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Retrouvez l'ambiance des salons parisiens

Si l’atmosphère trop bruyante des soirées new-yorkaises vous agace, et qu’un brin de nostalgie parisienne vous assaille, allez profiter de la soirée “vin et musique” préparée par l’école franco-américaine de musique.
Douce mélodie en fond sonore et bon vin, une opportunité de pouvoir enfin entendre ce que votre interlocuteur vous raconte. Une soirée sous le signe des salons parisiens où vous pourrez, seul ou à plusieurs, faire des rencontres et essayer de nombreux instruments de musique.
 
La French-American School of Music, 244 W. 54th St., NY NY. 18h30. Tickets: donation de $25. Places à réservez ici.

Le programme d’automne de The Brooklyn Waterfront Artists Coalition

Présent depuis plus de 30 ans dans le quartier de Red Hook, The Brooklyn Waterfront Artists Coalition expose le travail d’artistes locaux. Cet automne, 300 artistes et plus de 1 200 œuvres seront exposés. L’exposition Tales of Breukelen prône la diversité des supports utilisés et inclura un espace dédié à la commémoration du 11 septembre. Les travaux d’artistes vedettes comme le photographe Richard Capuozzo, le graveur Richard Lubell et Zane Treimanis seront visibles par le public.
Le vernissage aura lieu le samedi 17 septembre, jour où les visiteurs pourront rencontrer certains artistes présents pour l’occasion.
Adresse : 499 Van Brunt Street. De 13h – 18h, le week-end seulement.
http://bwac.org/

L’Urban Week festival pour améliorer la vie à New York

« Prenez part à l’épanouissement de votre ville ! » aurait pu être le slogan de ce premier Urban Week festival. L’institut Urban Design organise, à travers divers projets artistiques, ce nouveau festival public créé pour engager les New-Yorkais dans la réflexion fascinante mais complexe de la sphère publique. Comment utiliser au mieux la rue, les trottoirs et les espaces publics de New York ? Des artistes et designers se sont attelés pour tenter de répondre à cette question. Grâce à un concours d’appel d’idées, des débats, visites, projections, ateliers et évènements prendront forme jusqu’au 20 septembre dans les cinq quartiers. L’Urban Week festival mettra en évidence le fait que les villes sont faites par l’effort collectif et que chacun de nous peut jouer un rôle.
Parmi les nombreux évènements:
Women & the Brooklyn Bridge, samedi 17 à 10h30, où pendant 90 minutes une marche sera organisée autour du Brooklyn bridge pour mieux comprendre la contribution des femmes dans cette partie de la ville.
High Line at the Kitchen Block Party : Des dizaines d’artistes orchestreront des activités aux côtés de représentations musicales et de spectacles sur la High Line de 11h à 16h samedi 17. Le public sera invité à participer.
Insert your ideas here : Vous avez des propositions à faire pour améliorer et rajeunir la ville de New York ? Venez les soumettre au Bar 2A (25 avenue A).
Retrouvez tout le programme sur le site du festival.
http://www.urbandesignweek.org/

Les meilleurs brunches asiatiques de Chinatown

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Envie de pimenter vos dimanches matins? Servi en général tous les jours entre 8h et 14h, le “Dim Sum” est une vraie invitation au voyage. Les traditionnels bloody mary et oeufs bénédictes font place aux dumplings et rouleaux de printemps. De quoi commencer votre journée l’exotisme au ventre. Le “Dim Sum” est composé de petits plats à partager en groupe. Chaque plat coûte entre deux et cinq dollars (aux alentours de dix dollars pour les « specials »). Il y en a pour tous les goûts: végétariens, carnivores, amateurs de fruits de mer et de sucreries.
Jing Fong: Parfait pour les brunches en groupe. Dans ce palace du “Dim Sum”, le dépaysement est garanti, aussi bien dans l’assiette que dans le décor. Vous bruncherez en plein coeur de Chinatown, dans une gigantesque salle des fêtes décorée d’impressionnants lustres cerclés de néons roses et bleus fluo. Si vous recherchez un endroit calme pour commencer la journée, n’y allez pas. Les clients sont placés autour de grandes tables rondes, parfois avec d’autres personnes. Le service est assuré par des dizaines de serveurs qui se déplacent entre les tables avec des charettes de nourriture dans une ambiance de fourmilière. Les réservations sont recommandées pour les groupes mais pas nécessaires si vous venez après 13h. Le “Dim Sum” est servi jusqu’a 15h30. – 20 Elizabeth Street (entre Canal et Bayard)  – (212) 964-5256 ‎- Prix: $6.45 – $20
Oriental Garden: ambiance plus classe (et peut-être moins authentique?) dans ce restaurant d’Elizabeth Street spécialisé dans les fruits de mer. Le “Dim Sum” est servi tous les jours jusqu’à 16h, avec un accent particulier sur les plats à base de produits de la mer. 14 Elizabeth Street (entre Canal et Bayard) – (212) 619-0085 – Prix : $3- $5 – Voir le site ici
Golden Unicorn: Selon les critiques d’internautes sur les sites spécialisés, Golden Unicorn sert un des tous meilleurs “Dim Sum” de Chinatown. Dans les horaires de forte affluence, un employé à l’entrée distribue des tickets pour faciliter le placement des clients. Il faut attendre son tour mais l’attente ne durerait pas plus de 15 minutes en moyenne. Les boules de sésame au potiron font partie des plats les plus prisés. 18 East Broadway (entre Catherine St & Market St) – (212) 941-0911 Prix: $2.25 – $8.25 – Voir le site ici
Vegetarian Dim Sum House: les critiques parlent d’un établissement sans prétention avec un menu solide et pas cher. Comme le nom du restaurant l’indique, le menu se concentre sur les produits végétariens. Le dumpling aux épinards fait l’unanimité chez les internautes qui l’ont essayé. Egalement au menu: le rouleau de printemps à l’aileron de requin et le gâteau de riz aux haricots rouges. 24 Pell St (entre Mott Street et The Bowery) – (212) 577-7176  – Prix: $6 – $15 – Voir le site ici
Nom Wah Tea Parlor: on ne fera pas plus authentique que ce salon de thé qui a ouvert ses portes en 1920 dans l’une des seules rues de forme perpendiculaire de New York. Nom Wah Tea Parlor propose aussi bien des donuts fris enrobés de nouilles que des dumplings de crevettes fries. Le prix est légèrement plus élevé que dans les autres établissements, mais les critiques sont dans l’ensemble élogieuses. Outre l’ambiance – c’est l’un des plus vieux établissements du quartier – le grand atout de Nom Wah réside dans son service de “Dim Sum” toute la journée. N’oubliez pas de commander une tasse de thé (1 dollar) avant de partir. 13 Doyers Street (entre The Bowery et Mott Street) Prix : $2.50 – $9.95 – Voir le site ici
Chinatown, c’est du chinois pour vous? Regardez notre plan de quartier pour vous y retrouver.
Photo: Jing Fong à Chinatown, un des meilleurs “Dim Sum” du quartier

L’étonnant Spermbar de Prune Nourry

A 26 ans, Prune Nourry étonne par la maturité de son travail et sa réflexion. Cette plasticienne passionnée par la sociologie et les questions d’éthique interagit sans cesse avec des problématiques de notre temps dans sa démarche artistique. Ses recherches s’axent particulièrement sur les questions de l’Humain et de la procréation.
Le jour de l’ouverture du festival d’art Crossing the Line 2011, Prune Nourry collabore avec le French Institute Alliance Française (FIAF) et présente The Spermbar. Inspirée, cette fois-ci, par la banalisation de la reproduction, elle a souhaité organiser une simulation de « donation » de sperme dans un food truck redécorré en banque centrale du sperme et qui sera installé au 972 Fifth Avenue entre 14h et 18h le samedi 17 septembre prochain. Ceci pour mieux faire comprendre la problématique qui découle de la sélection génétique.
Les participants sont invités à remplir anonymement un formulaire en ligne en indiquant leur couleur de peau, leur religion et, entre autres, leur talent. Le jour de l’exposition (gratuite et ouverte à tous), Prune Nourry sera avec Cristian Molina, chef étoilé au Guide Michelin avec le restaurant Rouge Tomate, afin de créer des cocktails sans-alcool contenant des aliments faisant référence aux attributs du donateur. Par exemple, des noisettes s’il a les yeux marrons.
A travers cette installation participative, Prune Nourry attire l’attention sur le système de don de sperme aux Etats-Unis. L’artiste souligne l’abondance et la complexité des options de reproduction de cette industrie en plein essor. Alors que le débat sur la bioéthique et la recherche génétique prend de plus en plus d’importance, Prune Nourry s’interroge sur l’utilité d’avoir accès aux informations sur les donneurs par n’importe qui. ” Est-ce que ces évolutions des processus de procréation signifient que les banques de sperme sont «contre nature»? Ou est-ce que notre société doit redéfinir la «nature» elle-même comme étant entre la procréation traditionnelle et la procréation assistée ? ”
Samedi 17 septembre, de 14h à 18h, au 972 Fifth Avenue (between 78th & 79th streets) NYC. fiaf.org/crossingthelinewww.prune-art.com

Programmes bilingues: où reste-t-il des places?

PS 84 (Upper West Side) : La directrice Robin Sundick indique qu’il reste des places dans tous les grades : “une à deux” en Kindergarten, une place en First Grade, « deux-trois » en 2nd Grade, une en 3rd Grade et de « cinq à huit » en 4th Grade. Ce dernier niveau a ouvert cette année. La directrice dit qu’elle cherche des élèves bilingues ou français pour tous les niveaux, sauf en K. Il faut résider dans le district scolaire de PS 84 pour pouvoir rejoindre l’école, mais Mme Sundick précise que des exceptions sont possibles. Contacter la directrice Robin Sundick (Email: [email protected] – The Lillian Weber School – 32 West 92nd Street New York, NY10025 – Tel: 212 799 2534 – Fax: 212 501 9071)
PS 125 (Harlem) : Cet école ne propose pas de programme bilingue cette année.
PS 58 (Carroll Gardens, Brooklyn): L’école est particulièrement populaire et les programmes bilingues pris d’assaut. Il reste toutefois deux places en 3rd Grade et quatre en 4th Grade. Contacter Joan Bredthauer (Email: [email protected] – Carroll School – 330 Smith Street Brooklyn, NY 11231-4604 – Tel: 718 330 9322 ext 1103)
PS 133 (Gowanus, Brooklyn) : Ce programme a ouvert ses portes cette année. Il propose une classe de Kindergarten. Quatre places sont disponibles. Contacter le parent coordinator Ahmed Dickerson (Email: [email protected]The William A. Butler School 211 Eighth Street Brooklyn, NY 11215 – Tel: 718 857 4810 / 347-563-5321 – Fax: 718 622 3264)
PS 110 (Greenpoint, Brooklyn) : Cette école du grand nord de Brooklyn vient de lancer son programme bilingue. Elle ne compte qu’une classe de K cette année, les niveaux supérieurs ouvrant les années suivantes. “Une à deux places” sont disponibles. Contacter l’institutrice Donna  Raciunas (Email: [email protected] – Monitor School – 124 Monitor Street, Brooklyn NY 11222-4299 – Tel: 718-383-7600 – Fax: 718-383-5053.
PS 73 (Bronx) : Cette école publique dynamique et sûre située à côté de Yankee Stadium propose quatre niveaux (K, 1, 2 et 3). Huit places sont disponibles en First et 2nd Grade. Contacter le directeur Jean Mirvil (Email: [email protected] – The Bronx school – 1020 Anderson avenue Bronx, NY 10452 – Tel: 718 681 6776 – Fax: 718 681 6749)
CIS 22 (Bronx) : Cette école ne propose pas de programme bilingue cette année.
PS 151 (Woodside, Queens) : Le seul programme bilingue du Queens propose une classe bilingue cette année : une classe mixte de Kindergarten et First Grade. Le directeur de l’école Jason Goldner précise par email qu’« il y a toujours des places disponibles». Contacter le directeur Jason Goldner (Email: [email protected] – Mary D. Carter School – 50-05 31 Avenue, Queens, NY 11377. Tel: 718-728-2676)

Le Tartuffe: représentation en plein air

L’un des grands classique de Molière est ici présenté dans un cadre original. Tous les vendredis de septembre vous pourrez assister, au milieu d’un parc, à cette pièce mise en scène au Theatricum Botanicum par Ellen Geer. Le Tartuffe ou l’Imposteur est une comédie écrite par Molière en 1664. Très critique envers la religion catholique et les croyants, la pièce est rapidement interdite. Ce n’est qu’après avoir été entièrement remaniée qu’elle est autorisée par Louis XIV en 1669. Elle connaît alors un immense succès.
La pièce raconte comment Orgon, un personnage assez important de la cour, tombe sous l’emprise d’un hypocrite et faux dévot: Tartuffe. Ce dernier s’installe dans la maison familiale et devient le “maître de conscience” d’un Orgon complètement manipulé. Sous le charme, il lui propose la main de sa fille, alors que, de son côté, Tartuffe tente de séduire Elmire (épouse d’Orgon). L’Imposteur tente même de chasser Orgon de sa propre maison, en donnant au Roi des papiers compromettants. Mais nostalgique des services rendus autrefois par Orgon, le Roi lui pardonne, et fait arrêter Tartuffe. Un classique à redécouvrir en plein air.
Dîner/spectacle: Vendredis 16, 23 et 30 septembre. Repas à 18h30, représentation à 20H. Theatricum Botanicum, 1419 N. Topanga Canyon Blvd, Topanga, CA 90290. Billets entre $10 et $50. Informations et réservations au (310) 455-2322 ou ici.

Lobster Festival : le rendez-vous gourmand à faire en famille

Le plus grand rendez-vous pour les amoureux de homard se trouve sur le port de Los Angeles.  Le Lobster Festival existe depuis 1999. Les organisateurs ont même obtenu un Guinness World Record en 2009 pour avoir servit la plus grande quantité de fruits de mer dans un évènement en extérieur.
Durant trois jours, les visiteurs pourront profiter de menus aux homards du Maine (19$), pêchés le jour même, accompagnés de pommes de terre et d’une sauce au beurre. Chaque année, ce sont seize tonnes qui sont sortis de l’eau pour l’occasion. Entre deux pinces arrosées de citron, beaucoup d’activités sont prévues comme des parades, des représentations de rue et un camp de pirates où les enfants assisteront à des batailles à l’épée. Des groupes d’artistes, pour la plupart locaux, joueront et feront danser le public. Rock, pop, jazz ou blues, chacun y trouvera son compte.
Port of Los Angeles Lobster Festival – A 20 minutes de downtown Los Angeles. 1190 Berth à San Pedro. Parking gratuit. Vendredi 16 de 17h à 23h, samedi 17 de 11h à 23h et dimanche 18 de 11h à 19h. http://lobsterfest.com/

Le Moulin Rouge au Hollywood Bowl

Amoureux et nostalgiques du Paris du XIXème siècle, cet évènement est pour vous. Le Hollywood Bowl propose trois représentations avec, à l’affiche, le groupe de musique parisien Paris Combo et les danseuses du Moulin Rouge. Le french can-can sera à l’honneur sous fond de jazz dansant dans une ambiance cabaret garantie. Et pour le bouquet final:  un feu d’artifices illuminera cette nuit au air très parisienne.
Fireworks Finale: A Night at the Moulin Rouge with Paris Combo. Vendredi 16 et samedi 17 septembre à  20h30, dimanche 18 septembre à 19h30. Hollywood Bowl (2301 N. Highland Ave. Hollywood, CA 90068) – 323.850.2000 Tickets et informations sur HollywoodBowl.com.

La Rafle de Rose Bosch sur les écrans de l’Alliance Française

Sorti en France en mars 2010, le film de Rose Bosch aborde un moment historique et noir de la Seconde guerre mondiale : la rafle du vel’ d’hiv’ du 16 juillet 1942. Joseph a onze ans et vit dans un Paris occupé. Un matin tout bascule lorsqu’il est amené avec sa famille, comme beaucoup d’autres juifs, au Vélodrome d’Hiver où 13 000 raflés sont entassés puis amenés au camp de Beaune-La-Rolande. Ce long-métrage émouvant suit les destins des victimes et des bourreaux à travers leur voyage forcé. Tous les personnages du film ont existé, ce qui rend cette réalisation encore plus touchante et saisissante.
La Rafle de Rose Bosch avec Jean Reno, Mélanie Laurent, Gad Elmaleh. Le 20 septembre à 19h00 à l’Alliance Française de Los Angeles. 10390 Santa Monica Blvd., Suite 210. Los Angeles, CA 90025-6964.
Gratuit pour les membres sinon 8$. Contact : [email protected]

Olivia Ruiz en concert

L’ancienne candidate de la “Star Academy” est désormais une chanteuse accomplie, et bien établie sur la scène française. En 2009, elle sortait son 3 ème album “Miss Météores”, et le présente depuis sur les scènes françaises, européennes et même internationales puisqu’elle est en concert pour deux jours à Los Angeles. Pour ces représentations exceptionnelles, Olivia Ruiz chantera en acoustique des titres de ses trois précédents disques, et sera accompagnée de 4 musiciens. Inspirée par les Têtes Raides, les VRP, Dionysos ou encore les Rita Mitsouko, cette femme chocolat (nom de son 2ème album) jongle entre l’espagnol, l’anglais et le français dans ses titres. Chanson rebelle, tango sensuel, rock ou yéyé, Olivia Ruiz vous présentera, avec le sourire, un mélange de tout ces genres, dont seule elle a le secret.
Vendredi 16 septembre à 20h. Cocktail avant le spectacle à 19h. Adulte $45, étudiant $30. Samedi 17 septembre à 19h30. Adulte $35, étudiant $25. Théâtre Raymond Kabbaz, 10361 W. Pico Blvd, Los Angeles. Réservations et infos, cliquez ici, ou téléphonez au (310) 286-0553

Pierre Truyoo vante le vin français auprès des Californiens

Plus de trente ans après avoir posé ses valises en Californie, Pierre Truyoo, 59 ans, conserve l’amour des produits du terroir français. Depuis 2002, ce Palois installé à Los Angeles en fait d’ailleurs commerce, et est même devenu l’un des plus grands importateurs de vins de toute la Californie du Sud. Un succès qui ne doit rien au hasard. Dès son plus jeune âge en effet, Pierre Truyoo songeait à franchir l’Atlantique : «A 5-6 ans, mon grand-père m’a offert une petite voiture américaine, une Studebaker. Je suis sorti dans la rue Lavigne, devant chez moi, et je l’ai comparée à celles qui étaient garées. C’était un autre univers ! Je me suis dit que l’Amérique devait être un pays formidable.»
Fasciné par les Etats-Unis, le Palois tente même, à 16 ans, de partir à Bordeaux pour s’engager sur un cargo et traverser l’océan. Son entreprise n’est pas couronnée de succès, mais ce n’est que partie remise. Après l’obtention de son bac, puis de son brevet hôtelier, Pierre Truyoo est engagé pour travailler sur les paquebots de croisières. La chance veut qu’il soit affecté à Miami, port d’attache des voyages vers les Caraïbes. «Je me suis immédiatement plongé dans la culture américaine. J’étais fasciné.»
Un retour en France pour effectuer son service militaire, puis le déclin des croisières, n’entament pas sa détermination. La rencontre d’un patron de restaurant français, quelques années plus tôt à Los Angeles, lui ouvre ainsi de nouveaux horizons : «En 1978, j’envisageais de créer un restaurant à Paris. Mais ce patron m’a appelé pour me dire que l’un de ses amis cherchait un maître d’hôtel. J’ai pris le premier billet d’avion et je suis parti le 27 mai, pour commencer le 1er juin.»
Engagé par le restaurant «le Bernard» à Los Angeles, Pierre Truyoo y passe 8 années, avant de se voir proposer la direction du mythique «Château Marmont», hôtel des stars par excellence. «Je travaillais 16 heures par jour, toute la semaine. Je venais de me marier et d’avoir mon fils, ma femme était enceinte de notre fille, je ne voulais pas être un étranger pour mes enfants. Un importateur de vins m’a proposé de venir travailler avec lui et je suis donc devenu indépendant contracteur.»
Fin connaisseur des restaurants de la ville et des cépages français, le Palois étend rapidement sa clientèle et travaille durant 15 ans pour différents importateurs. «J’ai grandi face aux Pyrénées et aux coteaux de Jurançon, je me suis donc facilement adapté à cet univers. Je devais être prédestiné !»
En 2002, fort de son expérience, il décide de se mettre à son compte et de créer «Truwines». Grâce à ses contacts, son fichier clientèle, son activité décolle. Un succès qui ne s’est pas démenti depuis. «J’ai su faire des choix judicieux dans la sélection de mes vins, en mettant en valeur la production française, parfois en pariant sur de petits producteurs, ce qui fait que je n’ai jamais été affecté par la crise. Je suis en constante progression et j’ai 3 personnes qui travaillent pour moi. Pour être en phase avec cette profession j’ai même passé mon diplôme de maître sommelier.»
Pierre Truyoo fait désormais venir de France un container tous les mois. Des vins qu’il stocke ensuite dans un entrepôt aménagé près de Santa Monica. «Des milliers de bouteilles s’y trouvent. C’est une réserve importante, mais le vin français a bonne réputation et il part vite. Je dois donc toujours avoir de quoi satisfaire mes clients.»
Huit ans après avoir lancé son entreprise, le Palois doit encore renforcer son équipe pour poursuivre la croissance de «Truwines». Et pour continuer ainsi à vanter les mérites de la production française, en dépit du fait que sa vie et ses repères «sont désormais, et définitivement, californiens.»