La correspondante du quotidien Christian Science Monitor est allée faire un tour à France 24. « L’âge moyen du staff est de 33 ans. On trouve des petits signes de leur insouciance un peu partout : une photo de Marilyn Monroe identifie les toilettes des femmes et une d’Albert Einstein celles des hommes. »
Des Maigret viennent d’être réédités aux Etats-Unis. Le critique du Washington Post note que l’homme à la pipe n’a pas le profil habituel de l’enquêteur de roman policier. « S’il suspecte quelqu’un de meurtre, il est moins susceptible de l’arrêter que d’aller avec lui boire quelques pernod dans un bar miteux. » Ses romans ont « un peu vieilli dans les détails – les femmes portent des gaines, toutes les maisons n’ont pas le téléphone, et tout le monde fume – mais pas dans l’écriture ». Aujourd’hui, poursuit-il, on tirerait aussi des coups de feu plus rapidement que chez Maigret.
La correspondante du New York Times à Paris Elaine Sciolino
a rencontré François Jousse responsable des éclairages des monuments de Paris. Où l’on apprend que l’école des lumières de Lyon – une approche pointilliste consistant à éclairer des détails architecturaux – diffère de celle de Paris qui « baigne les structures dans une chaude lumière égale ». La photo couleur du barbu qui « ne se souvient pas de la dernière fois qu’il a porté une cravate » vaut le détour.
« Depuis la seconde guerre mondiale les Français ont été tour à tour surpris, consternés, irrités et outrés par le pouvoir de la culture américaine et son effet sur la France et le monde. Leur seule consolation a été la conviction que la culture française était supérieure à tout ce que Walt Disney et Hollywood pouvaient offrir » attaque Alan Riding dans le New York Times, qui note que ce que les « élites françaises ont rarement fait, c’est d’examiner comment la culture sérieuse et populaire fonctionne aux Etats-Unis», l’objet des 622 pages de « Culture en Amérique », le livre de Frédéric Martel.
Une étude du Forum économique mondial place la France en 70e position sur 115 pays pour ce qui est de la parité entre hommes et femmes dans la vie politique et économique ». La candidature de Ségolène Royal prouve que les choses changent, note la correspondante du Christian Science Monitor. « Il n’y a pas si longtemps, des politiciens hommes faisaient facilement des avances sexuelles aux femmes qu’ils croisaient dans les couloirs et présumaient automatiquement que des femmes qui recevaient des nominations politiques étaient récompensées pour des faveurs sexuelles » écrit la correspondante du New York Times, qui, à part ça, semble un peu surprise qu’un maire socialiste parisien puisse utiliser un tableau de Courbet « avec un gros plan sur un vagin » sur une carte de vœu célébrant l’année de la femme.
« La candidate la plus médiagénique de l’histoire française », « incontestablement jolie, chic mais décontractée, portant des couleurs vives (de Paule Ka en général) qui laisse ses rivaux en costume gris dans l’ombre », Ségolène Royal termine l’année dans le classement Newsweek des gens dont on entendra parler en 2007. « Pour un pays fatigué de ses politiciens, des hommes coulés dans le même moule – l’actuel président Jacques Chirac a commencé sa carrière politique quand Mao était encore en train d’ébranler la Chine -, Royal est le visage du changement. »
A propos de la « Chirac Fatigue », le Washington Post donne les règles du nouveau jeu de société Jacques Pote sorti en France pour jouer à Chirac . « Tombez sur une bataille avec Sarkozy. Attaque cardiaque : passez trois tours. Tombez sur la case du juge qui vous aide à régler vos problèmes avec la loi et avancez de deux cases…»
Exceptions culturelles, avances sexuelles et "Chirac fatigue"
Pactole, Méandre et orgasme global
Vendredi 22 Décembre 2006, New York
Saviez-vous que le Pactole et le Méandre étaient deux rivières d’Asie mineure, au coeur de la Turquie actuelle?
Dans la première on trouvait des paillettes d’or car le roi Midas au toucher fécond vint un jour s’y laver les mains.
La seconde est comme mon état d’esprit en cette saison : chantant, pacifique, tout en circonvolutions diverses.
D’ ailleurs je ne sais plus, à cause du réchauffement global, dans quelle ère géologique je vis. Des bourgeons éclosent sur les arbres de la 5 e avenue. Dans ma tête, le dialogue entre l’hippocampe et le néocortex (découverte scientifique de la semaine) tourne à la méditation planante. Vive Noël et son esprit ! Je ne suis pas très intéressé par “Maximum City”, ni par la “la ville qui ne dort jamais “… l’essence de ma saison est de passer au tamis les mille et un moments de l’année écoulée. Ce qui restera de l’anecdote et ce qui deviendra de la mémoire fondatrice. A moins que cela ne soit l’inverse. Des petits riens séminaux et de l’histoire avec un h minuscule. Bref je suis le Crésus du Curriculum, le Midas du temps perdu.
Time magazine m’a d’ailleurs voté Personne de l’année…ne me dites pas que vous aussi ! Vous avez été piègé par le miroir sur la couverture ?! Tout cela parce que YouTube lance les dernières tendances du marketing publicitaire.
Le Wall Street Journal évoquait aujourd’hui le grand bond en arrière du monde de la pub 2006. Finie la bouteille de soda en gros plan, tandis que lentement s’écoule la goutte d’eau glacée sur son galbe couvert de buée. Dorénavant le consommateur rejette cette grossière séduction. Il faut prétendre avoir crée un mini film que l’on diffuse entre copains sur des sites d’échanges con-viviaux ! Les héros de la saison publicitaire furent des chimpanzés et des hommes des cavernes. “S’adresser au cerveau reptilien” tel serait l’autre message 2006. Donc “low key “et préhistorique !
“Bush 43″ ?! dites-vous ?…mon crayon boiteux se refuse à divaguer dans de telles considérations !
La bonne nouvelle -côtés géostratégique et littérature- est la disparition subite et inattendue de Saparmurat Niyazov, l’autocrate du Turkménistan. Il aurait mérité son Borat ou ses” lettres persanes” piquées aux amphétamines, car l’homme avait ruiné son pays, mais il l’avait bouclé à triple tour. 21 ans d’isolement paranoïaque. Le Turkménistan est la 5e réserve de gaz naturel au monde et la peste y a fait sa réapparition en 2006 .Le “Livre de l’âme” de Niyazov devait être étudie 2 heures par jour dans les écoles turkmènes, avant le Coran.
N’élisez pas d’aspirant-écrivain mégalomaniaque, ni de peintre du dimanche (Hitler), ni de faux cow-boy…
Ce qui nous amène a l’autre question de la semaine posée par Newsweek:
“L’Amérique est-elle prête pour Mr Obaldia ou Madame Clinton ? Ils sont tous deux avocats. Tous deux auteurs à succès. Quel serait le problème ? La politique post-baby-boom selon Newsweek…on a du moins trouvé le concept. Il ne restera plus qu’à travailler les fondamentaux …le déficit à combler ou pas …l’Irak, par exemple, le projet Hamilton-Baker a disparu et le président nous a reparlé de “surge”(le sursaut des effectifs envoyés a Bagdad)…a New York, le public n’a envie de parler que du “surge” d’énergie humaine. Le projet “Global Consciousness “de l’université de Princeton lancé ce jour , vendredi 22 décembre 2006, l’Orgasme Global synchronise …cette nuit , vous offrez l’énergie genérée par notre activité sexuelle et cela se mesure…ils l’ont baptisé Global O. Comme le 9/11 ou le Tsunami 2004, le Global O aurait un effet scientifiquement mesurable sur la matière et l’énergie.
En fait, dans un premier temps, on a beau rire, mais c’est l’Amérique utopique que nous aimions, capable de financer des recherches dans des voies de traverse, malgré 6 années d’évolutionnisme, de fondamentalistes chrétiens, de conservatisme compassionnel, de néo-cons cela a quelque chose de rassurant. L’Amérique visionnaire n’est-elle pas plus convaincante que l’autre face à Al Qaeda ?
Le metro de NY a été creusé il y a 100 ans quand la majorité de NY était constituée de pâturages, nous rappelle l’Economist de cette semaine .Quand le plan urbain de la ville a été conçu, pour 1 Millions d’habitants, NY n’en comptait que 100 000.
La vision c’est cela la Midas Touche ! Quand le déclin touche une mégalopole ou une nation, l’or du temps (bien anticipé) redevient plomb.
Nouvelle française de la semaine : Mégret et Le Pen refont alliance !
Joyeux Noël
Patrick
Réveillons sur tous les tons
Sunday Night Fever…
– « La plus grosse soirée du Nouvel-An à New York», affirme fièrement Pierre Battu, l’organisateur des French Tuesdays. Pour l’occasion, la fête prendra possession de la ‘Tavern on the Green’, un célèbre restaurant, au bord de Central Park. Vue sur les feux d’artifice, trois DJ et concerts live, buffet le soir et petit déjeuner dès trois heures et demie du matin – les 2’500 places sont déjà presque toutes vendues. Il ne reste que quelques places VIP, avec langouste, caviar et Laurent Perrier au menu ou des ‘late birds’, à partir d’une heure du matin.
Tavern on the Green, Central Park W et 67ème rue PLAN, 212-873-4111.
De 20h30 à 5h du matin. De 45$ à 245$. Pour les réservations :
http://www.frenchtuesday.com/cities/ny/
– 24 heures de fête non-stop ! Le 31 décembre, tous les clubs organisent une soirée. Pour se différencier de la concurrence, le Pacha
a décidé de faire dans la quantité : leur soirée de Nouvel-An dure du 31 décembre 20h30 au lendemain 1er janvier même heure. C’est le « 24 hour New Year’s Eve Marathon », avec Jonathan Peters, élu DJ #1 du pays par Dj Times Magazine à minuit. Rien n’est trop exagéré pour le « club palpitant du moment », selon le magazine Forbes.
Pacha, 618 W 46th St PLAN, 212-201-1317.
Quatre ambiances musicales, entrées de 65$ à 5’000$.
– Cette année, vous aviez envie de faire quelque chose de différent, comme fêter Nouvel-An sur un bateau ? Désolé, vous n’êtes pas le seul à y avoir pensé… Les soirées en bateau – croisière avec champagne et feux d’artifice autour de la Statue de la Liberté à minuit- connaissent un tel succès que toutes les compagnies de navigation s’y sont mises, même les taxis-bateaux. Le style de musique, le menu et les conditions varient un peu, mais voici un aperçu de l’offre (pour les réservations, rendez-vous sur : www.newyears.com):
– Circle Line Downtown – Miss New York, Battery Park, Slip 4, PLAN
De 21h30 à 2h du matin. 125$, quatre heures de navigation.
– Afairs Afloat, Pier #40 West Houston St. & West Side Highway PLAN,
De 21h à 1h du matin. 144$, avec petit-déjeuner.
– City Lights cruises – the Temptress, West 41st Street & the Hudson
Pier 81 PLAN
De 20h30 à 1h30. 150$, à partir de 16 ans.
– New York Water taxi, Fulton St. at South St., PLAN
212-732-8257.
De 21h30 à 1h du matin. 120$.
– Encore un cadre qui se transforme pour le Nouvel-An : le théâtre 59E59 devient, pour l’occasion, une énorme boîte de nuit. Musique des années 70, des années 80, jazz, style cabaret… chaque étage a son propre style. Et avant de succomber aux plaisirs de la nuit, de l’alcool et de la danse, le théâtre présente encore Murder Mystery Blues, une pièce basée sur des nouvelles de Woody Allen, qui se situe dans l’univers sombre du New York des années quarante.
59E59 Theater, 59 E 59th Street PLAN, 212-753-5959.
21h30 pour la soirée, 19h pour la pièce. Respectivement 100$ et 130$ pour les deux.
Tout est dans le luxe.
– Christina Aguilera fait un show sur Times Square pour des milliers de personnes ? Qu`à cela ne tienne, le Hudson l’engage pour qu’elle soit à sa soirée juste après, en compagnie de l’actrice Rashida Jones et du bloggeur de potins hollywoodiens Perez Hilton. Les festivités comprennent aussi un « bar décadent », annonce l’hôtel. D’accord, le Hudson est à la mode pour y boire un verre, mais qu’est-ce que c’est, un « bar décadent » ?
Hudson Hotel, 356 W 58th Street PLAN.
De 21h à 4h du matin. De 175$ à 3’300$.
– Déçu de rater la chute de la boule de Times Square ? Pas de problème ! Le Tribeca Grand Hotel a une réplique de la fameuse sphère, accrochée au plafond. Les fabricants ont copié la boule originale, celle de 1953. Large de 1,20 mètres, elle brille de 225 ampoules blanches. Et à minuit, elle descend aussi, comme la vraie (mais seulement de quelques 30 mètres…). Le reste de la soirée est plus habituel : c’est petits-fours, champagne à minuit et DJs pour animer le tout.
Tribeca Grand Hotel, 2 Sixth Avenue PLAN, 212-519-6677.
A partir de 21h. De 149$ à 299$.
– Offrez un cadeau à vos papilles et à vos ouïes. Le restaurant Per Se propose un menu de fête, concocté par Thomas Keller, l’un des cuisiniers les plus renommés du pays. Sept ou neuf plats, agrémentés du jazz trompetteux du Mingus Dynasty Quartet.
Per Se, 10 Columbus Circle, 4ème étage, 60th Street PLAN, 212-823-9335
Deux sets, à 17h30 et 21h. 500$ et 650$ respectivement.
Pour commencer en musique
– Pas le temps de passer à Broadway pour assister à une comédie musicale ? Le Lincoln Center propose une session de rattrapage, pour goûter aux extraits les plus connus de chaque spectacle. Avec l’orchestre philharmonique de New York pour l’accompagner lors de cette soirée unique, la soprano Audra McDonald interprètera les chansons des films et ‘musicals’ : Breakfast at Tiffany’s, My fair Lady et le Magicien d’Oz, entre autres.
Avery Fisher Hall, Lincoln Center for the Performing Arts,
10 Lincoln Center Plaza PLAN 212-875-5900.
20h. De 82$ à 235$.
– Autre tradition du Nouvel-An new-yorkais, héritée de Léonard Bernstein, l’annuel « Concert for Peace » dans la plus grande cathédrale du monde, St-John the Divine. Le programme de cette année est dirigé par le chef d’orchestre Glen Barton Cortese et accueille la chanteuse d’opéra Lauren Flanigan. Le cadre de l’église gothique est impressionnant, même si cette année, une partie du bâtiment est en travaux.
New Year’s Eve for Peace, Cathédrale St-John The Divine, 1047 Amsterdam Avenue PLAN 212-316-7540.
Entrée libre. Attention, il faut arriver en avance, car c’est un concert très populaire. Concert à 19h, ouverture des portes à 18h15. Quelques places peuvent être réservées à l’avance sur Internet pour 55$.
– Le 31 au soir, Patti Smith clôt une série de trois concerts au Bowery Ballroom. L’occasion de la revoir après la fermeture du légendaire CBGB, où elle fut la dernière à jouer, en octobre de cette année. Et de réécouter encore une fois le rock-punk efficace de son album Horses.
Bowery Ballroom, 6 Delancey Street PLAN, 212-533-2111.
21h, De 40$ à 55$.
– Los Romeros, le célèbre guitariste Pepe, son frère et ses fils, seront en concert ce 31 décembre dans l’un des meilleurs centres culturels du Upper East Side, 92nd Street Y. En compagnie du Ercher String Quartet, ils joueront des airs de Telemann, Boccherini, Albéniz, De Falla, et Pepe Romero lui-même. Un programme pour guitare classique, mais finalement bien éclectique.
92nd Street Y, 1395 Lexington Avenue ‘PLAN, 212-415-5500.
20h. De 55$ à 75$.
Chaudement habillés :
– Le décompte le plus traditionnel pour les touristes (et surtout le plus peuplé !!) est sans aucun doute le Times Square Ball Drop. Les plus têtus arrivent dès 16h30, pour se garantir une place au premier rang. Le New York Magazine publie même une méthode d’approche stratégique pour avoir une chance d’apercevoir la chute du ‘ballon’. Heure d’arrivée conseillée, 21h. Prévoyez des chaussures confortables ! Et pour les retardataires, le truc, c’est d’arriver par le côté Est. Une fois d’un côté de Times Square, on ne traverse plus… et la vue sur les écrans géants est mieux depuis la 7ème avenue.
Times Square commence à se remplir à partir de la 43ème rue en direction du nord, entre Broadway et la 7ème avenue PLAN. Gratuit.
– Pour ceux qui n‘aiment pas attendre debout dans le froid, l’association New York Road Runners organise une course à pied costumée dans Central Park. Contrairement aux habitudes, c’est par le bal que la soirée commence. Puis vient le concours de costumes. Dès que les douze coups de minuit ont sonné, c’est parti pour quatre miles de course et des feux d’artifice !
Central Park, Bandshell Park. L’entrée la plus proche se situe à la hauteur de la 5ème avenue et de la 72ème rue. PLAN Dès 22h, entre 35$ et 50$.
Inscriptions en ligne jusqu’au 27 décembre.
Une autre course du même genre est organisée à Brooklyn, à Prospect Park. 3,3 miles de course, pour finir à Grand Army Plaza à minuit devant une explosion de feux d’artifice.
Flatbush Ave. at Eastern Pkwy., Prospect Park, Brooklyn PLAN, 718-965-8999.
– Encore un Nouvel-An sportif, cette fois-ci à bicyclette ! Trois lieux de rendez-vous possibles à travers la ville, et puis, tous en route vers Central Park, où une piste de danse est prévue jusqu’au bout de la nuit. Chiens et enfants bienvenus, précisent les organisateurs.
Rejoignez la ‘Time’s Up New Year’s Eve Party Ride’ à 22h30 à Washington Square, 22h50 à Madison Square Park et à 23h15 au coind sud-ouest de Central Park. Lieu de rendez-vous final, Belvedere Castle, 23h45. Gratuit. Renseignements : 212-310-6600.
Atypique :
– Nouvel-An, le moment de prendre de bonnes résolutions, de réfléchir au bilan de l’année qui s’achève et aux objectifs de celle qui débute… pour vous y aider, l’école de yoga Jivamukti organise un passage à la nouvelle année en silence. Trois heures de méditation et d’exercices avant de partager un verre de Chai avec les 700 autres participants. Et à minuit, lecture de 109 mantras positivistes pour bien commencer 2007.
Jivamukti Yoga School, 841 Broadway, 2ème étage PLAN, 212-353-0214 | 800-295-6814.
De 21h à 1h du matin. Gratuit.
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L'hebdoblog de Patrick Erouart
Hello Lisbeth,
Pour une fois le gouvernement Bush prend son temps. L’Irak brûle, l’Irak ne cesse de saigner, mais le mot d’ordre est : “pas de précipitation ” . On va d’abord remettre ses médailles et rendre les honneurs militaires a Donald Rumsfeld , tombé au champ de la bataille politique de novembre . A cette occasion Cheney dit : “sans lui je ne serais pas où je suis ” !!!
Le Président ne veut pas être bousculé, alors le pays continue d’attendre. Seul à seul, il affrontera le désastre dont l’épicentre est l’Irak. Seul face à des dizaines de milliers de victimes, il va peut-être décider d’envoyer 20 ou 50 000 GIs de plus. On appelle cela le “Surge”…quelque chose comme le “sursaut”. Car le danger collatéral s’appelle l’Iran. A Téhéran vient de se tenir un grand colloque de négationnistes venus du monde entier. Le Moyen Orient , dans son ensemble , est une bombe dégoupillée : les factions palestiniennes se déchirent ; le Liban est pris d’assaut par les militants du Hezbollah; la Syrie, reine des raideurs, n’assouplit aucune position; Ahmadinejad dont petit à petit l’uranium s’enrichit au fond des labos militaires) clôt son colloque faurissonien en réitérant sa prédiction qu’Israël va disparaître !…et , pendant ce temps-la Bush 43 se frotte le menton …
J ‘évoque à peine Alliot-Marie qui, au même moment, à Lyon, devant les sbires de Sarkozy, elle, redresse le sien de menton, très ministre des Armées pour proclamer :
“La France c’est la Tour Eiffel et Jacques Chirac ” !
Sans rire !
Bush 43 (43 présidents mâles et blancs avant une 44eme, peut-être Hillarienne) vient de jeter aux chiens de sa meute le rapport Hamilton-Baker, qui , entre autres, préconisait un dialogue avec l’Iran et la Syrie. Les pages éditoriales du Wall Street Journal, toujours extrêmes, n’en ont fait qu’une bouchée. J’avais oublié leur virulence ! Du Fox news des grands jours pour la férocité !
Heureusement que nous habitons New York, l’épicentre des avant-gardes. Non pas des débâcles (cf Washington DC!). Nous pourrions faire l’autruche, la tête dans le nouvel opéra de Lou Reed “Berlin”(création du disque éponyme : 1973) à Brooklyn; l’opus “cryptotrash”, Astronome, de John Zorn ; ou d’une manière générale toute l’école de downtown : les clubs “Tonic” et ” Knitting Factory “…la tête dans le culturel, en somme !
Mais nous ne pouvons nous désintéresser totalement de la Fiction Bush . Du grand potentiel émotionnel de tous ces personnages ! Surtout que -patatras-la réalité nous refournit une raison de cauchemarder. A cause du malaise cérébral d’un sénateur démocrate du Sud Dakota, le Sénat pourrait repasser aux républicains en janvier ! Insupportable ! La politique ne devrait plus être un jeu de hasard. Nous avons déjà perdu trop de temps a perdre notre morale, nos idéaux : 6 ans exactement.
Seuls les financiers de Wall Street et de la City peuvent se féliciter de voir leurs bonus croître d’année en année. Au détriment des pauvres, des pas ou mal assurés, des classes moyennes en général.
Justement nous revenons du 11 Spring Street , avec ma fille. Au coin de la rue. Une histoire d’art et de fric très NYorkaise. Un bâtiment d’angle, néo-gothique, connu de tous y était investi par les meilleurs graffitistes de la place. Là, d’un coup, une opération immobilière va le transformer en condo(minium)s pour millionnaires ! Exeunt les graffitis “artsy” ! La boule de démolition doit ratiboiser l’ensemble architectural dès la semaine prochaine. Dans un mouvement plein de panache, ou de flair publicitaire, les nouveaux proprios, jeunes et branchés, invitent les artistes, deux mois durant, à y bomber leurs oeuvres, de les exposer quelques jours gracieusement, d’enregistrer l’ensemble pour un documentaire .
Lorsque nous arrivons la foule des visiteurs du musée gratuit éphémère fait déjà le tour du bloc. Un certain Jace est venu de la Réunion pour installer au 5e étage un gigantesque piège a souris avec une pile de fausse monnaie comme appât. “Un dernier Hourra pour l’art des rues ” proclame l’article du NY Times qui nous a avertis de l’opération.
“Peu importe, dis-je à ma fille, “nous irons créer un Palais du facteur Cheval à Vanuatu”… Les habitants de l’île du Pacifique viennent d’être élus le peuple le plus heureux du monde par un sondage intraçable ! “Ou bien à Harar…en Ethiopie, la ville de Rimbaud ou les portes de la ville s’appellent Axum, Argo, Suqutnat, Badro, Asmaddin …
Cela nous rapprochera de la maison mythique atavique …Djibouti-Somalie-Ocean indien…
Vendredi, O mon crayon boiteux, je pêche dans le NYTimes une étrange dépêche comme je les chéries:
L’homme le plus grand du monde, Bao Xishun, 7foot 9 (quasi trois mètres) un berger de Mongolie intérieure, vient de sauver deux dauphins d’un aquarium chinois. Grâce à ses interminables avant-bras, il a extirpe du fond de leur estomac des sacs plastiques en train de les étouffer. Les vétérinaires du Royal Jidi Ocean World, qui ont soufflé l’info au China Daily, félicitaient le champion estampille Guinness World Record pour son acte héroïque.
Je retourne a Harar, en week end onirique, sur Makina Girgir, la rue des machines a coudre à pédale. J’y retrouverai l’homme aux semelles de vent. Pas Bush 43 aux semelles de plomb.
A la nuit venue, sous l’enceinte de la 4e ville sainte de l’Islam, les hyènes de Harar approchent pacifiquement et attendent d’être nourries par les hommes. Une tradition ancestrale.
En fait les mythologies de ma jeunesse me feraient oublier que l’Ethiopie et les tribunaux islamiques de Somalie sont au bord de la guerre. “Sainte “, bien entendu.
Sans Game Boy ou sans Wii il devient très difficile de rêver en paix !
des bises
PS: Félicitations à Roméo , “our boy! “, qui vient d’intégrer Harvard
et un salut (“Total respect”) a Ahmet Ertegun, fondateur du mythique label Atlantic, qui vient de nous quitter au vénérable age de 83 ans !
"Je suis déjà regional manager"
«La première fois que j’ai entendu parler du VIE, c’était lors d’un stage au Panama. Une relation se préparait à partir. Je me suis vite rendu compte que c’était le cadre idéal pour aller travailler à l’étranger. Après mes études à l’Institut supérieur d’économie et de gestion (ISEG) de Nantes, j’ai commencé à regarder les offres de VIE, je me suis abonné au service d’alertes mails selon le type d’offres qui m’intéressaient. J’ai aussi fait des candidatures spontanées dans des entreprises implantées à l’étranger.
«Dès le premier contact avec le producteur viticole chez qui je travaille aujourd’hui Ackerman Remy Pannier tout est allé très vite. En trois semaines la décision était prise. J’ai eu deux entretiens en France et un troisième à New York de confirmation avec l’importateur Palm Bay Imports. À la mi-février 2006, le contrat VIE était signé, j’ai débuté ma mission à New York en avril et je suis déjà aujourd’hui [en novembre 2006] ‘regional manager’. Je m’occupe des ventes de vin pour le New Jersey, le Connecticut et New York upstate.
«J’ai commencé mon volontariat par un séjour en Loire au siège de l’entreprise où l’on m’a fait connaître les produits de la maison. Ensuite, à mon arrivée à New York, j’ai suivi pendant un moment le volontaire qui
terminait sa mission et le directeur du bureau États-Unis m’a aussi formé et suivi pendant un moment. L’intégration a pris quatre mois et mon travail a évolué, on m’a d’abord confié les comptes clés dont les clients connaissent déjà nos vins et en achètent régulièrement, puis on m’a demandé d’aller prospecter vers d’autres états.
«Il faut beaucoup de motivation. C’est un travail de terrain qui demande beaucoup de relationnel. On se prend beaucoup de portes dans la figure. On m’avait bien averti dès le premier entretien en France. Je dois prendre des rendez-vous avec des restaurants, des revendeurs, faire des dégustations dans des points de vente, mais aussi faire des rapports et faire remonter l’information vers mon chef.
«L’aspect terrain est très important. On est à la fois obligé de passer de par là et de rester en contact avec ce qui se passe avec le terrain si l’on aspire à des postes de plus hautes responsabilités.»
VOIR: Les clefs du VIE
VOIR: Des places de plus en plus disputées
VOIR: Convertir en contrat local, terrain glissant
Des places de plus en plus disputées
Le temps était chagrin sur Paris le 23 novembre dernier pour la septième édition du Forum VIE. Le crachin qui tombait ne semblait pas intimider les jeunes qui faisaient patiemment la queue Quai de Grenelle pour entrer. Environ un millier de candidats parisiens et provinciaux se sont pressés ce jour-là pour rencontrer les sociétés en recherche de potentiels volontaires.
Les grands groupes du CAC 40 étaient particulièrement sollicités. De longues queues s’étiraient devant les kiosques des Total, Vinci, Bouygues et consorts. Les candidats, du cheveu rangé au rasta teint en bleu, avaient passé le costume ou le tailleur pour l’occasion, car tous savaient que la place de VIE est désormais disputée.
Depuis la création du VIE en 2001, les registres du Centre d’information sur le volontariat international (CIVI) ont rapidement atteint les 40 000 candidats inscrits annuellement. Christine Ilacqua, chef du service VIE/CIVI chez UbiFrance, ne souhaite pas dépasser les 50 000 dossiers pour ne pas susciter de faux espoirs, le cap des 5000 volontaires envoyés par année n’étant pas encore atteint.
Car le VIE est un débouché gagnant pour les jeunes diplômés. Au terme d’une mission, 70 % des volontaires sont embauchés par l’entreprise-hôte. Et parmi les 30 % restants, une bonne proportion a trouvé sa place chez un concurrent.
Ces chiffres ont de quoi susciter des vocations alors que le marché français de l’emploi tourne au ralenti. Mais le passeport pour l’aventure se mérite. Afficher son curriculum vitae sur le site du CIVI ne suffit pas. Il faut encore savoir se vendre, prospecter et se démarquer. «Les langues étrangères parlées sont un grand facteur de distinction», indique Christine Ilacqua. L’anglais va de soi, même si tous ne le maîtrisent pas encore. Les autres langues permettent de mieux cibler un pays ou une entreprise. Les langues européennes ont encore une forte valeur, puisque le continent est la zone mondiale où il y a le plus de volontaires détachés. L’allemand reste une valeur sûre.
Côté plus personnel, la grande qualité recherchée est la motivation. Les postes proposés sont souvent dans des équipes internationales très pointues, comme c’est souvent le cas dans le secteur financier, ou alors avec une forte pratique du terrain pour aller gagner des clients et se lancer à la conquête d’un marché neuf pour l’entreprise. Dans tous les cas de figure, la pression est grande et s’ajoute au choc du dépaysement. Le candidat doit donc savoir convaincre qu’il a le cœur bien accroché.
Les ingénieurs et les diplômés d’école de commerce sont toujours les candidats qui intéressent le plus les sociétés en recherche de VIE. Mais la ministre déléguée au commerce extérieur Christine Laguarde a profité du dernier forum pour annoncer la promotion d’autres filières, plus souvent tournées vers les PME et moins destinées aux grandes entreprises déjà bien implantées à l’étranger, telles les métiers de la boulangerie, un savoir-faire bien français.
L’autre nouveauté annoncée est la création d’un réseau des anciens sur le site du CIVI, riche mine d’information pour les candidats et les volontaires déjà en poste. Cet espace est derrière rideau, il faut donc être inscrit dans la banque de candidats du CIVI pour y avoir accès.
VOIR: Témoignage: Thomas, 25 ans, chez Ackermann Remy Pannier, New York
VOIR: Les clefs du VIE
VOIR: Convertir en contrat local, terrain glissant
Le scooter débarque à New York
Que manquait-il à New York pour être vraiment une ville européenne ? La Vespa bien sûr. La révolution est encore discrète, mais regardez bien la prochaine fois qu’un chauffeur de taxi vous laissera reprendre votre souffle entre deux accélérations déjantées : le deux roues « à l’européenne » arrive. L’an dernier, les ventes de scooter aux Etats-Unis ont augmenté de 65 %. A New York, leur nombre a bondi de plus de 300 % depuis le début de la décennie.
Evidemment, on partait de très loin : avant 1996, très peu de scooters, en particulier pas les Vespas, étaient autorisés à l’importation. Leurs moteurs deux-temps ne répondaient pas aux normes anti-pollutions américaines. Les progrès technologiques du deux-temps ont mis fin à la prohibition.
Dix ans après, le scooter est au top, aussi cheap que chic. Le prix du pétrole y est sans doute pour quelque chose, qui permet une franche rigolade, quand, votre plein à 10 dollars terminé, vous croisez le regard désemparé du propriétaire de SUV, allégé de 70 dollars. Mais bien peu de « scooteristes » admettront ces motivations bassement matérielles –on est à New York. Si le scooter est dans le vent, c’est une question de style. Ce qui était jusqu’à peu réservé à quelques excentriques à tendance « village » traumatisés par la « Dolce Vita » devient une passion de Wall Street à Columbia.
L’engin est encore suffisamment rare pour demeurer un signe distinctif et les claquements du moteur à piston un cri de ralliement pour « jeunes urbains actifs au-dessus du lot et conscients de l’être ». Puisqu’un New
Yorkais ne manque jamais une occasion de networking, les clubs se multiplient dans la ville (Donne Veloci : rien que pour les filles, ou le Checkers Demons , consacré aux scooters vintages. Liste exhaustive ici.
Le problème c’est que la mode n’a pas subitement transformé la ville, ses rues, et les habitudes de ceux qui les peuplent. Bref, le scooter dans New York reste exigeant. Il faut un permis spécial deux roues (class M), quelque soit la cylindrée de l’engin. L’administration vous fera passer un test écrit + un test pratique.
Vient ensuite l’état des routes et les fameux nids de poule de New York. “Mais le principal obstacle, c’est à coup sûr le stationnement”, dit Neil Barton, un des fiers fondateurs du New York Scooter Club.
Barton s’est même fendu d’un op-ed dans le New York Times en septembre dernier sur le sujet. “Contrairement à d’autres villes des Etats-Unis, New York n’autorise pas le stationnement sur les trottoirs et ne prévoit pas non plus de places de stationnement spécifiques”. Résultat, il faut stationner au milieu des voitures “et alors on est presque sûr de retrouver son scooter cabossé, dans le meilleur des cas” par un automobiliste qui pratique le créneau “au feeling”…
Al, avocat et membre du NY scooter club également, confie la méthode la plus adaptée: “se garer sur le trottoir et enlever sa plaque d’immatriculation pour échapper au ticket“. Cet été, le NYPD a lancé une “opération scooter” et plaçait en une seule journée des dizaines de deux-roues en fourrière.
Vespa, qui domine le marché, est entré en contact avec la ville de New York pour tenter d’obtenir la création d’espaces de stationnement réservés.
Bouillon de poireau, Ségolène et faux sein
Alex Kuczynski, l’experte en frivolité du New York Times, a lu « French women for all seasons », la suite de « French Women don’t get fat », le livre de Mireille Guiliano qui s’était vendu comme un Harry Potter aux Etats-Unis. Dans ce second livre, l’auteur « initie ses électeurs aux éléments de la joie de vivre. Dans son cas, joie signifie choisir des petites portions de nourriture, avoir une vie très active et passer à l’occasion le week-end à ne rien manger d’autre que du bouillon de poireau », résume la journaliste pas très excitée à l’idée d’ « associer les mots bouillon poireau et week-end ». Kuczynksi a cru remarquer que les américaines rondes, à l’époque du succès de son premier livre, expliquaient la minceur des françaises par leur tabagie, « même Catherine Deneuve a grossi quand elle a arrêté de fumer ». En expliquant l’art de vivre, Guiliano suggère par exemple, dans les dîners, de ne pas présenter les gens par leur profession, mais de dire plutôt « Jean, voilà Anne-Marie. C’est une très bonne cuisinière et j’adore ses ziti » (des pâtes pour ceux qui ne regardent pas les Sopranos). « Je vous mets au défi d’essayer ça dans un dîner new yorkais » écrit la journaliste.
Une autre critique littéraire : celle de The Story of French, par les Canadiens Nadeau et Barlow. « Le prestige de la culture française et l’art de vivre français font du français une seconde langue attractive autour du monde, lui conférant une influence disproportionnée pour la la neuvième langue la plus parlée du monde », résume le New York Times. Après lecture, le critique ne sait pas bien quel bilan tirer de la place du français dans le monde. « A-t-il une présence internationale étonnement robuste, comme la moisson de statistiques fournie par les auteurs semble le suggérer, ou un invalide qui a besoin d’aide pour traverser la rue, terrifié à l’idée de se faire renverser par des véhicules anglo-saxons conduits par des tarés d’américains jurant au volant ? »
Cinéma maintenant. Indigènes est sorti aux Etats-Unis. « Courage et sacrifice, danger et solidarité, héroïsme et futilité », un film dans la grande tradition des films de guerre note le New York Times, mais aussi un récit « politiquement urgent » : «des centaines de « soldats indigènes se sont battus contre l’axe sous le drapeau français mais leurs expériences n’ont eu qu’une place marginale dans les histoires populaires de la guerre. »
« Le Proche-Orient est un endroit difficile pour une débutante en diplomatie » démarre l’article du New York Times à propos de la visite de Ségolène Royal. Avant de relever ses faux-pas, la journaliste note que la candidate a «semblé établir son indépendance de la politique étrangère traditionnellement pro-arabe de la gauche française », qu’elle s’est aussi affichée plus pro-Israël que Sarkozy et « plus rigide que l’administration Bush » face au nucléaire civil en Iran.
Pensez à la Côte d’Azur et immédiatement des images de P.Diddy, Paris Hilton et Bruce Willis faisant la fête sur des yatchs et dans des clubs viennent à l’esprit. Pourtant, une journaliste du New York Times a découvert qu’on pouvait y emmener des enfants (les siens essaient de reconnaître les faux seins sur la plage).
Note for myself : penser à lire autre chose que le New York Times la semaine prochaine.
Ségolène-Hillary, duo ou duel?
Ségolène Royal et Hillary Clinton, jumelles en politique ? Le sujet passionne les éditorialistes et les politologues américains. Dans Salon, on découvre un expert qui s’étrangle à l’idée que ces machos de Français pourraient élire une présidente avant les Américains… Beaucoup de commentateurs relèvent que Ségolène ne suscite pas le rejet que suscite Hillary dans une partie importante de l’opinion.
Dans son rôle habituel de porte-drapeau du french bashing, l’éditorialiste de l’International Herald Tribune, John Vinocur, s’étrangle à l’idée qu’on ose hauser Ségolène à la hauteur de Hillary. « Ségolène et Hillary deux femmes de gauche qui vont essayer de se faire élire. Mais la comparaison ne va pas plus loin » estime-t-il. « La relation Ségolène Hillary est un fantasme français. Car ce qui fait la force de Hillary Clinton ce sont ses idées politiques et non pas le fait qu’elle soit une femme. C’est la substance et la clarté des ses prises de position alors que le fondement de la popularité de Madame Royal c’est d’abord sa féminité et ensuite son apparence de modernité ». Et de conclure : « après ses mésaventures au Proche-Orient, Madame Royal risque d’être accueillie par Madame Clinton avec un sourire crispé».
Pour débattre des différences/ressemblances de Hillary Clinton et Ségolène Royal, postez un commentaire ci-dessous.
Pink attitude
À première vue, on dirait une bouteille de vodka. Ou un flacon de parfum géant. La clarté de la robe et la bouteille cylindrique annoncent un vin à part. PurRosé se veut le vin des “hip people”. Bu à Paris et à Saint-Tropez, mais aussi à Dubaï, Hong Kong ou Monaco, il est en vente à New York depuis septembre dernier.
Le rosé y devient justement une boisson chic. C’est « la boisson estivale avec laquelle il faut être vu » estime le New York Times. Considéré comme un vin bas de gamme douceâtre, il a longtemps été victime de sa mauvaise réputation aux Etats-Unis. Mais la qualité s’améliorant, il revient au goût du jour. La demande de rosé a explosé dans les liquor stores de Manhattan ces dernières années. « J’aime le goût du champagne et j’en ai assez du vin rouge» explique Laurie, une new-yorkaise qui vient de commander un verre de PurRosé au bar de Loft, dans l’Upper West Side.
PurRosé, distribué aux Etats-Unis par Cédric Auger et Thomas Zimmermann, profite de la tendance. Novices dans le commerce du vin, les deux hommes n’auraient jamais imaginé en importer sur le marché américain saturé. « C’est à la fois un coup de cœur et un pari» lance Cédric Auger.
Des français qui importent du vin aux Etats-Unis, l’entreprise est banale. Sauf si le produit et son mode de consommation bousculent les traditions. Séduits par le goût et l’originalité de la bouteille et pariant sur l’engouement new-yorkais, les deux trentenaires décident de se lancer dans l’aventure l’été dernier.
Né de la rencontre entre un viticulteur méditerranéen et un restaurateur, PurRosé se positionne comme un produit haut de gamme. Issu du vignoble des coteaux varois, ce vin léger, à la fois fruité et minéral, n’est pas pressé, c’est un vin de cellier. Si ce mode de fermentation prend plus de temps, il évite le goût acide des pépins broyés. La bouteille, conçue par une agence de design, ne comporte pas d’étiquette. Le nom du vin est gravé de part et d’autre de la bouteille et se lit en transparence.
Respectivement banquier et consultant, noctambules assidus, les deux jeunes entrepreneurs se sont connus dans le ski-club de leur école de commerce et se sont retrouvés par hasard à New York il y a deux ans.
Ils ont rapidement su convaincre les restaurants et les bars branchés. Orsay, Cain, Félix, Buddha Bar, … En un mois « le vin de Saint-Tropez » s’est imposé dans trente-cinq points de vente. La distribution aux Etats-Unis se fait en direct en ciblant les endroits à la fois modernes et « trendy », où le vin est apprécié. « On préfère en faire un vin de niche plutôt qu’un vin de grande consommation. Nous visons les amoureux du vin» explique Thomas Zimmermann.
Pour compléter le rosé saisonnier, PurPearl a été crée. Ce vin blanc au nez floral suit les traces de PurRosé : même fraîcheur, même qualité, même bouteille.
Aujourd’hui, PurRosé et PurPearl se lance à la conquête des Caraïbes. On peut désormais les déguster à Saint Barth et à Saint Martin. Étapes suivantes : Hawaï, la Floride et la Californie.
Le curieux ralentissement des taxis
Evans a fait le calcul: son trajet quotidien entre 45th et 1st avenue et 53rd et 5th lui coûtait avant le 1er décembre aux alentours de 6 dollars. “Depuis, la facture a plus que doublé” assure-t-il. Explications: les nouveaux tarifs adoptés par la Commission des Taxis et Limousine et entrés en vigueur au début de ce mois. Pour la première fois depuis 17 ans, les tarifs pour le temps d’immobilisation dans le trafic ont été modifiés.
Le compteur des taxis tourne en effet sur deux modes: soit une facturation au mile parcouru, soit, en dessous d’une certaine vitesse, une facturation à la minute. C’est cette dernière qui a changé. Une minute immobile revient désormais à 40 cents (contre 20 cents auparavant). La vitesse limite a aussi changé: désormais sous les 12 miles par heure (contre 6 miles/h auparavant), le tarif à la minute s’applique.
“C’est ce qui est scandaleux, s’étrangle Evans: dans midtown, le matin ou le soir, un taxi ne depasse JAMAIS les 12 miles par heure”. D’après lui, la mesure a en outre aggravé l’état du trafic, puisqu’elle encourage les chauffeurs à ralentir.
Pour la commission des taxis et limousines de NYC, la hausse citée par Evans est sinon exagérée, en tout cas exceptionnelle. D’après un porte-parole de la TLC, la hausse se traduit par une augmentation de de l’ordre de 1 dollar par la course moyenne dans New York, qui passe ainsi de 8,65 dollars à 9,95 dollars.
Pour les chauffeurs, les nouveaux tarifs devraient permettre une hausse substantielle de leurs revenus: “de 2,64 $ de l’heure, soit un salaire horaire moyen de15,60$” estime Mattehw Daus, le Taxi & Limousine commissioner. Une prévision qui laisse sceptique nombre de chauffeurs croisés ces jours-ci. “Tout va aller aux garages (les propriétaires des taxis)” prédit Diallo. Un des ses confrères a déjà remarqué une conséquence inattendue de la hausse: “visiblement, beaucoup de clients compensent en diminuant voir en supprimant le pourboire. Depuis deux semaines, beaucoup me demandent de leur rendre la monnaie en intégralité, y-compris les cents, ce qui était rare avant”.
Les passagers pourront toujours essayer de se consoler en regardant la télévision: le TLC vient d’annoncer l’installation dans les taxis new yorkais d’écrans tactiles qui permettront de regarder des programmes de télévision, de suivre la progression du véhicule sur une carte et de payer par carte bleue, ce que peut de taxis acceptent aujourd’hui. On pourra même étendre le téléviseur, option précieuse pour qui veut pouvroi entendre son chauffeur hurler dans l’oreillette de son téléphone portable.
Les premiers écrans doivent être installés dans les derniers jours de décembre. L’ensemble de la flotte devrait être équipée au cours du premier trimestre 2007. En principe: une précédent expérience, en 2003, s’était terminée en échec total, les quelques 500 écrans installés alors étant hors d’usage après quelques mois de mauvais traitements par passagers et chauffeurs.
Le grand come-back de l'American Diner
Le resto chromé de l’American way of life fait son grand retour.
Quoi de plus naturel qu’une envie de « Diner »? Mais pas dans n’importe quel établissement, s’il vous plaît. Règle numéro 1: une enseigne néon fluorescente, une structure en acier inoxydable, des banquettes en « sky » coloré et des tabourets tournants. Règle numéro 2: une carte traditionnelle, au menu de laquelle les grands classiques américains. Règle n°3: le parfum de l’Amérique mythique, immortalisée par les toiles du peintre Edward Hopper et les road movies.
A en juger la foule jeune et citadine qui se presse à toute heure du cadran dans ces atmosphères rétro, il ne fait aucun doute que l’établissement phare des années 50 connaît un renouveau retentissant. Le meilleur exemple de résurrection réussie est celui de l’Empire Diner, à Manhattan. Située le long de la 10ème Avenue, à l’intersection de la 22ème rue, l’adresse est très recherchée des night-clubers et du monde du spectacle pour son ambiance lustrée et tamisée. Ce Diner de la marque Fordero de 1946 n’a subi que très peu de modifications depuis sa mise sur le marché. Tous les soirs, un piano-bar détend langoureusement l’atmosphère avec des standards de jazz d’après-guerre. Derrière le long comptoir recouvert d’une surface noire miroitante, les éléments en acier brossé sont « vintage ». L’immanquable horloge ronde, surmontée de deux petites ailes, très populaire après la Seconde guerre mondiale, est la signature de la compagnie Fordero.
Au moment de sa réouverture dans les années 80, le succès fut immédiat. L’Empire Diner, flanqué d’un Empire State Building en miniature sur sa devanture, a fait la couverture de toute la presse magazine américaine. Le monde du show busines et des night-clubs s’y retrouve à n’importe quelle heure de la nuit pour siroter des cocktails au bar ou se sustenter avec les classiques Hamburgers, toujours accompagné d’un « Pickle » (cornichon) entier. Des célébrités comme Alpha Blondie et Julia Robert font le crochet par l’Empire Diner quand ils sont à New York. Ce grand classique de la nuit a sans aucun doute contribué à relancer la mode des Diners « haut de gamme ».
Le Deluxe Diner, sur l’artère historique de Broadway, au coin de la Columbia University, est un autre incontournable. Son univers est celui de « l’Amérique à papa », des anciens postes de radio rétro, des vieilles quilles de bowling et des trofés de Baseball, le tout « rajeuni » par de grandes représentations polychromes de Diners contemporains. La destination est connue pour sa carte variée et abordable, déclinaison sépia des grands classiques du genre, des sunny side up aux belgian waffles…
Le Brooklyn Diner dans le quartier des théâtres, est peut-être le plus luxueux de la ville. Le monde des affaires et les célébrités aiment son effervescence mondaine et sa touche classique. Les convives sont installés autour de tables drapées de nappes blanches, et servis par des serveurs en livrées. Des dizaines de petites plaques discrètes en disent long sur la fréquentation. On y apprend que l’actrice Nathalie Portman est passée par l’établissement, tout comme les chanteuses Jennifer Lopez et Britney Spears, ou encore l’artiste Justin Timberlake, pour n’en citer que quelques-uns. Le Brooklyn Diner est l’exemple même du « Dining Car » moderne. La structure de zinc préfabriquée a été adjointe au minuscule café d’origine, qui tient lieu de bar et de comptoir aujourd’hui. Les lampes art déco, une télévision noir et blanc, et les grandes prises de vue des années 40 du photographe Arthur Weegee posent le décor rétro. A mille lieux des chaînes de fast-food et de la mal-bouffe, le Diner est plus qu’un restaurant: c’est une expérience unique de la psyché américaine.
Stéphanie Fontenoy
Les bonnes adresses de Diners à New York:
Empire Diner
210 Tenth Ave
(at 22nd Street)
New York, NY
10011-4711
Tel :+1 212 924 0011
VOIR PLAN
Deluxe Diner
2896 Broadway
New York 10025
Btwn 112th & 113th St
Tel : + 1 212-662-7900
VOIR PLAN
Brooklyn Diner
212 W 57th St,
New York, 10019
Tel :+ 1 212- 977-1957
VOIR PLAN