Impossible de traverser un village français sans remarquer la présence d’un monument aux morts de la première guerre mondiale. Impossible aussi de passer à côté des nombreux jours de congés et célébrations qui rendent hommage aux victimes de nos guerres. Le devoir de mémoire semble donc à l’évidence au cœur de la culture française.
Et c’est précisément ce dont viendront débattre des étudiants en doctorat du CNRS et de NYU dans le cadre d’un programme de collaboration entre les deux institutions universitaires le vendredi 15 et le samedi 16 avril à la Maison française de New York University. Chaque étudiant travaillant sur la mémoire, les mémoriaux ou encore les musées d’Histoire viendra exposer ses recherches au cours d’une table ronde modérée par des professeurs spécialisés dans ce domaine.
Pour plus d’informations, contactez NYU Institute of French Studies au 212-998-8740.
Le devoir de mémoire dans la culture française débattue à NYU
La french touch, du Mercury Lounge au Webster Hall
Cette semaine, les amateurs de french touch devront choisir leur camp :
Vendredi soir, Thibaut Berland aka Breakbot fera danser les fêtards du Webster Hall. Signé en 2009 sur le label français Ed Banger Records (Justice, Mr. Oizo, Uffie, Cassius…), il se fait connaître du grand public avec le morceau Baby I’m Yours. De Charlotte Gainsbourg à Air, en passant par Yuksek et Sébastien Tellier, il a revisité les tubes des artistes français du moment, avec en tête Let There Be Light de ses acolytes de Justice.
Vendredi 15 avril – Webster Hall, 125 E. 11th Street, New York, NY 10003
$15, en vente ici
Pour un son plus pop, direction la Knitting Factory ou le Mercury Lounge qui accueilleront le duo Jamaica respectivement jeudi et vendredi soir. Pour leur premier album “No Problem”, sorti l’année dernière en France et cette semaine aux Etats-Unis, les Parisiens Antoine Hilaire et Florent Lyonnet ont notamment collaboré avec des pointures comme Xavier de Rosnay de Justice. Pas étonnant que la critique les consacre déjà comme la relève de Phoenix…
Jeudi 14 avril – Knitting Factory, 361 Metropolitan Avenue, Brooklyn NY 11211
show à 20h30; $12, en vente ici
Vendredi 15 avril – Mercury Lounge – 217 E Houston St # A, New York, NY 10002
à partir de 22h30; $10, en vente ici
"Blank City", l'underground new-yorkais vu par une Française
En 1976, le documentaire The Blank Generation suivait l’ascension d’Iggy Pop, de Blondie, de Patti Smith, des Ramones ou encore des New York Dolls.
Plus de trente ans après, Céline Danhier signe Blank City. Si le titre fait référence à son prédécesseur, il est moins question dans ce nouveau film du mouvement punk et des habitués du CBGB que d’un autre mouvement, plus confidentiel : celui du cinéma No Wave (par opposition à la New Wave, la Nouvelle Vague française), apparu en 1977 dans le Lower East Side, et auquel la réalisatrice française est la première à consacrer un documentaire, projeté en avant-première au Festival de Tribeca 2009.
Entre extraits vidéos rares, interviews inédites et BO d’époque (Patti Smith, Sonic Youth, Television…), on y découvre le NYC mal famé de l’époque, et un Lower East Side peuplé de drogués, de prostitués, de sans-abris… mais aussi d’artistes désargentés en tout genre.
Certains passent derrière la caméra, et mettent en scène leurs amis de l’époque, de Debbie Harry à Steve Buscemi en passant par Vincent Gallo et Jean-Michel Basquiat, avec en guise de décor, les rues de leur quartier. En dignes descendants d’Andy Warhol et de ses acolytes de la Factory, ils tournent leurs films avec les moyens du bord et revendiquent cette esthétique « Do-It-Yourself », aux antipodes des conventions hollywoodiennes de l’époque.
Ce cinéma alternatif et expérimental sera aussi éphémère : il s’éteint au milieu des années 80, avec la politique de réhabilitation du quartier et surtout l’épidémie du sida. Et si Jim Jarmusch reste l’un des seuls à s’être fait un nom auprès du grand public depuis Stranger than Paradise (1984), les oeuvres audacieuses et subversives de la No Wave continuent encore d’influencer le cinéma indépendant aujourd’hui.
IFC Center
323 Avenue of the Americas, New York, NY
http://www.ifccenter.com/films/blank-city/
Week-end de soldes ensoleillées
Le printemps tant attendu cette année arrive finalement et avec lui des envies de robes légères et colorées. On courra donc ce samedi pour le dernier jour d’une vente exceptionnelle chez Tucker où certains articles seront soldés à plus de 50%. L’occasion de découvrir l’univers de la styliste Gaby Basora qui depuis 2006 ravit les people avec ses collections aériennes, fluides et élégantes. Et une fois la pièce de vos rêves en votre possession à prix cassé, laissez-vous tenter par un des sacs au design plein d’humour signé Felix Rey…
Tucker by Gaby Basora, 413 W 14th St between Ninth and Tenth Aves, suite 403
A des prix tout aussi alléchants (-80% sur les vêtements et -50% sur les accessoires), les plus audacieuses se rendront samedi au sixième étage du Millenium Broadway Hotel retrouver à l’occasion de cet événement exceptionnel les pièces exubérantes et sexys de Betsey Johnson.
Millenium Broadway Hotel, 145 W. 44th St., nr. Sixth Ave., sixth fl
Le cuir est toujours à l’honneur chez Tusk qui le décline dans tous les styles : de la boite de rangement dorée au plus sobre des porte-cartes. Vous passerez donc les portes de ce temple de la tannerie avec la certitude de trouver pour vous ou vos proches l’objet indispensable… à prix très réduit du 8 au 16 avril !
Tusk, 42 W 26th St between Seventh and Eighth Aves
Jetez un œil à votre placard à chaussures. Admettez-le il y a là-dedans (au moins) une paire qui n’a jamais été portée : trop petite, trop grande, trop haute, trop plate, trop pas comme il faut. Shoe Market s’associe donc à l’association Soles4Souls et vous propose jusqu’à dimanche de faire de la place dans votre placard en réalisant une bonne action : vos chaussures seront remises à ceux dans le besoin, notamment aux victimes des catastrophes naturelles et nucléaires au Japon. Et pour chaque paire donnée un ticket vous sera remis pour participer à un tirage au sort et tenter de gagner un chèque cadeau de 150$ chez Shoe Market.
Shoe Market, 60 North 6th St at Bedford Ave, Williamsburg, Brooklyn
Amateurs de belles montres lundi s’ouvre la Madison Avenue Watch Week. Les prestigieux horlogers de Madison Avenue – dont Chopard, Blancpain et Mont-Blanc pour ne citer qu’eux – vous accueilleront dans leurs boutiques pour des démonstrations, vous dévoiler leurs prochains modèles ou exposer d’uniques pièces de collection.
Plus d’infos: http://madisonavenuewatchweek.com/home
Les services culturels fête l’artisanat traditionnel français
Le mardi 12 et mercredi 13 avril, les services culturels de l’Ambassade de France ouvre ses portes pour une exposition: Master Artisan and French Savoir-Faire afin de rendre hommage au French Heritage Society qui depuis bientôt 30 ans (l’année prochaine), cherche à préserver l’héritage et le style français.
Son rôle est, entre autres, de créer une collaboration entre la France et les Etats-Unis afin de faciliter les échanges culturels entre les deux pays.
Les artistes et artisans seront sur place lors de l’exposition afin de pouvoir présenter leurs œuvres et discuter de leurs métiers.
Quand ? le mardi 12 avril 2011, de 10h à 17h, et mercredi 13 avril 2011, 10h-16h.
Où ? Services Culturels de l’Ambassade de France, 972 Fifth Avenue, NY.
Combien ? Gratuit.
Pour toute informations: 212 759-6846 ou cliquez ICI.
Descente d'intellos français sur New York
Les fondateurs de Walls and Bridges (la Villa Gillet de Lyon, financée par le Conseil pour la Création Artistique) étaient venus plein d’ambitions pour la première édition en février. Objectif: faire découvrir les penseurs français d’aujourd’hui au public new-yorkais. Pari réussi, disent-ils aujorud’hui. Du New York Times au New Yorker, la presse américaine a relayé la curiosité publique (jusqu’à 500 personnes pour écouter de très pointus débats d’intellos).
Le 11 avril s’ouvre le deuxième volet de Walls & Bridges. Thème de cette édition: Droits et Libertés. Grand succès de la première édition, la foire aux savoirs (Fair for Knowledge) est de retour. C’est cette fois un restaurant (le Joe’s Restaurant) qui sert de cadre, le 16 avril. Les convives pourront choisir leur “food for thought” sur un menu, entre les pancakes et les burgers. Un des quatre spécialistes (deux français deux américains) viendra alors discuter à leur table pendant un quart d’heure sur le thème des nuages. Objectif: montrer que tout sujet même mineur peut donner lieu à la recherche la plus pointue et ouvrir vers des disciplines multiples.
Egalement au programme de ces 10 jours de rencontre, plusieurs réflexions sur l’engagement, la conscience et le libre arbitre, les limites sociales de la liberté ainsi que la place de la décence et la moralité dans l’art. Cette dernière, qui aura lieu le 16 avril au New School, sera l’occasion pour le public d’entendre Nan Goldin, la très controversée photographe. Le 16 avril toujours, à l’Invisible Dog à Brooklyn, écrivains, acteurs, danseurs mais aussi chorégraphes présenteront de courtes (5 mns chacun) interprétations du thème de la frontière.
La troisième et dernière édition du Walls and Bridges aura lieu du 20 au 30 octobre prochain.
Le programme :
Lundi 11 avril : à l’Aperture Gallery, à 18h30 : What is engagement today ?
Avec : Miguel Benasayag (France-Argentina / psychoanalyst and activist), Nina Berman (USA / documentary photographer), Didier Fassin (France-USA / anthropologist and physician), George Packer (USA / reporter) // Hosted by Mark Greif (USA / editor at n+1)
Mardi 12 avril: à The Insitute for Public Knowledge, à 18h: What does the brain do? Questionning perception, consciousness and free will.
Avec: Susan Barry (USA / neurobiologist), Howard Engel (Canada / writer), Rodolfo Llinas (USA / neuroscientist), Pascal Mamassian (France / neuroscientist), Israel Rosenfield (USA / writer), Luc Steels (Belgium / computer scientist), Edward Ziff (USA / neuroscientist) // Hosted by Israel Rosenfield (USA / CUNY) and Edward Ziff (USA / NYU)
Jeudi 14 avril: The New School, à 18h30: (Self) Censorship: Art, morality and decency.
Avec: Nan Goldin (USA / photographer) / Ruwen Ogien (France / philosopher), Carole Talon-Hugon (France / philosopher and aesthetician), Lynne Tillman (USA / writer) // Hosted by Robert Polito (USA / director of the Writing Program at the New School) and Benjamen Walker (USA / radio producer and host)
Vendredi 15 avril: The Austrian Cultural Forum, à 19h30. Do the Humanities teach us to be free.
Avec: Simon Critchley (UK / philosopher), Marielle Macé (France / essayist), Roger Grunwald (USA / actor), Wyatt Mason (USA / critic, translator and essayist), Pierre Pachet (France / writer, translator and essayist) // Hosted by Gemma Sieff (USA / editor at Harper’s Magazine)
Samedi 16 avril: Joe’s Restaurant, de 11h à 16h. Fair for knowledge: Clouds.
Avec : Deborah Coen (USA / historian), Pierre Pachet (France / writer, translator and essayist), Lytle Shaw (USA / literary scholar), Luc Steels (Belgium / computer scientist), Ginger Strand (USA / writer), Carole Talon-Hugon (France / philosopher and aesthetician) // Hosted by Sina Najafi (USA / editor-in-chief of Cabinet) and Jim Chu (USA / Jo’s manager)
Samedi 16 avril: The Invisible Dof Art Center, à 20h: Overboard! An evening of music and storytelling.
Avec: Esther Allen (USA / translator), Jonah Bokaer (USA / choreographer and media artist), Wally Cardona (USA / choreographer and performer), Guilhem Flouzat (France / composer and drummer), Francisco Goldman (USA / novelist), Arnon Grunberg (the Netherlands / novelist), Trajal Harrell (USA / choreographer), Virginia Heffernan (USA / New York Times columnist and critic), Romain Huret (France / historian), Serge Michel (Switzerland / reporter and writer), Ruwen Ogien (France / philosopher), Annie-B Parson (USA / choreographer and cofounder of the Big Dance Theater), Julia Preston (USA / New York Times journalist), Ned Rothenberg (USA / composer and performer), Dan Safer (USA / choreographer and Witness Relocation artistic director), David Samuels (USA / journalist and non-fiction writer) // Hosted by Rob Spillman (USA / editor and co-founder of Tin House)
Dimanche 17 avril: The Cooper Union, Rose Auditorium, à 20h30: Redrawing borders.
Avec: Eric Chauvier (France / anthropologist), Serge Michel (Switzerland / reporter and writer), Alexander Waterman (USA / composer), Heriberto Yepez (Mexico / poet) // Hosted by Mónica de la Torre (USA / editor at BOMB Magazine)
Dimanche 17 avril: The Cooper Union, Rose Auditorium, à 17h: Granting refuge and asylum: The laws of hospitality.
Avec: Michel Agier (France / ethnologist and anthropologist), Ashley Caudill-Mirillo (USA / supervisor Asylum Office at the US Citizenship and Immigration Services), Olivier Legros (France / geographer), Philip G. Schrag (USA / professor of law) // Hosted by John Schwartz (USA / legal correspondent for The New York Times)
Lundi 18 avril: UnionDocs, à 19h: Get what you want : an artist and an ethicist discuss manipulation and desire.
Avec: Laurel Nakadate (USA / video artist), Ruwen Ogien (France / philosopher) // Hosted by Christopher Allen (USA / UnionDocs artistic director) and Steve Holmgren (USA / UnionDocs programmer)
Mardi 19 avril: The Institute for Public Knowledge, à 18h30: Unequally free? The social limits of liberty.
Avec: Fabienne Brugère (France / philosopher), Romain Huret (France / historian), Alondra Nelson (USA /sociologist), Patrick Savidan (France / philosopher) // Hosted by Mitchell Cohen (USA / political theorist)
Mercredi 20 avril: The Heyman Center dor the Humanities, à 18h15: What is wisdom?
Avec: Paul Audi (France / philosopher), Valérie Gérard (France / philosopher), Charles Larmore (USA / philosopher) // Hosted by Astra Taylor (Canada-USA / documentary filmmaker and writer)
Jeudi 21 avril: French Insitute Alliance Française, à 19h30: The original copy : borrowed voices, stolen stories.
Avec : Yannick Haenel (France / novelist), Laurent Nunez (France / novelist and critic), Victoria Patterson (USA / essayist and novelist), Siva Vaidhyanathan (USA / cultural historian and media scholar) // Hosted by Chris Lehman (USA / Bookforum editor)
Voir le programme complet et les addresses ici.
Ouverture du Mondrian Soho
Dépaysement garanti dès l’entrée où vous êtes accueilli par une haie d’honneur végétale luxuriante. On s’y croirait, en vacances à Miami ou dans les Hamptons. Et pourtant vous êtes sur Cosby Street à Soho. Ambiance bord de mer au restaurant de l’hôtel, Imperial Number Nine qui est probablement l’un des plus design de la place : bois clair, murs beige sable, motifs océans, ficus, toit en verre, bar en zinc…
Groupe Morgans Hotel oblige, le chef n’est autre que la superstar de l’émission Top Chef Sam Talbot et les serveurs sont beaux et bronzés. Le concept : un restaurant de poissons et crustacés “responsable”. Une carte à rallonge. Tout y est, jusqu’au nom de la ferme d’élevage de provenance du poisson (de la côte Est).
Au menu, la pêche du jour, huîtres grâtinées, calamars au jalapeno, citron vert et soja, crabe royal à la plancha, à l’ail, crabe à carapace molle, sans oublier le vin biodynamique. Le mixologiste John Lermayer (du Delano à Miami) arrose le tout avec le cocktails No. One (champagne, elderfloweiss, thé chai, recouvert d’une mousse de concombres) ou encore le No. Nine Sazerac (rhum, liqueur, servi dans un verre rincé à l’eau de coco et garni d’écorce d’oranges).
Ouvert il y a à peine un mois, le Mondrian (le troisième hôtel sous la marque Mondrian après Los Angeles et Miami) compte 270 chambres dont un penthouse au 25e étage. Le designer Benjamin Noriega-Ortiz a revisité pour l’occasion le thème de “La Belle et la Bête”. Le film de Jean Cocteau de 1946, revisité en version ultra branchée à Soho? Permettons-nous d’être un peu sceptique sur la moquette à motif de roses, les nombreux miroirs et chandeliers. Mais l’ensemble est élégant et combine l’esprit loft de Soho avec des plafonds de 10 mètres de haut et baies vitrées gigantesques. On se croirait (presque) dans un conte de fées.
A partir de $259 la nuit
Imperial No. Nine 212.389.1000; 9 Crosby Street (between Howard and Grand) NYC 10013; Website: www.mondriansoho.com
Des cannelés 100% américains
Entre des stands de vêtements vintage et de tableaux, une curiosité culinaire bien française s’est invitée le week-end dernier au flea market de Brooklyn : le cannelé. Parmi les curieux, beaucoup de Français qui se sont arrêtés pour goûter les grands vendus $2 ou les petites bouchées à $1. Un vrai succès pour Ben Marcus, le pâtissier amateur de 35 ans qui a passé sa nuit à cuisiner les 400 cannelés écoulés en un week-end.
Il se passionne pour cette spécialité bordelaise au coeur tendre mais croustillante à l’extérieur. “Il y a beaucoup de pâtisseries françaises très élaborées mais la simplicité du cannelé fait tout son charme. La première fois que j’en ai vu je pensais que c’était au chocolat.”
Ben Marcus se lance dans l’aventure quand le grand chef David Boulet ferme sa boulangerie à Tribeca dont il est un habitué. “J’ai cherché d’autres boulangeries où en acheter mais ils n’étaient pas aussi bons.” Cela fait cinq mois qu’il s’essaye dans sa cuisine à préparer le parfait cannelé à la française, cherche des recettes sur internet et improvise beaucoup. “Quand ils avaient un bon goût la texture n’était pas bonne, il m’a fallu beaucoup d’essais pour que l’extérieur soit croustillant. Un ami, l’un des chefs pâtissiers du restaurateur Daniel Boulud, m’a conseillé pour ajuster ma recette.”
Il va même jusqu’à passer le Nouvel An à Paris avec sa femme où il en profite pour goûter macarons et cannelés dans toute la ville. Les meilleurs, selon lui, il les a trouvés dans l’enseigne bordelaise Baillardran, gare Montparnasse. Ce voyage fut aussi l’occasion d’acheter en nombre des moules vendus 8 euros en France contre $35 pièce aux Etats-Unis.
Cette nouvelle passion reste avant tout un loisir pour ce programmeur informatique. ” Je n’ai jamais eu de formation classique de chef cuisinier. Je me surnomme moi-même un « food enthusiast » car j’ai toujours aimé cuisiner, lire des livres de cuisine pour le plaisir.”
Ben Marcus n’en est pas à sa première expérience culinaire. En 2003, il créé Socialeats, un club peu commun dont le principe était de convier dans son appartement six à huit personnes qu’il ne connaissait pas et pour qui il préparait un dîner. “L’occasion de faire de nouvelles rencontres“. Jusqu’en 2009, Ben Marcus a ainsi organisé plus d’une centaine de repas avec près de 800 invités qui devaient débourser entre $25 et $30 pour couvrir les frais. “C’était vraiment beaucoup de plaisir et une grande expérience mais ça me prenait trop de temps.”
Dorénavant, Ben Marcus se consacre aux cannelés. Après avoir conquis ses amis et sa famille, il vend pour la première fois sa production maison sur le Flea market de Brooklyn et renouvellera l’expérience samedi 16 avril.
Pas question pour autant d’avoir les yeux plus gros que le ventre ni de faire fortune. Ben Marcus pense tout d’abord à fournir les pâtisseries new-yorkaises et les particuliers qui lui passeraient des commandes de plus de 20 cannelés via son site internet. Maîtrisant déjà les saveurs vanille et citron, il travaille actuellement à en créer au thé vert ainsi que sirop d’érable et noix. Reste plus qu’à goûter.
Prochain lieu de vente samedi 16 avril sur le Flea market de Brooklyn.
Information sur le site socialeats.com
L'émotion de "War Horse" au Lincoln Center
Comédie musicale, pièce de théâtre ou spectacle de marionnette ? War Horse ne se définit pas : cet hybride venu de Londres s’est d’ores et déjà imposé comme le spectacle incontournable de cette saison alors même que la première officielle au Lincoln Center (Vivian Beaumont Theater) ne se tiendra que le 14 avril (les représentations précédentes sont des “previews”).
Adapté du roman de Michael Morpugo, War Horse c’est l’histoire d’une amitié entre Albert, un jeune garçon timide, et son cheval Joey à l’aube de la première guerre mondiale. Alors que celle-ci éclate, Joey est réquisitionné et envoyé en France comme cheval de guerre. Trop jeune pour s’engager, Albert décide de rejoindre clandestinement les troupes avec une seule idée en tête: retrouver Joey.
Dès les premiers instants les marionnettes de la compagnie sud-africaine Handspring Puppet Company captivent: les passionnés de chevaux remarqueront avec quelle précision la gestuelle équine a été reproduite, on en oublierait presque les marionnettistes de génie qui manipulent avec grâce ces personnages qui volent la vedette à des comédiens manquant parfois un peu d’inspiration.
On notera aussi le remarquable travail sur le son qui accompagne efficacement les effets visuels recréant l’enfer des tranchées. Car c’est là, la vraie force de War Horse : ces scènes où les dialogues laissent place aux sons et aux images.
Mais si War Horse est atypique ce n’est pas seulement par sa forme: alors que les comédies musicales penchent bien souvent vers un scenario prônant le «tout-est-bien-qui-finit-bien» de rigueur, ce spectacle assume au contraire des scènes souvent éprouvantes. La mise en scène ne triche pas: c’est bien de la Bataille de la Somme qu’il s’agit. Ici, donc, on choisit de montrer les cadavres humains et équins, les enfants qui leur font les poches, ceux qui échangent leur identité contre celle d’un mort pour pouvoir rentrer plus vite mais aussi les instants d’humanités qui existent dans les deux camps. Car au fond ces Mémoires d’un Ane des tranchés racontent bien l’histoire d’une guerre… et de ceux qui y sont morts.
Une rencontre gratuite sera organisée le mercredi 13 avril à 17h45 au Vivian Beaumont Theater avec Michael Morpugo – dont le roman a aussi fait l’objet d’une adaptation au cinéma par Steven Spielberg qui sortira le 28 décembre aux Etats Unis – et les metteurs en scène Marianne Eliott et Tom Morris.
Où ? Vivian Beaumont Theater, Lincoln Center, 150 West 65th Street, New York 10023
Quand ? Jusqu’au 26 juin.
Combien ? De 75$ à 125$. Achat des tickets et plus d’infos sur le site du Lincoln Center.
« Expressions Dentelle », du Cambrésis à Manhattan
« Expressions Dentelle », c’est le projet artistique de deux Français, la créatrice Claire Catoire et le photographe Pascal Auvé. Présentée en ce moment au FIT, l’exposition regroupe douze robes de cocktail et de mariage “Claire Veut la Lune” (la marque de Claire Catoire) et une vingtaine de clichés en noir et blanc.
Un rêve devenu réalité pour ces deux passionnés, et surtout, l’occasion de promouvoir l’héritage de cet artisanat typique du Nord de la France, et plus spécialement de Caudry, l’autre capitale de la “dentelle de Calais”.
Organisée en parallèle par des professeurs et étudiants du Lycée Saint Jude (Armentières), l’exposition inaugure une série d’évènement pour promouvoir le Nord de la France à New York.
“Expressions Dentelle »
Jusqu’au dimanche 17 avril
Fashion Institute of Technology
Lobby du bâtiment 4
227 West 27th Street (et 7th Avenue)
Enseignement bilingue à Greenpoint: presque une réalité
Ecole, instituteur, directrice motivée : après plusieurs mois de rebondissement, le programme bilingue de Greenpoint est fin prêt. Ne manquent plus que les élèves! Les parents derrière le projet ont annoncé mercredi que quinze élèves étaient inscrits jusqu’à présent alors que le programme aurait besoin d’au moins 18 élèves pour ouvrir. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 avril.
Léa Joly-Sloan, une des instigatrices du projet, se dit «surprise» mais reste confiante, compte tenu du fort engouement manifesté par les parents lors des réunions de présentation du programme à PS 110, l’école publique qui accueillera la classe bilingue à la rentrée si le seuil requis d’élèves est franchi. La première année, seule une classe de Kindergarten verrait le jour et les niveaux supérieurs seraient ajoutés progressivement les années suivantes.
« C’est une superbe école, avec une directrice dynamique, située dans un cadre magnifique, juste à côté de McGolrick Park, souligne Léa Joly-Sloan. Nous encourageons les parents à devenir les pionniers de ce programme.»
S’il voit le jour, le programme bilingue de Greenpoint deviendrait le septième à New York. (Voir ici le dossier French Morning sur l’éducation bilingue à NY)
Pour inscrire votre enfant, s’adresser à l’école : PS 110 The Monitor School – 124 Monitor Street Brooklyn, NY 11222 – (718) 383-7600
Philippe Beck, la poésie française à LA
Fondateur et ex-rédacteur en chef de la revue de poésie Quaderno, Philippe Beck participe encore aux comités de rédaction de plusieurs revues philosophiques.
En plus de ses 14 ouvrages de poésie, il a publié une biographie intellectuelle, Beck l’impersonnage (2006) ainsi qu’un ouvrage de prose, Un Journal (2008). Il présentera ses travaux en compagnie de son homologue américain, Guy Bennett.
Lundi 11 avril de 16h à 18h – University of Southern California (USC) (THH 121, 3551 Trousdale Pkwy Los Angeles, CA 90089)
Mercredi 13 avril de 19h à 23h – OTIS (9045 Lincoln Boulevard Los Angeles, CA 90045-3505)
Jeudi 14 avril de 19h à 22h – Poet Research Center (951 Chung King Rd Los Angeles, CA 90012)