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Le New York Philharmonic s’installe dans sa nouvelle « maison »

C’est la nouvelle dont parle tout le New York musical : l’ouverture du nouveau David Geffen Hall, l’antre du New York Philharmonic, au Lincoln Center. Dès le mercredi 12 octobre, le mythique orchestre y prendra ses quartiers pour quatre concerts placés sous le signe du « retour à la maison ».

Salle plus petite

De l’extérieur, l’endroit n’a pas changé. L’intérieur, en revanche, a été complètement métamorphosé avec l’ambition de le rendre plus accessible. Il comprend désormais un café, un restaurant et un « studio », visible de l’extérieur, pouvant accueillir des performances intimistes. La grande salle, baptisée Wu Tsai Theater (le nom du couple d’administrateurs, Clara et Joe, qui ont donné 50 millions de dollars au beau milieu de la pandémie pour accélérer les travaux) a changé elle aussi de visage.

Plus petite (2 200 places contre 2 700 auparavant), elle abrite des sièges aux couleurs chaleureuses. Ces derniers entourent désormais la scène, qui a été avancée et dont la superficie peut être modulée en fonction de la taille de l’ensemble qui y joue, pour rapprocher le spectateur des artistes. Un écran géant a aussi été installé au-dessus de l’orchestre.

Acoustique améliorée

Surtout, l’acoustique est censée être bien meilleure. Depuis son ouverture en septembre 1962, lors d’une grande soirée de gala, la salle a été régulièrement critiquée pour la qualité du son. Les membres de l’orchestre ne s’entendaient pas correctement et certaines notes se perdaient dans l’espace. Avec cette énième rénovation, qui a coûté au total la bagatelle de 550 millions de dollars, les responsables du Hall espèrent avoir enfin réglé ce problème une fois pour toutes. Comment ? La salle a une forme plus arrondie et les murs eux-mêmes sont ondulés, de manière à favoriser la circulation des bruits.

Une nouvelle d’autant plus bonne que la saison du New York Phil s’annonce riche. À travers sa programmation 2022-2023, l’orchestre entend aborder des thèmes ancrés dans l’actualité, comme « la terre », avec des œuvres axées sur la protection de l’environnement, ou encore, ou encore « libération », sur la justice raciale. Il a donné le coup d’envoi des festivités, le 8 octobre dernier, avec une performance multimédia sur San Juan Hill, le quartier noir et portoricain rasé dans les années 1950 pour construire le Lincoln Center. Sur un note plus légère, l’orchestre jouera la musique de Jurassic Park pendant la projection du film (du mercredi 9 au samedi 12 novembre). Mais ne vous méprenez pas : le David Geffen Hall est bien sorti de l’ère des dinosaures.

CROWD et LOVETRAIN2020, la danse française à l’honneur au BAM

En association avec le festival Crossing the Line du FIAF, la Brooklyn Academy of Music met la France à l’honneur avec deux spectacles de danse, CROWD et LOVETRAIN2020, qui donneront à New York leur première américaine.

Programmé du jeudi 13 au samedi 15 octobre prochain, CROWD est une œuvre de la chorégraphe franco-autrichienne Gisèle Vienne, qui nous emmène dans une rave en hommage aux soirées berlinoises des années 90, juste après la chute du mur. Des fêtes dans des lieux détruits et chargés d’histoire qui l’ont marquée comme expériences sensorielles, et qu’elle retranscrit dans cette chorégraphie. La bande son rend, elle aussi, hommage à la scène techno berlinoise de cette époque, et les quinze danseurs sur scène jouent tour à tour des personnages dans un décor chargé de détritus et de terre, dans une atmosphère tour à tour saccadée, envoûtante et euphorique. Billets ici.

Du jeudi 1er au samedi 3 décembre prochain, LOVETRAIN2020 est une œuvre exubérante de la compagnie Emmanuel Gat Dance fondée à Tel-Aviv et basée à Marseille, dont la première représentation a eu lieu au festival de danse de Montpellier pendant la pandémie. Cette performance est une ode aux années 80, sur la musique du duo britannique Tears for Fears, où 14 danseurs se rapprochent, dérivent, poussent et tirent, se questionnent, et alternent entre silence et des chœurs sur les tubes « Shout » et « Everybody wants to rule the world ». Les costumes « aventureux » sont signés Thomas Bradley et la lumière de Gat lui-même. Billets ici.

Les Français moins nombreux à s’installer en Amérique du Nord en 2021

Pour la quatrième année consécutive, le nombre de Français installés en Amérique du Nord a baissé en 2021. Conclusions du dernier rapport du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Il s’agit des chiffres officiels, ceux des Français inscrits au Registre mondial des Français établis hors de France et ils concernent l’année 2021, encore fortement marquée par la Covid-19.

Les États-Unis plus touchés que le Canada

Aux États-Unis, deuxième pays au niveau mondial en termes d’inscrits (136 533) derrière la Suisse, la communauté française a reculé de 8% par rapport à 2020 – comme l’année précédente – et ce, dans les dix circonscriptions consulaires du pays. La Californie est particulièrement touchée : -12% de Français inscrits à San Francisco et -8,8% à Los Angeles; baisse plus modérée sur la côte Est -6,8% à Miami, -6,2% à New York et -4,2% à Washington, exception faite de Boston, qui enregistre un recul de 9,7%.

Entre les deux côtes, la circonscription d’Atlanta a perdu plus d’un Français sur dix (-10,8%), Chicago – 7,2% et Houston -5,6%. Peu de changement en revanche dans la circonscription de la Nouvelle-Orléans qui n’a enregistré qu’une baisse de 2,2% (914 inscrits l’an dernier).

Au Canada, cinquième pays en terme d’inscrits (94940), la baisse a été de 4% en 2021, soit deux fois moins importante qu’aux États-Unis. Elle a atteint 6,7% à Montréal, jusqu’à 9,5% à Moncton et Halifax, mais elle n’a été que de 2,8% à Toronto et de 2,6% à Vancouver. La circonscription consulaire de Québec fait exception : la capitale de la province francophone a, au contraire, gagné des inscrits, +5,7% en 2021, une hausse enregistrée pour la cinquième année consécutive.

Répartition des Français dans le monde (chiffres officiels du gouvernement français, rapport 2022).

Recul quasi-général dans le monde

Cette tendance baissière a été enregistrée dans une grande majorité des pays l’an dernier notamment en Chine (-11,5%) et en Europe dans les pays où la communauté française est importante comme en Allemagne (-9,1%), en Italie (-8,9%) et au Royaume-Uni (-5,6%). Au 31 décembre, nous étions 1 614 772 inscrits au Registre (dont 32,6% de binationaux), un recul de 4,2% par rapport à 2020. Même si cette baisse est moins prononcée que celle de 2020 (-5,8%), année de l’apparition de la pandémie de Covid.

Comme le soulignent les auteurs du rapport, la baisse des inscriptions et l’augmentation des radiations en 2020 « s’expliquent en partie par les départs, les confinements et la réduction des déplacements internationaux », crise sanitaire oblige. Un contexte qui s’est poursuivi en 2021, combiné à une hausse des radiations liée à la fin de validité des 5 ans d’inscription au Registre (entrée en vigueur en 2016) d’un grand nombre de Français qui n’ont pas renouvelé leur inscription.

Chiffres officiels vs réalité

Malgré cette baisse constatée depuis 2017, le nombre officiel de Français à l’étranger a augmenté de 17,5% en 15 ans. Les données du registre ne sont pas exhaustives : l’inscription est volontaire et ceux qui se désinscrivent ou qui ne renouvellent pas leur inscription n’ont aucune obligation de justifier leur décision. Les Français seraient près d’un million de plus dans le monde, soit 2,5 millions, en prenant en compte les non inscrits.

Pour s’inscrire au registre, il suffit de prendre rendez-vous à votre consulat et de venir avec la carte d’identité ou le passeport français (en cours de validité ou périmé depuis moins de 2 ans, un justificatif de résidence (contrat de location, facture récente..) et d’une photo d’identité récente (moins de 6 mois). Possible également de s’inscrire sur service-public.fr.

French Boss, Elise Goujon : « Montrer des villes connues… mais différemment »

Elise Goujon est une jeune femme française qui connaît les États-Unis par cœur pour y vivre depuis dix ans. Et elle a choisi précisément de faire partager aux autres ce qu’elle connaît le mieux, les grandes villes. Depuis neuf ans, Elise dirige la société Off Road, qu’elle a créée seule et qui est aujourd’hui déclinée en trois entités bien distinctes – aux noms des villes que propose son catalogue -, New-York, Miami et Los Angeles.

Mais si l’approche et l’objectif sont les mêmes que ceux de nombreux tour-opérateurs, la démarche, elle, est sensiblement différente, à l’image du caractère de celle qui l’a imaginée. Off Road emmènera ses clients hors des sentiers battus, en faisant visiter ces villes à pied ou à vélo, mais jamais autrement.

Car Elise, condensé souriant d’enthousiasme et d’impatience, met beaucoup d’elle-même dans sa proposition. Elle repense d’abord à la jeune fille qu’elle était il n’y a pas si longtemps et se remémore ce qu’elle voulait découvrir en premier lieu dans un endroit inconnu. Mais son métier de guide touristique fait aussi largement appel à la psychologie et à la connaissance de sa clientèle. La manière de faire visiter, le choix des endroits à montrer tient donc compte avant tout du goût supposé du visiteur et de sa manière de vivre. Et, au fil des ans, la tendance écologique l’interpellant de plus en plus, Elise a fait évoluer le contenu de sa visite, du très urbain vers le plus aéré… Commencé par New-York, poursuivi par Miami pour ouvrir, il y a trois ans, sa dernière destination à Los Angeles.

Mais une autre facette de Elise apparaît clairement au fil de la discussion, sa ténacité. Celle-ci lui a permis de traverser un an et demi de Covid sans jamais songer à renoncer. L’activité a totalement été stoppée en 2020 pour ne reprendre, progressivement, qu’à la fin de l’année 2021. Et, en 2022, les chiffres pourraient se rapprocher de ceux d’avant Covid : 15% de résultat, et un chiffre d’affaires qui augmente chaque année de 30 à 45%. En termes de nombre de réservations, Off Road est au même niveau qu’en 2019. Les voyants sont tous au vert… Enfin !

Voir la vidéo :

Écouter le podcast :

https://www.spreaker.com/user/10781102/pad-audio_42

[Vidéo] Investir aux États-Unis : l’achat revente de biens immobiliers clé en main

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Comment utiliser la technologie pour réaliser les meilleurs investissements aux États-Unis ? Quelles sont les opportunités actuelles dans l’immobilier et les parcelles de terrain ?

Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 11 octobre 2022 pour un webinaire dédié avec Pierre Rizk de LandQuire, afin de découvrir les solutions existantes et les résultats qu’elles permettent.

Visionnez le replay sur YouTube

Pour aller plus loin, réservez une consultation en ligne gratuite avec Pierre Rizk.

Où voir les plus beaux paysages d’automne à Washington et autour ?

Adieu les chaleurs humides de la capitale, et bonjour fraîcheurs matinales et couleurs vives. Washington DC et sa banlieue comptent parmi les plus beaux endroits pour voir l’automne s’installer dans les paysages.

Rock Creek Park

Pas besoin d’aller très loin. Ce parc emblématique, qui va célébrer son 130e anniversaire en 2020, est un des plus grands espaces verts urbains aux Etats-Unis. Avec la fraîcheur de son cours d’eau, ses arbres magnifiques et majestueux et sa pléthore d’animaux sauvages, le Rock Creek Parc est un endroit accessible et magnifique pendant l’automne. Pour un joli point de vue sur son feuillage rouge et doré, rendez-vous sur le Duke Ellington Memorial Bridge. Site.

L’arboretum

L’arboretum de la capitale est une bonne adresse à n’importe quelle saison. En automne, tous les specimens d’arbres -plus de 350- changent de couleur pour le plaisir des Washingtonians, car l’automne dure plusieurs semaines dans ce parc fédéral situé dans la partie nord-est de la ville. Site.

La skyline Drive

Dans la vallée de Shenandoah, à deux heures de DC, la Skyline Drive est l’une des plus belles routes à parcourir pour observer le changement de couleurs depuis sa voiture, à l’américaine. Pour les férus de marche, il est recommandé d’emprunter le sentier légendaire des Appalaches et de grimper tout en haut de la Bearfence Mountain. Site.

Mt. Vernon Trail

C’est l’endroit idéal pour faire du vélo ou un bon jogging tout en admirant le feuillage d’automne. Son sentier pavé sur 18 km s’étend du Mont George Washington jusqu’à l’île Theodore Roosevelt, qui donne sur le fleuve Potomac. Site.

La forêt du Prince William

A moins d’une heure de route de la capitale, la forêt du Prince William a de nombreux sentiers à arpenter -plus de 60 km- pendant les mois d’octobre et de novembre. Site.

Le parc historique de Harpers Ferry

Situé en Virginie occidentale, à une heure de DC, ce parc national est idéalement situé au confluent des fleuves Potomac et Shenandoah. Cet endroit est parfait pour toute la famille avec ses musées, ses sentiers de randonnée et ses champs de bataille à visiter. On y trouve notamment le musée de John Brown, un abolitionniste qui a marqué l’histoire américaine à Harpers Ferry. Site.

Sentier de Potomac

Le chemin historique exploré par George Washington, le sentier du patrimoine de Potomac, relie le fleuve Potomac au bassin de la rivière Upper Ohio et constitue un lieu agréable pour marcher, faire de la randonnée à pied ou à vélo, ou encore monter à cheval à l’automne, entouré du feuillage coloré. Les différents sentiers et chemins permettent aux visiteurs d’explorer les paysages contrastés entre la baie de Chesapeake et les hautes terres d’Allegheny. Site.

Concours : French bee vous fait gagner vos billets pour la France cet hiver

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Vous souhaitez rentrer en France pour les fêtes de fin d’année ?

French bee, LA compagnie qui réunit la France et les USA, vous fait gagner vos billets ! Pour tenter de remporter votre aller-retour, remplissez le formulaire ci-dessous pour participer au grand tirage au sort qui aura lieu le 7 novembre, et qui fera deux heureux gagnants.

[JE PARTICIPE]

Pour des billets au départ de New York (Newark), Los Angeles, ou San Francisco.

Doublez vos chances de gagner en partageant le concours avec le hashtag #lesfetesavecfrenchbee sur Facebook / Twitter / Instagram

Quand la méga-star Lizzo met en lumière un petit trésor franco-américain

Commentaires racistes vs enthousiasme des fans et des amateurs d’histoire : le moins que l’on puisse dire, c’est que la performance de Lizzo n’est pas passée inaperçue. Le mardi 27 septembre, la méga-star afro-américaine de la chanson a joué la superbe flûte de cristal du quatrième président des États-Unis (et propriétaire d’esclaves), James Madison, lors de l’un de ses concerts à Washington. Flûtiste de formation, elle l’avait testée la veille lors d’une visite à la Bibliothèque du Congrès (Library of Congress ou LOC), où elle est entreposée.

Horloger mélomane français

Les réactions au geste de l’artiste ont éclipsé l’histoire de la flûte elle-même, l’une des nombreuses incarnations de la longue amitié entre la France et les États-Unis. En effet, l’instrument a été confectionné par le Français Claude Laurent, un horloger mélomane né à la fin du XVIIIe siècle dans un village de Haute-Marne. Après s’être mis à faire des horloges partiellement en verre, il s’était lancé dans la production de flûtes dans le même matériau, déposant un brevet en 1806.

« On ne sait pas  pourquoi il a commencé à les fabriquer », raconte Carol Lynn Ward-Bamford, responsable de la collection instrumentale de la Bibliothèque du Congrès, qui a tendu la flûte à Lizzo lors de son concert à la Capital One Arena. « Cela pourrait-être lié à un mariage avec quelqu’un issu d’une famille de fabricants de verre mais nous n’en avons pas la confirmation. Peut-être était-il fatigué du bois et voulait tenter autre chose ! ».

Une certitude: « il a envoyé ses créations à plusieurs chefs d’État, des monarques, des membres de la noblesse », poursuit Carol Lynn Ward-Bamford. Le Père fondateur des États-Unis était sur sa liste, bien que les deux hommes ne se connaissaient pas et que l’Américain n’était pas flûtiste. D’après la chercheuse, Claude Laurent voulait offrir son bébé en cadeau pour féliciter le locataire de la Maison-Blanche pour sa seconde investiture, en 1813. Il avait pris le soin de graver le nom du dirigeant sur un morceau de métal autour de l’instrument. « Ce cadeau était un geste commercial. Ceci dit, cela n’enlève rien à la qualité du travail de Claude Laurent. Personne n’a été capable de rivaliser avec son savoir-faire ».

Un trésor pour lequel le Français n’a jamais été remercié. En 1815, il a envoyé une jolie lettre au « président Madison » pour lui demander s’il avait bien reçu son présent, mais il n’y a aucune trace de réponse.

Un instrument sauvé du feu

La flûte a bien failli ne jamais arriver entre les mains de Lizzo. Elle aurait pu être emportée par l’incendie de la Maison-Blanche par les Britanniques en 1814. Mais Dolley Madison, la très francophile Première dame, l’aurait sauvée, parmi d’autres objets, en fuyant la résidence présidentielle. L’instrument a ensuite été récupéré par son fils, qui l’a ensuite légué à son médecin, peut-être pour rembourser ses dettes médicales. Il l’a donné, à son tour, à un collectionneur en Ohio : Dayton Miller. Ce grand amateur d’instruments à vent l’a remis avec 1 700 autres pièces à la Bibliothèque du Congrès en 1941. À ce jour, elles constituent la plus grande collection de flûtes au monde.

Sur les vingt créations en verre de Claude Laurent présentes dans les fonds de l’institution de recherche, seule celle de Madison est en cristal. Des tests réalisés par le personnel de la LOC ont établi que les autres avaient été fabriquées dans un type de verre qui perd de sa clarté avec le temps.

Depuis que Lizzo a soufflé dans la fameuse flûte sur scène, tout en faisant son légendaire « twerk », l’intérêt pour cet objet historique n’est pas retombé. « Nous recevons énormément de questions sur son passé, comment il est arrivé aux États-Unis, comment nous préservons quelque chose comme ça, précise Carol Lynn Ward-Bamford. Maintenant, plus de gens voudront s’essayer à la flûte ! ». En cristal ?

Non, tous les Britanniques n’idolâtrent pas la couronne d’Angleterre

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Le 8 septembre dernier, la BBC interrompait ses programmes pour diffuser une annonce solennelle, reprise par les médias du monde entier : la reine Elisabeth II est morte à l’âge de 96 ans dans sa résidence d’été préférée, à Balmoral en Écosse. S’en sont suivis 10 jours de deuil national qui se sont achevés le lundi 19 septembre par des funérailles royales retransmises en direct partout dans le monde.

Alors non, French Expat n’est pas devenu pro-monarchie du jour au lendemain, mais nous avons décidé aujourd’hui d’explorer ce lien si spécial qu’entretient le peuple Britannique avec la couronne d’Angleterre, et la quasi adoration que certains de ses ressortissants avaient pour la reine Elisabeth II.

Ce lien est-il si fort et général comme on l’a entendu ces dernières semaines ? D’où vient-il ? Et finalement, à quoi celui-ci ressemble-t-il chez des immigrés installés en Angleterre et comment peut-il évoluer ?

Aujourd’hui pour en parler, je m’entretiens avec Leila Lamnaouer, la rédactrice en chef de French Morning à Londres.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music.

Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

La comédie « Barbaque » en salle à New York et Los Angeles

Barbaque, farce saignante sortie à l’automne dernier dans l’Hexagone, arrive sur grand écran aux Etats-Unis. Rebaptisé Some Like It Rare pour le public américain, le film sera projeté au cinéma Alamo Drafthouse à New York (Lower Manhattan) et à Los Angeles (Downtown), le vendredi 7 octobre – et à nouveau samedi 8 octobre, uniquement à New York. Christophe Hondelatte, animateur de « Faîtes entrer l’accusé », est le narrateur de cette histoire tranchante interdite aux moins de 12 ans en France – une première pour le genre depuis Bernie.

Sophie et Vincent Pascal, interprétés par Marina Foïs (passionnée de faits divers) et Fabrice Eboué (également réalisateur), sont bouchers. Leur commerce et leur couple battent de l’aile, jusqu’au jour où ils servent à leurs clients un jambon préparé avec le cadavre de l’activiste végane qu’ils ont accidentellement tué. Une comédie politiquement incorrecte dont L’Obs et Le Figaro ont apprécié le parti pris, écrivant dans leur critique : « Fabrice Eboué se lâche et plonge la tête dans le trash » et « tant qu’il y aura des Fabrice Eboué, survivra, au moins dans le cinéma, l’esprit d’insolence, d’irrévérence et de liberté ». Paris Match qualifie quant à lui le film de « féroce, joyeusement outré, jovialement gore ».

Le JDD a applaudit le scénario, qui, « tout en alignant les répliques hilarantes et les situations joyeusement outrées, moque avec gourmandise les excès de la communauté vegan [sic], épingle l’industrie agro-alimentaire qui néglige la qualité et montre les bassesses de l’être humain ». Sous ses airs de Delicatessen, de Bouchers Verts et de C’est arrivé près de chez vous, Barbaque se donne pour mission de caricaturer notre époque… avec saveur.

Voir la bande-annonce :

Horaires réduits, quartiers désertés: les restaurants français face à la «nouvelle réalité» à NY

Vous l’avez remarqué vous aussi ? Il est devenu difficile de réserver une table dans un restaurant de New York après 10pm. Un constat surprenant pour la ville qui ne dort jamais. Mais voilà, le Covid est passé par là et a profondément bousculé les habitudes de consommation des New-Yorkais. Les restaurateurs français en font l’amère expérience depuis deux ans, et tentent de survivre face à « une nouvelle réalité ».

L’heure du dîner avancée

Armel Joly est le patron du bistro français OCabanon, situé à Chelsea. Habitué à recevoir une clientèle de bureau avant la pandémie, l’entrepreneur a dû complètement se réinventer depuis. « Avant, nos cuisines restaient ouvertes jusqu’à minuit et on faisait du chiffre sur la deuxième partie de soirée. Aujourd’hui nos clients, ce sont beaucoup de gens qui vont au Madison Square Garden pour des concerts et des événements. Ils viennent dîner dès 5:30pm ». « La clientèle de bureau, c’était 60% de notre chiffre avant le Covid » ajoute Sebastien Muller, directeur du District, un complexe qui propose de la restauration et un marché couvert de produits français à Battery Park City. « Au plus fort du Covid , nous avions déjà réduit nos horaires d’ouverture. Ensuite il y a eu le variant Omicron qui nous a obligé à re-décaler nos plans de réouverture. Aujourd’hui, on constate un retour partiel de la clientèle ».

Même son de cloche à Brooklyn dans le quartier de Cobble Hill, où le réputé Bar Tabac tente de survivre. « On avait toujours des gens qui sortaient tard avant, pour boire un verre ou manger à 1h du matin, raconte Georges Forgeois, le directeur de l’établissement. Aujourd’hui, on a les employés du Palais de justice qui se trouvent pas loin, qui viennent boire l’apéro à partir de 5pm, manger un bout à 6 ou 7pm, mais on est fermé à 10pm. »

Difficulté à embaucher et insécurité

La pandémie a profondément changé les habitudes de vie et de consommation des New-Yorkais. Plus de 300 000 d’entre eux ont déménagé à l’extérieur de Manhattan en 2021, selon les chiffres du Census Bureau, et seulement 9% sont de retour au bureau cinq jours par semaine, privilégiant le télétravail. « Les gens restent dans leur quartier et finissent de travailler plus tôt qu’avant. On a toujours dit qu’à New York, la localisation d’un commerce comptait énormément, mais ça n’a jamais été aussi vrai », estime Armel Joly.

« Il faut ajouter à cela le problème du personnel, commente Sebastien Muller. Avec l’augmentation du salaire minimum, les aides du gouvernement pendant la pandémie, on a du mal à trouver des gens motivés pour venir travailler au service ou en cuisine. Ils nous disent qu’ils viennent en entretien, mais ne viennent pas, ajoute le quadragénaire. Et ceux qui nous disent oui pour travailler ne viennent pas non plus. »

Pour Armel Joly, « Manhattan a changé par endroits. Certaines rues, sans être craignos, sont devenues assez mal fréquentées, et la réalité c’est que ça ne plaît pas aux clients ». Georges Forgeois, lui, estime devoir faire face à la concurrence de villes émergentes comme Mexico City. « C’est en plein boom là-bas, surtout au niveau de la restauration. Mes employés, dont beaucoup sont d’origine mexicaine, me disent : pourquoi rester à New York vu le prix des loyers, le peu de tips qu’on gagne, quand je peux vivre tout aussi bien à Mexico City ? ».

Des changements durables ?

Entre l’augmentation de leurs charges salariales, leurs horaires d’ouverture réduits et la flambée des prix de leurs matières premières depuis le début de la guerre en Ukraine, les restaurateurs new-yorkais traversent une période très incertaine. « C’est bizarre, on sent que des nouvelles mœurs se mettent en place », explique Georges Forgeois. « Il faut faire face à une nouvelle réalité qui va durer », abonde Armel Joly. « Pour moi, ça veut dire se diversifier. C’est pour ça que j’ai ouvert une boutique de produits français à côté du restaurant, qui a trouvé sa clientèle, et que j’ai développé au maximum l’activité de catering ».

« Il est temps pour les New-Yorkais de redevenir fiers, de soutenir leur ville et ses commerces de proximité. Le retour au bureau cinq jours par semaine va être déterminant dans les prochains mois », estime quant à lui Sébastien Muller, qui prend l’exemple de la banque Goldman Sachs, dont le siège se situe à côté du District, qui a demandé à ses employés de revenir au bureau cinq jours par semaine. « On a repris nos horaires d’ouverture normaux de pré-pandémie, et on est confiant pour cet automne et cet hiver ». Georges Forgeois, lui, espère ouvrir un nouvel établissement à Greenpoint. « Il faut miser sur des quartiers jeunes, avec des gens qui continuent de sortir. Il n’y a plus d’artistes à Manhattan, c’est devenu une île de vieux. »

« Nous nous devons d’exister »: le Chelsea Film Festival fête ses dix ans à NY

Si vous vous baladez dans les rues de New York ces jours-ci, vous croiserez probablement l’affiche des dix ans du Chelsea Film Festival. Dessus, deux visages souriants, celui d’Ingrid Jean-Baptiste et de sa mère, Sonia, les fondatrices françaises de ce rendez-vous cinématographique qui se tiendra du 13 au 16 octobre au Regal Union Square. « Ça fait bizarre de se voir », sourit Sonia, en posant à côté d’un poster visible sur un abri-bus de la 6e Avenue (ci-dessus).

Dix ans donc que le duo mère-fille régale les cinéphiles de New York avec ses premières de films internationaux engagés. Ingrid Jean-Baptiste, qui est actrice en plus de productrice du festival, a toujours du mal à le réaliser. « Quand on est en plein dedans, on a du mal à se rendre compte que cela fait une décennie, dit-elle. On a commencé avec dix-sept films. On en est maintenant à cent cinquante deux ! ».

Cinéma émergent et indépendant

Elle a eu l’idée de lancer cette manifestation annuelle à la suite d’un grave accident de la route dans lequel elle a failli trouver la mort. En se remettant de ses blessures physiques (côtes cassées, coma, lésions de la colonne vertébrale…) et du traumatisme, elle a revu ses objectifs de vie. Elle et sa mère, qui était également dans le véhicule, ont monté le premier Chelsea Film Festival en octobre 2013 avec l’ambition de mettre en avant les œuvres de cinéastes émergents et indépendants pour « rendre le monde meilleur ». « Depuis cet accident, j’ai clairement une force supplémentaire », glisse Ingrid Jean-Baptiste.

De la force, il a en fallu pendant toutes ces années. En 2016, les organisatrices ont lancé un appel aux dons pour éviter de baisser le rideau. Confrontées à la crise sanitaire et la fermeture des frontières quatre ans plus tard, elles ont dû faire l’événement intégralement en ligne – il est hybride depuis. Bon an mal an, le festival est parvenu à « trouver une assise dans la profession », poursuit Ingrid Jean-Baptiste. « Plusieurs membres de l’Académie des Oscars regardent et aiment ce qu’on fait. Certains font partie de nos jurys » et sont chargés de récompenser les meilleurs courts et longs-métrages dans leur catégorie (séries TV, documentaires, animations…).

Trouver les « trésors »

Plusieurs pépites ont ainsi été repérées au Chelsea Film Festival. Un an après avoir été récompensé pour « Les petits Princes » lors du rendez-vous new-yorkais, le réalisateur Vianney Lebasque voyait son film nommé aux César (dans la catégorie meilleur espoir masculin pour le jeune Paul Bartel, qui assure le rôle principal). Autre exemple : le film turque « Keeping the Bees », qui a été acheté par Netflix. « La réalisatrice l’avait soumis à la limite de la date butoir et quand je l’ai vu, j’ai été impressionnée… L’autre jour, je l’ai vu dans l’avion car il était proposé par la compagnie ! Ça fait vraiment plaisir », se félicite Sonia Jean-Baptiste.

En tant que programmatrice en chef, c’est elle qui a la lourde responsabilité de visionner toutes les œuvres soumises au festival – plus d’un millier chaque année. « Je les regarde toutes du début à la fin. Je pars dans les histoires… Il y a de vrais trésors dans le lot », ajoute-t-elle. « Les réalisateurs indépendants nous remercient. Pour eux, c’est parfois difficile d’entrer dans des festivals réservés à l’élite, reprend Ingrid Jean-Baptiste. C’est pour eux que nous nous devons d’exister ».