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La Floride en famille : Paradisiaque, sauvage et kid-friendly

Quand on pense Floride, on pense généralement plage, fête et ambiance tropicale. La Floride est une destination assez hétérogène, faite de jeunes spring breakers, de Canadiens qui y cherchent le soleil en hiver, de locaux et de touristes venus du monde entier. Au milieu de ce joyeux mélange, la Floride en famille est une destination qui réserve de nombreuses surprises : des plages sauvages, des sources d’eau cristalline, des villes surprenantes, le tout dans une ambiance latine dépaysante. En tout cas, c’est ce qui m’attire en Floride, et c’est la raison pour laquelle je vous en parle dans ce nouvel article de la série Voyage en famille aux États-Unis.

La Floride en famille

Je suis Nelly Jacques, spécialiste du voyage aux États-Unis depuis des années et, depuis l’arrivée de mon fils, je me suis spécialisée dans le voyage en famille à travers le pays. Cette semaine, je vous donne mes conseils pour visiter la Floride en famille :

Mes conseils avant de visiter la Floride en famille

Voilà déjà quelques notions à garder en tête :

• Vérifier la météo et bien cibler sa destination (on en reparle un peu plus loin).
• Prévoir un budget adapté : la Floride n’est pas une destination bon marché, il faut régulièrement mettre la main au porte-monnaie pour se garer, pour visiter (les state parks, certaines plages…), pour rouler. Tout ou presque se paye.
• Prévoir ses trajets : les bouchons sont courants et de nombreuses routes sont soumises à péage.
• Penser aux moustiques, qui peuvent être très agressifs selon les régions et les saisons (notamment dans les marécages).
• Se méfier de la faune locale : il y a beaucoup d’animaux en Floride, il est important de garder ses distances et de se rappeler que les alligators sont présents dans la plupart des cours d’eau, même dans un petit réservoir d’une résidence privée.

À quelle saison visiter la Floride en famille ?

L’été n’est pas la saison idéale pour visiter la Floride en famille en raison des pluies, voire des risques d’ouragans en fin de saison. L’humidité est à son comble et il fait très chaud. L’automne et le printemps sont les saisons les plus agréables niveau météo. Mais le printemps et les spring breakers peuvent faire envoler les prix et réduire les disponibilités. L’hiver est une saison privilégiée de tous ceux qui veulent fuir le froid ou passer Noël au soleil, et si les températures restent douces même en plein hiver, le thermomètre peut baisser, parfois en dessous des 15°C.

Carte Floride
Jetée Floride
Fin de journée sur une jetée en Floride. ©Nelly Jacques

Que faire en Floride en famille ?

Évidemment, la réponse va dépendre de vos envies, mais voici une petite description de ce que vous trouverez en Floride en famille :

  • Des villes. Ce n’est pas ce qu’il manque en Floride. On en trouve tout le long des côtes. J’aime visiter les villes en Floride, car elles sont généralement ouvertes sur l’eau. J’aime aussi le côté dépaysant, l’influence latine et la douceur de vivre. Mais ce qui me fascine aussi, c’est que d’une ville à l’autre, on peut trouver des décors très différents. Mon conseil : regardez bien les établissements destinés aux enfants. Aquariums, musées des sciences, parcs thématiques ou autres attractions ludiques… La plupart des villes de Floride offrent une belle gamme d’activités pour les familles.
  • Des plages et des îles, oui forcément, on est là pour ça, vous me direz. On trouve des îles essentiellement au sud de la Floride et sur la côte ouest. C’est aussi là que se trouvent les plages les plus sauvages et paradisiaques. Non pas que les plages de la côte est soient inintéressantes, mais ce sont surtout d’immenses plages ouvertes sur l’Atlantique. Elles deviennent de plus en plus cristalines et photogéniques à mesure que l’on met le cap sur le sud. Le Panhandle, partie continentale de la Floride, a aussi son lot de belles plages au sable immaculé. Mon conseil : si c’est le but principal de votre voyage, choisissez vos plages préférées et trouvez une base proche pour rayonner à partir de là.
  • Des parcs et des springs. En Floride, l’urbanisation intense côtoie une nature qui, tantôt perd de la place face au béton et aux gratte-ciels, tantôt s’impose, quitte à laisser l’un de ses iguanes traverser la route. On y trouve de nombreux marais, des plages plus ou moins sauvages et aussi les typiques springs, ces sources d’eau douce à la couleur translucide et encadrées d’une végétation tropicale que l’on trouve au centre de la péninsule. Mon conseil : parcs, marais, springs… Essayez de mettre de la nature dans votre visite de la Floride. Cela fait vraiment partie du voyage et viendra apporter une belle variété d’expériences à votre séjour. Bon à savoir : les alligators habitent  généralement les springs, certaines zones de baignades ont été créés à l’écart de la faune locale mais dans d’autres springs il s’agit juste d’une zone délimitée dans la rivière. Pas de panique, tout le monde cohabite paisiblement baigneurs et gators qui sont monitorés par les rangers.
Rainbow Springs
Baignade aux Rainbow Springs. © Nelly Jacques

Les principales régions pour un séjour en Floride en famille

La côte est de Floride

Si vous arrivez depuis un autre État de la côte est, vous passerez probablement tout près de St Augustine, la plus vieille ville des États-Unis. La visite est touristique, mais offre un voyage dans le temps avec son décor colonial espagnol. Nombreux sont ceux qui s’arrêtent un peu plus bas, à Orlando, capitale des parcs d’attractions. N’oubliez pas de prendre le temps de découvrir le downtown, avec des lieux comme Eola Lake et Wall Street Plaza. Proche de Miami, Fort Lauderdale, Venise moderne où les tours de verre font le lien entre le ciel bleu et les canaux, propose de nombreuses attractions pour les enfants et une jolie plage.

Des plages, vous en trouverez d’ailleurs tout le long de la côte : Cocoa Beach avec sa jetée animée, ou Daytona Beach, où vous pourrez rouler sur le sable (idéal en 4×4, mais attention à l’overstimulation pour les plus petits). Si vous cherchez plus de calme, optez pour Vero Beach, plus nature et paisible. Personnellement, je préfère m’éloigner un peu de la côte pour explorer les springs autour d’Orlando. Dans la forêt d’Ocala National Forest, vous trouverez des joyaux comme Silver Springs, Juniper Springs et Alexander Springs. À seulement 30 minutes d’Orlando, le Wekiwa Springs State Park offre aussi un cadre typique sous les chênes.

Visite St Augustine
St Augustine est la plus vieille ville des États-Unis. ©Nelly Jacques

Le sud

J’appelle le sud la région de Miami et des Keys. C’est pour certains la destination ultime d’un séjour en Floride. Forcément, il y a de quoi faire entre Miami et le chapelet d’îles des Keys qui s’enfoncent dans l’immensité du golfe du Mexique. Les Keys se découvrent dès la sortie de Miami, avec le joli village de Key Biscayne. Puis commence l’enfilade de ponts qui surplombent l’océan turquoise et passent d’île en île jusqu’à presque toucher Cuba. Key Largo, et la tranquille John Pennekamp Beach, Marathon où l’on s’arrête pour Sombrero Beach et Bahia Honda State Park, sans oublier Big Pine Key et le sauvage National Key Deer Refuge. Jusqu’à finalement rejoindre Key West, quelque part dans le golfe du Mexique, juste en face de La Havane.

C’est la ville la plus méridionale des États-Unis. C’est surtout un air de vacances et un dépaysement garanti. À mi-chemin entre les Caraïbes et la culture américaine, Key West est une petite ville touristique où il fait bon de prendre le temps de se promener à pied, en vélo ou en calèche. Sans oublier de profiter de la plage de Fort Zachary Taylor Historic State Park. Avec tout ça, on en oublierait presque le parc national des Everglades qui se visite dans sa partie sud depuis Homestead ou se traverse d’est en ouest dans sa partie nord, entre Miami et Naples. J’ai une préférence pour la partie plus sauvage du sud, on en parle plus bas dans l’article.

Mile Pond
Mile Pond dans les Everglades. ©Deposit

La côte ouest

Cette immense région est surtout connue pour ses grandes villes, ses plages et ses îles paradisiaques. Sa partie sud et centrale est la plus touristique et la plus urbanisée. Parmi les incontournables, on retrouve les célèbres Sanibel Island et Captiva Island au sud-ouest, près de Fort Myers ainsi que la belle île de Siesta Key à côté de Sarasota avec ses plages de sable blanc. Et, plus haut dans la baie de Tampa, l’île-barrière de Honeymoon Island d’où l’on peut rejoindre en ferry la sauvage Caladesi Island.

Il est assez classique de visiter les îles et les plages en même temps que les villes attenantes. Naples, c’est un peu le Beverly Hills de Floride : des avenues calmes et des boutiques élégantes. On retrouve aussi le trio St Petersburg, Tampa et Clearwater, qui encadrent la baie de Tampa. À chacune son style. On va plus à Clearwater pour profiter de la plage ou prendre le bateau pour aller voir les dauphins. St Petersburg, c’est plutôt pour ses bonnes adresses et ses nombreux musées autour de l’art avec aussi une belle gamme d’établissements kid-friendly. Mais Tampa n’est pas en reste : jardins, aquarium, riverwalk… C’est aussi une belle destination pour profiter de la Floride en famille.

Quant au nord de la côte est, il est plus sauvage et remonte de parc en parc jusqu’à la partie continentale de la Floride : le Panhandle où se trouve Tallahassee, capitale tranquille de l’État. Le Panhandle est vraiment une région qui mérite d’être connue, on en reparle plus bas.

Pier Clearwater
Un majestueux pélican sur le Clearwater Pier. ©Nelly Jacques

Top destinations de la Floride en famille : sélection d’itinéraires kid-friendly

Voilà quelques itinéraires kid-friendly à faire séparément ou combinés.

Quelques jours à Miami en famille, entre ville et nature

Miami Beach

Poser ses valises à Miami Beach, c’est toujours une bonne idée si on en a le budget. Ne serait-ce que pour la proximité de la plage et la possibilité de se déplacer à pied. C’est un luxe, surtout en famille. Mais, si vous le pouvez, éloignez-vous du fréquenté Lummus Park. J’aime le sud de la presqu’île, et notamment South Pointe Park, pour sa vue dégagée sur Miami et son ambiance plus calme. Non loin de là, entre Miami Beach et le centre-ville, le superbe musée des enfants, Miami Children’s Museum, remporte toujours un gros succès lors d’une visite de la Floride en famille.

Le centre de Miami

Wynwood et ses fresques murales, c’est une visite très sympa à faire avec des enfants, mais c’est fréquenté. Mon conseil : allez-y pour deux heures et préférez une autre zone pour dormir. Il y a des quartiers autour de Wynwood où il n’est pas des plus conseillés de s’éterniser, surtout avec des enfants.
Calle Ocho, c’est toujours une visite marrante en famille, un concert par-ci, une démonstration par-là. Poussez la porte d’un restaurant traditionnel ou regardez les grands-pères jouer aux dominos.
Le Metromover, un système de train à ciel ouvert qui dessert gratuitement différents quartiers de la ville, c’est pratique et cela plaît généralement beaucoup aux enfants.

Coconuts Groves

Quartier historique de la ville, entre rues commerçantes élégantes et végétation tropicale, c’est une destination à considérer lors d’un séjour en Floride en famille. Si vous pouvez y dormir, c’est encore mieux. J’aime déambuler et observer les bougainvilliers, les vignes grimpantes et les lianes mais ce que je préfère en famille, c’est aller visiter le Barnacle Historic State Park, flâner dans la marina et pousser jusqu’à Plymouth Congregational Church avec ses paons en liberté.

Miami version nature

Il y a d’autres façons de découvrir Miami en mode nature. Faire du kayak dans les marais à Oleta River au nord de Miami est une activité appréciée des enfants. Et si vous n’avez pas prévu de rejoindre les Keys, prenez quelques heures pour explorer Key Biscayne, sa plage familiale de Crandon Park et, tout au bout de l’île, la plus sauvage Bill Baggs Cape Florida State Park Beach.

South beach
Miami -South beach en famille. ©Deposit

Les Everglades, en mode immersion

Le parc national de Floride concentre une belle diversité d’écosystèmes : océan, marais, prairies humides… On peut y observer aussi bien des iguanes, des pélicans, des lamantins que (plus rarement)  des panthères de Floride, des alligators et même des crocodiles. C’est un incontournable de la Floride en famille.

Everglades, partie nord
Si vous ne souhaitez pas vous éloigner de Miami, privilégiez la partie nord, une zone touristique adaptée aux familles en raison de son accessibilité. Je conseille une exploration à vélo. C’est une activité populaire, pensez à réserver en avance par ici. Si vous avez besoin d’une remorque pour les plus jeunes, passez un petit coup de fil avant et, si les réservations sont déjà complètes, présentez-vous le jour J à 8.30am (vous aurez une chance d’obtenir un vélo sur la base du premier arrivé, premier servi). Autre possibilité pour une expérience immersive dans la nature : explorer les marais en canoë. Il existe plusieurs options près d’Everglades City. Et si vous préférez une exploration en bateau, restez sur des embarcations classiques. Personnellement, je vous déconseille les airboats très touristiques en raison de la nuisance sonore et de leur impact sur les écosystèmes naturels.

Everglades, partie sud

C’est la partie que je conseille si vous avez le temps. Il faut une heure pour rejoindre la marina de Flamingo, où vous pourrez sûrement observer des lamantins et des alligators. De là, vous pourrez partir explorer les marais en canoë. En chemin, n’oubliez pas de vous arrêter aux différents points d’intérêt du parc, dont l’Ernest F. Coe Visitor Center. Et pour les plus courageux, pourquoi ne pas tenter le camping ? Passer la nuit dans ce décor est une expérience unique, mais attention aux moustiques, qui peuvent être d’une voracité extrême selon la période.

Observation alligators
L’observation des alligators. ©Nelly Jacques

La côte ouest nature et paradisiaque

Il y a quelques années, j’ai fait un road trip en famille sur la côte ouest de la Floride que j’ai beaucoup aimé pour sa diversité. Voici les grandes lignes de ce séjour à adapter à sa guise :

  • Une baignade dans la belle source à l’eau turquoise de Rainbow Springs qu’on a partagée avec les alligators (un peu plus loin), un écrin de végétation tropicale.
  • Un séjour à Port Richey avec un Airbnb qui donnait directement sur un canal. Il y a beaucoup d’hébergements au bord de canaux en Floride, c’est un cadre unique.
  • Une virée nature dans les îles d’Honeymoon, d’où nous avons pris le ferry pour rejoindre la belle Caladesi.
  • Une escapade nature dans le fort historique et sur la plage de l’île de Fort De Soto.
  • Une sortie en bateau depuis Clearwater pour voir les dauphins au coucher du soleil.
  • Une balade urbaine dans St. Petersburg, du quartier des restaurants à la marina.
  • Une virée hors du temps dans la ville grecque de Tarpon Springs.
Airbnb Port Richey
Un Airbnb sur les canaux à Port Richey. ©Nelly Jacques

La Floride continentale hors des sentiers battus

C’est une partie moins connue des touristes. La côte continentale de la Floride, frontalière avec l’Alabama, se compose d’une succession de plages d’un blanc neige. Vous répartirez votre temps entre les plages, les villes et les parcs d’État. Si vous devez choisir seulement deux parcs, privilégiez les dunes de Grayton Beach State Park et une exploration à pied ou en canoë de la forêt et de la rivière de Blackwater River State Forest. Côté plages, celles de Destin et Pensacola ont la côte, mais la plupart des plages déroulent le même émeraude à perte de vue, bordées d’une poudre de neige qui fait cligner les yeux aux heures les plus ensoleillées.

Prévoyez un peu de temps dans les villes. À Tallahassee, on découvre une mission espagnole historique et le Tallahassee Museum apprécié des enfants pour ses expositions ludiques sur la faune locale. Et quand l’appel de la nature se fait plus fort, il y a l’embarras du choix entre une promenade en pédalo sur le lac Ella, la visite du manoir et des jardins historiques du Goodwood Museum & Gardens ou une pause rafraîchissante au splash de Cascades Park.

Pensacola Beach
Pensacola Beach ©Deposit

Les meilleures expériences de la Floride en famille

Vous avez déjà pas mal de contenu pour prévoir un voyage en Floride en famille, mais si vous souhaitez ajouter quelques pépites particulièrement populaires auprès des enfants, voici quelques incontournables :

Les piers

Les jetées sont l’un des premiers lieux que je vous conseille de fréquenter en Floride en famille. C’est une superbe occasion pour observer l’océan, les oiseaux qui viennent grappiller les restes des pêcheurs, parfois des dauphins. On s’y pose sur un banc, on y déambule lentement en observant pêcheurs et baladeurs, on y mange une glace. Les piers sont facilement accessibles (parfois payants) et c’est une activité parfaite après la plage. Chaque grande ville a sa (et ses) pier(s) : Miami Beach, Clearwater Beach Pier 60, Naples Pier, St. Petersburg Pier, Port Canaveral Pier, tout comme chaque plage populaire : Daytona Beach Pier, Cocoa Beach Pier…

  • Les piers au coucher du soleil. Le coucher du soleil en Floride est somptueux, l’une des meilleures jetées pour le coucher du soleil : Mallory Square à Key West.
  • Les piers les plus sauvages : Ils se trouvent généralement dans les state parks, comme celui de Fort Pierce Inlet State Park Pier, sur la côte est, entre dunes et mangroves. Il est plus isolé, mais aussi largement moins fréquenté que la plupart des jetées de Floride. D’autres options nature sont aussi Tampa Bay’s Weedon Island Preserve Pier à Weedon Island Preserve, St. Petersburg, John Pennekamp Coral Reef State Park Pier sur Key Largo, ou Little Talbot Island State Park Pier à Jacksonville.

Les parcs d’attractions

Vous trouverez une belle gamme de parcs célèbres qu’on ne cite plus. Mais il y a aussi d’autres options plus accessibles et moins surstimulantes :

  • Crayola Experience à Orlando, un parc dédié à l’univers Crayola, à la création et aux arts plastiques. On peut faire de la peinture numérique, des sculptures en cire ou encore créer ses propres crayons.
  • Peppa Pig à Winter Haven, une alternative plus douce pour profiter d’attractions et d’un univers adaptés aux 2 à 6 ans. On peut aussi y rencontrer les personnages de la série Peppa Pig.
  • Adventure Island à Tampa est un parc aquatique un peu moins fréquenté que les autres parcs du genre.
  • Dinosaur World à Plant City, un petit parc en plein air où l’on se balade au milieu des immenses sculptures de dinosaures tout en participant à des activités éducatives.
  • Small World of Amelia à Amelia Island, un mini-parc dans une ambiance rétro plus tranquille.

L’observation de la faune locale

Je ne vous proposerai pas de visites de parcs animaliers. On trouve beaucoup de parcs aquatiques ou de fermes à alligators en Floride, mais je ne suis pas très adepte de ce type d’infrastructures, encore moins dans une destination où l’on peut observer tant d’espèces dans leur milieu naturel. La plupart des aquariums restent une alternative plus eco-friendly. Vous en trouverez dans les principales villes de Floride, mais ce que je vous recommande, c’est plutôt de chercher le contact naturel avec la faune locale, qui est peu timide.

  • Pour voir des lamantins, je vous conseille Crystal River. Pendant les mois d’hiver (de novembre à mars), on peut les observer facilement, voire nager avec. Des excursions guidées sont proposées, mais vous pouvez nager avec eux sans guide dans Three Sister Springs. En Floride, on peut observer des lamantins à différents endroits, il faut chercher les sources chaudes comme Homosassa River, ou les parcs comme Biscayne ou les Everglades.
  • Pour voir des iguanes. Les iguanes sont observables toute l’année, mais idéalement pendant les périodes les plus chaudes. Les endroits où vous aurez le plus de chances d’en voir sont Miami et les Keys, les Everglades et même les parcs urbains.
  • Pour voir des dauphins, tentez le centre marin de The Clearwater Marine Aquarium à Clearwater ou le centre de recherche sur les dauphins, de Dolphin Research Center à Grassy Key. On peut facilement en observer dans l’océan depuis des jetées ou lors d’une balade en kayak. Notamment dans les Everglades ou les Keys, sur la plage de Clearwater, dans la baie de Tampa ou au large de Sanibel Island, entre autres. Logiquement, c’est depuis Clearwater, Sanibel ou encore les Keys que vous trouverez les meilleures excursions en bateau pour aller voir les dauphins.
Volcano Bay
Le parc d’attraction de Volcano Bay – Universal Studios ©Deposit

Top 3 des expériences qui devraient bien plaire à vos enfants


• Une promenade en bateau pour voir les dauphins
• Se baigner dans une spring et peut-être même nager avec un lamantin
• Passer la journée sur une île paradisiaque

La pépite de Floride qui va mettre des étoiles dans leurs yeux

Le Kennedy Space Center est un complexe de la NASA installé à Cap Canaveral sur la côte est de la Floride. On peut y observer de nombreuses fusées et expositions dédiées à leur lancement et aux différentes explorations spatiales. On peut participer à des visites guidées dans des zones exclusives et, selon la période, assister même à des lancements (pensez à consulter le calendrier en ligne mais attention aux prix qui piquent). Voici quelques conseils pour votre visite du Kennedy Space Center :

  • Prévoyez un budget entre 50 et 60 $ par personne pour l’entrée
  • Réservez votre visite à l’avance
  • Prévoyez d’y consacrer la journée entière
  • Préparez-vous (provisions, tenues et chaussures confortables)

L’expérience plus challenging avec des enfants

Il existe une expérience hors des sentiers battus, unique à faire dans le sud de la Floride, mais que je trouve challenging en famille, tout au moins avec des enfants plus jeunes. Il s’agit de l’excursion vers Dry Tortugas, une île paradisiaque au large de Key West, avec un fort historique perdu au milieu des eaux translucides du Golfe du Mexique. Voilà les éléments peu kid friendly :

  • Le prix : 210$ pour un adulte et 180$ pour un enfant
  • La durée : environ 3h de bateau aller donc une très longue journée en perspective
  • Le manque d’ombre et aucune infrastructure sur place

C’est en revanche une super idée d’excursion à garder pour plus tard avec des enfants plus grands.

Le bon plan kid-friendly qui marche bien en Floride

Prendre le pass annuel des state parks peut être une bonne idée si vous prévoyez de visiter plusieurs parcs durant votre voyage. En Floride, il vous coûtera 120$ (+ taxes) et vous donnera accès à presque tous les state parks de l’État pour tous les membres de votre famille (jusqu’à 8 personnes). Plus d’informations.

Cela vous a donné envie de visiter la Floride ?

Plage Floride
Plage de la la côte est de Floride. ©Deposit

FAQ du voyage en Floride en famille

Karine Rougé, CEO Veolia Municipal Water : «⁠⁠⁠ Aux États-Unis, c’est impardonnable de ne pas être clair »

Aux réunions de la National Association of Water Companies, haut lieu du lobbying des opérateurs privés du traitement de l’eau aux États-Unis, cherchez l’intrus. Dans un parterre d’hommes blancs aux cheveux grisonnants, républicains canal historique pur jus, férus de golf et de bons cigares, Karine Rougé fait exception. Non contente d’intégrer ce club fermé et très old school, elle en assume cette année la présidence. Une première : jamais une femme, de surcroît sensiblement plus jeune que ses collègues, et une Française, n’a tenu ces responsabilités.

Karine Rougé rejoint Suez en 2010, après cinq ans de banque d’affaires chez Goldman Sachs. C’est le début d’une longue carrière chez le géant français de la gestion de l’eau et des déchets, qui l’amènera en 2015 aux États-Unis. En Pennsylvanie d’abord, puis à Paramus dans le nord de l’État de New York. En 2022, Suez prend les couleurs de Veolia, et Karine Rougé dirige depuis la filiale en charge des contrats du traitement de l’eau à tous les niveaux : État fédéral, États et municipalités.

Veolia North America est le premier opérateur d’eau privé aux États-Unis, en termes de population couverte, avec 20 millions d’Américains dans une quarantaine d’États sous son escarcelle, et une équipe de 4000 personnes réparties sur 500 sites. Impliquée dans l’affaire des eaux polluées de Flint, l’entreprise vient de signer un accord de 25 millions de dollars avec les plaignants, tout en clamant haut et fort son innocence. Karine Rougé partage avec nous quatre leçons de ses dix années aux États-Unis.

Aux États-Unis, tout est « ultra-local »

« Quand on fait des affaires au cœur des États-Unis, une compréhension fine de la culture de chaque État est indispensable, souligne-t-elle. Dans mon secteur, il est impossible de faire du business si on n’est pas implanté localement. De fait, le gestionnaire du site local est souvent plus important que le ou la CEO ! »

La Française, qui voyage beaucoup, décrit un pays très fragmenté, avec des cultures locales très fortes : « Même entre le nord et le sud du New Jersey, les codes sont très différents, on ne fait pas les mêmes blagues ! Et pour faire du business en Pennsylvanie, pensez à réviser vos classiques du Boss, aka Bruce Springsteen, car il est souvent cité dans les conversations. » Selon elle, le socle de référence culturelle partagé par tous les Américains est ténu, beaucoup plus qu’en France par exemple.

Le sport comme facteur d’unité culturelle

Face à cette fragmentation culturelle, il reste néanmoins une référence commune très forte, qu’il est important de maîtriser au mieux : le sport. «⁠⁠⁠ Il est beaucoup plus utile de s’y connaître en sport que d’avoir vu les dernières productions de Hollywood ! » constate Karine Rougé.

De ce côté-là, elle a un atout certain : deux fils passionnés de baseball, qui lui ont communiqué leur passion pour les Yankees – même si le Evil Empire n’a pas toujours bonne presse dans l’Amérique profonde : « Je me suis vite rendue compte que les New-Yorkais et les Yankees ne sont pas toujours accueillis les bras ouverts en Amérique », raconte Karine Rougé. Dire qu’on a choisi les États-Unis comme sa patrie d’adoption, en revanche, aide à créer des liens.

Un bon manager est un manager simple et clair

« Je trouve qu’il est plus facile de manager des équipes aux États-Unis qu’en France ou en Europe, souligne-t-elle. Les relations sont plus simples, du moment que le manageur est extrêmement clair dans ses directions. Aux États-Unis, c’est impardonnable de ne pas être clair ! » Simplifier à l’extrême, donner des objectifs très précis, se concentrer sur l’exécution plutôt que sur la beauté d’un raisonnement ou d’une pensée complexe, et répéter souvent : autant de techniques de management auxquelles les Français ne sont pas toujours habitués.

« Ici, on peut fixer des objectifs très ambitieux, trop ambitieux même parfois, du moment qu’ils sont clairs. Les équipes américaines se concentrent sur l’exécution, et sont d’un naturel très optimiste – ça s’apparente presque à de la méthode Coué parfois » apprécie Karine Rougé. En contrepartie, il reviendra au boss d’investir le temps et les ressources nécessaires dans le projet : « Il faut montrer de l’ambition, c’est motivant pour tout le monde. »

Networker sans complexe

« J’ai mis du temps à être à l’aise avec le networking, confie-t-elle. Je trouvais cela faux et superficiel, j’avais l’impression de me mettre en position de vulnérabilité et j’avais peur de ne pas apporter autant aux gens avec qui je networkais que ce qu’ils m’apportaient. »

Aux États-Unis, le networking est beaucoup plus naturel et décomplexé : «⁠⁠⁠ Mon expérience américaine m’a fait évoluer : ici le networking est très convivial, et il a un côté transactionnel assumé qui est très sain. Tout le monde comprend l’importance de réseauter, et j’ai noué des relations professionnelles réelles dans ces moments un peu artificiels. »

Les micro-cinémas, une nouvelle tendance à Los Angeles

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L’année 2024 aura été moribonde pour les salles obscures à Los Angeles. Si Quentin Tarantino a su ressusciter le Vista Theater à Los Feliz, de nombreuses salles historiques – le Highland Theatre à Highland Park, le Regency Village Theatre ou le Bruin dans le West Side – ont dû fermer leurs portes. Pourtant, d’autres salles et cinéma-clubs connaissent aujourd’hui une nouvelle attention. Des lieux plus intimes, ouverts à la diffusion d’œuvres politiques et artistiques, de films indépendants proposés en 16 ou 35 mm, objets de censures ou sortis de vieux tiroirs.

Inspiré par les cinéma-clubs nés en France dans les années 20 – sous l’impulsion du réalisateur et critique Louis Delluc -, Quentin Tarantino a inauguré l’an dernier son Video Archives Cinema Club. Une salle de 20 places seulement et une sélection de films choisis en format VHS et 16 mm issus de sa collection privée, allant d’un bon «⁠⁠⁠ Dr Jekyll and Mr Hyde » au «⁠⁠⁠ Dracula » de 1931, en passant par «⁠⁠⁠ Reservoir Dogs » ou «⁠⁠⁠ Westworld » avec Yul Brynner en tête d’affiche.

Le Video Archives Cinema Club au Vista Theater à Los Feliz. © Vista Theatre

Dans le quartier d’Echo Park, planquée derrière les VHS du magasin Whammy! Analog Media, une micro salle de cinéma aligne une vingtaine de chaises et un grand écran où voir des films en VHS ou 16 mm, la plupart réalisés par quelques cinéastes indépendants ou fanatiques du cinéma expérimental. Des courts ou longs métrages parfois jamais montrés, objets de censure, de conflits juridiques ou tout simplement manquant d’intérêt. La maison propose également un service de numérisation des pellicules tournées en VHS.

Dans un autre genre, le Vidiots Cinema Club a ouvert ses portes en 2023 en lieu et place de l’ancien Eagle Rock Theatre. Lancée au milieu des années 1980 à Santa Monica, la Vidiots Foundation dispose désormais dans le quartier d’Eagle Rock d’un vidéo-club compilant plus de 60.000 VHS et Blu-rays, d’une seule salle de cinéma où alternent projections digitales et en 35mm et d’un micro-cinéma Mubi Microcinema de 35 places, projetant au format digital (ou DCP). Au programme dernièrement, le dessin animé « Flow », la comédie « Extremely Unique Dynamic » ou le film-docu « Soundrack to a Coup d’État ».

À Hollywood, les fanas de films en Super 8 – un format lancé en 1965 par Kodak, et largement utilisé par les cinéastes amateurs -, se pressent au Soho Cinema Club. Ouverte en août dernier par Miles Flanagan, aussi à l’origine du festival Horrorfest, cette salle d’une trentaine de places organise des projections de deux heures, généralement entrecoupées d’entractes avec tours de magie et performances. Dans sa sélection : des sous-genres de films d’épouvante, les films culte de Peter Sellers, le meilleur de Benny Hill…

Now Instant Image Hall, le micro-cinéma de Chinatown. © Now Instant Image Hall

Ouvert à Chinatown en 2018, le Now Instant Image Hall fait lui office de cinéma, de bar et de librairie. Couverte de velours vert, la salle de cinéma aux 40 sièges projette principalement des films d’art et d’essai, du cinéma expérimental, des documentaires, des avant-premières de cinéastes venus du monde entier via des formats 16 mm, numériques ou VHS. L’établissement invite réalisateurs et acteurs pour conférences, conversations et Q&A, et des événements littéraires avec sorties de livres et marché du livre d’art ont lieu toute l’année.

Plus nombreux en sièges (163 au total) le Brain Dead Studios a été inauguré en 2020 dans le quartier de Fairfax, remplaçant le Old Times Movies de 1942, réservé aux films muets. Déjà à la tête de la marque de mode workwear Dead Brain et d’autres cinémas à Tokyo et Milan, son fondateur, Kyle Ng, consacre à Los Angeles le film de répertoire autour d’une programmation allant des documentaires sur le skateboard, aux films des années 1970 et 1980 (« Orange Mécanique », « Christine », « Paris », « Texas ») et films censurés dont « La dernière tentation du Christ » de Martin Scorsese. L’endroit compte également un patio avec café et une boutique de mode à l’étage.

L’auditorium et salle de cinéma du Philosophical Research Society à Los Feliz. © Alexis Chenu

Enfin, la Philosophical Research Society de Los Feliz, fondée en 1934, peu connue des Angelenos, est l’antre de l’astrologue et écrivain Manly P.Hall (1901-1990), et de sa riche collection de 30.000 livres. Outre la bibliothèque historique et la librairie, les séances de sound bath et de lectures, s’y déroulent ici au sein d’un auditorium de 196 places des projections de films rares. Du cinéma d’épouvante, avec dernièrement, le film mexicain « Even the wind is afraid » de 1968, des court-métrages méconnus dont ceux du philosophe des années 1970 Alan Watts ou des films d’art martiaux, à l’instar du « Sister Street Fighter », spin-off du film « The Street Fighter  ».

Champagne Shack fait sauter les bouchons à Hollywood

Ysée Gaudel-Eisel et son mari Stephen font pétiller Hollywood, au nord de Miami, avec Champagne Shack, où l’on vient étancher sa soif de convivialité et de découvertes gustatives. Inspiré de la tradition française des caves à manger – un concept en vogue à Paris et récemment adopté par New York – cet établissement conjugue cave à vin, bar de dégustation et comptoir gourmand autour de petites assiettes à partager.

Passion Fromage, vin et musique

Champagne Shack est l’aboutissement d’un rêve longuement mûri : le couple franco-américain voulait créer un lieu où fusionner leurs passions communes. Stephen Eisel, originaire de l’Ohio, est un expert en fromages, détenteur du titre de Certified Cheese Professional, une distinction attestant de sa parfaite maîtrise des subtilités de la production, de l’affinage et des accords avec les vins. Mais cet épicurien ne s’arrête pas là : derrière les platines, il sait aussi faire monter l’ambiance grâce à ses talents de DJ. À ses côtés, son épouse, tire-bouchon en main et culture œnologique en bandoulière, compte parmi l’une des premières femmes sommelières françaises. « Cela ne date pas d’hier : mon intérêt pour le vin et la gastronomie remonte à la fin des années 1970, glisse-t-elle dans un sourire. C’est une passion héritée de mon père, qui a ouvert des écoles hôtelières à travers le monde ».

C’est dans leur ville de résidence, Hollywood, que les deux passionnés ont concrétisé leur projet. « On voulait un endroit chaleureux, sans chichi, où l’on se sent bien et où l’on partage de bons produits », résume Ysée Gaudel-Eisel. L’établissement dispose d’une terrasse ensoleillée pouvant accueillir une soixantaine de convives et d’un comptoir en bois où sept privilégiés s’alignent au coude à coude, baignés par la lumière d’un lustre en cristal. Un local centenaire à la taille intimiste, chargé d’histoire. « Construit par Joseph Young, le fondateur de la ville, il a d’abord abrité la mairie avant de devenir un club de jazz très prisé. Notre espace actuel était autrefois la cave à vin de ce lieu emblématique. Un héritage que l’on compte raviver avec panache », raconte la sommelière bretonne.

Une centaine de références à la carte des vins

Pour offrir une expérience authentique, le couple met à l’honneur des vins 100 % naturels, sans additif ni produit chimique, afin d’en préserver la pureté et la richesse aromatique. On y découvre des cuvées atypiques provenant de tous les continents  : vin orange catalan, rouge corse du domaine Clos Marfisi, rosé marocain, sans oublier quelques pépites argentines et italiennes. « Notre sélection d’une centaine de références ne suit pas les modes, souligne Ysée Gaudel-Eisel. On s’intéresse avant tout à l’origine des bouteilles, aux méthodes de culture, à l’empreinte carbone et aux conditions de travail des vignerons. Lever son verre devient alors un acte de célébration et d’engagement, honorant la richesse d’un savoir-faire ancestral. »

Dans cette atmosphère conviviale, on s’attarde autour de planches de fromages et de charcuterie, de rillettes de canard ou de saumon et d’un pâté de campagne, le tout accompagné d’une baguette croustillante et de cornichons. En fond sonore, des DJ se relaient pour faire vibrer l’espace au rythme de leurs sets. Et pour prolonger l’expérience, Champagne Shack prévoit d’organiser des événements œnologiques, avec des ateliers d’accords mets-vins et des dégustations thématiques. Une invitation à trinquer, découvrir et savourer, à la française, sous le soleil floridien.

Avec « In Vigneaux Veritas », l’humoriste Caroline Vigneaux balance toutes ses vérités

UPDATE : La tournée de Caroline Vigneaux aux États-Unis a été annulée et reportée à l'automne (les nouvelles dates n'ont pas encore été annoncée). Pour les modalités de transfert ou remboursement des billets, lire notre article ici.
Caroline Vigneaux a 50 ans, elle est à la moitié de sa vie, « pile entre les jeunes et les vieux, avec un compte TikTok, mais aussi quelqu'un pour l'alimenter car je n'y comprends rien », et après avoir gravi la montagne de la jeunesse, elle « admire la vue depuis le sommet », avant d'emprunter la pente descendante de la vieillesse. Dans son dernier spectacle « In Vigneaux Veritas », qu'elle emmène en tournée dans plusieurs villes des États-Unis en étant produite par PIAFF, l'humoriste fait l'aller-retour entre les deux pentes, en essayant de créer du lien entre les jeunes et les vieux sur le wokisme, l'école, le masculinisme, le genre, mais aussi les vacances au ski, l'orthographe, la vie en EPHAD, la communauté LGBTQ+...

Elle distille au passage beaucoup d'informations, toutes vérifiées, selon ses dires : on apprend notamment que le vagin a le même PH que la bière, et que le docteur Kellogg a in...

Comment acquérir la nationalité française tout en vivant à l’étranger ?

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Votre conjoint (américain ou d’une autre nationalité) rêve d’obtenir la nationalité française ? Ou alors vous aimeriez, vous aussi, pouvoir brandir le même passeport bleu, blanc, rouge (de couleur bordeaux en l’occurence) ? Est-ce seulement possible sans vivre en France ? Contrairement aux idées reçues, oui, on peut devenir français tout en résidant à l’étranger. Toutefois, le chemin est loin d’être un simple formulaire à remplir. Maîtrise de la langue, preuve d’attachement à la culture française, dossier administratif rigoureux… Chaque étape demande préparation et anticipation.

Obtenir la nationalité française repose sur deux mécanismes principaux : la naturalisation et l’acquisition par mariage. Pour une personne vivant hors de France, la seule option réellement accessible est celle du mariage avec un ressortissant français. Quant à la naturalisation, elle requiert au moins cinq ans de résidence en France, sauf rares exceptions : « Certains profils, comme ceux ayant rendu des services particuliers à la France ou occupant une fonction internationale justifiant de nombreux séjours, peuvent être considérés » explique Mᵉ Victoire Stephan, avocate exerçant en droit des étrangers à Paris.

Les critères essentiels

Le premier critère pour toute demande est la maîtrise du français. Actuellement, il faut justifier d’un niveau B1 (niveau intermédiaire) dans la langue de Molière mais le niveau requis sera élevé au niveau B2 (courant) à partir de l’été 2025. Le test de langue peut être passé dans des Alliances Françaises et centres d’examen agréés, pour un coût d’environ 350 dollars.

Une fois le dossier complet déposé au consulat, le demandeur sera convoqué pour un entretien en personne, au cours duquel il devra prouver sa connaissance de la culture française et son attachement aux principes de la République. «⁠⁠⁠ Il ne s’agit pas seulement de parler la langue, mais aussi de comprendre l’histoire et les valeurs républicaines » explique Mᵉ Stephan.

Enfin, la stabilité financière est scrutée de près. « Il est fréquent que les demandes soient refusées aux personnes sans emploi ou sans ressources suffisantes » avertit l’avocate. Bien que la loi ne fixe pas de seuil de revenus, avoir un emploi stable renforce considérablement le dossier.

Les pièges à éviter

Les antécédents judiciaires sont l’un des principaux motifs de rejet. « Même une simple mention dans un fichier de police peut compromettre la procédure » met en garde Mᵉ Stephan. Si vous êtes concerné, il peut être judicieux de vous rapprocher d’un avocat pour procéder à un effacement des mentions gênantes.

Autre écueil fréquent : les documents officiels. En France, les actes d’état civil ont une validité limitée à trois mois. « Lorsque l’on vit aux États-Unis, cela complexifie encore un peu le procédé » souligne l’avocate. Les actes de naissance, de mariage et autres documents doivent être traduits et apostillés, ce qui peut être long et coûteux.

Enfin, les preuves de vie commune sont indispensables. Un simple acte de mariage ne suffit pas. Il faut démontrer une relation stable grâce à des factures communes, des justificatifs de logement, des billets d’avion, des photos… Pourquoi ne pas créer dès à présent un dossier que vous alimenterez au fur et à mesure ?

Comment se préparer dès maintenant ?

Pour bien préparer sa demande, il est essentiel de commencer par renforcer sa maîtrise du français. Regarder des films, écouter des podcasts ou lire en français permet de progresser rapidement et d’assimiler les subtilités de la langue. Plus l’apprentissage débute tôt, plus il sera aisé de réussir l’examen de langue imposé par l’administration française.

Autre élément incontournable : l’inscription du conjoint français au registre des Français établis hors de France. Cette démarche, réalisée auprès du consulat, est obligatoire pour toute demande d’acquisition de la nationalité par mariage. Elle permet non seulement d’attester du lien du couple avec la France, mais aussi de faciliter l’ensemble des échanges avec l’administration.

Pour maximiser vos chances, renseignez-vous auprès du consulat français de votre région, préparez votre dossier avec soin et, si besoin, consultez un avocat spécialisé.

Investimmob, le mentor des expatriés français en matière d’immobilier

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[Article partenaire] Lorsqu’on réside à l’étranger, investir dans l’immobilier en France est intéressant pour de nombreux expatriés, mais semble être une tâche complexe. Sylvain, fondateur d’investimmob.fr est souvent considéré comme un mentor par les nombreux expatriés ayant fait appel à ses services pour lancer leurs projets d’investissement immobilier en France, et vous donne quelques unes de ses clés.

Faciliter l’investissement immobilier des expatriés

De nombreux expatriés souhaitent investir en France pour plusieurs raisons légitimes :

– commencer à se créer une future retraite,
– placer de l’argent / faire fructifier un capital,
– initier les démarches en vue d’une future transmission, etc.

Mais peu d’entre eux savent réellement :

– où investir en fonction de leurs objectifs,
– quels interlocuteurs contacter pour lancer leur projet,
– trouver le bien idéal en fonction de leurs critères,
– comment optimiser leur investissement,
— appréhender la fiscalité d’un tel investissement en tant qu’expatrié.

Comment procéder

Sylvain d’investimmob.fr propose des accompagnements dédiés aux expatriés afin de faciliter leur investissement immobilier. Il propose toujours un premier échange téléphonique ou un appel vidéo, durant lequel il est important de faire le point sur la stratégie et les objectifs de l’investisseur, en analysant plusieurs points importants tels que :

– le budget à allouer à l’investissement,
– la localisation du bien à acquérir,
– l’apport personnel disponible et nécessaire en fonction des conditions d’emprunt actuelles,
– la rentabilité du projet en fonction des objectifs.

Si nécessaire, le budget pourra être affiné en faisant appel à un courtier spécialisé dans la mise en place de financement pour les expatriés. Ce premier échange a pour but de définir un cahier des charges détaillé du projet d’investissement.

La mise en place du projet

Lorsque les critères de recherche sont définis suite au premier échange, Sylvain communique le cahier des charges du projet auprès de son réseau.

Son réseau est composé de plus de 50 chasseurs de rentabilité et agents immobiliers indépendants. La plupart de ces acteurs s’occupent de l’intégralité du projet. En effet, au-delà de la recherche du bien, les travaux éventuels (définition des plans, sélection des entrepreneurs en charge de la rénovation, suivi de chantier, ameublement et décoration) seront pilotés par le chasseur. Il n’est donc pas nécessaire de se déplacer ou de s’impliquer personnellement dans le projet. C’est ainsi une formule qui est très appréciée des expatriés et qui leur permet de mettre en place un projet d’investissement à distance.

Au cours de la phase de recherche, lorsque les contacts de Sylvain trouvent une opportunité intéressante et qui correspond au projet d’un investisseur, Sylvain analyse la cohérence du projet. Enfin, si l’opportunité répond aux besoins/objectifs du projet, il la propose à l’investisseur.

Un point est alors fait ensemble avec l’investisseur afin de lui présenter le projet avec des photos et vidéos ainsi qu’une étude détaillée du projet financier (et de la fiscalité associée). Sylvain partage aussi son analyse d’investisseur en considérant tous les points de vigilance (prix, demande locative, emplacement, estimation de loyer, rentabilité, liquidité, etc.)

Tout au long du projet

Sylvain propose de faire des points réguliers tout au long du projet. Plusieurs phases du projet sont déterminantes et l’œil d’un investisseur aguerri vous permettra de sécuriser votre investissement :

– étude des documents avant compromis (RCP, PV d’AG, Diagnostics…),
– relecture du projet de compromis avant signature,
– optimisation du montage financier et de la structuration du projet (apport, régime fiscal),
– aide aux démarches et à la négociation pour le financement bancaire,
– décisions liées aux travaux / agencement du bien, etc…

Aujourd’hui, investimmob.fr facilite grandement les démarches des expatriés sur chacun de ces points. Par l’expérience et son réseau de son fondateur, vous pourrez définir vos objectifs, les traduire en critères de recherche et bénéficier des opportunités de son réseau.

Un partage de connaissances et de réseau

En 2017, Sylvain s’est d’abord fait connaître en lançant un blog sur l’investissement locatif appelé investimmob.fr.

Au travers d’articles longs et détaillés, il a d’abord partagé auprès de ses lecteurs :

– sa vision de l’investissement locatif,
– les différentes stratégies d’investissement envisageables en fonction des objectifs de chacun,
– les astuces à connaître pour réussir son investissement locatif,
– les optimisations fiscales possibles.

Depuis quelques années, Sylvain intervient aussi dans des conférences et autres podcasts / vidéos en partageant son expérience et philosophie sur l’investissement immobilier locatif.

Sylvain est avant tout un investisseur qui, tout au long de son parcours, a mis en place de nombreux projets d’investissements. Cette expérience lui a permis de se former, d’apprendre dans l’action et aussi de se créer un réseau important.

Pour en savoir plus sur le parcours de Sylvain et sa philosophie d’investissement, voici deux interventions de Sylvain sur YouTube :

Pourquoi faire appel à Sylvain ?

Sylvain n’est pas un chasseur immobilier, mais un investisseur averti qui met à disposition ses connaissances d’investisseur et son réseau.

En le contactant afin de mettre en place votre projet d’investissement en France, il vous sera possible d’accéder à son carnet d’adresses composé de plus de 50 interlocuteurs partout en France. Également, vous profiterez de son expérience et de ses réflexes d’investisseur. Cette formule d’accompagnement / proposition d’opportunités a déjà fait ses preuves auprès de nombreux d’investisseurs expatriés souhaitant avoir un interlocuteur qualifié et connecté auprès des meilleurs chasseurs du marché.

Prenez directement rendez-vous avec Sylvain via WhatsApp :

Pour plus d’informations, rendez-vous directement sur le blog de Sylvain ou contactez-le par email à l’adresse suivante : [email protected], par WhatsApp au +33 6 24 86 75 03 ou également sur LinkedIn


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Léa Kubyska, une fromagère avec du punch, au cœur du « frenchly » Brooklyn

S’il y a une compétition pour savoir quel coin de New York est vraiment «⁠⁠⁠ Little Paris », Smith Street, à Brooklyn vient de marquer des points. Une nouvelle fromagerie, Léa fromages, a ouvert il y a peu dans ce quartier de Boerum Hill/Carroll Gardens, avec ses rideaux à carreaux, ses fromages soigneusement sélectionnés, ses aliments pendus au plafond, au milieu de… Quelques paires de gants de boxe (on y reviendra).

Une passion familiale

« Dans ma famille, la gastronomie, c’est dans les gènes » raconte Léa Kubyska, 31 ans, la maîtresse des lieux. Son père, chef et ancien restaurateur parisien avant de devenir traiteur, lui a transmis très tôt l’amour des bons produits. « Lui-même tenait ça de ses aïeules, et ma grand-mère maternelle, pied-noire, nous a toujours initiés aux bonnes choses. »

Après son école de commerce, Léa Kubyska n’a jamais quitté le monde de la gastronomie. Son premier stage, il y a neuf ans, à La Maison du Chocolat à New York, marque un tournant. « Depuis, cette ville ne m’est jamais sortie de la tête » confie-t-elle. De retour à Paris, elle crée une première entreprise de traiteur dès sa sortie d’école. Mais la pandémie met un coup d’arrêt à cette aventure, renforçant toutefois son envie de se réinventer.

C’est finalement via un VIE dans le fromage à New York qu’elle se reconnecte à son amour pour les produits artisanaux. « Après quelques entretiens, c’était clair : je voulais lancer un projet à moi. Et dans la food, ce que je préfère, c’est le fromage (et la boulangerie). » Pas un hasard si ses amis new-yorkais l’appellent déjà Léa Fromages…

Smith Street, un coup de cœur

Et pas un hasard non plus si elle choisit ce nom pour sa boutique. Qu’elle a décidé d’implanter sur Smith Street, une rue qui lui rappelle son dernier quartier en France, à La Garenne-Colombes : « C’est une rue commerçante avec des artisans, une vraie vie de quartier. Je ne me voyais pas en plein centre-ville. »

Le concept de sa boutique est clair : rappeler l’authenticité d’une fromagerie traditionnelle, tout en mettant en avant une sélection pointue. « On travaille avec des laiteries moins connues, comme Gabriel Coulet pour le roquefort, au lieu des grandes marques habituelles » souligne-t-elle. La Française privilégie les petites productions et les produits de terroir, tout en incluant 20 à 30% de fromages américains (Vermont, New York, Wisconsin).

Pour compléter son offre, l’épicerie fine fait honneur à Brooklyn, avec du chocolat, du pain, et d’autres spécialités artisanales, toutes produites localement.

Une aventure humaine

En un mois et demi, Léa Fromages a déjà conquis de nombreux curieux. « Les retours sont très positifs, que ce soit sur la sélection ou l’ambiance de la boutique » se réjouit la jeune femme. Elle note que ses clients, bien qu’en majorité américains, sont souvent connaisseurs : « Ils arrivent avec des idées précises, mais sont très ouverts à la découverte. Beaucoup posent des questions sur les accords fromage-vin ou cherchent à essayer de nouvelles saveurs. »

Travailler en boutique six jours sur sept a transformé son quotidien : « C’est intense, mais génial. Ce contact direct avec les clients, c’est ce qui me manquait. » Pour l’aider, elle a déjà recruté un employé à temps partiel, mais reste très impliquée dans tous les aspects de son activité, de la sélection des fromages à la gestion quotidienne. « Chaque fromage que je vends, j’y crois vraiment » martèle Léa Kubyska. Et si, comme toujours, les bons fromages sont chers de ce côté de l’Atlantique, ici personne ne s’en plaint : « Les retours sont surtout sur la qualité, et ça, ça fait vraiment plaisir. »

La boxe, aux sources de l’ambition entrepreneuriale

Où puise-t-elle cette détermination ? La réponse fuse, inattendue : la boxe. « J’ai commencé la boxe thaï il y a huit ans, et c’est grâce à ça que je suis devenue entrepreneure, affirme Léa Kubyska. Ça m’a appris la discipline, le dépassement de soi, le respect. Tout ce qu’il faut pour se surpasser. » D’où les paires de gants de boxes qui, entre saucissons et gousses d’ail, pendent au plafond de sa boutique. Mais, elle l’assure, jamais un client ne lui a donné l’envie de les enfiler…

Nathalie Azoulai présente «⁠⁠⁠ Toutes les vies de Théo » à la Maison Française de NYU et à Princeton

Nathalie Azoulai, lauréate du prix Médicis 2015, explore, avec son nouveau livre, les obsessions identitaires du temps. Elle présente « Toutes les vies de Théo » (éditions P.O.L) ce mois-ci à New York où elle participe à deux rencontres : l’une à NYU le lundi 24 février à 6pm et la seconde à Princeton le mardi 25 février à 4:30pm. Échange avec l’auteure et retour sur ce nouveau livre drôle et grave.

«  Une harmonie qui se fissure »

« Toutes les vies de Théo » retrace la formation puis la désintégration d’un couple mixte, celui de Théo et Léa, l’un catholique, l’autre juive. Non pratiquants, ils incarnent dans un premier temps une famille ouverte, où le croisement des cultures et des croyances nourrit intérêt et fierté. Le temps passe, ils ont un enfant. Théo est un historien, précisément en art, spécialiste de la Shoah. Il semble, selon l’auteure, qu’il « a toutes les clés pour comprendre Léa ». Cependant, suite aux événements dramatiques du 7 octobre 2023, Léa renoue de manière obsessionnelle avec la culture juive. Une distance se crée alors inexorablement entre les deux époux. Ce qui nourrissait leur curiosité réciproque se transforme en incompréhension.

Nathalie Azoulai décrit, au travers de détails cruels mais aussi teintés d’effets comiques irrésistibles, les fissures qui, peu à peu, réduisent le couple à deux individualités incapables de communication. Puis Théo entame une nouvelle relation avec une jeune femme arabe, une artiste émancipée. Va-t-il reproduire ce même schéma ? Quelles seront ses pérégrinations dans une culture qui lui est moins connue ? Sera-t-il à nouveau l’observateur du désastre au sein de son foyer ?

Qui est Théo ?

Au fond, qui est Théo, le héros central de ce livre ? Difficile à dire, tant il se construit au travers des obsessions des autres : sa mère, une Allemande dans un chemin expiatoire constant, puis ses compagnes, absorbées par les causes de leur sang. Nathalie Azoulai le dit « créature moderne, tournée vers une altérité fantasmatique perpétuelle ». À la manière d’un Flaubert fuyant la France pour Carthage après le procès fait à «⁠⁠⁠ Madame Bovary », Théo fuit sa propre identité et, comme Nathalie Azoulai le souligne, « se fait écho de celle des autres. Il incarne la capacité des hommes et femmes occidentaux d’aujourd’hui à se projeter sur des univers lointains, plus malheureux qu’eux ».

Lorsque le héros se déplace au Liban avec sa deuxième femme, l’auteure souligne finement sa capacité à s’adapter encore à une autre culture, plus viriliste. Cette fois-ci, sa candeur cède la place à l’opportunisme puisqu’il ne résiste pas aux charmes d’une société masculiniste qui lui promet une réussite professionnelle. Dans cette nouvelle vie, Théo est prêt à renoncer à son histoire personnelle. 

Toutes les vies de Théo, Nathalie Azoulai, Édité chez P.O.L. Parution janvier 2025

Ce qui se dessine au travers du livre de Nathalie Azoulai, c’est aussi l’expression de la judéité de son auteure. Si le héros est bien le catholique Théo, c’est, malgré tout, son rapport à la culture juive qui préside à son destin. L’écriture est rythmée, moderne, drôle. L’écrivaine affirme avoir écrit « avec Flaubert sur son épaule », pour conserver un ton à distance de son sujet. Elle décrit les péripéties des protagonistes avec un sens de l’humour et du dérisoire qui nous piège souvent. L’apparente simplicité des situations ouvre en réalité à des questionnements politiques ou sociétaux d’une grande gravité.

Il fallait beaucoup de talent pour traiter d’un tel sujet, dans l’effervescence de l’immédiate actualité. Rebondissant sur la sortie de ce livre, Nathalie Azoulai élargit d’ailleurs la question par le biais des rencontres qui auront lieu ce mois-ci à la Maison Française de New York University et au Jones Hall de Princeton. Intitulées « Cacher et chercher : le judaïsme dans la fiction », elles donneront à la Française l’occasion d’évoquer la manière dont elle a, tout comme de nombreux auteurs européens, tels Franz Kafka, Romain Gary ou Patrick Modiano, élaboré une production écrite qui, selon l’auteure, « encrypte la judéité ». Ce sera l’occasion de confronter cette écriture « masquée » à la littérature juive états-unienne.

Rétrospective Tamara de Lempicka au MFA de Houston

Sa vie est digne d’un roman à rebondissements. Née à Varsovie en 1894, morte au Mexique en 1980, exilée à Paris, puis aux États-Unis, Tamara de Lempicka a marqué de son nom la peinture Art déco. Rare femme dans un milieu artistique dominé à l’époque par les hommes, elle impose son style reconnaissable entre tous avec des portraits d’aristocrates et des nus inspirés par la vie parisienne flamboyante de l’entre-deux-guerres. Ouvertement bisexuelle et cocaïnomane, elle fréquente André Gide, Colette ou encore Suzy Solidor, chanteuse et romancière qui va populariser la figure de la garçonne dans les Années folles.
Tamara de Lempicka, « La belle Rafaëla », 1927. © Courtesy of the Fine Arts Museums of San Francisco
Après San Francisco, Houston accueille, du dimanche 9 mars au lundi 26 juillet, la première rétrospective américaine consacrée à l'artiste peintre polonaise, plus de 90 œuvres exposées au Museum of Fine Arts qui retraceront la carrière de Tamara de Lempicka, de ses débuts à Paris à la décennie passée à New York et à Los Angeles dans les années 1940.
Pourquoi Houston ? C'est dans la ville texane que Tamara de Lempicka, qui s'était retirée du monde de l'art dans les années 1950, ...

Les avantages de l’immersion linguistique précoce à The International School of San Francisco

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[Article partenaire] Dans une salle de maternelle à The International School of San Francisco, un enfant de quatre ans réalise avec application une expérience scientifique, et cela, entièrement en français. Il s’agit d’un accomplissement assez remarquable, surtout lorsqu’on sait que cet élève n’a été initié à cette langue qu’il y a quelques mois.

Le pouvoir de l’immersion linguistique précoce

Ces scènes, observées quotidiennement dans les classes de l’école, illustrent le pouvoir transformateur de l’immersion linguistique dès la petite enfance. Au sein de l’établissement international le plus ancien et le plus fréquenté de San Francisco, les enfants débutent dès l’âge de deux ans un cursus bilingue qui façonne leur parcours scolaire et leur ouvre les portes d’un avenir riche en opportunités.

Depuis 1962, l’école accueille des élèves en maternelle dans un environnement linguistique immersif, sans exigence préalable de connaissance du français ou de l’anglais. « Le cerveau est fait pour le bilinguisme » explique Melinda Bihn, proviseure de l’établissement. « Nous exploitons simplement les capacités naturelles des élèves au bon moment. »

Ce principe est au cœur de l’approche soigneusement élaborée de l’école pour l’apprentissage précoce des langues. En maternelle, les élèves passent 80 à 90 % de leur journée immergés dans un environnement francophone, avec des résultats impressionnants. « Nos élèves passent d’un niveau de français inexistant à la compréhension et à la communication en l’espace de quelques mois à un an seulement », explique Mme Bihn.

En classes de CP et CE1, les élèves continuent à développer et à acquérir des compétences fondamentales. Ils poursuivent leur apprentissage en français à 80 % avant de passer à une répartition équilibrée de 50 % entre les deux langues en CE2.

Un processus de pensée plus approfondi

Si la maîtrise précoce d’une seconde langue est impressionnante, elle n’est qu’un des nombreux bienfaits de l’apprentissage bilingue. Des études montrent que l’exposition dès le plus jeune âge à une deuxième langue façonne et renforce le processus de pensée des enfants. « L’apprentissage bilingue favorise une réflexion critique plus approfondie », explique Mme Bihn. « Les personnes bilingues sont plus adaptables, et mieux préparées à résoudre des problèmes complexes. Elles bénéficient également d’avantages indéniables dans leur parcours professionnel et dans leur recherche d’un établissement d’enseignement supérieur où ces compétences sont reconnues et appréciées par les universités. »

Dès leurs premiers jours à l’école, les élèves commencent à poser les bases d’une citoyenneté mondiale. « Nos familles viennent de partout », explique Mme Bihn. « Les élèves sont en classe avec des camarades issus de toute la baie et de familles du monde entier, évoluant ainsi dans une diversité culturelle au quotidien. » Cet environnement multiculturel enrichit leur apprentissage précoce en les exposant à une variété de traditions, de fêtes et de perspectives, tout en favorisant la création de liens authentiques.

Un accompagnement complet

L’établissement accueille de nouveaux élèves en maternelle tout au long de l’année scolaire. Lors des visites du campus et des rencontres avec les parents d’élèves, les familles peuvent découvrir par elles-mêmes les nombreux avantages de cette approche éducative unique. L’équipe des admissions accompagne chaque famille  à chaque étape du processus, de la demande initiale aux démarches d’aide financière, afin de faciliter leur intégration dans cette communauté internationale dynamique. Ici, l’éducation bilingue précoce ouvre des portes qui restent ouvertes toute la vie.

Pour en savoir plus et rejoindre la plus ancienne communauté scolaire internationale de San Francisco, contactez le bureau des admissions pour planifier une visite du campus et observer ces jeunes citoyens du monde en action. Consultez InternationalSF.org pour commencer !


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Bruno Dufourmantelle se dévoile chez Amélie du Chalard jusqu’au 22 février

La Maison d’Art d’Amélie du Chalard expose, jusqu’au samedi 22 février, les œuvres de Bruno Dufourmantelle. Des tableaux et dessins de grand et petit formats qui viennent servir un concept de galerie ici réinventé. L’appartement spacieux voit se côtoyer un ensemble d’objets, de sculptures, de pièces de mobiliers choisis, éclairés, orientés avec une quête d’harmonie élégante qui bénéficient beaucoup au travail du peintre français puisque, sorte d’embuches magnifiques, ils ralentissent le chemin vers l’œuvre.

Bruno Dufourmantelle, Nocturne 4, 2024 – B. Dufourmantelle, Carton entoilé V, 2012. © Maison d’Art

Les tableaux de Dufourmantelle s’imposent d’eux-mêmes. Surface vibrante, majoritairement dans les teintes de bleu, violet, terre et vert, ils apparaissent, de prime abord, presqu’abstraits. Le peintre se réclame d’ailleurs de cette première intention. Mais, il explique : « Il n’y a pas de préparation en amont d’un tableau ou même d’un dessin : je ne sais jamais où je vais au départ. […] La peinture, pour moi, est un cheminement, mais également une façon de vivre. » Donc, puisqu’aucun croquis – ou même idée – ne préfigure son travail, c’est le geste qui, finalement, guide l’œuvre vers sa destination figurative. Lorsqu’on s’approche, on voit apparaître des traces, une surface, une matière poudrée d’où jaillissent l’idée de la nature. Des fleurs flétries succèdent aux nuages, des arbres surgissent d’un brouillard de graphite. 

Bruno Dufourmantelle, Forêts brisées I, 2012. © Maison d’Art

On comprend d’où procède la rencontre entre la galeriste et le peintre. Ces œuvres trouvent, dans la Maison d’Art, un espace qui leur donne le temps de se découvrir au visiteur. Il convient de ne pas précipiter sa visite et de procéder par étapes, d’un point de vue à un autre. Observer de loin, peut-être debout, le tableau qui est encore abstrait, puis, s’approcher de quelques pas, au rythme des variations de la lumière. S’assoir sur le canapé et saisir, dans la brume vibrante du pigment, le geste qui se dessine pour enfin venir dans l’intimité de l’œuvre, comme dans la mécanique d’un objet, accéder à la forme figurative, à la lumière, à l’espace, peut-être au monde, comme l’artiste en fait le vœu.