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Le succès français des farines d’insectes aux Etats-Unis

D’après la société de sondages YouGov, un adulte sur cinq en France comme aux Etats-Unis serait prêt à introduire des insectes dans son régime alimentaire. Une bonne nouvelle pour les entreprises françaises Ÿnsect et InnovaFeed, toutes deux spécialisées dans l’entomoculture et présentes outre-Atlantique.

Faible coût environnemental, forte valeur nutritive

Maye Walraven, directrice générale de l’équipe InnovaFeed aux Etats-Unis, explique que la start-up se concentre sur l’élevage de mouches soldats noires « pour leur profil nutritionnel, très riche en protéines et en acide laurique, mais aussi pour leur efficacité : elles grandissent rapidement, se nourrissent d’une grande diversité de substances et ne nécessitent que peu de matières premières pour être transformées en ingrédient de qualité ». L’ingénieure insiste sur leur potentiel de recyclage de biomasse à faible valeur ajoutée, car « les insectes peuvent se nourrir de feuilles que d’autres espèces ne mangent pas, et nourrir à leur tour des oiseaux et d’autres petits animaux. Mais ils sont complètement oubliés dans la chaîne de valeur alimentaire industrielle ou humaine telle que nous la connaissons. »

Même constat pour Alain Revah*, directeur commercial chez Ÿnsect – où sont élevés des scarabées Molitor (aussi appelés ténébrions meuniers ou vers de farine) et des scarabées Buffalo : « ces espèces contiennent énormément de protéines, participent à la réduction du cholestérol, des lipides et de de la mortalité animale, et permettent un accroissement du rendement dans les fermes aquacoles ».

« Les gros poissons d’élevage sont en général nourris au soja ou au blé. La Commission Européenne a autorisé les protéines d’insectes dans l’aquaculture en 2017 », retrace Maye Walaraven. « L’alimentation des volailles et des porcs a suivi, et enfin la consommation humaine », poursuit Alain Revah. « Nous poussons tous dans la même direction pour débloquer les freins régulatoires, car il faudra répondre à un déficit de protéines qui est en train de se créer à l’échelle mondiale. La FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr) estime qu’il sera de l’ordre de 30 millions de tonnes pour l’aquaculture d’ici 2030 », précise Maye Walraven. « Nous aurons besoin de 70% de nourriture en plus d’ici 2050 », renchérit Alain Revah, s’appuyant sur les chiffres de la même organisation. « Il faudra donc produire à très grande échelle pour éviter une crise alimentaire, car nous serons plus de neuf milliards sur terre, et avec seulement 5% de terres arables disponibles. Il n’y a pas de concurrence quand le besoin est si important, mais bien une multitude de solutions alternatives : les algues, la viande cellulaire… »

Des marchés multiples

La dernière levée de fonds d’InnovaFeed (250 millions d’euros en série D en septembre dernier) devrait financer son entrée aux Etats-Unis, « mais aussi un déploiement à l’international plus largement, en Europe et en Asie du Sud-Est », précise Maye Walraven. En plus de sa ferme verticale française, l’entreprise possèdera dès l’an prochain une usine américaine dans l’Illinois, pour laquelle elle table sur « une capacité de production quatre fois supérieure à celle de [son] site français. Nous prévoyons d’être opérationnel dès janvier 2024, avec une montée en puissance qui devrait démarrer d’ici 2025 », poursuit la responsable. « Les Etats-Unis constituent un grand atout agricole. Le Midwest, qui fait office de grenier du pays, est une zone très pertinente pour notre implantation, notamment du fait de la disponibilité des matières premières utilisées pour l’élevage d’insectes » – souvent des co-produits du blé ou du maïs. InnovaFeed mise donc sur le marché de la nutrition animale (grâce à son association avec les géants américains de l’agroalimentaire ADM et Cargill), du fertilisant (les déjections d’insectes pouvant être mises à profit dans l’agriculture biologique), et enfin de l’alimentation humaine.

Arrivée en Amérique du Nord un peu plus tôt que sa consœur suite à un partenariat avec le distributeur de nourriture ultra-premium pour chiens Pure Simple True LLC, Ÿnsect se positionne sur les mêmes segments. L’entreprise a toutefois annoncé, après avoir levé 160 millions d’euros il y a trois mois, un virage stratégique sur le marché de la nutrition animale pour se concentrer surtout sur les animaux de compagnie. Alain Revah rappelle qu’« il existe aux Etats-Unis un très gros marché du “backyard chicken”, avec quelque dix millions d’individus qui ont des poules dans leur jardin, une tendance qui s’est accélérée avec la pandémie ». Après avoir acquis son concurrent néerlandais Protifarm (dont le site de production a depuis été fermé) ainsi que le producteur américain de vers de farine Jord Producers, Ÿnsect a lancé Sprÿng, sa propre marque d’alimentation animale. Elle envisage également d’ajouter à son portefeuille de fermes verticales et couvoir un nouveau site de production aux Etats-Unis, cette fois en collaboration avec la minoterie Ardent Mills.

En ce qui concerne la consommation humaine, Alain Revah note qu’il faut en revanche passer outre un certain nombre de réticences et barrières psychologiques, notamment celles communément liées à l’ingestion de l’animal entier. « Une fois réduit en poudre, en gélule, en complément alimentaire ou servi en milkshake, il n’y a plus de problème », observe-t-il.  Sous cette forme, « la nutrition sportive représente un créneau énorme. The American Journal of Clinical Nutitrion (La revue américaine de nutrition clinique, ndlr) a récemment publié un article sur l’équivalence de notre protéine d’insectes avec la protéine de lait, généralement utilisée pour augmenter la masse musculaire. » Il y a donc des opportunités à saisir pour Ÿnsect et InnovaFeed, qui n’ont pas encore commercialisé de produits destinés à l’assiette aux Etats-Unis.

*Alain Revah a désormais quitté son poste mais travaillait toujours chez Ÿnsect lorsque French Morning l’a contacté.

Café Chelsea, la touche française du légendaire Hotel Chelsea

Institution de New York, le mythique Hotel Chelsea a accouché d’un beau bébé français: Café Chelsea. Situé au rez-de-chaussée de l’institution de la 23e rue, où ont vécu Bob Dylan, Patti Smith ou encore un certain Mark Twain, le restaurant est né le 14 juillet au plus grand plaisir des amateurs de cuisine tricolore.

Au menu: boudin noir et blanc, steak tartare, ravioles du Dauphiné, poulet rôti et autres plats bien de chez nous arrosés de vins de la Loire et de Bourgogne notamment. Les plats sont assurés par le chef américain Derek Boccagno (Atera, Sunday in Brooklyn) et la carte des vins par la sommelière Claire Paparazzo, passée par Shun et Le Jardiner.

« On a envisagé différents concepts, mais on voulait une formule qui puisse fonctionner pour le quartier et l’hôtel. Il nous est apparu qu’un bistrot franco-américain pouvait offrir le type de nourriture qu’on voudrait manger plusieurs fois par semaine. C’est ce qu’attendent les clients de l’hôtel. C’est aussi un lieu chic, adapté aux goûts des habitants du coin», explique Charles Seich, le manager des lieux qui s’est associé avec Sunday Hospitality, la société à qui l’on doit notamment Sunday in Brooklyn, haut-lieu du brunch à Williamsburg, pour assurer la gestion des espaces de restauration de l’hôtel.

Le résultat est agréable à l’oeil. Situé à l’emplacement d’une ancienne boutique de pêche, Café Chelsea se déploie sur plusieurs salles au décor rétro soigné, avec des lustres, des fenêtres en rondelles de verre et des banquettes dont la couleur verdâtre tranche avec la chaleur du bois environnant et le sol en damier noir et blanc. Dans une salle de soixante places adjacente au bar, nommée le Grand Café, un puits de lumière naturelle attire l’attention. Une salle à manger privée d’une trentaine de place a également été aménagée. Au total, le restaurant peut accueillir environ 200 personnes.

Des tableaux créés par les illustres résidents de Hotel Chelsea décorent les murs: un portrait de l’artiste Joseph Beuys par le roi de la nuit new-yorkaise, Arthur Weinstein, ou encore un des dessins de lapin du peintre japonais Hiroya…

Dernier exemple en date de la résurgence des restaurants français à New York, Café Chelsea s’inscrit dans la renaissance du Hotel Chelsea. Rénové, ce dernier a rouvert ses portes l’an dernier après des années de changements de propriétaires et de bras-de-fer médiatiques entre les locataires qui y vivent toujours et les développeurs successifs.

L’adresse française est le premier restaurant à voir le jour au sein de l’établissement du XIXème siècle depuis l’espagnol El Quijote en 1930. Celui-ci existe encore, mais sa taille a été réduite. « J’ai fête mon 21e anniversaire à El Quijote et j’ai passé du temps dans cet hôtel, où il y avait une boîte de nuit au sous-sol, se souvient Charles Seich. Il n’y a rien de plus cool que de participer au développement de ce lieu historique ».

Thierry Lefort, un Cézanne en Californie

Avec son chapeau en feutre, ses mèches poivre et sel et son pendant d’oreille, il cultive une allure juvénile et un petit côté rebelle. Thierry Lefort nous a donné rendez-vous à Burbank, au nord de Los Angeles, au pied de l’immense fresque qu’il a achevée ici il y a un an. À la demande de la ville, le peintre français a reproduit sur un mur l’une de ses huiles sur toile, repérée sur Instagram, en format XXL. Au croisement d’East Orange Grove et de San Fernando Boulevard, c’est l’âme du lieu qu’il a su capturer.

La ligne imposante des collines, une large avenue bordée de palmiers dont les ombres fines éclaboussent les murs, des couleurs éclatantes… On croirait sentir la chaleur d’un été à Burbank. « J’ai mis un mois et demi à réaliser ce mur. Je peignais sur le trottoir de 7h du matin à 14h tous les jours. C’était une belle expérience » raconte le peintre autour d’un café de chez Starbucks, dégusté sur un banc. 

De Los Angeles -où il vit la moitié de l’année- à Paris, cette œuvre lui vaut un nouvel élan de notoriété. Elle plaît tant qu’on lui a proposé d’autres projets. Elle a même tapé dans l’œil du célèbre street-artist américain Shepard Fairey. « Lors d’un vernissage, il m’a dit que ce que j’avais fait, c’était du fine art sur un mur. “Tu as peut-être lancé un nouveau truc” m’a-t-il dit. Et pourtant, il s’y connaît en murs, il en a peint partout autour du globe », s’étonne encore le Français.

Le peintre français Thierry Lefort a fait parler de lui avec cette fresque murale réalisée à Burbank en août 2022. © French Morning/Agnès Chareton

En termes de talent, Thierry Lefort n’a pourtant rien à envier à Shepard Fairey. À 56 ans, au fil d’une vie consacrée à la peinture, sa sensibilité unique a trouvé son public. On peut découvrir ses toiles sur son site Internet ou son compte Instagram. Des paysages urbains croqués « sur le motif », des couleurs vibrantes et ces ombres mystérieuses qui font ressortir la lumière… Aujourd’hui, ses œuvres sont remarquées dans le cercle feutré des collectionneurs d’art français.

Sublimer les choses et les lieux 

Une rue, des poteaux électriques, des voitures… « Mon travail est de sublimer des lieux pas forcément agréables à l’œil. J’aime trouver la beauté là où on ne la voit pas tout de suite » explique l’artiste au regard transparent. Ses quartiers préférés à Los Angeles ? Eco Park ou Hollywood, « avec ses routes qui montent et serpentent. » Si sa peinture peut paraître simple, c’est en réalité le fruit d’un long travail de composition pour « apporter une vision simplifiée, agréable des choses, sans complication. »

Sa vocation est née à l’âge de 12 ans, à Paris. Lui qui « n’était pas fait pour l’école » perfectionne sa technique une dizaine d’années auprès de Philippe Lejeune, le « maître de l’école d’Etampes.» En 2016, il veut « couper avec le microcosme parisien » et part tenter l’aventure en Californie. Grâce à Maud Bonanni, une actrice et modèle, il écume les ateliers de Los Angeles. C’est le déclic. « LA est une ville qui fourmille d’artistes et d’idées, apprécie-t-il. Les gens vont plus loin, sont plus excentriques. Les côtoyer me force à sortir de mon cadre.»

Mais c’est sa rencontre avec Yoyo Maeght, petite-fille du grand marchand d’art Aimé Maeght, il y a deux ans, qui le fait changer de dimension. La commissaire d’expositions repère chez lui quelque chose de rare. « Dans les compositions de Thierry, au même titre qu’un tableau de Kandinsky, on ne peut rien enlever, ni rien ajouter. Il enlève beaucoup de choses dans l’image et ne garde que l’essentiel » s’enthousiasme-t-elle.

Des toiles récentes de Thierry Lefort présentées lors de l’exposition “Fahrenheit”, organisée par Yoyo Maeght, en 2022. © French Morning/Agnès Chareton

C’est le début d’une collaboration intense entre eux. Yoyo Maeght expose ses tableaux dans son showroom de Montrouge aux côtés d’œuvres de Giacometti, Léger ou Kandinsky ; elle lui ouvre son réseau ; organise des expositions qui font salle comble… « Thierry Lefort plait car il arrive à représenter de notre époque non pas une photographie, mais un ressenti », analyse-t-elle.

Elle se dit impressionnée par sa personnalité hors du commun : « C’est quelqu’un de très posé, calme et déterminé, qui a une très grande certitude de ce qu’il doit faire. Il me fait penser à Miró, que j’ai bien connu (ndlr Joan Miró 1893-1983). C’est la même structure mentale, la même détermination, la même humilité par rapport à son travail.»

Vernissage en novembre

Thierry Lefort s’apprête à peindre tout l’été à Los Angeles, en vue d’un grand vernissage qui devrait avoir lieu ici en novembre. « Ça m’oblige à avoir un regard un petit peu nouveau sur cette ville. Même si le thème reste le même, le trait progresse, la vision change et c’est toujours intéressant pour moi de rester sur un même sujet et de voir comment on peut rentrer encore plus profondément dans l’intimité des formes et des couleurs » explique-t-il dans une vidéo postée sur Instagram, où il présente une série de croquis de LA au feutre saisissants.

Le défi de cette première grosse expo sur le sol américain n’en reste pas moins énorme. Comment tenir la pression ? « Entre 1997 et 2001, j’ai vécu au temple de Shaolin, considéré comme le berceau des arts martiaux, en Chine, où j’ai expérimenté des techniques intérieures “secrètes” et de la méditation, répond le peintre. J’en ai gardé une paix intérieure qui m’aide à être centré sur moi. »

Yoyo Maeght en est persuadée, cet admirateur de Cézanne a tout pour tutoyer les plus grands : « ll faut juste du temps, qu’un grand critique d’art écrive sur lui dans un magazine influent et que la reconnaissance vienne de l’étranger. » Une reconnaissance qui pourrait bien venir de Californie.

Partir à la découverte des États-Unis à vélo

Certes l’imaginaire américain est peuplé de road trips en voiture. Mais avez-vous déjà pensé à arpenter le pays à vélo ? Depuis plusieurs années, il est tout à fait possible de pratiquer le cyclotourisme en passant par les US Bicycles Routes (USBR). Ces axes forment un vaste circuit de près de 18 000 miles (28 000 km), traversant une trentaine d’États aux quatre coins des États-Unis. Le développement des USBR a été confié à l’Adventure Cycling Association, une entité qui entretient les routes et qui dessine, chaque année, de nouveaux itinéraires pour permettre à tous de découvrir l’Amérique autrement.

L’Adventure Cycling Association travaille d’arrache-pied puisque environ 3 000 miles (4 600 km) ont été ajoutés en 2021 dans les États de Californie, Washington, Utah, Ohio et Indiana. Dans les années à venir, cette association, dont le rôle est aussi de faire la promotion du vélo aux États-Unis, ambitionne de proposer un total de 50 000 miles (80 000 km) de voies cyclables sur l’ensemble du pays.

Des routes diverses et variées

Le travail entamé par l’Adventure Cycling Association a permis de créer des routes diverses et variées, avec toutes sortes de paysages et de reliefs. Celles-ci sont divisées en sections, afin de pouvoir faire des haltes et faire du tourisme et récupérer. Sur la totalité du réseau, quelques itinéraires sont remarquables, à l’image du Western Express qui relie San Francisco à Dolores (Colorado) en passant par le Nevada et l’Utah. Partant d’Astoria (Oregon), la Pacific Coast Route, qui rejoint la ville de Crescent City (Californie), vaut aussi le détour, tout comme la route Sierra Cascades qui part de l’État de Washington pour descendre vers la frontière mexicaine. Toujours en Californie, l’USBR 66, qui suit une partie de la mythique route 66, démarre en Arizona pour finir dans le comté de San Bernardino.

Si la côte Ouest regorge d’itinéraires, le Midwest et la côte Est des États-Unis possèdent aussi de belles pépites, comme la route qui relie Chicago à New York en passant par Indianapolis (Indiana), Colombus (Ohio) et Pittsburgh (Pennsylvanie). Avec la route Parks, Peaks and Prairies, les amateurs de grands espaces pourront traverser le Minnesota, le Dakota du Sud, le Wyoming et l’Idaho.

Enfin, pour les cyclistes rompus aux longues distances, l’Adventure Cycling Association a concocté quelques trajets qui permettent de traverser tout le pays. C’est le cas de la route Southern Tier, longue de 2 900 miles (plus de 4 500 km), qui part de Floride (Saint Augustine) pour finir en Californie (San Diego). Il existe encore plein d’autres routes dans ce vaste réseau et pour tous les niveaux de pratique.

Comment bien préparer son voyage

Partir à la découverte des États-Unis à vélo demande évidemment une préparation tant physique que logistique. Pour se faire aider ou profiter de l’expérience de professionnels, plusieurs agences sont spécialisées dans l’organisation de ces voyages. Parmi elles, on trouve les sociétés Trek Travel (USA) ou Velorizons (France), avec une offre complète comprenant les hébergements et même la location de vélo sur place. Et pour les cyclistes qui veulent vraiment se débrouiller, l’Adventure Cycling Association dispose d’un site Internet très complet, regroupant tous les détails des itinéraires et les conseils d’une communauté de plus de 350 000 membres.

L’organisation a même développé une application pour smartphones, afin de planifier les trajets. Tout est prévu puisqu’en cas de perte de réseau dans des coins reculés, il est possible de télécharger les cartes et même de les récupérer dans des formats compatibles avec la plupart des GPS du marché, pour 10 dollars environ. Il n’y a plus qu’à bien s’équiper et… à vous, l’aventure!

Crédits photos Shutterstock et Adventure Cycling Association.

(Cet article a été initialement publié le 15 juillet 2022).

Myriam & Pierre : Notre tour du monde handi-valide

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Le 13 novembre 2015, Pierre assiste a un concert de rock. Un concert dans la salle mythique du Bataclan, celui de Eagles of Death Metal. Au cours de ce concert à la destinée tragique, Pierre devient paralysé des membres inférieurs.

A l’époque, ça fait tout juste quelques mois que lui et Myriam sont en couple, et les amoureux se retrouvent autour d’une de leurs passions naissantes : le voyage. Après une lune de miel aux Etats-Unis, un pays très adapté aux besoins des voyageurs en fauteuil, Myriam et Pierre créent une association, Wheeled World (littéralement “un monde sur roue”). Il s’agit d’une association qui promeut et encourage le voyage quelque soit le handicap.

Quoi de mieux que de partir à l’aventure afin d’inspirer les autres voyageurs à en faire autant ? Pierre et Myriam se lancent ainsi dans un tour du monde en 2019. L’ascension du Machu Pichu, la découverte des glaciers de Patagonie ou encore la traversée de la Nouvelle-Zélande en tandem : le couple de voyageurs en prend plein les yeux, puis doit mettre son tour du monde en pause quand arrive la pandémie du Coronavirus.

Dans cet épisode de French Expat, Pierre et Myriam racontent cette année de voyages autour du monde et ce qu’ils ont appris sur eux, et sur l’exploration handi-valide.

Il y a quelques semaines, les fondateurs de Wheeled World ont accepté de nous donner des nouvelles, et nous racontent comment ils ont repris la route. Si vous souhaitez suivre leur ascension du Kilimanjaro, le plus haut sommet d’Afrique, ne manquez pas cet épisode bonus :

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

 

5 musées insolites à Miami

La métropole floridienne possède de sérieux atouts pour séduire les touristes et les locaux, dont de beaux musées. Certains se visitent d’ailleurs gratuitement. Afin d’occuper votre temps libre, French Morning a sélectionné cinq lieux qui sortent de l’ordinaire.

Paradox Museum

Parmi les derniers-nés, le Paradox Museum, où les illusions d’optique sont légion, met vos sens sens dessus dessous. Ayant ouvert ses portes dans le quartier de Wynwood, ce musée s’amuse du fait que notre cerveau n’arrive pas à comprendre ce que nos yeux perçoivent. Miroirs déformants, kaléidoscope ou encore vortex, le parcours immersif est doté de plusieurs dizaines d’installations interactives qui repoussent les limites du réel, à l’image de cette salle de sport inversée où des altères au plafond semblent défier la gravité. Une expérience littéralement renversante. 2301 N Miami Ave, Miami – (305) 614-3808 

World Erotic Art Museum

En plein cœur du quartier de South Beach, le World Erotic Art Museum fait rimer art avec érotisme, sans jamais tomber dans la vulgarité. Rassemblant plusieurs milliers d’objets ayant appartenu à la défunte Naomi Wilzig, grande collectionneuse d’art érotique américaine et fondatrice du musée, cette institution met en avant de vieux ouvrages sur la sexualité, quelques photos licencieuses de l’époque victorienne, ainsi que certains tableaux signés par de grands maîtres européens, tels Salvador Dalí, Rembrandt et Pablo Picasso, qui, durant leur carrière, ont exprimé leur vision de l’érotisme. 1205 Washington Ave, Miami Beach – (305) 532-9336

Black Police Precinct & Courthouse Museum

Situé dans le quartier d’Overtown, qui est depuis longtemps surnommé le « Harlem du Sud », le Black Police Precinct & Courthouse Museum occupe les murs d’un édifice historique qui abritait jadis un commissariat et un palais de justice, tous deux exclusivement réservés aux policiers et juges afro-américains. Bâti au milieu du XXe siècle, alors que la ségrégation raciale divisait toujours le pays, cet établissement a maintenu ses activités jusqu’en 1963. Aujourd’hui, les visites guidées permettent de découvrir entre autres les anciennes cellules et les salles d’interrogatoire, mais aussi de revenir sur l’histoire de la première unité de patrouilleurs noirs de la ville de Miami, et d’en apprendre davantage sur la lutte des Afro-américains pour leurs droits civiques. 480 NW 11th St, Miami – (305) 329-2513

Museum of Graffiti

Créé à l’initiative du conservateur et graffeur de renom new-yorkais Alan Ket et de la femme d’affaires américaine Allison Freidin, le Museum of Graffiti est entièrement dédié à l’histoire de cet art urbain, l’un des mouvements artistiques les plus populaires de la seconde moitié du XXe siècle. À travers ses expositions, cet établissement, implanté à Wynwood, permet de comprendre comment le graffiti, qui a pris son essor dans les rues de la Grosse Pomme au début des années 1970, a transformé certains quartiers industriels somnolents en destinations touristiques incontournables. 276 NW 26th St, Miami – (786) 580-4678

Coral Castle Museum

Les plus romantiques d’entre nous iront visiter le Coral Castle Museum, un musée à ciel ouvert niché dans le sud-ouest de la ville. Datant du début du XXe siècle, cette perle architecturale de calcaire et de corail serait l’œuvre d’un seul et même homme, un certain Edward Leedskalnin. Le cœur brisé par sa dulcinée ayant refusé de l’épouser, ce sculpteur originaire de Lettonie aurait consacré près de trente ans de sa vie à réaliser cette construction dans l’espoir de la reconquérir. Fable ou réalité, cette structure mystérieuse reste malgré tout chargée d’émotion. 28655 S Dixie Hwy, Homestead – (305) 248-6345

Explorer DC autrement avec la famille

Une fois les musées du National Mall vus et revus, une énième visite du Lincoln Memorial ou le traditionnel passage vers la Maison Blanche, que faire avec nos chers visiteurs ? French Morning vous partage ses adresses pour visiter Washington DC autrement.

Les îles autour de DC

On ne le sait pas forcément, mais deux îles ont été aménagées pour préserver leur éco-système et inviter les visiteurs à explorer les environs. La Roosevelt Island est située à l’ouest de DC, sur le fleuve Potomac, entre Washington et Rosslyn, en Virginie. Une fois sur l’île, trois chemins de randonnée sont balisés pour des parcours d’un ou deux kilomètres. Pour se rendre vers l’accès de l’île en voiture, il faut emprunter le George Washington Memorial Parkway. Par metro, comptez 10 à 15 minutes de marche depuis l’arrêt de Rosslyn, et par vélo, il faut emprunter le Mount Vermont Trail depuis DC.

Sur l’Anacostia, les Kingman & Heritage Islands sont également accessibles au public. Deux entrées sont ouvertes: l’une a un parking à côté du RFK Stadium (575 Oklahoma Ave NE) et l’autre à pied seulement (3101 Benning Rd NE). De nombreux projets sont en cours et des classes pour les enfants sont régulièrement proposées. Les îles sont ouvertes du lever au coucher du soleil.

Le National Arboretum près d’Anacostia

Situé le long de l’Anacostia, l’Arboretum National a de quoi impressionner : collection de Bonzaï pour les amateurs de petits arbres, exposition des anciennes colonnes du Congrès pour les passionnés d’histoire, et un jardin de plantes pour les férus de jardinage. Le meilleur moment pour aller se promener dans ce parc ? Pendant la floraison des cerisiers en avril et quand l’automne et ses couleurs vives arrivent fin octobre. Un parking est disponible sur place, au 3501 New York Avenue, NE. Ouvert de 8am à 5pm. 

Visiter le Wharf avant un match de baseball

Wharf sunset

Ce nouveau quartier revitalisé espère attirer les familles pour de longs après-midi de divertissement, et c’est plutôt gagné. Pour les visiteurs qui ne connaissent pas le baseball, il est impératif de prendre des billets pour aller au stade de l’équipe de Washington, les Nationals. Une fois le match terminé, le Wharf, un des ports de Washington avec celui de Georgetown, a une ribambelle de restaurants et de bars le long du Potomac. Des événements sont organisés régulièrement : séances de yoga, concerts et films en plein air, soirées dansante, etc… 

Le quartier de la Cathédrale nationale

Washington National Cathedral

Assez éloignée des quartiers branchés, la Cathédrale nationale se situe dans le quartier de… Cathedral Heights ! Pour sortir des chemins battus, une balade autour de cet édifice est une bonne idée. Rendez-vous au 3101 Wisconsin Ave NW. Les portes sont ouvertes de 10am à 5pm. L’entrée coûte 15 dollars pour les adultes, 10 dollars pour les 5-17 ans et gratuite pour les enfants de moins de 5 ans.

La culture afro-américaine de U Street

Cette rue est connue pour sa culture et son histoire noire américaine. Pour commencer le tour, un arrêt au Mémorial afro-américain de la guerre civile est essentiel. Situé au 1925 Vermont Avenue NW, la sculpture célèbre les contributions des 209.145 membres des troupes noires des États-Unis. À côté du parc, un musée est également accessible pour approfondir ses connaissances sur l’histoire des Afro-Américains pendant la guerre civile. Et si on a une petite faim, on va dans l’incontournable Ben’s Chili Bowl.

Les parcs nationaux américains

En 1872, le Yellowstone, premier parc national au monde, naissait d’une volonté révolutionnaire de préserver les espaces naturels les plus emblématiques des États-Unis. Quelques années plus tard, en 1916, le président Woodrow Wilson posait les premières pierres de la création du NPS, l’organisme ayant pour rôle de gérer la création, l’entretien et la préservation des parcs nationaux américains. Á l’époque où la France ne comptait encore aucun parc national sur son territoire, ils étaient plus déjà plusieurs dizaines Outre-Atlantique.

Aujourd’hui, on ne compte pas moins de 63 parcs nationaux américains répartis sur tout le territoire, l’Alaska, Hawaï et les îles Vierges. Et régulièrement de nouveaux viennent allonger la liste de la prestigieuse catégorie de parc national comme l’arrivée du  New River Gorge en Virginie Occidentale.

 Les parcs nationaux constituent, aujourd’hui, l’une des plus grandes richesses touristiques du territoire et ce n’est pas pour rien s’ils sont si prisés des touristes américains et internationaux.

parcs nationaux américains

C’est quoi exactement un parc national ?

Un parc national est un territoire classé et protégé au niveau fédéral (contrairement au state park qui est administré localement par l’Etat où il se trouve). C’est l’agence gouvernementale du National Park Service qui gère l’ensemble des parcs nationaux du pays. Cet organisme créé par le Congrès américain en 1916  a comme mission de protéger les parcs et monuments nationaux de tout le pays, près de 345 000 km2, soit environ 28% du territoire total des États-Unis. Parmi ses missions, le NPS assure la sécurité des parcs avec sa propre police : l’United States Park Police et assure l’accueil des visiteurs avec des points d’information et des visites guidées organisées par les rangers de chaque parc. Enfin, il veille aussi à la préservation des espèces animales et végétales natives des parcs. Au total, ce sont plus de 20000 personnes qui travaillent pour l’agence des parcs nationaux américains. Vous avez probablement déjà vu son logo marron en pointe de flèche sur lequel un bison apparaît devant un paysage de prairie, lac et montagnes en fond. Il illustre à lui seul l’héritage historique  et la diversité naturelle que le NPS se fait pour mission de protéger et de valoriser.

parc national

Pourquoi les parcs nationaux américains sont-ils spéciaux ?

Il y a deux facteurs qui donnent aux parcs nationaux américains leur singularité. En tête de liste : la beauté et la richesse géologique du continent nord-américain. Le territoire des États-Unis est si vaste qu’il accueille des déserts comme des régions marécageuses, des canyons comme des montagnes, des côtes sauvages comme des forêts à perte de vue et abrite une vie faunique comme on n’en connaît plus en Europe. Des milliers d’années d’action du climat et d’érosion ont façonné des paysages hors norme et une diversité naturelle peu commune. Mais c’est aussi grâce aux politiques gouvernementales et à l’action du NPS que les États-Unis ont, aujourd’hui, des espaces naturels aussi bien préservés. L’histoire y a, comme partout, laissé une trace parfois dévastatrice mais l’intervention du gouvernement a permis de préserver certains lieux et de protéger certaines espèces. Ce n’est pas sans raison que le bison est l’emblème des parcs nationaux. Presque éteinte lors de la conquête de l’Ouest, l’espèce a été protégée et progressivement réintroduite pour aujourd’hui compter près de 500 000 bisons situés à l’Ouest du pays. La gestion des parcs nationaux américains est un exemple pour beaucoup de pays. Le pays n’a pas juste été le premier à organiser sa volonté de préserver ses espaces naturels, il a réussi à le faire dans un bel équilibre.

parc national

Pourquoi on les aime tant ces parcs nationaux américains ?

Non seulement les parcs nationaux américains offrent à leurs visiteurs paysages à couper le souffle et opportunité unique d’observer la vie sauvage mais ils le font en conciliant de façon remarquable l’expérience du visiteur et la protection de leur écosystème. C’est grâce à des passerelles en bois que l’on peut enjamber les phénomènes géothermiques du Yellowstone ou les marécages des Everglades. C’est aussi via de grandes routes que l’on peut rejoindre la Sierra Nevada au Yosemite, accéder aux villages pueblos nichés dans la roche de Mesa Verde ou encore traverser les paysages lunaires des badlands dans le parc national du même nom. Un gros travail d’accessibilité a été fait et offre nombre de balades et points de vue  le plus souvent accessibles à tous types de visiteurs (jeunes enfants, personnes âgées, à mobilité réduite…). Mais la limite de cette accessibilité est toujours la préservation des espèces endémiques avec des aménagements le moins invasifs possibles. C’est ainsi que cohabitent visiteurs et nature sauvage, randonneurs et bisons à Wind Cave, photographes amateurs et geysers au Yellowstone, familles et dunes de sable blanc à White Sands…

parc national

Où se trouvent les parcs nationaux des États-Unis ?

Les États-Unis sont composés de 3 grandes régions : l’Est, sa forêt à perte de vue, sa côte atlantique et ses marécages au sud ; les grandes plaines du centre, aussi connues sous le nom de Midwest et l’Ouest, ses Rocheuses, ses déserts, ses canyons et sa côte pacifique. L’Ouest y est probablement la région la plus spectaculaire. L’érosion y a façonné des paysages  vertigineux à une échelle démesurée. C’est donc peu étonnant d’y retrouver la plupart des parcs nationaux. Le Nord accueille aussi quelques parcs et la côte Est n’est pas en reste même si les parcs nationaux y sont bien moins nombreux que de l’autre côté du pays et parfois séparés par des centaines et centaines de miles. On retrouve aussi des parcs nationaux Outre-mer comme en Alaska (l’État en compte à lui seul 8), à Hawaï ou encore dans les îles vierges.

Pour le fun fact, l’Etat qui compte le plus de parcs nationaux est la Californie avec 9 parcs nationaux sur son territoire.

parcs nationaux

Ce qu’il faut savoir avant de visiter les parcs nationaux américains

Visiter les parcs nationaux américains est une expérience à faire au moins une fois dans sa vie. C’est même pour beaucoup l’objet d’un voyage ou d’un road trip. Quand on voit des photos de parcs nationaux on comprend facilement pourquoi. Mais au-delà d’une beauté de paysages et d’une connexion à la nature uniques, les parcs nationaux ont d’autres attraits. Ce sont des voyages qui sont généralement moins coûteux (que des séjours urbains par exemple). Ils offrent la possibilité de se loger à bon prix en campant et de pique-niquer ou cuisiner, allégeant ainsi bien les notes de restauration et de logement. Le budget visite est lui aussi content, car, une fois acquitté du prix d’entrée, les dépenses au sein du parc restent rares. Enfin, ce sont aussi des voyages qui offrent plus de liberté et de souplesse avec des découvertes qui peuvent se faire au gré des balades, des conseils de rangers ou encore des arrêts sur la route.

parc national américain

Visiter les parcs nationaux : le B-A.ba

Voici quelques conseils à prendre en compte avant de vous lancer dans la visite d’un parc national :

  • Achetez le pass America The Beautiful

Ce pass de 80$ vous offre l’accès à tous les parcs et monuments nationaux de tout le pays pendant un an, à vous mais aussi à tous les passagers de votre véhicule. Il est dont rentable si vous prévoyez de visiter plus de 3 parcs nationaux et permet de faire de sacrées économies à partir de 5. Il s’achète en ligne ou à l’entrée de tous les parcs et monuments nationaux. Plus d’informations ici.

 

  • Les Visitor Centers : étape incontournable

Chaque parc possède un ou plusieurs Visitor Center(s), un centre d’accueil avec des points d’eau, des WC, souvent des magasins de souvenirs et snacks et une exposition sur l’écosystème local. Vous y trouverez systématiquement de gentils rangers prêts à vous donner tous leurs conseils et recommandations. Nous vous conseillons de toujours faire un saut au Visitor Center pour faire le point sur vos projets de visites dans le parc selon la météo, les conditions d’accès actuelles, votre forme physique, le temps dont vous disposez… Il y a aussi un programme sympa pour les enfants : Become a Junior Ranger, qui leur permet de gagner des badges grâce à des jeux et activités ludiques autour de la découverte du parc. Enfin, certains parcs proposent des visites guidées thématiques avec les rangers (nuits étoilées, visites guidées de certains lieux, sites ou découverte de la flore et de la faune pour les enfants…). C’est aussi au Visitor Center que tout se passe.

 

  • Accès et réservation

La plupart des parcs nationaux américains sont très bien aménagés et facilement accessibles, parfois même en poussette ou en fauteuil roulant. Le plus souvent, une grande route vous conduira au Visitor Center et aux différents points de vue et d’intérêt du parc. Un système de navettes peut être obligatoire pour rejoindre le parc pendant la haute saison comme à Zion ou  vivement conseillé comme à Bryce. Certains parcs imposent une réservation au préalable, voici les différents cas de figure :

Les réservations pour accéder au parc

  • Arche impose une réservation du 1er avril au 31 octobre, plus d’infos ici
  • Rocky Moutains impose une réservation du 26 au 22 octobre pour les entrées entre 9am et 2pm. Plus d’infos ici.

Les réservations pour certaines zones/ routes en particulier

  • Acadia : du 24 mai au 22 octobre pour accéder à la route du sommet Cadillac Summit Road. Plus d’infos ici.
  • Glacier : pour l’accès à la route Going-to-the-Sun de 6am à 3pm, de fin mai à début octobre (dates changeantes). Plus d’infos ici.
  • Haleakalā National Park : pour voir le lever de soleil au sommet du parc tout au long de l’année. Plus d’infos ici.
  • Shenandoah National Park : pour accéder à Old Rag Mountain du 1er mars au 30 novembre. Plus d’infos ici.
  • Zion pour faire la randonnée de Angels Landing. Plus d’infos ici.

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Se loger et camper dans les parcs nationaux américains

Selon la taille et l’aménagement du parc, vous pourrez trouver des options d’hébergement au sein même du parc (c’est le cas de beaucoup mais pas de tous). Si vous ne pouvez pas vous loger dans le parc, votre option sera de séjourner au niveau de son (ou ses) entrée(s). Vous y trouverez généralement hôtels classiques de chaîne, motels bon marché et campings privés. Pour ce qui est des hébergements dans les parcs, vous trouverez essentiellement ces 3 types d’établissements :

  • les hôtels : des hôtels modernes aux lodges rustiques. La plupart de ces établissements sont, du fait de leur emplacement et de la très forte demande, assez, voire, très chers. Ce qui n’en font pas toujours des options envisageables
  • les cabines : parfois de haut standing, parfois plus simples, sont aussi des options au prix très variable mais rarement bon marché
  • le camping qui est une option très appréciée des petits budgets et de ceux qui veulent rester au plus proche de la nature. Il existe 3 types de campings dans les parcs : les developed campings (soit réservables sur le site du parc, soit sur la base du premier arrivé, premier servi) ; les dispersed campings, plus rares, ce sont des emplacements peu aménagés et éparpillés ; les backcountry campings, du camping sauvage dans des zones prévues à cet effet qui nécessitent une autorisation des rangers au préalable

Quel que soit le type d’établissement choisi, il vous faudra le réserver dès que possible, les places étant très convoitées. Vous trouverez toutes les informations sur les options de logement sur le site NPS du parc de votre choix, dans la section « plan your visit » – « eating and sleeping »

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Nos conseils pour visiter les parcs nationaux

  • Réservez en avance vos logements, les places sont chères et les parcs immenses, il vous sera généralement difficile de visiter un parc national (à l’exception des plus petits) sans logement sur place ou près des entrées
  • Attention aux saisons, certains parcs peuvent être fermés en hiver ou quasiment inaccessibles. Les saisons ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre. Quand le parc national de Big Bend se visite idéalement de l’automne à la fin de l’hiver, il vaut mieux prévoir une visite du Yosemite en été pour pourvoir traverser la Sierra Nevada et rayonner dans la totalité dans le parc. Pensez donc bien à vous renseigner sur les conditions d’accès et la météo à la saison où vous prévoyez de vous y rendre.
  • Gardez vos distances avec les animaux, se rapprocher d’un animal sauvage est à la fois dangereux pour vous mais aussi pour l’animal qui sera tué en cas d’attaque. Gardez vos distances avec la vie sauvage et prenez les précautions nécessaires dans les endroits fréquentés par les ours (boîte à ours, spray, bons gestes à adopter…).
  • Réfléchissez avant de prendre une piste, vous serez peut-être tentés d’emprunter une des magnifiques pistes qui sillonnent les paysages grandioses à perte de vue mais assurez-vous d’avoir une voiture qui vous le permette et rappelez-vous qu’en cas de pépin, de nombreuses compagnies de location ne vous couvriront pas en dehors des routes officielles
  • Faites le plein, vous ne trouverez pas toujours de station essence à l’intérieur des parcs ou même aux abords, rentrez toujours dans un parc le réservoir plein et restez attentifs à votre niveau d’essence
  • Prévoyez des provisions, vous ne trouverez pas toujours non plus de quoi manger dans les parcs, ayez toujours avec vous des gâteaux, fruits secs et autres denrées non périssables pour grignoter dans ce cas-là
  • Pensez à l’altitude, de nombreux parcs se trouvent en altitude même si on ne s’en rend pas forcément compte, parfois à plus de 2000m. Ménagez vos efforts et hydratez-vous bien.

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FAQ

  • Combien coûte l’entrée dans les parcs nationaux ?

    Le prix d’entrée varie d’un parc à l’autre. Il faut compter en moyenne entre 20 et 35$ par véhicule. Le pass America the Beautiful qui donne accès à tous les parcs nationaux du pays durant un an coûte lui 80$.

  • Doit-on réserver pour visiter un parc national

    La plupart du temps non mais pour certains parcs ou certaines zones, cela peut être le cas. Vous trouverez toutes les informations à ce sujet dans cet article.

  • Quelle est la différence entre parc d’État et parc national ?

    Un parc d’État est géré par l’État dans lequel il se trouve, un parc national est géré par le NPS avec généralement un aménagement et une infrastructure plus développés et un coût d’entrée plus élevé.

  • Quelle est la région qui abrite le plus de parcs nationaux ?

    L’Ouest accueille le plus grand nombre de parcs nationaux des États-Unis. La Californie, à elle seule, abrite 9 parcs nationaux.

Les parcs nationaux à visiter:

Arches National Park : pépites géologiques par centaines

Derrière sa fameuse delicate arch, photographiée à foison, se cachent près de 1900 autres arches et tant d’autres formations rocheuses qui font d’Arches National Park l’un des plus beaux parcs nationaux américains. Arches c’est le paysage de carte postale qui illustre en un coup d’œil les  extravagances géologiques de l’Ouest américain. Si l’entrée dans le parc s’est complexifiée avec la mise en place d’un système de réservation obligatoire, il vaut la peine de mettre un rappel 3 mois avant sa visite pour obtenir le convoité pass journalier ou d’y venir aux aurores pour être sûr de pouvoir se rapprocher de ce théâtre naturel à ciel ouvert.

Point de vue Fiery Furnace

Informations pratiques

➤  Parc accessible toute l’année.

➤  Entrée 30$, pass America The Beautiful accepté.

➤  Réservation obligatoire du 1er avril au 31 octobre.

Toutes les information sur le site officiel du parc.

Carte Arches NP

Ce qu’Arches National Park a de spécial

Si on remet ce parc dans son contexte, on se rappelle qu’il se situe dans une région déconcertante. Dans une zone de quelques dizaines de kilomètres sont rassemblés pas moins de deux parcs nationaux (Arches et le mystiques Canylonlands), la vallée de formations rocheuses de Castle Valley qui longe le Colorado comme dans un film de western, les montagnes ciselées de La Sal Mountains et tant d’autres pépites naturelles moins connues.

L’histoire géologique de cette région est bien sûr la clé de ces paysages extravagants, celle qui explique comment une région peut être aussi démesurée, aussi creusée, sculptée, façonnée. Il faut imaginer qu’il y a plusieurs millions d’années une vaste mer peu profonde recouvrait ce qui forme aujourd’hui le plateau du Colorado. Le retrait de cette mer a donné naissance à des formations rocheuses salines assez friables qui furent plus tard recouvertes d’autres sédiments plus solides. Avec le temps, sous l’effet du mouvement des plaques, ces formations rocheuses salines se sont déplacées, affaissées ou encore fissurées créant des failles devant le terrain de jeu de l’érosion. L’action du vent et de l’eau a dégradé les couches rocheuses plus friables laissant apparaître uniquement les roches plus résistantes. La spécificité géologique de cette région a fait que ces roches se sont agencées en forme d’arches et autres ponts à présent découverts.

J’en ai fait l’expérience, on a beau avoir visité de nombreux parcs nationaux, s’être acclimaté à la démesure des formations de l’Ouest américain, rien ne prépare vraiment au spectacle qui nous attend passés l’entrée d’Arches National Park. J’ai découvert Arches un matin d’octobre, à un horaire très matinal, je m’attendais à voir de jolies arches. J’ai pris une énorme claque en quelques miles dès la traversée de l’allée d’immenses formations rocheuses comme sculptées par la main de l’homme de Park Avenue. Puis, tout s’est accéléré, j’ai débouché sur la forêt de montagnes de grès bicolores de Fiery Furnace et laissé ma voiture pour randonner jusqu’à des arches sableuses, simples, doubles, délicates, cachées, ou avec vue imprenable sur le plateau désertique qui constitue le décor du parc national. Quelle journée ! Je venais de réaliser qu’Arches National Park ce n’était pas que des arches, c’était le plus bel échantillonnage des reliefs emblématiques de l’Ouest américain

Delicate Arches

Comment rejoindre le parc ?

Comment rejoindre le parc ?

Arches National Park possède une seule entrée, tout au sud du parc, à 6,5 km au nord de Moab. Il est possible de rejoindre le parc en voiture ou à vélo depuis Moab. Il n’existe pas de système de navettes ou autres transports en commun au sein du parc.

En voiture :

La taille d’Arches National Park rend une visite à la journée possible. Vous pourrez facilement rejoindre les différents points de vue et départs de balades sans avoir à rouler des heures mais pensez que vous ne serez pas les seuls sur les parkings, surtout ceux des arches les plus célèbres.

En avion :

L’aéroport international le plus proche est celui de Salt Lake City  (Utah) à 3h40 de route. L’aéroport de Denver (Colorado) se trouve à 5h25 de route et celui de Las Vegas (Nevada) à 6h40.

Entrée Arches NP

A quelle saison visiter Arches National Park ?

La saison idéale à laquelle les conditions météorologiques sont les plus favorables avec des températures douces, voire élevées (attention à la chaleur en été qui peut être intense en journée) est d’avril à septembre. C’est à cette période qu’il vous faudra un pass pour accéder au parc en journée. En hiver, il y fait assez frais et vous pourrez parfois trouver de la neige mais le parc reste généralement accessible toute l’année.

Balanced Rock

Comment réserver son entrée à Arches National Park ?

Vous aurez 3 options pour accéder à Arches National Park du 1er avril au 31 octobre et pourrez :

  • Demander le pass Timed Entry Ticket, 3 mois avant la date de votre visite : Si vous prévoyez votre visite n’importe quel jour du mois de mai, vous devrez demander votre pass le 1er février, pour le mois de juin, le 1er mars et ensuite de suite. Attention, les demandes pour avril, seront en ligne non le 1er janvier mais le 10 du mois. Le pass est valable uniquement le jour de votre choix mais vous donne droit à sortir et rentrer à nouveau dans le parc (le même jour). Les places sont très convoitées, prévoyez donc de vous connecter à l’heure de la mise en ligne, c’est-à-dire à 8am, heure locale soit à 4pm, heure française. La réservation se passe sur un site dédié géré par le parc national. Vous devrez vous acquitter de 2$ pour la réservation puis du paiement de l’entrée du parc le jour de votre visite (ou présenter votre pass America The Beautiful). Vous devrez choisir un créneau horaire pour votre entrée et vous présenter dans le créneau sélectionné. Au plus tôt vous en ferez la demande, au plus de choix vous aurez. Le petit conseil pratique : pour gagner du temps, créez d’abord votre compte sur Recreation.gov pour être prêts à réserver dès la mise en ligne des places
  • Tenter d’obtenir votre Timed Entry Ticket la veille de votre visite, des places sont à nouveau disponibles chaque soir à 18h pour le lendemain mais c’est plus risqué. Prévoyez aussi de vous connecter à cette heure précise. Les mêmes règles s’appliquent que pour les réservations 3 mois en avance.
  • Accéder au parc en dehors des horaires soumis à la réservation, le matin avant 7am ou le soir après 4pm (mais votre visite sera forcément très courte dans ce dernier cas).

Sentier de randonnée à Arches

Où se loger et où se restaurer dans le parc ?

La seule option pour dormir au cœur du parc est de camper au Devils Garden Campground. Une réservation vous sera nécessaire du 1er mars au 31 octobre. Plus d’informations et réservations sur le site officiel du parc national.

Pensez à prévoir votre pique-nique, vous ne trouverez aucune option de restauration dans le parc.

Sand Dune Arch

Conseils pour une expérience authentique à Arches National Park

La popularité du parc, son agencement et ses attractions phares font que ses visiteurs se concentrent dans les mêmes zones. Contrairement à certains autres parcs plus grands ou qui offrent des expériences plus diversifiées, on fait généralement la même chose à Arches : marcher pour aller voir une arche ou une formation rocheuse ou l’observer depuis un point de vue. Les recommandations classiques sont alors à prendre en compte si vous voulez prévoir une visite un peu en retrait des foules :

  • Partez tôt, le plus tôt possible et commencez par les arches les plus populaires de bon matin.
  • Prévoyez de faire des randonnées pour rejoindre des arches plus éloignées et donc moins fréquentées.
  • Essayez de rester dans le parc pour le coucher du soleil.
  • Idéalement, prévoyez une nuit en camping pour dormir au cœur des formations grandioses que vous aurez pour vous seuls (ou presque).

Park Avenue Arches

Que voir et que faire dans Arches National Park ?

Vous l’aurez compris, dans Arches National Park vous allez voir des arches mais aussi d’autres formations rocheuses spectaculaires et vous allez marcher. Bonne nouvelle cependant pour les moins sportifs, les familles en poussettes ou autres voyageurs ne pouvant pas beaucoup randonner, certaines arches sont visibles depuis les points de vue ou à quelques pas de là. Voilà quelques sites à considérer en priorité lors de votre visite à Arches National Park.

  • Park Avenue et son trail : la première découverte que vous ferez en rentrant dans le parc. Cette vallée de sculptures rocheuses est à observer du point de vue ou à explorer via le Park Avenue Trail (1h30 de marche à faire dans sa totalité ou partiellement). Ne manquez pas dans la même zone le point de vue sur Courthouse Towers Viewpoint et le point de vue sur les Petrified Dunes.
  • The Windows Trail : une petite balade d’une heure vous permettra de vous rapprocher des arches jumelles ou que vous pourrez aussi simplement admirer depuis le parking si vous n’avez pas envie de marcher.
  • Delicate Arche Trail : la randonnée de 3h qui vous fera grimper et probablement un peu transpirer. Elle vous permettra de rejoindre la célèbre arche du parc, symbole même de l’Utah. Prévoyez de faire la balade le matin à la fraîche avant l’arrivée des touristes ou en fin de journée pour le coucher du soleil. Si vous ne voulez pas faire la randonnée, vous pourrez admirer l’arche en contrebas depuis Delicate Arch Viewpoints. Cette partie du parc abrite aussi l’arche double de Double Arch (à admirer en 30 min de marche) et le rocher équilibriste de balanced rock (balade de 20 min pour s’en rapprocher).
  • Devils Garden : la zone de Devils Garden est riche en arches incontournables comme la Double O Arch (balade de 30min) ou l’arche dans le sable de Sand Dune Arch (accessible via une balade de 20min très facile et les pieds dans le sable). Vous pourrez aussi emprunter le Devils Garden Trail, une très belle randonnée de 3h assez difficile que vous pourrez faire partiellement, au moins jusqu’à la plus grande arche du monde de Landscape Arch (à 1,6km du départ de la balade qui débute près du camping).
  • Fiery Furnace : il vous faudra un permis de 10$ délivré sur le site du parc pour explorer cette zone de canyons (les réservations se font obligatoirement entre 7 et 2 jours avant votre visite). Plus d’informations.

Randonnée vers Arches NP

  • FAQ

  • Faut-il une réservation pour visiter Arches National Park ?

    Oui, on vous explique comment procéder et les différents systèmes de réservation d’une visite dans Arches National Park dans cet article.

  • Peut-on dormir dans le parc ?

    Oui, mais uniquement dans le seul camping du parc.

  • Peut-on visiterArches National Park en un jour ?

    La journée sera intense si vous voulez voir au maximum d’arches et formations rocheuses mais c’est généralement le format privilégié de la plupart des voyageurs qui visitent Arches National Park.

Vie d’Expat : L’amertume du bachelor pendant l’été 

Deux fois par mois, les lecteurs de French Morning nous soumettent leurs problèmes liés à l’expatriation et nous essayons de les aider en leur proposant des réponses apportées par les plus grands auteurs de développement personnel.

Aujourd’hui, le récit d’Alexis qui avait tout pour se réjouir de deux semaines sans enfants…

« Hey les gars ! Bachelor à partir de la semaine prochaine ! » C’est le texto que j’ai envoyé à mes potes tout début juillet. Célibataire pendant quinze jours. Ça ne m’était pas arrivé depuis des années. Je n’arrive même à me rappeler quand. Quand je dis « célibataire », c’est plutôt « sans enfants » qui est important. Trois garçons en bas âge, adorables, mais vraiment turbulents.

Plus de pression à la sortie du bureau pour délivrer la nanny à 6pm. Plus besoin de jongler avec l’agenda de mon épouse pour savoir qui peut accompagner les garçons à l’école. Plus de samedis réveillé à 6am ni de dimanches à les coller devant un écran pour dormir une heure de plus.

Libéré, délivré.

Pour être honnête, j’avais menti à ma femme en exagérant ma charge de travail qui m’obligeait à passer seul les quinze premiers jours de juillet à New York. Je pensais mériter un break. Mais je savais qu’elle aussi, en aurait eu bien besoin. Elle avait passé une année de folie et malgré mes efforts, la charge des enfants lui revenait plus souvent qu’à moi. Je me suis rassuré en lui promettant intérieurement « L’année prochaine, ce sera ton tour ».

Mes premiers jours de bachelor ont été topissimes. Le seul fait de rentrer à pied me remplissait d’une joie toute simple. Bien sûr, il y a eu les verres et les restos entre copains. Mais, ce que j’appréciai le plus : la tranquillité de n’avoir à penser à rien.

Mon épouse et moi nous parlions tous les jours. Je n’ai pas eu besoin de mentir pour lui dire qu’elle me manquait. Je sentais bien qu’elle était épuisée. Ses parents sont charmants, mais il ne faut pas leur demander de s’occuper des enfants. Et c’était encore à elle de se lever la nuit, de préparer les repas, faire les courses… J’aurais dû être là, avec elle.

Au bout de quatre jours de solitude, j’ai commencé à éprouver une gêne qui ne m’a plus quitté. Au point que j’ai décliné des invitations à sortir. À la maison, je tournais en rond. Je n’arrivais pas à m’occuper ni à prendre plaisir à ce que je faisais.

Finalement, en quittant New York, j’ai eu le sentiment de n’avoir profité de rien. Quel gâchis ! »

La réponse de French Morning

Merci, Alexis, pour votre histoire.
« Bachelor ». La première fois que j’ai entendu cette expression dans une conversation, j’ai cru qu’il s’agissait d’une remise de diplôme… : « Mais je ne savais même pas que tu passais des exams » ai-je dit, dans ma grande naïveté. Fou rire général, rougeur au front et très léger sentiment de honte… Au moins, je savais désormais ce que bachelor veut dire…

De votre côté, Alexis, ce n’est pas de la honte que vous ressentez, mais plutôt de la culpabilité.

Voyons ce qu’en dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions.

Qu’est-ce que la culpabilité ?

On éprouve de la culpabilité lorsque nous agissons délibérément contre nos valeurs et que nous avions le choix de le faire ou non.

À quoi sert la culpabilité ?

La culpabilité est un terme générique recouvrant un ensemble d’émotion. On est en colère contre soi-même d’avoir outrepassé ses propres principes. On en désaccord avec soi-même. La culpabilité indique que l’on n’a pas été fidèle à nos principes… ce qui me permet de mieux les définir !

Que faire avec la culpabilité ?

Il nous appartient d’assumer la responsabilité de nos actes et de réparer réellement le mal que l’on a fait.

Je vous propose de compléter ces définitions avec la remarque très intéressante d’Achille Weinberg dans Le cerveau et la pensée : « Tout comme la peur ou l’amour peuvent rendre aveugle, le sentiment de culpabilité produit ce que les psychologues sociaux appellent un « biais d’attribution » : une personne qui éprouve de la culpabilité a tendance à s’attribuer la faute de tout ce qui lui arrive en négatif – un accident, une dispute, même parfois des événements dont elle est victime comme un vol (« c’est ma faute, je n’aurais pas dû laisser mon sac en vue ») ».

Alors, comment faire avec cette culpabilité ?

Dans Les renoncements nécessaires, Judith Viorst nous propose de considérer la culpabilité autrement :

« L’une des manifestations de la culpabilité excessive consiste à prendre des mesures punitives disproportionnées.

Pour un acte répréhensible qui ne devrait entraîner qu’un « je vous demande pardon », une petite tape mentale sur les doigts, on assiste à de surprenants actes d’autoflagellation: « J’ai fait cela, comment ai-je pu faire ça, seul un monstre de bassesse et d’immoralité peut faire une chose pareille, en conséquence de quoi je condamne ce criminel – moi-même – à mort. »

Cette culpabilité excessivement punitive revient parfois à verser tout un bol de sel sur un sandwich oeuf salade. Personne ne nie que le sandwich manque de sel, mais pas à ce point-là.

Autre forme d’excès : ce qu’on pourrait appeler culpabilité omnipotente, qui repose sur l’illusion de contrôle – l’illusion par exemple d’exercer un pouvoir absolu sur le bien-être de ceux que nous aimons.

Ainsi, s’ils souffrent, échouent, tombent malades dans leur corps ou leur tête, nous ne pouvons douter que la faute nous en incombe, que si nous nous y étions pris autrement, ou mieux, rien ne serait arrivé. »

Ne vous en voulez donc pas trop, cher Alexis : l’année prochaine, ce sera au tour de votre femme d’être bachelorette. Si elle le souhaite, bien sûr.

? Retrouvons-nous fin août avec l’histoire de Vincent, qui attend septembre avec beaucoup d’angoisse.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Révolution Bilingue, ép.40 : Elatiana Razafimandimbimanana, les microagressions linguistiques et le plurilinguisme

L’école «data business» Albert School ouvre un nouveau campus à Marseille

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[Article partenaire] Après l’ouverture de son campus parisien en 2022 avec le soutien de Xavier Niel et Bernard Arnault, Albert School, école de commerce spécialisée dans l’enseignement de la data sous un angle business, se développe et ouvre un campus situé en plein cœur de Marseille.

L’école est ouverte aux élèves ayant effectué leur scolarité à l’étranger.

Abattre les frontières entre école de commerce et école d’ingénieur

« Former les leaders de l’économie de demain par les leaders de l’économie d’aujourd’hui ». Tel est le pari de Grégoire Genest, 30 ans, fondateur et directeur d’Albert School, l’école qui casse les codes de l’enseignement supérieur en abattant les frontières classiques entre école de commerce et école d’ingénieur afin de répondre aux besoins des entreprises.

L’école revendique un modèle inédit, qui s’appuie sur ce qui marche le mieux dans l’enseignement supérieur, à savoir les écoles de commerce et les mathématiques, et y ajoute une dimension essentielle : permettre aux étudiant·e·s et aux entreprises qui ont besoin de leurs compétences rares (business et data) de se rencontrer le plus tôt possible, dès la première année de leur cursus.

Répondre aux besoins des entreprises

Le pari, ambitieux, parait à la hauteur des enjeux auxquels font face les entreprises à travers la France, confrontées à une pénurie de profils « hybrides », comme le décrit Grégoire Genest.

Il pointe en effet du doigt un système inadapté auquel il a souhaité répondre par la création de formations « hyper-professionnalisantes », sous un angle business, à la collecte, l’analyse et au traitement de l’information.

Un projet soutenu par les acteurs du marché actuel

Pour forger ce modèle et ouvrir son premier campus parisien en 2022, Albert School a fait appel à des acteurs de l’économie française engagés dans la transformation économique et sociale du pays. L’école compte ainsi parmi ses investisseurs Xavier Niel, Bernard Arnault, ou encore Pierre-Edouard Stérin.

Pour son campus de Marseille, Albert School décline ce format et s’appuie sur des investisseurs emblématiques d’Aix Marseille, parmi lesquels Rodolphe Saadé, Marc Simoncini, Denis Philipon, et Pierre Lacaze.

En rejoignant cette aventure, ces nouveaux partenaires s’engagent aux côtés d’Albert School, de manière inédite, à trois niveaux : en tant qu’investisseurs, en tant que formateurs – par la présence de cadres dirigeants de leurs entreprises dans le programme pédagogique – et en tant que recruteurs – par des contrats en alternance.

La phase de sélection est ouverte

L’école, qui accueillera ses premières promotions à la rentrée 2023, vient d’ouvrir sa phase de sélection pour son cycle de formation Bachelor en trois ans, son Programme Grande École en cinq ans et ses quatre Masters of Science en deux ans.

Le processus de sélection actuellement en cours, ouvert à tous·tes les passionné·e·s de mathématiques, de traitement des données et de business, repose sur un test cognitif en ligne puis un entretien individuel.

Albert School délivre un diplôme de niveau Bachelor (Titre RNCP de niveau 6) et MSC (titre RNCP de niveau 7), régulé par France Compétences et reconnu dans l’Union Européenne.

Afin d’assurer l’égalité des chances et de la diversité parmi ses étudiant·e·s, notamment des jeunes filles, Albert School attribue des bourses pouvant couvrir 50% ou 100% des frais de scolarité, financées par son écosystème de partenaires.

Les masters, effectués en alternance, sont directement pris en charge par les entreprises partenaires.

Pour en savoir plus et pour postuler, rendez-vous sur le site internet d’Albert School.

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