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Le nom des médecins aux États-Unis: comment s’y retrouver?

Tous les mois, Isabelle Guglielmi, pharmacienne et fondatrice du blog santé Ameriksanté, nous explique ce que l’on trouve en pharmacie aux États-Unis et le système de santé américain.

Vous le savez certainement, les américains adorent les acronymes. Mais nous, francophones, n’y sommes pas forcément habitués et il nous faut souvent un décodeur. Concernant, les initiales utilisées dans le monde médical, cela peut aussi se révéler quelque peu difficile à comprendre. Voici donc un petit guide pour vous aider dans les dénominations des différents personnels médicaux aux États-Unis.

Aller voir le praticien dont on a besoin

Toutes ces dénominations réfèrent à des personnes qui ont, en général, fait un long cursus de formation : 4 ans d’études pour obtenir un bachelor degree puis spécialisation dans une Graduate School (Med School, Nurse school, etc.) Parfois, ils ont aussi dû faire un internat (residency), comme les médecins, à la fin des études. Pour pouvoir exercer, les médecins, pharmaciens et infirmières doivent aussi obtenir une licence dans l’État où ils vont exercer.

Le plus courant sera bien sûr, le MD : Medical Doctor. Il est celui que vous allez voir en premier. Le médecin de famille (Family Doctor ou Primary Care Physician), est habilité à suivre les enfants bien sûr, mais on peut aussi se diriger vers un pédiatre (pediatrician) pour un suivi plus approfondi de l’enfant.

Le family doctor centralise les données et peut vous envoyer chez un spécialiste si nécessaire. Il prescrit aussi les examens complémentaires si besoin. Il peut être parfois substitué par une NP, Nurse Practitioner, qui est une infirmière qui s’est spécialisée. Dans 22 États américains, elle peut aussi venir seconder un médecin, pour diagnostiquer et prescrire. Cela peut être pratique quand vous avez besoin de voir quelqu’un pour une grippe par exemple, et que tous les médecins sont hyper bookés. Mais attention, tous les États ne leur accordent pas les mêmes droits (pour en savoir plus, cliquer ici).

Un Naturopathic Doctor (ND) est un médecin spécialisé en médecine naturelle. Il a suivi un enseignement de 4 ans dans une faculté de médecine naturopathique après un bachelor degree, et possède une formation équivalente à un médecin classique. Mais il étudie en plus d’un programme médical standard, la nutrition clinique, la médecine homéopathique, la médecine botanique, la psychologie et le conseil. Cependant les consultations ne sont souvent pas prises en charge par les assurances, ce qui peut être un frein. Il n’aura pas le droit de prescrire de médicaments,  il prescrira des compléments alimentaires, des plantes etc. Il peut prescrire des examens de laboratoires qui, eux, seront pris en charge.

Concernant la kinésithérapie, il est important de comprendre les différences entre les différentes professions. Un massage therapist réalise des massages pour améliorer le bien-être. Le physical therapist (DPT – Doctor of Physical Therapy)  lui, aide généralement les patients à guérir d’une blessure pour revenir à une condition optimale de fonctionnement par exemple. Le physical therapist sera différent du chiropractor, retrouvez ces différences dans cet article du site AmerikSanté.

Un chiropractor DC n’est pas un médecin et n’a pas passé l’internat. La pratique de la chiropratique n’inclut pas l’usage de médicaments ou de chirurgie, ni la pratique de l’ostéopathie, de l’obstétrique ou de toute autre branche de médecine. La première préoccupation de la chiropractie est la normalisation de la colonne vertébrale et de son influence sur son interaction avec le système nerveux central.

Un ostéopathe américainDO (Diplomed of Osteopathy) quant à lui, a complété le même nombre d’années d’étude qu’un médecin (MD). Il s’est cependant spécialisé au bout de 4 ans, en Graduate School, en ostéopathie et ce, pendant 4 ans. Il a fait un an d’internat et il a l’autorisation de prescrire des médicaments. Contrairement à un MD, il ne se focalise pas uniquement sur la maladie, mais sur la personne en entier. Son enseignement inclu aussi l’apprentissage de manipulations ostéopathiques.

Pour finir, mais la liste n’est pas exhaustive, un gynécologue-obstétricien (Ob-Gyn) recevra les femmes enceintes pour le suivi des grossesses, mais réalisera aussi des suivis gynécologiques.

Le dentiste lui se définit par les termes DDS ou DMD. Il n’y a pas de réelle différence entre les deux. C’est simplement l’école de dentisterie qui donne l’un ou l’autre de ces titres.

Les abréviations

  • MD – Medical Doctor,
  • NP – Nurse Practitioner,
  • DC – Doctor of Chiropractic
  • DDS – Doctor of Dental Science (ou Doctor of Dental Surgery) ou DMD – Doctor of Dental Medicine (ou Doctor of Medical Dentistry)
  • DO ou OD – Doctor of Osteopathy Medicine (ou ​​Doctor of Optometry)
  • DPM – Doctor of Podiatric Medicine : non ce n’est pas une faute de frappe, on parle ici d’un spécialiste des pieds.
  • DPT – Doctor of Physical Therapy ou DScPT – Doctor of Science in Physical Therapy,
  • DVM – Doctor of Veterinary Medicine
  • ENT – Ear, nose and throat specialist,
  • GYN – Gynécologue,
  • MP – Medical Psychologist,
  • OB/GYN – Obstetrician and Gynecologist,
  • PharmD – Doctor of Pharmacy,
  • ND – Naturopathic Doctor.

Voilà, quelques abréviations décodées pour vous aider à mieux vous y retrouver dans le système de santé américain.

Les pièges à éviter avant d’investir dans l’immobilier à Miami

[Article partenaire] « Le bénéfice se fait toujours à l’achat, non à la vente », tel est le mot d’ordre de Brigitte Benichay, professionnelle de l’immobilier depuis plus de trente ans à Miami.

Elle vous partage ses conseils pour acheter sereinement à Miami.

Les points de vigilance

➡️ Examiner la fiche cadastrale du bien 

La fiche cadastrale est la fiche signalétique de la propriété. Elle vous permet de connaître l’historique des ventes du bien : vous pourrez y voir l’évolution des taxes foncières ainsi que leur valeur aujourd’hui.

Cette première analyse vous donnera une idée plus précise de la propriété et vous permettra de savoir si vous n’êtes pas victime d’un flip : propriété revendue le double de sa valeur en moins de six mois.


➡️ Analyser la valeur vénale du bien

Pour vous donner une idée de la valeur réelle du bien, il est important d’analyser ce qu’on appelle les « comparables », à savoir les dernières ventes du même type de propriétés, même taille, même âge, même quartier dans les six derniers mois.

Cette analyse est essentielle pour vous permettre de savoir si vous faites une bonne affaire.

➡️ Vérifier le règlement de copropriété

Dans le cas d’un investissement à but locatif, le cahier des charges est très important. En effet, la réglementation est très forte en Floride et en particulier à Miami Beach. Certains immeubles n’autorisent la location qu’au bout de deux ans après l’acquisition. Si votre but est de le louer en saisonnier, à savoir à la semaine, c’est pratiquement impossible à Miami Beach sauf pour un appartement hôtel.

Pour éviter toute mauvaise surprise à la suite d’un achat, il est donc primordial de payer une attention particulière au règlement de copropriété.

➡️ Évaluer l’état des finances de l’immeuble

Il est toujours judicieux de demander le relevé annuel des dépenses de l’immeuble pour étudier la stabilité de la gestion et la solidité des finances de ce dernier. Et surtout, ne pas se retrouver avec un rappel de charges exorbitant dès la première année.

➡️ Prendre le temps de bien rédiger le contrat

En Floride, il n’y a pas d’offre d’achat ni de promesse de vente mais un contrat unique, qui fait feu de tout droit. Une fois signé par toutes les parties, il ne peut être altéré. Toutes les dates sont butoirs et doivent être respectées au risque de perdre votre dépôt de garantie.

Les diagnostics appelés « inspections » sont payés par l’acheteur et après que l’offre ait été acceptée.

➡️ Faire appel à un avocat pour la signature – le closing

Il est recommandé d’utiliser un avocat spécialisé en immobilier qui protégera au mieux vos intérêts.

Il n’existe pas de frais de notaires à proprement parler en Floride, mais les frais de signature sont de moins de 2% de la valeur du bien. Les droits d’enregistrement sont payés par le vendeur. En fait, c’est celui qui reçoit l’argent qui paye. Très américain !

➡️ Envisager une LLC pour le titre de propriété

Il est judicieux de prendre la propriété au nom d’une LLC, équivalent d’une SCI française. Cela vous protègera contre la responsabilité civile. Et au moment de la revente, vous ne serez pas prélevé de 10% de retenue à la source.

Mais attention : il est important d’avoir au minimum deux associés dans la société et de faire une déclaration annuelle pour chaque membre de la société. Si vous ne le faites pas, les impôts prélevés à la source seront de 10% et cela pourra prendre jusqu’à un an pour que vous le récupériez.

➡️ Se renseigner sur l’impôt sur la plus-value

C’est bien beau de bien acheter et donc de bien vendre : mais quid des impôts ?

L’impôt sur la plus-value est de 15% ; auxquels il faut ajouter la récupération des amortissements déduits chaque année des revenus locatifs. En effet le revenu locatif est amorti sur 27,5 ans et on le calcule sur la valeur de l’immeuble sans le terrain. Pour éviter cette imposition, c’est simple : il faut réinvestir et utiliser le fameux « 1031 EXCHANGE ».

Au moment de vendre votre propriété, placez le profit sur un compte séquestre et vous aurez ensuite quarante-cinq jours pour désigner une ou plusieurs propriétés pour remplacer l’ancienne et l’acheter dans les six mois.

Ainsi, tant que vous réinvestissez, vous ne paierez pas d’impôts.

Un accompagnement pour vos projets immobiliers

Pour tout projet immobilier à Miami, contactez Brigitte Benichay. Elle saura vous guider à travers les méandres de l’investissement immobilier et saura déterminer la valeur intrinsèque de la propriété, analyser l’historique et comparer les dernières ventes du quartier. Brigitte Bénichay pourra également visiter le bien pour vous et vous conseillera sur la valeur de l’investissement. 

Étant donné qu’aux États-Unis, les agents immobiliers ont tous accès à une banque de données centrale, le but de Brigitte Bénichay est de vous trouver LA bonne affaire parmi toutes ces offres. À titre d’exemple, la majorité de ses clients ont aujourd’hui presque doublé leur investissement. Avec de la patience et de la réactivité, la bonne affaire est là pour tout le monde : il ne faut juste pas la manquer !

En croissance exponentielle au cours des deux dernières années, le marché immobilier de la Floride demeure toujours très attractif pour les Français qui désirent acquérir une propriété.

À propos de Brigitte Bénichay

Brigitte Benichay a créé en 1997 la première agence immobilière française à Miami, Rich Homes of Florida. Depuis, les investisseurs lui font confiance. Les résultats le prouvent : ses clients ont tous réalisés une plus-value immobilière réelle.

Aujourd’hui, Brigitte Bénichay est broker et présidente de Rich Homes of Florida ; membre de l’Ordre des Agents Immobiliers de Miami et membre de la Chambre de Commerce Franco-Américaine.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Palikao : une success story californienne qui sent bon le couscous

[Article partenaire] Un sourire contagieux, une cuisine maison aux parfums de Méditerranée, une équipe aux petits oignons, et si c’était ça le secret de Lionel Pigeard, le chef à la tête de la compagnie de catering Palikao ? Un nom qui se transmet de bouche à oreille dans les dîners en ville de Los Angeles.

Une histoire familiale

« Palikao, c’est le petit village où Marcelle Tordjman, ma grand-mère, est née, en Algérie en 1910, explique Lionel Pigeard. Elles sont, avec ma mère et mon autre mamie, mes plus grandes sources d’inspiration ».

D’Oran à LA, en passant par Paris, il n’y a qu’un pas pour cet autodidacte moitié Bourguignon qui aime créer des ponts culturels et culinaires. Il tient son amour de la cuisine et sa recette du couscous de ses repas de fête de famille. « Quand la France me manque, la cuisine est pour moi la meilleure thérapie contre le homesickness ».

De Paris à Los Angeles

En 2016, il vend La Cantoche Paname, ses deux restaurants parisiens à succès pour réaliser son rêve californien. Son idée : initier le palais des Angelinos au couscous. Il ouvre Palikao, et très vite la petite échoppe située à Downtown Los Angeles est sacrée « best couscous in town », meilleur couscous de la ville, par LA Eater. Il faut dire que Lionel Pigeard a pris soin de peaufiner ses recettes et son concept : le couscous bowl. 

L’ingrédient secret : le savoir faire français

Fort de ce premier succès, cet aventurier dans l’âme se lance un nouveau challenge : développer un service de catering éponyme. « J’ai commencé ma carrière parisienne en organisant des fêtes et des événements, c’était en quelque sorte un retour vers mes premières amours, mais en terre inconnue ».

Et pourtant il ne tarde pas à se faire un nom et à conquérir la Californie avec son catering sur mesure. D’un diner intime à un mariage prestigieux, d’un tournage de film à un événement corporate de plusieurs centaines de personnes, il applique la même recette. Une brigade de choc avec un service à la française, composée principalement de Fatima Bergquist, chef portugaise avec à son actif trente années d’expérience dans la gastronomie et Antoine Techeyne, franco-vietnamien, qui a fait ses armes chez plusieurs étoilés dont Ducasse. 

Côté cuisine, le couscous est bien-sûr toujours à l’honneur, tout en développant des mets aux saveurs méditerranéennes. Pissaladière niçoise qui fait chanter le soleil, tagine au citron confit maison à se lécher les doigts, hummus rose de betterave, brie en croûte au thym et miel ou borekas faits main, la couleur et la joie de vivre s’invitent au rendez-vous à chaque événement, jusqu’aux villas des stars. 

Des cours de cuisine

Cet esprit convivial et bon enfant, c’est la marque de fabrique de Palikao. La société de catering propose d’ailleurs depuis peu des cours de cuisine pour petits et grands. « La recette de notre succès, c’est à mon sens ce juste équilibre entre l’ambiance que l’on sait d’emblée instaurer et un haut niveau de professionalisme, entre une cuisine à la fois accessible et originale ». Pas de doute, son entreprise porte bien son nom : Miam Miam LLC.

Le secret du couscous de grand-mère restera quant à lui bien gardé.

Pour en savoir plus sur Palikao, rendez-vous sur la page Instagram du restaurant, ou sur son site internet.

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Pourquoi porte-t-on du vert pour la Saint-Patrick?

Comme chaque année, et dans le monde entier, on fête, le 17 mars, la Saint Patrick, date qui correspond au décès du Saint Patron de l’Irlande. À l’occasion de cette célébration religieuse et culturelle – qui n’a rien à voir avec la fête nationale irlandaise – la tradition veut que des grandes parades publiques soient organisées, que les Irlandais (peu importe leur religion) soient habillés de vert et portent un trèfle sur eux. Mais pourquoi doivent-ils impérativement porter du vert ? C’est la question bête de la semaine.

Au commencement, c’était le bleu

Tout d’abord, pour répondre à cette question, il faut replonger dans les origines de la Saint Patrick. Qui est réellement ce personnage dont le nom est si connu, mais dont l’histoire est si méconnue ? Né au IVe siècle, celui qui deviendra plus tard un personnage sacré, est le fils d’un diacre catholique en Bretagne (l’actuelle Grande-Bretagne), alors province de l’Empire romain. À 16 ans, celui-ci se fait enlever et devient esclave, travaillant comme berger en Irlande gaélique.

Il parvient à s’échapper et devient, à l’âge de 30 ans, prêtre catholique. Il retourna en Irlande avec, pour mission, de convertir au catholicisme tout le pays, dont les habitants sont à majorité des polythéistes celtiques. Il aurait passé de nombreuses années de sa vie à évangéliser les païens de la moitié du nord de l’Irlande, et aurait converti des milliers d’entre eux. La légende, qui permit à Patrick de devenir Saint Patrick, dit que ce dernier a réussi à chasser tous les serpents du pays : or, c’est une allégorie signifiant qu’il réussit à chasser tous les druides celtiques du pays, et donc a réussi à évangéliser toute l’Irlande.

Si aujourd’hui, les Irlandais catholiques qui célèbrent ce saint s’habillent intégralement de vert, de nombreux historiens s’accordent à dire que la couleur à l’origine était le bleu : preuve en est qu’en 1783, un ordre chevaleresque anglo-irlandais du nom de l’Ordre de Saint Patrick adopta le bleu comme couleur de son drapeau. La coutume de porter du vert lors de la Saint Patrick s’explique par le fait que cette fête ait progressivement commencé à être davantage associée à la nation irlandaise qu’à la célébration d’un éminent représentant de la religion catholique, bien que son nom soit resté ancré jusqu’à nos jours.

Le vert, couleur historique du nationalisme irlandais

En effet, les premières traces de couleurs vertes pour célébrer la Saint-Patrick remontent aux années 1680, quand elles étaient parfois associé à l’Irlande, à l’instar de la Confédération Celtique Irlandaise qui avait choisi le vert comme couleur de son drapeau. Pourtant, c’est à la fin du XVIIIe siècle que le vert sera définitivement lié au nationalisme irlandais, lorsqu’en 1798, la Société des Irlandais unis, une organisation républicaine, lance une rébellion de grande ampleur contre les Britanniques qui occupent alors leur pays.

À l’époque, les personnes s’habillant en vert sont automatiquement persécutées par l’occupant, car associées aux militants des Irlandais unis. De cette façon, le vert est naturellement devenu la couleur adoptée par la nation irlandaise à la fin de l’occupation britannique en 1921. D’aucuns diront également que le vert irlandais provient de l’expression « l’Ile Emeraude » qui désigne le pays, du fait de ses paysages naturellement verdoyants.
Ainsi, au fil des siècles, le vert et la Saint-Patrick, exaltant tous deux le sentiment d’attachement à la nation irlandaise, se sont retrouvés de plus en plus associés, jusqu’à devenir aujourd’hui indissociables.

Une première version de cette Question bête a été publiée sur French Morning London le 13 mars 2019. 

Participez à la parade de la Saint-Patrick avec BZH New York

Vous voulez découvrir Fifth Avenue autrement ? L’association des Bretons de New York, BZH, vous en donne l’occasion. Cette année encore, elle invite les Français de New York à la rejoindre au sein du cortège de la Saint-Patrick, un événement emblématique de la Grosse Pomme, le vendredi 17 mars.

Les places sont limitées. Il faut s’inscrire gratuitement en ligne. Le rendez-vous est donné à 3pm sur 48th Street entre Fifth Avenue et Madison. Les participants devront revêtir habits, chapeaux et écharpes sombres (bleu marine, noir). Aucun sac ne sera autorisé. Il est recommandé de s’habiller chaudement.

La parade, fondée en 1762 pour honorer le saint patron de l’Irlande, démarrera sur la 44th Street et se terminera au niveau de la East 79th. Elle attire chaque année des milliers de curieux. BZH est partenaire de l’événement depuis 2019, ce qui lui permet d’être invité à marcher chaque année avec ou sans invités de Bretagne.

Revelie, le nouveau restaurant de la famille Raoul’s à SoHo

À 48 ans, le bistro Raoul’s accueille un petit frère. Ou plutôt une petite sœur, puisque Revelie, le nom de ce nouveau lieu, est une contraction de Reve et d’Amelie, les prénoms des deux filles du propriétaire de l’enseigne, Karim Raoul. « C’est un petit clin d’oeil à mes deux filles, mais j’ai aussi trouvé ça joli et ça me rappelle un peu ‘rêverie’, un mot que j’aime beaucoup », explique Karim Raoul, dans son beau français mâtiné d’accent américain.

Il n’aura qu’à traverser la rue pour passer d’un lieu à l’autre, puisque Revelie prendra place à son ouverture, prévue dans le courant du mois, juste en face de Raoul’s, sur Prince Street, dans la partie ouest de SoHo, tout près de la 6e avenue. Un coffee shop d’un côté, un restaurant chinois de l’autre, Revelie sera bien entouré et succèdera à Nagomi, un restaurant japonais qui a fermé ses portes durant la pandémie. « Ma fille adorait venir manger à ce restaurant, et ce même local avait également déjà été utilisé par Raoul’s dans les années 80, qui y avait installé une boucherie », confie Karim Raoul, qui a voulu recréer avec Revelie l’ambiance des Luncheonettes, ces restaurants de tous les jours qui servent des plats de tous types à des prix abordables.

Faire «quelque chose pour le quartier»

« Il y a en avait beaucoup dans le quartier quand j’étais petit, raconte Karim Raoul. Tu y mangeais très simplement, pour un lunch ou un dîner sans prétention. Je voulais faire quelque chose pour le quartier, qui ne possède plus beaucoup d’endroits simples où tu peux manger à des prix abordables. » Le restaurant proposera 27 places, réparties entre le bar d’un côté et des petits box de l’autre. Il servira une carte de tous les jours, mélange de tradition américaine (burgers notamment) et d’inspiration française (boudin), élaborée par le chef du Raoul’s.

Karim Raoul dans son nouveau lieu, Revelie, qui ouvrira d’ici à la fin du mois de mars. © Vincent Pialat/French Morning

« On a voulu faire un petit mélange, avec des passages obligés, mais aussi en proposant quelque chose d’un peu français, sans choquer », développe Karim Raoul. Le restaurant sera uniquement ouvert durant le lunch pour commencer, mais devrait élargir ses horaires pour le diner après quelques semaines d’ouverture.

L’ambiance y sera bien différente de son grand frère, le célèbre Raoul’s, où il est impossible de dîner sans réservation, et qui accueille depuis le milieu des années 70 de nombreux amoureux de la gastronomie française à SoHo. Que de chemin parcouru depuis 1975, et l’ouverture de l’enseigne par les deux frères Raoul, Serge et Guy, venus d’Alsace !

L’esprit bohème d’autrefois

« J’étais souvent au restaurant quand j’étais enfant, se souvient Karim, le fils de Serge. C’était un endroit qui me paraissait tellement adulte ! Il y avait des soirées en tout genre, complètement délurées, de nombreuses stars y passaient. Et le quartier n’avait rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Il n’y avait pas grand chose et c’était assez dangereux de s’y promener seul à la nuit tombée. À 7 heures du soir, il n’y avait plus personne dans les rues. »

Le restaurant Raoul’s, à Soho, a attiré des générations de New-Yorkais depuis sa création en 1975. © Vincent Pialat/French Morning

Seules les enseignes lumineuses -très bistrot- de Raoul’s éclairaient alors le trottoir de Prince Street. Elles n’ont pas changé, elles sont toujours là, tout comme le fameux steak au poivre, la spécialité de l’enseigne. Avec la création de Revelie, c’est une nouvelle étape franchie par les Raoul’s, après quelques tentatives dans les années 80 (Rakel notamment dans West Village), et qui comptent bien recréer un peu l’esprit très bohème du SoHo d’antan.

Hélène Leone: «Notre école canadienne offre un vrai programme bilingue» à Paris

Les écoles canadiennes sont reconnues partout dans le monde pour leur excellence académique, l’importance qu’elles accordent aux élèves en tant qu’individus, et pour leur engagement à développer des relations significatives avec les parents. Pour ce nouvel épisode de Révolution bilingue, nous accueillons Hélène Leone, la fondatrice de l’École Canadienne Bilingue de Paris.

Alors, pourquoi une école canadienne a-t-elle ouvert ses portes dans la capitale française ? Pourquoi ce « petit bout de Canada au cœur de Paris », comme se définit l’école sur son site ? Étant donné les histoires commune entre la France et le Canada, mais aussi la langue et l’identité culturelle que nous partageons, l’idée d’une école offrant un programme canadien en France fait sens et se devait d’être réalisée.

Grâce à Hélène Léone, une éducatrice dotée d’un engagement inébranlable envers l’éducation bilingue et l’excellence académique, il est maintenant possible pour les Parisiens qui le souhaitent d’offrir à leurs enfants une expérience éducative bilingue et biculturelle, inspirée par l’histoire du Canada qui a été définie par la coexistence de deux des plus importantes langues du monde et les avantages tangibles qu’un pays bilingue offre à ses citoyens.

Le podcast Révolution bilingue est proposé conjointement par Frenchmorning et CALEC.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/ep-37-helene-leone-mixage-final

 

Familles new-yorkaises : venez découvrir The École et rencontrer sa communauté

[Article partenaire] Ce printemps, The École invite les familles intéressées à venir à la rencontre de sa communauté. Parents et enfants sont les bienvenus pour participer à cette Journée Découverte durant laquelle de nombreuses activités seront proposées, pour les petits et pour les grands.

Une école bilingue unique à Flatiron District

The École est une école franco-américaine indépendante située dans le quartier animé de Flatiron à Manhattan. Son programme bilingue franco-américain unique s’adresse aux enfants de 2 à 14 ans. L’établissement est homologué par l’AEFE de la toute petite section de maternelle à la quatrième. Cela signifie que les élèves reçoivent un enseignement conforme à celui délivré dans les établissements publics en France.

Journée Découverte le samedi 29 avril

Le samedi 29 avril, de 2pm à 5pm, The École ouvre les portes de son bâtiment de la maternelle et invite les familles à venir les rencontrer !

Les familles seront accueillies par les équipes scolaires et plusieurs ateliers bilingues, animés par les professeurs de The École, seront proposés pour les enfants de 2 à 6 ans dans les différentes salles de classe. 

? Pour les 2-4 ans :

Art printanier avec Andrea (Professeur de Petite Section de Maternelle, anglais) et Olfa (Professeur de Toute Petite Section de Maternelle, français)

Andrea et Olfa proposeront différents outils et mediums aux enfants pour qu’ils créent une scène artistique printanière. Chaque enfant pourra ainsi s’exprimer à travers ce processus créatif.

? Pour les 4-5 ans :

Mélange de couleurs et collage d’animaux avec Virginie (Professeur de Moyenne Section de Maternelle, français) et Yuna (Professeur de Moyenne Section de Maternelle, anglais)

Alors que Virginie et Yuna liront un livre sur les couleurs, les enfants feront une expérience de mélange de couleurs. Ensuite, ils fabriqueront un animal en collage, en s’inspirant de Brown Bear, Brown Bear, What Do You See? d’Eric Carle.

? Pour les 5-6 ans :

Musique avec Alisha (Professeur de Grande Section de Maternelle, anglais) et Julien (Professeur de Grande Section de Maternelle, français)

Dans cet atelier de musique bilingue, Alisha et Julien dirigeront les enfants en leur apprenant les percussions corporelles et le rythme à travers des chants traditionnels en français et en anglais.

Ces ateliers seront une merveilleuse façon d’avoir une première expérience du curriculum bilingue, unique en son genre, qui est enseigné à The École, tout en s’amusant, et de découvrir l’atmosphère familiale et bienveillante, propice au développement individuel et en groupe, qui se dégage des salles de classe.

Rencontre avec la communauté de The École

Ensuite, les familles seront invitées à rejoindre, dans la salle multifonction et sur le toit terrasse, d’autres membres de la communauté de The École : administration, enseignants et parents. Pour les parents, au-delà de découvrir les locaux, c’est aussi l’opportunité de rencontrer une partie du corps enseignant de The École, composé de professeurs de langue maternelle anglaise et française, tous certifiés, respectivement, par l’État de New York ou par le Ministère français de l’Éducation Nationale.

Dans un cadre détendu et convivial, autour d’une collation et de rafraîchissements, les familles auront ainsi la possibilité de s’entretenir avec le chef d’établissement et l’équipe de direction et de discuter avec des parents de l’école. Pendant ce temps, les plus petits seront occupés avec les nombreuses activités animées et encadrées par des partenaires et des assistants de vie scolaire de The École. Au programme, maquillage, sculptures en ballons, caricatures, pêche à la ligne, guignol et bien d’autres surprises attendent vos enfants pour un après-midi riche en découverte !

Les places étant limitées, pour participer à cette journée découverte, il est nécessaire de s’inscrire en cliquant ici.

Si vous n’êtes pas disponibles sur cette date, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe de The École pour organiser une visite privée de leur campus.

Camp d’été du 26 juin au 14 juillet

De plus, du lundi 26 juin au vendredi 14 juillet, The École accueille à son Camp d’Été tous les enfants âgés de 3 à 10 ans, qu’ils soient élèves de The École ou amis du quartier. Il n’y a pas de niveau minimum de français ou d’anglais requis pour participer, et vous pouvez vous inscrire à la semaine, à la journée ou à la demi-journée. 

À propos de The École

Située dans le quartier animé de Flatiron à New York, The École est une école franco-américaine intime et indépendante qui cultive une communauté internationale d’étudiants de la maternelle au collège. À The École, l’objectif de l’éducation est de former des élèves bien informés, équilibrés, responsables et compatissants qui peuvent créer et se connecter à un monde rempli de possibilités. Cette conviction est au cœur de leur programme bilingue conçu de manière unique, dans lequel les étudiants apprennent non seulement à parler, lire et écrire dans deux langues, mais aussi à penser, ressentir et agir de manière informée par deux cultures.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de l’école.

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Oscars: Nathalie Dubois, la Française qui couvre de cadeaux les stars d’Hollywood

Deux jours avant la 95e cérémonie des Oscars, qui s’est déroulée ce dimanche 12 mars au Dolby Theater de Los Angeles, les trombes d’eau qui se sont abattues sur la cité des Anges n’ont pas découragé les stars. Ce vendredi 10 mars, les vedettes de la planète cinéma, petites ou grandes, étaient nombreuses à se presser dans la gift suite (la suite cadeaux) feutrée de Nathalie Dubois, au Luxe Sunset Boulevard Hotel, proche du Getty Center. Parmi les célébrités les plus attendues se trouvaient les acteurs Adam Driver et Angela Bassett. Une pluie de cadeaux les y attendait, exposés dans deux chambres de ce majestueux hôtel, transformées en salles de réception pour l’occasion.

Des sacs à mains offerts aux stars venues à la gift suite de Nathalie Dubois en mars des Oscars 2023 à Los Angeles. © Agnès Chareton

Parfums créés sur-mesure, bijoux de créateurs, produits de beauté haut de gamme venus du Japon, foulards en soie de France, chaussures de sport, sacs à main, voyages au bout du monde et même cartomancienne… Ici, tout est gratuit pour les stars et ce sont les marques qui paient pour leur faire découvrir leurs nouveautés. Ceci dans l’espoir qu’elles arboreront leurs produits sur le célèbre tapis rouge des Oscars -qui cette année sera pour la première fois blanc- ou dans les soirées organisées toute la semaine précédant l’évènement. C’est le concept des gift suites, une stratégie singulière de placement de produits auprès des stars. 

L’actrice japonaise Chikako Fukuyama se fait photographier sur le stand d’une marque de cosmétique dans la gift suite de Nathalie Dubois, le 10 mars à Los Angeles. © Agnès Chareton

Et à Hollywood, une Française, Nathalie Dubois, occupe depuis 18 ans une place de choix dans ce secteur, aux côtés d’autres gift suites américaines. À la tête de son entreprise, Dubois Pelin and Associates (DPA), cette business woman s’est fait connaître pour ses « suites cadeaux » proposées aux stars en marge des principaux festivals de cinéma et de musique à travers le monde. Ces dernières semaines, elle a enchaîné les Golden Globes et les Grammys à Los Angeles, les Césars à Paris et en mai, elle s’envolera pour le festival de Cannes en France. Pour cette cinéphile qui vit à Los Angeles depuis 36 ans, les Oscars tiennent une place à part. « Ce n’est peut-être pas le plus gros événement de l’année, mais j’aime cette semaine d’effervescence, avec tous ces événements qui célèbrent l’industrie du cinéma. Être présente aux Oscars, c’est faire partie de cette magie » savoure-t-elle.

Afin que la magie opère, la Française mise sur une organisation millimétrée. « Nous recevons des grosses stars ou des plus petites, des nominés aux Oscars, des réalisateurs, des producteurs, des personnes liées à cette cérémonie… » détaille la maîtresse des lieux. Sharon Stone, Richard Gere ou Nicole Kidman ont déjà poussé la porte de sa suite. Liste en main, elle salue chaque invité, énergique, avant de les confier à une hôtesse chargée de les guider à travers les stands. Chaque « suite cadeaux » représente quatre mois de travail. Sa spécialité ? Dénicher LE produit qui attirera l’œil des célébrités dont elle a appris à anticiper les envies. « Ces stars reçoivent des cadeaux de partout, elles ont déjà tout ce qu’elles veulent. Elles viennent ici pour trouver des choses uniques, qu’elles ne trouveront pas ailleurs, explique Nathalie Dubois. Du chic, de la très haute qualité, des technologies très avancées…Ma fierté, c’est que mes cadeaux ne seront pas redonnés à des amis mais vont être portés » insiste-elle.

L’actrice américaine Blanca Blanco avec Florence Lafragette, Présidente et Directrice artistique de Pétrusse, à la gift suite de Nathalie Dubois le 10 mars 2023 à Los Angeles, deux jours avant les Oscars. © Agnès Chareton

Trente-deux marques sont présentées dans sa suite ce jour-là. Aux côtés des créateurs d’Espagne ou du Japon se trouvent un couple de Français, Florence Lafragette et Denys Beaumatin, à la tête de Petrusse. Cette société bordelaise fabrique des étoles en lin ou en soie végétale aux couleurs chatoyantes ainsi que des bijoux fantaisie. C’est la troisième fois que leurs produits sont exposés par Nathalie Dubois en marge d’un festival de cinéma. Cette fois-ci, ils ont prévu de distribuer une centaine d’accessoires. « Cela nous permet de communiquer sous des modes différents » affirment-ils. Et les retours sont très positifs. Plusieurs acteurs et actrices ont déjà porté leurs créations, comme Audrey Dana, aux Césars 2022 ou l’actrice américaine Blanca Blanco lors du dernier festival de Cannes. La photographie avait été diffusée sur leur compte Instagram.

Cocktail à la main et sweat à capuche, l’acteur haïtien Jimmy Jean-Louis est un fidèle de longue date de Nathalie Dubois. « Les Oscars, c’est une semaine pleine de ce genre d’événements. J’y participe autant pour passer un bon moment, célébrer le travail que l’on fait tous ensemble dans le cinéma et continuer à faire du network » explique l’acteur, qui sera bientôt à l’affiche d’Assassin club de Camille Delamarre. Les bras chargés de paquets, cet Angelino ne voit aucun inconvénient à accepter des cadeaux de la part de marques de luxe. Une pratique gagnant-gagnant, selon lui. À mi-chemin entre business et magie du cinéma, les gift suites résument parfaitement l’esprit des Oscars.

L’acteur haïtien Jimmy Jean-Louis (à droite) est un fidèle de la gift suite de Nathalie Dubois. Ici à Los Angeles le 10 mars 2023. © Agnès Chareton

Mr Brainwash ouvre son Art Museum à Los Angeles

Thierry Guetta, alias Mr Brainwash, l’artiste et graffeur français installé à Los Angeles, passé maître dans l’art du détournement, et devenu le héros du film-documentaire « Exit Through The Gift Shop » réalisé par Banksy en 2010, vient d’inaugurer le Mr Brainwash Art Museum à Los Angeles.

Rêve de gamin

« Pas n’importe lequel des musées. Mon musée, dit-il. Et le musée du futur. Celui posé en plein cœur de Beverly Hills, en lieu et place du Paley Center for Media, l’œuvre d’un certain Richard Meier, aussi à l’origine du Ghetty Center. Un cadeau de Bernard Arnault, empruntant pour un temps le futur espace de l’hôtel Cheval Blanc, et pensé pour changer notre relation au musée. Qui a dit que l’on devait attendre de mourir pour créer son musée ? Qui a dit que la musique était proscrite dans les galeries ? Comme Chaplin ou Einstein, je créé ce qui n’existe pas. »

Derrière une façade où s’exposent les répliques en résine d’une Porsche 911, d’une Mercedes Benz 300 SLR et d’une Ferrari GTO, Mr Brainwash a pris le temps – « deux ans, exactement, contraint par le COVID » – pour scénographier et partager dix années de création. « Le rêve d’un gamin originaire de Garge-lès-Gonesse, ayant perdu sa mère tôt, et envoyé en Californie à l’âge de 9 ans, sans parler un mot d’anglais, est aujourd’hui devenu réalité ».

La façade du Mr Brainwash Art Museum à Beverly Hills

S’ouvrant sur une immense colonne d’aérosols, compilés dans des cubes de plexiglass, des suspensions de pinceaux au plafond et un comptoir affichant en vidéos et en peintures le travail de Mr Brainwash, le musée ouvre sur une première galerie d’exposition où trône le portait géant de Kobe Bryant déguisé en chevalier. À ses côtés, le rappeur Tupac, autre légende de Los Angeles et Steve Jobs en tenue de cow-boy, « celui qui changea la face du monde, muni, à la place du pistolet, d’un iPhone ». En face, un dinosaure composé exclusivement de livres, « ou le symbole de la disparition d’un symbole condamné à devenir une pièce d’art ».

«L’art se doit d’être fun»

N’ayant peur de rien, Mr Brainwash expose ce qu’il préfère : les détournements des grands classiques de la peinture, résumé selon lui dans « l’art du brainwash » ou « lavage de cerveau » en français. Les bouquets de tournesols de van Gogh trouvent une seconde vie, mélangés aux fleurs pop de Warhol. Les personnages de Renoir s’affichent avec un iPhone à la main. Le portrait de Picasso se fond avec celui de Batman. « L’art se doit d’être fun, explique-t-il. Et ma signature, Life is beautiful, résume à la perfection mon message. »

Au Mr Brainwash Art Museum, les visiteurs s’immergent aussi à New York dans une reconstitution du métro, deviennent les acteurs du musée en s’invitant à l’intérieur d’une peinture de Van Gogh, s’immiscent dans un monde envahi par l’univers de Stars Wars ou peuvent assister à une séance de cinéma avec la famille Simpson en spectateurs.

Le dinosaure en livres, une création gigantesque à retrouver au Mr Brainwash Art Museum

Passé l’escalier, grafé des citations d’artistes chers à Mr Brainwash, ainsi d’Oprah Winfrey en passant par Rosa Parks ou Martin Luther King, Thierry Guetta nous emmène visiter sa galerie rouge. Sur la musique de Maria Callas, « L’amour est un oiseau rebelle », l’artiste de 57 ans fait le tour de ses peintures les plus étonnantes. Un tableau de Rembrandt où les personnages jouent à Docteur Maboul, une Mona Lisa déclinée dans tous les looks possibles, masque Covid inclus, les sculptures du Penseur de Rodin affublées de baladeurs. Pas de limite au détournement, tout est possible ici, et, ce, quelles que soient les critiques du milieu de l’art.

Un autre musée en projet

Du toit-terrasse du musée, Mr Brainwash contemple sa réussite, montrant du doigt sa maison sur les collines d’Hollywood. Un dernier espace devenu le terrain de jeu de l’artiste qui a recréé ici le célèbre passage piéton des Beatles sur Abbey Road, à Londres, la célèbre piscine de David Hockney, « A bigger splash » et pose un mur des célébrités où retrouver tous ses héros, Alfred Hitchcock, Vincent van Gogh, Charlie Chaplin, et les autres. « À l’image de Chaplin, je suis le Charlot de l’art. Je met de l’humour et de l’amour partout où je passe. N’oublions jamais que nous sommes tous des clowns. »

Ouvert tous les dimanches et lors d’événements particuliers, le Mr Brainwash Art Museum pourrait voyager dans d’autres villes des États-Unis et du monde, en attendant l’ouverture d’un autre musée pérenne. « Le lieu est déjà choisi, un diamant de Los Angeles pensé pour être ouvert toute la vie », promet-il.

 

7 activités pour les jours de pluie à San Francisco

Après la sécheresse des dernières années, la pluie semble partie pour durer cet hiver ! Quand on ne peut pas profiter du grand air, il faut bien trouver des activités d’intérieur, surtout avec des enfants. Voici notre sélection.

7- Un mini-golf dans la Mission

Situé dans une maison victorienne qui servit jadis de chambre funéraire, Urban Putt est le mini-golf indoor le plus connu de San Francisco. On oublie les fleurs en plastique, l’herbe artificielle et les épreuves un peu kitsch. Les 14 trous sont tous plus originaux les uns que les autres: on commence par le tremblement de terre de 1906, on prend le cable-car à proximité de la Transamerica Pyramid, puis on plonge dans la baie à bord d’un sous-marin, pour finir dans une mine de la ruée vers l’or. Avec son bar en bord de parcours, Urban Putt attire une foule plutôt composée de hipsters à barbe, qui se mélange très bien aux familles qui apprécient beaucoup le lieu et le restaurant à l’étage. Urban Putt, 1096 S Van Ness Ave, San Francisco, CA 94110. Site

6- S’essayer à la peinture dans Noe Valley

On commence par choisir un objet à peindre: du saladier à la tirelire en forme de pieuvre, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Puis on choisit ses peintures parmi des dizaines de couleurs et on peint son futur chef d’oeuvre dans une ambiance zen, en regardant la pluie tomber sur Noe Valley. Votre objet est ensuite cuit et verni, et on peut récupérer la version finale deux jours plus tard. Terra Mia, 1314 Castro St, San Francisco, CA 94114. Site

5- Flâner dans une librairie

Les librairies indépendantes ne manquent pas à San Francisco, que l’on cherche des livres d’occasion ou du neuf. Parmi nos préférées, on aime passer des heures dans les rayonnages de Green Apple Books sur Clement street dans le Richmond, ou sur 9th avenue à deux pas du Golden Gate Park, Russian Hill Bookstore sur Polk street dans Russian Hill, Dog Eared Books sur Valencia dans la Mission, ou encore Folio Books dans Noe Valley et The Bookshop dans West Portal. 

4- Ambiance tropicale au Conservatory of Flowers

Pour échapper à la grisaille et au vent froid qui vous glace jusqu’aux os, une visite au Conservatory of Flowers s’impose. Une végétation luxuriante pousse dans cette serre victorienne construite en 1879 au coeur du Golden Gate Park : on y trouve plus de 1700 espèces de plantes, en particulier des spécimens tropicaux, des orchidées, des bananiers, de la vanille, des nénuphars. Des expositions temporaires sur les papillons ou les plantes carnivores occupent une des ailes du bâtiment. Il y fait toujours chaud et humide, une aubaine quand il tombe des trombes dehors. Et en plus, c’est gratuit pour les habitants de San Francisco. Conservatory of Flowers, 100 John F Kennedy Dr, San Francisco, CA 94118. Site

3- Piquer une tête à Hamilton pool

Avec des deux bassins, dont un réservé aux enfants, Hamilton, à deux pas de Japantown, est l’une des piscines couvertes préférées des familles san franciscaines. Les amateurs de sensations un peu plus fortes apprécient les deux toboggans en spirale. On peut y faire des longueurs ou s’amuser dans l’eau. Seule restriction: respecter les horaires réservés à chaque activité, et éviter le dimanche, car la piscine est fermée. Hamilton Pool, 1900 Geary Blvd, San Francisco, CA 94115. Site

2-Découvrir la Californie à Oakland

Le SFMOMA, le De Young, la California Academy of Sciences ou l’Exploratorium sont généralement bondés les jours de pluie. De l’autre côté du Bay Bridge, le Oakland Museum of California (OMCA) est loin d’être pris d’assaut, malgré la richesse de ses collections. Les galeries consacrées à l’histoire, l’art et la nature californiennes sont très didactiques et surtout interactives. Les enfants sont invités à toucher, dessiner, réfléchir tout en apprenant. Oakland Museum of California, 1000 Oak St, Oakland, CA 94607. Site

1- Un bowling au bord de l’océan

Le Seabowl à Pacifica

À 20 minutes au sud de San Francisco, le long de la côte battue par les vents, le Seabowl de Pacifica offre une alternative presque bucolique aux bowlings branchés de San Francisco. Une trentaine de lignes, une ambiance bon enfant, de la pizza, des burgers et des frites : que demander de plus? Le bruit de la mer entre deux strikes et un grand parking très pratique vous tendent les bras. Seabowl, 4625 Pacific Coast Hwy, Pacifica, CA 94044. Site

Pourquoi la France et les États-Unis ne changent pas d’heure en même temps?

Les États-Unis passeront à l’heure d’été le week-end prochain, dans la nuit du samedi 11 mars au dimanche 12 mars, deux semaines avant les Français. Mais pourquoi ce décalage ? C’est notre Question Bête de la semaine.

Un peu d’histoire d’abord. L’heure d’été a la même origine des deux côtés de l’Atlantique : la guerre. C’est d’abord l’Allemagne qui, en 1916, commença à changer d’heure l’été pour économiser le pétrole, vite suivie par l’Angleterre puis la France. Les États-Unis, où la pratique s’appelle daylight saving time, l’adoptent en mars 1918 mais la plupart des Etats abandonnent la pratique après la guerre.

En 1942, Roosevelt instaure le changement d’heure à longueur d’année, sous le nom war time. Après la guerre, certains Etats, voire certaines villes, observent l’heure d’été. Mais ce n’est qu’à partir de 1966 que les États-Unis adoptent une loi fédérale fixant l’heure d’été. Aujourd’hui, tous les Etats continentaux l’observent, à l’exception de l’Arizona.

Extension de l’heure d’été

En France, vue comme « l’heure des Allemands », l’heure d’été est abandonnée en 1945, puis rétablie en 1976 à la suite du premier choc pétrolier. Tous les pays d’Europe l’adoptent par la suite, avant l’harmonisation des dates en 1998.

Jusqu’en 2007, les calendriers américains et européens étaient très proches : changement le dernier week-end d’octobre des deux côtés de l’Atlantique, puis dernier dimanche de mars en Europe et une semaine plus tard aux Etats-Unis.

Cela a changé avec une loi de 2005, entrée en vigueur en 2007. Les États-Unis ont, depuis, rallongé de plus d’un mois l’heure d’été. Elle commence désormais le deuxième dimanche de mars, et se termine le premier dimanche de novembre. L’objectif est, là encore, de réaliser des économies d’énergie supplémentaires. « En un an, cette extension a permis d’économiser près de 500 millions de dollars »assurait un des auteurs de la loi.

Halloween

En réalité, les études sont contradictoires et peu concluantes sur les bénéfices de l’heure d’été, des deux côtés de l’Atlantique d’ailleurs. Aux États-Unis, beaucoup d’opposants au daylight saving time pointent l’exemple de l’Indiana, qui n’a adopté l’heure d’été qu’en 2007 à la suite de la nouvelle loi fédérale et qui a enregistré une hausse de la consommation électrique de 4%. L’économie faite sur l’éclairage n’était pas suffisante pour compenser l’excédent de climatisation dû au changement d’heure.

Mais l’extension avait aussi une autre justification : en repoussant le retour à l’heure d’hiver d’une semaine, de fin octobre à début novembre, les rues étaient plus sûres le soir d’Halloween, le 31 octobre, pour les enfants allant frapper aux portes pour le traditionnel treat or trick.

Une première version de cette Question bête a été publiée le 16 mars 2014.