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Marlène Schiappa à Columbia University

Marlène Schiappa sera à New York en début de semaine. En partenariat avec le département de français de Columbia University, la French Cultural Society accueillera la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative pour une séance de Q&A ouverte au public, le mardi 13 décembre à 6pm.

Soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, Marlène Schiappa est membre du gouvernement depuis plus de cinq ans. Elle fut successivement Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations (2017-2020), puis Ministre déléguée de la Citoyenneté (2020-2022), avant d’occuper son poste actuel.

Pour s’inscrire, c’est ici (gratuit).

La charcuterie Maison Porcella ouvre son premier magasin à Windsor

Une boutique spacieuse, avec vitrines garnies de spécialités charcutières, et un long bar qui n’attend plus que les futurs clients… Maud et Marc-Henri Jean-Baptiste en rêvaient depuis plusieurs années, et c’est désormais une réalité : la charcuterie Maison Porcella, qu’ils ont créée en 2018 à Cloverdale, au nord de San Francisco, a ouvert son premier magasin. Situé dans un petit centre commercial à Windsor, entre Healdsburg et Santa Rosa, il offre au jeune couple un espace à la hauteur de leurs ambitions.

Après des années passées à faire découvrir leurs produits sur les marchés, ils concrétisent leur rêve d’avoir leur propre cuisine, et d’ouvrir un magasin qui leur ressemble. « Je suis un peu ému, confie Marc-Henri Jean-Baptiste. Ce magasin, c’est à la fois un aboutissement, et une consécration. J’ai d’ailleurs été récemment  invité à Opus One [NDLR: un domaine très réputé de la Napa Valley] pour faire goûter mes produits à Alain Ducasse et Pascal Féraud, Dans ces moments là, je repense à mes premiers pas en cuisine, quand j’attendais l’avis du chef, le cœur battant. » Le chef charcutier a fait ses armes chez Boulevard et Chez Panisse dans la Bay Area, avant de travailler avec Daniel Boulud à New York, puis Alain Ducasse et Gilles Vérot en France.

Maud et Marc-Henri Jean-Baptiste. © Craig Lee et Tim Dere

Une déco «grand-mère chic» 

En prenant possession de ce local, Maison Porcella continue une tradition française. Il était occupé jusqu’en juillet 2022 par Chloé’s Café, tenu par Renée et Alain Pisan, un couple franco-américain qui possédait un restaurant à Santa Rosa puis cette entreprise de traiteur à Windsor.

En entrant, on remarque tout de suite une multitude de détails qui rendent la boutique accueillante et chaleureuse, à commencer par la décoration, que Maud Jean-Baptiste définit comme « grand-mère chic ».  « J’avais envie d’une ambiance familiale et conviviale, en particulier avec ce bar qui doit donner aux gens l’envie de s’assoir pour déguster vins et charcuterie. J’ai de nombreux bibelots et meubles que j’ai rapporté de France, comme le hachoir à viande de mon grand-père, cette table roulante à alcool qui vient de Marmande et une armoire normande ! » Parents d’un petit garçon de quatre ans, Maud et Marc-Henri Jean-Baptiste ont également pensé à aménager un espace enfants dans leur boutique, avec une petite cuisine et un petit étal du marché.

© Courtesy of Maison Porcella.

Vente à emporter et soirées dégustation

Pour le moment, Maison Porcella se concentre sur la vente à emporter. On retrouve dans ses vitrines du jambon, du fromage de tête, du saucisson à l’ail, du boudin, ainsi que des croque-monsieur, des salades maison, du hachis parmentier, des lasagnes, des vins français ou locaux et du pain de chez Marla’s Bakery pour les accompagner. À partir du vendredi 2 décembre, et pendant tous les vendredis et samedis soirs jusqu’à Noël, la boutique accueillera, sur réservation, 25 à 30 convives qui pourront composer leur planche de charcuterie et l’accompagner d’une dégustation de vins. « Pour les fêtes, on pourra commander des viandes en croûte, le boudin aux truffes, des tourtes, et bien sûr des charcuterie boards », détaille Marc-Henri Jean-Baptiste.

On trouve également d’autres produits locaux, que Maud Jean-Baptiste a sélectionnés avec soin : du thé, des savons, des petites tasses, des cartes postales… Grâce aux nombreux marchés auxquels Maison Porcella participe, elle a pu découvrir de nombreux artisans et petits commerces qu’elle peut désormais faire découvrir dans sa boutique. Le couple continue à faire les marchés, à Santa Rosa, Petaluma, Mill Valley et San Rafael. Maud et Marc-Henri Jean-Baptiste envisage de mettre à profit le grand espace que leur offre leur nouveau magasin pour étendre leur offre : « Marc-Henri songe à donner des cours de cuisine et à organiser des dîners privés, pour revenir à sa formation initiale dans des restaurants trois étoiles, comme le Louis XV à Monaco », explique Maud Jean-Baptiste. « Nous voulons aussi faire venir des vignerons locaux pour qu’ils présentent leurs vins, et nous réfléchissons à organiser des semaines du goût. Notre but est vraiment de faire de cette boutique un lieu de partage autour de la gastronomie française. »

Alex & Tom (AT Frenchies): «Venus jouer au foot, nous sommes devenus frenchfluenceurs»

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Cette semaine, French Expat vous invite à la rencontre de ceux qui se cachent derrière le A et le T de AT Frenchies : Alex Durand et Tom Carles. Les deux amis se sont rencontrés pendant leur enfance et rapidement, l’amour du football les a rapprochés. Une fois le lycée terminé, Alex et Tom sont partis vivre leur rêve de jouer au foot pour une grande université aux États-Unis, chacun dans une ville différente.

Après une première année de Bachelor dans l’Ohio pour Alex et en Alabama pour Tom, lorsque la pandémie de Covid se manifeste, les deux amis décident de se confiner à Charleston en Caroline du Sud, sur les traces de leur série préférée : Outer Banks. Entre deux visites de la ville, Tom découvre TikTok et propose à Alex de faire une vidéo trend (tendance). Les deux amis s’exécutent en s’amusant et vont se coucher sans rien vraiment en espérer. Le lendemain matin, à leur réveil, ils n’en reviennent pas : plusieurs millions de personnes ont vu la vidéo. Leurs blagues sont même reprises par les médias du monde entier. Ils l’ignorent encore mais c’est pourtant bel et bien le début de AT Frenchies, un nouveau média que les amis se qualifiant de frenchfluenceurs lancent sur les réseaux sociaux et dans lequel ils apprennent le français aux Anglophones.

Aujourd’hui près de 3 millions de personnes suivent leurs courtes vidéos sur Instagram et TikTok : un succès qui leur ouvre de nombreuses portes, dont certaines complètement inattendues comme une invitation au très célèbre Dîner des Correspondants de la Maison Blanche en 2021. Dans ce nouvel épisode du podcast French Expat, Alex Durand et Tom Carles reviennent sur cette incroyable aventure américaine.

Retrouvez AT Frenchies sur Instagram ou sur TikTok.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Immobilier à Miami : les tendances pour 2023

Que ce soit dans le cadre d’un investissement locatif ou pour vous y installer, Miami regorge de nombreuses opportunités.

Lors d’un webinaire dédié organisé le 6 décembre 2022, Michael Wiesenfeld, investisseur, entrepreneur et développeur immobilier, cofondateur du Freud Group et spécialiste du marché résidentiel de Miami depuis 2009, a abordé les aspects suivants :
– Miami : un marché avec des fondamentaux solides
– Quelles sont les tendances du marché ?
– Présentation de différents types de produits disponibles
– Processus d’acquisition
– Gestion locative
– Processus de financement de vos acquisitions
– Fiscalité

Visionnez le replay du webinaire sur notre chaine YouTube

Contactez Michael Wiesenfeld
? [email protected]
? +1917 774 9626
Site internet : TheFreudgroup.com
IG @mikewiesenMIA

Coupe du monde de foot: un succès populaire aux États-Unis

Si l’organisation de la Coupe du monde au Qatar a divisé l’opinion en France, certains se prononçant en faveur d’un boycott, le débat n’a pas eu lieu aux États-Unis, où les Américains ont suivi sans relâche le parcours de leur équipe nationale, éliminée en huitième de finale face aux Pays-Bas le 3 décembre (3-1).

Records d’audience à la TV

Principal diffuseur de la compétition, la chaîne Fox a réuni 11,7 millions de téléspectateurs en moyenne par match de l’équipe américaine, avec un pic à 15,4 millions pour la troisième rencontre de poules face aux Anglais le 25 novembre. « Il s’agit d’un record historique pour un match de football masculin aux US, et de 14% d’augmentation par rapport à leur dernière participation en 2014 », a expliqué la chaîne dans un communiqué. Le talent et la jeunesse de l’équipe américaine (moins de 25 ans de moyenne d’âge), a également été un succès sur la chaîne en langue espagnole Telemundo.

Le match contre l’Angleterre a totalisé 4,6 millions de téléspectateurs (TV et streaming), soit la deuxième meilleure audience de la chaîne pour un mach de l’USMNT (United States Men National Team). L’appétence grandissante des Américains pour le soccer se confirme aussi avec les audiences des autres matches de la compétition. À titre d’exemple, le match Brésil-Serbie du 24 novembre a lui aussi battu un record en attirant 6,2 millions de téléspectateurs sur Fox.

New York et Kansas City en effervescence

Loin de rester sur leur canapé, les Américains se sont également réunis en nombre pour des Watch Parties un peu partout à travers les États-Unis. À New York, des files d’attente impressionnantes se sont formées devant certains bars, comme au Legends à Midtown. « Il doit y avoir 1500 personnes dedans, et au moins autant dehors à attendre », expliquait le portier de l’établissement samedi dernier, avant le coup d’envoi du match face aux Pays-Bas prévu à 10am. À Kansas City, le Power Light, une espace dédié en extérieur qui peut accueillir 10 000 personnes, a fait le plein pour tous les matches des États-Unis malgré le froid. Mêmes scènes de liesse à Columbus, Los Angeles ou encore Seattle, ou plusieurs milliers de personnes se sont réunies en extérieur ou dans des salles de spectacle pour supporter leur équipe.

2026 comme révélateur

De retour en Coupe du monde cette année après avoir échoué à se qualifier en 2018, l’équipe américaine peut compter sur une nouvelle génération de joueurs pleins de promesse. Certains d’entre eux ont été formés dans le championnat local (MLS), qui ne cesse de s’améliorer, les autres ont fait leurs armes dans les plus grands clubs en Europe. Éliminés en huitième de finale au Qatar, l’USMNT organisera sa propre Coupe du monde en 2026 avec l’aide du Mexique et du Canada. Une opportunité d’entrer encore un peu plus dans le cœur des Américains. « Nos joueurs ont progressé par rapport à avant, tout comme le soccer, confirme Paul Kennedy, rédacteur en chef du magazine Soccer America. Mais progresser est un terme relatif. Nous sommes encore loin du niveau des 10 meilleures nations. Il reste quatre ans pour rattraper ce retard. »

Guide Michelin 2022 : 18 nouveaux étoilés en Californie

Le Guide Michelin donnait rendez-vous ce lundi soir au Peterson Automotive Museum pour célébrer la 4e édition du Guide Michelin Californie, un guide à l’origine sorti en 2008 et 2009 et, à l’époque, dédié seulement à Los Angeles.

En présence du patron des guides, Gwendal Poullenec, et de Caroline Betesta, la présidente de Visit California, partenaire de l’événement, s’ouvrait une cérémonie bon enfant sacrant 89 restaurants de Californie, la moitié située dans les grandes villes (28 à Los Angeles et 18 à San Francisco). Parmi eux, 18 nouveaux entrants, heureux et ravis (pour les présents) du précieux macaron.

3 étoiles pour Addison

Vainqueur de la soirée et sacré « 3 étoiles », le restaurant Addison, au Nord-Est de San Diego, reçoit ainsi l’ultime récompense de la nouvelle édition du Michelin Californie. Une table emmenée par son charismatique chef William Bradley, aux cuisines depuis 2006, portant aujourd’hui à 7 le nombre de restaurants au triple macaron en Californie, et à 142 dans le monde.

Le restaurant Addison, sacré trois étoiles au Guide Michelin Californie.

Los Angeles

Parmi le bataillon des nouveaux entrants, Los Angeles confirme son dynamisme en cuisine avec 8 nouvelles tables michelinisées. Sacré pour la première fois, 715, un sushis restaurant du quartier du Arts District fait goûter à un menu de rêve Omakase (où le chef propose), aux produits exceptionnels et à un prix de 300$ par personne. Divin, paraît-il. Même catégorie de cuisine, pour Sushi Kaneyoshi, un restaurant caché de Little Tokyo emmené par Yoshiyuki Inoue.

Les grands noms de la cuisine de Los Angeles sont aussi à la fête dans cette édition avec Joshia Citrin, le chef doublement étoilé avec Mélisse, qui réussit avec son annexe contemporaine Citrin (à Santa Monica) à glaner une autre étoile; et le couple Walter et Margarita Manzke qui font une belle entrée en matière avec Manzke, leur table gastronomique de Beverly Hills perchée au-dessus de leur restaurant Bicyclette. Enfin, le chef Alain Ducasse ajoute avec Camphor, son bistrot français de l’Arts District, une étoile à ses 18 autres.

The Restaurant at Justin, sacrée d'une étoile Michelin et d'une étoile verte
The Restaurant at Justin, à Paso Robles

Parmi les autres adresses étoilées de Los Angeles, il faudra connaître Kato, la table du chef de génie Jon Yao qui fait briller sa cuisine taïwannaise et créative étonnante (désormais proposée au sein du shopping center de Row Dtla); Hatchet Hall, le restaurant de Culver City à la carte signée du chef Wes Whitsell et Gwen, le steakhouse très couru des frères Curtis et Luke Stone.

San Francisco

À San Francisco, la cuisine asiatique est particulièrement remarquée cette année, avec la première étoile gagnée du restaurant japonais Nisei et son chef David Yoshimura, dans le quartier de Russian Hill. Gloire à la cuisine coréenne aussi, avec Corey Lee et Jeong-In Hwang, duo de chefs au sein de leur restaurant San Ho Won, et du tandem Hyunyoung et Junsoo Bae à la tête de Ssal, deux tables qui font leur entrée au Guide Michelin. S’y ajoute enfin, et dans une cuisine plus américaine et contemporaine, le restaurant Osito, dans le quartier créatif de Mission où le chef Seth Stowaway fait des merveilles.

Ailleurs en Californie

Ailleurs, il faut filer dans la Vallée de Sonoma, à Geyserville, là où le chef Douglas Keane obtient sa première étoile avec la relance de son restaurant Cyrus, une expérience culinaire commençant au champagne dans le lounge et se terminant dans une salle à manger autour de produits fermiers sublimés. La région de Sacramento brille aussi dans cette nouvelle édition avec Press, le restaurant du chef Philip Tessier sacré pour la première fois, et Localis, la table de Christopher Barnum-Dann, tous deux très inspirés par les plus beaux produits de Californie.

Le restaurant Caruso. © Courtesy of Rosewood Miramar Beach

Enfin, à noter le couronnement des restaurants Caruso (à Montecito, au sein de l’hôtel Rosewood Miramar Beach) et The Restaurant at Justin (tout proche de Big Sur, à Paso Robles) qui gagnent leur première étoile Michelin, et sont également récompensés d’une étoile verte Michelin, la nouvelle catégorie du guide lancée en juin dernier, et qui célèbre les tables particulièrement éco-responsables du guide. Un trophée particulièrement bien représenté en Californie où l’on compte pas moins de 11 restaurants green sur les 13 du Michelin, dans toute l’Amérique du Nord.

French for All, le fonds pour doper l’apprentissage du français aux États-Unis

Il n’y avait pas meilleur endroit pour lancer une initiative en faveur de la langue française. Depuis la Nouvelle-Orléans en Louisiane, l’État américain le plus lié à la France par son histoire, Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 2 décembre, la création d’un nouveau fonds baptisé French for All (le français pour tous) en faveur de l’enseignement du français aux États-Unis. Un fonds financé uniquement par des dons privés et for all car tous les niveaux d’apprentissage sont visés, de la maternelle à l’université, ainsi que tous les établissements américains qui désirent proposer à leur élèves ce type d’apprentissage linguistique mais qui n’en ont pas les moyens.

« En 2017, on a fait une grande initiative pour le français, French Dual Language Fund… (pause, sourire) bien nommé », s’est amusé le chef de l’État, s’étonnant que les noms de programmes en faveur de la langue français aux États-Unis soient en anglais – déclenchant quelques rires dans la salle du New Orleans Museum of Art (NOMA). Un fonds destiné à développer les filières francophones dans les écoles publiques américaines. Cinq ans plus tard, ce sont près de 35 000 élèves inscrits dans 29 États. « Une formidable réussite » s’est félicité Emmanuel Macron qui dit souhaiter « aller plus loin » en rendant l’enseignement du français « plus accessible à tous ». Avec (seulement) 1,5 million de dollars récoltés en 5 ans, l’apport financier du French Dual Language Fund n’explique peut-être pas, à lui seul, la « formidable réussite »…

Regrouper les initiatives pour le français

French Dual Language Fund est désormais chapeauté par French for All avec trois autres fonds : le French Heritage Language Program, le French in Higher Education et le New Pathways to Teaching French.

Le French Heritage Language Program, créé en 2005 pour New York et axé sur les cultures d’Afrique de l’Ouest et des Caraïbes, est destiné aux immigrants francophones et aux jeunes d’origine francophone afin de les aider à maintenir leur héritage linguistique et culturel – via les cours d’AP dans les écoles publiques américaines, la préparation à l’université et des programmes artistiques. « Nous avons des demandes qui émergent d’un peu partout, précise Mathieu Ausseil, attaché éducatif et chef du service des Affaires éducatives à l’ambassade de France à Washington. Avec un financement adéquat, nous pourrions le déployer facilement dans 10 villes ». Rien qu’à New York, 4000 élèves déclarent le français comme une langue parlée à la maison;

Le French in Higher Education est lui destiné à l’enseignement supérieur. Ce fonds permet de soutenir les départements de français dans les universités alors que ces derniers ont de plus en plus de mal à survivre. Lancé cette année avec des reliquats de dons (100 000 dollars ont déjà été distribués à 12 universités), l’appel de fonds démarre en même temps qu’un nouveau programme visant à faciliter les stages professionnels en France pour les étudiants.

Enfin la dernière née des initiatives, New Pathways to Teaching French, doit répondre à un besoin urgent : la formation d’« une nouvelle génération de professeurs de français », comme l’a précisé Emmanuel Macron, et remédier à la pénurie d’enseignants. Deux programmes sont prévus : l’un est destiné aux Américains francophones et s’appuiera sur celui des assistants de langue, le Teaching Assistant Program in France (TAPIF) qui permet à environ 1500 Américains de partir chaque année en France. « Quand on fait un sondage, 30% d’entre-eux disent qu’ils aimeraient faire une carrière dans l’enseignement du français par la suite, mais beaucoup abandonnent », reconnaît Mathieu Ausseil, faute d’équivalence de leur diplôme de retour aux États-Unis. Ce qui devrait donc changer avec la reconnaissance d’un diplôme universitaire (DU) français par des universités américaines à la rentrée 2023. L’autre programme vise les Francophones aux États-Unis – y compris donc les expatriés français – et consiste en une formation en ligne de 60 heures (gratuites), d’une valeur de 3 crédits universitaires, reconnue à terme par des boards of education afin de remplir des postes vacants de professeurs de français.

Plus de clarté pour les donateurs

Quatre initiatives en tout donc qui se trouvent désormais réunies sous un seul nom, « ce qui apporte plus de clarté pour les donateurs », explique Fabrice Jaumont, attaché éducatif aux services culturels de l’ambassade de France et auteur des podcasts Révolution bilingue sur French Morning. « Si c’est trop éparpillé, les gens ont du mal à s’y retrouver ». Car French for All est uniquement financé par des acteurs privés : mécènes, entreprises, particuliers, la présidence française n’apportant que son parrainage. « Notre objectif, à terme est d’avoir un million de dollars à dépenser chaque année pour l’ensemble des programmes », détaille Mathieu Ausseil. Plusieurs mécènes et entreprises ont déjà donné de quoi assurer les deux premières années de French For All : Chanel, Alfred & Jane Ross Foundation, la Société Générale, la Fondation Jeannine Manuel, Hubert Joly (ancien patron de Best Buy) et la Joly Family Foundation et la John & Cynthia Reed Foundation – Emmanuel Macron a tenu à les citer à la Nouvelle-Orleans.

Cette levée de fonds est organisée par l’ambassade et les services culturels. Le député des Français d’Amérique du Nord compte également participer à l’effort de levée de fonds en organisant des évènements de fundraising. « L’enjeu peut intéresser les Américains car c’est un projet éducatif et portant sur la diversité », estime Christopher Weissberg, convaincu qu’il faut également davantage intéresser les Français à ces programmes bilingues gratuits dans les écoles publiques américaines.

La difficulté de répondre à tous les besoins

La plus grande difficulté pour les fundraisers reste la taille du pays : difficile d’être présent partout pour apporter financements et professeurs formés aux besoins locaux. Rien que pour les filières bilingues, c’est 90 villes réparties dans 33 États. « Ce pays nous oblige à innover et à sortir de notre vision centralisée, estime Fabrice Jaumont, auteur du livre « French All Around Us » sur la francophonie aux États-Unis. Car ce sont différents modèles ici et là : il est question d’héritage du français ici, des after schools ailleurs, des nouvelles vagues d’immigration à d’autres endroits » comme les communautés congolaise dans le Maine, sénégalaise à Milwaukee ou encore haïtienne à Miami.

En Louisiane, l’annonce faite par Emmanuel Macron est perçue comme une « étape importante » par les médias locaux. L’État, qui s’est doté depuis longtemps d’une agence, le Conseil pour le développement du français en Louisiane (Codofil), gère aujourd’hui 26 programmes d’immersion du français et entend en développer d’autres. Les projets ne manquent pas pour les cinq prochaines années. Jamais la France n’avait lancé une initiative aussi ambitieuse pour le développement de la langue française aux États-Unis.

Avec Bilingual Matters, Antonella Sorace tord le cou aux idées reçues sur le bilinguisme

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Italienne résidant en Écosse, la professeure Antonella Sorace est la fondatrice de l’organisation Bilingualism Matters, qui permet de faire avancer la recherche sur le bilinguisme et l’apprentissage des langues. Les idées fausses dans ce domaine ont la vie dure et c’est grâce au travail d’Antonella Sorace que nous pouvons aujourd’hui tordre le coup à certains mythes et idées fausses qu’on retrouve souvent dans nos écoles et dans nos sociétés.

Le podcast Révolution bilingue est produit par French Morning avec la participation de CALEC.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/episode-antonella-avalider

 

Vivez France-Angleterre à New York avec French Morning

ATTENTION: changement de lieu. Pour ce 1/4 de finale France-Angleterre, la watch party de French Morning aura lieu dans un nouveau bar, toujours midtown, The Dean (214 West 39th St, New York, NY 10018). Réservez vos places dès maintenant.

Samedi dernier, vous avez mis le feu et hurlé « Allez les bleus »,  pour le glorieux France-Pologne. Vous serez probablement encore plus nombreux ce samedi 10 décembre à 2pm (ET) pour suivre avec nous le 1/4 de finale France-Angleterre, entre deux des équipes les plus efficaces offensivement dans ce tournoi.

Le lieu change, pas la recette: des écrans géants, un bar et vos drapeaux bleu blanc rouge… Réservez vos places dès maintenant ici. L’entrée est gratuite, les consommations sont au prix habituel. Vous pourrez également commander votre lunch sur place.

Mort du chef Alain Sailhac, pilier de la cuisine française à New York

Le chef Alain Sailhac, qui a donné ses lettres de noblesse à la cuisine tricolore à New York dans la seconde moitié du XXe siècle, est mort le 1er décembre. Il avait 87 ans.

Formé en France, notamment dans sa ville natale de Millau, il était arrivé à New York en 1965, à l’âge de 30 ans, sur fond d’engouement autour de la cuisine française traditionnelle. Tout au long de sa carrière, il travaillera dans quelques-uns des plus grands restaurants de luxe de la ville : Le Mistral, Le Cirque, le Plaza Hotel ou encore le 21 Club. C’est en tant que chef cuisinier au Cygne, en 1976, qu’il se fait remarquer. Il est le premier à décrocher les quatre étoiles du New York Times, soit le classement le plus élevé du quotidien américain.

«La cuisine française, c’est le solfège»

Dans les années 1990, il avait rejoint l’école de cuisine de Manhattan, le French Culinary Institute (FCI), aujourd’hui l’International Culinary Center, comme doyen émérite et vice-président exécutif. « La cuisine française, c’est le solfège. L’esprit français a inventé les techniques. L’école a une excellente réputation parce que nous ne voulons pas faire autre chose. On ne veut pas faire « trendy », avait-il confié à French Morning en 2008. 

Son talent l’a conduit à servir les grands de ce monde, dans et en dehors de ses restaurants, comme la famille Trump, Richard Nixon ou encore Barack Obama en 2010 lors d’un soirée de levée de fonds à 30 000 dollars l’assiette. Il fut membre de l’association des Maitres Cuisiniers de France (MCF), qui rassemble les grands noms de l’art culinaire français.

« Il faisait partie de la première génération de chefs français acclamés en Amérique des années 1960 et 1970, ceux qui ont enflammé le mouvement culinaire en Amérique et influencé de nombreux chefs comme moi, a indiqué le l’Américain Thomas Keller sur Instagram. Ils avaient beaucoup de compétences et une grande capacité à partager tout cela avec nous. Leur génie a rendu possible les nouveaux arts de la cuisine d’aujourd’hui et a élevé le statut de la cuisine, aux yeux des Américains, d’un simple travail à une profession prestigieuse ».

https://www.instagram.com/p/ClrPudrPUn_/?utm_source=ig_web_copy_link

Un retour en France pour les vacances de Noël ? Oui, mais pas sans ZappTax !

[Article partenaire] Toutes les personnes résidant en dehors de l’Union Européenne (UE) sont éligibles à la détaxe, c’est-à-dire à un remboursement de la TVA sur les achats qu’elles effectuent dans l’UE et qu’elles souhaitent ramener dans leur pays de résidence. 

Cette année, soyez malin et pensez à détaxer vos achats ! Que ce soit pour les cadeaux de Noël ou pour les achats gourmands auprès des belles pâtisseries françaises, détaxez vos achats dans plus de 600 000 commerces en France ou via l’e-commerce (à condition de ne pas tout avoir mangé sur place et de ramener vos achats avec vous !). Avec l’application mobile ZappTax, la détaxe n’a jamais été aussi simple. Le petit plus : si vous souhaitez faire un saut en Belgique ou en Espagne durant votre séjour, l’application ZappTax est également valable dans les magasins belges et espagnols.

Qu’est-ce que ZappTax ?

Une solution de détaxe dématérialisée basée sur une application smartphone simple et intuitive, supportée par un service client chat 24/7 réactif.

Comment procéder ?

Pour acheter en détaxe au sein de l’Union Européenne, deux options s’offrent à vous :

  • 1 : Soit vous utilisez le système innovant de ZappTax (agréé par les autorités fiscales et douanières), qui simplifie grandement le processus et qui peut s’utiliser dans tous les commerces. 
  • 2 : Soit vous passez par le système classique, où la détaxe est proposée par le commerçant, le plus souvent en collaboration avec un intermédiaire spécialisé appelé « opérateur de détaxe ».

Afin de bénéficier de la détaxe, rien de plus simple. Il vous suffit de télécharger l’application, compléter votre profil, demander les factures de vos achats au nom de ZappTax et les rentrer dans l’app.

Au moment de quitter la France, au départ des aéroports internationaux (Paris CDG) ou des gares internationales (Gare du Nord d’où part l’Eurostar), les douaniers français ainsi que les bornes électroniques PABLO sont disponibles, pour vous permettre de valider vos documents de détaxe.

Pour en savoir plus, consultez la FAQ de ZappTax.

Joyeux Noël !

Pour en savoir plus sur ce que les utilisateurs pensent de ZappTax, rendez-vous sur leur page Trustpilot.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

French Boss, Alexia Cornu: «Mes résultats immédiats m’ont permis de ne jamais devoir investir»

Ce numéro 58 de French Boss constitue presque une parenthèse dans les récits d’entrepreneurs que nous vous offrons à longueur d’année. Car Alexia Cornu, notre invitée, si elle est entrepreneure, donne néanmoins à ce mot un sens un peu différent. Et offre, ce faisant, un coup de projecteur appuyé sur une des facettes de ce métier, trop souvent reléguée au second plan : ce besoin qu’ont parfois les jeunes, avant de s’enrichir, de donner, de faire partager leur savoir. Ceux-ci mesurent leur succès dans leur réputation et non dans la lecture de leur relevé bancaire. Alexia Cornu est de ceux-là. 

Même si elle est encore en début de carrière, il est clair que l’international, l’étranger, jouera toujours un rôle clé dans les aspirations professionnelles de cette jeune femme. Aujourd’hui déjà, elle a passé les deux tiers de sa vie de coach ailleurs qu’en France.

Pourtant ce métier, et la manière dont il a évolué depuis l’apparition du Covid, ne nécessitent pas d’implantation durable dans un pays. Au fil des ans et de la montée en puissance du télétravail et des relations visios, le coach a muté, délaissant de plus en plus son profil de confident pour un profil de « prof », au gré des successions de confinements. Ainsi le Certified Personal Trainer devient de moins en moins personal.

Différente jusqu’au bout des doigts, dans sa vision du présent comme dans la manière dont elle souhaite son avenir, Alexia, qui s’est construit une clientèle « par coïncidences », se trouve aujourd’hui au cœur d’un débat intérieur permanent. Doit-elle privilégier le one and one (pour l’humain), ou le studio en ligne (pour le business). Pour trouver ce meilleur équilibre auquel elle aspire entre la vie professionnelle et la vie professionnelle, le choix du studio en ligne pourrait ne pas être mauvais.

Voir l’interview en video:

Ecouter le podcast:
https://www.spreaker.com/user/10781102/pad-audio_25