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Succès pour le premier Dîner en blanc new-yorkais

C’est sous les regards étonnés des passants qu’une curieuse procession s’est dirigée vers le Winter Garden le jeudi 25 Août.  Plus de 1000 personnes, chargées de tables et chaises d’un blanc immaculé, se sont avancées cahin-caha vers le lieu des festivités.
(VOIR LA VIDEO)
Sur place, une vue à couper le souffle sur l’Hudson River. Les bâteaux amarrés sous le soleil couchant donnent à l’événement un air de sud de la France.  Les invités, plus disciplinés et prompts à respecter l’organisation qu’en France, installent leurs tables tranquillement. Les robes volètent au rythme des coups de vent et on aperçoit dans les assiettes des mets à l’image de New York : contrastés. Si certains dégustent des grandes parts de pizza dans une vaisselle raffinée , d’autres préfèrent jouer la french touch avec baguette, saucisson et camembert.
Dans les rangs, la langue anglaise se fait davantage entendre même si certains Français sont également au rendez-vous. Mais qu’importe les différences de langage, l’avis est unanime des deux côtés de l’atlantique : le premier Dîner en Blanc de New York est une réussite.

Le vice-consul de France à Santa Barbara

Lundi 29 août, le vice-consul de Los Angeles, Rodolphe Le Dref, sera de passage à Santa Barbara pour y rencontrer les membres de la communauté française (estimée à environ 2500 personnes). Pour l’occasion, le représentant de la Chancellerie Consulaire s’installera de midi à 14 heures au « Secret Garden » (1908 Bath Street), un  Bed & Breakfast à deux pas du centre ville, tenu par la Française Dominique Hannaux.
L’objectif de cette visite sera de compléter le recensement des Français expatriés qui ne sont pas encore enregistrés auprès du consulat, mais également de délivrer les passeports, les cartes d’identité ou encore les cartes consulaires. Des entretiens individuels sont aussi programmés pour les personnes qui en auront fait la demande, afin de régler d’éventuelles situations délicates.
Les expatriés qui n’auront pas pu se déplacer  ou prendre rendez-vous à l’avance, peuvent cependant s’enregistrer tout au long de l’année en se rendant sur le site du consulat (www.consulfrance-losangeles.org) ou prendre contact avec Pascale Bassan, chef d’îlot pour les comtés de Santa Barbara, San Luis Obispo, Kern, Kings, Inyo et Mono.
Le consulat accorde une attention particulière à ce recensement, dont le but est de créer un réseau efficace qui, lors d’une rupture des moyens de communication téléphoniques habituels après un tremblement de terre ou une catastrophe majeure, peut se rendre auprès du chef d’îlot afin de bénéficier d’un accès à un téléphone satellite.

9/11 : Des policiers français à New York

Il existe bien une amitié policière franco-américaine. Surtout depuis les attentats du World Trade Center. Le soir du 11 septembre 2001, Laurent Juste (alors Gardien de la Paix en Ile-de-France) est consterné et rentre en contact, sur internet, avec Wilton Sekzer, policier new-yorkais à la retraite, qui vient de perdre son fils Jason dans la tour nord. Les deux hommes partagent leur tristesse et une amitié se crée. Laurent Juste, aujourd’hui Brigadier au commissariat de Bordeaux, entretient le lien avec son homologue américain et décide de créer, en mars 2004, une association.
911-17 compte aujourd’hui 43 adhérents. Tous sont policiers, gendarmes ou policiers municipaux et ont voulu soutenir leurs collègues new-yorkais après les séquelles du 11 septembre 2001. Laurent Juste, président de l’association, ressent un réel intérêt des Français dans cette cause. Par la suite, un policier suisse a été coopté et des policiers américains ont même été nommés membres d’honneur.
« Dès que j’ai appris que 23 policiers de la NYPD et 37 de la PAPD (Police du port de New York et du New Jersey qui s’occupent des tunnels, ponts, aéroports et du World Trade Center, NDLR) sont morts dans les tours, je me suis dit que ça aurait pu nous arriver et que nous aurions apprécié être soutenu » explique Laurent Juste. 911-17 a permis de créer un contact et un échange avec les policiers new-yorkais pour mieux les soutenir.
Du 8 au 18 septembre, huit policiers français membres de l’association seront sur place. Au programme : visite du mémorial du 11 septembre, de l’Académie de police de la NYPD et rencontres avec des policiers new-yorkais. Depuis trois ans, les membres de 911-17 sont reçus par un des chefs de la police de la ville pour lui présenter la délégation et lui remettre les messages de soutiens reçus. « Notre travail est reconnu et nous sommes encouragés à continuer dans ce sens là » déclare-t-il avec fierté. « On est très bien accueilli à chaque visite et nos collègues américains sont toujours contents de nous recevoir » ajoute Laurent Juste.
Ce projet, intitulé cette année « God Bless Ours Souls 2011 », prend une importance toute particulière en ce 10ème anniversaire. « La cérémonie va être extrêmement prenante, notamment avec la présence du mémorial cette année. On va enfin pouvoir se rattacher à quelque chose » explique Laurent Juste. Il espère que sa délégation aura, comme pour le 5ème anniversaire, l’autorisation de descendre dans Ground Zero, à l’endroit même où se dressait la tour Nord. « De vous en parler, j’ai encore la chair de poule » dit-il, ému.
Fin mai 2011, l’association 911-17 a lancé la vente de t-shirts et d’écussons dont la majorité de l’argent sera reversée à une association qui s’occupe des enfants de policiers américains touchés en cours de service. Depuis la création de l’association, ce sont plus de 50 policiers français qui ont pu partir à la rencontre de leurs homologues américains. Vous pourrez retrouver des résumés quotidiens des rencontres faites sur place sur le site de l’association dès le 9 septembre.
Crédit photo: Nadège Petrucci

BHL marque des points alors que Depardieu perd son pantalon

Qui a vraiment gagné en Libye? Crime de lèse-Sarkozy: le Huffington Post assure que c’est Obama. Heureusement, Mahmoud Jibril -et le NY Times– sont là pour rétablir la vérité historique, le chef politiques des rebelles félicitant le président Sarkozy pour “avoir tenu ses promesses”. Mais le magazine Foreign Policy pense lui avoir trouvé le vrai vainqueur de la bataille de Tripoli: BHL, qui passe la meilleure semaine de sa vie. Celui qui avait pris position de façon très médiatique, à la fois dans son soutien envers DSK mais aussi dans sa volonté d’intervenir en Lybie, doit se frotter les mains selon le magazine, face à la tournure des événements de ce début de semaine. Autrefois détesté, maintenant acclamé ? Ce n’est pas de l’avis du journaliste qui rappelle que rien n’indique que les propos de BHL étaient pertinents tant que les deux situations ne sont pas complètement réglées. L’auteur ajoute même cette pique incive : « Et ses détracteurs peuvent toujours considérer comme légitime que c’est un auto-promoteur éhonté, un auteur surfait et un chercheur qui manque ridiculement de rigueur ” avant de tempérer « mais il a quand même marqué des points cette semaine. »
L’incontinence de l’acteur Gérard Depardieu fait la Une du journal gratuit Metro. L’acteur, en proie à une envie pressante alors qu’il était à bord d’un avion vers l’Irelande, a été prié d’attendre les 15 minutes requises après le décollage pour aller aux toilettes. Mais Depardieu, pas vraiment du genre à patienter, a préféré directement uriner sur le sol. Si pour son ami Edouard Baer, cet incident serait dû à un problème de prostate, il n’en va pas de même pour une hôtesse qui assure avoir vu l’homme saoul. La compagnie CityJets a en tout cas réagi avec humour en postant sur twitter «comme vous avez dû le voir dans les journaux, nous sommes assez occupés à nettoyer le sol d’un de nos avions aujourd’hui » puis dans la même journée «nous voudrions également rappeler à nos passagers que nos avions sont pleinement équipés de lieux d’aisance».
Autre faux pas concernant la sexualisation des enfants pour le Time qui , après le scandale des photos de Thylane Loubry-Blondeau s’offusque du lancement d’une ligne de lingerie française pour bébés, enfants et adolescents. L’auteur s’interroge sur la nécessité pour des bambins de 8 ans de porter des sous-vêtements affriolants avec dentelle et petits noeuds. « Certaines collections mettent en scène des enfants dans de délicats ensembles deux-pièces qui sont loin de ressembler à ceux d’Agent Provocateur mais se rapprochent de Victoria’s Secret. »
 

Balades à vélo sur la Delaware River

Partir en weekend dans le Delaware n’est pas la première chose à laquelle on pense le vendredi soir et pourtant cet Etat ne manque pas d’arguments. Les produits sont détaxés, les forêts abondent et les belles plages, avec leur vue panoramique sur l’Océan, n’ont rien à envier aux autres plages de la côte Est. En été, beaucoup d’américains venus de Pennsylvanie, du Maryland ou même de Virginie profitent du climat continental tempéré qu’offre le Delaware.
Au nord de l’Etat, une rivière marque la frontière entre le New Jersey et la Pennsylvanie. Et c’est dans cette région que certains amateurs de balades en vélo vont pour pédaler en pleine nature. De plus en plus de pistes cyclables ouvrent et mettent à disposition des touristes des parcours très agréables à explorer en toute sécurité. Les chemins sont souvent plats, parfois pavés, mais toujours facile à sillonner. Le parcours principal qui longe la Delaware River est le Delaware and Raritan Canal State Park. Avec ses 112km, il propose de belles promenades entre amis ou en famille à seulement une heure de New York en voiture ou deux heures en train. Villages, flore et faune seront visibles tout le long pour le plus grand plaisir des amateurs de photographie.
Il est aussi très agréable de parcourir à vélo la Delaware River en suivant son cours vers la Delaware Bay. Les plus sportifs apprécieront The Delaware Bicycle Route 1 qui traverse tout l’Etat du nord au sud, de Montchanin à Fenwick Island (240km). De quoi se prévoir un weekend complet avec des haltes dans les différentes villes traversées.
Quant à votre moyen de transport principal de votre week-end (le vélo), il est assez simple de trouver des établissements qui en louent dans les alentours. Si vous hésitez à apporter le votre pour des raisons pratiques ou économiques sachez que, le weekend, les trains régionaux les acceptent sans frais supplémentaires.
Le Delaware a beau être le deuxième plus petit état des Etats-Unis, il offre une diversité de paysages très appréciables et de nombreuses stations balnéaires au sud de l’Etat, la plus célèbre étant Rehoboth Beach, souvent appelée « Nation’s Summer Capital ». C’est plutôt vendeur.

Apprenez la marionnette

A seulement 23 ans , Nicola McEldowney est en charge du département sur les marionnettes à l’université de Columbia. C’est à Paris cependant qu’elle est venue chercher matière pour sa thèse intitulée “La marionnette en France dans les années 1930 et regards sur aujourd’hui” où elle s’est faufilée dans les dédales des théâtres parisiens, du théâtre de la Ville à celui de la Villette. La période de l’Entre-deux guerres, tiraillée entre les Années Folles et la crise de 29, a fourni un terreau fertile au développement des spectacles de marionnettes, véritables exutoires satiriques pour des populations européennes en mal de contestation.  “Les marionnettes présentent le monde en miniature. On peut exprimer tout ce qui est caché, même ce qui est coincé dans l’inconscient” explique Nicola McEldowney.
Sa passion pour les marionnettes, elle la tient depuis l’enfance quand à 5 ans elle découvre, puis regarde en boucle, les émissions de PBS et notamment Storytime, présentée par des marionnettes “Muppet-Style”. Une passion qui ne la quittera pas puiqu’aujourd’hui, Nicola ne se contente pas de théoriser le rôle sociétal des marionnettes, elle en fabrique également à base de différents matériaux et écrit même des pièces comme The Golden Stoat, l’histoire d’une princesse contrainte de de soumettre à un mariage forcé . Elle se veut toujours visible durant ses shows car selon elle “c’est la synergie avec la marionnette qui est la plus importante”.
Son atelier est prévu ce samedi 27 août au Into This City International Acting School, une école de théâtre international. Au programme : création d’une marionnette, choix du personnage, choix des moyens de s’exprimer à travers celui-ci, invention d’une histoire et représentation du spectacle. 3h30 d’initiation complète où les enfants pourront laisser libre court à leur imagination et les plus timides ne seront pas lésés, car selon Nicola “c’est la marionnette qui permet au marionnettiste de se détendre avant le spectacle. À leur contact, les acteurs deviennent plus extravertis”.
Et si les marionnettes permettent également aux plus jeunes de prendre du recul face à des situations compliquées et de les analyser, Nicola McEldowney se défend de réserver leur usage aux enfants : “c’est un préjugé culturel, les marionnettes ne sont pas réservées aux enfants, autrement il n’y aurait pas Les Guignols de l’info“. Les adultes sont donc également conviés à venir voir le monde en miniature eux aussi.
Quand on interroge la jeune fille sur son étonnante passion un brin décalée pour son âge, c’est en riant qu’elle nous répond : “un jour, un garçon que j’aimais bien m’a demandé si j’avais de vrais amis”.
Consulter le site de l’International Acting School et le blog de Nicola McEldowney
Informations pratiques
 

Série noire pour le Dîner en Blanc

« Ça a été un peu le désastre, le chaos !» Aymeric Pasquier, organisateur du Dîner en Blanc, voit noir, ou rouge. Et pour cause, l’événement culinaire de l’été accumule les pépins. Tout avait pourtant bien commencé. Institution parisienne depuis 1991, le Dîner en Blanc avait massivement séduit les New Yorkais puisque la liste d’attente comptait plus de 30.000 personnes à la clôture des inscriptions. Sur le mur Facebook de l’événement, les messages d’excitation s’entassaient : « Le suspens est insoutenable ! J’espère que je vais être sélectionné», écrivait un internaute. À présent, ce sont de tout autres types de messages qui s’amoncellent : « Donc on doit ramener notre propre nourriture, table et chaises et payer $25 chacun ? Je pense que je ferais mieux d’aller au restaurant ». De quoi donner des cheveux blancs aux organisateurs qui semblent pourtant faire preuve de bonne volonté.
«Le Dîner en Blanc est une organisation à but non lucratif. On va même perdre de l’argent sur celui-ci. Je vais mettre $15.000 à $20.000 de ma poche mais je suis prêt à le faire pour conquérir New York» explique Aymeric Pasquier, en réponse à l’étonnement de certains invités face aux $50 requis pour participer. Le prix prend en charge la sécurité, les assurances, la sonorisation et le permis d’occupation d’un espace public, payant à New York. «On rêverait de ne faire payer personne mais à New York, ce n’est pas possible. » Pas possible, tout comme les feux de bengale, interdits, et l’alcool, dont la distribution reste incertaine.
Autre casse-tête, la tradition de l’alternance homme-femme autour de la table observée par le Dîner en Blanc depuis sa création. Jusqu’à présent, chaque participant était invité à venir accompagne d’un(e) ami(e) du sexe opposé. Une coutume aristocratique mal comprise à New York, qui, en plus, se remet tout juste d’un débat à couteaux tirés sur la légalisation du mariage homosexuel. Le 11 août, la fronde sur la page Facebook de l’événement était devenue telle que les organisateurs ont cru bon de d’envoyer une note à l’attention des participants indiquant: « En reconnaissance du monde d’aujourd’hui et de la récente victoire de New York dans l’obtention de la légalisation du mariage entre personnes de même sexe, le Dîner en Blanc est ravi d’accommoder tous les arrangements de placements».
Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Le 12 août, alors que ceux placés sur la liste d’attente peuvent commencer à s’inscrire, le système informatique fait des siennes. Résultat : 1.800 inscrits payent la cotisation alors que seulement 200 places sont disponibles. Les organisateurs ont présenté de plates excuses et assuré aux lésés qu’ils seraient remboursés.
Des incidents en série qui ne nuisent pourtant pas au succès mondial du Dîner en Blanc dont le concept ne cesse de franchir les frontières, avec ou sans le contrôle des fondateurs. “Il faut arriver à contrôler ce qui se passe à droite à gauche pour garder une bonne image. À terme, notre objectif est de créer un réseau mondial du Dîner en Blanc où tout le monde pourra interagir” annonce Aymeric Pasquier. Rendez-vous le 25 août à New York et on l’espère, à l’année prochaine.

Tiken Jah Fakoly, une voix libre à New York

Il était déjà venu en 1999. En 2011, le chanteur de reggae Tiken Jah Fakoly fait son retour à New York. Il s’est produit, vendredi, au mythique SOB’s et samedi, à Central Park, dans le cadre du festival de musique gratuit SummerStage. « J’avais eu d’autres propositions mais j’attendais quelque chose de plus gros. Quelque chose qui intéresse la presse. » Et il n’est pas revenu les mains vides : il apporte à ses fans américains un nouvel album : African Revolution. Sortie dans les bacs : le 23 août.
Agitateur de consciences, Tiken Jah Fakoly se démarque à travers ses chansons aux paroles engagées. Dans ses textes, il dénonce l’injustice, l’oppression et la désinformation. Son opposition au régime de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire lui a valu de s’exiler au Mali durant cinq ans. En 2007, il a été déclaré persona non grata au Sénégal après avoir critiqué le Président Abdoulaye Wade. S’il n’est plus en exil aujourd’hui, il continue de mener son combat. Sorti en Septembre 2010 en France, “African Revolution” en est la preuve. Avec des titres comme “Je dis non”, “Il faut se lever”, “Je ne veux pas ton pouvoir” ou encore “Laisse moi m’exprimer”, son album sonne comme une prémonition au Printemps arabe.
Dans cet album, Tiken Jah Fakoly se distance du reggae jamaïcain pour créer un authentique reggae africain. Il utilise des instruments traditionnels maliens comme la kora, composée de cordes reposant sur un grand chevalet de bois ou encore le ngoni, le soukou et le balafon. Cette influence du « blues mandingue » surprend et prouve que Tiken Jah Fakoly sait se renouveler. L’album est entièrement composé par le chanteur hormis la chanson “Je dis non”, écrite par Féfé (Saian Supa Crew).
Après dix albums et une victoire de la musique (en 2003, dans la catégorie reggæ/ragga/monde) les convictions de Tiken Jah Fakoly ne perdent pas de leur force. Aux Etats-Unis, il a l’intention de raconter la « vraie histoire de l’esclavage », sans donner plus de précision. Son engagement pour l’éducation reste intact : dans la chanson « African Revolution », qui a donne son nom à l’album,  il exhorte la jeunesse à opérer une “révolution intellectuelle” : “Va à l’école mon frère, et découvre ce qu’ils sont en train de faire, cela ouvrira tes yeux”. Un combat pour l’éducation que le chanteur mène sur le terrain à travers son association “Un concert, une école”. Trois établissements ont déjà vu le jour au Mali et en Côte d’Ivoire. “C’est quand les gens savent lire et écrire qu’une révolution est possible”.
Voir le site de Tiken Jah Fakoly
 

Joséphine Ancelle, une voix à (re)découvrir

Le mardi 23 août prochain, Joséphine Ancelle retrouve une scène qu’elle connait bien: celle du Living Room. C’est dans cette salle de concert, pépinière à talents du Lower East Side, que la jeune chanteuse française avait notamment lancé son deuxième album, “Les Je t’aime” en décembre 2010.
Tombée dans le chaudron musical à l’enfance, Joséphine quitte Paris pour poursuivre le rêve de devenir chanteuse outre-Atlantique. Après Montréal, elle s’installe à New York, où elle multiplie les rencontres artistiques. Ses compositions pop folk en français et en anglais ont été entendues dans de nombreuses salles réputées comme Crash Mansion, Sidewalk Café ou le Bitter End. Le French Institute Alliance Française (FIAF) fait même appel à ses talents pour Bastille Day (le 14 juillet) organisé sur la 60eme rue de Manhattan. A 25 ans, elle a déjà sorti trois CD, « Unfinished Life », «Les Je t’aime» et « Ends with Always » qui lui ont valu les dithyrambes de la presse musicale de part et d’autre de l’Atlantique. Joséphine Ancelle est une artiste à découvrir de toute urgence pour les ceux qui ne la connaissent pas, et à suivre de près.
Joséphine Ancelle au Living Room le mardi 23 août à 19h – 154 Ludlow Street (entre Stanton et Rivington Sts) – Gratuit. Pour plus d’informations, visiter le site de Joséphine Ancelle
 

Lady Popcorn aux French Culture Nights

Les French Culture Nights reviennent ce mercredi 24 août avec, à l’affiche, une voix prometteuse : la chanteuse Lady Popcorn. L’artiste française d’electro pop jouera les titres de son dernier album. Sensations fortes garanties. La “Lady” avait déjà mis le feu à la scène du Bastille Day Festival en juillet dernier au Novotel de Times Square.
Le DJ FunkyT complètera l’ambiance sonore avec sa panoplie de sons au cours de ce qui est sa première apparition aux platines des French Culture Nights.
En parallèle, le travail de deux photographes français sera exposé : Charles Roussel et Julien Boudet. Ces deux artistes ont réalisé plusieurs clichés de New York et des New Yorkais, toujours avec un oeil inspiré à l’affût des richesses culturelles et visuelles de la ville.
Les French Culture Nights se déroulent le dernier mercredi de chaque mois, dans des lieux chics de Manhattan.  Chaque événement attire pas moins de 400 personnes autour de plusieurs artistes français, francophiles et francophones.
Mercredi 24 août de 18h30 à 1h. au XVI Rooftop Lounge (251 W. 48th. entre 7th & 8th Ave.) Gratuit pour tout ceux qui réservent en ligne avant le mercredi 24 août à 16h – 10$ à la porte.
Pour les réservations et plus d’infos, visiter le site des French Culture Nights ici
Photo: Lady Popcorn – Crédit: French Culture Nights

Heureux comme un Français à Harlem

« Harlem is on fire !» Nadine Chevreux, à Harlem depuis 11 ans, annonce la couleur. A l’époque, elle et son mari Alain décident d’acheter une maison Uptown. Leur choix se porte sur Harlem : « C’était le seul endroit où on pouvait trouver un logement à Manhattan assez grand et pas trop cher pour une famille de six », explique-t-il. « J’ai eu peur au début et la première année n’a pas été facile » confie Nadine.

Installés sur la 138th Street, ces Français étaient à l’époque des pionniers. Aujourd’hui, la valeur de la maison a triplé et la famille est comblée par la vie du quartier. D’autant que leur bistrot français – le premier dans le coin – « Chez Lucienne », ne désemplit pas. Dimanche, les locaux s’y attablent, tout comme les nombreux touristes (français pour beaucoup) venus assister à une représentation de gospel.

Les Chevreux font partie de ces nombreux Gaulois qui ont choisi de s’installer dans le cœur de l’Amérique noire. Depuis une dizaine d’années, la population blanche grossit Uptown. Le dernier recensement le montre qu’en 2010, Harlem comptait 10 000 blancs de plus et 10 000 noirs de moins qu’en 2000. Et parmi ces « whites » fraîchement arrivés à Harlem, beaucoup sont Français. Leur présence est telle que certains médias parlent d’un « Little  France » autour de la 138th et Clayton Powell Boulevard. «Le quartier a énormément changé, il est très facile d’accès, avec des loyers qui restent très raisonnables et la plupart de mes clients veulent vivre avec des jeunes, et Harlem est un des rares quartiers où l’on peut encore trouver des colocations avec des moins de 30 ans » résume Béatrice Clairay Wetcher de l’agence New York Habitat.

L’affinité française pour Harlem est plus qu’une question de loyer. Déjà, au moment de la renaissance d’Harlem dans les années 20 et 30, la France a beaucoup soutenu les artistes afro-américains locaux. Nombre d’entre eux faisaient l’aller–retour entre le quartier et Paris. Dans les années 70, l’état de quasi-faillite de la ville de New York s’est fait cruellement ressentir sur Harlem. La fermeture de services publics et le désengagement des forces de l’ordre ont laissé le champ libre aux gangs et aux dealers. Jusque dans les années 90, les policiers déconseillaient aux touristes d’aller au nord de Central Park et les taxis jaunes évitaient de s’y aventurer.

Aujourd’hui, banques, boutiques et Starbucks s’y sont installés. Les Français, comme d’autres, ont reniflé le bon filon. Outre les loyers avantageux, ceux rencontrés disent apprécier les espaces verts, la proximité avec Central Park, ainsi que l’architecture unique du quartier.

Par ailleurs, l’installation des Français est facilitée par la présence d’Africains francophones. Il y aurait quatre fois plus de francophones à Harlem que dans n’importe quel quartier de New York. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si la première école franco-américaine à charte, NYFACS, s’y est installée. Elle vient s’ajouter à d’autres options francophones: un programme bilingue français-anglais à l’ecole publique PS125 et le programme Héritage d’apprentissage du français dans un centre communautaire local. « Le quartier est très vivant et je me sens en sécurité. Dans certains quartiers de Paris, je ne serais jamais sortie en jupe courte, ici pas de problème », assure Amélie, Française de 26 ans, à Harlem depuis six mois.

Les Français ne font pas que profiter de cette nouvelle renaissance d’Harlem, ils s’intègrent à la vie locale. Michelle Bonfils, propriétaire d’un Bed & Breakfast sur la 130th, participe à des associations de quartier et va aux rendez-vous organisés avec la police. Muriel Quancard, autre Française installée depuis six ans, apporte sa pierre à l’édifice harlémite dans le domaine artistique. Elle participe au projet Harlem Biennale destiné à soutenir les artistes émergents et à mettre en valeur l’héritage historique et architectural du quartier. Quant à Alain, propriétaire du restaurant « Chez Lucienne », il fait des donations aux églises et aux écoles. « Si vous voulez faire un business dans la restauration, il faut vraiment dealer avec les églises du quartier qui veulent que vous aidiez leur communauté, ce qui est normal » commente Frédérique Reginensi, directrice financière du restaurant Le Bernardin (Midtown) et nouvelle Harlémite. Son mari, chef cuisinier, va prochainement donner des cours de cuisine gratuits pour enseigner aux locaux comment manger sain à moindre prix.

Frédérique, arrivée il y a un mois, se réjouit d’avance de « l’effet Harlem » sur ses deux enfants. « Ce mélange de culture va leur apporter une ouverture d’esprit, assure-t-elle. L’expérience va être intéressante. »

Photo: “Chez Lucienne”, premier bistrot français d’Harlem, a ouvert ses portes il y a trois ans. Crédit: “Chez Lucienne”

La mort de l’Europe, de la Baguette et des plages normandes

Le Time, daté du 22 août, annonce sèchement la fin de l’Europe et de l’euro. Avec Londres en feu, le continent ne peut compter que sur la France et l’Allemagne. Surtout l’Allemagne qui, selon la journaliste Rana Foroohar, est le seul pays à pouvoir diriger l’effort de relance économique. En effet, l’article oublie la France à l’exception d’un passage expliquant que « les Français ont moins de dette que les Américains » et que « le gouvernement a mis en place un plan agressif pour réduire l’emprunt, mais certains disent qu’il n’atteindra pas ses objectifs ». Aux yeux des Etats-Unis, le Vieux continent n’est pas prêt de retrouver la forme.
S’il y a bien une chose que les Américains nous envient, c’est notre patrimoine. Un distributeur automatique qui propose des baguettes chaudes et fraîches 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en plein Paris ? Impensable pour les touristes américains, estime la journaliste du Los Angeles Times Mary Forgione. Pour eux, aller chercher une baguette dans une boulangerie française est un rituel obligatoire à chaque voyage en France. « Talk about a buzz kill » estime-t-elle. La faute au boulanger Jean-Louis Hecht qui est l’auteur cette machine qu’il appelle lui-même « la boulangerie de demain ».
« Qui aimerait ce pain à-la-demande ? » demande la journaliste qui utilise le verbe « spit out » (recracher) à plusieurs reprises, preuve qu’elle n’apprécie pas du tout cette invention. À Paris, le distributeur écoule déjà 80 baguettes par jour, et Jean-Louis Hecht compte bien aller plus loin. En plus des villes et des villages français, il estime que son invention dispose d’un potentiel international, en Europe ou, aux États-Unis où les consommateurs sont friands de «French baguette». Sûrement mais apparemment pas sortant d’un distributeur.
Autre bijou auquel il ne faut pas toucher : les plages du Débarquement. Le journaliste de Foxnews.com Edmund DeMarche annonce une nouvelle invasion sur les côtes normandes : celle d’éoliennes. En effet, dans le plan d’éolien offshore annoncé par Nicolas Sarkozy en janvier dernier, des « wind turbines » sont censées se dresser près des plages où ont eu lieu le débarquement de 1945, parmi elles Utah ou Omaha. « Profanation » s’indigne un vétéran blessé sur l’une de ses plages. Ce projet énergétique français, prévu pour 2015, ne plait ni aux Américains ni aux Canadiens qui voient en ces lieux un endroit de « pèlerinage » où des « milliers de soldats » sont morts. Selon l’article, les habitants de la région se plaignent mais pas les élus locaux qui « se réjouissent et estiment qu’il n’y aura pas d’impact sur la pêche ou sur le tourisme ». Et sur l’image de la France ? Imaginez, un instant, les photos des futures commémorations avec le président américain avec les éoliennes en fond… Selon le journaliste, le gouvernement français est conscient de la sensibilité de la question. Mais on met peu d’espoir dans un changement de ce projet conçu pour alimenter en énergie toute une région.