Merci de commander avant le 13 juin si vous êtes basé·e sur la côte Ouest, et avant le 16 juin si vous êtes basé·e sur la côte Est, afin de vous assurer de recevoir le paquet à temps pour la fête des pères 🙂
C’est une tradition française qui perdure depuis 1982. Lors du solstice d’été, la Fête de la musique, qui s’est exportée aux quatre coins du globe, propose des concerts gratuits dans plus de 1 000 villes, et Miami n’y échappe pas. Voici les rendez-vous musicaux du Make Music Miami qui investira différents quartiers de la ville le mardi 21 juin.
Organisée par l’association Buskerfest Miami en partenariat avec l’agence artistique The Rhythm Foundation et la Villa Albertine, cette grand-messe musicale débutera en milieu de matinée et il y en aura pour tous les goûts. Plusieurs artistes et groupes locaux aux styles musicaux variés se relaieront de 10am à 2pm sur la scène de l’Underline à Brickell (SW 1st Ave & SW 8th St), la nouvelle promenade végétale de Miami.
Les notes de musiques résonneront également du côté du Margaret Pace Park à Downtown Miami de 10am à 3pm grâce notamment à Blue Talisman, un duo d’artistes cubains composé de Julio Lopez-Martin et Yesler De La Cruz.
Pour le plus grand bonheur des mélomanes, Crystal Swayer, connue sous le sobriquet « Lady of Harp », offrira quelques morceaux à la harpe dès 11am au Dunns Josephine Hotel (1028 NW 3rd Ave), un établissement niché en plein coeur d’Overtown.
Un vent musical soufflera aussi sur Miami Beach où l’auteure, compositrice et interprète Lilly Blanco proposera un savant mélange de jazz, de folk et de funk à partir de 11am au Lummus Park (1001 Ocean Dr).
Deux scènes musicales seront par ailleurs installées sur Lincoln Road : l’Euclid Circle (1623 Euclid Ave) et le 1111 Stage (1111 Lincoln Rd). S’y succéderont de 4pm à 9pm de nombreux artistes aux styles musicaux différents comme le chanteur argentin Simon Benegas, le groupe de rock Purpleberry Jam, ou encore Raúl Morel qui vous fera vous déhancher sur des rythmes latinos.
Les festivités se dérouleront également dès 8pm sur la Normandy Fountain Plaza (7802 Rue Vendome) à Normandy Isles en compagnie d’Alexa Lash, une multi-instrumentiste originaire de Miami dont le répertoire est inspiré par de la pop, du rock, mais aussi de la soul.
Point d’orgue de cette Fête de la musique, la prestation de Delgres, un trio de blues créole engagé, nommé d’après un héros de la lutte anti-esclavagiste en Guadeloupe, qui fera vibrer, chanter et danser son public à partir de 7pm au North Beach Bandshell (7275 Collins Ave) de Miami Beach.
On dit souvent que New York n’est pas représentatif de ce qu’est l’Amérique, mais c’est également vrai pour Washington DC. Jonglant entre son statut de capitale, de district et de lieu de travail du président américain, cette ville a des règles bien à elle. Voici 5 spécificités que seuls les résidents de DC connaissent.
Les jours fériés fédéraux sont sacrés
Les Washingtonians qui travaillent pour une agence fédérale, internationale ou locale ont le droit à tous les jours fériés que les États-Unis autorisent. Quand vos amis français parlent fièrement de leurs 11 jours fériés, et bien les employés de Washington DC n’ont rien à leur envier, car ils arrivent maintenant à 11 jours avec President’s Day, Columbus’s Day (aussi appelé Indigenous People’s Day), Martin Luther King Day, Veteran’s Day ou le tout nouveau Junetheeth’s Day. On n’oublie pas que la plupart des jours fériés ont été aménagés de façon à ne pas tomber un week-end, ou bien quand ils tombent un samedi ou un dimanche, le lundi suivant est férié. Un gros bonus donc…
Voies inversées pendant les heures de pointe
Pendant les heures de pointe, il est impossible de sortir le matin ou de rentrer le soir en empruntant les routes de Rock Creek Park : les 2 x 2 voies sont transformées en 4 voies pour aider à désencombrer la ville en début et à la fin de la journée. Cinq grandes avenues, (Independence Avenue, 16th Street NW, Connecticut Ave pour le Maryland, et 17th street NW et Canal Road NW pour la Virginie) sont organisées de cette manière entre 6:30am et 9am, puis entre 3:30pm et 6pm. Alors comment ne pas se tromper ? Méfiez-vous à ces horaires et regardez s’il y a des panneaux qui barrent les routes. Heureusement, la ville commence à installer des panneaux de signalisation électronique, une grande avancée depuis que ce système a été mis en place pour la Saint-Valentin de 1938 !
C’est la journée du patrimoine toute l’année
Les musées qui font partie du réseau Smithsonian sont tous gratuits, 365 jours par an. Pour la petite histoire, la Smithsonian Institution, c’est aussi un centre de recherche scientifique, créée sous l’administration américaine en 1846 et qui est donc payée par nos impôts, d’où la gratuité. Près de 17 musées et galeries d’art sont installés dans la capitale, et cela inclut également le zoo. Le musée de l’Art et des Industries, qui vient de rouvrir après 18 ans de fermeture, est définitivement à mettre dans le haut de la liste.
Débats politiques à la télé ? Direction le bar !
Que ce soit un débat de primaire, d’élection ou pour le State of the Union, les bars de Washington arrêtent les matchs et zappent sur CSpan. Si on n’avait pas encore de preuve tangible que la capitale était une ville de politicalnerds, cette tradition enlève le doute. Pendant le mandat de Trump, certains bars avaient même des cocktails avec des noms qui faisaient référence à la politique. Le bar Green Zone à Adams Morgan a nommé l’un de leurs cocktails les plus populaires Fuck Trump, difficile de faire plus clair.
Rien ni personne ne dépasse 40 mètres
Une autre des particularités de la capitale par rapport à d’autres villes comme New York, c’est que l’on peut voir le ciel ! Pourquoi n’y-a-t-il pas de gratte-ciel à Washington ? Une loi limite tout simplement la hauteur des bâtiments construits dans le district de Columbia. Après plusieurs révisions de la hauteur limite par le Congrès, il a été établi qu’aucune construction ne dépasserait 40 mètres.
Quels sont les enseignements du premier tour des élections législatives ? Quels sont les enjeux du second ? Quel est l’état du paysage politique français depuis la disparition des deux grandes formations politiques traditionnelles ?
L’essayiste Hakim El Karoui, conseiller spéciale de l’Institut Montaigne, co-auteur du rapport « L’avenir se joue dans les quartiers pauvres » et senior partner chez Brunswick à Paris, discutera des élections françaises le jeudi 16 juin à 12pm lors d’un webinaire avec Alexis Buisson, correspondant aux États-Unis du quotidien La Croix et journaliste à French Morning.
Originaire du petit village de Saint-Savournin, entre Aix-en-Provence et Marseille, Anthony Hamdan Djendeli a collaboré auprès des grandes maisons de luxe parisiennes – Chloé, Balmain, Givenchy – avant de vivre son rêve américain. Né sous une bonne étoile, le designer de 37 ans vit aujourd’hui à Los Angeles où il vient de lancer sa marque éponyme.
Fils d’immigrés, libanais du côté paternel, tunisienne du côté maternel, Anthony Hamdan Djendeli se passionne pour la mode dès son plus jeune âge, sa maman couturière mécanicienne lui enseignant les premiers rudiments. À 16 ans, il quitte sa campagne provençale, file à Marseille en Bac Pro Couture au Lycée Colbert et découvre les joies de la mode… et de la liberté.
De Rykiel à Bono
« J’ai toujours voulu travailler dans la mode, raconte le designer. Mon premier diplôme en poche, j’ai quitté Marseille et suis allé me former à la Chambre Syndicale de la Haute-Couture à Paris comme technicien. C’est là que j’ai appris le métier de modéliste. Un premier stage chez le créateur Martin Grant m’a mis le fil à la patte, et j’ai pu commencer mes premières missions au sein des grandes maisons de couture. »
Modéliste free-lance au sein de la maison Sonia Rykiel, il reçoit en 2015 une première proposition pour tenter l’aventure aux États-Unis. « C’est mon chef d’atelier de l’époque, Norbert, qui m’a alors recommandé pour un poste auquel il ne souhaitait pas candidater. Un job de rêve à New-York, au sein de l’équipe de Bono, le chanteur du groupe U2, qui cherchait à développer et à organiser la production de sa marque de mode éco-responsable Edun, soutenue alors par le groupe LVMH. En deux jours, j’étais dans l’avion, prêt à ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. »
L’opportunité de la pandémie
Travaillant jour et nuit, épanoui et heureux, le modéliste quitte l’aventure Bono trois ans après ses débuts et poursuit sa carrière en free-lance, s’adaptant aux rythmes et aux envies des maisons de mode américaines, « là où il faut travailler vite et toujours plus vite », puis retourne à Paris où il collabore un temps auprès de la maison Sonia Rykiel, sur la collection haute couture, alors en pleine renaissance.
« Mon deuxième coup de chance est arrivé sur ma boîte mail un beau matin, poursuit le jeune créateur. Un chasseur de têtes bien connu me proposait de venir travailler à Los Angeles et de participer au lancement d’une toute nouvelle marque développée par une jeune créatrice chinoise installée à L.A. J’ai accepté une première mission de 3 mois, et me suis tout de suite senti bien ici. La mer, le soleil, je retrouvais l’atmosphère du sud de la France que j’avais quitté il y a une dizaine d’années. Mon mari d’origine israélienne m’a suivi et nous avons redémarré ici, une nouvelle vie. »
Seul en scène, il lance la première collection de la marque, avant que la crise sanitaire ne vienne stopper l’affaire. « Après sept années passées aux États-Unis, le monde et mon job s’arrêtaient. Grâce à ma carte verte, j’ai alors bénéficié du chômage et consacré mon temps à façonner et à lancer ma première marque. »
Influencé par ses origines familiales, et par ses expériences fructueuses auprès des grands noms de la mode française, Anthony Hamdan Djendeli imagine alors une première collection en son nom, « un mix de mes cultures sur fond d’esprit pop américaine, et d’inspirations cinématographiques et musicales ».
Djellabas pour les stars d’Hollywood
Made in LA, la marque du créateur français, source les tissus les plus luxueux du côté du Fashion District et des bonnes adresses de Beverly Hills. De son travail, naît alors une première collection capsule – chaque pièce étant proposée entre 10 à 15 exemplaires –, un service de sur-mesure complétant l’offre. « J’aime le travail de la soie, la transparence, la touche de sexyness, explique-t-il. La mode qui me passionne est un hommage aux femmes, à l’instar de ma deuxième collection inspirée par les femmes immigrées, celles qui ont dû se déraciner et s’ouvrir à d’autres cultures. »
Courageux et ambitieux, le designer s’est taillé au fil des mois une jolie réputation à Los Angeles. Après avoir collaboré pour Natacha Atlas, pour qui il dessina une version de cape brodée à la main, il vient de livrer à la chanteuse Flora Fishbach un modèle de djellaba, la pièce emblématique de son vestiaire, et l’actrice Angela Bassett en compte désormais une dans sa garde-robe, en déclinaison lamé et doré. « Los Angeles, est la ville de tous les possibles, à condition de travailler dur, de pousser les portes et de ne pas avoir peur d’oser, conclut Anthony. C’est ici que j’ai réalisé mon rêve et que mon style trouve aujourd’hui son expression la plus libre. »
Après une première soirée qui affichait complet le 26 mars, le collectif Maison Disco est de retour au Kings Hall (Avant Gardner) le samedi 18 juin pour une soirée dédiée à la musique électro française.
Préparez-vous à danser sur « Around the world » de Daft Punk, « D.A.N.C.E » de Justice ou encore « Music Sounds Better With You » de Stardust, au cours de cette nuit réservée à la French Touch des années 1990, ainsi qu’aux artistes et groupes français plus récents. Tickets ici.
L’objectif de Maison Disco est aussi de faire découvrir des DJ’s talentueux. Deux d’entre eux se succéderont sur la scène du Kings Hall, une salle située à East Williamsburg qui peut accueillir jusqu’à 700 personnes. La jeune américaine Annie Lew débutera la soirée (10pm-12am). Artiste montante sur la scène underground de Boston, elle puise son style dans la techno européenne et la musique house. Basé à Los Angeles, Yaskad est à la fois DJ et producteur. Il reviendra pour la deuxième fois à l’Avant Gardner pour mixer et jouer quelques créations personnelles (12pm-4am). Il est réputé pour emporter la foule avec son énergie et sa connaissance poussée de la French Touch.
MAISON DISCO · A NIGHT OF FRENCH ELECTRO MUSIC est aussi une expérience visuelle. La salle sera transformée pour l’occasion en musée du Louvre, dans un décor fait de statues en marbre et de colonnes anciennes.
Longtemps, Amélie Papin, notre 92ème invitée, a cru que sa vie était à l’étranger. Mais elle ne savait pas qu’elle allait bientôt écrire un nouveau chapitre. Partie, rentrée, repartie, re-rentrée… Les États-Unis, Hong-Kong, la Suisse, l’Espagne, le périple d’Amélie sur la terre a de quoi donner le tournis puisqu’elle a passé ses premières années à faire des aller-retours. Avec ses parents d’abord puis jeune adulte, la planète était son jardin. Bien que son dernier retour ait été réfléchi et préparé, il lui laisse pourtant une impression mitigée.
Dix années en Chine laissent forcément des traces. Un long cheminement dont la toute dernière étape est Bordeaux où Amélie entame sa reconversion professionnelle, passant du salariat au statut d’auto-entrepreneuse. Elle qui n’avait connu la France qu’en coup de vent se découvre des points communs avec ses nouveaux compatriotes. Sa nouvelle vie commence.
Il en parle comme du « film de sa vie ». Xavier Giannoli a longtemps réfléchi à son projet d’adaptation du roman d’Honoré de Balzac, « Illusions perdues » (« Lost Illusions ») est désormais à l’affiche dans les salles américaines (en français avec sous-titres en anglais) : à New York au Film Forum et Film at Lincoln Center, à Los Angeles au Laemmle’s Royal, Pasadena’s Playhouse et Encino’s Town Center, et également prochainement dans d’autres villes américaines.
Grand gagnant de la dernière cérémonie des César – 7 statuettes dont celles du meilleur film et de la meilleure adaptation, le film raconte l’histoire de Lucien de Rubempré, un jeune poète ambitieux et inconnu, qui rêve de Paris, de succès, d’art et d’argent. Il part tenter sa chance à la capitale, et est recruté par un journal pour écrire des critiques culturelles, découvrant alors un monde régi par les faux-semblants et l’appât du gain. Son interprétation brillante de Lucien de Rubempré a valu à Benjamin Voisin le César du meilleur espoir masculin lors de la dernière cérémonie en février.
Xavier Giannoli parvient à donner à l’œuvre de la Comédie Humaine de Balzac un écho très contemporain, et de la même façon que le cherchait l’écrivain, à « raconter une histoire naturelle de la société ». Un film « sensationnel » estime le New York Times, conquis par ce « doux parfum du succès ».
« Les sentiments sont l’essence de mon travail ». L’artiste française Marine Futin, qui se spécialise dans les pastels et organise des ateliers en groupe ou individuels, organise sa première exposition solo dans le Lower East Side, inauguration le mercredi 29 juin prochain, entre 6pm et 9pm. Intitulé « Jeu de soi », Marine Futin explore la diversité de nos émotions, leurs tensions et comment elles forment nos relations avec nous-mêmes, les autres et le monde, via une série de pastels et de sculptures.
« Vous découvrirez des grandes bandes de couleurs vives qui vivent curieusement en harmonie, ensemble et séparément », explique l’artiste. De la couleur et des formes féminines, mais aussi des lignes structurées et des blocs physiques, qui représentent les multiples facettes de nos identités.
Pour exposer cette vingtaine d’œuvres, Marine Futin a trouvé l’espace idéal : une galerie aux murs blancs et un mur entier de fenêtres, « pour laisser entrer la ville », explique-t-elle. « Venez jouer avec moi autour d’un verre de vin ! »
Grégoire, c’est une institution à Berkeley. Un minuscule restaurant ouvert il y a 20 ans dans le quartier du Gourmet Ghetto. Le chef de ce restaurant atypique ? Grégoire Jacquet, un Français arrivé aux États-Unis en 1989. Son idée ? Proposer des plats à emporter qui allient restauration rapide et gastronomie. « J’aime pouvoir manger des plats gourmets et gourmands à n’importe quelle heure. C’est pourquoi je voulais créer un restaurant accessible qui offre de vraies qualitésgustatives au plus grand nombre » raconte Grégoire Jacquet.
Le chef, qui a toujours refusé qu’on colle des étiquettes à sa cuisine, aime parler du lieu comme « d’un petit resto de voisinage ». Et d’ajouter : « j’ai toujours cuisiné ce que j’aime manger et tout ce que j’aime, je le fais. Ma salle à manger, c’est leur salle à manger ! ». Un concept qui séduit depuis deux décennies et qui va s’agrandir, puisque Grégoire Jacquet s’apprête en effet à lancer sa franchise. Il devrait d’abord multiplier les restaurants dans la Baie, à commencer par San José, San Francisco, et Sonoma.
Dix restaurants en dix ans
Grégoire Jacquet affiche l’ambition de vouloir « changer la façon dont les gens voient les franchises, car non, ce n’est pas forcément de la merde ». Pour relever son pari, il a décidé de construire un laboratoire de cuisine à Berkeley, où seront concoctées toutes les bases : mayonnaises, sauces et même pré-cuissons. « Ça va permettre d’enlever de la pression et de contrôler la qualité à la source » explique le Français qui entraîne par ailleurs tous ses employés aux techniques culinaires françaises. Il apprend par exemple « comment bien tenir un couteau,à gérer les assaisonnements, sans en faire trop ni pas assez, à calibrer les quantités, à éviter detout saupoudrer de noix de muscade, à toaster la viande ou la griller sans la surcuire, etc. ».
Ensuite, ces bases seront distribuées dans les différentes locations. Au-delà de la Baie de SF, Grégoire Jacquet espère voir ses restaurants du côté de Los Angeles, Seattle et NYC. Il vise l’ouverture de dix restaurants en dix ans. On y retrouvera les mêmes valeurs de qualité des produits, de traçabilité, de saveurs mises en valeur, le même packaging avec des boîtes en carton à son effigie (un portrait de lui avec son fameux bonnet), et surtout, ses recettes phares. Parmi les grandes vedettes, les sandwichs au canard ou au poulet frit, et les « potatoes puffs » pour lesquelles les files d’attente s’avèrent parfois très longues.
La recette star tenue secrète
S’agit-il donc de pommes dauphines ? « Pas tout à fait ! » comme le précise Grégoire Jacquet. « On est sur une consistance de purée de pommes de terre plus dense, liée avec une fine croûte à l’extérieure frite dans l’huile. Mais cette huile ne pénètre pas, c’est donc moins graisseux que des pommes dauphines comme on les connaît ». La recette, qui fait se déplacer nombre d’amateurs et d’influenceurs, reste un secret scellé par un contrat de confidentialité au sein de l’équipe.
Si le chef a fait sa réputation en cassant les codes, c’est qu’il dispose d’une longue et solide expérience. Rebelle, il commence en apprentissage à l’âge de 14 ans. CAP et BEP en poche, ildémarre ensuite sa carrière dans restaurant franco-américain parisien (Hollywood Savoy). C’est là qu’il rencontre un chef qui lui offre l’opportunité de partir aux USA. Il a 19 ans. Aux États-Unis, il enchaîne alors différents postes dans des restaurants de gastronomie française. Il termine chef de cuisine, puis devient chef de banquet au Ritz-Carlton où « il découvre la cuisine de quantité et la gestion des équipes ». Il gère jusqu’à 80 employés, part à Porto Rico où il affine ses compétences de « gestion des coûts, des employés, et l’élaboration des menus… ».
Lorsque sa femme tombe enceinte, il rentre à Berkeley – d’où elle vient – et peu de temps après l’arrivée de leur premier enfant, il donne naissance à Grégoire, où il laisse ses désirs culinaires s’exprimer. Le début d’une longue histoire d’amour qui porte donc encore ses fruits.
Pour se tenir informé des ouvertures, découvrir le menu, les prix, les horaires, détour par le site Internet.
Après une première édition réussie l’année dernière, la Coupe de la Francophonie est de retour à Socceroof le samedi 25 juin à Sunset Park à Brooklyn. Ce tournoi de football solidaire est organisé par la FACE Foundation, un organisme à but non lucratif sous l’égide des Services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis. Les fonds récoltés pendant le tournoi serviront à développer le French Heritage Language Program (FHLP), un programme de cours de français et d’activités culturelles à destination de jeunes Africains et Haïtiens dans le besoin.
« Nous aidons de jeunes lycéens récemment immigrés aux États-Unis à ne pas perdre leur usage du français. Il s’agit de cours chaque semaine pendant toute la durée de l’année scolaire, sur une durée de trois ans. Nous organisons aussi des workshops culturels et des summer camps », explique la responsable du programme Agnès Ndiaye Tounkara. « Nous sommes partenaires de sept établissements à New York entre Manhattan, le Bronx, Brooklyn et Queens. La pratique du français doit être un atout et un outil d’intégration aussi bien académique que professionnel. »
La Coupe de la Francophonie aura lieu le 25 juin de 1pm à 6pm. Les organisateurs espèrent accueillir une trentaine d’équipes qui représenteront toutes un pays différent. Le tournoi est ouvert aux entreprises et associations qui peuvent inscrire jusqu’à 10 joueurs via ce lien. Les personnes seules peuvent également rejoindre une équipe déjà existante pour 30$ en cliquant ici. La coupe a été remportée l’année dernière par l’équipe ivoirienne, l’événement a accueilli plus de 20 nationalités différentes dans la bonne humeur et le partage. « Quoi de mieux que célébrer la francophonie et langue française à travers le sport et notamment le football ? », commente Agnès Ndiaye Tounkara.
L’événement est organisé en partenariat avec la FFF Academy NYC, l’école de foot lancée à New York par la Fédération Française de Football, et avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui regroupe 88 États et gouvernements francophones dans le monde. La FACE Foundation espère lever 20 000$ à cette occasion.
Il y a tout juste un an, le Chef Daniel Boulud ouvrait Le Pavillon, un superbe restaurant dans la nouvelle tour One Vanderbilt à Grand Central, avec l’intention de repartir de l’avant, après une année 2020 très difficile en raison de la pandémie. « Cela a été un moment clé, l’ouverture du Pavillon a donné lieu à un vrai déferlement dans les news car elle symbolisait le renouveau de la ville ». Depuis, l’année 2021 n’a pas été exempte de challenges non plus avec l’épisode Omicron, mais le chef français n’a pas ralenti pour autant, avec la reprise des restaurants qui avaient fermé et trois ouvertures dans le monde.
Aujourd’hui, il inaugure Le Gratin, logé au rez-de-chaussée de l’hôtel Beekman, tout près du City Hall. « Les propriétaires du restaurant Augustine ont décidé de ne pas continuer, et l’hôtel nous a proposé le lieu. C’était l’endroit approprié pour lancer un bistrot lyonnais, dans un décor très français », raconte Daniel Boulud. S’il est présent dans ce quartier de Manhattan depuis cinq ans avec son épicerie Boulud à l’Oculus, il n’y avait pas encore de restaurant. « J’adore cet emplacement. Wall Street est beaucoup plus bohémien et relax que ce que l’on se représente, on y croise des artistes mais aussi des étudiants, et nous sommes à quelques minutes de Soho et Tribeca ». Et de mentionner la présence du chef américain réputé Tom Colicchio, qui tient le restaurant Temple Court, lui aussi dans l’hôtel Beekman.
Le nom n’a pas été choisi par hasard. « Toute mon enfance, le plat du dimanche était servi avec un gratin, décliné de plusieurs manières. Cela rappelle une certaine rusticité, il y a l’âme de la cuisine lyonnaise dans ce plat », se souvient-il. C’est aussi un jeu de mots car, comme ses autres adresses, ce restaurant a vocation à attirer le « gratin » new yorkais en quête de saveurs authentiques. Au Gratin, le décor est celui d’un pur bistrot français, avec ses miroirs aux murs, céramiques peintes aux couleurs pastels et luminaires fleuris. Des serveurs apprêtés évoluent entre banquettes en cuir et nappes blanches.
À la carte, des plats typiques des bouchons lyonnais et du terroir comme le pâté en croûte gourmand (Daniel Boulud dit travailler sur des recettes plus exclusives avec le charcutier Gilles Vérot), les escargots et pieds de cochons croustillants, le boudin blanc aux choux mais aussi les fameuses quenelles de brochet au gratin, typiques de la cuisine lyonnaise. « J’ai choisi une recette authentique de la maison dans laquelle j’ai fait mon apprentissage, c’était un grand moment de retrouvailles », sourit le chef. Les plats du mois sont aussi des spécialités régionales prometteuses : en juin, turbotin grillé au romarin et artichaut barigoule, et en juillet, la fameuse bouillabaisse mouginoise. La maison fait aussi honneur aux vins de la région lyonnaise, avec des sélections de producteurs locaux.
Une chose est sûre, après une période difficile en plein cœur de la pandémie, Daniel Boulud a misé à plein sur la reprise de l’activité post-Covid. Outre le Gratin, il a ouvert trois restaurants l’an dernier : un café Boulud à Lenox dans le Massachusetts, une Brasserie Boulud à Dubaï et même un café Boulud aux Bahamas.
À New York, Daniel Boulud indique avoir vu revenir petit à petit les voyageurs locaux, puis les Européens et les Sud-Américains. Mais les Asiatiques, une clientèle particulièrement amatrice de bons repas au restaurant, sont encore rares, en raison des règles locales sur les voyages. Cela n’empêche pas le chef lyonnais de travailler sur son prochain projet de restaurant, qui sera cette fois basé en Floride, où il a déjà ouvert Boulud Sud à Miami. Une prochaine adresse lyonnaise devrait y voir le jour dans les prochains mois.