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« Nous nous devons d’exister »: le Chelsea Film Festival fête ses dix ans à NY

Si vous vous baladez dans les rues de New York ces jours-ci, vous croiserez probablement l’affiche des dix ans du Chelsea Film Festival. Dessus, deux visages souriants, celui d’Ingrid Jean-Baptiste et de sa mère, Sonia, les fondatrices françaises de ce rendez-vous cinématographique qui se tiendra du 13 au 16 octobre au Regal Union Square. « Ça fait bizarre de se voir », sourit Sonia, en posant à côté d’un poster visible sur un abri-bus de la 6e Avenue (ci-dessus).

Dix ans donc que le duo mère-fille régale les cinéphiles de New York avec ses premières de films internationaux engagés. Ingrid Jean-Baptiste, qui est actrice en plus de productrice du festival, a toujours du mal à le réaliser. « Quand on est en plein dedans, on a du mal à se rendre compte que cela fait une décennie, dit-elle. On a commencé avec dix-sept films. On en est maintenant à cent cinquante deux ! ».

Cinéma émergent et indépendant

Elle a eu l’idée de lancer cette manifestation annuelle à la suite d’un grave accident de la route dans lequel elle a failli trouver la mort. En se remettant de ses blessures physiques (côtes cassées, coma, lésions de la colonne vertébrale…) et du traumatisme, elle a revu ses objectifs de vie. Elle et sa mère, qui était également dans le véhicule, ont monté le premier Chelsea Film Festival en octobre 2013 avec l’ambition de mettre en avant les œuvres de cinéastes émergents et indépendants pour « rendre le monde meilleur ». « Depuis cet accident, j’ai clairement une force supplémentaire », glisse Ingrid Jean-Baptiste.

De la force, il a en fallu pendant toutes ces années. En 2016, les organisatrices ont lancé un appel aux dons pour éviter de baisser le rideau. Confrontées à la crise sanitaire et la fermeture des frontières quatre ans plus tard, elles ont dû faire l’événement intégralement en ligne – il est hybride depuis. Bon an mal an, le festival est parvenu à « trouver une assise dans la profession », poursuit Ingrid Jean-Baptiste. « Plusieurs membres de l’Académie des Oscars regardent et aiment ce qu’on fait. Certains font partie de nos jurys » et sont chargés de récompenser les meilleurs courts et longs-métrages dans leur catégorie (séries TV, documentaires, animations…).

Trouver les « trésors »

Plusieurs pépites ont ainsi été repérées au Chelsea Film Festival. Un an après avoir été récompensé pour « Les petits Princes » lors du rendez-vous new-yorkais, le réalisateur Vianney Lebasque voyait son film nommé aux César (dans la catégorie meilleur espoir masculin pour le jeune Paul Bartel, qui assure le rôle principal). Autre exemple : le film turque « Keeping the Bees », qui a été acheté par Netflix. « La réalisatrice l’avait soumis à la limite de la date butoir et quand je l’ai vu, j’ai été impressionnée… L’autre jour, je l’ai vu dans l’avion car il était proposé par la compagnie ! Ça fait vraiment plaisir », se félicite Sonia Jean-Baptiste.

En tant que programmatrice en chef, c’est elle qui a la lourde responsabilité de visionner toutes les œuvres soumises au festival – plus d’un millier chaque année. « Je les regarde toutes du début à la fin. Je pars dans les histoires… Il y a de vrais trésors dans le lot », ajoute-t-elle. « Les réalisateurs indépendants nous remercient. Pour eux, c’est parfois difficile d’entrer dans des festivals réservés à l’élite, reprend Ingrid Jean-Baptiste. C’est pour eux que nous nous devons d’exister ».

Houston et Dallas fêtent le French Food & Wine Festival

Le French Food & Wine Festival se poursuit au Texas. Après Austin fin septembre, c’est au tour de Houston et de Dallas de célébrer les saveurs de France. Ce sera le jeudi 17 novembre dans les deux villes, des évènements organisés par la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) du Texas.

À Houston, la soirée se déroulera au TC Energy Center, de 6:30pm à 10:30pm. Plus de 30 restaurants locaux, dont Artisans, Amalfi, Sambuca, Arts et Crêpes, participeront à l’évènement. Bar à cocktails et mixologie, musique et évidemment toutes les saveurs de France. Tenue de soirée exigée. Billets ici : 95$ pour la general admission, 175$ pour le pass VIP qui permet de célébrer ce festival des saveurs au champagne Frerejean Frères. TC Energy Center, 700 Louisiana Street, Suite 225.

À Dallas, c’est au Cotton Mill à McKinney, qu’auront lieu les festivités, de 6:30pm à 10:30pm. Une quinzaine de restaurateurs locaux y participeront dont Au troisième et Les Délices de France. En plus des spécialités culinaires et vins français, de la musique et un photobooth pour immortaliser cette soirée tricolore. Billets ici : 90$ pour la general admission, 110$ pour le Bubble Pass version champagne. The Cotton Mill, 610 Elm Street, McKinney.

Escapade au cœur de maisons victoriennes à Brooklyn pour Halloween

Pour ce nouveau défi, Family Way vous donne rendez-vous dans le très beau quartier de Ditmas Park situé au sud de Prospect Park à Brooklyn (arrêt de métro Beverly Road, ligne Q).

On ne se croirait pas à New York quand on se retrouve au milieu de ces grandes allées bordées d’arbres et de maisons victoriennes. Et pourtant, en flânant à Ditmas Park, vous visiterez un quartier exceptionnel, regroupant un large nombre de grandes maisons datant du début du XXème siècle. Une vraie merveille à New York !

Le fi d’octobre

Baladez-vous dans le quartier situé entre Church Avenue au Nord, Cortelyou Road au Sud, Westminster Road à l’Ouest et Marlborough Road à l’Est. À vous de retrouver une des maisons emblématiques du quartier au moment d’Halloween. 

Toujours exceptionnellement décorée, on vient la voir chaque année de partout pour découvrir le millésime. Sons, vidéos, références cinématographiques…  tout est là pour passer un bon moment. Petit indice, elle se situe à un angle.

Et si vous arrivez trop tôt ou trop tard pour profiter d’Halloween, voici d’autres éléments pour la retrouver. Cette maison est caractérisée par de nombreux éléments typiques de l’architecture victorienne tels que son plan asymétrique, ses nombreuses toitures pentues, ses colonnes mais surtout, ce qui fait qu’elle est largement reconnaissable, sa tourelle à l’angle de la maison avec une toiture indépendante. 

Et si vous avez un doute, rendez-vous sur www.family-way.com.

Les adresses à ne pas manquer à Ditmas Park

Kings Theatre, Brooklyn
  • Ne manquez pas Kings theatre, un des plus beaux théâtres de New York situé au 1027 Flatbush Avenue. Construit en 1929, il faisait partie des cinq wonder theaters de la ville. Vous pouvez le visiter ou venir assister à un spectacle de sa programmation. Les représentations sont variées allant de la musique, à la comédie en passant par le show de cuisine Masterchef Junior en live au mois d’octobre.
  • Si le quartier est propice à une balade, il l’est particulièrement avec des enfants au moment d’Halloween. En effet, le quartier est décoré pour l’occasion et certains ne minimisent pas les moyens. Promenez vous comme pour le défi afin de profiter de chaque maison décorée.
  • Ditmas Park, c’est juste en bordure de Prospect Park. C’est donc aussi l’opportunité d’aller découvrir ce superbe parc et de faire le tour du lac pour découvrir la Boathouse.

Jeremy Michalak et Lucie Carrasco, voir le handicap sous de nouveaux horizons

L’animateur et producteur de télévision Jérémy Michalak, installé depuis 2020 à Los Angeles, vient de conclure le tournage du quatrième épisode de sa série documentaire aux côtés de Lucie Carrasco, styliste française diagnostiquée d’une amyotrophie spinale, une maladie génétique dégénérative qui l’oblige à se déplacer en fauteuil.

Tourné en Californie du Sud, le film, qui devrait être diffusé l’été prochain sur France 5, embarque le duo pour un grand tour entre Los Angeles, la région viticole de Temecula Valley, le lac salé de Salton Sea, Slab City, Bombay Beach et la région de Big Bear. « Un voyage épique, raconte Jérémy Michalak, où l’idée première est de bousculer les clichés sur le handicap, de faire fi des à priori, d’envoyer un message positif. Lucie est un personnage drôle, téméraire, aventurière et attachante. Et notre envie commune était bien de montrer que le handicap n’est pas uniquement pénible au quotidien. »

Politiquement incorrect

Cinquième road-movie après la traversée de New-York-Los-Angeles, le Japon, le Brésil et le Canada, la nouvelle aventure réussit parfaitement le pari de la dédramatisation, « en partie grâce à nos deux personnalités, poursuit le réalisateur. Nous avons eu à cœur d’être politiquement incorrect, de se parler cash comme deux potes, de s’envoyer des vannes, d’être sincères et authentiques, bref d’être au même niveau. En créant des filtres, on enlève toujours de la saveur aux rencontres. »

Dans cet épisode californien, le duo part aussi à la rencontre de personnages qui émaillent leur voyage, « vous rencontrerez Tracy, une californienne de 64 ans, fan de hip-hop, scotchée à son fauteuil car souffrant d’une sclérose en plaque mais galvanisée par une énergie incroyable, n’hésitant pas à affronter le skate park de Venice, aux côtés des meilleurs et avouant à tout le monde, que son handicap est la meilleure chose qui lui soit arrivée. Une façon d’ouvrir de nouvelles perspectives sur le sujet… ».

Les élèves du Lycée Français de Los Angeles face à Jérémy Michalak et Lucie Carrasco

7 ans après la diffusion du premier numéro, Jérémy Michalak avait œuvré pendant 4 années avant de voir son projet finalement produit (le premier en 2015). « À l’époque, je produisais « Les anges » et « Allô Nabilla », et c’est Lucie qui est venue à moi pour me parler de son projet de l’accompagner dans son voyage aux États-Unis. J’ai mis du temps à décrocher mon téléphone, découvrir le personnage, son discours anti-ghetto et anti-communautariste autour du handicap. Le feeling est tout de suite passé, mais les chaînes de télé, le service public compris, ont toutes refusé. Un docu sur les fauteuils roulants risquait de ne pas faire d’audience, me disait-on. “Et puis il y a déjà le Téléthon”. C’est finalement Richard Lenormand, alors PDG du pôle radio et télé du groupe Lagardère, qui co-financera avec moi le premier projet. »

À la rencontre des jeunes

Présenté début octobre aux élèves du Lycée Français de Los Angeles et du LILA (International School of Los Angeles), l’épisode tourné au Canada, « Lucie au pays des caribous » a permis de sensibiliser les plus jeunes aux problématiques du handicap. « Partir à leur rencontre permet de donner du sens à notre projet, conclue Jérémy Michalak. Cela permet de vieillir moins con. À la question d’un enfant demandant à Lucie si elle préférait marcher ou rester dans un fauteuil, la réponse de Lucie, bouleversante et étonnante, résume l’état d’esprit de notre collaboration : “Je n’ai jamais marché, je ne sais pas ce que c’est. Ce que je sais en revanche, c’est que mon fauteuil me rend singulière et différente. C’est mon super pouvoir. Nous avons tous en nous un super pouvoir”. »

Majid Bekkas, le «Bluesman du Maroc», en tournée aux États-Unis

Il met un point d’honneur à maintenir, transmettre et valoriser son patrimoine musical. Surnommé le « Bluesman du Maroc », Majid Bekkas entamera, samedi 8 octobre, une tournée aux États-Unis, de la côte Est à la côte Ouest, afin de présenter son nouvel album « Joudour » (signifiant « Racines »).

Adepte des airs traditionnels, ce chanteur et multi-instrumentiste marocain est l’un des plus grands représentants de la musique gnaoua, une mélodie ancestrale née avec l’arrivée des esclaves d’Afrique subsaharienne au Maghreb au cours du XVIème siècle. Un air traditionnel inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2019.

Célébrant son folklore et titillant la curiosité des mélomanes, Majid Bekkas, armé de son guembri, un instrument de musique à cordes pincées, poursuivra ensuite sa tournée au pays de l’Oncle Sam. 

L’artiste sera notamment en concert à New York, le dimanche 9 octobre au Chelsea Table & Stage à Manhattan et le mardi 11 octobre au The Sultan Room à Brooklyn; en Floride le mercredi 12 octobre : il se produira au restaurant Layali Miami à Doral à 7:30pm; Majid Bekkas fera ensuite étape en Louisiane, en Oregon, puis en Californie le jeudi 20 octobre, au Théâtre Raymond Kabbaz (Lycée français) à Los Angeles. Des étapes américaines produites par la société de production musicale H’Art Prod.

Avec Ian, baptême du feu pour le consul Raphaël Trapp à Miami

Pas le temps de souffler. Moins d’un mois après avoir pris possession de ses nouveaux quartiers sur Brickell Avenue, Raphaël Trapp, qui remplace Vincent Floreani à la tête du consulat général de France à Miami, a été en prise directe avec les particularités de la région lorsque l’ouragan Ian s’est abattu sur la côte ouest de la Floride, causant des dégâts considérables.

« J’avais été prévenu que j’arrivais en plein pic de la saison des ouragans, mais il a fallu tout de même s’adapter très rapidement afin d’agir en conséquence, indique ce diplomate de 46 ans, originaire de la région parisienne. Heureusement, je n’étais pas seul. J’ai pu m’appuyer sur une équipe forte d’une expérience acquise au cours des précédentes années pour faire face à ce défi, en mettant en place une cellule de gestion de crise ainsi qu’une vaste campagne de communication afin de relayer les consignes des autorités américaines. »

Soutenir les investisseurs français

Une entrée en matière mouvementée pour ce diplômé d’études approfondies en droit public des activités économiques de l’Université Paris XII et ancien élève de l’Institut régional d’administration de Nantes qui a débuté sa carrière au Quai d’Orsay en 2003. Raphaël Trapp a tout d’abord été en charge du budget avant de rejoindre, trois ans plus tard, la sous-direction des droits de l’homme de la direction des Nations unies. « J’ai toujours été intéressé par les relations bilatérales ainsi que la construction du monde international par la négociation. On se bat sur de nombreux sujets qui font appel à des droits fondamentaux », souligne le consul, qui a notamment travaillé sur la protection de la liberté d’expression, la lutte contre les détentions arbitraires ou encore l’abolition de la peine de mort.

Ayant désormais posé ses valises dans le Sud de la Floride, après avoir été pendant trois ans le numéro deux de la Représentation permanente de la France auprès de l’Office des Nations unies à Vienne, Raphaël Trapp, qui se décrit comme le « bras armé de l’ambassade de France en Floride », assure vouloir suivre de près et soutenir les investisseurs français de la région. « Nous devons continuer de faire valoir notre savoir-faire dans les secteurs de la tech, du luxe ou encore de l’aéronautique, explique-t-il. Et face aux problématiques urbaines que va rencontrer cet État en raison de l’afflux de population important, il y a également des marchés à prendre dans les domaines des infrastructures et des transports notamment. »

Un consul « zen »

Marié et père de deux enfants, Raphaël Trapp reste par ailleurs très attaché aux questions éducatives et à la promotion de la langue de Molière. « C’est un dossier qui s’annonce compliqué puisqu’il faut trouver la bonne alchimie entre ce que la France peut offrir et ce que les écoles américaines permettent, tout en prenant en compte les aspirations des parents. Nous devons avancer pas à pas afin de consolider les dispositifs déjà mis en place et voir comment ces trois axes peuvent être imbriqués ensemble », confie le quadra à la force tranquille apparente. 

« On me dit souvent que je suis quelqu’un de très calme, c’est sûrement grâce au judo que j’ai eu l’occasion de pratiquer quand j’étais plus jeune », lâche dans un grand sourire Raphaël Trapp, détenteur de la ceinture noire de la discipline, qui a d’ailleurs pour projet de reprendre le chemin des tatamis. « En attendant, je fais beaucoup de yoga afin de conserver souplesse et équilibre mais aussi ce côté zen », plaisante-il.

Exposition : l’artiste franco-sénégalaise Sarah Konté à LA

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À l’occasion de l’exposition fleuve « Adornment / Artifac », une expérience artistique multi-sites soutenue par la fondation et le musée Getty et qui célèbre l’ancien royaume de Nubie à travers le regard de 70 artistes vivant à Los Angeles, l’artiste franco-sénégalaise Sarah Konté invite à découvrir son exposition.

Diplômée de l’École Normale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, la jeune femme expatriée à Los Angeles, proposera, en collaboration avec la Cal Arts (California Institute of the Arts) une installation visuelle et sonore à découvrir à partir du samedi 15 octobre, au sein de l’espace Transformative Arts à Downtown.

Une création qui se compose de quatre vidéos sur quatre écrans, d’une vidéo sur un projecteur et de vingt-huit photographies, d’une tombe en vinyle noir et d’un son élaboré par l’artiste. « Une manière de visiter notre rapport au souvenir et aux objets dans une quête de sa propre constitution identitaire », précise-t-elle. Ici, les souvenirs se bousculent, et les bijoux-souvenirs, tels des objets sacrés que l’on vénère ou que l’on rejette, viennent mourir sur cette tombe miroir, trace fugace des souvenirs. »

Pauline Lassiaz : la vraie vie d’expat, après le « happy ending »

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Avez-vous, vous aussi, été bercés aux contes de fées quand vous étiez petit ? « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »… mais que se passe-t-il après ?

Le nouvel épisode de French Expat raconte l’histoire de Pauline Lassiaz. Une jeune Française de la région de Lyon qui a toujours rêvé d’aller vivre ailleurs. Une fois la majorité arrivée, la voilà annoncer fièrement à sa famille qu’elle s’en va. Elle commence par la Thaïlande, sans trop savoir pour combien de temps. Au menu, voyage solo, communion avec soi-même, découverte et même quelques attrape-touristes. Au bout de quelques semaines, Pauline ne le sait pas encore, mais telle l’Alchimiste de Paulo Coelho, la voilà qui trouve elle aussi son grand amour. On aurait pu s’arrêter là dans l’épisode, et ne vous raconter qu’une belle histoire romantique qui fait du bien. Après tout, c’est important aussi.

Mais Pauline aujourd’hui a choisi de nous livrer son témoignage pour nous raconter la suite : la vie à l’étranger, en Nouvelle-Zélande, la dichotomie entre la personne que l’on est à l’étranger et que l’on laisse transparaitre à son nouvel entourage et la personne que l’on était avant de partir. Et enfin la pandémie, qui complique sérieusement la donne lorsque l’on apprend que sa maman est malade. Pauline le dit, cet épisode est une déclaration d’amour à sa vie, malgré tout.

Comme le témoignage de Pauline a été recueilli au printemps dernier, elle a accepté de nous donner de ses nouvelles dans un message audio :


French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music.

Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Le chef Gilles Epié arrive à Georgetown avec L’Avant-Garde

Même les bras croisés, difficile de rater les larges tatouages qui recouvrent les avant-bras de Gilles Epié. Le mot « Frenchy » dessiné à l’encre noire a été fait « par Tintin », souligne le chef. Avec ses bagues serties de tête de morts, le plus jeune chef jamais étoilé a plutôt le look d’une rock star que d’une star de la gastronomie. Ou celui d’un businessman. Le chef enchaîne les rendez-vous en préparation de l’ouverture du restaurant L’Avant-Garde à Georgetown fin octobre.

Trente ans de passion américaine

Nantais d’origine mais Parisien de cœur, là où il a « grandi professionnellement », Gilles Epié a découvert les États-Unis en 1993 lors de son premier voyage outre-Atlantique à Washington DC. « J’avais des potes ici donc nous sommes venus les voir », explique-t-il. Très vite, il tombe sous le charme de Los Angeles et reprend « L’Orangerie » à Beverly Hills en 1995, qui devient alors le restaurant incontournable des stars d’Hollywood. Le magazine Food & Wine l’honore en le nommant Meilleur chef d’Amérique en 1996.

Après les attentats du 11 septembre 2001, Gilles Epié regarde les États-Unis « se refermer » et décide de revenir dans sa ville d’adoption. À Paris, le chef reste dans le milieu mondain en ouvrant Citrus Étoile, à deux pas des Champs-Élysées. Mais lors de l’été 2018, Gilles Epié se lasse de Paris et rêve de soleil. Direction Miami pour gérer Juvia, un restaurant qui a fait son succès sur une carte fusion franco-péruvienne.

Un an plus tard, le voilà de retour à Los Angeles avec Montage Beverly Hills. Mais quelques mois après, la pandémie frappe la planète entière et le chef cuisine pour ses clients directement, des célébrités entre autres, en livrant des plats maisons raffinés. Gilles Epié bloqué chez lui ? N’y pensez même pas. En 2021, il va faire un tour à Hawaï pour s’occuper d’un autre restaurant dans le resort de Turtle Bay. Après deux années tumultueuses pour la restauration, « on m’a proposé de devenir le chef d’un restaurant à Georgetown », glisse-t-il, une offre de l’équipe du bar-coktail L’Annexe qu’il n’a pas hésité à accepter. 

Un restaurant «français-français» à Georgetown

C’est au 2915 M St, à côté de L’Annexe, que le chef a installé ses cuisines toutes neuves. La décoration a été pensée dans les moindres détails. « Les booth, c’est pour rappeler les brasseries parisiennes haut de gamme », lance Gilles Epié. Une cheminée pleine de charme ajoute une atmosphère chaleureuse, alors que les lumières tamisées donne un soupçon d’intimité. Le restaurant a même une terrasse fermée, une autre ambiance avec un autre charme. 

« On peut servir 85 couverts », explique le chef en descendant vers les cuisines. L’ouverture approchant, son équipe continue de ranger les ustensiles et de faire briller son nouvel atelier. En passant, il pointe du doigt une autre salle, en sous-sol, un « speakeasy » pour les membres du club privé qui s’y ouvrira.

L’Avant-Garde, c’est aussi un restaurant avec un menu « français-français », insiste le chef. La carte (et ses ingrédients !) transporteront directement les clients en France, avec une soupe de bouillabaisse, ou encore un bar au foie gras de canard. Pour les desserts, il suffit de jeter un œil au millefeuille « Grand-Cru chocolat » à la pistache pour commencer à saliver. 

Cerise sur le gâteau : un partenariat unique entre la boulangerie Chez Christophe et L’Avant-Garde. Alors que Didier et Stéphane, les co-propriétaires de la célèbre boulangerie française de Georgetown, déposent quelques baguettes sur une table, Gilles Epié explique avoir travaillé avec le chef boulanger sur un pain spécial. « Nous avons créé une recette unique pour L’Avant-Garde, un vrai pain de campagne qu’on ne trouvera qu’ici ! », indique-t-il fièrement.

Fin octobre, le restaurant ouvrira ses portes du mardi au samedi, le soir uniquement.

Pourquoi est-il aussi facile de se marier à Las Vegas ?

Nos amis Jennifer Lopez et Ben Affleck, alias « Bennifer », nous l’ont rappelé cet été en se disant « oui » pour la vie : Las Vegas est la capitale des mariages rapides et de la dernière minute. Une réputation que la ville cultive soigneusement depuis des décennies. Pourquoi est-il aussi facile de se marier à « Sin City » ? C’est la question bête du jour.

Pour Lynn Marie Goya, la greffière du comté de Clark, dont Las Vegas est la ville principale, la réponse est avant tout économique. « Le Nevada n’est ni un port ni un État agricole. On ne vient pas y faire du ski. Nous avons des ressources minières, mais c’est à peu près tout. Très tôt, l’État (fondé en 1864, ndr) a donc misé sur le tourisme pour se développer. Il faut dire que nous n’avions pas vraiment le choix ! », dit-elle.

Capitale du mariage… et du divorce

Les mariages sont apparus comme un bon filon pour attirer des visiteurs du pays, voire du monde entier. Pendant la Prohibition (1920-1933), période de préoccupations hygiénistes, « de nombreux États ont imposé des restrictions sur les mariages, en instaurant des examens sanguins et médicaux et des délais d’attente par exemple, rappelle Lynn Marie Goya. Le Nevada a décidé de prendre le chemin inverse. Il a dit aux couples : venez ! Vous pourrez vous marier le jour même, sans restrictions ». Ce n’est pas un hasard si la première wedding chapel, structure où l’on peut s’échanger les alliances à tout moment de la journée, parfois sans rendez-vous, voit le jour pendant cette période – en 1922. Les mariages d’une ribambelle de célébrités – dont un certain Elvis Presley en 1967 – offriront par la suite un bon coup de pouce marketing à ce business naissant.

Autre facteur: tout en rendant les mariages plus accessibles, l’État a aussi décidé… de faciliter le divorce. En 1931, les parlementaires locaux ont ainsi réduit de six mois à six semaines le délai minimum de résidence requis pour que l’un des deux époux engage la procédure de séparation. À l’époque, au sortir de la crise de 1929, la mesure devait servir à faire grossir la population et l’économie du Nevada. Elle a fait mouche. Les chercheurs estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de personnes qui se sont ainsi installées dans l’État de l’ouest pour mettre fin à leur union.

Le Silver State applique aussi une politique de no fault qui permet de justifier une rupture à l’amiable par une simple « incompatibilité » entre les mariés. Leur séparation peut alors être actée en quelques jours seulement. « On peut faire des mariages quickie et des divorces quickie », résume la maire de Las Vegas, Carolyn Goodman.

Business post-covid revigoré

Le pari réalisé par le Nevada s’avère gagnant. Le secteur des mariages irrigue toute l’économie de la ville de Vegas et du comté (hôtels, casinos, photographes, compagnies de limousines, fleuristes…). Selon Lynn Marie Goya, il rapporte tous les ans quelque 2,5 milliards de dollars à Clark County.

En 2022, Vegas a lancé son Wedding Row pour réaffirmer son attachement à ce business si lucratif, qui se remet lentement de la pandémie. Après un ralentissement causé par le virus en 2020, le nombre de licences délivrées par le bureau des mariages du comté, seule administration de ce genre dans le pays à être ouverte tous les jours de la semaine, entre 8am et 12am (minuit), y compris lors des jours fériés, est reparti de plus belle en 2021 (77 006 contre 56 331). « Pendant longtemps, nous n’avions pas fait la promotion de ce secteur. Mais les mariages sont un pan significatif de notre économie et identité », reprend Carolyn Goodman. Montrer un peu d’amour de temps à autre ne peut pas faire de mal.

Hermès ouvre sa nouvelle maison sur Madison Avenue

Après une soirée d’inauguration qui vit défiler toutes les célébrités de New-York, Martha Stewart, Chloe Finemann et Grace Coddington parmi elles, le nouveau flagship Hermès de l’Upper East Side, ouvre officiellement ce lundi 3 octobre au public.

Cinq magasins en un

La nouvelle maison de la griffe de luxe française dévoile un bâtiment de 2000m2, fusion de l’ancien siège de la Bank of New York datant de 1921 et de deux maisons de ville, le tout déployé sur 4 étages, dont le dernier s’ouvre sur un toit-jardin dessiné par l’architecte Miranda Brooks.

Conçu par l’agence d’architecture parisienne RDAI et son directeur artistique, Denis Montel, le projet qui souhaite réunir le « dynamisme new-yorkais à l’élégance française » a consisté à « imaginer cinq magasins en un seul, explique-t-il, tout en gardant une approche sur-mesure. Soit différentes histoires, liées entre elles, où l’on passe d’une surprise à l’autre. »

L’espace du prêt-à-porter, des souliers et accessoires dédié aux femmes

Dans les multiples salons du 706 Madison, RDAI s’est inspiré du style Art déco new-yorkais et de l’architecture des premiers gratte-ciels pour composer un décor anti-minimal, alternant succo, marqueterie de paille, bois, cuirs, papier-peint artisanal, l’ensemble enveloppé d’une palette de couleurs ivoire, beige et brun clair qui s’intensifient à travers les étages.

Les sols sont couverts de terrazzo, éclairés de lustres grecs, un escalier magistral tout en pierres fait face à un mur couvert d’œuvres d’art, dont un hommage à la nature signée de l’artiste français Antoine Carbonne, complété de photographies sur le thème équestre et autres reproductions de foulards Hermès, et l’on trouve même un cabriolet de 1830 sorti de la collection privée de Charles-Emile Hermès, fils du fondateur Thierry.

Coffee-shop et bars à cocktails

Outre les salons dédiés à la joaillerie, à l’univers de la soie, aux parfums, à la beauté, à la maroquinerie, au prêt-à-porter ou aux collections d’équitation, le flagship Hermès ajoute une série de salons privés, certains réservés à la personnalisation, un coffee-shop au rez-de-chaussée, deux bars à cocktails au 3ème et 4ème étages, et un service de conciergerie pour se faire livrer café et flûte de champagne pendant sa séance shopping.

Marbres, colonnes et statues équestres, le grand chic selon Hermès

À l’occasion de l’ouverture du magasin, Hermès présente également quelques objets en exclusivité dont plusieurs sacs Kelly, une montre en édition limitée baptisée H08 Madison, un jukebox et même un vélo, et prévoit d’accueillir cinq artisans en résidence, amenés à se partager un cinquième étage dit « atelier » fermé au public, et dont l’activité sera dédiée à la réparation et à la personnalisation des achats.

La maison de luxe, qui compte déjà plusieurs adresses à New-York, dans le Meatpacking district, mais aussi à Wall Street ainsi qu’à l’aéroport JFK, refera parler au premier trimestre 2023 avec l’ouverture surprise d’un pop-up dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, avant l’inauguration d’une boutique permanente dans le même quartier prévue pour 2026.

French Boss, Tanguy Dewavrin: « Tout le monde veut son métaverse, c’est la nouvelle ruée vers l’or »

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Son vocabulaire, en grossissant le trait, est celui de quelqu’un qui ne vivrait pas dans le même monde que nous. Ce qui est à la fois faux et vrai. Vrai parce-que Tanguy Dewavrin est à l’évidence un enfant de « La Guerre des mondes », le père de tous les romans de science fiction, écrit par H. G Wells en 1898, et qui a probablement tracé la route qu’il a empruntée très jeune. Faux ensuite parce-que, derrière l’ésotérisme du propos, se cache en effet un raisonnement parfaitement terrien, et qui, plus tard, l’a conduit à devenir entrepreneur.

Car, très jeune, le jeune homme est fasciné par la science-fiction. Et il sent très vite qu’il pourrait en faire son métier. De quelle manière, Tanguy ne le sait pas encore. Ce sera le jeu vidéo. Passion vite devenue exclusive. Il se forme seul, au prix de longues heures passées sur l’ouvrage. Et, une fois ses études en école de commerce terminées, cette passion va  totalement l’avaler.

Mais en France, le métier de programmeur est assez sélectif et nécessite d’avoir suivi les cours des plus grandes écoles d’ingénieur. Ce qui n’est pas le cas en Grande-Bretagne, pays dans lequel Tanguy s’installe dès la fin des années 90, il y a vingt-cinq ans. Son apprentissage passera par quelques-unes des plus grosses boîtes de jeux videos.

Nouvelle étape, probablement la plus importante de sa carrière, l’année 2014. Tanguy crée Atom Universe et devient entrepreneur, avec l’aide toute simple de ses propres économies. Il commence alors à proposer la réalisation de mondes virtuels pour divers clients. C’était avant que Mark Zuckerberg ne popularise la notion de métaverse. Depuis, dit l’entrepreneur, les choses sont beaucoup plus faciles: tout le monde veut son métaverse.

Mais pour Tanguy, il s’agit moins de devenir milliardaire que de recréer autour de lui une atmosphère qui l’a marqué quand il était enfant : « la magie des Galeries Lafayette à l’approche des fêtes de Noel ». Son quotidien s’écrira certes en 3 D. Mais la technique ne devra, à ses yeux, jamais prendre le pas sur le rêve que doit procurer le jeu vidéo.

Voir la vidéo :

Écouter le podcast :

https://www.spreaker.com/user/10781102/pad-audio_47