Le plus grand écran en plein air sur la côte ouest des Etats-Unis vous invite pour la projection de Pulp Fiction, le film de Quentin Tarantino, sorti en 1994. Le grand réalisateur raconte trois histoires sanglantes et burlesques de petits malfrats à Los Angeles. Ne manquez pas cette palme d’or du festival de Cannes!
Exposition Park, 700 Exposition Park Drive, Los Angeles, CA 90037, tel : 323-602 0608
Renseignements sur www.outdoorcinemafoodfest.com
Samedi 24 juillet:
Ouverture des portes à 18h00, concert à 18h30, Projection du film à 20h30
Billets en vente jusqu’à 15h le jour même: $8
Cinéma en plein air, 24 juillet 2010
LA Street Food Fest's Summer
La gastronomie est de retour à Pasadena. Le Rose Bowl invite tous les bons vivants à venir déguster de nouvelles recettes et breuvages, rencontrer des grands chefs et juger du meilleur plat.
Cet événement se déroulera dans une ambiance rock avec Warpaint et The Deadly Syndrome.
Rose Bowl, 1001 Rose Bowl Drive, Pasadena, CA 91103
Renseignements sur http://lastreetfoodfest.com
Samedi 24 juillet de 17h30 à 21h00 (ouverture à 16h00 pour VIP)
Billets sur http://summertastingevent.eventbrite.com
($45, $65 VIP. enfants de moins de 7 ans gratuit avec un adulte payant)
Jessica Fichot
Artiste internationale mais française de coeur, Jessica Fichot vous emmènera de la traditionnelle chanson française au gipsy jazz en passant par la musique folklorique de Chine et d’Amérique latine.
Petits et grands découvriront divers styles de musique pour se plonger dans des univers variés et imaginaires.
The Skirball Center (Family Amphitheater) 2701 Sepulveda Blvd., Los Angeles, CA 90049
Samedi 24 juillet 2010 à 12h00 et 14h00
Renseignements sur www.skirball.org
Performance comprise avec admission au musée
Adèle Jacques: Paris Loves L.A.
Nostalgique de Gainsbourg? Envie de vous replonger dans l’époque BB? Pasadena, capitale culturelle, accueille Adèle Jacques qui chantera Gainsbourg pour votre grand plaisir!
D’Aix-en-Provence à Los Angeles, en passant par Paris et New York, Adèle Jacques est à la fois danseuse, comédienne et chanteuse. Aujourd’hui, cette artiste s’efforce à promouvoir une certaine chanson française au centre de la Cité des Anges.
The Levitt Pavilion 85 E. Holly St., Pasadena, CA 91103 tel : 626-683 3230
Vendredi 23 juillet 2010 à 20h00
Renseignements sur www.levittpavilionpasadena.org
Entrée gratuite
Chroniques de jeunes Frenchies à Hollywood
Fabien Soudière, 21 ans. « En arrivant a L.A., on se croit déjà dans un film »
Voila un « ange » d’adoption qui a tout du jeune Californien (photo de droite). Blond, yeux clairs, vêtements à la mode. Lors d’une balade nocturne à Hollywood, on le voit se ruer sur les tapis rouge, tenter (avec succès) de s’y faire photographier au bras de jolies filles. Symptôme de son amour des flashs, mais surtout, de son idée bien ancrée que pour réaliser son rêve d’acteur, il doit se faire remarquer. Ne nous y trompons pas. Fabien ne porte pas le glamour dans ses gènes : né en 1989 au Havre dans une famille modeste, il vit aujourd’hui avec quelques dollars en poche.
Il «sacrifie» le confort pour sa passion, le show business. Nul ne sait, surtout pas lui, combien de temps ce jeu va durer. Cela fait en tout cas plus d’un an que Fabien arpente les rues clinquantes d’Hollywood. Une chose est sure : il aime la danse, la magie, le spectacle. En France, il a obtenu 18 prix comme magicien. Mais très vite, sur le Vieux Continent, il a eu le sentiment «d’avoir fait le tour».
« Je suis parti à Amsterdam puis à Paris, où j’étais serveur. J’étais le seul à parler anglais dans le restaurant, ce qui m’a permis de rencontrer des Américains et récupérer des cartes de visite. Un jour, j’ai tout lâché. Je suis parti avec un sac, un ordi et 500 dollars ». Fabien, qui, dans l’ombre de son enthousiasme, dissimule un côté animal blessé, s’est jeté à l’eau les yeux tournés uniquement vers l’avenir.
« Ma première impression ? En arrivant à l’aéroport, on se croit immédiatement dans un film. Tout est immense. Et puis, les sirènes de flics, le ciel bleu, les voitures, les diners… On se promène dans ‘Grease’ ».
Il squatte au départ chez un businessman de l’entertainment. A partir de là, il enchaine les aventures : projet de boys band avorté, création de sites Internet (son gagne-pain), job temporaire à la Paramount, etc.
« J’ai contacté pleins de gens sur Facebook. Sans ce site, je n’en serai pas la ». Idéaliste, Fabien n’est pas complètement naïf pour autant. « Je sais comment ça se passe à Hollywood ; quand certains me font les yeux doux, c’est aussi parce que j’ai une belle gueule de jeune blondinet ». Les méthodes de certains producteurs ou réalisateurs, il s’en méfie, vécu à l’appui.
« Il faut que je fasse mes preuves pour trouver un agent, intégrer le syndicat des acteurs et obtenir des papiers. Mon but, c’est de faire un film inspiré de mon histoire : le script est déjà là, j’y travaille depuis longtemps. » Si Fabien avance avec un culot rafraîchissant, c’est qu’il suit sa devise : « Ne jamais arrêter de rêver ». « Sinon, je serais resté à Paris ».
Valentine Lhomme, 29 ans. « C’était une décision bizarroïde, mais tout se goupille bien »
Après avoir arpenté les planches de théâtres français, cette brune à la formation classique du Cours Florent décide, sur un coup de tête, de partir pour Los Angeles. « Après tout, c’est mieux que Bordeaux », rit-elle. Elle vient de passer trois mois de « rêve » dans la Cité des Anges à suivre des cours dans un studio – pourtant « miteux » – de la vallée San Fernando, blottie derrière les collines hollywoodiennes. On y voit passer des professionnels tels les lieutenants de Tarentino, affirme-t-elle. Si les grands rôles ne sont pas encore à portée de main – patience, qui sait – elle a déjà un projet de séries web pour l’automne prochain. Plus important encore, « L.A. m’a donné l’énergie pour entreprendre plein de choses que je n’avais pas faites avant. Ici, on est encouragé, et il n’y a pas de honte à avoir du succès. A Paris, on se sent enfermé, il règne un pessimisme ambiant, dans mon milieu et en général, qui sert d’excuse pour ne pas se mettre en danger (y compris moi) ». Cette fan de Cédric Klapish, Arnaud Desplechin ou encore Christophe Honoré voit en L.A. une sorte d’anti-Paris, même si elle a conscience d’avoir « un style d’Européenne ». « Malgré un accent léger, ce n’est pas facile de se faire passer pour une Américaine ». L’accent peut être un obstacle pour les jeunes étrangers, il existe d’ailleurs un tas de coachs qui travaillent à l’éliminer ou l’atténuer. Mais l’objectif numéro un pour Valentine est désormais d’obtenir un visa, un agent, un manager. « Je suis entourée de gens pour cela, c’est ma dream team ».
Morgan Compagnon, 26 ans. « Il faut connaitre des personnes bien connectées »
Le projet impeccable de Morgan – se lancer dans la finance après un master à Science Po Paris – est déjà loin. Aujourd’hui, ce diplômé de prépa littéraire et d’histoire désire être producteur/réalisateur. Il a bifurqué vers un master de cinéma à l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA) qui offre, dit-il, l’un des meilleurs programmes sur le continent. Il effectue en parallèle un stage dans la maison de production de Ridley Scott (Thelma et Louise, American Gangster…). « Je ne savais pas si j’avais du talent, mais je n’avais pas envie de candidater dans une banque », confie-t-il.
Ce fils de riches producteurs de vin du Gers est arrivé dans le cinéma « par hasard ». « J’étais en stage a Vancouver. Je suis venu sur les campus californiens pour voir les MBA qu’on proposait. En parlant de mon envie de faire du théâtre, je me suis intéressé à une école de cinéma à L.A. Je me suis inscrit et j’ai d’abord suivi le cursus d’acteurs », raconte-t-il. Mais il se rend compte qu’obtenir un visa de travail sera très difficile. « A priori, les gens sont accessibles, on a au début l’impression que tout va être facile. Mais faut pas trop rêver non plus, on ne t’embauche pas comme ça sur un tournage ». Il décide donc de se donner du temps, de s’inscrire à l’université pour se constituer un carnet d’adresses, et bascule vers les métiers derrière la caméra. Evidemment, il faut pouvoir s’offrir le luxe des 35 000 dollars du master de UCLA (moins une bourse de 12000 dollars). L’immense avantage est que son visa d’étudiant lui permet, une fois diplômé, de travailler un an aux Etats-Unis pour des entreprises américaines. Mais le vrai secret réside dans le networking. « Il suffit de connaître deux ou trois personnes bien connectées dans le cercle mondain, dit-il. Ensuite, il faut sortir, aborder les gens, se vendre, quitte à forcer les choses ». Morgan déploie désormais son énergie pour la mise à l’écran d’un scenario sur Boris Vian, écrit par un ami à Paris. Il a aussi monté une société avec un « ami-partenaire », spécialiste des effets spéciaux et de la 3D. Un filon en plein boom a Hollywood.
Fair, l'alcool écolo
A tout juste 28 ans, Jean François Daniel et Alexandre Koiransky se lancent dans l’aventure FAIR. Une vodka à base de quinoa en accord avec la certification “Fair trade”.
Tout commence dans un taxi New Yorkais lorsque Jean-François se rend compte, entre deux rendez vous, blackberry et ordinateur, qu’il n’est pas heureux malgré sa réussite. Il décide de partir seul faire le tour du monde, le point de départ de l’aventure FAIR.
En Bolivie, il découvre le Quinoa, la céréale la plus vieille au monde (plus de 5000 ans). Attéré par les méthodes de production occidentales qui prennent le dessus sur les méthodes artisanales, il veut changer ça, à son échelle. Il décide de s’associer à Alexandre, Français qui travaillait avec lui aux Etats Unis dans les spiritueux et qui a lui aussi choisi de créer son entreprise se servant également du quinoa. Les deux jeunes entrepreneurs se retrouvent autour de cette céréale et fondent la marque FAIR.
Le concept, produire des alcools en accord avec la certification de «fair trade». Ils achètent le quinoa au dessus du prix du marché, ne font pas de production extensive et n’ajoutent pas de pesticide. Grâce à cette production, ils garantissent une bonne vie aux producteurs ainsi qu’une qualité de produit incomparable.
Lancée début 2009, la marque Fair fait son chemin même si de nombreux obstacles se sont dressés devant les deux français. “Ce n’est pas facile de créer un produit équitable, chaque année, la certification Fair Trade est réévaluée, rien n’est acquis” explique Camille Marchand, Marketing Director de FAIR. En plus de la vodka de quinoa, FAIR propose deux autres boissons, la liqueur de Gogi (cultivée au Tibet) et celle de café (cultivée au Mexique). “Nous travaillons en ce moment sur des liqueurs d’Agave (Mexique) ainsi que sur une tequila. L’important est de pouvoir identifier les coopératives d’artisans qui ont besoin de nous” explique Camille. Le sucre des liqueurs provient de deux coopératives au Malawi. La distillerie se trouve à Cognac en France. Aux mauvaises langues qui penseraient que la mise en bouteille se fait loin du site de production, une réponse très Fair, «pas plus de 4 ou 5 km séparent la distillerie de toutes les étapes de fin de production des spiritueux FAIR», renchérit Camille, si ce n’est pas équitable tout ça !
La vodka FAIR est en vente en ligne et dans plusieurs points de vente à New York, à Los Angeles, San Francisco et Chicago. Les liqueurs de Gogi et Café dans certains bars/restaurants et bientôt en vente.
Testez la version FAIR du Metropolitan, le Gojipolitan
– 4 cl de FAIR. Goji
– 2 cl de FAIR. Vodka
– 1 cl de Cranberry Juice
– 0,5 cl de jus de citron
Mettre tous les ingredients dans un shaker, secouez énergiquement. Servir dans un verre à Cocktail et garnir de baies de Gogi ou d’une tranche de citron. Plus de recettes
Vodka FAIR : Prix de vente conseillé : 31, 39$
Un voyage "made in France"
Mike et Julie sont ensemble depuis sept ans. Pourquoi se marier alors que depuis leur rencontre fortuite lors d’une soirée entre amis downtown, tout se passe très bien dans leur couple? Enfin, presque tout, puisque ce grand balaise assis en face de moi, à la mâchoire carrée et aux muscles saillants, me semble tout à un coup bien plus fragile qu’il n’en a l’air. C’est dans la langue de Shakespeare, et dans un accent traînant typique des Etats du sud, qu’il m’explique ce qui l’attriste et le rend si impuissant. «L’été arrive et comme à chaque fois, nous partons en France passer une quinzaine de jours dans la maison de famille de la femme que j’aime. J’ai déjà le cafard rien que d’y penser. C’est là où tout le monde se retrouve…Sauf moi».
C’est par le biais d’une amie de Julie avec qui j’ai travaillé il y a quelque temps, que Mike a entendu parler de moi. Je le sens hésitant à se livrer, mais je le rassure tout de suite sur l’aspect 100% confidentiel de tout ce qui se dira entre nous. Une bonne relation coach-client est basée sur une confiance totale et sur une honnêteté qui peut même parfois s’avérer brutale. Et pourquoi tout simplement ne pas la laisser aller seule en France cette fois ci ? Ma question a le mérite de le surprendre. «Ce n’est pas une option, cela sonnerait la fin de mon couple, vous ne croyez pas?». Je n’en ai vraiment aucune idée, ce qui tombe bien d’ailleurs car mon avis importe peu. Je suis un coach et non pas un conseiller. Je cherche à comprendre, je creuse la où parfois cela fait mal, l’idée étant de vous aider à trouver la solution qui est en vous. «Je sais, cela peut paraître stupide comme dilemme, qui n’aime pas aller en France ? Mais c’est pourtant douloureux à vivre car je n’arrive pas à trouver une solution satisfaisante pour nous deux».
Mike doit se concentrer sur quelle est la solution idéale pour lui d’abord, et voir ensuite comment elle peut s’appliquer à Julie. Être égoïste dans sa façon de penser lorsque l’on se retrouve perdu, paralysé ou confus, et donc incapable de prendre une décision, est à mon avis, primordial. «Au début, cela m’a sincèrement intéressé de découvrir une nouvelle culture et les gens qui comptent dans la vie de Julie. Je me suis hélas très vite rendu compte que cette façon de vivre, que certains appelle un art, ne ressemble pas du tout à la mienne. Au fil des ans, ce qui devrait être une joie est devenu une véritable corvée. J’aime Julie et je veux faire un effort pour elle, mais je ne sais pas du tout par où commencer». Mais de quoi parle-t-il ? «Les déjeuners qui n’en finissent plus, les discussions sur tout, sur rien et ou tout le monde donne son avis en même temps. Les bises à tout va, la fumée des cigarettes, les blagues que je ne comprends pas même quand on me les explique trois fois. La façon dont les hommes s’habillent que je trouve efféminée mais qu’eux trouve au contraire très mode, tellement plus mode que moi qui ne voyage qu’en shorts et en baskets. Je n’y connais rien en vin, en parfums, en fleurs et en jardin. Mon français est si approximatif que le temps que je comprenne le sujet d’une discussion, ils en sont déjà passés à une autre ! Bref, durant ces quinze jours, je suis le vilain petit canard. Je n’ai rien d’intéressant à dire, j’ai l’impression de retomber en enfance, de ne plus appartenir au monde des adultes».
Malgré toute la conviction que Mike essaye de mettre dans l’étalage de ses complaintes, tout cela sonne bien faux, je n’arrive tout simplement pas à le croire. Il est temps de le recentrer sur ce qu’il ressent vraiment, au lieu de se focaliser sur une espèce de monstre qu’il s’est créé au fil des ans. «Cela m’a fait un bien fou de pouvoir vous en parler sans avoir le sentiment d’être jugé. M’entendre à travers l’effet miroir que vous me renvoyez me fait aussi réaliser à quel point tout ceci est ridicule, basé sur rien. Pourtant, je ne crois pas me mentir quand je vous dis que cela me fait vraiment mal». Quelles sont vos options alors ? « Devoir être encore plus français qu’eux?». OK, je crois avoir compris d’où vient le malaise et je propose à notre ami de nous revoir dans une semaine, mais cette fois ci avec sa chère et tendre accrochée à son bras.
Julie se tient devant moi, visage fermé, les bras croisés sur ses genoux. Mike écoute. «Quand je suis dans sa famille, je fais tout pour m’adapter et je ne pense pas que cela soit déraisonnable de lui demander qu’il en fasse de même chez moi. Dans la vie, il faut parfois se forcer un peu et faire des choses tout simplement car on le doit». Et essayer de voir si on peut faire ces mêmes choses dont vous parlez mais parce que l’on en a vraiment envie, cela vous paraît t’il tout aussi déraisonnable ? C’est peut-être mieux que d’y aller en traînant les pieds et en souffrant le martyr, vous ne croyez pas ? Est ce le ton de ma réplique, son fondement, ou le fait que je lui ai répondu en anglais, ou alors tout à la fois, mais je vois bien qu’une ampoule vient juste de s’allumer au-dessus de sa tête. «La solution est tellement simple que je n’arrivais pas à la voir. J’ai toujours pensé pour Mike, ce qu’il devrait faire et comment il devrait se comporter avec ma famille vu qu’il ne connaît pas ma culture et mon pays. Jamais je n’ai pensé a lui demander ce qu’il voulait vraiment lorsque l’on projette d’aller en France». Et bien Julie, allez-y, c’est le moment !
Oser exprimer ce dont on a vraiment envie, d’une façon très égoïste, et essayer de l’appliquer dans sa vie avec les autres du mieux que possible est la plupart du temps la clé qui permet de faire les premiers pas hors d’un dilemme dans lequel on se trouve figé. Ils l’ont vite compris, chacun de leur côté, et pour le bien de leur couple.
«Ne pas t’accompagner chez toi aurait trop le goût d’une défaite et tu sais bien que les cow-boys ne baissent pas les bras aussi facilement. Ce dont j’ai vraiment envie est de découvrir ton pays avec les mêmes yeux d’Américain, parfois pas trop malin, qui t’ont découvert au fond d’un bar sombre du West Village. Je veux tomber amoureux de ton pays avec le même cœur d’Américain, parfois un peu maladroit, qui est tombé amoureux de toi il y a sept ans. Je veux aller dans ta famille en étant moi-même au lieu de prétendre que je suis ce que je ne serais jamais. Voilà ce que je veux vraiment. Et peut être qu’eux aussi tomberont alors sous le charme de ton John Wayne favori ! ».
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com
L'évangélisateur du train aux Etats-Unis
Après une carrière dans le transport aérien qui l’a fait séjourner à Douala, au Cameroun, au temps de la compagnie aérienne UTA, puis un poste chez le loueur de résidences Pierre & Vacances et enfin chez Nouvelles Frontières, l’opportunité New York s’est soudainement présentée. «Un hasard absolu ! je n’avais pas du tout l’idée de partir à l’étranger, bien qu’ayant pas mal voyagé, mais il y a des propositions que l’on ne refuse pas.»
Frédéric Langlois est recruté par Rail Europe, une entreprise américaine, filiale de la SNCF et des Chemins de fer suisses. «Je suis arrivé comme Directeur du Marketing et assez rapidement, je suis devenu President & CEO. Rail Europe existe ici depuis 77 ans. Ses premiers bureaux étaient installés sur 5e avenue et nous sommes maintenant à White Plains dans l’Etat de New York. »
White Plains ! Pas génial pour profiter de la vie culturelle de Manhattan. Alors, après les premiers mois passés en immersion totale dans l’entreprise, Frédéric Langlois choisit l’Upper East Side pour s’installer et ne le regrette pas. «En fait, à White Plains, j’étais vraiment aux Etats-Unis, ce qui, à mon avis, n’est pas tout à fait le cas à New York. L’Upper East Side, c’était tout d’abord par commodité puisque mon bureau est au nord, mais finalement, j’adore ce quartier. Moins de touristes, accès facile à Central Park et à Colombus.»
Avec de très fréquents voyages pour aller visiter les partenaires («nous commercialisons 35 sociétés ferroviaires et notre zone de chalandise va du nord du canal de Panama jusqu’au Canada»), les heures de loisirs du boss de Rail Europe sont plutôt rares. «Pendant mon temps libre, je tente de rencontrer des gens qui ne sont pas dans mon environnement professionnel et qui ne sont pas européens. À New York, il suffit d’être un peu curieux et souriant pour rencontrer des gens ».
Indéniablement, Frédéric Langlois aime communiquer, échanger, débattre. Parmi ses rencontres, il y a quelques célébrités : Salman Rushdie, Woody Allen et Elie Weisel.
«Ce qui m’épate ici, c’est la concentration de cerveaux au square-foot. Impressionnant ! Et ce qui est encore plus extraordinaire, c’est que comme tout le monde est étranger, ou presque, la relation avec les autres est d’égal à égal. Les seuls véritables étrangers à NY sont les habitants du New Jersey, n’est-ce-pas ? Joke … »
L’étranger (lisez le New Jersey), Frédéric Langlois prend parfois le temps de le regarder depuis la frontière, c’est-à-dire, depuis les rives de l’Hudson.
«L’autre jour, j’étais assis sur la promenade avec dans les mains un hamburger accompagné d’un Malbec un peu chaud, servi dans un gobelet en plastique … et j’étais bien. Je ne vais pas dans les restaurants français ou ceux qui sont à la mode. Je m’aperçois que les choses simples ont du bon. D’accord, le Malbec chaud dans un gobelet, pas sept jours sur sept, mais tout de même.»
Plaisirs simples, donc, pour celui qui est à la tête de 200 salariés, dont 90% d’américains, pour servir un million de clients chaque année. «On a un sacré travail d’évangélisation car le train n’est vraiment pas un réflexe pour les Américains mais ça vient, petit à petit. Ce qui est un peu dommage, c’est que la France ne fasse pas plus pour se faire désirer et connaître des jeunes générations car avec l’arrivée de la concurrence en Europe, le rail n’a pas fini de nous surprendre. Rail Europe possède un outil extraordinaire pour simplifier la vie des voyageurs. »
Il est 9h30 du matin, un dernier café avalé sur Broadway et Frédéric Langlois reprend la route pour White Plains. Une dernière question pour une dernière réponse: mis à part le burger sur l’Hudson, qu’est ce que c’est le plaisir à New York ?
«Juste regarder les gens, la ville, les lumières. Lorsque je rentre chez moi et qu’il fait nuit, je n’allume jamais la lumière tout de suite. Je profite du spectacle deux ou trois minutes, je contemple.»
C’est simple le bonheur !
(Photo du Une: Frédéric Langlois sur Fox Business News pour parler de l’avenir du train aux US).
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=X-U-E6-srZc]
La femme française vieillit mieux que le sarkozysme
Cette semaine, comme les précédentes, l’affaire Bettencourt – la « magouille » Bettencourt comme la nomme le New York Times – continue d’intriguer la presse américaine. Voire de l’amuser. Le New York Times revient avec un humour cinglant sur cette saga de l’été, estimant que « les efforts de M. Sarkozy, parfois maladroits, pour contenir le scandale sont similaires à ceux de BP dans le golfe [du Mexique, ndlr] ». La plaisanterie vise juste.
Steven Erlanger a choisi de se pencher dans son article sur le passé trouble de la famille Bettencourt : « C’est [l’Oréal, ndlr] un champion de l’industrie française mais qui a aussi une histoire politique compliquée, que ce soit avec la droite ou avec la gauche ». Le journal revient donc sur les premières heures de gloire de la dynastie et expose sans ambages ses liens avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale : « Son fondateur [de l’entreprise, ndlr] en 1909, Eugène Schueller, le père de Madame Bettencourt, soutenait les Nazis; le mari de Madame Bettencourt, André, écrivait pour un hebdomadaire antisémite financé par les Nazis dans les premières heures de la guerre ». André retournera sa veste pour rejoindre la résistance et deviendra un proche de François Mitterrand qui le protègera des attaques anti-nazis…
L’article fait ainsi l’historique de la famille Bettencourt et de ses liens complexes avec les arcanes du pouvoir faisant apparaître bien plus qu’une histoire de gros sous. Se dessine en fait, tout au long de l’article, une tranche de l’histoire française, du début du XXème siècle à aujourd’hui. Erlanger conclut en citant malicieusement Arthur Goldhammer, un historien de la politique française au centre d’études européennes d’Harvard : “Cette saga est la version française du Roi Lear : un enfant ingrat qui attaque un parent défaillant et un régime chancelant »…
La semaine dernière, l’autre grand sujet de préoccupation en France était le 14 juillet. Fox News a préféré parler du jour qui précédait l’anniversaire de la prise de la Bastille : le 13 juillet, où les mouvements féministes célébraient les valeurs de “la liberté, l’égalité, la sororité ». L’interdiction du voile décidée par le gouvernement est analysée par Phyllis Chesler (professeur des universités) dans son édito comme le signe que « une fois encore la France est leader dans la lutte pour la liberté des femmes et les droits de l’homme ».
Il s’interroge ainsi sur la pertinence d’un refus d’interdire le voile dans certains pays occidentaux : « Pourquoi les pays occidentaux respecteraient la subordination des femmes en tant que sous-hommes et protègerait [le voile,ndlr] comme un droit « religieux » ? Une fois que l’on a compris que le voile n’est pas un commandement religieux mais plutôt une affirmation politique ou religieuse – au mieux une coutume ethnique – pourquoi notre propre tradition de tolérance religieuse nous enjoindrait à faire ainsi ? “.
L’angle pris pour cet editorial est à mettre en regard d’un autre editorial publié dans le New York Times. Martha Nussbaum (professeur de droit, philosophie) estime dans ce dernier qu’au même titre que le voile est un signe de la suprématie masculine : « Les magazines porno, les photos de nus, les jeans moulants – tous ces produits, sans doute, traitent les femmes comme des objets, comme le font tant d’aspect de notre culture des médias de masse ». Un argument que réfute Chesler estimant que le voile rend la femme « socialement invisible » et peut être assimilé à de la « torture ».
Et pour rester chez le beau sexe cette semaine, Ann M. Morrison correspondante à Paris pour le New York Times estime dans un article que les Françaises vieillissent mieux que les Américaines… Tiens donc, les femmes de l’Hexagone auraient-elles trouvé le secret de l’élixir de jouvence ? Il s’agirait plutôt d’une question d’attitude : les Françaises avec l’âge « n’oublient jamais leur sens du style », et la journaliste de prendre en exemple notre icône nationale Catherine Deneuve mais aussi Juliette Binoche ou encore Ségolène Royal.
Flattées? Peut-être, sauf qu’on ne vous en voudra pas si vous avez quelques difficultés à vous retrouver dans la “femme moyenne française” vue par le NYT: elle fait forcément son shopping « rue du Faubourg Saint-Honoré» et pour laquelle “contrôler son image est aussi naturel que nouer parfaitement un foulard ou porter des stilettos sur des rues pavées ». Thalassothérapie, massages, onguents en tout genre, visite chez le coiffeur toutes les deux semaines: puisqu’on vous dit que c’est ainsi que vivent les Françaises…
Le Parisien, la culture du petit bistrot français
Un petit bistrot de quartier parisien, c’est le lieu qu’a voulu reproduire Christian Merand, avec son restaurant Le Parisien. “J’ai essayé de recréer ici ce qu’on trouve à Paris. Si mes clients étaient en France il y a trois jours, je veux qu’ils aient l’impression d’y être encore” explique le Français arrivé à New York il y a plus de vingt ans. Originaire de Paris, il a travaillé pour le restaurant Jean-Claude (Sullivan St à New York) avant de se lancer dans sa propre aventure.
Avec ses 30 places assises, la salle est cosy avec ses petits tables de bistrot, banquettes en cuir bordeaux et chaises en bois. L’ambiance rappelle peut-être celle du Bar du Marché dans le 6ème arrondissement de Paris. Ricard, Air France, Bottin Gourmand, des affiches françaises des années 60 trônent sur les murs en brique rouge du restaurant. Derrière le vieux bar en formica rouge, des bouteilles de Suze, Picon, Ambassadeur nous rappelle les apéritifs de grands-parents.
“Mis à part de plus grosses brasseries, il n’y avait pas de petit resto français dans le quartier” raconte Christian Merand. Ouvert tous les jours pour le lunch et dîner, avec un brunch les samedis et dimanches, ce restaurant est un bistrot de quartier où l’on sert en français, un endroit où on aime venir passer du temps avec des amis, boire un verre de vin tout en écoutant les chansons françaises qui passent sur le vieux tourne disque. On ne se doute pas que Le Parisien a ouvert il y a tout juste une semaine tant le lieu est bourré de charme et d’histoire.
Côté carte, c’est le chef Jonathan Masse qui a composé la carte. Ancien Sous Chef du très prisé Waverly Inn, il a su concocter un menu très “bistrot français” tout en y incorporant un petit accent new yorkais. “On est en Amérique, il ne faut pas que les clients soient complètement perdus en lisant la carte” ajoute Christian Merand. “Par exemple avec le shrimp BLT, ils ne sont pas dépaysés mais les crevettes rajoutent un petit quelque chose de différent”.
Au menu, des traditionnelles moules sont proposées marinières, thaï au lait de coco ou à la parisienne relévées de moutarde. On retient le pâté de canard en entrée et le steack Béarnaise qui ont l’air particulièrement apétissant. Gardez tout de même de la place pour les desserts maison avec une crème brulée et une tarte tatin. Le Parisien propose également un sorbet ananas/menthe hyper rafraichissant ainsi qu’une glace au chocolat.
Côté vin, il est servi au verre, en carafe ou en bouteille. La carte est typique de celles proposées à New York. Pinot Grigio, Malbec, rosé de Provence, Côtes du Rhones, ou Chateauneuf du Pape, “avec des bouteilles à 29$ comme à 75$, il y en a pour tous les budgets” explique le restaurateur.
Les week ends, Le Parisien propose une carte spéciale Brunch. Oeufs, pancakes, sandwiches, salades, de quoi régaler les réveils tardifs des samedis et dimanches.
Qualifié de “mini Pastis” par une américaine du quartier passant devant le Parisien, c’est peut être la plus belle remarque que l’on pouvait faire à Christian Merand. Avec ses murs chargés d’histoire et sa décoration bourrée de charme, Le Parisien marche sur les traces du bistro star du Meatpacking District.
Entrée à partir de 7 $, Sandwich autour de 10$, Plat à partir de 15$.
Le Parisien, 163 east 33rd St between Lex and 3rd Avenue, New York, NY
Réservation conseillée pour diner et brunch au 212 889 5489
Les Tontons flingueurs et autres pitreries au MoMA
Il y a de quoi se régaler: The Museum of Modern Art a décidé de rendre hommage à la comédie française façon Gaumont, dans le cadre de son programme “French Comedy, Gaumont Style”. Le projet est ambitieux: balayer l’histoire vieille de 110 ans de cette grande maison du cinéma en revenant sur les films qui ont marqué Gaumont et le Septième Art français. On aura donc la joie de retrouver les pitreries de Louis Feuillade au temps du cinéma muet, les grands classiques de René Clair, la Nouvelle Vague avec Jean-Luc Godard et bien d’autres encore.
Petite sélection:
8 petits films de Louis Feuillade : le 26 juillet, 4:00 p.m. , Theater 2 et le 28 juillet, 7:00 p.m. , Theater 2.
Un chapeau de paille d’Italie de René Clair : le 30 juillet, 4:00 p.m. , Theater 2 et le 31, 2:00 p.m. , Theater 1.
Zéro de conduite: Jeunes diables au collège de Jean Vigo : le 31 juillet, 6:30 p.m., Theater 1 et le 2 août, 4:30 p.m. , Theater 1.
Weekend de Jean-Luc Godard : le 8 août, 2:30 p.m. , Theater 1 et le 11 août, 7:00 p.m. , Theater 1.
Le grand blond avec une chaussure noire de Francis Veber : le 12 août, 7:00 p.m. , Theater 1 et le 13 août; 4:30 p.m. , Theater 1.
Les tontons flingueurs de Georges Lautner : le 14 août, 7:00 p.m. , Theater 1 et le 16 août, 4:30 p.m. , Theater 1.
French Comedy, Gaumont Style
Du 14 juillet au 8 septembre 2010 au MoMA.
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