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“Je suis endetté donc je suis” : comprendre le crédit à l’américaine

Si le “crédit” peut paraître comme un gros mot ou quelque-chose à éviter en France, il n’en est rien aux États-Unis. Les expatriés en font généralement l’expérience une fois arrivés, et ont du mal à comprendre ce que représentent le “credit score” ou encore le “credit history”. Pourtant ces notions sont très importantes, et les comprendre est indispensable pour vivre aux États-Unis.

Nous organisions jeudi 16 septembre 2021 une conférence en ligne gratuite sur ce sujet, avec Alexandre Quantin, vice-président d’USAFrance Financials, cabinet de gestion privée qui assiste la communauté francophone aux Etats-Unis dans le cadre de leurs problématiques patrimoniales internationales.

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Cette conférence en ligne a eu lieu dans le cadre du salon Bien Vivre aux États-Unis édition 2021, sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

 

Accord US-Australie et sous-marins: la grosse colère de la France

L’annonce est venue de la Maison Blanche mercredi, sous la forme d’un sommet virtuel: Etats-Unis, Royaume-Uni et Australie formaient une alliance pour la sécurité dans le Pacifique. A la clef, la fourniture à l’Australie par les Etats-Unis de 8 sous-marins à propulsion nucléaire.

Mais à Paris, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe diplomatique. 

Exclue des discussions alors qu’elle entend jouer un rôle dans la région, la France se retrouve surtout privée d’un juteux contrat avec l’Australie. Les deux pays devaient en effet collaborer pour la construction de sous-marins conventionnels, à hauteur de 56 milliards de dollars. Le contrat est purement et simplement annulé par Canberra au profit de ce nouvel accord avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Furieux, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est emporté sur France Info: « Une décision unilatérale, brutale, imprévisible qui ressemble beaucoup à ce que faisait monsieur Trump ». En tant que ministre de la Défense de François Hollande, il avait oeuvré à ce « contrat du siècle », avant de le finaliser comme ministre des Affaires étrangères en 2019. Les pénalités de centaines de millions de dollars pour la rupture du contrat, dues par le gouvernement australien, n’effaceront pas le camouflet sévère reçu par la France.

Gala annulé

Depuis l’annonce de la nouvelle, la diplomatie française a retrouvé des mots à l’égard de l’administration américaine qu’on n’avait plus entendus depuis 2003 et la rupture sur fond de guerre en Irak. Jeudi, l’ambassade de France à Washington a annoncé l’annulation d’un gala prévu vendredi à l’occasion du 240ème anniversaire de la Bataille de la baie de Chesepeake (connue sous le nome de Battle of the Capes en anglais) et de la victoire de la marine française, engagée pour l’indépendance américaine, contre une flotte britannique, en 1781.

Une source diplomatique à Paris confie que « cela n’aurait pas eu de sens de fêter l’amitié franco-américaine en grandes pompes après un coup pareil ». Néanmoins, certaines célébrations sont maintenues. Le sous-marin nucléaire français dont la visite était prévue a bien accosté à Norfolk (Virginie) comme prévu et la frégate française qui doit arriver à Baltimore le lundi 20 septembre sera bien là.

Manoeuvres

Plus encore que le fond de l’accord et l’exclusion de la France, c’est la manière qui a semble-t-il choqué les dirigeants français, qui reprochent aux Américains d’avoir sciemment caché à leurs « alliés » français la nature des discussions en cours avec les Australiens. Un coup d’autant plus rude que la France pensait avoir un allié solide en l’administration Biden et notamment en la personne du Secrétaire d’Etat Antony Blinken, réputé très francophile. Une source diplomatique française confie notamment que plusieurs tentatives de parler à Antony Blinken et Jake Sullivan, le National Security Adviser de Joe Biden, avaient été ignorées, alors que les Français suspectaient qu’un « mauvais coup » se préparait. Ce n’est que mercredi, alors que l’information avait déjà filtré dans la presse australienne, que les entretiens ont eu lieu, à la demande des Français.

Les Français sont donc fâchés. Et en se lançant dans une comparaison entre Joe Biden et Donald Trump, Jean-Yves Le Drian a sans doute trouvé une bonne façon de s’assurer que Washington l’entendrait.

Les Nanas de Niki de Saint Phalle s’exposent à Houston

Il aura fallu dix ans à Rebecca Rainbow pour monter cette exposition. La directrice de la Menil Collection a réussi à obtenir des pièces provenant de collections européennes encore jamais exposées aux Etats-Unis. “Niki de Saint Phalle dans les années 1960” propose un voyage explicatif du travail prolifique de l’artiste franco-américaine au cours de cette décennie charnière et met en lumière ses collaborations transatlantiques. 

Dix années en deux parties : la série de toiles « Tirs » et les très décriées Nanas, sculptures plantureuses aux formes féminines. « Niki de Saint Phalle fait partie de ces femmes artistes révolutionnaires, comme l’étaient Virginia Jaramillo, Mona Hatoum ou encore Lee Bontecou. Elle a rendu visible la femme dans l’art. Sa série des Nanas dépeint les femmes sous tous les aspects. Toutes les expressions physiques montrent cette libération de la société féminine », explique Rebecca Rainbow.

L’artiste explore dans l’art de l’après-guerre et s’affirme au travers d’expériences inédites. “Tirs”, peintures réalisées à la carabine 22 long rifle pour « faire saigner le tableau », symbolisent à la fois la liberté américaine et, par une construction de ses œuvres passant par la destruction, la violence enracinée dans la culture américaine. Elles attestent aussi des droits de la femme dans cet univers traditionaliste de la peinture moderne.

La série des Nanas, sculptures difformes aux couleurs vives et aux multiples poses et courbes, évoquent les différentes aspects et visages féminins. « Les femmes, toujours les femmes, leurs formes, leurs corps, tout est recherche chez l’artiste qui combat, via ses Nanas, un monde artistique dominé par les hommes des deux côtés de l’Atlantique. A cette époque, Niki de Saint Phalle fait partie du mouvement des Réalistes et elle innove en collaborant avec Jasper Johns », explique Michelle White, conservatrice principale à la Menil Collection.

Sans aucun doute, Niki de Saint Phalle a ouvert la voie pour les décennies suivantes en posant son regard sur la mobilité des femmes. Les assemblages figuratifs de l’artiste explorent la place à laquelle elles allaient prétendre, au-delà des années 1970. Pour Jill Dawsey, conservatrice du Musée d’Art Contemporain de San Diego, ville où Niki de Saint Phalle a passé les dix dernières années de sa vie, c’était une précurseuse trop méconnue des Américains. Les Texans auront jusqu’au dimanche 23 janvier 2022 pour la découvrir avant le départ de l’exposition pour San Diego, en Californie.

 

La couverture santé pour les Français aux USA : conférence en ligne gratuite

Personne n’a attendu la Covid pour savoir l’importance d’une bonne couverture santé aux États-Unis… mais la question est plus cruciale que jamais.

Jeudi 16 septembre 2021, nous vous donnions rendez-vous pour une conférence en ligne gratuite avec Eric Thoby, président et fondateur d’Agora Expat, et Rémy Bellet, expert en mobilité internationale, afin qu’ils nous expliquent tout ce qu’il y a à savoir sur le système de santé aux Etats-Unis et ses spécificités, son coût mais aussi ce qu’il faut connaître pour éviter les écueils et être bien assuré selon son profil et ses besoins.

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Cette conférence en ligne a eu lieu dans le cadre du salon Bien Vivre aux États-Unis édition 2021, sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

 

Baie de San Francisco : 8 rooftops incontournables

Contrairement à d’autres régions aux États-Unis, les rooftops se font plutôt rares dans la Baie de San Francisco. La faute au brouillard qui s’invite souvent sans prévenir. Pour autant, depuis la pandémie, les bars-restaurants extérieurs sur les toits ont le vent en poupe. Sélection d’incontournables de la Baie. Précision : tous s’avèrent bien équipés si le soleil disparaît…

El Techo de Lolinda, le populaire
Situé dans le quartier de Mission District à SF, le El Techo offre depuis son 5ème étage une perspective imprenable sur les toits alentours et sur l’horizon. La vue s’étend jusqu’aux immeubles de Downtown et au Bay Bridge. Réputé pour ses margaritas et cocktails à base de rhum et de tequila, on y déguste des plats concoctés au Lolinda, quelques étages plus bas. Saveurs d’Amérique Latine au programme. Des écrans transparents protègent du vent et en font un cocon très apprécié pour les happy hours et les brunches. Réservations vivement recommandées.
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Dirty Habit, l’élégant
Niché au 5ème étage de l’hôtel Zelos, ce rooftop n’offre pas de vue, mais un patio chic où apprécier des cocktails artisanaux. Les amateurs de whiskey y sont d’ailleurs généralement très satisfaits. Canapés moelleux, style moderne, terrasse chauffée… Dirty Habit est une oasis intime en plein cœur de San Francisco. Mention spéciale aux plats gourmets et aux évènements culturels. Ils organisent par exemple des projections de films à l’automne.
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Rooftop 25, le décontracté
Tout proche du AT&T Park, c’est l’un des plus récents rooftops en centre-ville. Sur de grandes tables en bois, sous les oliviers et une canopée de lampes chauffantes, on découvre une belle sélection de vins, bières et concoctions étonnantes comme un de leurs cocktail signature, la margarita épicée aux fruits de la passion. Une sortie à privilégier en groupe d’amis autour d’assiettes à partager. Les plats sont cuisinés par le restaurant 25 Lusk et leurs spécialités – dont les pizzas maison – sont cuites au feu de bois.
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620 Jones, le charmant
Pas de vue panoramique depuis le deuxième étage de cet immeuble du quartier de Tenderloin, mais un attrait unique. Des portes en fer forgé s’ouvrent sur un escalier qui débouche lui-même sur une immense terrasse. Autour, des façades aux touches victoriennes, des enseignes lumineuses, des peintures murales. Et puis sur place, nombre de palmiers, de jardinières… Pas étonnant que le lieu attire les foules en sortie de bureaux. Plus d’infos ici.

Charmaine’s, l’exclusif
À 35 mètres au-dessus du sol, au sommet du San Francisco Proper Hotel, on profite d’une vue spectaculaire – difficile à trouver ailleurs – sur le centre ville et Market Street. Stylé, aux accents européens, ce bar d’hôtel invite à prolonger les soirées autour des nombreux foyers installés. Le menu et les cocktails rivalisent en outre d’originalité. Attention, les prix sont à la hauteur de la vue…
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Archimedes Banya, l’authentique
Pour une expérience inédite, détour par ces bains publics russes. Passage obligatoire d’abord par le spa (piscine, sauna, hammam, massage), puis on accède au Zteamer’s, un salon extérieur sur le toit avec vue côté Baie, le Mount Diablo au loin et le Bay Bridge. Au menu : des spécialités russes (caviar et blinis, saumon fumé…), des plats végétariens, des boissons naturelles et fermentées (Kvas, Kombucha).
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Si vous êtes du côté de la East Bay, deux adresses essentielles à ajouter :

Mad Oak, le festif
Réparti sur deux étages avec espaces intérieurs et extérieurs, le Mad Oak se trouve près du lac Merritt à Oakland. Spacieux, bars à chaque niveau, jeux, télévisions, food-trucks… animation garantie. La large sélection de bières (40 à la pression) en fait un lieu privilégié des amateurs de mousse. Le tout avec un esprit guinguette, jardin sur toit et guirlandes de lumières. À noter qu’il ferme ses portes plus tard que de nombreux autres rooftops.
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Oeste Bar Oakland, le chaleureux
Situé dans le vieil Oakland, ce café-bar offre un rooftop convivial et abordable qui donne l’impression d’être comme à la maison. Canapés rembourrés et verdure pour décor. Petites et grandes assiettes aux saveurs locales complètent le tableau.
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Le Marais Bakery contraint de fermer sa boulangerie de la Marina

La nouvelle est tombée comme un couperet. Le Marais Bakery fermera sa boulangerie de Chestnut street fin octobre, s’ajoutant à la longue liste des petits commerces qui ont mis la clef sous la porte dans le quartier. Patrick Ascaso, qui a ouvert le Marais dans la Marina en 2012, avant d’essaimer dans le Castro, le Tendernob et Mill Valley, a pris cette décision difficile face à une augmentation de loyer impossible à honorer. “Le bâtiment a été vendu à une société d’investissements, il y a trois ans. Cette vente a généré une augmentation des taxes et le nouveau propriétaire peut nous en faire porter la responsabilité financière“, explique Patrick Ascaso. “Cette augmentation s’élève à 1000%, et, malheureusement, notre bail ne prévoyait pas de plafond à ces variations. Nous n’avons pas augmenté les prix de nos pâtisseries alors que le prix de la main d’oeuvre a augmenté, et le loyer que nous payons actuellement est déjà au dessus du prix du marché. A cela s’ajoutent les sommes conséquentes que nous avons investies dans l’aménagement des locaux et que nous ne récupèrerons pas. A un moment, il faut se rendre à la raison et ne pas franchir la ligne rouge.

Deux ans de négociations et une pandémie plus tard n’auront abouti à aucun accord entre Le Marais et le propriétaire des murs, qui reste sourd aux arguments avancés par l’équipe de la boulangerie pour mettre en avant leur attachement au quartier. “Notre présence a permis la création d’une communauté qui n’existait pas auparavant dans ce quartier, rappelle Patrick Ascaso. Et même si, aujourd’hui, Chestnut street est devenue une destination à la mode, notre présence bénéficie aux autres commerces : les gens qui viennent au Marais visitent également les autres commerces de la rue. Je ne comprends vraiment pas quel bénéfice notre fermeture aura pour le quartier.

Patrick Ascaso espère désormais que le soutien que lui témoigne un grand nombre de ses clients infléchira la position de leur bailleur. Une pétition, lancée il y a une semaine, a déjà récolté plus de 600 signatures pour appeler la maire London Breed à intervenir afin de soutenir un petit commerce comme le Marais. “Cette pétition a été lancée par une cliente et nous avons reçu de nombreux messages de sympathie et d’encouragements grâce à cette initiative et sur les réseaux sociaux. Cela fait vraiment chaud au cœur.

Pour les clients du Marais, l’annonce de la fermeture a fait l’effet d’une bombe. “Je ne m’y attendais pas du tout, d’autant que depuis la Covid, la boulangerie était toujours assez pleine“, confirme Matthieu Soulé, qui habite dans le quartier. Jihane Lahbabi-Berrada, une jeune maman qui aime flâner sur Chestnut street et prendre son café au Marais, a appris avec stupéfaction la nouvelle par ses amies et par ses voisins américains désolés de voir ce petit bout de France menacé de fermeture. “Cette nouvelle m’a beaucoup attristée car il y a peu de petits cafés dans le quartier. Et aller chez Starbucks ou Peet’s ne m’intéresse pas, confie-t-elle. Je recherche de la convivialité. Au Marais, le personnel nous connaît, les pâtisseries sont bonnes, et ça rappelle vraiment Paris.

Les autres boulangeries du Marais, situées dans le Castro, sur Sutter street et à Mill Valley, restent ouvertes mais, pour les habitants de la Marina, elles sont toutes trop loin. “Ce que j’aime dans la Marina, c’est qu’on peut tout faire à pied“, explique Jihane Lahbabi-Berrada. Je cherche un petit café qui pourrait remplacer le Marais mais ce ne sera pas pareil.” Installé dans le quartier depuis 2015, Matthieu Soulé a pu constater le turnover qui affecte les petits commerces. “L’équation économique dans ce quartier, quand on est indépendant, est vraiment difficile, déplore-t-il. Si le Marais ferme, je ne sais pas vraiment où aller. Peut-être sur Fillmore street, mais ce ne sera pas à 15 minutes de chez moi comme le Marais.

Mercredi 15 septembre, Patrick Ascaso a partagé sur le compte Instagram du Marais la lettre qu’il a envoyée à son bailleur, espérant que le soutien de sa clientèle aura assez de poids pour trouver un terrain d’entente. Une dernière bouteille à la mer avant la fermeture.

 

Sénatoriales des Français de l’étranger 2021: “ça va être serré !”

C’est la dernière ligne droite des sénatoriales 2021 et la socialiste Laure Pallez donne tout. “C’est beaucoup d’appels, d’e-mails“, explique la candidate. Dans sa ligne de mire et celle de ses sept co-listiers répartis dans le monde entier: les six sièges de sénateurs des Français de l’étranger en jeu lors de cette élection. Cette dernière se déroule loin des yeux. Et pour cause: dans ce scrutin indirect, le collège électoral de ces sénateurs est constitué essentiellement des 432 conseillers et des 68 délégués des Français de l’étranger élus en mai lors des élections consulaires. Ces grands électeurs peuvent voter dès le samedi 18 septembre dans les consulats et les ambassades ou le dimanche 26 dans les locaux du Quai d’Orsay. “Je suis une Française de l’étranger depuis 17 ans. Femme mondialisée de 40 ans, mère de famille, je représente une nouvelle génération d’élus, insiste Laure Pallez, conseillère des Français de l’étranger en Floride. Mon but, c’est de représenter au mieux nos compatriotes, de leur donner une voix dans le débat national“.

Fondée sous la IVe République, cette fonction de sénateur des Français de l’étranger est plus enracinée dans le paysage institutionnel français que celle des députés des Français de l’étranger, dont la première élection a eu lieu en 2012. À la différence des députés qui représentent un territoire, les sénateurs ont le monde entier pour circonscription électorale. Au nombre de douze au total, ils sont renouvelés par moitié tous les trois ans pour des mandats de six ans. “Il faut avoir une vision mondiale pour exercer ce mandat, assure Laure Pallez. Et le Sénat est la chambre de la réflexion, du temps long. C’est dans cet état d’esprit que je m’inscris. C’est un contre-pouvoir extrêmement utile“.

Elle n’est pas la seule à labourer le terrain électoral. Au total, dix listes ont été déposées pour ces sénatoriales, contre sept lors du dernier scrutin en 2017. Ce foisonnement s’explique notamment par un éclatement des forces à gauche. Si le socialiste Yan Chantrel (conseiller à Montréal) est le candidat investi par le parti, il devra composer avec la liste dissidente de l’ancienne ministre Ségolène Royal, qui a décidé de maintenir sa candidature, et celle de Laure Pallez, dont le numéro 2, le président de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), Marc Villard, est bien connu des représentants des Français hors de France. “Les enjeux de notre société sont trop importants pour être réduits à une cuisine partisane“, explique Laure Pallez pour justifier sa dissidence. Une quatrième liste de gauche est en lice, celle de la conseillère politique du groupe des Verts au Parlement européen, Mélanie Vogel. Elle bénéficie, elle, du soutien de la France Insoumise, d’Europe Ecologie Les Verts, Génération.s et du mouvement citoyen Place Publique.

La droite aussi aborde cette élection en ordre dispersé. Si les sortants Christophe-André Frassa et Jacky Deromedi (Les Républicains) sont respectivement numéros 1 et 2 sur la même liste, le troisième et dernier sortant qui a décidé de se représenter, le centriste Olivier Cadic, a présenté sa propre liste cette fois-ci. En outre, ces sénatoriales marquent le retour de l’homme d’affaires Jean-Pierre Bansard, dont l’élection en 2017 avait été invalidée pour cause d’irrégularités. Il se présente sous la bannière de son mouvement indépendant ASFE (Alliance solidaire des Français de l’étranger).

S’y ajoutent deux listes sans étiquette, l’une de Jérôme Youssef et l’autre de Jean-Damien de Sinzogan. Cette dernière, appelée “la République en Marche”, ressemble fort à un nouveau canular de le part de cet homme de 27 ans, déjà auteur d’une duperie lors d’une législative partielle à Paris. La “vraie” République en Marche présente une liste emmenée par la députée des Français de l’étranger Samantha Cazebonne. Contrairement à la dernière élection où un proche d’Emmanuel Macron avait été investi et s’était fait battre dans les urnes, le parti présidentiel et ses alliés ont donc fait le pari d’une candidate enracinée à l’étranger, connue pour son travail sur l’enseignement.

L’objectif pour LREM: conserver le siège du sortant Richard Yung, qui avait rejoint le parti en cours de mandat, et en remporter d’autres pour renforcer sa présence au Parlement. “Les sièges de sénateurs sont des accélérateurs du bien-être et des services pour les Français de l’étranger. Plus nous aurons de leviers politiques, plus il sera facile de faire avancer les dossiers qui les concernent, explique Sophie Lartilleux-Suberville, conseillère des Français de l’étranger à San Francisco et numéro 3 sur la liste. Les Français de l’étranger vont représenter une masse critique pour la présidentielle et les échéances futures. Les parlementaires nous regardent de près“. Comme d’autres listes, LREM met le paquet sur les conseillers qui se décrivent comme “indépendants” ou sans étiquette, dont les voix sont encore à prendre. Elle et ses co-listiers se sont répartis les élus à contacter en fonction des régions du monde et organisent des appels et des visio-conférences pour pêcher les votes. “C’est très intense. On passe 45 minutes-1 heure à écouter leurs préoccupations, explique l’élue. Ce qui motive leur choix de liste dépend de facteurs personnels, de la région, de leur background associatif ou politique. La plupart des gens s’engagent pour aider leurs compatriotes. Ils soupèsent leur meilleure carte pour aider leurs ouailles“.

Conseiller des Français de l’étranger (indépendant) à New York, Richard Ortoli a déjà fait son choix mais refuse de dire lequel. “Emerveillé” par la profusion de listes, cet élu de sensibilité “centre-droit” se garde bien de faire des pronostics. “La voie est libre. Je ne sais pas du tout ce que ça va donner. Il y a trois sortants qui ne se représentent pas. Il n’y en a pas autant que ça d’habitude. La gauche est éclatée. Par ailleurs, je pense que l’étiquette politique a moins d’importance aujourd’hui“, poursuit-il. Lui regrette que le collège électoral soit aussi grand: “On est trop nombreux dans ce système qui n’offre pas une vraie collégialité. Les élus les plus largués vont s’orienter vers la liste qui communique le plus“.

Franck Bondrille, un élu de Floride qui figure sur la liste de Jean-Pierre Bansard, affirme aussi que les jeux sont ouverts. “Ça va être serré, croit-il. Depuis l’élection de Macron, les partis sont moins puissants qu’avant. Tout le monde sent qu’il peut avoir sa chance. Un petit indépendant peut tirer son épingle du jeu s’il y a une bonne dynamique“. Selon ses calculs, l’ASFE, très active en ligne, pourrait remporter “facilement” au moins un siège sur les six. Il s’ajouterait aux deux sénateurs issus de la liste de Jean-Pierre Bansard en 2017, Evelyne Renaud-Garabedian et Damien Regnard qui siègent dans le groupe Les Républicains.

Les sénateurs Christophe-André Frassa et Olivier Cadic, pourraient être aidés, eux, par leur réseau et leur expérience de sortants. Tandis que la candidature de Mélanie Vogel pourrait être portée par les bons scores des candidats écologistes lors des dernières élections consulaires dans le monde entier. La République en Marche, qui n’avait pas d’élus des Français de l’étranger en 2017, espère que son travail de structuration du parti au niveau mondial paiera. À l’Assemblée nationale, le parti dispose de sept sièges de députés des Français de l’étranger sur onze. Franck Bondrille le prédit: compte-tenu de l’éclatement des listes, “cela devrait se jouer à très peu de voix“.

Dix listes en course pour les sénatoriales des Français de l’étranger 2021

ASFR 2021, la voix des Français de l’étranger

Jean-Pierre BANSARD
Sophie BRIANTE-GUILLEMOT
Franck VAN HASSEL
Martine SCHÖPPNER
Franck BONDRILLE
Annie REA
Jean-Luc RUELLE
Emilie TRAN SAUTEDE

ECOLOGIE – SOLIDARITE – PROXIMITE Union au service des Françaises et des Français de l’étranger

Mélanie VOGEL
Jean-François DELUCHEY
Bérénice OREYO-PIERRONNET
Georges CUMBO
Malika RABIA
Pascal CHAZOT
Julie LE DEAUT
Ramzi SFEIR

#FrançaisAPartEntière – Ensemble, la Droite, le Centre et les Indépendants pour les Français de l’étranger

Christophe-André FRASSA
Jacky DEROMEDI
Laurent RIGAUD
Valérie BEILVERT
Patrick PAGNI
Liliane CHOSSERIE
Max GEORGANDELIS
Jeanne DUBARD

Français.es dans le monde, une chance pour la France

Ségolène ROYAL
Mehdi BENLAHCEN
Gaëlle BARRÉ
Hassan BAHSOUN
Josiane ADJOVI
Charles DE LOPPINOT
Karine BILLARANT
Jean CLAUTEAUX

Français de l’étranger : la France et le monde en commun!

Laure PALLEZ
Marc VILLARD
Martine VAUTRIN DJEDIDI
Philippe LOISEAU
Vanessa GONDOUIN-HAUSTEIN
Franck PAJOT
Jacqueline BERTHO
Edmond APARICIO

Français de l’étranger, notre avenir s’écrit ensemble

Samantha CAZEBONNE
Franck BARTHELEMY
Sophie LARTILLEUX SUBERVILLE
Thierry MASSON
Eléonore CAROIT
Ousmane OUEDRAOGO
Zaïda SLAIMAN
Hubert MAGUIN

La République en Marche

Jean-Damien de SINZOGAN
Odile TIACOH
Bernard LEPIDI
Isabelle GUERARD
Hervé BEHANZIN
Evelyne COMBES
Jordan MSIHID
Diontan TOURE

Libres et indépendants

Olivier CADIC
Olivia RICHARD
Thierry CONSIGNY
Nadia CHAAYA
Nicolas BREHM
Catherine TRIBOUARD
Ahmed HENNI
Laurence HELAILI CHAPUIS

Protéger les Français de l’étranger

Jérôme YOUSSEF
Illhème YAKIL
Manuel CROITOR
Camille PERNET
Rédouane BESSAOUI
Sophie LE CLEACH
Jonathan YOUSSEF
Samantha YOUSSEF

Rassemblement de la gauche écologiste sociale et solidaire

Yan CHANTREL
Anne HENRY-WERNER
Guillaume GROSSO
Elisabeth KANOUTÉ
Jean-Philippe GRANGE
Annie MICHEL
Fwad HASNAOUI
Chantal PICHARLES

Bien manger aux États-Unis : mission impossible ?

Comment manger sain et à bon prix aux États-Unis ?

Mercredi 15 septembre 2021, nous accueillions Estelle Tracy, autrice du Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis, Alix Daguin de “All One One All”, ainsi que Séverine Provenzano et Anne-Sophie Matichard, modératrices de la communauté Facebook “Bons plans gourmands aux États-Unis”, pour une table ronde en ligne autour de ce délicieux sujet.

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Cette conférence a été sponsorisée par Cuisinery Food Market

Cette conférence en ligne a eu lieu dans le cadre du salon Bien Vivre aux États-Unis édition 2021, sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

 

Gérer son patrimoine, sa fiscalité et sa retraite entre la France et les États-Unis

Mercredi 15 septembre 2021, nous vous donnions rendez-vous pour une conférence en ligne avec Alexandre Quantin, MBA, vice-président d’USAFrance Financials, Philippe Plantadi de Novelvy Retraite et Jean-Philippe Saurat de Massat Consulting Group.

Ces trois experts vous ont donné les informations nécessaires pour faire les bons choix concernant votre patrimoine et votre fiscalité entre la France et les États-Unis.

Nous avons également abordé les règles d’obtention et de calcul des retraites françaises et étrangères, l’impact des conventions de sécurité social et les options qui s’offrent aux assurés (affiliation volontaire aux régimes français, rachat de trimestres, cumul emploi-retraite).

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Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

 

Combien coûte un studio à LA ?

A Los Angeles, le prix d’un studio dépend du quartier choisi et du niveau de standing souhaité. Une mission qui requiert, dans tous les cas, un budget minimum de 1500 $ par mois.

Question de standing

Un studio à louer 1000 $ par mois est une perle rare ou une arnaque à éviter. En cas de recherche urgente, rendez-vous dans les résidences d’”apartment rentals” qui affichent à chaque coin de rue leurs pancartes géantes “Now Leasing”. Proposés dans les gratte-ciel dernier cri de Downtown comme dans les résidences étudiantes de Koreatown, les “studios apartment” bénéficient de surfaces généralement confortables, entre 35 et 60 m2, très loin de la mini studette parisienne… Avant de signer un bail, opter pour une visite physique – un rendez-vous peut se décrocher sous 24h, voire le jour même en se présentant directement -, le meilleur moyen pour se faire une idée claire de son quartier et de ses futurs voisins.

Au choix, des locations vides ou meublées, et des prix sensiblement les mêmes dans les quartiers les plus courtisés. Downtown, sur Spring Street, la résidence Sentral à l’esprit resort, loue ses studios nus à l’année, à un peu plus de 2000 $ et à 3700 $ en version meublée. Un budget auquel il faudra ajouter les frais d’installation et d’abonnement au wi-fi (entre 60 et 120 $), et le prix du parking, soit entre 150 et 200 $ par mois. Des sommes élevées mais qui intègrent une kyrielle de services : conciergerie, piscine, co-working, salle de fitness, voire salle de cinéma.

Règle générale à retenir : plus l’immeuble est récent et huppé, plus le prix de location du studio est élevé. Ainsi, il faudra débourser au moins 2800 $ pour un meublé de 50m2 dans la résidence moderne d’Avalon West Hollywood. Un peu plus de 3000 $ avec Haven Apartments, résidence supra zen dont la surface des studios approche les 70m2 à Culver City, le quartier de la tech. Comme pour un site d’enchères, la plupart des résidences font fluctuer leurs tarifs selon l’offre et la demande, et selon la durée de séjour choisie.

Les bonnes alternatives

Pour trouver un loyer plus abordable, il faut s’orienter vers des quartiers moins courtisés, oublier Beverly Hills et Santa Monica (où les prix ne sont jamais bon marché), arpenter les rues, cibler les immeubles au cachet ancien, les autres dotés de deux ou trois étages, et sans service palace. Les sites Apartments.comApartmentlist.com (pensé comme une application de rencontres) et Hotpads.com répertorient toutes les offres à tous les prix. On y trouvera facilement un studio de 28m2 à 1350 $ à Eagle Rock, un 37m2 à 1238 $ à Hollywood ou un 38m2 à 1650 $ à Highland Park (non meublés), des charges relatives au wi-fi pouvant s’ajouter. Là aussi, une visite au préalable est vivement recommandée pour éviter les mauvaises surprises.

Alternative aux sites généralistes, Listings Project s’adresse à tous les créatifs et artistes vivant à Los Angeles, à la recherche de locations temporaires. Outre les propositions de chambres privées, d’échanges d’appartements et de colocation s’ajoutent des offres régulières de studios et studios d’artiste qui peuvent se louer en contactant directement l’auteur de l’annonce, le site sélectionnant les plus sérieuses. Enfin, à l’image de New-York, Los Angeles compte aussi Craigslist, le site de petites annonces diffuse ici les offres de particuliers et d’agences, avec des tarifs de studio compris entre 1300 et 2500 $ par mois.

Ne pas perdre son temps sur Airbnb dont les offres au mois ou à l’année sont peu nombreuses, penser à scruter les petites annonces des coffee shops ou des librairies de quartier, à parler de votre recherche à vos connaissances. Le bon sens doublé d’un coup de chance peut, parfois, permettre de décrocher une surface à prix honorable.

Lancer son entreprise aux États-Unis : les bonnes pratiques

Vous souhaitez entreprendre dans le pays de l’Oncle Sam ?

Mardi 14 septembre 2021, nous invitions deux experts pour une conférence en ligne sur ce sujet : Alexandre Leturgez-Coianiz, fondateur du cabinet Roche Legal, et Daniel Koburger, avocat international spécialisé en propriété intellectuelle.

Nous avons abordé avec eux plusieurs sujets tels que le choix de l’État américain d’installation pour votre entreprise, mais aussi la fiscalité, la sales tax, le Nexus, les levées de fonds, et la propriété intellectuelle (trademark,”registration”…).

?  Visionnez le replay et accédez aux coordonnées des intervenants sur le site de l’événement

Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.

 

Une Française mise sur l’enseignement trilingue par immersion en Floride

Ouvert près de St Petersburg sur la côte Ouest floridienne, l’établissement De La Fontaine Trilingual Montessori School est la seule et unique école Montessori trilingue en immersion totale en français, anglais et espagnol de la baie de Tampa. Un projet initié en 2019 par la Française Virginie Butin qui mêle aventure familiale et reconversion professionnelle.

Il y a cinq ans, lassée de son emploi de fonctionnaire des douanes, un poste qu’elle occupait depuis plus d’une décennie, Virginie Butin a voulu changer de carrière afin de travailler dans le secteur de la petite enfance. « J’ai eu un véritable déclic lors de la naissance de ma fille. À cette époque, je travaillais sur le terrain et je ne me voyais plus courir après les trafiquants de drogue, cela devenait beaucoup trop dangereux », explique la trentenaire qui était alors installée à Metz, sa ville d’origine, où elle a opéré un virage à 180 degrés en planchant sur un projet d’école alternative. « J’ai choisi de me diriger vers la pédagogie Montessori pour être en accord avec mes aspirations et la façon d’accompagner mon enfant dans son développement naturel, précise-t-elle. Cependant, comme il n’y avait pas encore d’établissement dans cette ville, j’ai décidé de tenter l’aventure en ouvrant le mien avec un collectif de parents et des professionnels de l’enfance ».

Pari réussi pour cette jeune mère de famille qui a ainsi fondé la première école Montessori bilingue de Metz en 2016. Sa passion pour les langues étrangères et ses envies d’ailleurs ont poussé la Française a rapidement renouveler l’expérience, hors des frontières hexagonales cette fois-ci. « Avec mon mari, nous avions depuis longtemps ce projet d’expatriation dans un coin de notre tête car nous voulions notamment offrir à notre fille une ouverture culturelle », souligne Virginie Butin. Et c’est en Floride que le couple a décidé de poser ses valises afin d’ouvrir ce nouvel établissement qui repose sur la fameuse méthode pédagogique créée, en 1907, par le médecin italien Maria Montessori, visant à développer l’autonomie, la confiance en soi ainsi que la créativité de l’enfant.

Nommée en hommage au poète français célèbre pour ses fables et leurs morales, l’école De La Fontaine Trilingual Montessori School connaît aujourd’hui un franc succès. Ayant démarré il y a moins de trois ans avec tout juste cinq élèves, cet établissement trilingue accueille désormais près de 80 écoliers, âgés de 1 à 6 ans, encadrés par une quinzaine d’enseignants. Face à cet engouement, Virginie Butin aimerait ouvrir d’autres écoles dans la région, notamment en centre-ville de St Petersburg, à Tampa ou encore à Sarasota. « Il y a beaucoup plus de demande que d’offre, insiste la Française. Quoi qu’il en soit, je ne veux pas me précipiter car la priorité est d’offrir un programme de qualité. Nous allons y aller “step by step” comme on dit ici ».