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Weegee à l’International Center of Photography, une autopsie du spectacle


L’ICP présente, au travers de « Society of the Spectacle », le travail du photographe américain Weegee (1899 – 1968). Après Paris et Madrid, l’exposition s’installe dans le Lower East Side de Manhattan jusqu’au lundi 5 mai. Weegee, autodidacte new-yorkais, précurseur de la photographie de fait divers, a passé les dix premières années de sa carrière, entre 1935 et 1945, à traquer la tragédie. Crimes, incendies, accidents, arrestations, le photographe indépendant a mis en place une ingénieuse mécanique pour saisir le sensationnel. Il obtient, dès 1938, l’autorisation de connecter la radio de sa voiture à celle du quartier général de la police de Manhattan, ce qui lui permet d’arriver très rapidement, parfois même avant la police, sur les scènes de crime ou d’accident. C’est ainsi qu’il prend les clichés qui vont le rendre célèbre.

Weegee « Jeune homme fumant une cigarette dans sa voiture accidentée en attendant l’ambulance, New York » 13 juillet 1941. ©Weegee – ICP


Weegee, incroyable photographe du « moment »


La nuit, l’intensité dramatique et la tension suscitée par la violence des faits offrent au photographe des sujets parfaits. Weegee ajoute aux circonstances un talent du cadrage et un sens de l’instant saisissants, à l’exemple de ce cliché figurant deux jeunes blessés dans leur voiture accidentée, l’un soutenant l’autre, dont le visage est ensanglanté. En attendant les secours, le blessé, les yeux fermés, aspire le mégot d’une cigarette que son ami lui présente. Les photographies de Weegee se succèdent, elles capturent toutes le « moment » de manière incroyable. Le spectateur se questionne, Weegee arrange-t-il les scènes de crime ? Difficile d’évaluer son degré d’intervention. Clément Chéroux, le commissaire français de l’exposition, actuel directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris, nous donne des indices : « Weegee était lui-même un personnage assez facétieux qui n’avait pas de difficulté avec les arrangements avec le réel ».

Weegee, « Marilyn Monroe (distortion)», env. 1962. © Weegee – ICP/Getty Images – Weegee, « President John F. Kennedy (distortion)», 2 décembre 1962, ICP. Bequest of Wilma Wilcox, 1993 © Weegee – ICP/Getty Images


La manipulation des images donne d’ailleurs matière à un autre champ d’exploration de l’artiste, plus tardif : les portraits distordus. Suivant avec beaucoup d’intelligence les attentes du temps, Weegee, devenu aussi photographe d’un Hollywood en plein épanouissement, développe des portraits photographiques de célébrités, déformés lors du tirage. Ces caricatures vont inonder la presse illustrée alors en plein essor. On découvre ici une facette plus opportuniste et mondaine du personnage Weegee.

Weegee, « Henrietta Torres et sa fille Ada regardant son autre fille et son fils en train de mourir dans une maison en feu, Brooklyn », 15 décembre. 1939, ©Weegee – ICP
Weegee, « Leur premier meurtre » 8 octobre 1941. ©Weegee – ICP


Questionner le voyeurisme : le spectateur au cœur du dispositif 


Avec un espace dédié au spectateur, l’exposition souligne, avec beaucoup d’intérêt, l’intelligence avec laquelle Weegee comprend la société qui l’entoure. Et fait mentir le photographe, que l’on devine un peu roublard, quand il se dit lui-même plus faiseur que penseur. Clément Chéroux explique : « il a compris la société américaine du spectacle dès les années 30 et 40 ». Il a saisi l’importance du spectateur. Les visiteurs sont, encore aujourd’hui, les voyeurs de ses clichés, qu’ils soient dramatiques ou hollywoodiens. Pour souligner « cette conscience du processus de voyeurisme », la scénographie de l’exposition regroupe un petit ensemble de photographies dont le spectateur est devenu le sujet. Weegee ne saisit plus l’incident, mais ceux qui le regardent.

Cet ensemble de clichés témoigne de l’intérêt du photographe pour les émotions. Ici, les images sont imprégnées de tragédie. L’expressivité des figures, qui semble prendre ses racines dans les chagrins de l’imagerie chrétienne du XVe siècle, interroge sur la pulsion scopique qui a poussé Weegee à devenir le photographe du drame et de l’affliction. Elle interroge aussi sur ce qui nous pousse aujourd’hui à voir cette exposition, mus peut-être par une curiosité irrépressible. Outre la réponse à nos pulsions voyeuristes, les étonnantes et, il faut l’avouer, magnifiques images de Weegee offrent une lecture historique d’un New York du début du XXe siècle.

[Vidéo] Donation, succession, fiscalité : l’essentiel à connaître pour les expatriés

Régimes matrimoniaux, contrat de mariage, testament, donation et succession, et fiscalité internationale : des notaires experts en droit international vous présentent les éléments à prendre en compte avant, pendant, et après une expatriation dans un pays anglophone

Avec:
🎙️ Me Cécile Sainte Clucque, notaire à Carcassonne, experte en droit international – 📩 [email protected]
🎙️ Me Olivier Lecomte, notaire à Paris, expert en droit international – 📩 [email protected]

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

Alain Souchon en concert en famille à New York

Juin, c’est l’arrivée de l’été, le mois des fiertés, SummerStage à Central Park… mais c’est aussi la venue d’Alain Souchon à New York. Le chanteur sera en concert à Town Hall (billets ici) le mercredi 18 juin, un concert présenté par France Rocks.

L’artiste, à qui l’on doit quelques incontournables de la chanson française (« J’ai dix ans », « Allô ! Maman Bobo », « Foule sentimentale », « La ballade de Jim »…) viendra avec ses deux fistons, Pierre et Charles (également appelé Ours).

En octobre 2019, avec son complice de toujours Laurent Voulzy, le trio a accouché d’un album couronné de succès en France, « Âme Fifties », dans lequel Alain Souchon, 80 ans, se plonge dans ses souvenirs d’enfance pendant cette décennie – ses vacances au Crotoy (Baie de Somme), sa découverte du blues, Jean-Paul Belmondo et Jeanne Moreau… Ils ont effectué une tournée de plus de cent dates dans l’Hexagone pour promouvoir cet opus, le 15e album studio du musicien.

Sur scène à New York, ils re-visiteront notamment certains des morceaux qui ont fait d’Alain Souchon l’un des artistes les plus récompensés de la chanson française. Ferez-vous partie de la «  foule sentimentale » pour l’accueillir ?

Exposition : La poésie de Joël Andrianomearisoa à la galerie Almine Rech et au Met


À quelques blocs du Metropolitan Museum of Art, la galerie française Almine Rech, établie dans l’Upper East Side depuis 2016, présente les œuvres récentes du malgache Joël Andrianomearisoa. On peut découvrir dans un espace impeccable, à l’étage d’un immeuble, comme savent le concevoir les marchands d’art new-yorkais, une exposition où règne une sorte d’élégance immobile. Pourtant, ce que le natif d’Antananarivo tisse, noue, écrit, prend racine dans le tumulte de la vie. Il nous propose au travers de ses œuvres un échappatoire aux maux du monde, un « Miracle » comme l’annonce le titre de l’exposition. Il ajoute : « je cherche la justesse entre la certitude et l’incertitude »

Vue de l’installation de « Miracle », Almine Rech New York, Upper East Side © Dan Bradica – Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech


Prendre racines dans les traditions locales d’Antananarivo

Diplômé de l’École Spéciale d’Architecture de Paris, Andrianomearisoa est devenu un des artistes phares du continent africain. Sa carrière s’est rapidement développée à l’international. Ses œuvres font partie des collections du Studio Museum à Harlem et du Centre Pompidou à Paris et il a représenté Madagascar, en 2019, à la Biennale de Venise. Il est aussi très actif pour le déploiement de l’art contemporain dans son île de naissance où il a crée, avec le philanthrope Hasnaine Yavarhoussen, Hakanto Contemporary, un espace indépendant, qui aide au dialogue entre les artistes locaux et le monde de l’art. 

Joël Andrianomearisoa © Nicolas Brasseur


Adoubé par le Met


Pour parachever son parcours, l’exposition à la galerie Almine Rech vient célébrer son entrée dans les collections du Metropolitan Museum. Trois de ses œuvres y siègent dorénavant. L’une d’elles, « Les herbes folles du vieux logis », sera exposée à partir du vendredi 30 mai, dans l’aile Michael C. Rockefeller, fraîchement rénovée. Pour répondre aux avancées scientifiques sur l’étude de l’art des peuples d’Afrique subsaharienne, des îles du Pacifique, d’Amérique du nord, d’Amérique centrale et d’Amérique du sud, le Met a en effet décidé de rénover entièrement son aile dédiée aux apports des traditions artisanales séculaires. Le travail de Joël Andrianomearisoa, qui s’inscrit dans cette tradition et utilise les matériaux et les techniques malgaches, trouve évidemment sa place au sein de ce département.

Joël Andrianomearisoa, « Les herbes folles du vieux logis », 2022, Textile, 260 x 180 cm, © Peter Zeray – Metropolitan Museum of Art – a droite détail en gros plan.


Les mains et la matière : vers une poésie de l’immatériel

L’exposition nous permet de nous familiariser avec l’artiste, et surtout avec son travail. Une première salle expose des toiles récentes, mais en droite lignée avec son travail plus ancien, à l’image de l’œuvre achetée par le Metropolitan. Des bandes verticales de tissus noir sont cousues avec des bandes de raphia tissé. Leur agencement, la succession d’un grain épais et d’une fibre presque transparente, le rythme d’une couleur de blé vibrant sur le textile sourd, tout ici vient de la main et touche l’âme. Il y a une poésie qui se dégage de ces grands tableaux abstraits. On regarde la matière, on guette la façon. On se demande quel geste le faiseur a réalisé pour concevoir ce tableau. Puis on s’évade, on oublie la main, on se laisse porter par la sensation et l’émotion. Il s’en dégage une sorte de cartographie de l’immatériel.

Joël Andrianomearisoa, « Hands, Figures and Miracle Act I ». © Dan Bradica – Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech – Détail © O. Deslandes


Le raphia « fibre miraculeuse »

Plus loin, l’artiste nous ramène à sa terre natale avec le raphia cette « fibre miraculeuse » comme il l’a décrit. Il fait référence au matériau malgache qui, avant d’être tissé en objet sophistiqué pour un magasin de design ou pour la décoration d’un bar à la mode est tout simplement une matière « simple, patrimoniale, identitaire ». L’artiste nous fait passer par une sorte de couloir où cinq cent fils de raphia brut pendent dans une mise en scène braudelienne que l’artiste rapproche de l’Arte povera, et précisément de l’artiste greco-italien Jannis Kounellis (1936-2017). Et en effet, on y voit un écho à l’exposition que ce dernier a réalisé, en 1969. Il exposait alors des sacs en toile de jute emplis de denrées alimentaires, qui faisaient œuvre tout en magnifiant la simplicité des matières premières méditerranéennes. 

Vue de l’installation de « Miracle », Almine Rech New York, Upper East Side © Dan Bradica – Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech


Rendre à l’ouvrage ses lettres de noblesse

La filiation s’arrête ici car, passé le couloir, nous entrons dans le temple de la sophistication délicate.  Les oeuvres de cette dernière salle marquent un tournant dans le travail d’Andrianomearisoa. Le raphia a été tressé, structuré, brodé avec finesse pour représenter des végétaux ou des textes. Une brassée de fleurs est déposée sur un socle. Une tige et sa fleur, tête à l’envers, sont accrochées dans la fibre de la toile d’un châssis. Le travail de la matière, ton sur ton, est ici très raffiné. Andrianomearisoa a initié ici une collaboration avec des artisans malgaches, spécialistes du tressage du raphia, qui apportent leur savoir-faire mais aussi leur invention, en détournant les dessins qu’il leur propose. Cette coopération est vitale pour l’artiste, pour lequel : « sans l’autre, il n’y a pas de miracle ». De cette œuvre collective naît donc un « miracle », un miracle laborieux où chacun affronte la difficulté technique, la difficulté d’écriture. Avec ces oeuvres, l’artiste a répondu a une urgence intérieure, la volonté de rendre à l’ouvrage ses lettres de noblesse. Il semble inquiet « est-ce trop beau, trop artisanal ? » En quête de justesse, il semble hésiter entre la certitude et l’incertitude.


Joël Andrianomearisoa « Miracle Act III » et « Miracle Act V », Almine Rech New York, Upper East Side © Dan Bradica –  Joël Andrianomearisoa – Courtesy of the Artist and Almine Rech

10 expressions américaines à connaître pour briller en société

Colorées, imagées, parfois déroutantes, les expressions idiomatiques sont l’âme d’une langue. Véritables trésors linguistiques, elles insufflent un rythme et un trait d’esprit irrésistibles aux conversations du quotidien. Mais connaissez-vous seulement leurs origines ? Focus sur 10 expressions anglophones incontournables pour pimenter vos échanges et faire sensation à la machine à café.

To be in a pickle

Encore une histoire de pickles pour nos amis Américains ! « To be in a pickle », c’est l’art de se retrouver dans une situation délicate, ou de se fourrer dans le pétrin. C’est un peu comme si vous coinciez accidentellement votre main dans un bocal de cornichons et ne saviez plus comment l’en sortir sans en mettre partout. Un vrai casse-tête.

Origines : L’expression « to be in a pickle » provient de La Tempête de Shakespeare (1610), où le bouffon Trinculo, ivre mort, qualifie son état d’ébriété avancé de « pickle », le comparant à un embrouillamini sans issue. De l’ivresse à l’image d’un méli-mélo de légumes marinés dans une saumure, le terme « pickle » évolue pour désigner une situation complexe, voire inextricable. Selon Leah Demathieu, Américaine francophile et professeur de langues à Laney College à Oakland, Californie, « ce clin d’œil culinaire au « pickle » qui fait aussi référence au relish (hâchis de légumes macérés), accentue l’idée de confusion et d’impasse, symbolisant une situation situation où l’on se retrouve englouti et dont il est difficile de se dépêtrer. »

Équivalents en français : « Être dans le pétrin », « Être dans la mouise », « Être dans de sales draps »

John Hancock

Vous a-t-on déjà demandé votre « John Hancock » ? Le « John Hancock », c’est la signature qui claque ! Un paraphe XXL, un trait d’encre qui en impose, comme si l’on signait un chèque à six zéros les yeux fermés. Un clin d’œil à l’histoire et, surtout, une signature audacieuse qui ne passe jamais inaperçue.

Origines : Tout commence en 1776, lorsque John Hancock, président du Congrès Continental, appose une signature si démesurée sur la Déclaration d’Indépendance des États-Unis qu’elle vole la vedette au document lui-même. La légende raconte qu’il aurait lâché, avec malice : « There, I guess King George will be able to read that ! » Depuis, « John Hancock » est devenu le symbole d’une signature pleine de panache, une manière de briller noir sur blanc.

La signature de John Hancock sur la Déclaration d’Indépendance. © Depositphotos https://depositphotos.com/fr/

Équivalents en français : « Mettre sa griffe », « Apposer sa signature »

Let the cat out of the bag

Avez-vous déjà tenté de retenir un chat dans un sac contre son gré ? Une seconde d’inattention, et hop, le voilà qui bondit, incontrôlable ! « Let the cat out of the bag », c’est exactement ça. Une fois que le secret a fuité, impossible de l’arrêter. Trop tard, le chat s’échappe, la rumeur enfle, et vous vous retrouvez là, penaud, avec votre sac désespérément vide, accusé d’avoir vendu la mèche !

Origines : Bien que la métaphore semble évidente, l’expression renvoie à un adage du XVIᵉ siècle « buying a pig in a poke » (« acheter un cochon dans un sac »), symbole d’aveuglement et de duperie. Elle aurait émergée d’une vieille ruse commerciale des marchands de bétail britanniques. Au Moyen Âge, certains forains peu scrupuleux, vendant des porcelets dans des sacs, les remplaçaient discrètement par des chats au moment de la transaction. La supercherie n’était découverte qu’à l’ouverture du sac, trop tard pour réclamer justice.

Équivalents en français : « Vendre la mèche », « Lâcher le morceau », « Révéler le pot aux roses », « Laisser éclater la vérité au grand jour »

Break a leg

« Break a leg » n’est pas une invitation à la casse, mais une manière bien théâtrale de souhaiter bonne chance ! Plus qu’un simple encouragement, cette expression est l’antidote aux superstitions scéniques, l’équivalent de notre célèbre formule à cinq lettres. Bien qu’elle se soit étendue à d’autres domaines, elle conserve son super pouvoir : détourner la malchance pour attirer le succès.

Origines : Plusieurs théories tentent d’élucider l’origine de cette mystérieuse expression. L’une d’elles remonterait à la Grèce antique, où des spectateurs surexcités pouvaient se blesser en frappant des pieds ! D’autres hypothèses évoquent les saluts des acteurs, le geste de ramasser l’argent jeté sur scène, ou encore cette phrase lancée à tue-tête par les doublures des années 1920, afin d’attirer la chance et décrocher un rôle. Enfin, l’histoire de l’acteur David Garrick, qui, malgré une fracture, poursuivit sa performance, renforce l’idée que, même dans la douleur, le show must go on !

Équivalent en français : « Merde ! »

Don’t judge a book by its cover

Si l’habit ne fait pas le moine, la couverture ne fait pas le livre ! « Don’t judge a book by its cover », c’est l’art d’éviter les jugements hâtifs. Qu’il s’agisse d’un vieux grimoire aux allures de manuel de compta, d’une personnalité flamboyante ou d’un restaurant miteux, il faut toujours se méfier des apparences, sous peine de passer à côté d’une pépite… ou de se faire avoir sur la marchandise.

Origines : George Eliot pose les bases de cet idiome dès 1860 dans The Mill on the Floss, où son personnage Maggie Tulliver met en garde contre les couvertures trompeuses. L’expression refait surface en 1944 dans American Speech sous la forme « You can’t judge a book by its binding », avant d’être popularisée en 1946 par le polar Murder in the Glass Room d’Edwin Rolfe et Lester Fuller. Un adage intemporel, à méditer avant de tirer des conclusions trop hâtives !

Équivalents en français : « L’habit ne fait pas le moine », « Tout ce qui brille n’est pas or », « Les apparences sont parfois trompeuses », « Ne jamais se fier aux apparences »

Attirez l’attention grâce à votre maîtrise pointue (et imagée) de la langue anglaise. © Everett Collection / Shutterstock

Out of the blue

Comme son nom l’indique, « Out of the blue » surgit de nulle part. Un peu comme cet appel inattendu d’un ex dont vous n’avez pas eu de nouvelles depuis 20 ans, qui débarque en grand prince « juste pour prendre des nouvelles ». Un véritable coup de théâtre ! Un poil irréel, pour ne pas dire déstabilisant.

Origines : Inspirée de la formule « A bolt out of the blue » (« un éclair tombant du ciel ») dans The French Revolution(1837) de Thomas Carlyle, cette expression fait son entrée dans la langue anglaise sans crier gare. Certains y voient un écho aux vers d’Horace, où Jupiter projette ses éclairs dans un ciel bleu éclatant, tandis que d’autres y perçoivent une allusion aux carreaux d’arbalète tombant du ciel sans prévenir. « Qu’elle provienne de l’Olympe ou des champs de bataille, une chose est sûre : « Out of the blue » symbolise l’irruption soudaine et inattendue, l’imprévu dans toute sa splendeur », souligne Leah Demathieu.

Équivalents en français : « Comme un cheveu sur la soupe », « Sans crier gare »

Don’t cry over the spilt milk

« Don’t cry over spilt milk », c’est l’art de ne pas s’attarder sur ce que l’on ne peut pas changer. Une fois le lait renversé, impossible de faire machine arrière, alors autant ne pas ruminer et se lamenter sur l’irréparable. Un coup d’éponge et on avance !

Origines : Voici un sage conseil et une invitation au lâcher prise ! Tirée du recueil Proverbs (1659) de l’historien James Howell, l’expression « No weeping for shed milk » (« Pas de larmes pour du lait renversé ») a évolué en « There’s no use crying over spilt milk » avant de prendre sa forme actuelle. Selon une légende du folklore européen, le lait renversé n’était pas considéré comme un gâchis, mais comme une offrande aux fées, friandes de ce breuvage, justifiant ainsi l’absence de lamentations.

Équivalents en français : « Le mal est fait », « Ce qui est fait est fait »

It’s not rocket science

« It’s not rocket science » : ce n’est pas sorcier, vraiment. Pas besoin de sortir de Saint-Cyr ou d’être un expert pour comprendre des choses simples, accessibles au commun des mortels. 

Origines : Dans les années 1980, un article du Daily Intelligencer introduit pour la première fois la célèbre formule : « Coaching football is not rocket science and it’s not brain surgery. It’s a game, nothing more. ». « Pour comprendre cette expression, il faut se replonger dans le contexte, explique Leah Demathieu. Après la Seconde Guerre mondiale, en pleine course à l’espace, la science des fusées a représenté le summum de la complexité intellectuelle, éclipsant ainsi l’expression populaire “it’s not brain surgery” utilisée jusqu’alors pour désigner une tâche difficile. Cette nouvelle expression a fait mouche et s’est propagée rapidement, désignant désormais toute activité qui, disons-le, ne requiert ni une expertise pointue, ni un QI d’astronaute. ».

Équivalents en français : « Ce n’est pas sorcier », « C’est un jeu d’enfant », « Pas besoin d’avoir fait Polytechnique », « Pas besoin de sortir de Saint-Cyr »

Once in a blue moon

« Once in a blue moon », c’est comme trier ses photos de vacances, décaper son four ou prendre un train de la SNCF à l’heure : tellement rare que même le calendrier s’y perd ! C’est l’équivalent de notre « tous les trente-six du mois » : un phénomène si rare qu’il en devient presque légendaire !

Si cette expression virale vous évoque une lune bleue, détrompez-vous, son origine n’a rien de céleste ! Apparue pour la première fois en 1528 dans un pamphlet anticlérical dénonçant les mensonges de l’Église (« Si on dit que la lune est bleue, il faut y croire »), elle est ensuite associée à la rareté par Pierce Egan dans son roman Real Life in London en 1821. La confusion survient dans les années 1940, lorsque l’astronome amateur James Pruett mélange « blue moon » avec la deuxième pleine lune d’un mois, une erreur relayée et largement popularisée par le jeu Trivial Pursuit. Aujourd’hui, bien que son origine soit un quiproquo astronomique, l’expression désigne un événement extrêmement rare, mais pas aussi extraordinaire qu’on pourrait le croire.

Équivalents en français : « Tous les trente-six du mois », « Tous les quatre matins », « Quand les poules auront des dents »

Elvis has left the building

« Elvis has left the building », je répète : « Elvis has left the building ». À l’origine, cette formule était une simple annonce pour apaiser les foules en délire après les concerts du King, leur signalant qu’il n’y aurait pas de rappel. Aujourd’hui, cette phrase est devenue un symbole de fin, marquant la clôture d’un événement, d’une discussion ou même d’une présence. En d’autres termes, on baisse le rideau.

Origines : L’expression voit le jour en 1956, lors d’un concert d’Elvis Presley, lorsque l’animateur Horace Logan la prononce demande au public de se calmer et de quitter les lieux. Mais c’est Al Dvorin, l’annonceur attitré d’Elvis, qui en fait sa signature, répétant cette phrase à la fin de chaque concert comme un adieu définitif aux fans hystériques. Avec le temps, l’expression se dote même d’un verbe, « to Elvis », signifiant partir discrètement. De la scène à la culture populaire, notamment dans la série « Frasier », elle perdure comme le symbole d’une sortie mémorable.

Équivalent en français : « Fin de partie », « Circulez, il n’y a rien à voir ! »

Déborah Laurent (vidéo) : Et si on cassait tout ?

L’actualité, le travail, votre vie sentimentale… Tout est compliqué, vous avez la pression en permanence et en avez marre de tout ? Une grosse envie d’hurler et de tout casser ? Déborah Laurent a trouvé le lieu parfait pour évacuer colère et stress en toute sécurité. Elle a testé @ragegroundla à Downtown LA, une Rage Room où on paie pour fracasser des assiettes contre les murs et une voiture à coup de batte de baseball ou de barre de fer. Il n’y a pas à dire, ça défoule !

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Rage Ground LA, 120 E. 11th St., Los Angeles, sur réservation uniquement ici.

Road trip d’une journée : On a testé Desert X à Palm Springs

C’est l’événement de ce printemps à Palm Springs. N’y voir aucune allusion au réseau X, ex-Twitter, ou à un quelconque film érotique. Pour sa quatrième édition en Californie, la biennale d’art Desert X, dévoile, jusqu’au dimanche 11 mai, treize installations d’artistes internationaux, dont sept nouveautés, plantées aux quatre coins de la vallée de Coachella, et en visite libre et gratuite. Cet événement de « Land Art », un mouvement apparu au cours des années 60, et invitant l’art à s’exposer en harmonie avec la nature, s’invite à Palm Springs depuis 2017 et s’est même exporté hors des frontières de la Californie, notamment à Alula, dans le désert d’Arabie Saoudite.

Un road trip d’une journée

Pour découvrir les œuvres réparties dans toute la vallée – dont on vous dévoile nos cinq préférées -, commencer par télécharger l’application Desert X qui offre un plan pratique et un brief sur l’histoire des installations à voir. Réalisable en une journée, le parcours emmène du nord de Palm Springs jusqu’à Rancho Mirage au sud et Palm Desert à l’est, et dévoile quelques œuvres fantastiques plantées dans le désert et au pied de montagnes ultra photogéniques.

En venant de Los Angeles, débuter le voyage avec l’artiste mexicain Jose Dávila et son installation « The act of being together » (Worsley Road entre Pierson Boulevard et Painted Hills Road, Desert Hot Springs). Avec en arrière-plan, les éoliennes géantes de Palm Springs, les pierres de marbre monumentales réunies par l’artiste racontent l’histoire d’une carrière mexicaine située à une centaine de kilomètres de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, dont les blocs ont été transportés d’un pays à l’autre. Une « migration » qui questionne sur « la place de l’homme et un état de devenir en suspension », dixit l’artiste.

« Soul service station », la station qui infuse le soul, par Alison Saar. © Alexis Chenu

À deux kilomètres à peine plus à l’est, la « Soul Service Station » (Pierson Boulevard entre North Indian Canyon Drive et Desert Terrace Way, Desert Hot Springs) d’Angelena Alison Saar, fait découvrir une mini station de service entièrement réalisée à partir d’objets de récupération, et posée au pied des montagnes de Morongo Valley. À l’intérieur, s’y découvre une femme noire sculptée, entourée de médaillons argentés symbolisant des vœux de guérison et d’espoir. Pour enrichir l’expérience, une pompe à essence délivre des poèmes. Une œuvre pensée pour servir « l’essence de l’âme », dit-elle.

À une dizaine de minutes au sud, suivre « Usui », l’œuvre composée de drôles de nuages signés de l’artiste Sanford Biggers (480 W Tramview Road). Juchés à une dizaine de mètres du sol, ses deux nuages réalisés tout en sequins brillants, « symboles de liberté et d’interconnexion », ont été installés à quelques mètres du James O. Jessie Desert Highland Unity Center. Cette communauté noire fut déplacée ici au début des années 60 et chassée du centre de Palm Springs en raison de projets commerciaux.

Sanford Biggers et son installage de nuages « Usui ». © Alexis Chenu

Plus à l’est, filer au Sunnylands Center & Gardens, un parc arboré de jardins ultra manucurés avec accès gratuit au café et au grand jardin central. S’y dévoile ici « The Living Pyramid » (photo de Une), la pyramide bucolique et fantastique de l’artiste américano-hongroise Agnes Denes. Fraîchement plantée de cactus, de fleurs et de végétation, adorée des abeilles et bourdons nombreux à butiner, cette pyramide vivante témoigne selon l’artiste « du développement organique de la nature qui interagit avec la pyramide, l’une des formes les plus emblématiques de la civilisation humaine. »

À 7 minutes de là, poursuivre enfin la visite avec « Truth Arrives in Slanted Beams » (74184 Portola Road, Palm Desert), l’ouvrage de l’artiste new-yorkaise et fille d’une maman française, Sarah Meyohas. Construite sous la forme d’un grand ruban blanc, l’installation propose de jouer avec des panneaux miroir reflétant sur les surfaces incurvées blanches du ruban, des motifs lumineux résumés en une phrase : « la vérité arrive en faisceaux inclinés ». Y apparaissent alors messages ou mirages…

L’événement qui a attiré plus de 1,7 million de visiteurs depuis 2017, se visite parfaitement les jours de la semaine. La plupart des installations restaient peu fréquentées lors de notre passage (de 0 à 10 personnes maximum, selon le site choisi), à l’exception du Sunnylands Center & Gardens, où une trentaine de personnes s’affairaient autour de la pyramide végétale magique. Prévoir des visiteurs plus nombreux durant le week-end.

Best Croissant New York 2025 : La liste des dix boulangeries finalistes

La finale approche ! Pour la troisième édition du concours French Morning du Best Croissant New York, nous vous donnons rendez-vous au 5th & Mad à Manhattan, le samedi 5 avril de 11:30am à 1:30pm, pour découvrir les produits des boulangeries finalistes. Plusieurs récompenses seront décernées : le Prix du public pour le meilleur croissant, attribué par vos votes sur place, et le Grand Prix du meilleur croissant remis par le jury de professionnels qui aura goûté, à l’aveugle, les viennoiseries des candidats. N’attendez plus pour réserver votre place ici.

Voici la listes des dix boulangeries finalistes que vous avez choisies – merci de votre participation, vous avec été près de 2000 à voter cette année !

Aux Merveilleux de Fred

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Depuis son arrivée aux États-Unis en janvier 2015, l’enseigne lilloise de Frédéric Vaucamps a bien grandi et sa spécilaité meringuée, Le Merveilleux, partage la vitrine avec des brioches cramiques, des gaufres flamandes et… des croissants évidemment, dans ses trois boutiques new-yorkaises (Upper East Side, Midtown et la première ouverte il y a dix ans dans West Village au 37 8th Ave.). Site

Breads Bakery

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Vainqueur du concours de la Best Baguette de New York en 2022 (Grand Prix du jury et Prix du public), arrivé deuxième l’am dernier et récompensé à celui du Best Croissant 2023 (Prix du public et celui de la Meilleure création originale), Breads Bakery est de retour dans la liste des finalistes cette année. La boulangerie, qui s’attache à utiliser des ingrédients naturels et biologiques, s’est bien développée depuis sa création en 2013. Elle possède cinq points de vente : le flagship de Union Square (18 E 16th S.) et les boutiques de Bryant Park, Lincoln Square, Rockefeller Center et Upper East Side. Site

Brooklyn French Bakers

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L’enseigne de Brooklyn a connu une croissance rapide depuis sa naissance en 2022. Les fondateurs, un trio de reconvertis (leur histoire ici) venus à la boulangerie-pâtisserie un peu par hasard et sur le tard, se sont agrandis depuis avec l’ouverture d’une deuxième boutique, à Park Slope (510 2nd St.) après celle de Carroll Gardens (273 Columbia St.). Teddy Collet, Nelly Azambre et Sabrina Labouré ont remporté le Grand Prix du jury lors du concours Best Croissant en 2023. Ils comptent bien l’emporter à nouveau cette année ! Site

Je t’aime patisserie

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C’est la première fois que la patisserie de Bed-Stuy à Brooklyn, ouverte à la fin de l’été 2023, participe au Best Croissant New York. C’était pourtant une évidence pour sa fondatrice, Jatee Kearsley, native de Queens, une passionnée de cuisine française, qui a fait du croissant sa spécialité, sucré comme salé. Je T’aime Patisserie, aves ses murs rose tendre et ses guirlandes fleuries, est devenu en moins de deux ans un rendez-vous pour tous les amoureux de viennoiseries, dans un quartier où on ne l’attendait pas. « A French patisserie in the middle of the hood? What?! » s’amusait-elle dans BKMAG, quelques semaines après l’ouverture de sa boutique. Je T’aime Patisserie 471 Marcus Garvey Boulevard, entre Decatur et Fulton Streets.

Julien Boulangerie

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La pâte feuilletée généreuse est sa signature, et les croissants, l’une de ses spécialités. Julien Khalaf avait d’ailleurs remporté la deuxième place du Prix du jury en 2023 et tentera d’obtenir la première cette année. Ancien chef pâtissier de François Payard à Greenwich Village, le boulanger a ouvert quatre Julien Boulangerie depuis décembre 2020 – le premier à Park Slope (186 5th Ave., Brooklyn) et trois autres dans l’Upper East Side à Manhattan. Site

La Bicyclette

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« De bons produits artisanaux à des prix accessibles ». C’est toujours le credo dFlorent Andreytchenko, le boulanger champenois de Brooklyn connu pour ses baguettes de pain bio à 2$ – prix imbattable à New York – et ses viennoiseries traditionnelles – pains aux raisons, chaussons au pomme, et… croissants ! L’artisan, qui a ouvert sa première boutique en 2020 à Williamsburg, puis une seconde à Fort Green, s’est développé à Carroll Gardens en juin 2023 avec une troisième adresse. La Bicyclette, Williamsburg 667 Driggs Ave; Fort Greene 136 Dekalb Ave et Carroll Gardens 305 Court St. Site

La Boulangerie de Francois Corp

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Installé à Forest Hills à Queens, le Breton François Danielo est un habitué des concours French Morning. Devenu boulanger en 2011, cet ancien ingénieur défend la qualité artisanale. Il offre de nombreuses sortes de pains, mais aussi de pâtisseries et viennoiseries (croissants évidemment, mais aussi kouign-amann, beignets…) artisanales. La Boulangerie de François, 109-01 72nd Road Forest Hills. Site

Pistache

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L’entreprise traiteur du Breton Yvan Bedouet propose des plats traditionnels français, des tartes salées et sucrées, des gâteaux, mais aussi des pains et viennoiseries qu’elle livre depuis Brooklyn. La communauté française de New York a régulièrement l’occasion de découvrir la cuisine du chef exécutif de Pistache Nicolas Buchot, un ancien de Maison Kayser, lors de réceptions au consulat notamment. Pistache a remporté l’an dernier la deuxième place du Grand Prix du Meilleur Pain Spécial l’an dernier pour son pain de Printemps. Site

St George Coffee

Venu tout droit de Londres, St George Coffee participe pour la première fois au Best Croissant depuis son ouverture dans West Village, en juin 2023. Connu dans le quartier pour son café au lait d’avoine (only), le pain croustillant de ses sandwiches et son interdiction de sortir les laptops le week-end, la petite enseigne baignée de soleil compte faire découvrir ses croissants moelleux le 5 avril à la finale. St George Coffee, 74 7th Ave S. Site

Three Daughters Baking Co.

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L’histoire de Three Daughters est celle d’une famille, les Leahy. Les parents, Erica et Chris, tous deux chefs et parents de trois filles, ont d’abord ouvert un coin café-pâtisserie, en 2019, au sein de la General Store Coopérative de South Orange-Maplewood dans le New Jersey, avant de démanger, quatre ans plus tard, au 12 Vose Avenue, et d’ouvrir leur première boutique café à quelques minutes de leur maison et des écoles de leurs enfants. Le moteur du couple ? « Montrer la valeur du travail » à leurs filles et participer à la vie de leur communauté en apportant leur savoir-faire artisanal. Ce sera leur première participation au Best Croissant. Three Daughters Baking Co., 12 Vose Avenue, South Orange NJ. Site

Stereolab remet le son à travers 37 dates nord-américaines

Stereolab revient en force en 2025 avec une tournée nord-américaine hypnotique, où leurs rythmes rétro-futuristes feront vibrer 37 scènes des États-Unis et du Canada !

Stereolab est ce groupe de musique franco-britannique formé en 1990 par Tim Gane (le Britannique) et Laetitia Sadier (la Française). Pionnier du genre post-rock, le groupe mélange des influences variées, allant du krautrock et de la pop psychédélique à la chanson française et à la musique électronique. Caractérisé par des rythmiques hypnotiques, des claviers analogiques vintage et des harmonies vocales aériennes, Stereolab a développé un son unique, souvent qualifié de futuriste et rétro à la fois. 

Le coup d’envoi de ce voyage d’envergure (37 dates, billets ici) sera donné le samedi 13 septembre à Nashville, Tennessee, au Brooklyn Bowl. Le groupe se produira ensuite dans plusieurs villes américaines :

  • Miami Beach le mardi 16 septembre au Bandshell

Après Athens en Georgie, Asheville et Saxapahaw en Caroline du Nord, Stereolab jouera à :

  • New York le mercredi 1er octobre à Brooklyn Steel, après des étapes à Philadelphie, Portland et Boston

Leur périple canadien débutera le samedi 4 octobre à Montréal, au Théâtre Beanfield, suivi d’un concert le lundi 6 octobre à Toronto, au The Danforth Music Hall. La tournée se poursuivra jusqu’à début novembre, avec plusieurs dates dont celles à :

  • Los Angeles les samedi 25 et dimanche 26 octobre au Bellwether
  • Et après San Diego et Marfa, le groupe jouera à Austin au Texas le vendredi 31 octobre à l’Austin Texas

Justine Musik Piquemal, une activiste humanitaire engagée sur tous les fronts

« Les mères de famille ne font pas d’humanitaire. » C’est ce qu’on a dit à Justine Musik Piquemal il y a 22 ans lorsqu’elle a voulu intégrer un master en droit humanitaire. Aujourd’hui, elle est directrice régionale de l’ONG Solidarités International, et prouve chaque jour que ces mots n’étaient que des préjugés.

Dans un épisode spécial du podcast French Expat, enregistré dans le cadre du Podcasthon, Justine partage son incroyable parcours, de son premier engagement en Afghanistan – un pays qui lui est resté tatoué au sens propre comme au figuré – à ses missions d’urgence sur des terrains aussi complexes que le Congo, le Mozambique ou le Soudan.

Dans cette conversation, Justine raconte avec sincérité et émotion les coulisses de son métier :

  • Sa première mission en Afghanistan, où elle a appris la négociation en contexte de guerre
  • Les défis du terrain, entre conflits, épidémies et catastrophes naturelles
  • Comment elle concilie sa vie de mère de quatre enfants avec son engagement humanitaire
  • L’impact de la suspension des financements américains sur les ONG en 2024
  • Pourquoi l’accès à l’eau potable est une urgence vitale

Justine Musik Piquemal ne sauve pas le monde, mais elle agit. Elle accompagne, négocie, trouve des solutions. Et surtout, elle croit en l’humain. Son message est clair : l’humanitaire est difficile, exigeant, parfois brutal, mais il est essentiel.

Cet épisode est une plongée dans le quotidien d’une femme de terrain qui refuse qu’on lui impose des limites.

Soutenez Solidarités International : [Lien vers l’ONG]

🎧 À écouter dès maintenant sur French Expat !

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

French Premiere : Tahar Rahim incarne « Monsieur Aznavour » sur les écrans américains

Avant de devenir la star mondialement acclamée que l’on connaît, Charles Aznavour a connu plusieurs années de vaches maigres. Né en 1924 dans une famille d’immigrés arméniens très modeste, il entre dès l’âge de neuf ans à l’école des Enfants du Spectacle, et se produit en tant que chanteur et comédien. En 1946, Aznavour fait une rencontre déterminante : Edit Piaf le repère alors qu’il se produit dans une émission de Francis Blanche, et le prend sous son aile. Après une première carrière en duo avec Pierre Roche, il se lance enfin dans une carrière solo qui décolle à partir de 1953.

Le film « Monsieur Aznavour », réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir, revient sur cette ascension, avec dans le rôle-titre, Tahar Rahim, dont il faut saluer à la fois la performance d’acteur et de chanteur, puisque c’est lui qui interprète les chansons du film. Ce projet de biopic avait été lancé du vivant du chanteur, qui avait lui-même sélectionné les deux réalisateurs. Sorti fin octobre 2024, l’année du centenaire du chanteur, « Monsieur Aznavour » a séduit plus de 2 millions de spectateurs en France et a été nommé quatre fois aux Césars 2025.

Grâce à French Premiere, le film sera diffusé dans cinq villes américaines en avril à :

  • Atlanta, le mercredi 2 avril 2025 à 7pm au Tara Theater, 2345 Cheshire Bridge Rd NE, Atlanta, GA 30324. Billets.
  • Mountain View le mercredi 2 avril 2025 à 7pm au Cinemark, 1500 N Shoreline Blvd, Mountain View, CA 94043. Billets.
  • Seattle le mercredi 2 avril 2025 à 7pm au Bellevue Cinemark Lincoln Square Cinemas, 700 Bellevue Way NE #310, Bellevue, WA 98004. Billets.
  • San Francisco le jeudi 3 avril 2025 à 7pm au Marina Theater, 2149 Chestnut St, San Francisco, CA 94123. Billets.
  • Portland le mercredi 16 avril 2025 à 7pm au Tomorrow Theater, 3530 SE Division St, Portland, OR 97202. Billets.

Concours FAEA de l’entrepreneuriat : Les inscriptions sont ouvertes pour la 16e édition

Vous avez créé une start-up innovante, en activité depuis 5 ans maximum, rentable et générant des revenus sur le marché américain ? Vous souhaitez vous développer davantage aux États-Unis ? C’est le bon moment de participer au French American Entrepreneurship Award (FAEA) qui lance sa 16e édition. Ce concours annuel, organisé par le Club600, vise à aider les entrepreneurs franco-américains dans leur croissance sur le marché américain en leur offrant une plus grande visibilité, un meilleur réseau et une aide financière. 

« Gagner le FAEA m’a apporté une visibilité inestimable et m’a fait connaître la communauté économique française de New York à un moment crucial, puisque je venais d’arriver de France, raconte Yves Benchimol, CEO et fondateur de WeWard, une application qui incite ses utilisateurs à à marcher davantage au quotidien, et lauréat de la FAEA en juin 2024. Sa start up vient de nouer un partenariat avec la championne de tennis Venus Williams. Les entreprises Aspivix (2e prix et prix du Public) et Yuka (3e place) ont également été lauréates l’an dernier.

Les candidatures doivent être soumises via le site web d’ici au vendredi 2 mai inclus. Les finalistes auront l’opportunité de présenter leur startup lors d’une cérémonie organisée au Consulat Général de France à New York le mardi 3 juin – ils devront réaliser un pitch en anglais devant un jury de professionnels.

Les trois lauréats seront annoncés lors de cet événement. Celui qui remportera le premier prix recevra 25.000 dollars, le deuxième prix 15.000 dollars et le troisième remportera 7.500 dollars. Mais au-delà d’un chèque, les finalistes du FAEA accèdent à un vaste réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs aux États-Unis, bénéficient d’un soutien logistique (bureaux, billets d’avion) et de conseils de nombreux experts de l’entrepreneuriat.

À l’occasion de la 16e édition du FAEA, un webinaire intitulé « Comment réussir sa startup tech aux États-Unis ? » sera organisé le jeudi 20 mars à 12pm EST/11pm CST/9am PST/17h heure française. Inscription ici