La France, c’est le fromage, les grèves et Johnny Hallyday. Et tellement d’autres choses encore.
– La classe à la française:
“Ooh, lala, écrit le New York Daily News, pour $91 000 un homme peut maintenant voir ce qui a embarrassé le Président Français.”
La photo de Carla Bruni nue a été vendue 20 fois le prix estimé nous apprend le New York Post qui se félicite également de savoir que les Français trouvent leur Première Dame “élégante et moderne“.
– Une certaine idée de la culture: le New York Times rapporte que chaque Président Français depuis la Libération a fait construire un nouveau musée, un opéra, une bibliothèque ou s’est lancé dans un programme culturel très riche. “On dit que les préférences de M. Sarkozy vont vers Lionel Ritchie et Celine Dion“. No comment.
– Des Français à la pointe de la mode, selon le New York Magazine. “Thanks Sarko” pour l’ultime détail tendance: les talons pour les hommes. Le journal constate que nombreux sont les hommes qui portent des talons. C’est Nicolas Sarkozy qui doit être content puisqu’il est obligé d’en porter “pour faire la taille de sa nouvelle femme“.
– Une autre institution, d’après le Los Angeles Times: la concierge, qui “fait partie de l’identité française au même titre que la baguette pendant le repas ou le vin avec le fromage“. Le journal s’inquiète de voir cette profession s’éteindre progressivement. “La fin des concierges signe la disparition d’un style de vie“.
– Le “Sarko effect”: S’agit-il de politique ? d’économie ? Eh bien non, le Président ajoute un nouveau détail à sa panoplie bling bling. Le Huffington Post rapporte que, d’après les chirurgiens de la clinique de Harley Street, de plus en plus d’hommes, particulièrement ceux qui épousent des femmes plus jeunes, passent par la case chirurgie esthétique, injections de botox et autre réduction de la poitrine. Ils ont appelé la tendance “l’effet de Sarkozy”, après que le Président français Nicolas Sarkozy se soit remarié avec une femme de 10 ans sa cadette.
So French
Réservé aux milliardaires
Dans la nouvelle bijouterie Leviev sur Madison Avenue, vous ne trouverez rien pour moins de 60 000 dollars.
«Nos prix commencent là où les autres finissent», dit Thierry Chaunu, le président français de Leviev Jewelry. «Je vous mets au défi de trouver un diamant de 20 carats sur la Place Vendôme. Il y a des six ou sept carats, pas plus».
Chez Leviev, le plus grand tailleur et polisseur de diamants au monde, il n’y a que des gros diamants, jusqu’à 103 carats, et des diamants rares : jaunes, bleus, rouges, verts et même caméléons. «Vous les voyez une fois dans votre vie», dit Chaunu, «ce sont des chefs d’œuvre de la nature».
Sur les 10 000 diamants qui sortent d’une mine, un ou deux sont assez exceptionnels pour être vendus dans le petit salon rose et gris de Madison Avenue. La rareté est telle que les prix atteignent des sommets, jusqu’à 30 millions de dollars pour un 103 carats, soit à peu près le prix d’un 800 mètres carrés sur la Cinquième Avenue.
Après 20 ans de carrière dans «le luxe de masse» – notamment comme président de Christofle et de Chopard USA – Chaunu, 51 ans, est passé en 2005 à l’über-luxe. «Les sacs à main Louis Vuitton, il y en a des milliers, ils sont portés aussi bien par des secrétaires japonaises que des milliardaires». Chez Leviev, «c’est un autre niveau» : plutôt milliardaire russe que petit PDG».
Malgré la crise financière, Chaunu peut dormir tranquille : sa clientèle est «au-dessus des turbulences économiques». Des boutiques ont ouvert à Londres et New York en 2006 et 2007, et les diamants rares de Leviev s’installeront à Moscou et Dubaï avant la fin de l’année. Avec l’explosion des économies chinoises et indiennes et l’augmentation des prix du pétrole, le nombre de milliardaires ne cesse de croître, une bonne nouvelle pour Chaunu.
La forte demande de diamants rares maintient des prix élevés. (Le prix des quatre carats a augmenté de 59% en un an, selon l’International Diamond & Jewelry Exchange). Beaucoup de clients considèrent ces achats comme des investissements, au même titre que l’immobilier.
Entouré de milliardaires
Aux Etats-Unis depuis 1980, Thierrry Chaunu vit à présent entouré de milliardaires : ses clients, certains de ses voisins à Greenwich dans le Connecticut, une des villes les plus riches des Etats-Unis, mais surtout son patron, Lev Leviev. Peu connu du grand public, Leviev est une «légende dans le monde des diamants», car il a été le premier à briser le monopole séculaire de la compagnie De Beers sur l’extraction des pierres brutes. Juif religieux originaire d’Ouzbékistan, il possède maintenant le tiers de l’extraction mondiale et un empire financier dans l’immobilier, le pétrole et les médias. En 2005, il a donné carte blanche à Chaunu pour développer une nouvelle marque spécialisée dans les diamants rares : «Leviev Jewelry».
De Sciences-po à la jet set internationale, l’aventure de Chaunu aux Etats-Unis a débuté en 1973, alors qu’il était encore lycéen. Grâce à une bourse de l’American Field Service, il étudie un an dans un lycée américain et vit dans une famille locale à Lake Forest, une banlieue chic de Chicago. De retour en France et quelques années plus tard, il épouse une Américaine.
Mais Thierry Chaunu tient à préciser : «Je suis tombé amoureux des Etats-Unis avant même de tomber amoureux de ma femme.»
Dans les années 80 à Miami, son diplôme de Sciences-po et sa maîtrise du chinois sont peu utiles ; il vend des lunettes de soleil de marque sur les bateaux de croisières et dans les grands magasins. Puis il rencontre le président de Cartier lors d’un tournoi de polo à Palm Beach. Sa carrière est lancée : sept ans chez Cartier, puis sept ans chez Christofle et sept ans chez Chopard.
«La plupart de mes collègues sont prisonniers de 150 ans d’histoire », explique Chaunu. Chez Leviev, il y a tout à créer, «le logo, le packaging, le style des boutiques, tout ce qui fait qu’une marque a une personnalité».
Pour un Français qui a toujours apprécié «l’idéalisme des Américains», partir d’une page blanche et tout réinventer est à peu de choses près le summum du rêve made in USA.
«C’est un projet plus que passionnant» dit Chaunu. «Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité d’inventer une marque de luxe !»
Crin Blanc au cinéma
“Crin Blanc” au cinéma, à la FIAF, le samedi 19 avril à 16h.
Tickets: $10, $7, pour les membres, $5 pour les enfants de moins de 12 ans. (disponibles ici)
au Florence Gould Hall, 55 East 59th Street.
Cuisine africaine à la suédoise
Avec Merkato 55, Marcus Samuelsson entend changer le paysage de la restauration à New York. «Il y avait un manque au niveau de la cuisine africaine à New York : il y a des restaurants japonais, italiens mais la cuisine africaine n’est que très peu représentée», dit-il. «Nobu [le concept de restaurant japonais de Robert de Niro] a ouvert une porte. Il y n’avait jamais eu de cuisine japonaise aux Etats-Unis comme cela auparavant. Merkato 55 va ouvrir une porte» ajoute le chef de 37 ans. «Il s’agit aussi de rendre hommage à l’origine des ingrédients. Le monde n’a pas été créé en Europe. Le foie gras vient d’Egypte. Le cacao vient d’Afrique.» Pour acheter ses ingrédients, ce n’est ni Europe ni l’Afrique mais direction Brooklyn, ou le New Jersey, auprès de la communauté africaine.
A deux pas de Pastis et de l’hôtel Gansevoort, à l’ancien espace du club Sasha, Merkato 55, baptisé du nom du marché principal d’Addis Abeba en Ethiopie, affiche son logo devant la façade, tel un symbole tribal. Les cocktails sont baptisés d’après des danses africaines comme le cocktail Yabara, un mélange de rhum (infusé maison), Lillet Rouge, hibiscus, thé à la mange et jus de citron vert frais. Un rituel de bienvenue. Au menu, des kidogos (le mot swahili pour dire « petites bouchées »), comme le chutney de foie gras ($8). Le menu est pan-africain, avec des influences marocaines, sénégalaises. En entrée, la soupe de poulet sénégalaise, avec tranches d’avocat, beurre de cacahuètes, céleri, pomme ($10). ou la crevette grillée Piri Piri (« poivre poivre » en Swahili). A $17, l’unique crevette a probablement des vertus incantatoires… Avec une addition moyenne à $75, mieux vaut y aller «piano» sur les kidogos.
D’origine éthiopienne, Samuelsson a été adopté par des parents suédois. Son diplôme du Culinary Institute de Gothenburg en poche, il commence sa carrière en Suisse et en France. « J’adore la France. Les techniques françaises sont le point de départ de tous les styles de cuisine», dit-il, en tentant de prononcer quelques mot de Français avec un irrésistible accent. Lorsque le chef étoilé Daniel Boulud va cuisiner chez ses amis chefs pour son émission « After Hours with Daniel » (Après le service avec Daniel), il va réviser ses classiques de cuisine éthiopienne avec Marcus. Baptisé le Barak Obama de la cuisine, Marcus Samuelsson répond «je n’aime pas les étiquettes». Reste à savoir s’il remportera une nouvelle fois le suffrage des New Yorkais.
Ses bonnes adresses:
Angel’s Share : after hours with Marcus, après le service, il aime aller dans ce parloir de l’East Village. Pour y accéder, il faut passer par un un restaurant japonais, qui n’a rien de Nobu. 8 Stuyvesant St. 2eme étage 212-777-5415
Society : Marcus Samuelsson a quitté Midtown pour habiter Harlem. Depuis, il va bruncher de temps en temps dans ce café baigné de lumière, repère de l’intelligentsia harlémite. 2104 Frederick Douglass Blvd (au niveau de la 114eme rue), Harlem 212-222-3323
Jean Georges et Daniel: Entre chefs étoilés, on se rend visite…
Merkato 55 au 55 Gansevoort Street, New York, NY 10014
212-255-8555
www.merkato55.com
75 000 dollars pour Carla
Gert Elfering, businessman allemand, est un (a)mateur d’art et de photos d’art en particulier, qu’il a amassées par centaines. Parce qu’il n’a plus de place, explique-t-il, il en vend de temps en temps chez Christie’s. Jeudi avait lieu la troisième vente du genre, mais la première qui ait suscité un tel intérêt médiatique. La collection comprenait une photo nue de Carla Bruni-Sarkozy, prise en 1993, du temps de se carrière de mannequin, par le photographe suisse Michel Comte. “C’est un hasard, jurait le collectionneur avant les enchères. La vente était prévue bien avant que Carla Bruni songe même à flirter avec le président français”.
VenteEnchèresCarla
Un hasard qui devient une belle aubaine: avant le mariage présidentiel, et avant que la presse britannique ne découvre la perle dans la collection et ne l’affiche dans les tabloïds, la photo était estimée à 3 à 4 000 dollars. La mini tempête médiatique a fait s’envoler les prix. Viviane Esders, experte française en photographie et organisatrice de vente de photos, était venue à New York avec une commande: “je pouvais aller jusqu’à 30 000 dollars”. C’était loin du compte. C’est un collectionneur chinois, resté anonyme et représenté par un intermédiaire lors de la vente, qui l’a emporté, pour 75 000 dollars (91 000 dollars commission de Christie’s incluse).
Le coq gaulois peut se redresser: la première dame de France a écrasé les Naomi Campbell et autres Kate Moss. Elle reste en revanche loin derrière Gisele Bunchen, par Irving Penn, partie pour 193 000 dollars.
Pour Michel Comte, c’est un record mondial, très au-delà du prix habituellement atteint pour ses photos. Il ne touchera rien de cette vente, mais sa cote pourrait s’en trouver réhaussée. Le collectionneur vendeur, Gert Elfering, sentant venir la polémique, a lui décidé de donner le produit intégral de cette vente à une association humanitaire suisse spécialisée dans le traitement de l’eau, Sodis, après qu’une première, Kantha Bopha, basée en Suisse, ait refusé le don.

Le record de la vente est allé à un photographe beaucoup plus connu que Comte, Helmut Newton, pour “Sie Kommen (Naked and Dressed)”, un dyptique représentant quatre mannequins, habillées sur la première photographie et nues sur la seconde. L’oeuvre est partie pour 241 000 dollars. Au total, la vente a rapporté $ 4,27 millions. –p–
Spa Week
Envie de se faire bichonner? Profitez de la Spa Week: du 14 au 20 avril, plus de 80 spas de New York proposent un soin spécial à $50. Au choix: massages, soins du visage, manucures, pédicures, soins du corps, épilations…
Parmi les spas participant à l’opération:
– Gommage au sucre brun parfumé à mangue (45min) au Finesse Day Spa, 133 West 25th Street, 2nd Floor. Tel: 212 352 3434.
– Douche autobronzante au spa Completely Bare, 103 Fifth Avenue at 17th Street, 4th Floor. Tel: 212 366 6060.
– Massage et accès aux piscines thermales pendant 3h au Great Jones Spa, 29 Great Jones Street. Tel: 212 505 3185.
Plus d’adresses, ici
Une suite américaine pour Irène Némirovsky
“Remarkable” (Newsweek), “Stunning (The New York Times), “Brilliant” (the Nation), “Superb” (the Washington Post). Avec “Suite Française”, sorti aux Etats Unis en 2006, Irène Némirovsky a conquis les Américains. Désignée par Newsweek comme “one of the most fascinating literary figures“, la jeune écrivain d’origine juive, arrêtée en France et morte à Auschiwz en 1942 a déclenché un véritable engouement, “comparable à celui qu’avait suscité le journal d’Anne Frank” (the Nation).
Ouvrage posthume, “Suite Française”, s’est vendu à plus de 750 000 exemplaires aux Etats Unis, un exploit puisque c’est un des seuls livres traduits à s’être maintenu pendant plusieurs mois sur la liste des best sellers du New York Times. “Vous savez, on me demande souvent si Irène aurait connu le même succès si elle n’était pas morte dans ces conditions“, s’étonne sa traductrice, Sandra Smith. “Et bien moi, je vous réponds oui, car Irène n’est pas une victime, elle est un grand auteur. C’est la toute sa force et la clé de son succès“.
Dans la foulée, sept de ses romans ont été traduits. Quatre d’entre eux viennent d’être publiés pour la première fois en anglais, en un seul volume (“David Golder, The Ball, Snow in Autumn, The Courilof Affair”, Everyman Library, Random House). En revanche, les négociations avec Universal pour une adaptation au grand écran de la vie d’Irène n’ont pu aboutir. C’est finalement un producteur français qui en a obtenu les droits.
Le Museum of Jewish Heritage prépare un hommage à travers une exposition à partir du 24 septembre. “Woman of letters: Irène Némirovsky and Suite Française” retracera la vie d’Irène, de son départ de Kiev où elle est née à sa mort dans un camp de concentration, en passant par sa vie à Paris et à Issy L’Evêque entre son mari et ses deux filles. L’exposition réunira pour la première fois hors Europe des photos de famille, des objets et notament la fameuse malle où avaient été conservés les manuscrits depuis la mort de leur auteur. Le public pourra d’ailleurs découvrir grâce à un programme intéractif les notes d’Irène, les mêmes qui ont permis de publier “Suite Française”, où la jeune femme décrit la France sous l’occupation.
Le directeur du musée, David Marwell, s’est dit très “honoré” d’accueillir cette exposition. Deux ans auparavant, il avait eu l’occasion de découvrir le manuscrit lors du lancement de “Suite Française” au Centre Culturel Français à New York. “Quand j’ai vu l’original, j’ai été profondément ému. J’ai alors su qu’ils nous fallait raconter cette histoire. Je savais que cela ne serait pas une mince affaire, mais plus que d’une simple biographie, c’est d’Histoire qu’il s’agit“.
Jack Lang, présent à la conférence de presse, n’a pas souhaité s’exprimer en anglais parce “you’re so, so, so elegant“. C’est donc en français qu’il s’est dit “très heureux que cette exposition puisse avoir lieu pour la première fois aux Etats Unis, où Irène a connu l’un de ses plus grands succès“.
“Woman of letters: Irène Némirovsky and Suite Française”, à partir du 24 septembre au Museum of Jewish Heritage, 36 Battery Place. Tel: 646 437 4200.
Cireur de chaussures, French paradox et cinéma
Après le revers des municipales, “le Bling Bling” change de look écrit Newsweek. «Solennité» et «gravité» sont désormais de mise. Dans un style plus “présidentiel”, Nicolas Sarkozy s’adonne à des cérémonies «Gaulle-esque».
Mais on crédite toujours le président français de ses efforts pour “sortir la France de son «Big Sleep» des années Mitterrand-Chirac”. Roger Cohen, éditorialiste du New York Times y voit plus que l’americanisation de l’Europe: alors que le vieux continent de Paris à Berlin, louche du côté de la libre entreprise, l’Amérique, elle, se dit qu’un peu d’Etat providence à l’européenne pourrait lui faire du bien. Un rapprochement que Roger Cohen illustre par la métaphore de «la politique du cireur de chaussure».
Inutile de chercher, à Paris, il est impossible de se faire «cirer les bottes» (en français dans le texte). L’idée même va à l’encontre de l’ idéal égalitaire français explique le journaliste. La situation est différente aux Etats-Unis où «contrairement au sens de l’humour, les cireurs de chaussures ne manquent pas». La profession s’accorde avec «les notions américaines de liberté d’entreprise, de “make-a-buck opportunism” et de loi du plus fort».
Ce qui est intéressant? Tandis que les «no-shine countries» remettent de plus en plus en cause les bienfaits de leurs systèmes étatiques, de leur côté, les Etats-Unis se demandent si la «main invisible» qui auto-régule la libre concurrence n’aurait pas besoin d’un peu plus de contrôle. «Cela s’appelle un rare cas de trans-Atlantique convergence» explique Roger Cohen.
En ce sens, la «révolution Sarkozy», dont l’issue reste incertaine, a le «mérite» voire «courage» de dire les choses et de faire prendre conscience qu’«un pays dans lequel il est plus intéressant de ne pas travailler que de travailler est un pays qui a un problème». «En France le cireur de chaussures croulerait sous les taxes avant même de faire briller une chaussure» ironise le journaliste qui pour sa part opte pour un capitalisme made in USA plus “social”.
Un premier pas? Selon une enquête de la BBC, l’inimitié des Français envers les Etats-Unis se fait moins virulente.
«Everyone wants to be loved». C’est non sans satisfaction que le New York Post annonce que «les Français ne détestent pas tant que ça les Américains». La question posée par la BBC à plus de 17 000 personnes dans 34 pays: Les –p– Etats-Unis ont-ils une bonne ou une mauvaise influence sur le monde? Seulement 51% des Français, contre 69% l’année dernière, pensent que les Etats-Unis ont une influence négative. Sans surprise, l’Iran arrive bon dernier avec 54% d’opinion négative et c’est l’Allemagne qui rafle le record d’opinions positives avec 56%.
«There’s something très bon about living in France» écrit le même journal. Une étude publiée par l’INSEE montre que la population centenaire française est passée de 3 760 en 1990 à 20 115 en 2008, soit environ deux fois plus qu’en Angleterre, démographiquement comparable. Selon un professeur de l’université d’Oxford, «le vin rouge n’y est pas pour rien». L’article rappelle que Jeanne Calment détient encore le record mondial, 122 ans, 5 mois et 14 jours. Il fait bon vieillir en France, à la notre!
Côté boisson justement, c’est «Fizz without the fat», littéralement les bulles sans la graisse, bientôt dans les restaurants et les liquor store américains.
Un champagne rosé sans sucre ajouté ou “zéro dosage”, une idée de la maison de champagne française Ayala qui devrait séduire les femmes et tous les soucieux de leur silhouette. Se faire plaisir tout en restant svelte n’est pas donné, il faut compter de 45$ à 120$ pour une «”low-cal”» bouteille.
Contrairement au champagne, le cinéma, même light, traverse peu ou prou l’Atlantique. Au grand regret d’une journaliste du San Francisco Gate qui profite de la fin du Festival new yorkais “Rendez-vous with French Cinema” pour encenser le septième art français. De quoi redonner un coup de fouet à notre estime.
De tous les pays européens, nous sommes celui qui produit le plus de films et en moyenne, selon la journaliste, les meilleurs. «Les Français ont une éminente tradition cinématographique qu’ils défendent héroïquement face à l’invasion Américaine». Leur cinéma est à la fois «sensible, romantique et noir» et «leurs acteurs sont aussi glamours et singuliers que ceux du vieux Hollywood». Contrairement au notre écrit-elle, les films français traitent encore de sentiments humains et de femmes, «les Français prennent l’amour au sérieux».
Visiblement admirative du cinéma français, la journaliste s’indigne de sa faible distribution aux Etats-Unis. Les Américains n’ont ainsi toujours pas vu “Le rôle de sa vie” sorti en 2004 avec Karin Viard, sacrilège.
Si “Le goût des autres” avait remporté un Oscar, le discours d’Agnès Jaoui aurait été le suivant: «Il est triste et même dangereux de ne pas connaître l’existence d’autres cultures», un message que, selon la journaliste, la plupart des distributeurs américains auraient bien besoin d’entendre.
Réunion d'information EFNY
L’association Education Française à New York (EFNY) organise une réunion d’information à destination des parents francophones et francophiles.
Les divers programmes d’enseignement de français actuels et futurs y seront décrits.
Vendredi 4 avril de 18h30 à 20h à l’Organisation Internationale de la Francophonie, 801 Second avenue, 6e étage suite 605.
RSVP: [email protected]
L'art de la beauté
Avant l’arrivée des beaux jours, la FIAF organise 4 rendez-vous “beauté” afin d’en savoir plus sur les dernières nouveautés en terme de soins et de prévention.
– 10 avril à 18h30: Behind the scene
Visite des coulisses de chez Clarins, histoire d’en savoir un peu plus sur les soins du visage et autres façons de rendre une femme belle sans pour autant faire appel au laser ou à la chirurgie esthétique. Des remises seront offertes.
Rendez-vous au Clarins Spa, 1061 Madison Avenue.
Tarifs: $30 pour les membres de la FIAF, $35 pour les non membres (tickets disponibles ici ou au 212 307 4100)
– 23 avril à 19h: Crowning Touch
La FIAF et le National Jewelry Institute organisent une discussion sur le thème de la confection de bijoux. Parmi les invités: des designers (Mia Fonssagrives-Solow, Lorenz Baumer, Sandra Muller, Veronica Garayochea, Leila Tai) et d’autres professionnels de la joaillerie.
Au Skyroom, 22 East 60th Street.
Tarifs: $20 pour les membres de la FIAF, $25 pour les non membres (tickets disponibles ici ou au 212 307 4100)
– 7 mai à 12h: The Science of Sun and Beauty
Le Docteur Michèle Verschoore et la dermatologue Diane Berson aborderont le sujet des effets du soleil sur la peau, de l’entretien de la peau au long de l’année et dresseront un bref constat de l’industrie de la protection solaire.
Au Skyroom, 22 East 60th Street.
Tarifs: $40 pour les membres de la FIAF, $50 pour les non membres (tickets disponibles ici ou au 212 307 4100)
– 12 juin à 19h: Frédéric Fekkai: L’art de la coiffure
Frédéric Fekkai est un des grands noms de la coiffures. Les plus grandes stars d’Hollywood lui ont confié leurs cheveux. Aujourd’hui, il est à la tête d’une marque réputée de soins capillaires.
Au Skyroom, 22 East 60th Street.
Tarifs: $20 pour les membres de la FIAF, $25 pour les non membres (tickets disponibles ici ou au 212 307 4100)
New York Antiquarian Book Fair
Cette année, le New York Antiquarian Book Fair, salon du livre le plus vieux et le plus prestigieux du pays, fête sa 48e édition. Des manuscrits, des documents inédits et des livres rares en provenance des Etats-Unis, du Canada, de l’Europe et de l’Argentine sont exposés pour l’occasion. Un large choix de thèmes est abordé puisqu’il sera possible de trouver des livres d’histoire, de droit, de musique, de danse, de mode ou encore de gastronomie.
Du 4 au 6 avril au Park Avenue Armory, 643 Park Avenue entre 66th Street et 67th Street.
Ouvert vendredi de midi à 20h, samedi de midi à 19h et dimanche de midi à 17h.
Entrée: $20
Informations et renseignements, ici
Et toi, tu la préfères comment Carla ?
«Carla est-elle la nouvelle Jackie Kennedy Onassis ou une réincarnation de la princesse Diana», s’interroge le New York Times. Une chose est sûre, la première Dame de France a fait sensation en Grande-Bretagne jusqu’à éclipser son mari et l’Amérique en a eu écho. Elle est apparue comme «la star de la visite», «supplantant les affaires d’état avec son «affaire d’amour» (en français dans le texte) avec les journalistes». Si le Président Nicolas Sarkozy était venu «courtiser ses hôtes avec un discours au Parlement, la grâce et les yeux scintillants de sa femme ont relégué ses efforts au dernier plan».
“Les Français sont de réputation frivole à propos de beaucoup de choses, à commencer par leur président qui épouse sa maîtresse aux longues jambes après une romance éclair“. Mais s’il y a bien un point sur lequel ils ne plaisantent pas, admet le New York Sun, c’est la mode. Et la nouvelle première dame de la France, Carla Bruni-Sarkozy, n’a pas déçu. Mais, d’après le même journal, «même dans son attirail de parfaite First Lady, l’italienne Mme Bruni-Sarkozy – avec sa démarche assurée, ses boucles longues et soyeuses, ses lèvres charnues, roses – laisse paraître une sensualité énigmatique, bien connue chez les femmes de sa patrie d’adoption».
Après avoir soigneusement décrypté les tenues de la Première Dame de France, le New York Post conclut que ce look était «d’un opposé polaire aux nus artistiques stupéfiants que Carla a pu faire il y a 15 ans, ou encore à la robe noire et au fouet qu’elle a pu porter».
Car si les Anglais l’aiment habillée, les Américains eux la préfèrent encore nue. Le New York Post s’étonne même que «les Français, si ouverts d’esprit, qui ont inventé le bikini, le baiser avec la langue et le ménage à trois, soient « blasés » (en français dans le texte) de la photo nue de leur nouvelle première dame, Carla Bruni Sarkozy, vendue aux enchères le 10 avril chez Christie’s». Le quotidien new yorkais considère que la valeur estimée 4 000 $ serait «trop basse, maintenant que Carla Bruni est première dame de la France».
Enfin, le Huffington Post revient sur l’article “Président Bling Bling” publié dans le New York Times il y a une dizaine de jours. «Que le New York Times reproche à Nicolas Sarkozy de ne pas être présidentiel a été comme un choc pour les Français, mais a régalé les détracteurs médiatiques, offusqués par son comportement non conventionnel, ses Rolexes tapageuses et son côté « star »». L’auteur Magda Abu Fadil offre ainsi un condensé d’articles savamment choisis montrer l’agacement de la presse française vis-à-vis de l’attitude du président français.