La chanteuse française Joséphine Ancelle fait son retour sur la scène mythique du Bitter End, la salle de concert de Bleecker Street qui a servi de tremplin à de nombreux talents de la chanson depuis son ouverture en 1961.
Bercée dans un univers musical depuis l’enfance, Joséphine quitte Paris pour poursuivre son rêve outre-Atlantique. Après Montréal, elle s’installe à New York, où elle multiplie les rencontres artistiques. Elle s’est déjà produite dans de nombreux clubs réputés comme Crash Mansion, Sidewalk Café ou encore The Living Room, pépinière à talents musicaux du Lower East Side. Le French Institute Alliance Française (FIAF) fait même appel à ses talents pour Bastille Day (le 14 juillet) organisé sur la 60eme rue de Manhattan. A 25 ans, elle a déjà sorti deux CD, “Unfinished Life” et “Les Je t’aime” qui lui ont valu les dithyrambes de la presse musicale de part et d’autre de l’Atlantique. Joséphine Ancelle est un espoir de la chanson internationale à découvrir de toute urgence si vous ne la connaissez pas.
Le concert fait partie de la série “New York SongCircle”, organisée par le Cercle new yorkais des chanteurs-compositeurs. Quatre autres musiciens joueront leurs compositions au cours de la soirée.
Joséphine Ancelle au Bitter End le lundi 15 août à 20h – 147 Bleecker Street (entre Thompson et LaGuardia) – 10 dollars à la porte. Pour plus d’informations, visiter le site de Joséphine Ancelle
Le site du Bitter End
Joséphine Ancelle au Bitter End
Exposition intéractive à Cuchifritos Gallery
Connu pour avoir intenté un procès au Centre Georges Pompidou pour manque de transparence, l’artiste français Fred Forest établit ses quartiers à New York pour diffuser sa vision de l’art contemporain. Première manifestation, “Flux et reflux : la caverne d’internet“. Une action complexe qui fait référence à la critique platonicienne de la société du spectacle. Internet et ses images sont ici ciblés grâce à un dispositif qui met en relation des internautes du monde entier avec les oeuvres présentes dans la galerie, en l’occurrence des vidéos. Celles-ci sont commentées en temps réel. Le visiteur est invité à devenir membre d’un film en permanente évolution.
Cuchifritos Gallery : 120 Essex Street, New York, NY 10002. Visible du 6 au 24 août. www.flux-et-reflux.net
Je ne me sens plus chez moi en France
« Je suis complètement à court d’excuses, je n’ai plus le choix, il va falloir y aller ». Il se tient en face de moi, les épaules voûtées, le regard résigné, prêt à monter à l’échafaud.
Jean est perdu, comme au premier jour de notre collaboration, il y a quatre mois. Il était venu me voir pour que je l’accompagne dans sa nouvelle aventure, un business de produits de beauté qu’il lance avec un ami. Notre collaboration a été un succès, il n’a plus besoin de mes services, il sait tirer parti des outils que l’on a découverts ensemble. J’essaie de le secouer, de rire même de son nouveau dilemme, mais je réalise très vite que c’est plus sérieux que cela en a l’air. Il n’est pas retourné en France depuis des années et la perspective de se retrouver là-bas, en famille cet été, le paralyse.
Je le connais bien, il a non seulement besoin d’être écouté, il lui faut aussi être entendu. Je le laisse parler en le recentrant de temps en temps s’il se noie dans ses propres mots. Un coach ne doit pas se laisser embarquer dans l’histoire de son client. Ce n’est pas ce qu’il dit qui est important, mais ce qu’il ne dit pas. « J’ai toujours réussi à trouver un prétexte pour ne pas revenir. Cinq ans de suite, je suis assez fier de moi ».
Il fait le malin, je ne réagis pas. « Cette fois-ci, mes deux nièces, Alice et Anne, ont décidé de se marier le même jour. Je les adore et je ne peux pas dire non ». Quel est le problème ? Jean aimerait passer seulement quelques jours, mais sa proche famille insiste pour qu’il reste une semaine de plus. « Pour eux, c’est le retour de l’enfant prodige. Ils ne savent pas la moitié de ma vie, ce que je suis devenu et qui je suis réellement ».
Il faut savoir l’écouter sans jugement, juste par curiosité, pour l’aider à discerner où le bât blesse vraiment. Le laisser déblatérer contre le pays qui l’a vu naître fait partie du processus. « La mentalité des gens est étriquée, rien ne bouge, les politiciens sont les mêmes que lorsque j’avais dix ans. Être en France, c’est comme être dans un musée ». Quoi d’autre ? Plus il vide son sac, plus il s’aperçoit qu’a force de se mentir, il a oublié les vraies raisons de son isolement familial qui aujourd’hui l’empêche d’avancer. « Les grèves de métro, la taille des voitures, les vestes de couleurs pour les hommes, le manque de déodorant et leur façon de parler, près de vous et en murmurant, m’agacent au plus haut point ». Ces détails ne sont que la résultante de son vrai dilemme. « Oui, tu as raison Nicolas. Ce sont des broutilles qui m’ont toujours ennuyées, même lorsque je vivais, heureux, à Paris ».
Je lui demande de réfléchir plus profondément sur la vraie source de son dégoût. Le but est d’étirer son cerveau, de lui faire voir d’autres limites, de lui éclaircir le chemin. Il prend son temps et respire un grand coup. « Là-bas, ce n’est plus chez moi alors qu’en vrai, ça l’est ». Ah enfin, nous y voilà !
« C’est dans mes gènes, je le sens bien. Je suis Français même si après quinze ans passés ici, je me considère Américain ». Je le laisse apprécier cette re-découverte de lui, puis romps le silence qui s’est installé entre nous pour lui demander quel serait le scénario idéal. « Être bien et arrêter de me poser ces questions stupides ». Et encore ? « Faire la paix, aimer où je vis et aimer d’où je viens ». Il n’a aucune idée comment y parvenir. S’il a osé se lancer dans la création de sa propre entreprise, c’est parce qu’il est arrivé à débloquer des freins qu’il trimballait depuis toujours. Il y a bien un ingrédient qu’il a utilisé à l’époque dont il peut se servir maintenant ? « L’honnêteté ». Tiens, je ne m’attendais pas à ça. Qu’il s’explique. « Je reporte la faute sur tout et tout le monde au lieu de me regarder dans la glace. Concernant mon travail, j’ai eu le courage avec ton aide de faire face à mes peurs, à mon talent et à mes envies. Je ne me suis plus caché, ce fut mon coming out professionnel ».
Manu est en plein coaching, c’est lui qui a ouvert les vannes. Je m’y engouffre, sans pudeur. De quoi te caches-tu ? « Je suis parti pour leur prouver que je pouvais le faire. Je crois bien que j’ai attendu tout ce temps car je voulais être sur de leur montrer quelqu’un à l’opposé de celui qu’ils connaissent ». Tu ne peux pas continuer comme cela, quelles sont tes options ? « Je n’en ai qu’une. Ne plus prétendre ».
Jean vient de saisir qu’il ne peut se sentir à l’aise chez lui, là-bas, de l’autre côté de l’Atlantique, que s’il se sent à l’aise avec lui-même, ici. Les autres n’ont rien à voir dans son histoire. L’expert de sa vie, c’est lui. Il nous a fallu quelques séances pour mettre à plat les vérités qu’il camouflait sous des allures de fils indigne et désabusé. Ils ne savent pas grand-chose de lui car il ne leur a rien dit, sur ses doutes du début, ses nuits blanches, ses espoirs et ses succès. « Ce n’est pas très sympa de ma part de leur reprocher de ne pas me connaître ». Ont-ils envie d’en savoir plus sur toi ? Il en est certain. Qu’est-ce qui t’en empêche alors ? « Rien, vraiment rien. Quel temps de perdu ! J’ai envie de partager avec eux ce que j’ai vécu et ce que je deviens. Leur tourner le dos n’a fait qu’empirer les choses. C’est à moi de leur faire face. S’ils le prennent bien, tant mieux. Dans le cas contraire, tant pis pour eux ». Le ton de sa voix est légèrement dramatique. Il y a quelque chose qu’il ne veut pas me dire. C’est mon rôle de le pousser jusqu’au bout de son raisonnement pour que je puisse lui confirmer plus tard s’il a atteint pleinement son but. « Mon partenaire dans le business est aussi mon partenaire dans la vie. ».
Lorsque j’ai revu Jean, il était tout bronzé. « Nous avons rajouté une semaine de plus à notre séjour tellement c’était bien ». Nous ? Et oui, il est bien parti en France accompagné de Robin, son petit copain depuis trois ans. Généralement, la réponse à ce qui nous bloque dans une situation donnée n’est pas celle dont on se gargarise encore et encore. Elle est souvent juste au bout de notre nez. Jean vient d’en faire l’expérience. « Maintenant, chez moi c’est non seulement chez moi, mais c’est aussi chez lui. Et ça, ça change tout ! ».
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com
Journées sans voiture sur Park Avenue
L’opération s’appelle Summer Streets. Elle se déroule chaque année depuis quatre ans sous le giron du Département des Transports new yorkais. Tout au long du parcours, les visiteurs de 7 à 77 ans pourront participer à diverses activités, dont un atelier de sculpture sur sable ou de préparation de guacamole (pour une liste complète des activités, cliquer ici).
Si des espaces détentes seront installés à plusieurs intersections, le Département des Transports préconise de s’armer d’une bouteille d’eau et de crème solaire. Il recommande également aux piétons de faire attention aux cyclistes, qui, traditionnellement, se déplacent en nombre pour l’événement.
Visiter le site de Summer Streets ici
L'identité française avec Anne Sinclair, Paris craignos et la Baguette au McDo
Alors que Nafissatou Diallo continue sa campagne médiatique, l’ “autre” femme de l’affaire DSK reste discrète. Le New York Magazine publie un long portrait d’Anne Sinclair. Si l’article ne peut s’empêcher de tomber dans les écueils racoleurs devenus habituels quand on parle de “DSKgate”, il n’en demeure pas moins un point de vue intéressant et américain sur Anne Sinclair. Point de vue qui met notamment en avant les racines juives de l’ex-journaliste.
Aussi nuancé et detaillé soit-il, les stéréotypes lourdingues sur les Français ne sont pas complement absents de l’article. Ainsi, l’indulgence de la femme de DSK pour son séducteur de mari est-elle considerée comme typiquement française : « Elle a mis fin à son amitié avec une amie proche qui a essayé de la dissuader de rester dans un mariage où il y avait tant d’infidélité (un peu d’infidélité, sommes-nous censés savoir, est souvent acceptable en France) ».
Autre idée préconçue : « pour les Français, la vie privée d’un homme est censée rester privée ». Et de noter que les touristes francais qui posent devant la luxueuse « townhouse » de DSK à TriBeCa, en faisant mine de se sonner à la porte, « semblent se comporter bien différemment. »
Côté culture, le Wall Street Journal publie une interview de Fred Cavayé à l’occasion de la sortie de son dernier film, A bout portant. Ce thriller montre Paris sous un jour peu flatteur, « sale et violent», loin des cartes postales, en mode anti-Midnight in Paris. Le réalisateur annonce la couleur: « Vous aurez du mal à trouver un seul plan de la Tour Eiffel, de la Seine ou de l’Arc-de-Triomphe ». C’est l’occasion pour Fred Cavayé de parler de la résurgence du thriller dans le cinéma français : « Nous avons des inspirations anglo-saxonnes, mais ces films ont une véritable identité française. »
En parlant d’identité française, le Time rapporte que McDonald’s est sur le point de lancer une gamme de baguettes dans ses restaurants français. Selon une étude, « les Français mangent neuf fois plus de sandwiches que de hamburgers – et 60% de ces sandwiches sont des baguettes ». « Y aura-t-il du foie gras et de la ratatouille à la carte ? Les employés devront-ils porter des bérets ? », demande le journal. Espérons simplement qu’un camembert ne se faufilera pas dans le Big Mac.
Des nuits d'été aux airs de Mozart
Ambiance décontractée et concerts à prix abordables: le Mostly Mozart Festival est une institution new-yorkaise, au même titre que le Lincoln Center qui l’organise. Depuis sa création en 1966, Mostly Mozart a accueilli des compositeurs et des artistes renommés – Magnus Lindberg et Kaija Saariaho pour ne citer qu’eux – et a été le point de départ de carrières brillantes telles que celles de Cecilia Bartoli, James Galway et Mitsuko Uchida.
Comme son nom l’indique, le festival reprend le repertoire de Mozart mais pas uniquement. Dès jeudi 4, vous pourrez assister au Don Juan dirigé par le fameux chef d’orchestre hongrois, Ivan Fischer. Nous vous conseillons néanmoins de vous rendre à la représentation du samedi 6 août. Avant le concert, à 18h, un débat autour de l’œuvre aura lieu en présence d’Ivan Fischer et de Jane Moss, deux figures de la musique classique.
Si vous n’appréciez pas particulièrement Mozart, ou que vous préférez le cinéma et Stravinsky, ce même samedi 6 août à 16h seront projetées, au Walter Reade Theater, deux productions : la première est la mise en scène par Julie Taymor de l’Oedipus Rex et la deuxième la mise en scène du Sacre du Printemps de Pina Bausch.
Le dimanche 14 août, l’Orlando de Haendel, considéré comme le sommet de son œuvre lyrique, sera à l’honneur. L’occasion aussi de découvrir le Philharmonia Baroque Orchestra de San Francisco.
Si vous n’avez pas le temps de vous rendre à ces représentations, il ne faudra cependant pas manquer le grand final mythique du Mostly Mozart le 26 août à 18h45. Le festival se termine en beauté avec deux œuvres incomplètes dirigées par Louis Langrée : la Symphonie No. 8 de Schubert et le mystérieux Requiem de Mozart. Un rappel que le festival, lui-même, est perpétuellement inachevé, qu’il n’est qu’un appel à la découverte de la musique.
Mostly Mozart Festival, au Lincoln Center (10 Lincoln Center Plaza). Du 2 au 27 août 2011. Les billets pour les divers spectacles commencent $40. Visiter le site de Mostly Mozart
Vivre à New York sans assurance
« J’étais très fatiguée, je me suis emmêlée les pieds ». Juliette, 25 ans, était étudiante en danse au Broadway Dance Center à New York quand, en plein cours, elle a chuté. Son pied a fait un son pas franchement rassurant : « un petit crac » dit-elle. «Au bout d’une minute, impossible de me remettre sur mon pied. Je ne pouvais pas marcher». Cinq semaines plus tard, boitant toujours, elle décide de se rendre à l’hôpital. « C’est un os fêlé » qui se remettra vite, lui indique le médecin. Juliette est rassurée. Mais la facture, elle, ne fait pas sourire – 1.000 dollars pour une radio et un IRM – surtout pour une étudiante aux revenus limités. Elle doit tout payer de sa poche : elle n’a pas d’assurance.
Juliette fait partie de ces Français qui tous les jours font un pari fou: ni tomber malade ni avoir d’accident lors de leur séjour à New York. Ils sont jeunes pour la plupart, stagiaire ou profession indépendante, en situation régulière ou pas. Leurs revenus limités ne leur permettent pas d’avoir un budget « prévoyance » tous les mois. Le danger, ils en ont conscience. Mais ils préfèrent prendre le risque. « Par le feedback que nous avons, il s’agit soit de personnes qui arrivent sur le marché du travail, qui sortent de l’école, et se disent: “si je dois assurer à ma charge ma prévoyance santé, ça va me coûter entre 300 et 500 dollars par mois”. C’est un budget important. Ils font le choix de ne pas être couverts car ils sont jeunes et en bonne santé, souligne Eric Thoby, directeur régional pour l’Amérique du groupe Crystal Finances, une société qui propose notamment des services assurantiels aux Français à l’étranger. Et puis, vous avez le cas de personnes qui n’ont pas les moyens, des Français qui ont perdu leur travail pendant la crise. »
Une dizaine d’interviews avec des Français non assurés révèle une réalité faite de renoncements dans la ville de l’abondance. Un designer de chaussures qui renonce à se rendre en vélo au travail par peur de l’accident. Une stagiaire dans l’événementiel venue avec « 50.000 médicaments » pour éviter de tomber malade. « Je suis peut-être un peu parano, mais je fais attention quand je traverse la rue» sourit Hervé, 23 ans, en stage de vente dans une start-up de Midtown.
L’absence d’assurance plonge les plus jeunes dans un sentiment de gène. « Je me sens illégale. J’ai l’impression de ne pas faire mon séjour ici dans les règles, estime Merryl, 23 ans, une autre stagiaire. Récemment je parlais à quelqu’un qui était couvert. Elle était en sécurité. Moi, j’étais un peu comme une clandestine ».
« Clairement, je pourrai me payer une assurance. Mais je préfère mettre l’argent dans l’achat de billets d’avion pour la France pour voir ma famille, estime pour sa part Maude, designer de chaussures. Mais « je culpabilise vis-à-vis de mes parents car s’il m’arrive quelque chose, ça va peut être les mettre dans la merde. Ce n’est pas impossible, mais c’est un choix. Quand je voix que la plupart de mes collègues n’a pas d’assurance, ça me conforte dans ma bêtise. »
Le refus de l’assurance “made in the US” est sans doute plus prononcé chez les Francais que dans d’autres communautés, compte-tenu du système de prise en charge avantageux qu’ils ont connu dans leur pays. La nature commerciale de l’industrie américaine de la santé les rebute et suscite chez certains une méfiance profonde.
Eric Thoby, du Groupe Crystal, conseille néanmoins d’avoir « au moins une garantie hospitalisation » pour faire face aux situations d’urgence. « Pour les accidents les plus graves, on peut remettre en cause tout le projet de vie que l’on a ici», insiste-t-il.
Il n’est jamais trop tard. Alan Jezequel, fondateur de la société d’architecture d’interieur AJ Greenwich est resté sans assurance pendant 28 ans. En 2010, des pépins de santé dans son entourage l’ont décidé à se faire couvrir. Un mois plus tard, il était victime de deux accidents vasculaires cérébraux. « Ca a coûté plus de 50.000 dollars et l’assurance a tout pris en charge ». L’assurance a quand même du bon.
Affichez votre statut Facebook sur votre poignet
Facebook n’en finit plus de sortir des écrans d’ordinateurs pour arriver directement dans nos vies. Le nombre d’ “events” ou de pages fans ayant permis aux utilisateurs de se rencontrer dans la vraie vie se compte désormais par milliers et il est fort probable que notre vie ressemble à ça sous peu.
C’est cette tendance qui a inspiré trois Français, Ralph Feingold, Matthieu Stefani et Stéphane Assayag, dans la création de leur “relationship bracelet”. Leur credo : “recréer des relations dans la vraie vie, en affichant son statut affectif, comme sur Facebook, mais sur son poignet.” Ces bracelets en silicone, les “buump”, proposent donc un choix d’une dizaine d’inscriptions, cinq pour les statuts (dont “it’s complicated”, “in an open relationship”, “single”), cinq pour “à la recherche de” (“fun”, “dating”, “whatever I can get”, etc…). De quoi afficher IRL (in real life), la vie privée qu’on étale déjà sur le réseau social.
Mais le concept ne s’arrête pas là puisqu’il existe même un code couleur et quatre commandements. Chaque combinaison possède sa signification : deux bracelets roses indiquent qu’on est gay, être “too nice for you” s’illustre par un bracelet “célibataire” et “à la recherche d’amitié”, la “midlife crisis” se caractérise quant à elle par les bracelets “married”, “it’s complicated”, “looking for fun”. Au total, cent compositions possibles qui ne manqueront pas de transférer les commentaires agacés du “wall ” à la bouche de votre conjoint si vous oubliez de mettre votre bracelet “in a relationship” en partant au travail. Ne le prenez pas à la légère, cela a déjà tué une femme. Drame à part, le concept séduit de 16 à 55 ans avec un intérêt particulier du côté de la communauté gay aux dires des créateurs.
Est-ce que ces bracelets vont réellement permettre aux personnes de se reconnecter ? Vont-ils favoriser les histoires d’amour (ou autres) ? Peut-être pas, mais cela donnera sûrement une raison à votre prétendant(e) de vous taquiner cet été. 8.000 personnes “like” déjà le concept sur le fameux réseau social.
Visiter le site de Buump ici
Le Strawberry One-Act Festival fête sa vingtième édition
Le Strawberry One-Act Festival est un tremplin pour auteurs situé au Riant Theatre dans Chelsea. Deux fois par an, plusieurs dizaines de pièces d’un acte (30 minutes environ) venant de tous les États-Unis se succèdent dans l’espoir de recevoir les faveurs du jury et du public. Au terme d’un mois de compétition, le gagnant se voit offrir l’opportunité de transformer sa pièce d’un acte en une pièce complète ainsi que 1500$.
Le festival commence aujourd’hui et se termine le 7 août. Ce jour, trois pièces ouvrent le bal et c’est “Paid Off” de Robert D. Argen qui semble déjà recevoir de nombreuses faveurs. Sa pièce, écrite alors qu’il étudiait encore la finance et la littérature américaine à NYU, raconte l’histoire d’un analyste financier qui tente de prouver son intégrité morale à son ancien professeur, déçu du parcours choisi par son élève et en proie à de profondes difficultés financières.
The Hudson Guild Theatre
441 West 26th Street, NYC
Between 9th and 10th Avenues
22$
Laura Levine sort de l'ombre
Ses photos d’icônes de la musique ont fait le tour du monde et des magazines : le Rolling Stone, Sounds UK, et le New York Rocker dont elle a été un temps la photographe en chef. Cette diplômée d’Harvard a côtoyé les plus grands : Madonna, R.E.M, Björk , James Brown , Annie Lennox (Eurythmics), Joan Jett, The Clash, et la liste est encore longue.
Ce qui frappe le plus dans le travail de Laura Levine est sa propension à humaniser les artistes qu’elle photographie. Situations anodines ou quotidiennes, ses sujets passent de superstars à personnes communes. Comme dans ce cliché du groupe R.E.M, simplement dégustant un hamburger au bar du Walter’s Bar-B-Que.
Laura Levine arrive à capturer l’intime, l’enfoui. Son oeil transgresse les barrières de l’apparence pour atteindre le réel. Devant son objectif, les artistes se mettent à nu, tantôt fragiles, tantôt riants. Loin des obligations de la vie publique. L’artiste réussit le tour de passe de s’accorder la confiance d’artistes comme Björk, étonnement naturelle dans son habit de feuilles au milieu des bois.
Mais la photographie n’est pas la seule corde qu’a l’artiste à son arc, puisqu’elle a également illustré des livres pour enfants et réalisé un court film documentaire intitulé “Peekaboo Sunday”.
Après de nombreuses publications et participations à des expositions, Laura Lavine saute le pas et expose son travail seule. 30 ans après ses débuts.
Steven Kasher Gallery
521 West 23 Street (Chelsea)
New York, NY 10011
212 966 3978
Ourida joue avec nos émotions
La chanteuse Ourida fait partie de ces artistes atypiques. Sa musique et sa voix s’avèrent si radicalement différentes à chaque couplet ou même morceau, qu’écouter son album pourrait s’apparenter à regarder une pièce de théâtre. À chaque acte, elle se révèle joueuse, drôle, torturée, violente ou encore poétique.
Et son parcours est à la hauteur des multiples variations de son travail. Née en France d’un père Kabyle et d’une mère Normande, elle s’essaie au théâtre, à la trompette , à la lecture de poème avant d’être engagée comme pianiste pour une exposition à Beaubourg. Elle s’envole ensuite pour le Brésil et rencontre le photographe Français Pierre Fatumbi Verger qui lui enseigne la philosophie de la “vérité naturelle de l’être “. Ce sera un tournant dans sa carrière pour celle qui ne se pose désormais plus de limites ou barrières. Le conservatoire de jazz de Marseille lui permettra d’assouvir cette soif de liberté. Direction ensuite au Canada pour représenter la France aux journées de la Francophonie. Quelques scènes parisiennes plus tard (Trabendo, Boule Noire, Cigale) arrive la première consécration : son trio avec vec JP.Molina, batteur du Surnatural Orchestra et A.Cuisinier, bassiste de Benjamin Moussay remporte le Grand Zebrock 2007.
Toutes ces expériences produisent un son entre trip-hop et jazz sur fond de piano, contrebasse et batterie. Une musique travaillée, qu’elle ne peut vraiment définir “à moins d’être une fringue, qui aurait envie de se mettre a soi-même une étiquette ?”.
Sa performance scénique est à découvrir le samedi 30 juillet à 20h00 au Shrine (east side of Adam Clayton Powell Boulevard (7th Avenue), just below 134th Street)
http://www.myspace.com/ourida