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Maya Angela Eipe Smith: «Toutes les langues sont importantes» dans la formation des identités

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Pour ce nouvel épisode de Révolution bilingue, la sociolinguiste Maya Angela Eipe Smith, de l’Université de Washington à Seattle et auteure du livre Sénégalais de l’étranger, nous aide à explorer le rôle de la langue dans la formation des identités linguistiques. Star montante des études françaises, elle y enseigne la langue et la francophonie, en accordant une place importante aux questions d’équité et de justice raciale.

Dans Sénégalais de l’étranger, Maya Angela Eipe Smith s’appuie sur des entretiens approfondis avec des adolescents d’origine sénégalaise, à Paris, Rome et New York. Le choix de ces trois sites révèle comment des contextes et des communautés spécifiques contribuent à façonner la dynamique entre les langues (en particulier le français, le wolof, l’italien et l’anglais) et la formation d’identités nationales et transnationales. Grâce à cette étude ethnographique des expériences individuelles de la migration, Maya Angela Eipe Smith dévoile le paysage fascinant et complexe des interactions linguistiques dans le monde francophone postcolonial.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/revolution-bilingue-ep-38-maya-smith

Le podcast Révolution bilingue est proposé conjointement par French Morning et CALEC.

Daniel Rose fait briller la cuisine basque à Los Angeles

C’est une première à Los Angeles pour Daniel Rose. Le chef américain vient d’ouvrir Café Basque, un nouveau restaurant de l’hôtel The Hoxton, dans le quartier de Downtown, qui fait découvrir aux Californiens le charme et la gourmandise de la cuisine basque.

Un nouveau pari pour ce chef né dans l’Illinois, tombé amoureux de la cuisine française, formé à l’Institut Bocuse de Lyon avant de rejoindre l’Hôtel Meurice sous la direction du chef Yannick Alléno et d’ouvrir en 2006 son premier restaurant, Spring, dans le 1er arrondissement (fermé en 2017) suivi des tables La Bourse et la Vie et Chez la Vieille.

Le décor du Café Basque, à l’hôtel The Hoxton, Downtown Los Angeles

Aussi à la tête du restaurant Coucou à New York, la ville où il réside désormais, Daniel Rose s’associait l’année dernière avec le groupe hôtelier The Hoxton pour ouvrir Café Basque. Un restaurant à la gloire de la cuisine du Sud-Ouest, au décor inspiré de la culture basque, avec banquettes couleur bordeaux, piments d’Espelette aux fenêtres, clins d’œil picturaux à la pelote basque, et serveurs en chemise blanche et tablier rouge, les couleurs emblématiques de la région.

Des racines basques aux États-Unis

« Ouvrir un restaurant français dans une ville américaine commence toujours par la question des ingrédients disponibles à cuisiner. Après 5 minutes passées au Farmer’s Market de Santa Monica, j’ai tout de suite compris que les Angelenos avaient la chance d’avoir accès aux meilleurs produits, explique Daniel Rose. En sélectionnant les plus frais, les plus gourmands et en appliquant un point de vue « basque », une cuisine que je connais depuis mes débuts en France, nous tenions la bonne recette. »

Le chef de Chicago rappelle combien « Los Angeles est la ville de la diversité » et qu’en raison de l’immigration basque dans l’Ouest américain au début du XXe siècle, « la cuisine basque a des racines profondément ancrées aux États-Unis. »

La tortilla de Saint-Jean-de Luz

À la carte du Café Basque, l’expérience commence d’abord par un cocktail, l’Espelette Negroni ou le Fleur d’Anis au gin, à la menthe et au pastis, ou un verre de vin français, quelques olives, une assiette de calamars, l’excellente tortilla de Saint-Jean-de-Luz plus vraie que nature ou le thon à l’huile. « Un plat parfait, à l’huile d’olive à l’Espelette, simple et direct, synthétisant tout l’esprit du Café Basque et l’élégance de la cuisine française. »

Txangurro, canard grillé et crevettes à l’Espelette

La suite fait voyager en un instant quelque part du côté de Biarritz, Bayonne, Guétary et Sain-Jean de Luz avec une série d’assiettes à partager, allant d’une réinterprétation du Txangurro, un gratin traditionnel du Pays basque préparé à l’origine à base d’araignée de mer et revu ici à la chair de crabe, au canard grillé « souvenir d’Irouleguy » qui régale avec sa purée d’amandes et sa confiture de cerise. Favori du chef, le « California Rockfish Ttoro », fait goûter aux Angelenos au très bon ragoût de poissons, moules et crevettes à l’Espelette et au safran, comme si on y était.

« L’esprit de Los Angeles correspond parfaitement à la cuisine du Pays basque, avoue Daniel Rose, tout sourire. On parle ici plus de grande cuisine que de grand restaurant. Un peu moins de formalité, plus d’attention et de plats délicieux, sans enlever le sérieux, voilà l’esprit du Café Basque. »

Rochambeau, l’école française de la région de Washington DC, s’agrandit

[Article partenaire] C’est le matin. Mr Ouattara prépare son matériel, le sourire aux lèvres. Ses élèves jouent au hockey. Pour certains, ce n’est pas leur sport préféré. Mais une fois sur place, ils ne cachent pas leur joie. « Sur ce nouveau campus, on peut utiliser des gymnases spacieux, pratiques. Cela a changé notre quotidien » note l’enseignant, présent depuis quatorze ans au sein de Rochambeau, the French International School.

Ouverture d’un nouveau campus

« Maplewood ce n’est pas Rollingwood ! On n’avait ni le même espace, ni les mêmes équipements, ni les mêmes moyens ». Elodie Corbel, professeure de français, vient d’arriver à l’école. Elle raconte : « J’apprécie l’accès à la technologie. Les tableaux numériques dernière génération sont un plus pour les enseignants et les élèves ». Mère de deux enfants à l’école, elle apprécie la la joie qu’on ressent lorsqu’on les voit heureux d’être ici.

En cuisine, ça sent aussi le bonheur. Les enfants de la maternelle préparent, sous le regard bienveillant de leurs enseignants, la galette des rois. Ce moment est leur préféré. En face, un cours de musique se tient. Les CE2 se préparent pour leur prochain concert. On entend des mots en plusieurs langues. Du français, de l’anglais de l’espagnol, de l’arabe, de l’hébreu, du wolof, du slovaque… Une harmonie plurilinguistique musicale présente partout à Rochambeau. La bibliothèque en est le parfait exemple.

Elle offre une vue surplombante sur l’extérieur du campus. « On me répète que c’est le plus bel espace de l’école. Je suis d’accord. J’y passe la majorité de ma journée et je confirme son potentiel incroyable » note Elodie Sutton Domenge. Depuis 2011, cette franco-américaine est la bibliothécaire de l’école élémentaire à Rochambeau.

Ici, des élèves lisent une bande-dessinée, rencontrent des auteurs. « Ce qui est le plus important, c’est que ce lieu permet l’échange entre les niveaux. Avant, la maternelle et l’élémentaire étaient sur deux campus différents. On était plus restreints ». Elodie Sutton Domenge prépare un projet entre la petite section et le CE1 portant sur la maison. Après l’exposition et la lecture, les enfants proposeront leur demeure de rêve en 3 D. Ici, il y a aussi des parents qui liront des histoires en étant déguisés.

« Durant le COVID, beaucoup de choses se sont arrêtées. C’est en train d’être remis en place » explique Elodie Sutton Domenge, mère d’une fille en CE2 et épouse d’un ancien élève de l’école. « Ma fille est parfaitement bilingue. Elle suit un programme rigoureux qui lui permet d’avoir un bagage académique solide. Ici, elle se sent à l’aise. Elle grandit au sein d’un univers ouvert ». À Rochambeau, son mari croise des anciens amis de classe. Tous sont contents. Ils transmettent à leurs enfants et parfois leurs petits-enfants leur confiance en un système français international auquel ils croient.

À propos de Rochambeau, The French International School

Rochambeau, The French International School est la seule école accréditée de l’Education nationale française dans la région de Washington DC.  Rochambeau accueille les élèves dès 2 ans et jusqu’à la Terminale.  Les élèves reçoivent le High School Diploma et peuvent choisir entre le Baccalauréat Français ou le IB (International Baccalaureate). Pour en savoir plus, rendez-vous directement sur le site de l’école.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Théâtre: «Rupture à domicile» sur scène à Brooklyn

Pour fêter ses 15 ans d’existence, la troupe La D-boussole de San Francisco viendra à New York présenter l’une de ses productions, Rupture à domicile, le samedi 25 février sur la scène du Cloud City à Brooklyn. 

La pièce de Tristan Petitgirard, mise en scène par le fondateur de La D-boussole, Frédéric Patto, raconte l’histoire d’Eric Vence, à la tête de l’agence Rupture à Domicile spécialisée dans l’annonce, en personne, des ruptures. Un soir, alors qu’il se rend en mission pour annoncer à une femme que son compagnon la quitte, il fait une rencontre plus qu’inattendue : il retrouve son grand amour de jeunesse… « Cela donne lieu à toute une série de quiproquo très drôles », expliquait récemment Frédéric Patto à French Morning.

La pièce est interprétée par les comédiens Grégory Galin, du cours Florent, Lionel Rougé et Claire Hamard, une enseignante du Lycée français de San Francisco qui a suivi les cours de théâtre dispensés par l’établissement. C’est d’ailleurs un ancien élève de la section théâtre du Lycée qui a invité La D-boussole à venir se produire à New York. À découvrir donc au Cloud City le samedi 25 février à 7pm.

Perdre son accent français et parler comme un Américain: des recettes d’acteur

Même après des années de pratique, se faire comprendre d’un Américain quand on parle anglais avec un accent français peut s’avérer laborieux. Et pourtant, avec quelques astuces et en s’exerçant tous les jours, il est possible d’obtenir cette intonation chantante, ces phrases fluides où l’on mâche les consonnes, cette voix qui résonne… Grâce à la méthode qu’il a mise au point en s’entraînant comme comédien, le Français Jérôme Charvet, installé à Los Angeles (aucun lien de parenté avec l’acteur David Charvet), propose des séances de coaching personnalisées pour parler l’anglais comme un vrai Américain.

La petite barrière invisible

L’acteur, actuellement à l’affiche de la deuxième saison de la série Hunters, diffusée sur Amazon prime, nous reçoit dans son appartement de West Hollywood, dont les fenêtres s’ouvrent sur les célèbres collines du même nom. Connu pour ses rôles auprès de grands noms du cinéma français (Ludivine Sagnier, Jean Reno, Gérard Depardieu) comme américain (Suzanne Sarandon, Omar Epps, Al Pacino), Jérôme Charvet possède une étonnante faculté à s’approprier les accents, qu’ils soient américain, britannique, écossais ou serbe. Depuis un an, cette passion l’a conduit à endosser un nouveau rôle, dans la vraie vie cette fois : coach en prononciation américaine. 

Quand il ne passe pas des auditions, le comédien dispense des cours uniques en leur genre à une vingtaine d’élèves, en face-à-face ou par visioconférence. Ses clients vivent en France ou aux États-Unis. Qu’ils travaillent à la Commission européenne, chez Hermès ou Ubisoft, ils ont un point commun : malgré leur maîtrise de l’anglais, ils peinent à bien se faire comprendre de leurs interlocuteurs américains. En cause : leur accent français, cette petite barrière invisible qui parasite la conversation. Et pour s’en débarrasser, rien de tel qu’un coach à l’écoute et bienveillant comme l’est Jérôme Charvet. 

«Les gens m’écoutent plus»

Sa formation -souvent financée par les entreprises- inclut dix séances d’une heure et des exercices ludiques à faire à la maison. Lors de la première leçon, stylo en main, il écoute son élève lire un texte en anglais pour cerner ses besoins. Après un temps de relaxation, il le fait travailler pas à pas sur l’intonation, le rythme, les consonnes, les connexions entre les mots, la respiration, le placement de la voix… Le but : lâcher prise et oser parler comme un Américain. « L’objectif n’est pas d’avoir un accent parfait, mais d’être plus compréhensible et confiant en soi, souligne le comédien. Beaucoup de gens pensent que c’est impossible, mais en réalité, ce n’est pas si difficile. Avec de petits ajustements, on peut faire une grosse différence. »

Guillaume, 31 ans, directeur du Revenue management au Sofitel de Los Angeles, peut en témoigner. Arrivé à LA en 2016, il n’a pas réussi à se débarrasser de son accent français. Un handicap pour capter l’attention de ses équipes lors du briefing qu’il anime tous les matins. Il a donc fait appel à Jérôme Charvet pour améliorer sa prononciation et sa prise de parole en public. « Ses exercices de placement de voix m’ont beaucoup aidé, reconnaît-il. J’arrive à parler plus fort, avec plus de rythme. Les gens tendent moins l’oreille, je sens qu’ils m’écoutent plus. »

La confiance en soi

Avocat en fiscalité internationale à Paris, Antoine, 41 ans, travaille lui aussi son accent avec Jérôme Charvet. « Ma femme est américaine et chaque fois que je parlais avec ma belle-famille, on me demandait de répéter, confie-t-il. Je n’avais pas un si mauvais accent, mais je ne mettais pas l’intonation là où il fallait. Je voulais aussi être mieux compris des Anglais et des Américains avec qui je travaille, d’autant que nous abordons des sujets assez techniques. » Au bout de cinq séances, il constate déjà de « gros » progrès. « Cela me donne confiance, je me pose moins de questions sur mon anglais, assure-t-il. Et je sens que mes interlocuteurs me comprennent mieux. » Il envisage même de demander au comédien d’aider ses collaborateurs.

Arrivé à New York à l’âge de 19 ans pour suivre des études d’art dramatique, Jérôme Charvet, qui a grandi à Paris, a lui-même bataillé pour se défaire de son accent français. Lui qui rêvait de jouer des rôles d’Américains s’est entouré des meilleurs coachs et a travaillé d’arrache-pied pour perfectionner sa diction lors de ses études au Lee Strasberg Theatre and Film Institute et au Stella Adler Studio of Acting. À tel point qu’aujourd’hui, lorsqu’il passe des auditions, impossible de deviner qu’il est français. Ce don, Jérôme Charvet prend un immense plaisir à le partager. Dans le rôle du professeur, une belle révélation.

Le site de Jérome Charvet: The Accent Method

Maïté et gâteaux à fleurs: From Lucie ouvre sa boutique à New York

« Pour quoi les gens à New York font-ils la queue aujourd’hui ? » se demandait récemment le New York Times. Et le quotidien de citer l’Appartement 4F, une boulangerie de Brooklyn lancée par le Français Gautier Coiffard et son épouse américaine Ashley.

Il aurait aussi pu inclure From Lucie, la boutique de la Française Lucie Franc de Ferrière, dans l’East Village. Depuis son ouverture en janvier, le petit local spécialisé dans les gâteaux à fleurs ne désemplit pas. Mieux, il y a une file d’attente pour y entrer, comme ont pu le constater Vogue et amNewYork. « J’avais posté une photo avant sur les réseaux sociaux pour annoncer le lancement. Elle avait recueilli beaucoup de “j’aime”, mais personne n’avait dit qu’il viendrait. Je n’avais aucune idée du nombre de gâteaux à faire, explique-t-elle. Deux heures avant l’ouverture, des gens commençaient à sortir leurs chaises pliantes pour patienter. Quand je suis sortie de la cuisine et que j’ai vu ça, ça a été un choc ! »

Des fans sur Instagram et Harry Styles

Ce succès n’est pas complètement une surprise. Depuis qu’elle s’est lancée dans la confection de gâteaux fleuris après avoir perdu son job dans une galerie au début de la pandémie, la Française s’est construit un fan club fidèle sur Instragram grâce à ses créations colorées, photogéniques et rudement bonnes. Au début de l’aventure, elle les préparait dans son appartement et au sous-sol du café ouvert par son mari, Gurpreet Singh, où elle les vendait aussi.

Face au succès de sa petite affaire, qui a tapé dans le palais des chanteurs Lorde et Harry Styles, elle décide d’ouvrir un local, qui évoque la campagne française de son enfance, où sa mère l’a initiée aux joies de la cuisine. « Je voulais faire rentrer mes clients dans mon univers, dit-elle. J’ai fait tout le design du local, du sol aux murs. Il représente des moments que j’ai vécus avec ma famille et d’autres souvenirs ». Les Français noteront notamment la présence d’un livre de recettes de Maïté près de la vitrine – « c‘est ma Bible ! », glisse Lucie Franc de Ferrière.

Fleurs fraîches et comestibles

La carte ? Elle « dépend de mon humeur du moment », explique l’entrepreneure. Lors de notre visite, la sélection comprenait un gâteau à la poire avec confiture de framboise et crème de beurre d’érable, un carrot cake avec du fromage frais ou encore un gâteau au chocolat avec une crème de beurre salé espresso. Chaque pâtisserie est coiffée d’une fleur comestible provenant d’une fleuriste locale qui les nettoie avant que Lucie Franc de Ferrière ne vienne les chercher. Celle-ci les place ensuite dans un frigo disposé près de la caisse pour que les clients puissent les voir.

© From Lucie

Trois tabourets permettent de prendre place à un petit comptoir près de la vitrine, mais vu la petitesse de l’espace et le flot quasi-continu de clients, les places sont chères.

L’ouverture a été facilitée par une campagne de financement participatif lancée en novembre sur Kickstarter. Celle-ci a permis de récolter 40 000 dollars. « J’ai mis dans cette boutique toutes les économies que j’avais constituées en faisant des gâteaux ces trois dernières années. Kickstarter m’a permis d’acheter des équipements comme le four et un grand batteur sur socle. Ça m’a énormément aidé. Tout le monde était très excité à l’idée d’avoir participé à la création de cet endroit. »

Elle indique avoir recruté treize personnes pour faire tourner l’affaire. Il faut bien ça, car les clients en redemandent. « En général, on ouvre à 11 heures et on vend tout en 1h30. Les week-ends, en deux heures…, dit-elle. Il faut que je trouve plus d’employés pour qu’on arrive à produire davantage, mais j’aime bien l’idée que nous sommes une petite boutique qui privilégie la qualité à la quantité ». Prenez place dans la file d’attente.

L’équipe du One65 à San Francisco championne du monde des traiteurs

Les États-Unis ont remporté le championnat du monde des traiteurs (International Catering Cup) avec une équipe exclusivement… française. La compétition s’est tenue en France, à Lyon, du 17 au 19 janvier, durant le Salon International de la Restauration et de l’Hôtellerie (Sirha). Composée du chef étoilé Claude Le Tohic (coach pour la compétition), de Pascal Kamin et Clément Goyffon, cette team de choc fait les beaux jours du One65, un complexe gastronomique basé à San Francisco et fondé par Claude Le Tohic.

Pourquoi des Français ont-ils concouru pour les États-Unis ? La réponse est simple. Pour participer à ce concours de renommée internationale, le prérequis est de travailler dans le pays représenté, ce qui est bien entendu le cas du trio français. « Nous étions deux équipes en lice pour représenter les États-Unis et notre dossier a été sélectionné par une organisation professionnelle américaine puis validé par le jury de l’International Catering Cup », explique le chef breton.

Participer pour gagner

Pascal Kamin et Clément Goyffon sont à l’origine de l’inscription au concours, comme l’indique le fondateur du One65 qui a rapidement accepté de se lancer dans l’aventure avec « deux jeunes talentueux et ambitieux ». Le Meilleur ouvrier de France a toutefois posé des conditions. « Je leur ai dit que j’allais apporter mon expérience mais que c’était surtout à eux de faire les efforts, précise Claude Le Tohic. Surtout, j’ai bien insisté sur le fait que, si nous y allions, c’était pour gagner. »

Pendant douze mois, le trio a travaillé pour imaginer et préparer les nombreux plats imposés pour un buffet composé de dizaines de pièces, d’entremets et de desserts. Ils n’ont pas compté leurs heures comme l’explique Pascal Kamin, originaire de Moselle et chef de cuisine depuis plus de trois ans au One65. « Au cours des six derniers mois, nous n’avons pas pris de congés pour nous pencher sur la production et la réalisation du buffet, raconte-t-il. Chaque vendredi, nous nous retrouvions lors d’une réunion pour tout mettre en place. Il a aussi fallu penser à toute la logistique sans oublier le choix des ustensiles et de la vaisselle. Durant toute notre préparation, nous avons été aidés par Raphaël Briand qui travaille aussi au One65. Pour la logistique, son rôle de commis était très important pour faciliter notre travail. »

3 jours de compétition

Quelques jours avant le début du concours rassemblant douze équipes (Belgique, Brésil, États-Unis, France, Italie, Madagascar, Maroc, Mexique, Nouvelle-Zélande, République Tchèque, Singapour et Vietnam), les représentants « américains » ont rejoint Lyon pour se mettre dans les meilleures conditions et enchaîner les formalités administratives comme le contrôle du matériel.

« Lors du premier jour, nous nous sommes rendus chez le fournisseur pour récupérer les aliments et effectuer la pesée des produits dans un temps imparti, se rappelle Pascal Kamin. Nous avions quelque 250 boîtes à peser ». Le lendemain, l’équipe du One65 a entamé la préparation hors site du buffet, baptisé « tradition et modernité ». Au menu : des pièces cocktail, un pressé de volaille au foie gras, des ravioles de volaille au caviar, des feuilletés de poisson, des ballottines de poisson, des assiettes mêlant poitrine, filet mignon et joue de porc avec garniture, sans oublier le dessert. La préparation de ce buffet aura nécessité 10 heures de travail.

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La prise de risques récompensée

Le dernier jour, les trois Français ont rejoint le site du concours, le complexe Eurexpo où se tenait le Sirha, avec toutes leurs préparations pour participer à l’épreuve qui s’est achevée en milieu de journée. Autour de 18h, le jury a proclamé les résultats, et c’est ainsi que Claude Le Tohic, Pascal Kamin et Clément Goyffon ont été sacrés champions du monde. L’équipe de France, composée de Ludovic Durand, Clément Charlier et Christophe Chiavola, est, elle, arrivée en deuxième position. « Nous sommes très fiers de ce titre. Notre équipe était vraiment en symbiose », explique Pascal Kamin qui rappelle que le trio avait fait le choix de prendre des risques avec beaucoup de techniques différentes pour la réalisation des plats. « Mais nous étions aussi partis sereins pour participer à ce concours », ajoute encore Claude Le Tohic.

Avec cette victoire, c’est tout le savoir-faire du One65 qui est mis en avant et cela se voit déjà. « Durant la préparation du concours, nous avions ressenti un intérêt pour notre établissement, reconnaît Claude Le Tohic. Je pense que cela va s’amplifier, et que de plus en plus de jeunes vont vouloir nous rejoindre. »

Barbès, 20 ans de «laboratoire culturel» à Brooklyn

Certains lieux ont la capacité d’accueillir toutes nos envies, tous nos états d’âme. Barbès est l’un de ceux-là. Un endroit où l’on va seul.e ou en groupe, quand on est d’humeur festive ou morose, quand on a soif de rencontres ou lorsqu’on veut tout simplement se réfugier dans la musique. 

Le petit bar se cache au coin de la 9e rue et la 6e avenue à Park Slope, un quartier familial, devenu l’un des plus chers de Brooklyn. Durant l’hiver, une épaisse buée empêche de voir à travers la vitrine ce qu’il se passe à l’intérieur. Mais il suffit de pousser la porte pour entrer dans un univers à part. 

Musique live tous les soirs

Quelques tables, des banquettes rouges, un bar tout en longueur, et, au fond, une petite salle avec un piano, quelques chaises, des micros, une batterie, des haut-parleurs et des rideaux en velours rouge. C’est là où la magie opère. Quel que soit le soir de la semaine, on y joue quelque chose. La musique vous laissera peut-être perplexe mais jamais indifférent.e. Le mardi, on se déchaîne aux sons de fanfare de Slavic Soul Party et leur répertoire euphorisant des Balkans; le mercredi, on se laisse hypnotiser par la guitare de Mamady Kouyaté, génie guinéen, leader des Mandingo Ambassadors, qui mixe les sonorités électriques et traditionnelles; un autre soir, c’est de la musique colombienne, des mélodies country chantées en yiddish, ou encore du jazz mélangé à du tango. 

C’est la garantie Barbès, depuis vingt ans : de la musique live tous les soirs (plus de 900 concerts par an) et surtout, de la musique qui n’obéit pas aux règles. « C’est un lieu qui a une programmation différente de n’importe quel autre endroit à New York, estime son propriétaire et cofondateur, Olivier Conan. C’est un laboratoire culturel ». Il programme ce qu’il aime, sans se préoccuper du remplissage. Ce qui compte c’est « une sincérité artistique et une authenticité individuelle, mais pas une authenticité de genre », lui qui a horreur de l’idée d’une musique pure et figée dans la tradition.  

Le nom du bar, Barbès, est un clin d’œil au quartier près duquel Olivier Conan a grandi et un hommage à un Paris loin des clichés aseptisés, « un Paris un peu différent, plus immigré, plus mélangé », explique-il. Il est lui-même un hybride : musicien français vivant à New York depuis plus de trente ans, joueur de cuatro, une petite guitare d’Amérique Latine, et figure incontournable de la cumbia psychédélique, une musique qui fusionne sons traditionnels d’Amazonie et influences rock. Olivier Conan découvre la chicha, un genre de cumbia péruvienne, lors d’un voyage à Lima en 2004, et il contribuera à la diffuser en dehors du Pérou, notamment à travers son label, Barbès Records.

Une ancienne laverie de Park Slope

La famille d’Olivier Conan était peu musicienne. « Mon père trouvait que faire du piano, c’était un truc de bourgeois. » Son éducation musicale, il se la forge pendant l’adolescence, en écoutant du rock, du punk et beaucoup de musique latine. Lorsqu’il a à peine vingt ans, il quitte Paris pour les États-Unis après avoir rencontré une Américaine, et s’installe à Brooklyn dans les années 1990, au moment où New York danse encore au rythme de la salsa. La musique latine va influencer toute sa carrière. Il joue dans plusieurs groupes à New York : The Humphreys, Bebe Eiffel, Las Rubias del Norte, Chicha Libre. 

En mai 2002, Olivier Conan et son ami, le guitariste Vincent Douglas, décident d’ouvrir leur propre bar à Brooklyn. « Je voulais avoir un lieu où je pouvais faire ce que je voulais » raconte-t-il. Les deux musiciens signent un bail commercial sur une ancienne laverie à Park Slope, payent tout par cartes de crédit, n’ont aucune expérience en gestion de bar, ou en business tout court. « On avait beaucoup de naïveté et très peu d’argent. »

Ça marche tout de suite. Ils organisent des concerts, mais aussi des soirées cinéma et une série de lectures avec la maison de publication McSweeney’s. La clientèle afflue. Un an après l’ouverture, Barbès a même droit à son cartoon dans le New Yorker.

Si Barbès est le résultat d’une bonne dose d’audace, sa réussite est aussi dûe à un contexte bien particulier. « Il y avait un désir de convivialité fou après le 11 Septembre, se rappelle Olivier Conan à propos des attentats de 2001. Il y avait ce sentiment que les New-Yorkais, c’est des gens bien. Ce côté entraide, communauté, convivialité, est très très fort ici. » Un esprit communautaire que Barbès cultive depuis un peu plus de vingt ans maintenant. 

Un paradis pour les musiciens

« Barbès, c’est mon endroit préféré au monde pour jouer », affirme Pierre de Gaillande, un musicien d’origine française qui a grandi aux États-Unis et qui traduit et chante en anglais les textes de Georges Brassens. Il découvre Barbès quelques années après son ouverture. « Je suis tout de suite tombé amoureux de cet endroit, je m’y sentais tellement bien et j’en ai fait mon objectif d’y jouer, se souvient-il. C’est une sorte d’alchimie magique, il y a tous les éléments pour en faire le lieu parfait pour les musiciens ».

Les groupes ont deux heures pour jouer, au lieu de l’heure habituelle, on leur offre des verres pour aider à la détente, les serveurs s’occupent de la collecte de donations, ce qui enlève la pression. Un sentiment d’intimité règne à Barbès, autant entre le public et les musiciens qu’entre les membres de l’audience. « Je pense qu’on a réussi à créer un lieu où les gens se sentent à l’aise artistiquement et humainement », estime Olivier Conan. Un lieu où l’on se sent chez soi. « Barbès, c’est notre siège. Qu’il pleuve ou qu’il neige on est là », dit fièrement Mamadou Kouyaté, le leader des Mandingo Ambassadors qui y joue depuis plus de dix ans. 

Une levée de fonds et les aides de la municipalité ont permis à Barbès de rester ouvert durant la pandémie de covid. Olivier Conan se souvient de la reprise de la musique live en juin 2020 : « Il y avait douze personnes masquées dans la salle et trois musiciens sur scène. Le premier concert qu’on a fait, la moitié des gens se sont mis à pleurer, moi y compris » Depuis, Barbès a retrouvé son ardeur d’antan, son propriétaire prépare de nouveaux projets – dont un répertoire tout en français -, et la foule intergénérationnelle se bouscule à nouveau dans la petite salle rouge, au rythme de la musique qui réchauffe les cœurs. 

Frédéric Patto et La D-boussole fêtent leurs 15 ans au TLF

Le théâtre, c’est une évidence, une nécessité depuis son adolescence. Frédéric Patto est monté sur les planches pour la première fois quand il avait 15 ans. Il incarnait Mr Smith dans La Cantatrice chauve de Ionesco. En 2008, il lance la troupe de La D-Boussole à San Francisco, en mettant en scène cette même pièce, comme un clin d’œil à ses débuts. Cette année, la D-Boussole fête ses 15 ans en présentant au public de San Francisco Rupture à domicile, une comédie romantique de Tristan Petitgirard, dont on a pu voir la pièce La machine de Turing sur la scène du TLF en novembre dernier.

Rupture à domicile sera jouée à San Francisco les mercredi 8, jeudi 9 et vendredi 10 février 2023 à 7:30pm. « C’est l’histoire d’un type qui crée une agence chargée de rompre pour toi, à domicile. Cela donne lieu à toute une série de quiproquo très drôles, décrit Frédéric Patto. Après deux ans de Covid, je voulais absolument mettre en scène une comédie. »

Une tournée anniversaire

La pièce sera interprétée par Grégory Galin, du cours Florent, et Lionel Rougé, deux comédiens que Frédéric Patto connaît depuis une dizaine d’années, ainsi que Claire Hamard, une enseignante du Lycée français, recrutée grâce aux cours de théâtre pour adultes proposés par le TLF. La pièce partira ensuite en tournée aux États-Unis, avec une date à Seattle le samedi 18 février et à Brooklyn à New York, le samedi 25 février, à l’invitation d’un ancien de la troupe, et d’un ex-élève de l’option théâtre du Lycée.

La compagnie de La D-Boussole est née en 2008, grâce à l’extension du Lycée Français de San Francisco sur un deuxième campus situé sur Ortega street. L’école possédant désormais une salle de spectacle, et la création d’une troupe de théâtre s’est imposée était une évidence pour Frédéric Patto : il fallait faire vivre ce théâtre. « En 2006, je suis arrivé à San Francisco pour enseigner les maths et la physique au LFSF, mais ma passion des planches ne m’a jamais lâché. J’ai commencé à donner des cours pour adultes, puis on a organisé des match d’improvisation. Un jour, j’ai décidé de mettre en scène  “La Cantatrice chauve” et la troupe de la D-Boussole est née. »

Comédiens amateurs et professionnels

Cette troupe est ouverte à toute la communauté francophone et francophile de la région. Elle tire son nom d’une référence au nom initial du LFSF, le Lycée La Pérouse : « Cet explorateur naviguait sur La Boussole lors de son expédition autour du monde, à la fin du XVIIIe siècle. Et comme il faut être un peu fou pour faire du théâtre, on a ajouté le “d” devant le nom pour donner la D-Boussole. »

Parmi les pièces qu’il a mises en scène avec cette troupe, Frédéric Patto a ses préférées : Les pas perdus, Dix petits meurtres, ou encore Vol au dessus d’un nid de coucou. Des mois de travail, avec des comédiens dont l’expérience fluctue. Certains veulent commencer le théâtre, d’autres ont envie d’être à l’aise à l’oral, ou sont des comédiens professionnels comme Grégory Galin. « On a parfois des vraies surprises, des gens qui se révèlent sur scène. Quand tu joues, tu n’es plus toi-même, et des fois, ça fait du bien d’être quelqu’un d’autre. » Un sentiment que Frédéric Patto connaît bien, lui qui a décidé de monter sur scène le lendemain du suicide de son père : « La pièce que je jouais a été la parenthèse dont j’avais besoin pour pouvoir ensuite affronter la réalité…»

«Les pas perdus» de Denise Bonal.

La création de la D-Boussole et sa première mise en scène en 2008 ont été un véritable tremplin pour le théâtre du LFSF : l’option théâtre a ouvert peu de temps après, à partir de la classe de seconde, avec 8 élèves pour commencer, jusqu’à une trentaine aujourd’hui. Frédéric Patto est officiellement devenu professeur de physique et de théâtre, des ateliers ont été créés au collège, et Grégory Galin a été embauché pour familiariser les enfants à la scène en maternelle et au primaire. « Et comme il était dommage de n’utiliser le théâtre du Lycée que deux fois par an, on a eu l’idée de faire venir des spectacles de France à San Francisco. »

Depuis 2014, de nombreux comédiens, de Patrick Timsit à Clémentine Célarié, Pierre Richard, ou Eric-Emmanuel Schmidt, ainsi que des pièces primées aux Molières ou remarquées au Festival d’Avignon, ont traversé l’Atlantique pour monter sur les planches de San Francisco. « Quand je suis arrivé ici, je comptais rester deux ou trois ans, puis voyager de par le monde. Et finalement, le théâtre m’a fait rester. Et maintenant, je monte une pièce à Brooklyn, c’est fou ! »

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Nos bons plans pour occuper vos enfants à Miami

Pour que votre tribu ne passe pas toute une journée les yeux rivés sur un écran, voici quelques idées de sorties et d’activités ludiques qui devraient ravir petits et grands à Miami et ses alentours.

Jouer les apprentis Sherlock Holmes

© The Great Escape Room

Si vos enfants ont l’âme d’un détective prêt à résoudre des énigmes, l’établissement The Great Escape Room est fait pour eux. Nichée à Coral Gables, cette enseigne de jeux d’évasion grandeur nature est dotée d’une salle spécialement conçue pour les enquêteurs en herbe. Les règles sont simples : les participants âgés de 6 à 10 ans sont enfermés dans une pièce et disposent de 60 minutes pour collecter des indices, actionner certains mécanismes et dévoiler des portes secrètes afin de pouvoir s’échapper. 2315 S Le Jeune Rd, Coral Gables – (786) 322-6619

Se glisser dans la peau d’un street artiste

© Miami Off Road

S’émerveiller devant les œuvres colorées du quartier de Wynwood, c’est bien, réaliser la sienne, c’est encore mieux. Les guides francophones de Miami Off Road organisent des ateliers d’initiation au graffiti, encadrés par des artistes locaux qui partagent leur savoir-faire afin d’en maîtriser toutes les techniques de base. Armé de feutres et marqueurs, votre progéniture laissera libre cours à sa créativité afin de concevoir une œuvre à la couleur de ses émotions. À partir de 8 ans – (845) 709-8334

Faire le plein d’adrénaline 

© Treetop Trekking Miami

Sanglées dans un baudrier, nos chères têtes blondes peuvent se déplacer d’arbre en arbre, à plusieurs mètres du sol, sur les différents parcours d’accrobranche imaginés par l’établissement Treetop Trekking Miami, qui a récemment pris ses quartiers sur Jungle Island. Les aventuriers testeront ainsi leur agilité et leur aisance en arpentant nombre de ponts de singe, filets et passerelles suspendues. Les plus téméraires opteront pour l’une des tyroliennes et s’élanceront pour un survol vertigineux de cet écrin de verdure. À partir de 5 ans – 1111 Parrot Jungle Trail, Miami – (321) 277-7310

Se défouler dans la bonne humeur

© Urban Air Trampoline & Adventure Park

Avec ses salles de jeux en réalité virtuelle, ses parcours d’obstacles, ses toboggans, ses murs d’escalade, ou encore sa multitude de trampolines permettant de sauter et virevolter dans tous les sens, le complexe de loisirs en intérieur Urban Air Trampoline & Adventure Park promet de grandes heures d’amusement à vos enfants. 15625 SW 88th St, Miami – (305) 676-2400

Prendre un bon bol d’air pur

© Berry Farm

Richesses incontestées de la région, les exploitations agricoles s’étendent à perte de vue au sud de la ville. Fondé au milieu des années 1960, l’établissement familial Berry Farm, qui s’est forgé une réputation grâce à ses délicieux milkshakes aux fraises, propose plusieurs attractions pour les plus jeunes, comme un labyrinthe éphémère dans les champs de tournesols, une aire de jeux avec cabanes en bois et toboggans, ou encore des tours de tracteur. 13720 SW 216th St, Miami – (786) 701-8100

S’extirper de l’attraction terrestre

© iFLY Indoor Skydiving

Les amateurs de sensations fortes s’engouffreront dans l’immense soufflerie verticale de l’établissement iFLY Indoor Skydiving afin de s’initier à la chute libre en intérieur. Encadrée par un moniteur, cette expérience inoubliable, durant laquelle on est propulsé dans les airs grâce à plusieurs ventilateurs, donne l’impression de pouvoir se déplacer tel un oiseau. À partir de 3 ans – 11690 W State Rd 84, Davie – (954) 280-4359

Se rafraîchir en s’amusant

© Grapeland Water Park

Quand le mercure grimpe, les parcs aquatiques font figure de favoris. Implanté près de l’aéroport international de Miami, Grapeland Water Park, qui ouvre ses portes durant la période estivale, dispose de différentes activités destinées à toute la famille. Ludique, cette adresse municipale est également artistique puisque certaines attractions aux couleurs vives ont été dessinées par l’artiste peintre et sculpteur brésilien Romero Britto, dont le style graphique mêle pop art et graffiti. 1550 NW 37th Ave, Miami – (305) 960-2950

Pourquoi dit-on l’«Amérique» pour parler des États-Unis?

« America The Beautiful », « God Bless America », « America First »… Le terme « Amérique » est allègrement utilisé pour désigner les États-Unis. Ce n’est pourtant pas la même chose. L’« Amérique » est avant tout le nom du continent, inspiré de celui de l’explorateur Amerigo Vespucci, qui s’étend de l’océan Arctique au nord jusqu’au Cap Horn au sud, tandis qu’«États-Unis d’Amérique » fait référence au pays, fédération de cinquante États et de territoires divers. Pourquoi utilise-t-on les deux mots de manière interchangeable ? C’est la question bête du jour.

Avant America, Columbia

Pour ajouter un peu de piment à la réponse, commençons par souligner que, même si le mot America est contenu dans le nom officiel du pays – et qu’il est certainement plus facile à dire au quotidien que United States of America, soit dix syllabes – son utilisation n’est pas toujours allée de soi. D’autres noms, en l’occurence Fredonia, la terre des individus libres, et Columbia, référence à Christophe Colomb, ont circulé à l’aube de la république. Alors que le premier n’a jamais décollé, ce n’est pas le cas du second. « Columbia était très utilisé au XIXe siècle pour désigner le pays, en particulier dans un registre poétique. Beaucoup de chants patriotiques, comme Hail, Columbia ou Columbia, The Gem of the Ocean n’ont même pas le mot Amérique dedans ! », observe Daniel Immerwahr, professeur d’histoire à l’université Northwestern et auteur de l’ouvrage How to Hide an Empire. « Le nom District de Columbia ou les villes appelées Columbus sont hérités de cette période ».

Si le gentilé Américain est utilisé depuis la naissance du pays, Amérique est rarement employé dans la vie politique. En effet, en se plongeant dans les discours de présidents états-uniens du début du XIXème siècle, l’historien n’a trouvé que « onze références non-ambigües » au terme. « Les mots les plus populaires à cette époque étaient ‘États-Unis’, ‘Union’ ou encore ‘République’, dit-il. Certains font allusion à ‘early America’, mais c’est pour désigner la période avant la fondation des États-Unis ».

Pour Daniel Immerwahr, cette utilisation parcimonieuse reflète aussi la conscience internationale des leaders du pays. « Ils étaient très au fait de la situation politique du reste des Amériques, notamment le sud, où les nations commençaient à déclarer leur indépendance de l’Europe. Les dirigeants des États-Unis, au niveau national comme local, se félicitaient de ces révolutions, qu’ils considéraient comme le fait de républiques sœurs, dit-il. Ils savaient que l’Amérique renvoyait à un ensemble bien plus grand que la seule Amérique du Nord. »

Crise d’identité à la fin XIXe siècle

Cela a changé dans la seconde moitié du XIXe siècle avec les velléités expansionnistes des États-Unis. Après avoir acheté l’Alaska en 1867 et être entrés en guerre contre l’Espagne en 1898, ils ont pris le contrôle de plusieurs colonies, comme Guam, Hawaï, Porto-Rico, les Philippines, les Samoa ou encore des Îles Vierges. « Compte-tenu de la diversité de ces territoires, il est devenu de plus en plus difficile d’utiliser des termes comme Union, République ou États-Unis, reprend le professeur Immerwahr. Cela a provoqué une sorte de crise d’identité ».

C’est le président Teddy Roosevelt qui la solutionna en mettant United States et America sur le même plan. « Il fut l’utilisateur le plus agressif du terme. Pendant une période de deux semaines, il l’évoqua plus de fois que tous ses prédécesseurs réunis ! ». La classe politique le reprend en chœur. Il fait aussi son apparition dans les chants nationaux, comme God Bless America, composé en 1918. On notera que l’hymne, Star Spangled Banner, écrit en 1814 sur fond de guerre avec la Grande-Bretagne, n’en fait pas mention.

Pour l’auteur, cette appropriation à des conséquences politiques. « En appelant les États-Unis l’Amérique, le pays ne se pense plus comme une union d’États. Ensuite, l’arrogance inhérente à l’idée que seule une partie de l’Amérique mérite le nom de tout le continent est indissociable des ambitions impérialistes qu’expriment les États-Unis dans le Pacifique et les Caraïbes à l’époque  ». Faut-il donc s’abstenir de dire America aujourd’hui ? « C’est difficile de s’en passer dans la vie quotidienne sans paraître bizarre, mais quand je suis en contrôle de ce que j’écris, je ne l’utilise pas ».