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Six femmes qui ont marqué l’histoire de San Francisco

Si le 8 mars est la journée internationale de la femme, aux États-Unis, la gente féminine a droit à tout un mois de célébration durant le Women’s History Month. De nombreuses femmes ont marqué l’histoire de San Francisco, voici notre sélection de battantes et de pionnières.

Lillie Hitchcock Coit (1843-1929) et sa passion pour les pompiers

Le nom de Lillie Coit est à jamais associé à San Francisco: en effet, on lui doit la célèbre tour éponyme, financée par son héritage, et qui domine Telegraph Hill depuis 1932. Fascinée dès son plus jeune âge par les pompiers, Lillie Coit devient leur mascotte et les accompagne souvent en mission: à l’époque, les feux dans les maisons construites en bois sont fréquents. Pendant toute sa vie, elle participe aux parades et banquets organisées par les pompiers de San Francisco. Elle est aussi connue pour son caractère hors normes pour l’époque: fumeuse de cigares, elle n’hésite pas à se déguiser en homme pour pouvoir parier dans les salles de jeux de North Beach réservées alors uniquement au sexe fort.

Clara Foltz (1849-1934), première avocate du barreau de Californie

Originaire de l’Indiana, mère de cinq enfants, rien ne prédestinait Clara Foltz à devenir une des figures marquantes du droit américain. En 1878, elle devient la première femme admise au barreau de Californie, et la première avocate de toute la côte ouest, après avoir fait passer le “Woman Lawyer Bill” qui permet aux femmes de passer l’examen. Désirant approfondir ses connaissances, elle s’inscrit à la seule école de droit de Californie, la Hastings Law School de San Francisco, mais s’en voit refuser l’admission à cause de son sexe. Elle réussit à faire amender la Constitution de l’Etat de Californie, afin qu’aucune femme ne puisse être empêchée d’étudier ou d’exercer une profession. Son combat se poursuivit les années suivantes pour obtenir le droit de vote pour les femmes, entériné par un amendement de la Constitution en 1919. La vice-présidente Kamala Harris a marché sur ses traces en obtenant son diplôme de droit de la même Hastings School of Law (désormais nommée UC Law) en 1989.

Julia Morgan (1872-1957), première femme architecte en Californie

Originaire d’Oakland, Julia Morgan fut la première femme à entrer à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, en 1898. Diplômée en architecture, elle retourne aux Etats-Unis et est la première femme à ouvrir un cabinet d’architecture en Californie. On lui doit plus de 800 bâtiments à travers l’Etat, dont la majorité est à San Francisco. Son chef d’oeuvre reste la maison de campagne que le magnat de la presse Randolph Hearst lui commanda: pendant 28 ans, Julia Morgan s’attela à la construction de Hearst Castle, un palais perché sur les hauteurs de San Simeon, le long de la côte californienne. Quarante-deux chambres, 61 salles de bains, 19 salons, piscines intérieure et extérieure, un cinéma, une piste d’atterrissage et le plus grand zoo privé du monde.

Alma de Bretteville Spreckels (1881-1968), du sucre et de l’art

Remarquée pour ses formes parfaites qui lui valent de servir de modèle pour la statue qui trône au centre d’Union Square, Alma de Bretteville épouse le magnat du sucre Adolph Spreckels en 1908. Snobée par l’élite san franciscaine qui la juge mal dégrossie, “Big Alma” veut parfaire sa culture et se rend à Paris où elle rencontre la danseuse Loïe Fuller qui la présente au sculpteur Auguste Rodin. Achetant plusieurs oeuvres à l’artiste, elle les expose à l’Exposition Panama Pacific de 1915, avant de convaincre son mari de construire un musée afin d’abriter sa collection d’oeuvres d’art. En 1924, le Legion of Honor ouvre ses portes dans Lincoln Park. Le musée, réplique aux trois-quarts du musée de la Légion d’Honneur de Paris, est offert par Alma à la ville de San Francisco, et fête cette année son centenaire. Alma de Bretteville contribua également à la construction du Musée maritime de San Francisco, dont le bâtiment Art Déco domine le front de mer d’Aquatic Park.

Dorothea Lange (1895-1965), l’oeil de l’Amérique des années 30 et 40

La photographe américaine, rendue populaire par ses photos en noir et blanc de la Grande Dépression, passe la majeure partie de sa carrière à Berkeley. D’abord photographe de studio, Dorothea Lange se tourne vers la photo documentaire: ouvriers agricoles, familles affamées, ses sujets traitent de la réalité de l’entre-deux-guerres. La photographe est employée par la Resettlement Administration, une organisation chargée de la migration des travailleurs du sud des Etats-Unis vers la Californie, dans l’espoir de trouver du travail. Pendant la Deuxième guerre mondiale, elle documente également les conditions de vie des Japonais-Américains internés dans des camps après l’attaque de Pearl Harbor. Ses clichés du camp de Manzanar en Californie, sont les plus connus, et furent interdits de publication par l’armée américaine. Le Museum of California d’Oakland abrite les archives personnelles de Dorothea Lange, soit plus de 25.000 négatifs et 6.000 tirages.

Ruth Asawa (1926-2013), l’art du fil de fer crocheté

Née en Californie, internée dans l’Arkansas pendant la Deuxième Guerre mondiale comme des milliers d’Américains d’origine japonaise, Ruth Asawa est une figure bien connue de la scène artistique san franciscaine. On la connaît essentiellement pour ses fontaines, placées dans des lieux stratégiques de la ville : Andrea, qui représente une sirène allaitant son bébé, est installée dans Ghirardelli Square à Fisherman’s Wharf, et Hyatt on Union Square Fountain, située juste derrière le Apple Store de Union Square. Cette fontaine représente différents monuments et quartiers de San Francisco ; plus de 100 enfants ont apporté leur contribution à cette fontaine circulaire en modelant son décor en pâte à modeler avant qu’il ne soit coulé en bronze. Les sculptures de Ruth Asawa réalisées en crochetant du fil de fer sont également reconnaissable entre mille. Ruth Asawa a également créé de nombreuses sculptures en crochetant du fil de fer galvanisé ; destinées à être suspendues, ces sculptures rappellent les nasses utilisées pour attraper des poissons. En 1982, l’artiste crée la San Francisco School of Arts, qui porte désormais son nom. Une grande rétrospective lui sera consacrée au SFMOMA à partir d’avril.

Publié le 27 février 2019. Mis à jour le 6 mars 2025.

Judith Godrèche et Vincent Lindon attendus à « Rendez-vous with french cinema » au Lincoln Center

Le festival « Rendez-Vous with French Cinema » revient à New York, du jeudi 6 au dimanche 16 mars, pour sa 30ᵉ édition, offrant une vitrine exceptionnelle du cinéma français contemporain. Organisé par UniFrance et le Film Society of Lincoln Center, cet événement annuel, créé en 1996, permet au public américain de découvrir le meilleur du cinéma hexagonal dans le prestigieux cadre du Lincoln Center.

Les derniers Ozon, Larrieu et plein d’autres…

Le programme de cette année est particulièrement riche et varié. Parmi les films phares, on retrouve notamment « Three Friends » (« Trois amies ») d’Emmanuel Mouret, qui fera l’ouverture du festival. Une ronde amoureuse un peu sombre qui a été présentée en sélection officielle lors de la Mostra de Venise.

Parmi les autres films majeurs présentés, on peut citer « And Their Children After Them » (de Ludovic et Zoran Boukherma), l’adaptation du roman lauréat du Prix Goncourt (« Et leurs enfants après eux », de Nicolas Mathieu), un drame qui suit le destin de plusieurs générations dans une petite ville française, explorant les thèmes de l’héritage et de l’identité ; ou encore « Visiting Hours », un thriller psychologique captivant de Patricia Mazuy avec Isabelle Huppert qui se déroule dans un hôpital isolé, où une infirmière découvre des secrets troublants sur ses patients et collègues.

Le documentaire « DJ Mehdi : Made in France »revient sur la carrière extrêmement riche de DJ Mehdi, du rap à l’electro, dans les années 1990 et 2000. © Romain Bourven.

On vous recommande tout particulièrement « DJ Mehdi : Made in France », le documentaire fleuve (4 heures) de Thibaut de Longeville sur ce créateur touche-à-tout qui a révolutionné la musique française dans les années 1990 et 2000 avant de décéder tragiquement. À voir également : « Jim’s story » (« Le Roman de Jim »), le dernier film des frères Larrieu ; « When Fall Is Coming », où François Ozon nous raconte l’histoire d’un vieil homme confronté aux souvenirs de sa jeunesse ; et « Winter in Sokcho », adapté du roman à succès d’Elisa Shua Dusapin, un drame romantique et premier long-métrage de Koya Kamura.

Vincent Lindon en guest star

Le festival met particulièrement à l’honneur l’acteur Vincent Lindon, présent dans plusieurs œuvres majeures, dont « The Second Act » de Quentin Dupieux, une comédie à la sauce Dupieux présentée en ouverture du 77ᵉ Festival de Cannes, et « Cross Away » de Gilles Bourdos, un thriller dramatique. L’acteur sera présent pour échanger avec le public le vendredi 7 mars à 6pm (après la projection de « Cross Away » / « Le Choix », en compagnie du réalisateur Gilles Bourdos) et le samedi 8 mars à 6pm (avec Delphine et Muriel Coulin pour « The Quiet Son » / « Jouer avec le feu »).

D’autres séances de questions/réponses avec des personnalités sont également prévues, notamment avec… l’acteur américain Matt Dillon (samedi 15 mars à 6:45pm), qui a incarné Marlon Brando dans « Being Maria » ( « Maria », de Jessica Palud), un film qui revient sur le tournage très douloureux pour l’actrice Maria Schneider du « Dernier Tango à Paris ».

En marge du festival, Judith Godrèche est également attendue pour une discussion (mardi 11 mars à 5pm) à propos de son puissant court métrage « Moi Aussi », inspiré par les plus de 6 000 messages qu’elle a reçus après son témoignage révélant les abus subis dans sa jeunesse dans le milieu du cinéma. Le film a été présenté en première à Un Certain Regard au 81ᵉ Festival de Cannes en 2024. 

Le programme complet et la billetterie sont à retrouver sur le site de l’événement.

Un incendie force Maison Alyzée à fermer temporairement

La pâtisserie Maison Alyzée, située sur Castro Street, l’artère commerçante la plus animée de Mountain View, sera fermée pendant plusieurs semaines, le temps de se remettre d’un incendie qui a rempli le commerce de suie. Le feu s’est déclaré vers 8am lundi 3 mars, sans toutefois faire de victimes : « Nous avons eu de la chance car cela aurait pu être plus grave. Personne n’est blessé, ce qui est le plus important », souligne Laurent Pellet, fondateur de Maison Alyzée. La pâtisserie a ouvert sur Castro Street en 2018, et à Burlingame en 2022.

Fermeture temporaire de l’enseigne de Mountain View

Selon les premières constatations, une batterie au lithium défectueuse serait à l’origine du sinistre. Dépêchés sur place, les pompiers ont constaté qu’une épaisse fumée noire s’échappait du bâtiment et que le système automatique pour éteindre les incendies s’était déclenché. Selon un communiqué publié par la ville de Mountain View, les pompiers ont pris les mesures nécessaires pour éteindre l’incendie, évacuer la fumée, et enlever le mobilier endommagé. Le coût des dégâts est estimé à 100 000 dollars.

« Nous allons nous remettre en selle dès demain, annonce Laurent Pellet. Il nous faudra sans doute quelques jours pour estimer l’étendue des dégâts et prévoir une date de réouverture. » Le patron a assuré garder tous ses employés malgré la fermeture temporaire de son enseigne de Mountain View. De nombreuses voix se sont élevées dans la communauté française de la Bay Area pour soutenir Maison Alyzée dans cette épreuve. « Venez à Burlingame !, répond Laurent Pellet. Notre magasin de Mountain View reviendra tout beau dans peu de temps, avec un peu de chance… »

La nuit du Cassoulet le 19 mars chez Benoit NY

Après avoir reçu le prix du jury cette année et celui du public en 2024 lors de la « cassoulet war », événement organisé par D’Artagnan Foods qui récompense le meilleur cassoulet des États-Unis, Benoit NY lance une soirée spéciale dédiée à ce plat emblématique français. Le mercredi 19 mars prochain, la Cassoulet Night sera l’occasion de déguster le cassoulet primé dans une ambiance festive et avec la présence de Sylvie Bigar, journaliste et auteure du livre Cassoulet Confessions dont French Morning vous a parlé lors de sa sortie, qui guidera les invités à travers les origines, l’histoire et l’importance culturelle de ce plat emblématique du Sud-Ouest de la France.

Le menu unique à 95$ (hors taxes et service) comprendra :

  • Entrées : escargots et tarte Flambée
  • Plat principal : cassoulet accompagné d’une salade de frisée
  • Dessert : mousse au chocolat
  • Souvenir inclus : Un exemplaire signé du livre de cuisine et mémoires Cassoulet Confessions; Food, France, Family and the Stew that Saved My Soul (Hardie Grant, 2022)

Un accord mets et vins sera disponible pour 20$ supplémentaires.

L’occasion, pour les amateurs, de retrouver des saveurs réconfortantes françaises et pour les novices de se frotter à ce morceau costaud de notre patrimoine gastronomique qui ne devrait laisser aucun estomac indifférent !

Pour la Saint-Patrick, les Bretons de New York invitent leur région à la fête

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Un petit bout de la Bretagne sera à New York pour fêter la Saint-Patrick ! Pour la première fois depuis 2017, un bagad, orchestre traditionnel breton, sera des festivités. 

Cette année, le bagad Sonerien Bro Dreger et ses 48 instruments, comme des bombardes, des binious et des tambours, font le déplacement depuis Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Le groupe se représentera plusieurs fois, notamment pour la soirée celtique du New York International Dance Festival le samedi 15 mars.

Mais surtout, le bagad de Perros-Guirec animera un fest-noz inédit, organisé le dimanche 16 mars à Brooklyn par BZH New York, l’association des Bretons de la ville. Et l’orchestre défilera bien-sûr le lundi 17 mars sur la 5e avenue lors de la Saint-Patrick.

« Près de 200 personnes, y compris les 48 musiciens du bagad, mais également le maire de Perros-Guirec, seront de la partie pour défendre les couleurs de la Bretagne dans la parade. BZH New York invite tous les amateurs à venir les soutenir, voire à marcher avec eux, et à participer aux nombreux événements qui agrémentent la visite du bagad à New York », précise BZH New York.

Les places pour le fest-noz du 16 mars sont en réduction pour les abonnés de French Morning via ce lien, ou en utilisant le code promo FRMNNG25. La participation à la parade bretonne de la Saint-Patrick est gratuite, mais l’inscription est obligatoire (par ici).

Entrée en vigueur du « REAL ID » aux États-Unis, êtes-vous prêts ?

Mise en place suite au REAL ID Act de 2005, cette norme fédérale américaine vise à renforcer les exigences de sécurité pour les permis de conduire et les cartes d’identité délivrés aux États-Unis. L’objectif est de rendre plus difficile l’utilisation de faux documents et d’harmoniser les critères d’identification à l’échelle nationale. Car, vous l’avez sans doute constaté, aux États-Unis, contrairement à la France, il n’existe pas de carte d’identité à proprement parler : plusieurs documents différents peuvent faire office de pièce d’identité (permis de conduire, carte d’identité d’État, passeport, carte de résident permanent).

Après plusieurs reports, l’obligation de présenter un document certifié « REAL ID » entrera en vigueur le mercredi 7 mai 2025. Cette règle s’appliquera notamment lors de l’embarquement sur les vols intérieurs ainsi que lors de l’accès aux bases militaires américaines et à certains bâtiments gouvernementaux.

Qui est concerné ?

Bien que posséder un document d’identité certifié « REAL ID » ne soit pas obligatoire, il est fortement recommandé aux voyageurs fréquents ou aux personnes ayant besoin d’accéder régulièrement à des sites fédéraux de faire le nécessaire. Sans permis de conduire ou carte d’identité certifiés REAL ID, vous devrez utiliser un passeport ou un autre document d’identité accepté par la TSA (Transportation Security Administration) pour embarquer sur un vol domestique ou entrer dans un bâtiment fédéral aux États-Unis.

Attention donc, si vous faites partie de ceux qui utilisent leur permis de conduire comme unique pièce d’identité, nous vous conseillons de vous assurer qu’il est bien conforme à cette nouvelle exigence. Pour reconnaître un permis de conduire ou une carte d’identité répondant aux critères du REAL ID, assurez-vous qu’une étoile figure dans le coin en haut à droite du document. Si votre permis de conduire actuel n’affiche pas ce symbole, il est probable qu’il ne soit pas conforme à la réglementation REAL ID. Pour vous en assurer, vous pouvez contacter le DMV (Department of Motor Vehicles) de votre État ou vérifier votre statut sur le site du DHS (Department of Homeland Security).

Pour savoir si un permis de conduire est certifié REAL ID, assurez-vous qu’une étoile noire ou dorée figure en haut à droite du document © Melanie Blakely

Comment obtenir votre REAL ID ?

Pour faire une demande de REAL ID, vous devez vous adresser au DMV de votre lieu de résidence et fournir plusieurs documents prouvant votre identité et votre adresse aux États-Unis. Notez que les documents requis peuvent légèrement varier en fonction de l’État dans lequel vous habitez et en fonction de votre situation personnelle. Le plus souvent, il faudra fournir :

  • Une preuve d’identité : passeport, acte de naissance, ou carte de résidence permanente (Green Card)
  • Une preuve de votre numéro de sécurité sociale : carte de sécurité sociale, formulaire W-2 ou relevé de prestations de la Sécurité sociale
  • Une preuve de votre résidence aux États-Unis : facture, contrat de location, relevé bancaire ou tout autre document officiel indiquant votre adresse actuelle

Avec l’approche de la date limite et pour obtenir son document Real ID à temps, il est conseillé d’entamer les démarches dès maintenant. Si vous prévoyez de voyager à l’intérieur du pays après le 7 mai prochain et que vous ne possédez pas encore de REAL ID, assurez-vous d’avoir un passeport valide (ou un autre document accepté par la TSA) pour éviter de vous voir refuser l’embarquement.

Même si cette démarche n’est pour l’instant pas obligatoire, l’entrée en vigueur de la norme REAL ID marque une nouvelle étape dans le renforcement de la sécurité des documents d’identité aux États-Unis. Il est vivement conseillé de faire le nécessaire dès à présent.

Avec Riviera Dining Group, Greg Galy se fait une place au soleil de Miami

C’est un lancement qui a fait beaucoup de bruit dans la presse locale de Miami, mais aussi dans le quartier de Brickell. Claudie, dernier né du Riviera Dining Group, a ouvert ses portes le 7 février dernier. Un restaurant de 245 places assises à la décoration soignée et majestueuse, résolument français, aux saveurs venues du sud de l’Hexagone. C’est une région que connaît bien le propriétaire du groupe, Greg Galy, originaire de Mougins, près de Cannes. « Mes racines m’ont rattrapé, raconte-il. Je devais me destiner à une carrière dans les fusions-acquisitions, mais quand on vient d’une ville qui fût une capitale culinaire dans les années 1980, on n’en ressort jamais vraiment. »

Greg Galy, propriétaire du Riviera Dining Group, créé en 2020. © Riviera Dining Group

Même si c’est un cliché un peu désuet en 2025, il faut bien reconnaître que son histoire ressemble pas mal au rêve américain. Fraîchement débarqué à New York en 2006, il trouve un stage dans la finance au sein du groupe de restauration Fig and Olive. Ce qui devait être provisoire devient stable. Il gravit les échelons jusqu’à devenir le directeur de l’entreprise. « J’ai beaucoup voyagé pendant cette période, notamment à Miami, car on voulait ouvrir des restaurants en Floride. Ça ne s’est pas fait mais j’ai gardé l’idée en tête », ajoute-t-il.  

Le restaurant « Mila », la vitrine du groupe

Le Français quitte Big Apple en 2017, bien décidé à lancer une affaire à Miami Beach. Il trouve un espace à Lincoln Road mais, à l’époque, le quartier n’étant plus du tout ce qui l’a rendu célèbre dans les années 1980-1990, personne localement ne le suit dans sa levée de fonds. Il se tourne vers les investisseurs hors de Floride qui disent oui sans hésiter. MILA, un restaurant haut de gamme par sa décoration, son ambiance dîner-spectacle et la qualité de la nourriture fusion food, voit le jour quelques mois avant le covid. Qu’importe, Miami sera la destination que tous les jeunes Américains urbains s’arracheront post-pandémie, pour des vacances ou pour s’y installer. Le restaurant devient la vitrine de l’entreprise.

Un des bars du restaurant « Mila », la vitrine du groupe. © Riviera Dining Group

Riviera Dining Group s’agrandit avec l’ouverture de Casa Neos, un restaurant grec installé sur la Miami River. Il compte désormais cinq établissements dont AVA MediterrAegean près d’Orlando et un lounge exclusif dans le bâtiment qui abrite Casa Neos. La recette du succès ? « Un design immersif, explique Greg Galy. Chaque restaurant a son identité, mais il y a un fil conducteur pour tout le groupe. C’est le sens du détail, que ce soit dans la décoration ou dans la nourriture. La mise en scène presque théâtrale de nos restaurants fait que le client sait qu’il est dans un lieu du Riviera Dining Group », poursuit le quadragénaire.

Il mise également sur l’excellence. Son entreprise, qui compte plus de 1000 salariés, a investi dans la formation. Il a créé le département « Learning and Development » qui met en place plusieurs programmes afin de former pendant deux semaines les nouvelles recrues aux standards de perfection du groupe, quel que soit le métier. À la fin de la quinzaine, l’employé connaît les ingrédients, les vins et surtout l’approche du client « sur le bout des doigts ».

L’extérieur du restaurant Casa Neos sur la Miami River. © Riviera Dining Group

Des restaurants, un club exclusif et bientôt un hôtel

Car il faut aussi satisfaire les quelque 20 000 membres du club exclusif, baptisé MM, et qui paient une cotisation annuelle pouvant aller de 5000 à 50 000 dollars selon les offres. « Ce sont principalement des jeunes de New York et de Chicago, indique Greg Galy. Ils ont notamment accès à des espaces dédiés comme un restaurant japonais, et certains peuvent profiter d’activités comme des sorties en bateau. Ils bénéficient aussi de la réservation prioritaire dans chacun des restaurants. » Un business qui fidélise bien la clientèle du sud de la Floride.

Tous ces ingrédients, ajoutés à une pincée de marketing bien pensé, font de Riviera Dining Group un acteur essentiel dans le monde de l’hospitalité à Miami. En plus de nombreuses ouvertures de restaurants et même d’un hôtel, le groupe a pour objectif symbolique de faire de MILA, en perpétuelle croissance malgré un marché en difficulté, le premier restaurant indépendant des États-Unis en termes de chiffre d’affaires (49 millions de dollars l’an dernier selon le site Restaurant Business). Une place pour le moment occupée par Joe’s Stone Crab (49,4 millions) une institution de South Beach.

Déborah Laurent (vidéo) : Pourquoi les caissiers des supermarchés se tiennent-ils debout aux États-Unis ?

Debout, c’est mieux qu’assis. En tout cas c’est ce que semblent encore penser les propriétaires des supermarchés aux États-Unis, qui demandent à leurs employés à la caisse de rester sur leurs deux jambes toute la journée quand ils sont à leur poste. Et quand on vient d’Europe, ça peut étonner car on est plutôt habitué à voir les caissiers et caissières assis pour scanner nos achats.

Une différence qui n’a évidemment pas échappé à Déborah Laurent. Est-ce une question d’image face à la clientèle ? De productivité ? Ou ne s’agit-il que d’une vieille habitude bien ancrée dans le monde des grandes surfaces ? Un petit tour dans les rayons de Los Angeles…

Instagram will load in the frontend.

Retrouvez les autres vidéos de Déborah Laurent à LA sur le compte Instagram de French Morning, notamment :

Comment se créer un réseau à Los Angeles ?

Que faire quand il pleut à Los Angeles ?

La carte Costco, ça vaut le coup ?

Profiter du cinéma sans se ruiner à Los Angeles

La tradition du « Elf on the Shelf » aux États-Unis

Témoignages :

Ils ont tout perdu dans l’incendie d’Eaton à Altadena

Dorian Bernard, architecte et pompier à Malibu

[Webconférence] L’acquisition d’une société américaine

En ce début d’année, French Morning et le Moci vous proposent une série de trois webinaires interactifs en direct, lors desquels trois experts traiteront du sujet de l’acquisition d’une société américaine.

Dans le premier webinaire qui aura lieu jeudi 13 mars à 16h heure française (11am ET), nous aborderons la première étape: l’identification de l’entreprise à acquérir.

Au programme:

1/ Définir sa stratégie d’acquisition
– Pourquoi et comment définir un projet M&A aux États-Unis ?
– Les bonnes et mauvaises raisons pour une acquisition; quels critères doivent être priorisés pour identifier une cible pertinente
– Construire un cahier des charges précis (secteur, taille, géographie)
– Focus sur la première acquisition : pourquoi privilégier la côte Est ?

2/ Trouver la bonne cible
– L’évolution de la recherche d’information : de la rareté à l’abondance
– Les outils et méthodes pour identifier des entreprises (bases de données, salons, réseaux)
– Approche des entreprises cibles : comment se différencier parmi les nombreux acheteurs potentiels ?

3/ L’approche et la qualification
– Structurer le premier contact avec la cible
– La difficulté d’obtenir des informations aux US (données non publiques)
– Construire une relation de confiance et présenter un projet crédible
– Comment convaincre une cible d’engager des discussions exclusives ?

👉 Inscription ici

Avec:
🎙️ Remi Forgeas, basé à New York depuis plus de 25 ans. Associé, il dirige le France Country Practice pour RSM, 5e cabinet d’audit et de conseil aux Etats Unis. Il accompagne les groupes français dans le développement de leurs opérations aux USA.

🎙️ Valérie Demont, associée au sein du Corporate Practice Group du bureau de New York et dirigeante du French Desk du cabinet Sheppard Mullin.

🎙️ Didier Choix, Fondateur et Managing Partner de DDA & Company, a réalisé avec succès de nombreuses opérations – représentant acquéreurs ou vendeurs -, dans une grande variété de secteurs, notamment dans les services financiers, l’industrie, l’aéronautique et la défense.

🎙️ Pascal Nadobny, Fondateur et Président d’ADDEV Materials, ETI patrimoniale et internationale spécialisée dans la distribution, transformation et fabrication de solutions matériaux haute performance, et qui a notamment grandi par croissance externe, avec 25 acquisitions en 15 ans, dont 5 aux Etats-Unis, dans plusieurs Etats et secteurs différents : Aérospatial & Défense, Industrie, Automobile et Santé.

Vous aurez l’occasion de poser vos questions en direct.

[Webinaire] Comment réussir sa startup consumer aux États-Unis ?

Vous rêvez de lancer votre startup aux États-Unis, ou vous souhaitez en savoir plus sur l’état du marche US, les bonnes pratiques à appliquer ou les pièges à éviter? Ce webinaire est fait pour vous.

Il réunit des entrepreneurs consumer ayant réussi leur aventure US et un investisseur du secteur.

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre chaine YouTube

À propos des intervenants:
🎙️ Sergio Tache
– Fondateur et PDG de Dossier, une société de parfums qui vise à démocratiser les parfums de luxe fabriqués en France en les rendant accessibles aux 99 % de la population. 
– Dossier a été classée quatrième parmi les marques grand public (consumer brands) sur la liste 2023 Inc 5000, avec une croissance des revenus de 10,342 % au cours des trois années précédentes. 
– 3x fondateur dans l’espace beauté / DTC
– Basé à New York
– Diplômé du MBA de Wharton

🎙️ Arnaud Plas
– Cofondateur et PDG de Prose, leader mondial de la beauté personnalisée, qui a atteind un chiffre d’affaires de 165 millions de dollars en 2024.
– Spécialiste du marketing des produits de grande consommation avec plus de 20 ans d’expérience, spécialisé dans la stratégie de mise sur le marché en Europe et en Amérique du Nord pour des marques de produits de beauté et de soins personnels, qu’elles soient émergentes ou anciennes.
– Investisseur, conseiller et membre du conseil d’administration d’entreprises D2C et CPG.
– Basé à New York, il se rend fréquemment en Europe.
– Père de deux filles, Juliette (8 ans) et Apolline (5 ans).

🎙️ Cyrille Bessiere
– Associé US chez Otium Capital, un fonds de capital-investissement de 2 milliards de dollars  
– CEO de Kids Empire depuis janvier 2024 (société de loisir soutenue par Otium Capital)
– A lancé Palais des Thés aux États-Unis (2011-2018)
– Investisseur et membre du conseil d’administration de plusieurs marques grand public, dont Ana Luisa (bijoux), Dossier (parfums), Hapik (divertissement) et Yellowpop (maison)
– Basé à New York depuis 2011
– Père de trois enfants

👉 Nous organisons un webinaire similaire dédié aux startups “tech” le 20 mars, voir ici

Ce webinaire est organisé par French Morning avec le French American Entrepreneurship Award (FAEA). Depuis dix-sept ans, le FAEA donne un coup de pouce à des lauréats, entrepreneurs francophones aux Etats-Unis. Les deux lauréats reçoivent une aide financière mais aussi -surtout- des conseils et un accompagnement pour accroître leur réseau et leur visibilité et bien naviguer dans l’écosystème américain. Cette année, la remise des prix aura lieu le 3 juin 2025 au Consulat Général de France à New York. Les dossiers sont à remettre à partir du 18 mars et avant le 2 mai 2025 ici.

Alexandra Charpentier, de retour en France : « J’ai vécu mon rêve américain, maintenant je suis là où je dois être »

Pendant six ans, Alexandra Charpentier a fait vibrer Brooklyn, à New York, avec son bar à vin, un lieu devenu incontournable pour les amateurs de bonnes bouteilles et d’authenticité. Elle avait d’ailleurs raconté cette aventure dans un épisode de French Expat sorti en 2021. Partie aux États-Unis avec l’ambition de créer un espace à son image, elle a bâti bien plus qu’un business : une communauté. Mais derrière le succès, une fatigue grandissante et une ville où tout devient de plus en plus cher.

Alors qu’elle tente une transition vers le Canada pour gérer son établissement à distance, une nouvelle bouleversante change tout : sa meilleure amie, sa sœur de cœur qu’elle connaît depuis la maternelle, est diagnostiquée d’un cancer. Ce choc devient un tournant dans l’histoire d’Alexandra et de sa famille. Et elle le sait immédiatement, il n’y a pas vraiment de question à se poser : elle rentre en France.

Quitter New York n’a pas été une décision facile, mais une évidence. Entre la gestion complexe du bar à distance, les épreuves administratives et la difficulté de maintenir son ADN dans son établissement, elle choisit de tourner la page. « J’avais tout à New York, mais je ne pouvais pas être ailleurs qu’à ses côtés », confie-t-elle à propos de son amie.

Aujourd’hui, de retour en France, elle redécouvre un quotidien différent où l’adaptation n’est pas toujours simple, notamment face à l’administration française. Mais elle ne regrette rien. Un nouveau chapitre s’ouvre, fait de résilience et d’amour inconditionnel. Parce qu’au-delà des projets professionnels et des ambitions, certaines amitiés valent toutes les décisions du monde.

🎧 À écouter dès maintenant sur French Expat !

Pour (re)découvrir le témoignage d’Alexandra en 2021, c’est juste ici :

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

De Toulouse à Cuzco (Pérou) : Claire Marcos, l’entrepreneure qui a suivi son cœur et ses rêves

Il y a des rencontres qui bouleversent une vie. Pour Claire Marcos, originaire de Toulouse, tout a commencé par une conversation anodine avec deux voyageuses françaises dans une auberge au Nicaragua. Un échange de quelques minutes qui a planté une graine dans son esprit : il est possible de partir sans autre but que celui de se découvrir et d’aller à la rencontre des locaux. Un coup de foudre pour l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud, la découverte de rêves qu’elle n’avait encore jamais formulés. Autant d’évènements qui la mèneront à tout quitter pour s’installer au Pérou quinze ans plus tard.

Après une carrière dans le microcrédit, des expériences aux quatre coins du monde – notamment en Équateur et à Wallis-et-Futuna – Claire décide de partir six mois en sac à dos en Amérique du Sud et d’ainsi réaliser enfin son rêve. C’est lors d’un trek vers le Machu Picchu qu’elle fait une rencontre déterminante : Juan, un guide local, qui deviendra … son mari. De cette rencontre naîtra une nouvelle vie et une entreprise.

Aujourd’hui, Claire est à la tête de TrekInca Pérou, une agence de trekking spécialisée pour les voyageurs francophones désireux de découvrir les Andes de manière authentique et solidaire. Comment passe-t-on d’un poste stable en France à une vie d’aventures au Pérou ? Quels défis a-t-elle dû surmonter pour bâtir une entreprise dans un pays étranger ? Claire nous partage son voyage, ses doutes, ses réussites et les leçons qu’elle en a tirées.

Un témoignage inspirant pour tous ceux qui rêvent de changement, d’ailleurs et de nouveaux horizons.

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French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.