t-il, “jusque là, l’exemple de mon père me conduisait plutôt à vouloir rester éloigné de la politique. J’ai vu qu’on pouvait perdre beaucoup, y-compris beaucoup d’argent”. Devenu député dans les années 1970, JJSS ne parvint jamais à avoir sur la scène politique l’influence qu’il eut à la tête de l’Express. Mais de ce parcours paternel contrasté, Emile Servan-Schreiber ne veut garder une leçon: les idées comptent, et celles défendues par son père à l’Express “ont profondément modifié la France.”

C’est donc d’idées qu’il veut parler dans cette campagne, balayant d’une main ce qu’il appelle “la campagne très clientéliste” de ses adversaires. “Franchement, dit-il, on ne peut pas dire qu’on ne veut pas être taxé en France et en même temps demander sans cesse des avantages de l’Etat français. Les Français d’Amérique ont des problèmes quotidiens importants, mais il y a déjà un organisme, l’Assemblée des Français de l’étranger qui travaille sur ces questions. Le rôle du député sera d’aider l’AFE à se faire entendre”.  Refusant de voir ce nouveau député comme un “maire des Français d’Amérique“, il affiche de bien plus hautes ambitions: “Les autres candidats n’ont pas compris le rôle considérable que peut avoir un député d’Amérique du Nord, il peut être la voix de la modernité, l’Oncle d’Amérique qui souligne ce qui doit changer en France”.

Hémicycle virtuel

Co-fondateur d’une société franco-américaine spécialisée dans “l’intelligence collective”, il promet de renouer le lien de confiance entre élus et électeurs grâce à la technologie. “Nous allons créer un hémicycle virtuel, une plateforme internet, qui permettra d’utiliser l’intelligence collective de tous ces Français installés ici, qui ne sont pas les plus mauvais! Et ainsi on va réinventer la politique”. En commençant par la droite: c’est dans ce camp qu’il affirme se situer, mais, dit-il, “une droite centriste, humaniste, non idéologique”. Après la présidentielle, prédit-il, “l’UMP va exploser et il faudra reconstruire la droite avec un pôle centriste fort”. Et espère-t-il, un accent américain…

Son site de campagne

L'affaire Dreyfus sur les planches

Un hommage aux victimes des tueries de Toulouse et de Montauban sera rendu, le 6 mai, à l’école internationale des Nations unies à travers la représentation d’une pièce de théâtre de Jean-Claude Grumberg, Dreyfus.

Adaptée par Guila Clara Kessous, cette pièce raconte l’histoire d’un groupe de jeunes comédiens du ghetto juif de Vilna en Pologne qui décident, en 1931, de monter une pièce autour de l’Affaire Dreyfus. Les protagonistes sont tous convaincus que l’antisémitisme n’existera jamais en Pologne, jusqu’au jour où un événement leur prouve le contraire.

Rosian Zerner, survivante de la Shoah et ancienne présidente de la Fédération mondiale des enfants de l’Holocauste, prononcera un discours avant la pièce.

Infos pratiques : 

Dreyfus de Jean-Claude Grumberg, mis en scène par Guila Clara Kessous, le 6 mai à 19h au Sylvia Howard Fuhrman Center, 24-50 F.D.R. Drive (à l’est de la 23ème rue). Tickets à $15.

L'amitié franco-américaine prend l'eau

Le 4 juillet prochain, plus de 100 ans après la première course transatlantique remportée par l’Ecossais Charlie Barr en 1905, six trimarans monotypes MOD70 s’élanceront de New York pour rallier Brest, 2 950 miles marins plus tard. La régate devrait durer du 4 au 14 juillet , deux dates symboliques pour les Etats-Unis et la France. Pour Michael Fortenbaugh, commodore du prestigieux Manhattan Sailing Club et président du comité de course, un marathon des mers qui rallie les Etats-Unis à la France, “pays auquel les New Yorkais sont tant attachés” est “un rêve devenu réalité“.

Aux commandes de ces multicoques d’exception, des équipages de six membres rompus au grand large, avec à leur tête des habitués de la voile océanique comme Steve Ravussin, Sébastien Josse, Yann Guichard ou Sidney Gavignet, qui ont fait leurs preuves lors de courses prestigieuses comme le Vendée Globe ou de la Route du Rhum. De “véritables rock stars de la voile française“, selon la navigatrice américaine Dawn Riley, qui ne participera pas à la course. Ils concourront à armes égales: tous les bateaux sont identiques.

En ouverture de la Krys Ocean Race, les équipes pourront se jauger lors d’un prologue entre Newport et New York ou encore lors de courses de vitesse autour de la Statue de la Liberté, “cadeau des Français aux Américains“. Enfin, à leur arrivée sur la côte armoricaine, nos marins intrépides célébreront leur exploit lors de la fête maritime internationale Les Tonnerres de Brest, “rendez vous unique des marins et des passionnés de la mer”, s’exclame M. Fortenbaugh.

A l’origine de ce pari fou, il y a Multi One Design, l’entreprise qui a conçu le MOD 70. Pour Franck David, directeur exécutif de la société, “l’objectif était de construire un circuit de référence mondiale“. Si l’ambition de ce projet est “d’allier spectacle et performance“, Multi One Design compte également sur l’impact médiatique de l’événement afin “d’informer et de sensibiliser l’opinion publique” sur les questions environnementales, et en particulier la préservation de cette ressource naturelle “mais pas inépuisable” qu’est l’eau.

On retrouve également un partenaire inattendu au coeur de cette épopée. En effet, Krys, enseigne leader sur le marché de l’optique, sera le sponsor titre de cette première édition de la course. Un choix que justifie Joël Plat, son directeur général, en évoquant les valeurs communes que partagent l’entreprise et la voile : “La technique, l’esthétique et le travail en équipe“. Et puis, « il est toujours intéressant d’être présent à la genèse d’un nouveau projet (…) “Nous avons forcement de belles histoires humaines à écrire ensemble“. Les deux entreprises devraient renouveler leur collaboration en 2014 lors d’une nouvelle course au cours de laquelle les navigateurs effectueront le même parcours en sens inverse.

L'immunité diplomatique de DSK rejetée

Dominique Strauss-Kahn a joué son va-tout judiciaire en réclamant l’immunité diplomatique, mais c’était peine perdue. C’est en substance ce que le juge Douglas McKeon écrit dans sa décision rendue publique ce matin, qui ouvre la voie au procés civil au cours duquel Nafissatou Diallo pourra réclamer des dommages et intérêts à l’ancien directeur du Fonds Monétaire International.
Comme il l’avait laissé entendre pendant l’audience du 28 mars, au cours de laquelle il avait passé les avocats de DSK sur le grill, le juge McKeon balaie sévèrement les arguments présentés, soulignant notamment que Dominique Strauss-Kahn “essaie maintenant de se prévaloir d’une immunité diplomatique à laquelle il a renoncé lorsqu’il a démissionné du FMI”.
Les avocats de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor se sont immédiatement déclarés “extrêmement satisfaits”, saluant une décision “raisonnée” du juge. Les avocats des deux camps vont donc pouvoir commencer à fourbir leurs armes. Le procès ne devrait pas commencer avant au moins un an, s’il a jamais lieu: l’immense majorité des plaintes au civil se termine aux Etats-Unis par un accord amiable entre les parties.
Lire la décision du juge McKeon

Anita Baker, une séductrice à Radio City

La chanteuse américaine Anita Baker est l’une des références du style quiet storm des années 80. Ses chansons, suaves et sexy, influencées par le R&B, le jazz, le gospel ou encore la pop, lui ont valu une étoile sur le célèbre Hollywood Walk of Fame à Los Angeles, huit Grammys et quatre disques de platine. Son premier disque en solo, The Songstress, est sorti en 1983.  Son album, Rapture (1986), est considéré aujourd’hui comme une référence en matière de soul. Il s’est vendu à huit millions d’exemplaires dans le monde. Son premier hit, Sweet Love, y figurait.

Infos pratiques :

Anita Baker. Radio City Music Hall. 1260 6th Avenue. Le 6 mai à 20h. De $45 à $129.50. Pour plus d’informations et les tickets, c’est ici

Quand la presse US visite les villages lepénistes

La semaine dernière, la presse américaine a fait son tour de France de l’entre deux tours. Elle a traversé beaucoup de villages « pittoresques », « charmants » mais qui ont tous un point commun moins reluisant: ils ont voté Marine Le Pen au premier tour.

Le Los Angeles Times s’est ainsi arrêté à Brachay (photo ci-contre), petite bourgade de 60 habitants (sans compter les vaches) que le journal appelle 60 “oubliés” de cette campagne présidentielle. Seule Marine Le Pen, “s’est souvenue d’eux “, poursuit-il, et les électeurs de Brachay lui ont accordé 72% de leurs voix. La candidate frontiste s’était en effet rendue dans le patelin, où elle avait reçu un accueil “enthousiaste“. Le Maire de Brachay, Gérard Marchand, s’en souvient comme si c’était hier: “Les gens étaient tellement excités à l’idée de la rencontrer, on aurait dit que les Beatles étaient là !” Si la “proximité” et la “volonté” de Marine Le Pen ont séduit à Brachay, les idées qu’elle défend sont également dans tous les esprits. Pour le journal, “même si les villageois ont très peu de contact avec les populations d’origine étrangère“, la crainte d’une France “aux mains des immigrants qui profitent du généreux système social du pays” est présente.

Même son de cloche chez les 119 habitants de Le Hamel, village picard que Business Week est allé visiter. Pour le journaliste Gregory Viscusi, les fermiers “sont fatigués d’entendre l’Union Européenne leur dicter ce qu’ils doivent faire ou pas“, les chasseurs “veulent que les écologistes les laissent tranquilles” et tout le monde “est en colère face à la fermeture des bureaux de postes et des routes pour les bus“. Cependant, il ne faut pas se méprendre et penser que ces électeurs sont tous xénophobes : “Ils croient en certaines valeurs de droite mais ils partagent aussi beaucoup d’idées avec la gauche“, comme celles “d’un Etat- Providence puissant” et de services publiques “efficaces“, relativise le journaliste. Le San Francisco Luxury News est quant à lui allé recueillir les propos des habitants de Bessèges, dans le Gard. Dans ce village, “c’est le mécontentement général” contre Nicolas Sarkozy et le Parti socialiste. Marine Le Pen y a été plébiscitée par les électeurs. Et malgré les fréquents appels du pied du président à l’électorat FN, il y a peu de chances pour que les électeurs votent pour lui. “C’est un hypocrite“, lance un homme cité dans l’article. “J’ai toujours été conservateur, mais il n’aura jamais ma voix“, renchérit un autre.

Face aux convoitises dont font l’objet les électeurs du FN, l’Associated Press se demande carrément si Marine Le Pen est « le nouvel visage de l’opposition en France ». Le New York Times s’interroge lui sur l’efficacité de la parade nuptiale qu’effectue Nicolas auprès des électeurs lepénistes. Verdict : ces derniers y “restent insensibles” selon le quotidien qui affirme, citations de sympathisants frontistes à l’appui, que les programmes de l’UMP et du FN n’ont rien à voir. Alors que Marine Le Pen se veut garante de “la France éternelle “, le programme de Nicolas Sarkozy “se rapproche plus de celui de François Hollande sur le fond“. « Les supporters de Melle Le Pen disent qu’ils voient M. Sarkozy comme l’incarnation d’une élite corrompue et déconnectée des réalités sociales et économiques. Ils disent qu’ils n’aiment pas sa personnalité flamboyante et considèrent son effort pour remporter leurs voix comme non sincère ». Pour le Time, Nicolas Sarkozy “joue un jeu dangereux” et risquerait bien de se brûler. “L’acceptation par Nicolas Sarkozy des électeurs du FN va permettre à l’extrême-droite d’occuper une place plus grande, plus centrale dans la vie politique francaise à partir de maintenant, estime le correspondant du magazine à Paris, Bruce Crumley. Sous ce scénario, la même Marine Le Pen qui a fini troisième le 22 avril pourrait devenir le vainqueur de long-terme de l’élection 2012 ».

Cinq leçons françaises pour Obama

Dans nos revues de presse passées, nous avons évoqué l’influence de l’élection de Barack Obama sur la campagne de François Hollande. A son tour, le Miami Herald a décidé d’offrir à Barack Obama « cinq leçons françaises » pour se faire réélire. Premièrement, “ne pas baser sa campagne sur la politique étrangère” qui est souvent “l’atout du plus faible candidat“. Certes, “la mort d’Oussama Ben Laden est sûrement une carte plus efficace que le retour d’Ingrid Betancourt en France” mais les électeurs ne sont guère impressionnés. Deuxièmement, il est préférable d’être ferme : “Sarkozy a beau être détesté, les Français le voient comme le seul candidat de poigne“. Troisièmement, il faut “toujours” s’intéresser au troisième homme et ne pas négliger les petites formations politiques. Nicolas Sarkozy “l’a bien compris avec Marine Le Pen“, il serait temps que Barack Obama “fasse de même avec le Tea Party ou Occupy Wall Street“. Quatrièmement, assurer que “les choses vont mieux ne veut pas dire qu’elles vont mieux“. Et de citer Martine Aubry moquant Nicolas Sarkozy quand il a affirmé que l’économie s’est améliorée alors que le nombre de chômeurs a augmenté de 20 000 personnes. Enfin, ne pas oublier que “la vie est dure pour un candidat“, et que “tous les formidables leaders européens comme Zapatero, Berlusconi ou Gordon Brown ont fini emportés par la crise”.

Moulin à café, dans le New York Times

De l’élection, il en est peut-être question ces temps-ci à Moulin à Café, dans l’Upper East Side de Manhattan. Pourquoi ? Car c’est là où se retrouvent les mamans du Lycée français de New York (LFNY) pour refaire le monde. La semaine dernière, ce repaire de parents d’élèves, encombré de poussettes, a connu son heure de gloire en faisant son chemin jusqu’aux colonnes du New York Times. « Petit avant-poste colonial », le lieu est décrit comme un véritable refuge pour les familles françaises. « Culturellement, les parents veulent donner à leurs enfants ce qu’ils ont eu pendant leur enfance », souligne le quotidien, citant un parent d’élève américain. « Au lycée, les élèves étudient pour le bac, et à Moulin à Café, ils peuvent dépenser leur argent de poche dans les mêmes chocolats Petit Ourson qu’ils achèteraient chez eux », raconte le Times, qui pousse le stéréotype un peu plus loin : « C’est comme si le café n’était pas à Manhattan, mais à Paris : un endroit où l’on peut parler sa propre langue, manger des plats familiers et échapper au sentiment d’otherness qui habite les expatriés». Et à la politique francaise ?

Antoine Treuille quitte la French American Foundation

“J’ai choisi de quitter la fondation pour m’engager totalement dans l’élection”, explique Antoine Treuille à French Morning. La fondation devrait annoncer  ce mardi la nomination pour le remplacer de Charles Kolb, un fin connaisseur de Washington. Après deux ans à la Maison Blanche sous George Bush père, il servait depuis 15 ans à la tête du Committee for Economic Development, un think tank “pro-business”.
Soulignant qu’Antoine Treuille quitte la fondation à sa demande et pour s’engager en politique, le président du Conseil d’administration Allan Chapin lui rend hommage: “Antoine a fait un travail extraordinaire en faisant de la fondation une voix importante dans les affaires transatlantiques”.
Le nouveau président de la French American Foundation prendra ses fonctions au 1er juillet prochain. Antoine Treuille en reste l’administrateur jusqu’alors et deviendra ensuite membre du Conseil d’administration.
(Photo: Charles Kolb)

Antoine Treuille: "Je rejoindrai l'UMP"

Ils sont une quinzaine à avoir annoncé leur intention de se présenter à l’élection législative des 2 et 16 juin dans la circonscription Amérique du Nord. Pour vous aider à faire votre choix, et mettre un visage sur le nom des principaux candidats, French Morning lance une nouvelle émission consacrée à cette toute première campagne législative des Français de l’étranger. Nous avons installé nos caméras au coeur de Bryant Park, le plus français des parcs new-yorkais, pour cette “Promenade de campagne” au cours de laquelle ceux qui briguent votre suffrage parleront de leur programme et de leur parcours.

Le premier invité est Antoine Treuille, président (sortant) de la French American Foundation, divers droite. Il nous parle de “l’expat bashing” à la mode en France, de son soutien à la prise en charge des frais de scolarité dans les lycées français, et de son intention de rejoindre les rangs de l’UMP s’il est élu (la vidéo est ci-dessous).

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=ug8tgwotxNM]

Frédéric Lefebvre lance son site de campagne

Frédéric Lefebvre a choisi l’entre deux tours pour lancer son site de campagne. Le secrétaire d’Etat aux PME, candidat de l’UMP à la législative dans la première circonscription (Etats-Unis et Canada), y présente son programme, son bilan et les raisons qui l’ont poussé à se présenter. «Je veux mettre mon expérience de la politique au service de vos intérêts, de vos préoccupations et défendre la vision du monde que vous portez », écrit-il aux électeurs de la circonscription.

Vu par la gauche et certains militants UMP comme un « parachuté », M. Lefebvre aura fort à faire pour prouver qu’il comprend les problématiques des Français d’Amérique du Nord. Son site de campagne laisse penser qu’il compensera ce que certains voient comme un « désavantage » en mettant en avant son CV. Son slogan de campagne n’est autre que « l’expérience parlementaire pour vous défendre » en référence aux portefeuilles parlementaires et ministériels qu’il a occupés – ce proche de Nicolas Sarkozy a été tour à tour député de 2007 à 2009, porte-parole de l’UMP et Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions Libérales et de la Consommation. Point d’allusion, en revanche, sur le site, à son enfance américaine, qu’il n’avait pas hésité à avancer par le passé pour justifier son américanophilie. En effet, en décembre dernier, dans un message adressé aux Français d’Amérique du Nord, il disait « avoir vécu plusieurs années » à New York, alors qu’il expliquait en septembre, sur son blog, n’y avoir passé qu’un an et demi… quand il était bébé.

Le site comporte les témoignages de soutien d’Edouard Courtial, secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, et de Jean-François Copé, ainsi que des tribunes, des vidéos et même une pétition «pour l’annulation de la loi SB1520 de l’Etat de Californie interdisant le gavage et le commerce des oiseaux gavés ainsi que les produits issus du gavage d´un oiseau». Pour découvrir les propositions détaillées de M. Lefebvre dans les domaines de la fiscalité, de la protection sociale ou encore de l’éducation, l’internaute doit se créer un  compte.

Visiter le site ici

"Gossip" fait parler New York

Le groupe de rock américain Gossip sera au Terminal 5 pour un concert qui s’annonce aussi déjanté que l’exubérante chanteuse du groupe Beth Ditto. Principalement influencé par le féminisme et les groupes de rock féminin comme Siouxsie and The Banshees ou Le Tigre, Gossip distille une musique qui mélange punk, soul et pop. Le groupe s’est fait connaitre du grand public grâce à son tube “Standing in the way of Control”, générique de la série trash pour ado, Skins, et a confirmé l’essai avec son quatrième album Music for men, qui contient notamment le hit “Heavy Cross”.
Infos pratiques : 
Gossip le 22 mai à 19h au Terminal 5, 610 West 56th Street. Tickets à $29,50 en pré-vente et à $35 sur place. 

La poésie éphémère de Ryan McGinley

Le photographe new-yorkais Ryan McGinley présentera sa dernière exposition, “Grids”, à la Team Gallery du 2 mai au 2 juin. Connu pour ses photos de jeunes filles souvent dévêtues, il a été le plus jeune photographe à être exposé au Whitney Museum. Il a également gagné le prix du meilleur photographe de l’année en 2003, décerné par le American photo magazine.

La série de clichés présentés dans “Grids” a été en partie réalisée dans des festivals de rock, comme Coachella ou Lollapalooza. La majorité des modèles sont des jeunes issus du public de ces événements, dont l’artiste s’attache à capter des instants de vie. Une exposition pleine d’insouciance et de poésie.

Infos pratiques : 

“Grids” de Ryan McGinley, du 2 mai au 2 juin, à la Team Gallery, 47 Wooster Street. Entrée libre.