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Vin et environnement au menu du prochain Uptown Flicks à Harlem

Il y aura du vert et du rouge ce jeudi 27 avril au cinéma Maysles. La mythique salle de Harlem accueillera la projection du documentaire de Flore Vasseur, « Bigger than us ». Elle sera suivie d’une discussion et d’une réception avec vin et nourriture végétarienne.

Sorti en 2021, « Bigger than us » met en avant le combat de jeunes militants écologistes dans le monde à travers les rencontres faites par Melati, 18 ans, qui lutte contre la pollution plastique dans son pays, l’Indonésie. Elle se rend notamment au Brésil, au Malawi et aux États-Unis pour nous faire découvrir les visages de cette nouvelle génération qui s’engage.

La discussion post-projection rassemblera trois New-Yorkaises qui se retroussent les manches à leur niveau : Andrea Reyes, présidente d’une association de commerce équitable; « la reine des ordures de Hell’s Kitchen », Catie Savage, fondatrice d’un groupe dédié au nettoyage du quartier de Midtown; Lynn Tiede, enseignante et responsable de la Green Team de son école, la Columbia Secondary School (CSS). Le débat sera animé par Alexis Buisson, journaliste à French Morning. La pâtisserie Maison Sablé assurera la réception après.

La soirée est organisée par Uptown Flicks, qui propose des projections de films français et internationaux à Harlem, et la plateforme d’e-commerce locale, Closiist. Celle-ci a récemment lancé une chaîne YouTube, Green For The Blue, consacrée à l’écologie.

À New York, le succès des bars et boissons sans alcool

C’est un endroit au faux air de cabinet de curiosités avec ses nombreux tableaux accrochés au mur et sa vitrine remplie d’objets farfelus. Le plus original n’est pourtant pas la décoration de ce petit bar d’East Village mais sa carte de boissons : « Pina Colada with Clean’s Spice Rum », « Earthbond with Curious Elixir ». Ouvert en septembre 2022, Hekate est l’un des premiers bars intégralement sans alcool à New York. Il reprend les codes des bars traditionnels avec une carte proposant des bières, des cocktails, et des bouteilles de (faux) whisky, rhum et vodka exposés derrière le comptoir. « J’ai arrêté de boire il y a près de 11 ans et ça a changé beaucoup de choses dans ma vie. Hekate est une alternative pour ceux et celles qui veulent boire un verre dans un endroit sûr, loin de tous les problèmes que peut causer l’alcool », explique la serveuse du lieu.

Changement de décor de l’autre côté du pont de Williamsburg au Kava Social, tout à la fois café/bar et espace de co-working. Ici on a poussé l’expérience plus loin en proposant des boissons originales à base de kava, une plante de la région pacifique aux effets anxiolytiques. L’endroit se présente comme une « expérience sociale différente, pour tous les aventuriers et les curieux qui veulent rester sobres ». Un succès chez les jeunes hipsters du quartier puisque le Kava Social fait toujours le plein.

Une tendance de fond aux États-Unis

« Sober bars », événements pop-up, soirées et boissons sans alcool… La sobriété a le vent en poupe ces dernières années à New York et plus largement aux États-Unis. La vente de boissons sans alcool a ainsi augmenté de plus 20% dans le pays entre août 2021 et 2022, pour s’établir à 395 millions de dollars (chiffres de l’institut Nielsen IQ). C’est particulièrement vrai chez les générations Y et Z qui consomment moins d’alcool et veulent prendre plus soin de leur corps.

« En tant qu’entrepreneur très occupé et papa, je peux vous dire que se réveiller sans gueule de bois après une soirée n’a pas de prix, explique Nick Bodkins, co-fondateur avec Barrie Arnold de Boisson, une start-up new-yorkaise en pleine croissance qui possède six magasins de boissons sans ou avec très peu d’alcool. « Parmi nos clients, on a beaucoup de gens qui consomment de l’alcool, mais veulent diminuer leur consommation pour se sentir mieux. »

Un marché en forte croissance

Dans les rayons de l’établissement, on retrouve des bières, des alternatives au gin, au rhum mais aussi des bouteilles de vin rouge et rosé avec 0,5% d’alcool.  « J’ai commencé à tester des boissons sans alcool lorsque ma femme était enceinte, poursuit l’entrepreneur. La pandémie a également été un déclencheur, une période pendant laquelle les gens ont beaucoup diminué leur consommation en restant chez eux ».

Après avoir conquis New York, Boisson s’est attaqué au marché californien à Los Angeles, bien aidé par la plus grosse levée de fonds du secteur, 12 millions de dollars en août 2022. « Les gens pensent que les boissons sans alcool sont forcément mauvaises au goût, ou ennuyeuses. On veut prouver l’inverse ! », résume Nick Bodkins. La start-up, estimée à 47 millions de dollars, vient également d’ouvrir un magasin à San Francisco.

Inspiré par le succès des « hard seltzers » aux États-Unis, ces eaux pétillantes alcoolisées et aromatisées, les boissons sans alcool devraient continuer à se vendre comme des petits pains à l’avenir. Le marché devrait connaître 25,4 % de croissance d’ici à 2026, et 5,9% sur les boissons à faible teneur en alcool selon l’IWSR Drinks Market Analysis. La tendance s’est même exportée à l’international puisque les ventes ont plus que triplé en quatre ans, atteignant les 11 milliards de dollars en 2022. De « Dry January » à « Sober October », la sobriété heureuse s’invite désormais toute l’année.

Marina Gadonneix au FIAF: la photo à la rencontre de la science

On croirait la petite galerie du FIAF faite pour elle, et son travail : l’étroitesse du lieu paradoxalement mettant en évidence l’immensité de son sujet, les phénomènes naturels et surtout ceux qui les « mettent en boîte ». Ce n’est qu’en s’approchant des œuvres qu’on saisit l’essentiel, ce ne sont pas des ouragans, éruptions volcaniques et autres tremblements de terre que photographie Marina Gadonneix, mais des reproductions, des expériences de laboratoires. Son travail est exposé pour la première fois en solo aux États-Unis au FIAF jusqu’au 23 mai, en connexion avec une grande exposition retrospective organisée au Centre Pompidou à Paris (jusqu’au 28 août).

Réalité / Simulation

La démarche semblera sans doute exotique au pays des storm chasers (ces chasseurs d’orages qui prennent souvent des risque physiques considérables pour photographier les phénomènes météorologiques extrêmes à travers les États-Unis), mais Marina Gadonneix n’entend pas documenter les grondements de la nature, seulement leur reproduction. La violence des éléments habite ses photographies, mais sans qu’elle soit jamais sortie des espaces confinés des laboratoires scientifiques. Avalanches, feux de forêts et autres aurores boréales sont toutes simulées : depuis près de dix ans, elle parcourt les labos, en Europe ou aux États-Unis, où les chercheurs reproduisent ces phénomènes. « C’est ce rapport entre réalité et simulation, et aussi cette approche scientifique d’évènements qui restent largement mystérieux, qui m’intéressent, explique-t-elle. Pour moi, chacune de ces photos est d’abord une rencontre avec un scientifique, ou une équipe de scientifique ». Un dialogue au cours duquel le laboratoire du chercheur devient le studio de l’artiste.

Marina Gadonneix
© Marina Gadonneix, courtesy of Galerie Christophe Gaillard

Collaboration entre FIAF et Pompidou

Encore peu connue aux États-Unis, la photographe y arrive avec déjà une solide réputation en France, qui lui a valu notamment le prix Niépce en 2020 et cette prestigieuse exposition du Centre Pompidou, depuis le 12 avril. Elle y partage l’affiche avec l’artiste canadienne Lynne Cohen (1946-2014), connue notamment pour ses photos de lieux d’études et de sciences, et dont le travail l’a inspiré. Pour la première fois, le FIAF collabore donc avec Beaubourg en accueillant dans sa galerie new-yorkaise une partie des œuvres exposées au même moment à Paris.

« La plupart des images que je montre ici (à New York) ont été prises aux États-Unis », explique Marina Gadonneix. Par exemple le laboratoire LIGO, dont les trois fondateurs ont remporté le Nobel de physique en 2017 pour leurs travaux sur les ondes gravitationnelles et les trous noirs. Une gageure pour une photographe : « il n’y a littéralement rien à voir, ce sont les données qui les intéressent ». Mais ces laboratoires ont l’habitude de produire ce qu’ils appellent des « images d’artiste » pour tenter de donner une représentation visuelle de leurs recherches. C’est ce qui est devenu la matière utilisée par Marina Gadonneix, comme pour mieux souligner encore le propos essentiel de son travail, celui du rapport entre réalité et simulation.

Untitled (Gravitational wave), 2016 © Marina Gadonneix, courtesy of Galerie Christophe Gaillard

Quelle meilleure illustration du très humain besoin de « mettre en scène » que ces prétendues images de trous noirs qui, par définition, sont invisibles ? C’est la force du travail de la photographe : à la fois très conceptuel, abstrait, et documentaire. Se faisant, note Audrey Illouz, historienne de la photographie, dans le beau livre Phénomènes (disponible en marge de l’exposition du FIAF), Marina Gadonneix nous entraîne vers les origines de l’abstraction, dont les pionniers, de Kupka à Duchamp, ont été eux-mêmes très influencés par la photographie scientifique, créant un dialogue inattendu entre esthétique et scientifique…

Exposition Marina Gadonneix, « Phénomènes », jusqu’au 23 mai 2023. Plus d’info ici. FIAF Gallery
22 East 60th Street. De 9am à 8pm du lundi au vendredi; le samedi jusqu’à 4 pm.

La Vitre veut révolutionner la collaboration à distance aux États-Unis

Zoom, c’est déjà poussiéreux. C’est ce qu’on se dit en voyant la technologie de La Vitre : un grand écran vertical et interactif qui permet de voir son interlocuteur de la tête aux pieds. « Elle permet d’observer toute la communication gestuelle et verbale d’une personne, ses petits tics, mais aussi son environnement complet, pas simplement la tête, raconte Anthony Vannier, le co-fondateur de la société, qui s’exprimait via l’écran depuis la France. C’est très important car c’est tout cela qui caractérise quelqu’un ».

Dans le sillage de participations au salon tech CES de Las Vegas, la start-up nantaise, qui ambitionne de ré-inventer la collaboration à distance, entend se positionner sur le marché américain. Elle a ouvert des showrooms à New York, dans les locaux de French Founders, où se trouvent aussi ses bureaux, et à Montréal (Québec). La Californie est aussi dans son viseur.

Interconnecter des espaces distants

Non, La Vitre n’est pas un produit de la pandémie. Elle a vu le jour officiellement en février 2019. Anthony Vannier et ses deux autres associés, Romuald Boulanger et Thierry Bouquain, au sein de l’agence digitale UCAYA, avaient constaté des difficultés de communication entre leurs équipes de développeurs à Nantes et Paris. « On s’est dit qu’on pourrait créer quelque chose à nous pour rendre le travail plus fluide ». Ils finalisent l’outil en 2015 et décident de créer une structure indépendante, UCAYA, 4 ans plus tard.

Se lancer avant la crise sanitaire était-elle une bonne chose ? Pas forcément. « On ne vend pas ce produit pour faire du télétravail. Notre but est d’interconnecter des espaces distants, et le plus souvent ce sont des bureaux. Quand ceux-ci se sont vidés, nous avions des clients qui avaient acheté des Vitres mais qui ne s’en servaient pas », précise Romuald Tuffery, le responsable du développement de la marque en Amérique du Nord, arrivé à New York il y a six mois. « Le business a vraiment démarré en 2021 », ajoute Anthony Vannier.

La Vitre ne permet pas « que » de voir une personne en grandeur nature. Elle est équipée d’outils interactifs qui donnent la possibilité à ses utilisateurs de partager des documents et des images, d’écrire sur l’écran et même de traduire en temps réel les propos tenus. Pour l’activer, il suffit de taper dessus comme si c’était la porte d’une salle de réunion. La Vitre reste allumée, mais sa luminosité se réduit automatiquement quand personne n’est devant, au bout d’un certain temps. 

Des bureaux à l’accueil des hôtels

En France, l’entreprise peut se targuer d’avoir un beau portefeuille de clients (Accenture, BNP Paribas, Safran, Chanel, Engie…). En plus d’être utilisée dans le monde corpo pour faciliter les échanges, la solution a aussi été mobilisée dans le cadre de conférences pour permettre à des intervenants de s’exprimer devant une salle où ils ne se trouvaient pas. L’an dernier, deux Vitres ont été installées dans les couloirs du Stade Orange Vélodrome pour permettre à des supporteurs d’interagir avec les joueurs de l’Olympique de Marseille, en marge d’un match contre l’AS Monaco.

Autres usages possibles : l’immobilier, ou encore l’hôtellerie. « On l’utilise pour accueillir les clients d’un hôtel ou comme doorman, précise Romuald Tuffery. Un hôtel qui a du mal à trouver des recrues pour recevoir du monde, la nuit, pourrait recourir à la Vitre et permettre à une personne de gérer la réception de plusieurs hôtels à la fois ».

L’arrivée de l’entreprise aux États-Unis s’est faite de manière organique. « On travaille avec des grands comptes français, comme Natixis, Capgemini ou Sanofi, qui voulaient installer une Vitre dans leurs bureaux américains, poursuit-il. On s’est rendu compte que, sans faire d’efforts, on pouvait vendre ici. Il y a une carte à jouer car le marché américain est 50 fois plus grand que la France ». Des sociétés d’assurance et des banques ont déjà manifesté de l’intérêt. Encore faut-il que les bureaux se remplissent.

Les Petits chanteurs de France en concert à Los Angeles

Jeudi 4 mai à 7pm, les voix d’or des Petits Chanteurs de France vibreront entre les murs de l’église Saint Sebastian de Los Angeles. Le chœur, composé de vingt garçons de 8 à 17 ans, est en tournée en Californie et au Nevada du 22 avril au 6 mai. 

Cela fait 10 ans que cette maîtrise basée à Paris parcourt la France et le monde pour chanter les plus belles œuvres de la musique classique, contemporaine ou liturgique. L’Alléluia de Haendel, le Gloria de Vivaldi, l’Ave Maria de Gounod mais aussi Charles Trenet, Joe Dassin ou Charles Aznavour font partie de leur répertoire.

Ils sont emmenés par Véronique Thomassin -cheffe de chœur et directrice musicale des Petits chanteurs à la Croix de bois de 1999 à 2011- qui a à cœur de les faire grandir par « le chant, la vie de groupe, les voyages. » En se produisant dans les églises, sur les plateaux de télévision ou lors de galas, ils veulent incarner « un christianisme joyeux et libre. »

Le concert est organisé avec le concours de Los Angeles Accueil. Les inscriptions se font ici sur le site de l’association. L’entrée est gratuite, une donation est suggérée. Et pour prolonger le voyage musical, le dernier CD des Petits Chanteurs de France sera disponible à la vente.

William Christie, concert et conversation au FIAF

William Christie, dont le nom est devenu indissociable de la musique baroque française depuis qu’il a créé et fait prospérer Les Arts Florissants, est l’invité ce lundi 24 avril du FIAF pour une soirée de musique et de discussion.

L’Américain, qui vit en France depuis cinquante ans, est à New York pour deux concerts exceptionnels au Carnegie Hall les 25 et 26 avril. Cette soirée au FIAF est donc une sorte d’avant-première, au cours de laquelle le maître se produira au clavecin, au côté de Théotime Langlois de Swarte, violoniste, star de la jeune génération des musiciens baroques. Ils joueront notamment des extraits des sonates de Handel et Corelli, prélude à leur concert du lendemain au Carnegie.

Auparavant, la soirée s’ouvrira par la projection du documentaire « The Art of Giving », de  Jarmila Buzková, qui suit le voyage en Vendée d’étudiants de Juilliard, venus se former à l’Académie du Jardin des Voix, sous la houlette de William Christie.

A la suite de la performance de William Christie et Théotime Langlois de Swarte,  les deux musiciens participeront à une conversation, modérée par Karin Brookes, de l’école Juilliard.

50 ans de hip-hop au Fotografiska de New York

« Frosty Freeze 1981 ». Cette photo de Martha Cooper (située au 1er étage) nous plonge directement dans l’ambiance. Une battle de break dance devant le Lincoln Center qui témoigne de l’explosion du hip-hop un peu partout dans le New York des années 80. La musique, les Dj, la danse… pour beaucoup de jeunes à cette époque, c’était un échappatoire des ruines du Bronx. 

Jusqu’à fin mai, « Hip Hop: Conscious, Unconscious », au Fotografiska sur Park Ave. South, célèbre le 50e anniversaire d’un des mouvements culturels les plus puissants et influents, né au début des années 70 dans le Sud du Bronx à New York. Organisée chronologiquement et géographiquement, l’exposition retrace l’essor et la prolifération du hip-hop à travers 200 photographies de 57 photographes dont Jamel Shabbaz, Henry Chalfant, Martha Cooper, Sophie Bramly, Jean-Pierre Laffont… des noms qui ont documenté l’origine du hip-hop.

D’un mouvement populaire à une industrie mondiale

L’exposition commence par l’époque « inconsciente », des histoires de gens ordinaires, des scènes de rues, avec notamment les clichés de Jean-Pierre Laffont sur les Savage Skulls, gangs de rue célèbres du Bronx des années 70, ou ceux de Martha Cooper sur l’art urbain et les tags dessinés sur les flancs des rames de métro. À travers toutes ces photos, on retrouve les quatre éléments du hip-hop que sont le rap, le djing, le breakdance et le graffiti, avec du style, beaucoup de style !

Les photos évoluent à mesure que le genre évolue, les scènes de rue laissant place petit à petit à des images stylisées sur papier glacé. En 50 ans, le hip-hop est passé d’un mouvement new-yorkais populaire et social à une industrie mondiale, et on note la présence des femmes qui s’affirme dans un environnement largement dominé à l’origine par les hommes.

Les plus grands musiciens photographiés

Des artistes de renom ont ainsi été photographiés : Tupac, Bone Thugs-N-Harmony, Ice Cube, The Notorious B.I.G., Snoop Dogg, The Game, DMX, Ja Rule, Xzibit, Dr. Dre, Mary J. Blige, Lil’ Kim, Sister Souljah, Nas, Method Man, Talib Kweli, Jay-Z, Lauryn Hill, The Beastie Boys, The Roots, Foxy Brown, Eve, P. Diddy, Eminem, Lil Wayne, Erykah Badu, Futura, Trick Daddy, Pharrell, Nicki Minaj, Megan Thee Stallion, Kendrick Lamar, Post Malone, Mac Miller, Drake, 21 Savage et Cardi B.

En enchaînant les différentes salles du musée, on se balade dans le temps, avec nostalgie parfois. On aime les looks, l’ambiance des photos qui semblent parfois avoir été volées tant elles explosent de spontanéité. Et la bande son en fond, qui évolue au fil des années nous fait imaginer avoir vécu en live un mix de Grandmaster Flash ou d’Afrika Bambaataa. Une belle expo à découvrir jusqu’au samedi 20 mai au Fotografiska.

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[Vidéo] Immobilier : acheter à Los Angeles en 2023

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Lors d’un webinaire dédié au marché immobilier californien, Marc de Longeville, agent immobilier francophone à Los Angeles, a divulgué ses conseils sur la meilleure méthode pour acquérir un bien immobilier à Los Angeles et alentour.

Il a également fait le point sur la santé du marché immobilier en Californie du Sud et sur les opportunités à saisir, ainsi qu’un rappel général sur la fonction de l’agent immobilier aux États-Unis, assez différente de celle que l’on peut connaître en France.

Visionnez le replay sur notre chaine YouTube

Pour aller plus loin
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5 endroits pour voir phoques et éléphants de mer près de San Francisco

Du Mexique au Canada, phoques, éléphants et lions de mer migrent au gré des saisons. Il est donc courant de les apercevoir sur les plages californiennes. Si vous êtes dans la région de San Francisco, voici un guide de 5 endroits où observer de plus près ces animaux aussi fascinants que bruyants et odorants.

Point Reyes

Observer les éléphants de mer sans les déranger à Point Reyes.

À une bonne heure au nord de San Francisco, la péninsule de Point Reyes est un havre de paix entre terre et mer, avec de belles plages sauvages, et de nombreux chemins de randonnée. Après plus de 150 ans d’absence, une colonie d’éléphants de mer y a fait son retour dans les années 1970. Pour apercevoir les éléphants de mer qui se prélassent sur cette côte protégée, le mieux est de se rendre au Elephant Seal overlook, à proximité de Chimney Rock. Ce promontoire permet d’observer les animaux sans les déranger. Plus d’infos. 

Sausalito

Le Marine Mammal Center de Sausalito accueille les mammifères marins blessés, les soignent avant de les relâcher dans l’océan.

Si on aperçoit souvent un ou deux pinnipèdes batifolant dans l’eau le long de Bridgeway, la principale rue commerçante de Sausalito, l’occasion unique de mieux connaître les phoques se situe un peu plus loin, dans l’ancienne base militaire de Fort Cronkhite. On peut y visiter le Marine Mammal Center, qui est à la fois un hôpital et un laboratoire de recherche ouvert au public et gratuit. Depuis 1975, il a recueilli plus de 24.000 mammifères marins blessés et secourus le long des côtes californiennes. Phoques communs, phoques moines d’Hawaï, loutres de mer sont soignés, puis relâchés dans le Pacifique dès que leur état le permet.

Le Marine Mammal center explique de façon très didactique comment les animaux sont soignés et nourris. Malheureusement, certains animaux succombent à leurs blessures ou maladies; le centre réalise alors des autopsies qui permettent de faire avancer les recherches scientifiques sur les pinnipèdes. Plus d’infos.

San Francisco

Les phoques du Pier 39, l’une des attractions préférées des touristes de SF.

Depuis leur arrivée surprise en 1989, les lions de mer du Pier 39 sont devenus une attraction incontournable de San Francisco. Entre 50 et 300 individus en moyenne se prélassent sur les pontons flottants du port, On assiste parfois à des joutes bruyantes entre mâles dominants, et la foule des touristes assiste, amusée, au plongeon du vaincu dans l’eau.

Certains de ces pinnipèdes aiment explorer le reste de la baie, souvent pour se nourrir de harengs, sardines et anchois, et il n’est pas rare d’en voir faire des longueurs au milieu des nageurs d’Aquatic Park, ou le long de Crissy Field en direction du Golden Gate.

Año Nuevo State Park

À l’Año Nuevo State Park, des visites guidées sont organisées pour voir les éléphants de mer.

Jolie halte entre San Francisco et Santa Cruz, le parc d’Año Nuevo est une destination prisée des amoureux de nature. Pour voir des éléphants de mer, il faut parcourir trois à quatre miles à pied sur un chemin balisé. De mi-décembre à fin mars, lorsque les femelles mettent bas, des visites guidées, à réserver d’avance, sont proposées. D’avril à fin août, on peut assister à la mue des pinnipèdes, tandis que de septembre à décembre, seuls les jeunes sont visibles, les adultes ayant déserté la plage pour se consacrer à la pêche. Un permis, à réserver à l’entrée du parc, est nécessaire pour s’approcher des éléphants de mer. Plus d’infos.

San Simeon

Les éléphants de mer de Piedras Blancas.

Plus au sud sur la célèbre Highway 1, à deux pas de Hearst Castle, et environ quatre heures de route de San Francisco, la Piedras Blancas Elephant Seal Rookery est l’endroit idéal pour observer les éléphants de mer. Facilement reconnaissables à leur nez en forme de courte trompe, ils ont élu domicile sur ces plages il y a une trentaine d’années. L’espèce avait alors pratiquement disparu, décimée par des siècles de chasse.

En 1990, on observe les premiers éléphants de mer à Piedras Blancas. En 1996, un millier de phocidés sont recensés sur la plage, et ce sont plu de 25.000 éléphants de mer qui y reviennent chaque année. Cette augmentation s’explique par deux facteurs : depuis 1992, l’espèce est protégée, et les éléphants de mer ont pour habitude de revenir sur la plage où ils sont nés, d’où une multiplication des individus. Une passerelle en bois permet de leur observer de très près sans toutefois les déranger.

Si les éléphants de mer sont présents toute l’année, il faut privilégier janvier à mars pour observer les bébés. Plus d’infos. 

Cinéma: «CHERRY» de Sophie Galibert, l’avortement sans jugement

À Los Angeles, Cherry (interprétée par Alex Trewhitt), une jeune femme un peu paumée, découvre qu’elle n’a que 24 heures pour prendre l’une des décisions les plus importantes de sa vie : poursuivre ou non une grossesse non désirée. Sans travail, elle traîne dans la ville, cherchant en vain des conseils auprès de son petit ami Nick (Dan Schultz), de ses amis et de sa famille. Une plongée brutale dans l’âge adulte qui l’amène à réfléchir sur le regard des autres et sa capacité à prendre en main sa propre vie.

L’histoire de Cherry, c’est celle de millions de jeunes femmes, aux États-Unis et ailleurs. Elle est inspirée de l’histoire personnelle de la réalisatrice, Sophie Galibert, qui, à 25 ans, s’est retrouvée enceinte et a choisi d’avorter. « À cette époque, j’en ai parlé à personne. J’ai réalisé à quel point j’avais de la chance de vivre dans un pays libre où je pouvais prendre mes propres décisions concernant mon avenir », raconte la cinéaste, diplômée de l’école de l’image des Gobelins à Paris, qui vit et travaille à Los Angeles.

Ce premier long-métrage, « qui aborde un sujet d’actualité avec intelligence et sensibilité » selon le magazine Variety, porte un regard sans jugement sur l’avortement. Sophie Galibert l’a co-écrit avec Arthur Cohen, producteur chez Elementary. Le jeune Français travaille depuis plusieurs années dans la production : il a notamment supervisé des films de la 20th Century Fox tels que « Deadpool 2 », « Ford vs Ferrari » et « Bohemian Rhapsody ». « CHERRY » est projeté ce jeudi 20 avril à New York au cinéma Regal de Union Square et sera disponible en streaming dès ce vendredi 21 avril.

Le Bal Français est de retour à Manhattan le 13 mai

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C’est ce qui s’appelle un retour aux origines. Après plusieurs événements organisés à Brooklyn, Le Bal Français sera de retour à Manhattan le samedi 13 mai, là où tout a commencé en 2019.

Les organisateurs vous attendent à 5th&Mad, un immense bar/club sur deux étages situé à trois blocs de l’Empire State Building. L’endroit parfait pour venir chanter et danser sur nos bons vieux tubes français.

NicoSan, le DJ résident du Bal Français, passera une playlist de classiques intemporels de Louise Attaque à Aya Nakamura en passant par Stromae, 13’Organisé, Daft Punk, Indochine, France Gall, Diam’s ou encore Magic System.

La compagnie aérienne française French bee fera également gagner deux tickets d’avion AR Paris-New York pendant l’événement.

Nombre de tickets limité, disponibles ici.

https://www.instagram.com/p/Cqv4rTbuuRB/

 

François Avril: «New York m’avait redonné l’envie de vivre»

Ses formes géométriques et son trait épuré sont plus connus que son nom, mais, en toute discrétion, François Avril s’est taillé une place à part dans le monde de l’art. La galerie Philippe Labaune lui consacre une exposition, du jeudi 20 avril au samedi 27 mai.

C’est la première fois que François Avril est exposé à New York, mais la ville lui est familière. « D’abord parce que c’est une ville et que j’adore les villes, confie-t-il. Peut-être parce que je suis né à Paris, mais il y a quelque chose de rassurant pour moi, bien posé, droit… ». Et New York, en particulier, a souvent été source d’inspiration, notamment depuis sa première visite en 1990. « J’y suis venu après le décès d’un ami et ça a été un vrai choc visuel; la ville m’avait redonné l’envie de vivre après ce moment difficile ».

Paysages réinventés

Comme en hommage à cette source d’inspiration, une dizaine des œuvres exposées à la galerie Philippe Labaune sont consacrées à New York. Ou plutôt quelque chose qui y ressemble. « Les paysages, urbains ou autres, que je dessine ne sont jamais une reproduction exacte, je les réinvente plutôt ». Il ne dessine sur place que très rarement, préférant de loin le confort de son atelier bruxellois ou de sa maison bretonne. Et toujours de mémoire: « je prends parfois des photos, mais je ne les regarde jamais. Je fais tout de mémoire, mon cerveau retient ce qui compte ».

Sunset, Crayons on paper, 2023, par François Avril.

Après les villes (New York, Paris, Bruxelles, Tokyo), il a, depuis une quinzaine d’années, découvert la nature. « Il a fallu qu’on me propose une exposition en Bretagne pour que j’aborde la nature, mais une nature figée, statique. Depuis je suis devenu Breton d’adoption et je dessine autant les côtés de Bretagne que les villes ! ». 

La BD en héritage

Ce n’est pas le seul contraste de la carrière et de l’œuvre de François Avril. Car s’il exerce son talent sur des toiles grand format, c’est avec un style qu’on associe plutôt au très petit format, celui de la vignette de BD. Il n’a que peu dessiné pour la BD pourtant, mais il a commencé dans l’illustration et surtout continue de revendiquer l’héritage de la ligne claire, le style rendu célèbre par Hergé. « Le dessin, le trait noir, ça reste le plus important pour moi, dit-il. Au fond, je fais de la peinture de dessinateur… ». François Avril appartient à cette génération qui a fait entrer la BD et l’illustration dans les galeries d’art. « Au début on a subi quelques moqueries, sur le mode “ces illustrateurs qui se prennent pour des artistes”, mais moi j’étais très à l’aise, plus que dans la BD en fait. La BD c’est extrêmement pointilleux, rigoureux, on est penché sur sa table, c’est long, le temps est un peu dilué. Finalement, je suis plus à l’aise sur de grandes toiles, qui nécessitent une énergie concentrée qui me va mieux ». 

S’il a beaucoup dessiné et aimé New York, la ville le lui a pour l’heure peu rendu. Il a un peu dessiné pour le New Yorker, mais le graal des dessinateurs a depuis longtemps cessé de le faire rêver. « C’est un rêve d’illustrateur, mais je ne le suis plus, je suis passé à autre chose». En s’exposant dans la galerie de Philippe Labaune, qui se consacre à promouvoir aux États-Unis un univers qui reste largement à l’écart de l’art « officiel », François Avril fait un peu le trajet inverse d’un de ceux qu’il cite parmi ses sources d’inspiration, Edward Hopper. Avant de devenir le porte-drapeau de la peinture réaliste américaine, il avait fait ses débuts à Paris. « Il me plaît bien, pas seulement à cause du style réaliste mais surtout parce qu’il venait du dessin lui aussi, il a fait de la publicité et il n’était dans aucune école, il a fait son chemin et il a fini par être reconnu pour sa vision personnelle ». Un hommage qui a des airs de profession de foi…