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[Vidéo] Opportunités patrimoniales franco-américaines en 2023

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Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 21 février 2023 pour un webinaire dédié aux opportunités patrimoniales franco-américaines et leurs implications fiscales.

Trois experts ont notamment abordé les thèmes suivants :
– Quelles opportunités patrimoniales en France pour les “US persons” (SCPI, compte titre, LMNP, obligations immobilières) ?
– Comment maximiser sa stratégie patrimoniale aux États-Unis ?
– Comment optimiser votre gestion patrimoniale entre la France et les États-Unis ?
– Comment gérer la volatilité actuelle des marchés financiers ?

Visionnez le replay sur notre chaine YouTube

Avec :
?
 Jean-Christophe Boidin, conseiller en gestion de patrimoine, associé du Groupe Sarro et de Business Beyond Borders USA
Contact : [email protected]

? Adrien Eyraud, Financial advisor, associé d’USAFrance Financials
Prendre rendez-vous gratuitement ici

? Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group
Contact : [email protected]

Le guide du mois de la francophonie à Washington

Avec quoi rime mars ? Avec le festival de la francophonie… Logique ! Pour célébrer la journée internationale de la francophonie le lundi 20 mars prochain, French Morning a rassemblé les événements à ne pas manquer dans la capitale américaine. 

Autour du livre

Rien de tel que la lecture pour apprendre ou garder le français acquis. Le samedi 4 mars, le journaliste de French Morning Alexis Buisson, auteur de « Kamala Harris l’héritière », sera à la librairie francophone Bonjour DC Book pour parler de son nouveau livre. 

Le vendredi 31 mars, « La nuit de la poésie » à la maison française de l’Ambassade de France réunit les amoureux de la langue de Molière. Des lectures de poésie d’auteurs du monde entier seront présentées dans l’auditorium.  

Autour des arts

French Morning avait déjà annoncé le passage de nombreux artistes francophones en mars avec notamment Yelle le samedi 25 février et Amadou et Mariam le mercredi 22 mars. Pour les amateurs de musique classique, l’orchestre symphonique de Montréal sera au Kennedy Center le lundi 6 mars. 

L’association française Washington Accueil organise une exposition pour ses membres-artistes. Le vendredi 10 mars, 17 artistes présenteront leurs oeuvres à la maison française de l’Ambassade de France.

Autour du cinéma

Le mois de la francophonie, c’est aussi la semaine du cinéma francophone. Six films sont à l’affiche pour cette édition 2023. Ils seront projetés à la maison française de l’Ambassade de France. 

La liste commence avec « Frida », un film haïtien sur la vie en Haïti, le mardi 7 mars. La semaine d’après, le mardi 14 mars, « Pas de chicane dans ma cabane » parle d’une ado qui rêve que ses parents divorcent. Enfin, le mardi 21 mars, « Xalé » sera à l’affiche pour envoyer ses spectateurs à Dakar. Entre le mardi 14 et dimanche 19 mars, l’Ambassade d’Haïti va projeter six films du cinéaste Mario Delatour.  

DC en français 

La Washingtonian Katie Kirkpatrick invite les amoureux de l’histoire à la suivre dans les rues de DC pour en apprendre davantage sur la francophonie dans la capitale. Les tours sont prévus pour le vendredi 10 mars à 10am et le samedi 11 mars à 2pm (plus d’info)

Dans un autre article, French Morning avait également listé les visites en français tout au long de l’année avec plusieurs opérateurs dans la capitale, à lire ici. Et comme chaque année, des tours du musée d’Art africain sont organisés plusieurs fois pendant le mois avec l’Alliance française (réservation obligatoire).

En ligne

De nombreux événements sont également en ligne exclusivement. Cela commence par la fameuse dictée le mercredi 1er mars. Toujours autour de l’écriture, l’Alliance française accueille la Camerounaise Elodie Mbape, auteure de « Ainsi vive les baobabs », le samedi 18 mars, en ligne. Un autre événement en ligne est organisé par l’ambassade de France. « La littérature contemporaine des Caraïbes » le samedi 25 mars, va discuter des auteurs qui changent la littérature francophone comme la Guadeloupéenne Maryse Condé. 

Plus d’informations sur le calendrier officiel, allez faire un tour sur le site du DC Francophonie Festival.

Paul Lefort: «J’ai traversé l’Amérique du Nord à vélo»

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Près de chez moi, il y a un magasin de vélo dans lequel il y a un grand poster qui dit ceci « move slow, breathe slow, watch slow, then you will see more, live more and learn more » : « bougez plus lentement, respirez plus lentement, regardez plus lentement alors vous verrez plus, vous vivrez plus et apprendrez plus ». Cette phrase résume plutôt bien l’état d’esprit du French Expat du jour, Paul Lefort.

Après avoir vécu 4 ans entre la Virginie, le Connecticut et le Québec, c’est en juillet dernier que Paul se mettait en selle au Québec et prenait la route de Vancouver, ce qui représente près de 5000 km ! Après quelques semaines à traverser le continent d’Est en Ouest, c’est finalement une fois en Colombie Britannique qu’il s’élance vers le sud cette fois, en longeant l’Océan Pacifique direction San Diego en Californie. Outre un exploit sportif, Paul nous raconte aujourd’hui ses rencontres parfois insolites, loin de tout préjugé, ses galères, ses surprises mais aussi le voyage intérieur dans lequel il a embarqué 3 mois et demi plus tôt.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Livre: Alexis Buisson présente «Kamala Harris l’héritière» chez Albertine

Les candidats à la présidentielle américaine de 2024 commencent à se faire connaître. Chez les républicains, après Donald Trump, c’est Nikki Haley qui a lancé sa campagne le mois dernier; et côté démocrate, on attend toujours la décision de Joe Biden. Sa vice-présidente aussi. Kamala Harris sera, quoi qu’il arrive, sous le feu des projecteurs dans deux ans – voire avant en cas de pépin de santé de son boss –, soit en tant que VP, soit en tant que candidate, dauphine naturelle du président sortant. Mais qui est-elle vraiment ? Serait-elle prête pour le poste suprême ? Est-elle destinée à devenir la première femme de l’histoire des États-Unis à diriger le pays ou sa carrière s’arrêtera-t-elle aux portes de la vice-présidence ?

Alexis Buisson, journaliste de French Morning, a voulu en savoir plus sur cette personnalité politique, fille d’immigrés jamaïcain et indien, ancienne procureure de Californie et ex-sénatrice, sur les personnes qui l’ont influencée au cours de sa carrière et sur l’impact qu’elle a aujourd’hui sur les Américains. Ses recherches l’ont mené à écrire un livre « Kamala Harris l’héritière », publié aux éditions L’Archipel et qu’il présentera à la librairie française Albertine, à Manhattan, le mardi 14 mars à 6pm, lors d’une conversation avec Elisabeth Guédel, la rédactrice-en-chef de French Morning. Une séance de signatures clôturera la rencontre.

L’entrée est gratuits mais les places sont limitées donc à réserver ici.

Réforme des retraites: les militants de la NUPES se mobilisent à NY

Alors que les débats sur la réforme des retraites se sont achevés à l’Assemblée nationale sans vote sur le recul de l’âge légal et que les sénateurs examinent le texte, les militants de la NUPES se mobilisent à New York. En partenariat avec Francais du monde, ils organisent deux soirées documentaire-débat à The People’s Forum, 320 West 37th Street (entrée et participation libre, mais inscription obligatoire) :

  • le mercredi 22 février à 6:30pm : projection de « La Sociale », de Gilles Perret sur « la création d’un modèle de société solidaire au sortir de la deuxième guerre mondiale, la Sécurité sociale » (s’inscrire ici);
  • le mercredi 8 mars, également à 6:30pm, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes : « Debout les Femmes ! » de Gilles Perret et François Ruffin, sur les « “premières de corvée” oubliées par un gouvernement qui s’en prend aux retraites de ces travailleuses pourtant jugées essentielles pendant la pandémie », selon la NUPES (s’inscrire ici).

Les organisateurs précisent que les bénéfices de ces deux soirées « seront reversés à l’association Caisse de Solidarité au profit des salarié.e.s en lutte contre la réformes des retraites ».

Après les mini-croissants céréales, L’Appartement 4F lance un bar à vin à Brooklyn

L’Appartement 4F n’a pas fini de faire parler de lui. La boulangerie-pâtisserie à succès du couple franco-américain Gautier et Ashley Coiffard se dotera, dès mars, d’un bar à vin de vingt-cinq places ouvert uniquement en soirée. « On s’est rendu compte qu’il n’y avait pas vraiment la possibilité d’aller boire un verre en fin de journée dans le quartier (Brooklyn Heights, ndr). On a parlé aux résidents. Ils ont adoré l’idée de rajouter un wine bar, et ça nous a motivés ! », explique le Français.

La boîte à 50$ devenue virale

Le temps où l’ex-ingénieur informatique et son épouse infirmière faisaient des croissants dans leur deux pièces de Brooklyn semble bien loin. L’intrépide Maxime Aubin, de French Morning, leur avait rendu visite en 2021, au début de leur reconversion dans la boulangerie amorcée pendant la pandémie. Depuis, ils en ont fait du chemin. Ils ont ouvert un local à Brooklyn en hommage à leur appartement, ont été cités dans tous les médias possibles de New York et de Navarre (y compris récemment en France grâce à un reportage de l’Agence France-Presse) et même dans un épisode de la série Gossip Girl.

Tous les jours, une file d’attente se forme devant leur petit établissement. Locaux et touristes se pressent notamment pour découvrir leurs « croissants-céréales », des micro-croissants vendus pour 50 dollars la boîte et que l’on peut plonger dans un bon bol de lait. « Ashley avait vu des pancakes-céréales sur TikTok et avait pensé qu’il fallait faire la même chose. On l’a proposé dans le cadre de notre campagne Kickstarter pour financer notre local. C’était censé être temporaire mais c’est devenu viral !, raconte Gautier Coiffard. Ça prend du temps à faire. Il faut les rouler à la main. Il y en a deux cents par boîte ! ».

La queue, même par -14ºC

Malgré la médiatisation et le succès auprès des clients, le boulanger-en-herbe garde les pieds sur terre et la main à la pâte. « Ça me semble fou. Il y a toujours une file d’attente énorme. Il y a quelques semaines, il y avait cent personnes dans la queue alors qu’il faisait -14 degrés ! ».

Outre le bar à vin, qui ouvrira à l’étage avec un menu de petits plats, le Français veut se doter d’une cuisine commerciale dans un bâtiment à part de manière à accroître la production. « On a atteint la capacité du local », dit-il. L’entreprise emploie désormais cinquante personnes à temps plein et partiel. Une petite armée qui permet à Gautier Coiffard de ne « plus avoir à me lever super tôt ».

L’autre bonne nouvelle, c’est que ses parents sont désormais « convaincus » par son choix de carrière. « Jusqu’à présent, ils étaient sceptiques. Ils n’étaient pas contents que j’abandonne mon poste d’ingénieur, dit-il. Quand ils voient leur fils à la télévision, ça les rassure ».

Ultra Music Festival: Miami va s’embraser au son des DJs francophones

C’est l’un des plus importants festivals de musique électronique au monde. Lancé en 1999 sur le sable de South Beach, l’Ultra Music Festival – Ultra pour les initiés – s’installe au Bayfront Park, en plein cœur de Miami, du vendredi 24 au dimanche 26 mars. Comme chaque année, cet événement musical très branché attire des artistes de premier plan, dont de nombreux DJs francophones.

Parmi les grands noms de la scène électronique qui se produiront au cours de cette vingt-troisième édition figure un certain Cedric Gervais, qui réside dans la métropole floridienne. Le Français est connu notamment pour ses remix d’artistes internationaux comme « Summertime Sadness » de Lana Del Rey ou encore « Adore You » de Miley Cyrus.

Artiste incontournable de l’UMF, qui tient son nom de l’album « Ultra » du groupe de new wave britannique Depeche Mode, David Guetta sera bien entendu de la partie, tout comme le DJ et patron de label français Alexandre Paounov, plus connu sous son nom de scène Popof, également pionnier du mouvement rave des années 1990 en France.

Accueillant chaque année plus de 160.000 clubbers, ce festival mythique mettra par ailleurs en avant le Parisien Malaa, le DJ et producteur français Shiba San, l’un des pionniers dans le hip-hop ayant beaucoup collaboré avec Bob Sinclar, ou encore le Carcassonnais Mathieu Mourareau qui officie sous le nom de Space 92.

Les festivaliers pourront également assister aux sets du talentueux trio montréalais Black Tiger Sex Machine, et se déhancher au rythme des sons de la Belge Charlotte de Witte, qui a été sacrée meilleure DJ techno l’an passé par DJ Mag, une revue mensuelle britannique spécialisée dans la musique électronique.

Réforme des retraites: rendez-vous politiques pour les Français d’Amérique du Nord

En France, les débats sur la réforme des retraites se sont achevés à l’Assemblée nationale, ce vendredi 17 février, sans vote sur le recul de l’âge légal. Le texte est désormais entre les mains des sénateurs. Que prévoit le projet de loi pour les Français de l’étranger ? Quelles conséquences pour tous ceux qui réalisent une partie de leur carrière professionnelle hors de l’Hexagone ? Comment seront calculées les pensions françaises pour les expatriés si, pour bénéficier du taux plein, la période de cotisation est allongée ?

Zoom avec Christopher Weissberg

C’est pour « répondre à toutes vos interrogations » sur la réforme que le député des Français d’Amérique du Nord, Christopher Weissberg, de la majorité présidentielle (Renaissance), organise une conférence par Zoom depuis Paris ce lundi 20 février à 12:30pm EST/11:30am CST/9:30am PST.

Pour s’inscrire :  https://zoom.us/meeting/register/tJAld-quqz4sHdTA1GAtviyCxy8WARidIKVK)

Documentaires et débats avec la NUPES NY

À New York, ce sont les militants de la NUPES, en partenariat avec Francais du monde, qui se mobilisent sur le dossier avec la projection de deux documentaires français suivies de débats, à The People’s Forum, 320 West 37th Street (entrée et participation libre, mais inscription obligatoire) :

  • le mercredi 22 février à 6:30pm : « La Sociale », de Gilles Perret sur « la création d’un modèle de société solidaire au sortir de la deuxième guerre mondiale, la Sécurité sociale » (s’inscrire ici);
  • le mercredi 8 mars, également à 6:30pm, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes : « Debout les Femmes ! » de Gilles Perret et François Ruffin, sur les « “premières de corvée” oubliées par un gouvernement qui s’en prend aux retraites de ces travailleuses pourtant jugées essentielles pendant la pandémie », selon la NUPES (s’inscrire ici).

Les organisateurs précisent que les bénéfices de ces deux soirées « seront reversés à l’association Caisse de Solidarité au profit des salarié.e.s en lutte contre la réformes des retraites ».

La Paulée: faites le plein de vins de Bourgogne à New York

C’est Noël avant l’heure pour les amateurs de vins. La Paulée, l’événement qui met à l’honneur la richesse du vignoble bourguignon, fait son retour à New York du vendredi 24 février au samedi 4 mars. Au programme: des déjeuners, dîners et dégustations en tout genre dont les prix s’échelonnent de 125 à plusieurs milliers de dollars.

Le coup d’envoi de ce rendez-vous arrosé, fondé en 2000 par le sommelier américain Daniel Johnnes, un francophile passé notamment par Montrachet (Tribeca) et les restaurants de Daniel Boulud, est une dégustation organisée au 26 Bridge, à Brooklyn. Le public est invité à se plonger dans la diversité des vins de la région (Beaujolais, Mâcon, Chablis…). La sélection est assurée par le sommelier franco-américain Yannick Benjamin, qui vient tout juste d’offrir au quartier de son enfance, Hell’s Kitchen, un beau magasin de vins.

Plusieurs repas spéciaux mettent l’eau à la bouche. Le mercredi 1er mars, direction le restaurant de l’Alsacien Gabriel Kreuther, en bordure de Bryant Park, pour le « dîner Chassagne-Montrachet », nom de ce village qui concentre une grande partie de la production de la région. Trois viticulteurs locaux proposeront leurs bouteilles en accompagnement de plats mijotés par le chef français.

Autre dîner, tout aussi alléchant : le vendredi 3 mars, l’acteur et viticulteur Jean-Marc Roulot et les chefs Michel, Marie-Pierre et Léo Troisgros, représentants de deux générations de la fameuse lignée de toques légendaires, uniront leurs forces pour offrir un moment gastronomique unique au restaurant Legacy Records. Plusieurs vins du Domaine Roulot seront proposés, tandis que la famille Troisgros assurera les plats. Il faudra y mettre le prix : 6 500 dollars (hors taxes).

On retrouvera Jean-Marc Roulot en clôture de cette semaine enivrante, comme invité d’honneur d’un dîner (encore un) de gala à Chelsea Piers. Le menu sera concocté par plusieurs grands chefs (Daniel Boulud, David Kinch, Gabriel Kreuther, Melissa Rodriguez et Stephen Lewandowski). À votre santé surtout !

Sandrine Kiberlain, A Radiant Girl: «Il suffit de regarder le film pour me connaître»

« Ce film est l’histoire d’un soleil brisé par une étoile ». C’est par ces mots que Sandrine Kiberlain raconte son premier film. « A Radiant Girl » ou l’histoire d’Irène, une jeune fille de 19 ans qui va bien. Irène est juive, et mène une vie trépidante à l’été 1942 à Paris. Sa famille la regarde grandir, découvrir le monde, tomber amoureuse et réciter Marivaux au théâtre.

Un premier film

Ce premier long-métrage, Sandrine Kiberlain en a longtemps rêvé. Révélée dans le film « Les Patriotes » d’Éric Rochant, c’est aux côtés d’une réalisatrice, Laetitia Masson, qu’elle obtiendra son premier grand rôle dans « En avoir (ou pas) », pour lequel elle remportera le César du meilleur espoir féminin en 1996. Depuis ses débuts au cinéma et au théâtre, Sandrine Kiberlain s’intéresse à la mise en scène et à la direction des acteurs. Mais elle ne se voit pas tout de suite derrière la caméra : « La réalisation me semblait inaccessible », raconte l’actrice, de passage à New York pour la sortie du film.

Loin d’imaginer faire partie un jour de la sélection à la Semaine de la Critique, au Festival de Cannes avec « A Radiant Girl » (« Une jeune fille qui va bien » en français), Sandrine Kiberlain réalise d’abord un court-métrage en 2016. Heureuse dans ce nouveau rôle, elle se lance dans l’écriture de son film avec l’idée de mettre en image un récit sensé : « Une fois que l’on se permet de réaliser, il faut aussi trouver une histoire à la hauteur de notre ambition (…) Je ne me serais pas sentie à l’aise en réalisant un film si je n’avais pas écrit une histoire qui, à mon avis, méritait d’être filmée ».

Journal Intime

Pour écrire « A Radiant Girl », la cinéaste a puisé dans son histoire personnelle, celle racontée par ses grands-parents, des Juifs polonais, afin d’imaginer la vie durant l’Occupation. Elle fantasme sur leur quotidien en 1942, pense aussi à ses parents, qui voulaient être acteurs. Pour Irène, Sandrine Kiberlain se revoit à 19 ans, insouciante et passionnée par le théâtre. Cette jeune fille qui va bien finir par refléter une part d’elle : « Le film me raconte bien plus que je ne l’avais imaginé en l’écrivant (…) J’ai l’impression qu’il suffit de regarder le film pour me connaître ».

Il lui aura fallu deux ans pour trouver le « bon point de vue » sur ces années 1940 rongées « par la folie ». Sans jamais dévoiler l’horreur, ni même montrer un drapeau nazi, Sandrine Kiberlain réussie ensuite à retranscrire en images l’ambiance pesante de l’Occupation. « Je ne voulais pas que ce film soit une reconstitution. Je voulais que ce soit l’inverse. Je voulais traiter la joie d’une jeune fille de 19 ans dans tout ce qu’elle a de plus pure, de plus élancée, de plus joyeux, de plus vivant », rendant ainsi le contexte encore plus terrible.

Irène, une jeune fille qui nous ressemble

Cette jeune Irène, magnifiquement interprétée par Rebecca Marder de la Comédie Française, virevolte et déborde de joie tel un soleil radieux dans un Paris désert. Elle ose jouer sur scène comme ailleurs, parler de sexe à table et s’enivrer en forêt. Au début du film ni les décors, ni les dialogues, ni même les costumes ne nous laissent entrevoir l’époque tragique dans laquelle évolue Irène. Elle nous embarque simplement dans sa vie. Un choix scénaristique voulu par la réalisatrice : « Rien ne devrait arrêter le parcours d’une jeune amoureuse, d’une jeune passionnée. Je me suis dit que c’était par le biais de cette jeunesse, que je pourrais raconter autrement cette tragédie ».

Irène est un personnage intemporel. C’est justement ce qui rend ce rôle si fort, selon son interprète Rebecca Marder, souvent saisi par l’émotion face à l’insolence de cette jeunesse : « Le fait que ça parle d’une Irène d’hier, d’aujourd’hui et de demain, c’est cette foi en la vie, souligne l’actrice; se dire que le monde peut s’écrouler demain, mais que le plus important reste de retrouver son amoureux ou d’aller à son cours de théâtre, parce que lorsqu’on est jeune, on pense que la vie ne s’arrêtera jamais ».

Après un Swann d’or au festival du film de Cabourg en 2022, Rebecca Marder se présentera à la 48e cérémonie des César le 24 février prochain, dans la catégorie « Meilleur espoir féminin ». « A Radiant Girl » (« Une jeune fille qui va bien » en français) sort ce vendredi 17 février à New York au Quad Cinema, et à Los Angeles au Laemmle Royal avant une sortie nationale aux États-Unis.

Gad Elmaleh de retour sur la scène new-yorkaise

Gad Elmaleh revient, en français, sur la scène new-yorkaise avec son spectacle « D’ailleurs » qu’il avait présenté en France en juin dernier après 5 ans d’absence. Un stand-up dans lequel défilent des personnages aussi caricaturaux qu’hilarants. Durant plus d’une heure, l’humoriste aborde, comme à son habitude, tous les petits travers de notre société, des groupes de parents de l’école sur WhatsApp à l’obsession de l’inclusivité. Il se livre également, évoquant son âge (51 ans), ses souvenirs d’enfance, sa famille, ses relations avec ses fils et avec sa « prince’ex » (ex-épouse, Charlotte Casiraghi).

Et toujours son art de décrire les chocs des cultures, dont celui entre Américains et Français. Car Gad Elmaleh connaît bien les États-Unis pour y avoir beaucoup joué. En 2015, il s’est produit en résidence au Joe’s Pub à New York, une cinquantaine de soirs à guichets fermés avec son spectacle, entièrement en anglais, « Oh My Gad! » avant une tournée dans plusieurs villes américaines qui s’est achevée, en février 2017, au Carnegie Hall. Il a également joué dans des films américains dont « Midnight in Paris » de Woody Allen, « Les Aventures de Tintin » de Steven Spielberg, fait une apparition aux côtés de Jerry Seinfeld dans la série web « Comedians in Cars Getting Coffee » et interprété son propre rôle dans la série « Huge in France » sur Netflix.

L’an dernier, la critique française avait été unanime pour saluer le grand retour de l’humoriste, « comme si Gad Elmaleh se refaisait une santé artistique », écrivait Le Monde. Le public francophone de New York pourra à son tour découvrir « D’ailleurs » au Beacon Theatre, le mardi 11 avril à 7pm. Pour gagner deux places pour le spectacle, écrire à Michèle de France Rocks  : [email protected]

Alexis Buisson: «Kamala Harris est, de manière générale, sous-estimée»

Donald Trump se moquait de son prénom et parlait d’« insulte au pays » si elle devenait Présidente. Les ultra conservateurs du Congrès répètent qu’elle ne fait « rien de ses journées » et préparent contre elle une procédure de destitution. Même ses alliés démocrates auraient « perdu espoir en elle », selon le New York Times. Kamala Harris est l’une des personnalités politiques les plus critiquées aux États-Unis, et le restera d’ici à l’élection présidentielle de 2024. Qu’elle figure à nouveau sur le « ticket » du président octogénaire sortant, Joe Biden, s’il se représente devant les électeurs, ou qu’elle soit elle-même candidate à l’investiture démocrate, l’actuelle vice-présidente se retrouvera sous le feu des projecteurs. Pourtant, qui peut prétendre la connaître ? Qui est-elle ?

Alexis Buisson a cherché à le savoir. Le journaliste – que les lecteurs de French Morning lisent régulièrement – s’est intéressé à celle qui peut, à tout moment, occuper le Bureau ovale en cas d’incapacité du président américain. Sa biographie « Kamala Harris l’héritière », publiée ce jeudi 16 février aux éditions L’Archipel, est le fruit d’une enquête minutieuse sur l’ancienne procureure de Californie et ex-sénatrice au Congrès qui, en devenant la première femme de couleur à occuper le poste de vice-présidente, a déjà marqué l’histoire. Quel que soit son avenir, « elle n’aura pas raté sa vie », selon la bonne formule de l’historien Joel Goldstein reprise dans l’ouvrage.

Une seule élection perdue en 20 ans

« Le fait qu’elle puisse devenir, à tout moment, le personnage politique le plus puissant de la planète m’a incité à écrire ce livre, confie Alexis Buisson. C’est vertigineux de penser qu’une personne que l’on ne connaît pas vraiment, dont on saisi mal le parcours et les valeurs, peut devenir, quasi instantanément, la locataire de la Maison Blanche. » Le journaliste a également été marqué par une rencontre en Géorgie, en décembre 2020 : un père de famille indien lui décrit alors combien Kamala Harris a inspiré sa fille de 9 ans en devenant la première enfant d’immigrés – père jamaïcain et mère indienne – à accéder à la vice-présidence. « Kamala Harris a déjà un impact et j’ai essayé de comprendre pourquoi elle restait une inconnue. »

De sa jeunesse entre l’Inde et les États-Unis, en passant par Montréal – ville dont Kamala Harris a aimé le cosmopolitisme mais qui n’a jamais pu lui ôter la nostalgie de sa Californie natale -, de ses études de droit à son ascension politique, Alexis Buisson décortique toutes les étapes clés de la vie de la démocrate, les personnes qui l’ont influencée et qui permettent de comprendre sa personnalité cartésienne d’aujourd’hui – héritée notamment de sa mère scientifique. Sans avoir obtenu d’entretien avec la vice-présidente elle-même, il a réalisé des dizaines d’interviews de membres de sa famille et de ses proches, d’anciens camarades d’université et collègues de travail, de spécialistes de la vie politique américaine, mais aussi d’adversaires politiques.

« Kamala Harris est, de manière générale, sous-estimée, estime Alexis Buisson. Lors de sa première élection en 2003, elle était un peu connue dans les cercles de San Francisco mais n’avait aucune expérience politique. Depuis, elle a réussi à s’imposer et n’a perdu aucune élection, à l’exception de celle des primaires démocrates de 2020. » Le bilan de ses deux années de vice-présidente ? « Ce qu’on demande aux vice-présidents, c’est d’être solidaires et en appui du président. Si on la juge la-dessus, elle a été une bonne vice-présidente – sur l’avortement, la promotion de l’agenda Biden sur le climat, les infrastructures… » En revanche, sur le dossier de l’immigration, dont le président américain l’avait spécialement chargée – les critiques pleuvent. « Joe Biden pensait lui donner l’occasion de s’imposer. Or l’immigration à la fontière sud du pays est une question impossible à résoudre ».

Manque de vision claire

Le Bureau ovale semble encore loin pour Kamala Harris, le chemin pour y parvenir semé d’embuches. Du fait même d’être la vice-présidente du président sortant. « Si le mandat du démocrate est considéré comme un échec, elle se trouverait dans la position inconfortable d’assumer un bilan qui n’est pas complètement le sien ou de devoir rompre avec son chef » analyse le journaliste dans son livre. Et de rappeler que sur les 18 vice-présidents qui se sont présentés aux primaires pour la présidentielle, seuls 6 ont été élus, dont Joe Biden. « Tout dépendra du contexte. Quand il y a une situation de crise, les électeurs ont tendance à se rabattre sur des profils qu’ils connaissent, généralement un profil masculin – la présidence est une fonction très masculinisée. »

Pour accéder à la plus haute marche du pouvoir, Kamala Harris aura donc à surmonter le sexisme, « mais aussi le racisme » souligne le biographe. Reste un obstacle idéologique : « il faut qu’elle arrive à exprimer une vision claire pour la société américaine. Elle ne peut pas se positionner seulement comme la dauphine de Joe Biden ». Elle a encore un peu de temps pour articuler sa vision de l’Amérique. « Finalement, elle n’a que 58 ans, conclut Alexis Buisson. Elle est encore jeune ! »