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Une manif pour les "sublets"

“Veto, Veto!”. C’est le slogan que plus de 500 personnes ont crié le mercredi 21 juillet devant le City Hall de New York. L’objectif: clamer leur indignation contre la loi S6873/A100008. Adoptée par l’Assemblée de l’état de New York, cette loi vise à interdire toute sous location pour une durée inférieure à moins de 30 jours ainsi que les petits hotels surnommés “illegals hotels” qui fleurissent un peu partout dans la ville.
“Un véritable scandale” pour Ignacio Rosa, Manager au Sky Hotel. “C’est non seulement un des seuls moyens de se loger à New York pour les budgets serrés mais c’est surtout des milliers d’emplois qui sont en jeu si la loi passe” accuse le manifestant en colère. Joe Rabinson, Chef de la sécurité de l’hôtel Pennington ne comprend pas “nous générons de l’argent pour la ville de New York, si cette loi passe, la majorité des touristes ne pourra plus venir à New York avec des chambres d’hôtel classique à 300$”. Si ces “hôtels” sont visés par la loi, c’est qu’ils ne sont pas légalement des hôtels: des promoteurs ont racheté des immeuble de logements entiers pour les transformer en chambres d’hôtels, au grand mécontentement des hôtels classiques.
Marie Reine Jézequel, française, Directrice de la société de location aux particuliers NY Habitat est elle aussi venue manifester. “Cette loi a été votée parce que les lobbyistes des grands hôtels ont fait pression, les touristes n’auront plus le choix entre leurs établissements et des possibilités de logement à moindre prix” s’indigne t-elle.
De l’autre côté de la barrière, sur le parvis du City Hall, les associations de défense des locataires manifestent quand à eux en faveur de la loi. Ils accusent les propriétaires de vouloir transformer des immeubles à loyers modérés (« rent stabilized ») en meublés à court terme, excluant ainsi de la ville les locataires les plus modestes.
Pavel Alter, du site de location de courte durée Roots Travel, n’est pas de leur avis. “Le problème de logement à New York n’est pas la faute du short term rental, les locataires n’ont aucun droit social par rapport à leur propriétaire, ils peuvent se faire virer ou voir leur loyer augmenter n’importe quand. Ce qui changerait vraiment le choses serait le renforcement des droits des locataires”.
Le français installé à New York depuis plusieurs années aurait aimé que la décision ne soit pas prise aussi vite “la loi a été votée le 4 juillet en début de soirée sans en avertir personne au préalable!” s’étonne t-il. Avec plusieurs autres organismes de location à court durée comme Hotel Toshi ou Airbnb, ils se sont rassemblés pour ouvrir la discussion sur le sujet et faire appelle au veto du Gouverneur Paterson. Pavel reconnaît qu’il y a eu des excès et rajoute que “c’est pour cela que nous souhaitons la mise en place d’une législation juste qui n’interdise pas mais régule le short term rental”. Pour se faire, ils essayent de diffuser le numéro de téléphone de la mairie au plus grand nombre de personne en désaccord avec la loi et espèrent atteindre les 10 000 appels.
Après deux heures de manifestation, la foule s’est lentement dispersée. Tous attendent le veto du Gouverneur de New York David Paterson qui devrait rendre son verdict avant samedi soir.

L’art est dans la nature

Il faut savourer tous les plaisirs, et celui de partir le matin vers un lieu que l’on ne connaît pas en est un que j’apprécie tout particulièrement.
Juste quelques mots. Ce sont une ou deux phrases assez énigmatiques, prononcées par un voisin de table dans un restaurant de Manhattan, qui avaient attisé ma curiosité. Me voilà ainsi sautant dans un bus, à Port Authority, pour rejoindre Mountainville, sur la rive ouest de l’Hudson. Destination le Storm King Art Center. Avec un nom un peu ronflant comme celui-là, j’avais tout de même quelques craintes, mais bon, pourquoi pas ?
Sortie sans trop de problème de Manhattan en milieu de matinée puis route facile vers le nord-ouest. Arrivée sur place une heure et demie plus tard. Évidemment, comme tous les visiteurs, je suis alors tenté de me diriger vers l’imposante maison située en haut de la colline. Un conseil, presque susurré à l’oreille par un jardinier, m’évite l’erreur et me voilà cherchant un panneau, une flèche ou un plan m’indiquant le sens de la visite. Mais rien, nothing. Et pour cause, les 200 hectares de Storm King Art Center se découvrent au petit bonheur, selon l’inspiration. Et que voit-on au détour d’un chemin, derrière un bosquet ou carrément un bois ou encore de l’autre côté d’une colline ? De monumentales sculptures, par exemple celles d’Alexander Calder, de Richard Serra toujours étonnantes ou encore l’extraordinaire travail de Maya Lin qui avec sa « wavefield » a modelé la nature, à son idée, forcément artistique.
C’est une journée entière que l’on peut ainsi passer dans les champs et les bois, d’une œuvre à l’autre. Quel bonheur de visiter un musée comme celui-ci dans un tel environnement. Manhattan et son tumulte sont bien loin. Ici, pas de sirènes, de moteurs et de climatiseurs, juste la musique parfois émouvante de la campagne et un règlement très strict qui interdit aux enfants de jouer, aux adultes de pique niquer, etc. C’est vrai que l’on a tendance à oublier que Storm King Art Center est un Musée et non un parc d’attractions. On ne peut pas y faire n’importe quoi et, finalement, c’est mieux ainsi car la virginité de la nature y semble préservée pour l’éternité.
J’ai dû, à regret, quitter les vertes pelouses et les allées entre les arbres de Storm King. Je l’avoue, pendant ma longue balade, j’ai souhaité à plusieurs reprises qu’un orage ou à défaut une averse, vienne se soulager au-dessus des sculptures mais rien. Un ciel bleu, limpide. Pas l’ombre d’un nuage pour éclairer différemment les œuvres, pas une goutte d’eau qui glisserait sur le bronze ou le fer de ses structures étranges qui ont merveilleusement trouvé leur place dans la nature de Mountainville. D’où l’idée de revenir à la fin de l’été, puis en automne et même par un jour de grand froid, en plein hiver. C’est ça. Revoir ces paysages et ces sculptures sous le gel ou la neige. C’est sûr, je reviendrai.
Le Storm King Art Center fête cette année son 50ème anniversaire. À cette occasion, des œuvres ont été commandées à une dizaine d’artistes et sont visibles sur place.
Comment y aller ?
Au départ de Port Authority, Coach Usa propose un round trip à 45$ par personne, entrée à Storm King incluse. Départ à 10h00 du matin et retour à NYC à 6h15 pm.
Bien sûr, il est un peu dommage de ne pas pouvoir profiter de la fin de l’après midi sur place, lorsque la lumière se fait plus douce sur les œuvres, mais vous ne raterez pas grand-chose car le Musée ferme à 5.30 pm !!!
En voiture : Palisades interstate Parkway north jusqu’au Bear Mountain trafic circle puis route 9W, route 107 et enfin route 32. Comptez 1h15 de trajet.
Où déjeuner ?
Sur place, ce n’est pas top. Le Storm King Café assure le basic, sans beaucoup plus.D’accord, on ne vient pas là pour faire un repas gastronomique mais tout de même.
Comment se déplacer ?
Trois solutions pour se balader dans les 200 hectares. Un tram qui s’arrête devant chaque œuvre, ça c’est vraiment si vous êtes fatigué. Un vélo de location. Assurément la bonne idée si vous êtes prêts à pédaler gentiment. Enfin, nous l’avons dit, à pied, tranquillement, pour une superbe balade romantico-culturelle.
Un truc à noter ?
Oui,   deux mêmes.
Chercher le remarquable « monumental kiss » de Darrell Petit’s. Deux blocs de granit de 25 et 19 tonnes qui s’échangent un doux baiser.
Et puis, à l’intérieur du bâtiment, le souvenir de Louise Bourgeois, la grande artiste française décédée en mai dernier à New York.
Pour en savoir encore plus avant de vous rendre au Storm King Art Center : www.stormking.org
(Photo: Five Swords, 1976, Alexandre Calder; Calder Foundation, New York)

L'affaire Farewell

Sorti en France en septembre 2009, L’affaire Farewell rassemble devant la caméra de Christian Carion un casting international composé notamment d’Emir Kusturica, réalisateur serbe aux deux palmes d’or, Guillaume Canet et Willem Dafoe (Spiderman, Antichrist). Après Joyeux Noël, Christian Carion met une nouvelle fois en scène une histoire vraie que l’Histoire à oublié avec cette affaire d’espionnage, lorsqu’un colonel du KGB contacte un jeune ingénieur en poste à Moscou afin de communiquer des informations aux services secret français capables de faire tomber le régime soviétique. C’est d’ailleurs parce que cette affaire fut si peu médiatisée que l’acteur américain Willem Dafoe, deux fois nommés aux Oscars, a accepté de faire le film nous confie Christian Carion. “Il voudrait que les américains voient ce film, en particulier les scènes de reconstitution entre Reagan et Mitterand, une partie de la guerre froide qu’ils ignorent complètement.
Si L’Affaire Farewell est présenté comme un film d’espionnage, on est tout de même loin du James Bond: “Dans ce film je voulais présenter les personnages, leur vie privée, car cela explique souvent leur décisions” nous raconte le réalisateur lors de son passage à New York pour le French Cinema Festival, en mars. La référence à L’homme qui tua Liberty Valance annonce aussi la couleur, film d’espionnage certes, mais surtout film de points de vue: “Le dosage des points de vue est important, il s’agit d’une reconstitution historique et je voulais faire un film honnête, ne pas manipuler les spectateurs.” Afin de retrouver l’URSS d’avant la chute du mur, l’équipe du film s’est installée en Ukraine. “Nous avions travaillé principalement avec des russes. Ils nous montraient leurs photos de vacances, et on a vite compris l’atmosphère de l’époque. Tout était gris, leurs souvenirs de Moscou étaient sans couleur.
Côté acteurs, Emir Kusturica est parfait en colonel russe, une langue qu’il ne parle pas, mais on retiendra surtout la performance de Guillaume Canet, qui parvient comme peu à jouer ordinairement des situations exceptionnelles. “Le fait qu’ils soient réalisateurs tous les deux était plutôt positif, car ils comprenaient mon travail et n’ont jamais discuté ma mise en scène” commente Carion, “en revanche, leur méthode de travail est assez différente et cela était déstabilisant pour Guillaume au début du tournage. C’est un acteur angoissé et il a besoin de faire des répétitions, contrairement à Emir qui n’en voyait pas l’intérêt. Mais tout cela à finis par bien fonctionner.”
Autre plus du film, la bande son, sur fond de Queen, comme pour nous rappeler qu’en plus de ces espions et hommes politiques, le rock aussi participait à la chute du mur.
L’Affaire Farewell sort à New York et Los Angeles le 23 juillet avant une sortie progressive dans tous les Etats-Unis.
A New York:
Lincoln Plaza 1886 Broadway;
Sunshine Cinema, 43 Houston Street.
A Los Angeles:
The Landmark Theater; 10850 West Pico; Los Angeles, CA. Tel:  (310) 470-0492
The Playhouse; 673 East Colorado Boulevard; Pasadena, CA 91101. Tel:  (626) 356-7529
Encino Town Center; 17200 Ventura Blvd #121; Encino, CA 91316. Tel:  (818) 981-9811
Regal Westpark – Irvine; 3735 Alton Parkway; Irvine, CA 92626. Tel:  (949) 622-8609

Shopping de rêve

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Et la semaine shopping commence avec les bijoux. Pourquoi ne pas parer son cou d’un collier The Blue Lagoon à 69$ au lieu de 115$? Ou enfiler une bague Aurora à son doigt pour 33$ au lieu de 55$? Le tout chez Michal Golan où le joaillerie est à moins 40% du 23 juillet au 8 août. 4 Courtland St., nr. Fulton St. (212-227-8557); M–F (11–7), S–Su (11–5). 313 Columbus Ave., nr. 75th St. (212-362-6690); Su–S (11–7).
Et si on préfère se faire plaisir avec petites robes et jolis top, Misorena propose une vente des plus alléchantes: du 19 juillet au 25, hommes et femmes trouveront vêtements et accessoires pour 29.99$. 260 Fifth Ave., nr. 29th St. (212-725-5400); M–F (9–7), S–Su (11–7).
Et puis pour insufler un peu de “bobo attitude” à votre garde-robe, il faut aller chez Bird à Williamsburg où, entre autres, les tops Steven Alan sont à 89$ au lieu de 188$ et les robes Zero + Maria Cornejo à 299$ au lieu de 595$, dans le cadre de leur soldes d’été. Le 29 juillet. 203 Grand St., nr. Bedford Ave., Williamsburg (718-388-1655); M–F (noon–8), S (noon–7), Su (noon–6).
On verse une petite larme en disant adieux à l’un des meilleures spots vintage du Lower East Side. Marmalade Vintage, fermera bientôt ses portes mais vous pourrez toujours vous consoler grâce aux prix de fermeture de la boutique. Au rayon années 80, les shorts imprimés sont laissés à 25$ au lieu de 62$, les petites robes de plages à 25-40$ au lieu de 75-90$.
172 Ludlow St between E Houston and Stanton Sts (212-473-8070, marmaladevintage.com). Thu 22–Mon 26 12:30–8pm.
Les fashionistas seront ravies d’apprendre que Diane T. solde. Grosse démarque sur les vêtements et accessoires de cette boutique avec les sacs “Messenger “de Marc by Marc à 290$ au lieu de 498$, et le must des sandales, Robert de la Clergerie à 275$ au lieu de 640$. 174 Court St between Amity and Congress Sts, Cobble Hill, Brooklyn (718-923-5777). Tue–Fri 11am–7:30pm, Sat 11am–6:30pm, Sun 1–5:30pm. Wed 28–Aug 28.
Pour ceux qui ont loupé les Sample Sales de la marque Rag&Bone la semaine dernière, pas de panique, ils pourront se rattraper pour les soldes de fin de saison de la marque. L’occasion de “shopper” une petite veste en cuir à 748$ (à l’origine le double). Il y en aura aussi pour lui avec des chemises à 120$ au lieu de 240$ ou une veste de blazer à 380$ au lieu de 748$. 119 Mercer St between Prince and Spring Sts (212-219-2204). Fu 22 juillet au 2 août, tous les jours, noon–8pm ,100 and 104 Christopher St between Bedford and Bleecker Sts (212-727-2990) rag-bone.com
Enfin pour ajouter un peu d’exotisme à sa décoration intérieure, la Beyul Asian Antiques pop-up gallery propose entre 30 et 50% de réduction sur ses antiquité d’Asie du Sud-Est : laternes, porcelaines et meubles… 435 Broome St., nr. Crosby St. (917-514-8550); daily (11–7).
Ozal Emier et Adeline Dessons

La fête nationale Belge à New York

C’est le groupe d’enfants Sidewayz qui ouvrira le spectacle. Le groupe flamand De Kreuners se produira pour la premire fois aux Etats Unis et interprétera les titres de son tout nouvel album en live. La chanteuse Wendy Nazare viendra également pour représenter la Wallonie et proposera un medley de ses meilleures chansons.
Comme les années précédentes, un loterie mettra en jeux des billets d’avion, un vélo ainsi qu’un Ipad. Pour les fans de football, une vente aux enchères proposera des maillots signés par tous les joueurs de l’équipe d’Anderlecht ainsi qu’un brunch à vie pour deux dans les établissements Petite Abeille.
Les petits belges pourront se faire maquiller et ouvriront grand leurs yeux devant des sculptures sur ballon. Pas de fête belge sans bons petits plats et bonne bière, il y en aura pour tout le monde!
Belgium Day Celebration
Le 25 juillet au Frying Pan
Pier 66 entre 26th et Westside Highway, New York, NY
Entrée 20$ pour les adultes, gratuit pour les enfants de moins de 12ans.
L’entrée inclut un tee-shirt avec un dessin du gagnant du concours United Belgium. Les 100 premières entrées vendues se verront offrir un billet de loterie.
Plus d’informations, ici

La Restaurant Week joue les prolongations

L’édition Summer 2010 de la Restaurant Week a commencé le 12 juillet pour offrir aux gourmands gourmets un tour du monde gastronomique de deux semaines dans plus de 250 grands restaurants. Et face au succès de l’opération, la Restaurant Week a été prolongée jusqu’au 6 septembre (au lieu du 25 juillet). Encore de longues semaines donc pour profiter de l’offre gastronomique de la Grosse Pomme à peu de frais (24 dollars à midi et 35 dollars le soir). Et notamment le restaurant Adour Saint Regis Park du grand chef Alain Ducasse, inscrit dans le parcours. Ne pas oublier de réserver.
Les restaurants français participant à la Restaurant Week:
Adour Saint Regis Park, Artisanal, Bar Boulud, Benoît Restaurant and bar, Brasserie, Brasserie 8 1/2, Brasserie Ruhlmann, Café Boulud, Café Centro, Cafe D’ Alsace, Capsouto Freres, Carlyle Restaurant, Chez Josephine, Marseille, db Bistro moderne, DBGB Kitchen and Bar, Le Perigord, Les Halles Downtown, Les Halles Park Avenue, Le Perigord, The Modern – Bar Room, Nice Matin, Nougatine at Jean Georges, Opia, Orsay, Petrossian – New York, SHO Shaun Hergatt, Steak Frites Union Square, Terrace in the Sky.
NYC Restaurant Week, du 12 au 6 septembre. Pour plus d’informations et réserver, cliquer ici.

La "French Touch" des Penelopes débarque à New York

L’electro-rock française rocks, et ce n’est pas The Penelopes qui vous diront le contraire. Vincent Trémel et Axel Basquit, le duo du groupe parisien, débarquent à New York pour une série de deux concerts et un DJ set à Manhattan et Brooklyn.
Découverts par Agnès B en 2005, le groupe enchaîne depuis concerts, participation à des festivals et tours dans le monde entier.
Le 30 juillet à partir de 23h au Piano’s
158 Ludlow at Stanton, New York, NY
Entrée gratuite avant minuit, ou 10$
Le 31 juillet au Rock Shop (début de soirée)

249 Fourth Ave., Brooklyn, NY 11215
Le 31 juillet au Church Lounge du Grand Tribeca Hotel (pour un DJ set)

2 Avenue of the Americas, New York, NY

Phoenix au Madison Square Garden

Surfant sur la vague des groupes français comme Daft Punk ou Air, Phoenix a réussi à prouver que les Français étaient capables d’écrire en anglais les meilleures chansons pop du moment. Ecoulés à 350 000 exemplaires à l’étranger, leurs deux premiers albums sont un véritable carton mondial. Pas de doute sur le fait que leur concert sera pris d’assault par des milliers d’amateurs de la légendaire “french touch”, une bonne raison pour courrir aller acheter vos places dès maintenant.
Phoenix
Le 10 octobre 2010 à 8pm
Madison Square Garden, 7th Ave & 32nd Street, New York, NY 10001
Tickets ici

Kusmi Tea dans l’Upper East Side

Rachetée en 2003 par l’entrepreneur français Sylvain Orebi, la très branchée marque de thé russe continue de propager sa positive attitude malgré un contexte économique difficile. Dépoussiérée, colorisée, et repositionnée, Kusmi tea est devenu en quelques années le thé à la mode, en particulier chez les femmes. Le bien-être du corps et de l’esprit grâce aux vertus du thé, le tout vendu dans un packaging qui pique les yeux, s’avère être un positionnement réussi puisque la marque affiche aujourd’hui un chiffre d’affaire de 7,5 millions d’euros.
Fondée en 1867 par Pavel Michailovitch Kousmichoff à Saint Petersburg, la maison a tout de suite hérité d’une image de produit de luxe en étant le fournisseur officiel de la famille du Tsar. Une implantation à Paris en 1917 a ensuite permis une exportation du thé aux arômes d’agrumes vers l’Europe notamment vers Londres et Berlin.
La marque vieille de 140 ans n’a pas hésité à utiliser des couleurs “flashy” et des noms qui suscitent la curiosité pour être « cool » et coller à l’air du temps. Le mélange Detox purifie le corps et l’esprit, Sweet Love stimule les sens et Be Cool, une combinaison sans caféine, aromatisée à la réglisse et menthe poivrée, calme et apaise.
Avec cette nouvelle adresse New Yorkaise, Kusmi Tea prend une longueur d’avance sur ses concurrents français tels que Mariage Frères, Dammann Frères et le Palais des Thés qui n’ont pas encore ouvert d’enseigne aux Etat-Unis.
Kusmi tea
1037 Third Avenue (61st Street)
Aussi disponible chez Dean and Deluca, Zabar’s, Balducci’s et Citarella.

Hommage à l'actrice Edwige Feuillère au Fiaf

Le Fiaf a présenté tout au long du mois de juillet une sélection des films d’Edwige Feuillère (1907–1998), la “first lady” du cinéma français des années 40 et 50. Ces films capturent les différents jeux de cette actrice mythique qui a travaillé avec les plus grands réalisateurs de son temps. Le Monde écrivait à propos de la comédienne qu’elle pouvait être “en même temps Marlène Dietrich comme Irène Dunne ou Greta Garbo”.
Le dernier film proposé le 27 juillet sera Julie de Carneilhan, réalisé par Jacques Manuel en 1950.Adaptation cinématographique d’un roman de Colette, il raconte l’histoire d’une femme fraîchement divorcée, prête à tout pour reconquérir son ex-mari.
Florence Gould Hall / au Tinker Auditorium
55 East 59th Street
Projections à 12h30, 16h et 19h30
Tickets
FIAF Membres Gratuit ($2 advance tickets)
Non membres $10
Etudiants avec ID $7
Pour acheter vos tiquets, c’est ici

Hassan, de Bron à Hollywood, via NBC

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Il est l’homme caoutchouc : une flexibilité à toute épreuve, une résistance remarquable le tout couronné d’un humour irrésistible. Hassan El Hajjami, alias Haspop, compte parmi les finalistes de l’émission ultra-regardée aux Etats-Unis : America’s Got Talent, équivalent de La France a un incroyable Talent sur M6. Dans sa prestation d’une minute trente, le Français d’origine marocaine a réussi à épater le jury de l’émission.
Marionnette désarticulée, moonwalk en série, jeux de mime, mouvements rapides et précis suivis de gestes ralentis au maximum. Quand on regarde danser Hassan El Hajjami, on a l’impression de le voir évoluer sur du coton. La chorégraphie est parfaitement maitrisée et le tout semble d’une facilité déconcertante. Mais son style est le résultat d’années de travail et d’un passage par la célèbre troupe du Cirque du Soleil.
Hassan El Hajjami vient de la banlieue lyonnaise, précisément de Bron, une commune aux quartiers sensibles. Adolescent, il pratique la boxe : “hors de question de dire à mes parents que j’aime danser – pas assez masculin”. Mais c’est lorsqu’il assiste à un concert de Michael Jackson que le jeune Hassan a le déclic.
“J’ai demandé à un ami de m’apprendre ma première wave”, se souvient Hassan, en référence à un mouvement d’ondulation du corps en partant de la main, se prolongeant au bras, à la tête puis au reste du corps. Le jeune homme intègre alors un groupe, les Pokemon Crew, et ensemble, ils gravissent les échelons des compétitions de “popping”, une danse proche du breakdance.
Les Pokemon Crew remportent les Championnats du monde de breakdance en 2003 et ceux d’Europe en 2004, mais les débouchés sont limités : “Le breakdance est considéré comme une danse de cités en France, alors qu’aux Etats-Unis, ça fait partie de la culture populaire”, souligne Nabil du groupe Killafornia Crew, un danseur originaire de Stains (Seine-Saint-Denis) et installé depuis quelques années à Los Angeles.
Hassan El Hajjami ne pense toutefois pas à s’expatrier pour vivre du “popping”, mais entend parler d’une audition pour la troupe du Cirque du Soleil. “Au début, je croyais que c’était un cirque avec des animaux!”, se souvient Hassan. Le Cirque du Soleil est en réalité une troupe de cirque contemporain d’envergure mondiale qui met l’accent sur les jeux de comédiens et les numéros d’acrobaties.
“Je suis monté sur Paris en prenant le train en fraude”, se souvient-il. L’audition est un succès. La machine se met alors en route pour le jeune banlieusard : “vol pour Montréal, à l’arrivée, une énorme voiture m’attend, on me met dans un super appart“. Hassan a du mal à y croire. “Le lendemain, on me fait venir au siège du Cirque du Soleil et on me dit d’improviser sur une chanson des Beatles “I am the Walrus”. A l’issue de sa prestation, Hassan El Hajjami a droit à une standing ovation. Il devient le danseur principal du spectacle Love, un hommage aux Beatles.
Pendant près d’un an, il s’entraîne et répète pour le spectacle à Las Vegas. De juin 2006 à juin 2009, Hassan El Hajjami enchaine deux spectacles par jour, dix par semaine et 40 par mois. “j’ai fait au moins 1400 représentations au total, c’était vraiment intense”, souligne-t-il. “Certes je gagnais bien ma vie – et j’en ai d’abord fait profité mes proches”, insiste ce jeune père de deux enfants restés à Lyon. “J’ai fait construire une maison au Maroc et je n’ai pas cédé à la flambe comme beaucoup ici”, indique-t-il. Mais la routine et la fatigue s’installent. Hassan El Hajjami sent qu’il atteint ses limites au Cirque du Soleil : “l’idée de repartir de zéro ne m’effrayait pas car je suis parti de rien dans la vie.”
Muni de sa carte verte obtenue grâce au Cirque, Hassan décide d’aller tenter sa chance à Los Angeles. Et son expérience à Las Vegas lui ouvre pas mal de portes. Il apparait dans les clips vidéos “Gettin’ over you” et “One Love” de David Guetta. Mais financièrement, cela reste juste. Chaque week-end depuis juin 2009, le danseur danse seul ou au sein d’un groupe dans la rue piétonne de Santa Monica et dans la galerie marchande d’Universal Studios à Hollywood. “J’ai un égo à toute épreuve!”, s’exclame le jeune homme “hier, je me produisais face à 5000 personnes, et là je danse sur un trottoir devant 20 personnes pour quelques dizaines de dollars de pourboires!”
Malgré la rudesse de l’atterrissage, Hassan éprouve un vrai sentiment de liberté. Celle de créer ses chorégraphies, d’apprendre plus en profondeur l’art du “popping”, et régaler les touristes de la Third Street Promenade à Santa Monica. C’est là qu’il entend parler d’America’s Got Talent, l’émission de NBC qui dévoile le talent de chanteurs, danseurs, magiciens, comédiens et autres artistes amateurs de tout âge concourant pour le premier prix d’un million de dollars.
Plus que l’argent, Hassan pense que participer à cette émission peut lui servir de tremplin dans le monde du cinéma, monde auquel il aspire secrètement. Sur 70 000 candidats, Hassan – qui se produit désormais sous son nom de scène Haspop – compte parmi les 48 finalistes de l’émission. “Dans ma présentation vidéo destinée au public, America’s Got Talent a préféré faire l’impasse sur mon expérience au Cirque du Soleil, car les candidats sont censés être complètement amateurs”, souligne le danseur de 32 ans.
Le trac sur scène, Haspop n’en a aucun – sauf pour une chose : la langue. “J’ai eu peur que les gens me jugent sur mon niveau d’anglais”, se souvient-il, lors de l’audition de Los Angeles en juin dernier. Mais la prestation délurée d’Haspop fait mouche auprès des trois membres du jury. Si bien qu’il n’a même pas besoin de passer par la seconde sélection : il est automatiquement propulsé en finale. Résultat des courses les 27 et 28 juillet sur NBC.
Cécile Grégoriades

La femme française vieillit mieux que le sarkozysme

Cette semaine, comme les précédentes, l’affaire Bettencourt – la « magouille » Bettencourt comme la nomme le New York Times – continue d’intriguer la presse américaine. Voire de l’amuser. Le New York Times revient avec un humour cinglant sur cette saga de l’été, estimant que « les efforts de M. Sarkozy, parfois maladroits, pour contenir le scandale sont similaires à ceux de BP dans le golfe [du Mexique, ndlr] ». La plaisanterie vise juste.
Steven Erlanger a choisi de se pencher dans son article sur le passé trouble de la famille Bettencourt  : « C’est [l’Oréal, ndlr] un champion de l’industrie française mais qui a aussi une histoire politique compliquée, que ce soit avec la droite ou avec la gauche ». Le journal revient donc sur les premières heures de gloire de la dynastie et expose sans ambages ses liens avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale : « Son fondateur [de l’entreprise, ndlr] en 1909, Eugène Schueller, le père de Madame Bettencourt, soutenait les Nazis; le mari de Madame Bettencourt, André, écrivait pour un hebdomadaire antisémite financé par les Nazis dans les premières heures de la guerre ». André retournera sa veste pour rejoindre la résistance et deviendra un proche de François Mitterrand qui le protègera des attaques anti-nazis…
L’article fait ainsi l’historique de la famille Bettencourt et de ses liens complexes avec les arcanes du pouvoir faisant apparaître bien plus qu’une histoire de gros sous. Se dessine en fait, tout au long de l’article, une tranche de l’histoire française, du début du XXème siècle à aujourd’hui. Erlanger conclut en citant malicieusement Arthur Goldhammer, un historien de la politique française au centre d’études européennes d’Harvard : “Cette saga est la version française du Roi Lear : un enfant ingrat qui attaque un parent défaillant et un régime chancelant »
La semaine dernière, l’autre grand sujet de préoccupation en France était le 14 juillet. Fox News a préféré parler du jour qui précédait l’anniversaire de la prise de la Bastille : le 13 juillet, où les mouvements féministe célébraient les valeurs de “la liberté, l’égalité, la sororité ». L’interdiction du voile décidée par le gouvernement est analysée par Phyllis Chesler (professeur des universités) dans son édito comme le signe que « une fois encore la France est leader dans la lutte pour la liberté des femmes et les droits de l’homme ».
Il s’interroge ainsi sur la pertinence d’un refus d’interdire le voile dans certains pays occidentaux : « Pourquoi les pays occidentaux respecteraient la subordination des femmes en tant que sous-hommes et protègerait [le voile,ndlr] comme un droit « religieux » ? Une fois que l’on a compris que le voile n’est pas un commandement religieux mais plutôt une affirmation politique ou religieuse – au mieux une coutume ethnique – pourquoi notre propre tradition de tolérance religieuse nous enjoindrait à faire ainsi ? “.
L’angle pris pour cet editorial est à mettre en regard d’un autre editorial publié dans le New York Times. Martha Nussbaum (professeur de droit, philosophie) estime dans ce dernier qu’au même titre que le voile est un signe de la suprématie masculine : « Les magazines porno, les photos de nus, les jean moulants – tous ces produits, sans doute, traitent les femmes comme des objets, comme le font tant d’aspect de notre culture des médias de masse ». Un argument que réfute Chesler estimant que le voile rend la femme « socialement invisible » et peut être assimilé à de la « torture ».
Et pour rester chez le beau sexe cette semaine, Ann M. Morrison correspondante à Paris pour le New York Times estime dans un article que les Françaises vieillissent mieux que les Américaines… Tiens donc, les femmes de l’Hexagone auraient-elles trouvé le secret de l’élixir de jouvence ? Il s’agirait plutôt d’une question d’attitude : les Françaises avec l’âge « n’oublient jamais leur sens du style », et la journaliste de prendre en exemple notre icône nationale Catherine Deneuve mais aussi Juliette Binoche ou encore Ségolène Royal.
Flattées? Peut-être, sauf qu’on ne vous en voudra pas si vous avez  quelques difficultés à vous retrouver dans la “femme moyenne française” vue par le NYT: elle fait forcément son shopping « rue du Faubourg Saint-Honoré» et pour laquelle “contrôler son image est aussi naturel que nouer parfaitement un foulard ou porter des stilettos sur des rues pavées ». Thalassothérapie, massages, onguents en tout genre, visite chez le coiffeur toutes les deux semaines: puisqu’on vous dit que c’est ainsi que vivent les Françaises…