Chemise blanche et cheveux bouclés bien ordonnés, Vincent Cassel arrive détendu et blagueur – « So what would you like to know? », lance-t-il aux journalistes– dans la chambre d’hôtel new yorkaise où doit se passer l’interview. Poignée de main franche et une disponibilité toute professionnelle, il est loin de l’extravagant Mesrine qu’il interprète (lire la critique du film ICI). Et pourtant, l’attrait pour les zones floues et ombrageuses est évident, il suffit de se pencher sur sa carrière. “La Haine” bien sûr, plus récemment son rôle de Kirill dans “Les Promesses de l’Ombre” de David Cronenberg, Vincent Cassel préfère la profondeur du mal. Au cinéma en tout cas.
Mesrine est un personnage intense. Comment avez-vous géré ce rôle ?
Comment je l’ai géré…. Ce n’est pas comme si j’avais vraiment eu le choix (rires). Une fois que vous dîtes oui à un projet comme ça… J’étais un peu inquiet et effrayé par la durée du tournage parce que je n’ai jamais travaillé autant (rires), je veux dire sur une si longue durée… Et donc j’avais peur de perdre ma concentration et finalement mon énergie, et puis tout simplement l’envie d’être sur le plateau. Mais c’est une des choses que j’ai apprises avec ce projet : je peux travailler plus que je ne le pensais ! Quand j’ai quitté le tournage, j’aurais pu continuer deux ou trois mois sans aucun problème. C’est vraiment une question de désir, si vous êtes excité par ce que vous faîtes, le temps ne compte pas vraiment.
Etiez-vous inquiet de rendre Mesrine un peu trop séduisant, un peu trop glamour?
Complètement. Depuis le début, c’était très clair avec le producteur (Thomas Langmann, ndlr) et encore plus avec le réalisateur et le scénariste qu’on ne ferait pas l’impasse sur son côté sombre : le côté raciste, la façon dont il traite les femmes… La première mouture s’était faite avec un autre scénariste et un autre réalisateur (Barbet Schroeder, ndlr). En fait le scénariste avait écrit Amélie Poulain et évidemment ce n’était pas la personne qu’il fallait pour écrire l’histoire. Quand on évoquait les méchants, il parlait tout de suite des flics et je disais « non ça ne marche pas comme ça, ça ne peut pas être noir et blanc comme tu veux le faire ». J’ai donc abandonné le film.
Et finalement, le film s’est fait avec une autre équipe…
Pour être honnête, je n’ai jamais pensé que le film se ferait sans moi. De mon point de vue, c’était juste du bluff. J’ai appelé le producteur et je lui ai dit « trouvons une autre équipe, un autre scénariste, un autre réalisateur et allons-y ». Il est revenu avec l’idée de Jean-François Richet que je connaissais car mon frère avait écrit la musique d’un de ses films. Il vient des cités. Et donc il avait ce type d’énergie, de colère et il connaissait le personnage parce que c’est une grande figure dans les banlieues. Et puis ils ont eu l’idée d’Abdel Raouf Dafri (scnénariste d’Un Prophète, ndlr) pour écrire le script. Lui étant d’ascendance nord-africaine, il ne voulait pas écrire l’histoire à cause de ce que Mesrine avait fait en Algérie pendant la guerre. Et ça m’a beaucoup plu. Je lui ai dit que c’était exactement la raison pour laquelle il devait l’écrire, parce que qu’il n’était pas un fan. Il a finalement accepté et m’a proposé un script de vingt pages. C’était génial parce que d’une page à une autre, on ne savait pas quoi penser du caractère. Il y avait beaucoup de contrastes et c’est ce que je recherchais.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce rôle ?
En premier lieu, je savais dès le départ que c’était un projet très intéressant : il est question de gangsters, de braquages et en plus Mesrine est une telle icône. Pour faire court, les riches n’aiment pas Mesrine, les pauvres l’aiment. Parce que c’est un rebelle, il est contre le système. Et puis il a littéralement été exécuté dans la rue, il est considéré par certains comme un martyr, même s’il ne l’était pas en réalité. Vous devez replacer tout cela dans son contexte. En 1978, un an avant de se faire abattre, il était l’une des célébrités préférées des Français. Il devancait tout le monde, les chanteurs, acteurs, politiciens…. Et un certain type de presse, de gauche, particulièrement Libération à l’époque, l’a élevé au rang d’icône du contre-pouvoir. Et il aimait ça, jusqu’au point où il a commencé à utiliser les médias et c’était plutôt moderne comme façon de faire. Il a pris cette posture de rebelle, mais je pense que c’était que du faux. C’était un prédateur.
C’est un point intéressant : la relation entre votre personnage et les médias. Les médias ont crée d’une certaine manière sa légende, c’est un aspect très controversé du film. Etait-ce important de souligner ce lien dans le film?
C’est très important parce que je considère que les médias sont responsables. Ils ont créé le personnage. Si ces journalistes de gauches ne l’avaient pas récupéré, il n’aurait jamais été aussi impliqué dans les médias de la manière dont il l’a été. A cette époque, peut-être parce que son ego était devenu surdimensionné, il a pensé qu’il faisait quelque chose de bien en tuant ce journaliste d’extrême droite. Il pensait que tout le monde lui dirait qu’il avait raison. Mais il avait oublié le corporatisme des journalistes. Là même l’opinion publique n’était plus là pour le protéger et il est devenu un marginal pour tout le monde.
Vous choisissez souvent des personnages très ambivalents, à plusieurs facettes…
Je pense que c’est la chose la plus importante à propos des personnages. Si vous voulez jouer et incarner des personnages, vous devez montrer les deux côtés, le sombre et le clair. Les gens disent que je joue tout le temps ce type de personnage ou tel autre. Mais la vérité c’est que si je dois jouer un gentil garçon, ce qui est plutôt rare, je ferai tout ce que je pourrai pour trouver son côté sombre et montrer sa complexité. Et si j’ai un « bad guy » à jouer, j’essaierai toujours de trouver ce qui est intéressant et pur chez lui. En fin de compte, tous mes personnages tendent à être un dégradé de gris et pas juste le gentil garçon ou le méchant mec. Et je pense que c’est la seule manière de représenter la vie en réalité.
Mesrine est un grand film de gangsters comme on peut en voir outre-atlantique. Vous pensez que le cinéma français peut rivaliser avec le cinéma américain ?
Oui il peut, c’est juste une question de distribution. Honnêtement je pense que la qualité des films est sûrement la même à travers les monde entier. Il y a d’incroyables films asiatiques, italiens, espagnols, mexicains ou brésiliens. Mais c’est juste une question de pouvoir les montrer. Et puis aussi si les gens sont suffisamment éduqués pour aller voir des films quand il y a des sous-titres. Je suppose qu’en Amérique, parce que l’industrie est si grande à tout niveau, les gens n’ont pas à faire cet effort. En tant que Français, j’ai été élevé en regardant les films sous-titrés. Et c’était quelque chose de normal, même les films japonais, je les regardais sous-titrés parce que je voulais entendre la voix des acteurs. Donc bien sûr on peut concurrencer, ça dépend où (rires). La France est l’un des seuls pays au monde à produire autant de films par an, 200 films. Et donc on a besoin de tous les types de films, les comédies de Gérard Depardieu, Jacques Audiard et Un Prophète, Garpard Noé et son génial Enter the Void.
Justement vous avez joué avec Gaspard Noé. On a l’impression que vous privilégiez les réalisateurs de votre génération comme Noé ou Romain Gavras, c’est un choix ?
Gaspard Noé est de ma génération. Romain Gavras est vraiment plus jeune, il a 28 ans. Il fait partie de Kourtrajmé et j’ai rencontré cette bande quand ils avaient 14 ans alors qu’ils tournaient déjà des courts-métrages. J’ai toujours été impliqué avec eux, peut-être à cause de leur énergie. Vous savez les gens parlent d’immigration et d’intégration… Ils sont liés à ça. Leur travail est vraiment créatif donc j’ai toujours travaillé avec eux et maintenant je produis même leurs films. Est-ce un choix de travailler avec des gens de ma génération? Oui ça a été un choix pendant longtemps, sûrement parce que mon père faisait partie de la Nouvelle Vague et tout ça. Je voulais vraiment m’inscrire dans ma génération et couper avec la tradition française du syndrome post Nouvelle Vague, revenir à quelque chose de plus formel avec des films comme La Haine (de Mathieu Kassovitz, ndlr), Irréversible (de Gaspard Noé, ndlr). Et ça a marqué un grand changement en France quand ces films sont sortis.
Vincent Cassel sera à l’affiche le 15 septembre en France de Notre Jour Viendra, premier film de Romain Gavras. Il fait également partie du casting du dernier film de Dominik Moll, Le Moine, et de la suite des Promesses de l’Ombre par David Cronenberg, intitulé A Dangerous Method.
Mesrine, L’Instinct de mort– sortie le 27 août et Mesrine, Ennemi public n°1 le 3 septembre.
Angelika Film Center
Empire 25
Lincoln Square 13
Vincent Cassel : "Mesrine était un prédateur"
Madama Butterfly
Les lecteurs de French Morning peuvent avoir des billets à $20 (au lieu de $35). Il suffit d’aller sur le site http://bleeckerstreetopera.org, suivre le lien vers la billeterie en ligne et entrer le code de promotion COMP1 (en majuscules!).
25 Carmine Street, New York
Mercredi 25 août 19 h
Jeudi 26 août 19 h
Fashion vadrouille
L’un des grands magasins les plus chics de New York vend son surplus pour presque rien! Courrez aujourd’hui chez Barneys ainsi que le 21 septembre. La vente se clôt à 21h. Vous trouverez là des boots Prada, des sacs Balenciaga et des robes de l’un des stylistes les plus en vue ici Alexander Wang, le tout avec 75% de réduction… ça vaut le coup de chausser ses basckets et de botter hors des rayons les fashionistas qui, à coup sûr, seront au rendez-vous.
Barneys 225 W 17th St between Seventh and Eighth Aves (212-450-8400, 212-450-8400), Thu 19, Fri 20 8am–9pm. Sat 21–Sept 6 Mon–Fri 10am–7pm; Sat, Sun 10am–9pm.
Mais ne vous fatiguez pas trop car jusqu’au 22 août les vêtement pour hommes et femmes des marques Dries Van Noten, Martin Margiela, Comme Des Garçons, sont soldées entre 70 et 80% à IF Boutique. Les robes Dries Van Noten en soie sont ainsi à $250 (au lieu de $836), les T-Shirts pour hommes à $98 (au lieu de $326).
IF Boutique, 94 Grand St., nr Greene St. (212-334-4964, 212-334-4964); M–S (11–7), Su (noon–6:30).
Et puis pour prendre un peu l’air et changer d’atmosphère, passez ensuite à Brooklyn. Dans les boutiques Alter Brooklyn de Roy Caires and Tommy Cole, es vêtements pour hommes et femmes – encore un argument pour emmener votre compagnon avec vous -vous trouverez des robes de soirée aux motifs très graphiques et des accessoires pointus. Les hommes pourront donc trouver un jean Life After Denim pour $68 (au lieu de $95).
Alter Brooklyn, 140 Franklin St at Greenpoint Ave, Greenpoint, Brooklyn (718-349-0203, 718-349-0203)
109 Franklin St at Greenpoint Ave, Greenpoint, Brooklyn (718-784-8818, 718-784-8818)
Tue–Sat noon–8pm, Sun noon–7pm. Thu 19–Sept 1.
Et puis jusqu’au 28 août, les vêtements pour femmes de Diane Von Furstenberg notamment sont soldées entre 40 et 65% à Diane T. Inc. Comment résister à l’une des célèbres robes portefeuille qui ont fait la renommée de la marque?
Diane T. Inc 174 Court St., nr. Congress St., Cobble Hill (718-923-5777, 718-923-5777); T–F (11–7:30), S (11–6:30), Su (1–5:30).
On pourrait se dire qu’une telle robe se suffit à elle-même, il est tout de même bon d’avoir quelques accessoires pour personnaliser son look. du 22 au 25, les bijoux Satya sont vendus jusqu’à moins 70% durant les soldes sur la boutique online. Le collier en ord vermeil 24 carats et rubis est à $35 au lieu de 118. Les boucles d’oreilles en or 24 carats à $45 au lieu de 98… seulement en ligne: http://www.satyajewelry.com/catalog/index.php
Et pour avoir la mine rayonnante dans sa nouvelle tenue, il faut aller jusqu’au 31 août au Limelight Marketplace pour avoir un massage facial gratuit de 15 minutes à Cosme Proud. Et les clients qui achèteront un ou deux produits de la marque Cosme Proud recevront aussi un cadeau d’une valeur de $48. 47 W. 20th St., nr. Sixth Ave. (212-226-7585,212-226-7585); M–F (10–10), Su (11–8).
Et pour assortir votre intérieur à votre extérieur, rendez-vous à ABC Carpet du Bronx du 19 août au 6 septembre avec des objets jusqu’à moins 75%. ABC Carpet Home’s Bronx warehouse, 1055 Bronx River Ave, Bronx (718-842-8772, 718-842-8772); M–F (10–7), S (9–7), Su (10–6)
Et jusqu’au 31 août, les sofas Bo Concept en cuir sont réduits de 25%
BoConcept, 69 Greene St., nr. Broome St. (212-966-8188, 212-966-8188); M–F (10–7), S–Su (noon–6).
Photo: Sac Comune Taylor Duffle en cotton ciré noir, $105.00
Virginie Ledoyen retrouvée chez Robert Guédiguian
On se souvient de Jeanne et le Garçon formidable, de La Plage avec Leonardo DiCaprio… et puis plus rien ou du moins peu de choses pour la jolie Virginie Ledoyen. La belle avait choisi de sortir des sentiers battus et d’aller là où on ne l’attendait pas. Elle revient sur les écrans avec le film de Robert Guédiguian, L’Armée du Crime où elle incarne la femme d’un résistant sous Vichy.
L’Armée du Crime de Robert Guédiguian
Quad Cinema
34 West 13th Street, New York, NY
1:00 3:40 6:25 9:15pm
Des classes de soixante élèves pour apprendre le français !
Shimon Waronker croit en la théorie de l’aquarium. « Un poisson, dit-il, grossit en fonction de la taille de son bocal… » Sentant son interlocuteur mordre à l’hameçon, il poursuit : « Pour les élèves, c’est la même chose : ils grandissent en fonction de leur école. »
C’est pour cela qu’à la rentrée, l’ancien directeur de la Jordan L. Mott School dans le Bronx, junior high school difficile qu’il a su transformer en l’une des meilleures de New York, proposera aux enfants de Crown Heights (Brooklyn) d’apprendre simultanément trois langues dans des salles de classe de 185 mètres carrés avec (accrochez-vous) soixante autres élèves.
Le concept de la New American Academy (NAA) ressemble à un cauchemar. Mais pour Waronker, son futur directeur, il est « révolutionnaire ». « Le système scolaire public aux États-Unis, en France et dans d’autres pays est basé sur le modèle prussien, conçu pour contrôler les masses. C’est pour cela que les élèves sont en rangs dans la classe, que les professeurs sont isolés, estime-t-il. Nous voulons briser cet isolement. »
Du français au programme
Selon lui, le modèle de la NAA, qu’il a développé avec cinq autres directeurs au sein de la Harvard Graduate School of Education, met l’accent sur la communication entre instits et élèves, et au sein du corps enseignant lui-même. Dans la salle de classe, chacun des quatre instituteurs, dont un « master teacher » qui supervisera l’équipe, sera chargé d’un groupe de 15 ou 20 élèves selon les configurations, qu’il suivra jusqu’au 5th grade (CM2). L’effectif sera lui-même divisé en sous-groupes de niveaux différents.
Le programme comprend petit-déjeuner le matin, exercices physiques quotidiens, matières traditionnelles et pluridisciplinaires (comme la médecine, les transports et même l’élevage d’animaux). Les élèves n’auront pas de devoirs à la maison, « une perte de temps » selon Waronker.
A l’exception des enseignements pluridisciplinaires, toutes les matières (sport compris) seront enseignées tour à tour en anglais, espagnol et français. Si cette French touch s’explique avant tout par la localisation de l’école, dans le quartier haïtien de Crown Heights, on aimerait croire que l’histoire d’amour de Waronker avec la langue française y est aussi pour quelque chose.
Cet ancien officier de renseignement pour l’armée américaine reconverti en directeur d’école avait été l’un des premiers à introduire un programme bilingue français-anglais dans son établissement, ce qui lui avait valu d’être décoré en 2009 des Palmes académiques par l’Ambassadeur Vimont, distinction accordée aux éducateurs au service de la France. D’ailleurs, l’Ambassade a apporté son soutien au projet.
« C’est important pour les instituteurs d’inculquer dès le début les valeurs de l’école, le respect et l’écoute, pour s’assurer que tout se passe bien en cours, affirme Andrea Nolet, qui assurera les cours de français en Kindergarten. La structure des cours permet de faire beaucoup de choses avec les langues. »
L’école, qui compte une classe de Kindergarten et de 1st Grade, affiche déjà complet. D’ici 2012, Waronker veut en ouvrir 29 autres à New York, adaptant les langues proposées au contexte local. « Les conflits viennent de problèmes de communication. La paix progressera si nous apprenons à parler à d’autres cultures, dit ce juif hassidique natif d’Amérique latine arrivé aux États-Unis à l’âge de 11 ans. L’apprentissage de langues étrangères rend les individus plus humbles.»
Pour plus d’informations : www.thenewamericanacademy.org – 60 E94th St. – Brooklyn, NY 11212- (718) 935-4200
Hommage à Romain Duris au BAM
On pourrait penser que Romain Duris est un peu jeune pour avoir déjà les honneurs d’une rétrospective au BAM. Mais après tout qui ira s’en plaindre? Le talent de l’acteur français n’est plus à prouver et justifie à lui seul une telle initiative. Donc courrez à la BAM Cinématek pour aller voir Duris en ado survolté dans Le Péril jeune, en dépressif dans Dans Paris, en petit nerveux dans De battre mon coeur s’est arrêté ou en séducteur invetéré dans L’Arnacoeur. Des films qui sont quasiment devenus des classiques.
Romain Duris au BAM $12 la place
Chiara Mastroianni, trentenaire perdue chez Christophe Honoré
C’est certainement l’un des plus beaux rôles offerts à Chira Mastroianni depuis longtemps que celui de cette mère de famille de 34 ans un peu perdue, un peu immature. Non ma fille tu n’iras pas danser c’est l’histoire de Léna qui essaie tant bien que mal de se dépatouiller de son mari qu’elle aime encore, d’être une bonne mère et de trouver sa voie. Tout ça au milieu d’une famille dont les membres sont tous un peu bancals et insatisfaits. Outre Chira Mastroianni, on retrouve la géniale Marina Fois, Jean-Marc Barre, Louis Garrel…
Chiara Mastroiani et Christophe Honoré étaient à New York pour présenter leur film dans le cadre du “Rendez-vous with French Cinema”, lire l’interview croisée ICI
Non ma fille tu n’iras pas danser (Making Plans For Lena) de Christophe Honoré. $12 la place.
IFC Center
23 Sixth Avenue at West Third Street | (212) 924-7771
Fri, Aug 20 at: 11:10 AM, 3:00 PM, 4:35 PM, 7:10 PM, 9:40 PM
Sat, Aug 21 at: 11:10 AM, 3:00 PM, 4:35 PM, 7:10 PM, 9:40 PM
Sun, Aug 22 at: 11:10 AM, 3:00 PM, 4:35 PM, 7:10 PM, 9:40 PM
Mon, Aug 23 at: 11:10 AM, 1:15 PM, 3:00 PM, 4:35 PM, 7:10 PM, 9:40 PM
Tue, Aug 24 at: 11:10 AM, 1:15 PM, 3:00 PM, 4:35 PM, 7:10 PM, 9:40 PM
Wed, Aug 25 at: 11:10 AM, 1:15 PM, 3:00 PM, 4:35 PM, 7:10 PM, 9:40 PM
Thu, Aug 26 at: 11:10 AM, 1:15 PM, 3:00 PM, 4:35 PM, 7:10 PM, 9:40 PM
Pour plus d’informations, cliquer ICI.
Le Consulat de France face au Big One
Le Consul de France à Los Angeles ne se contente pas de dormir avec un sac à dos qui contient l’essentiel au pied de son lit. Il veut aussi préparer au mieux son équipe à réagir en cas de tremblement de terre, le risque naturel le plus anticipé en Californie du Sud. « En cas de catastrophe majeure, le Consulat n’a pas pour mission de sauver les Français, mais plutôt d’informer la France de l’état de la communauté et inversement tenir les résidents au courant de l’évolution de la situation locale », précise David Martinon. Si la terre tremblait, le Consulat se réfugierait vers la Résidence de France, le domicile du Consul, dont l’annexe a été organisée en véritable camp retranché.
Difficile d’imaginer, dans ce quartier cossu de Beverly Hills, les répétitions des exercices de rapatriement s’y dérouler. Le matériel nécessaire à la survie de 30 personnes pendant 15 jours y est désormais stocké : rations militaires, lampes, bâches, tentes, téléphones satellites nécessaires pour communiquer malgré un réseau dysfonctionnant.
Tout le personnel du Consulat est invité à suivre une formation au secourisme. « Je veux que chacun sache comment fonctionne le groupe électrogène et où se trouvent les malettes de soins » estime le Consul. Ce dernier a introduit une petite innovation technologique avec l’installation d’un système qui rendrait l’eau de la piscine de la Résidence… potable. Grâce à l’intervention de la société Delta U.V. dont les filtres détruisent les organismes sans produit chimique. Avec le sens du détail, David Martinon a décidé ainsi de « briefer tous les chefs d’ilôts et appeler régulièrement tous les gens influents de la communauté : médecins, membres de compagnies aériennes, chefs d’établissements, pour s’assurer que leurs numéros sont à jour ».
Un réseau sur lequel le Consulat compte aussi en cas d’incendies. L’épisode du nuage volcanique cette année a aussi permis de tester la mise en place d’une cellule de crise. Et si les propositions d’hébergement de la part de la communauté française n’ont pas eu le succès escompté, David Martinon et son épouse ont ouvert les portes de la fameuse annexe de la Résidence à une famille de touristes.
US Open : dernières places à prendre
Dépêchez-vous, plus que quelques jours pour acheter ses billets. Les ventes ont commencé le 7 juin et les places sont de plus en plus rares. Parmi les joueurs français les plus connus on retrouvera Jo-Wilfried Tsonga, Gael Monfils, Michael Llodra, Richard Gasquet, Paul-Henri Mathieu et Arnaud Clément.
Pour acheter vos tickets, cliquez ICI.
Il existe différentes formules :
Les “individuel tickets”: Il reste des places pour les 4, 5 et 11 septembre. Les prix dépendent du jour et du moment de la journée.
Les Full Series tickets sont malheureusement déjà tous vendus. Impossible donc de s’offrir un pass pour assister à tous les match.
Les “group sales”
Appelez l’US Open Ticket Office at 718-760-6363. Un groupe doit être composé au minimum de 25 personnes. Le prix des places commence à 50 dollars. Mais tout de dépend du jour et du moment de la journée.
Et enfin pour les plus chanceux, le “Supreme package”
“Vivez l’US Open comme un vrai VIP!” explique le site. Vous serez placé dans les meilleures loges, des places de parking VIP, des cadeaux, un petit déjeuner dans la salle à manger des joueurs et bien d’autres choses. Mais tout cela a un prix: entre 700 et 1500 dollars selon les jours et le moment de la journée.
Pour plus d’informations sur le Supreme Package, appelez la Hotline au 718.595.2419.
Et pour compléter le formulaire d’inscription, cliquer ICI
Horaires du bureau de vente:
Monday – Friday 9 am – 5 pm
Saturday 10 am – 4 pm
Fermé le dimanche
Pour plus d’informations, visitez le site de l’US Open ICI.
Une forêt de bambous sur le toit du Met
Depuis le 27 avril, une forêt de bambous a poussé sur le dernier étage du Metropolitan Museum Of Art. Cette structure monumentale a été imaginée par deux artistes américains – des frères jumeaux – Doug et Mike Starn. “Big Bambu: You Can’t, You Don’t, and You Won’t Stop” est une oeuvre en perpétuelle évolution. La sculpture n’est donc jamais vraiment la même quand on revient la voir, puisqu’elle grandit au fil des saisons: le printemps, l’été et l’automne.
Les jumeaux sont connus pour travailler sur le mélange des différents arts: sculpture, photo, peinture, vidéo et installation. L’oeuvre d’art sera donc complétée par des photos et des vidéos pour montrer la progression de la sculpture. Avec cette sculpture monumentale, les deux frères ont voulu que chacun d’entre nous “se sente petit – ou au moins se rende compte du fait qu’individuellement nous ne sommes pas si grand. Une fois que nous sommes consients de notre véritable stature, on réalise qu’on est une part de quelque chose de bien plus vaste que ce que nous aurions pu rêver avant“. Vaste programme… En pénétrant dans la structure, on se sent davantage étouffé que petit. Mais la sensation est séduisante, on a la légère impression d’être dans un labyrinthe.
La sculpture va continuer de grandir. La taille définitive sera de 30 mètres de long, 15 mètres de larges sur 15 mètres de haut avec 5000 bambous. Pourquoi pas… Mais c’est vrai qu’au-delà de la beauté de l’emplacement et la curiosité que suscite la sculpture, on est tout de même un peu dubitatif. A voir quand même, rien que pour la vue.
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Big Bambu par Doug et Mike Starn
Jusqu’au 31 octobre, au dernier étage du Met, disponible avec le ticket basique d’entrée au Met.
Pour les plus aventureux, il est possible de monter dans la structures grâce à des allées de bambous avec un guide. Le préciser lors de l’achat des tickets.
François Langin sort de son bois
«Pourquoi courir au fond de la vallée quand on peut le faire sur les crêtes ?» François Langin a peut-être laissé ses Alpes natales à 9000 Kms, mais pas sa sagesse haute savoyarde, ni son enthousiasmant esprit d’entreprise. Cet ébéniste agenceur a débarqué à New York à 24 ans avec la bougeotte et 300 Francs Suisses en poche. Sans parler un mot d’anglais !
Vingt ans plus tard, le 1er février 2010, François a ouvert sa première salle d’exposition dans le Cienega Design Quarter, rendez-vous des plus grands décorateurs et spécialistes de l’ameublement de la Cité des Anges. Un vrai pari, en pleine récession, peu prompte à encourager les achats somptuaires. Mais un rêve américain accompli pour cet artisan d’exception, diplômé de la Fédération Nationale Compagnonnique, que le toucher et l’odeur du bois « font vibrer » depuis l’âge de cinq ans, quand il flânait dans l’atelier de charpenterie de son cousin, à Annecy…
Son rapport sensuel à cette matière noble se retrouve dans ces nouveaux meubles, créés en synergie des agencements luxueux qu’il dessine et fabrique sur mesure depuis 15 ans (bibliothèques, cuisines, salles de bains, home cinéma…) De vraies invitations au voyage. Essences exotiques, comme l’ébène de Macassar, le bois de palmier ou le Makore, s’y marient à de l’ivoire de mammouth laineux (vieille de 10 000 ans !) ou à la peau de Galuchat, cuir de raie ou de requin en vogue dans les années 30 art déco qui l’inspirent. Certaines pièces ont nécessité 120 heures de travail, comme un semainier en érable américain et cinq essences et matières différentes, fini à l’eau,« pareil au tableau de bord d’une Rolls ». Le prix à payer pour une pièce aussi rare et faite main à Santa Ana, par l’un de ses cinq employés ? 11 000 dollars.
Mais dans une ville obsédée par la production de masse et le jetable, notre artisan se démarque en misant sur 500 ans de tradition française en ébénisterie et sur le durable et l’«eco-friendly». Préférant le placage (le découpage du bois en fines lamelles appliquées sur une structure, qui requiert moins d’arbres), François choisit des fournisseurs agrées auprès du Forrest Stewardship Council, organisme international de protection des forêts, dédié à la reforestation.
De son passage de deux ans sur le chantier du palais royal d’Agadir d’Hassan II, un chantier pharaonique de 65 bâtiments à 500 millions de dollars, il a hérité la passion du haut de gamme et une saine distance. «Quand vous avez travaillé pour un souverain qui a droit de vie et de mort sur ses sujets, aucun client ne peut vous paraître «difficile »». Et aucun challenge impossible, quand on choisit, comme lui, de «courir sur les crêtes».
Christelle Laffin
photo credit : Jonathan Beckerman