Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Jeudi 25 février, une conférence en ligne était dédiée à la ville de Baltimore, avec les experts de Baltimore Real Estate et OFX.
Un vendredi ensoleillé, dans un jardin privé de Cow Hollow… Robes, manteaux, jupes, pantalons, accessoires sont soigneusement disposés sur des portants, en attendant de trouver leurs nouvelles propriétaires. Ce vestiaire, uniquement composé de pièces de seconde main et qu’on imaginerait facilement être porté à Paris, a été sélectionné par Karen Tussiot pour une vente pop up étalée sur deux jours. On y trouve de nombreuses marques connues, comme Sézane, Maje, The Kooples, Sandro…Ouvert à tous, l’événement nécessite toutefois une inscription préalable qui permettra d’obtenir l’adresse où se rendre : Covid oblige, il faut respecter les distances de sécurité et limiter le nombre de personnes présentes en même temps.
Installée depuis huit ans à San Francisco, Karen Tussiot a lancé Les Parisiennes en 2018. Après des années passées chez les cosmétiques Chanel en France, puis chez Sephora à San Francisco, elle tient à rester dans un univers féminin, mais cette fois en rapport avec la mode. L’idée des ventes de vêtements de deuxième main découle de plusieurs constats: “Premièrement, acheter de jolis vêtements, bien coupés, est assez difficile à San Francisco. Je me suis donc tournée vers les habits d’occasion, mais il faut avoir beaucoup de temps à consacrer à la recherche de la perle rare sur les plateformes comme Poshmark, ou dans les magasins de revente comme Crossroads. Et aucune garantie de trouver des pièces qui permettent de recréer un style parisien.”
Au delà de l’aspect utilitaire de sa démarche, Karen Tussiot, qui se définit elle-même comme une “grande shoppeuse”, est sensible à l’impact environnemental de la mode, un sujet qui la touche d’autant plus après la naissance de son fils : “Je voulais créer une entreprise utile, avec une vraie démarche écologique. L’industrie de la mode est le deuxième plus gros pollueur de la planète, et porter de la seconde main est une alternative simple et qui peut vraiment faire la différence.”
La présence d’une communauté française importante dans la Bay Area conforte également Karen Tussiot dans sa démarche: “Quand on sait qu’en moyenne, chacun d’entre nous ne porte que 30% de ses vêtements, cela signifie que de nombreuses pièces sont disponibles à la revente. En somme, Les Parisiennes aident les femmes à se défaire des habits qu’elles ne portent pas et à en trouver d’autres, de très belle qualité, avec des marques qu’elles aiment à prix dégriffés.”
Le premier pop up, en mai 2018, est un vrai succès, avec plus de 250 participantes. Les Parisiennes répète ce succès pendant deux ans, participant à de nombreux événements et marchés, avec des dizaines d’autres exposants. “Je voulais créer ma communauté, puis me lancer dans le lancement d’une application shopping. Avec la COVID, j’ai mis ce dernier entre parenthèses pour pouvoir m’occuper de mon fils pendant que son école était fermée.” Karen Tussiot s’est donc adaptée aux contraintes sanitaires imposées par la pandémie : en octobre, elle organise une première vente pop up sur réservation et en plein air, puis une deuxième en décembre. “Les retours sont très positifs, de nombreuses clientes viennent régulièrement. J’ai moi-même plus l’occasion de discuter avec elles, je peux les conseiller. On est bien en manque de contacts humains en ce moment, et les ventes Les Parisiennes sont des bons moments conviviaux entre filles.”
La prochaine vente a lieu vendredi 26 février de 11am à 4pm, et samedi 27 février de 10am à 1pm. Seront également présents Picky Monday et Mylibook, deux entreprises créées par des Françaises de la Bay Area.
“Malgré d’énormes progrès ces 15 derniers années, 152 millions d’enfants sont encore forcés à travailler dans le monde. C’est près d’un enfant sur dix”, explique Audrey Decker, co-fondatrice de l’association “Street Art for Mankind”. “Nous voulons sensibiliser à toutes les formes d’esclavage moderne, que ce soit le travail forcé ou la prostitution”.
Accompagnée par son mari Thibault, le couple a lancé mi-février la #FreeChildren Campaign, une campagne d’affichage “connectée” sur 100 panneaux publicitaires à New York, en collaboration avec neuf artistes de rue et des experts de la lutte contre le traffic humain comme le journaliste double vainqueur du Pulitzer Nicholas Kristof, l’Organisation internationale du travail (ILO) et le prix Nobel de la Paix Kailash Satyarthi. “Les artistes se sont inspirés de leur échange avec les experts pour créer des visuels très inspirants qui mettent instantanément le public en contact avec la réalité de l’esclavage des enfants”, détaille Audrey Decker. “Tous ces visuels sont connectés grâce à l’application gratuite “Behind the Wall” (Google Play, App Store) qui agit comme un audio guide en délivrant des informations audios, des textes et en proposant des moyens d’agir (numéros de téléphone, pétitions, dons financiers, etc)”.
L’exposition de rue #FreeChildren Campaign a débuté mi-février et va se poursuivre pendant au moins six mois. Vous retrouvez ici la liste complète des panneaux et leur localisation à travers les cinq “boroughs” new-yorkais. “Notre objectif est à la fois d’informer, d’inspirer et d’engager à réfléchir”, confie Audrey Decker. “c’est une exposition idéale à découvrir en famille, pour sensibiliser ses enfants de façon ludique à un sujet aussi dur que celui-là”. Cette campagne est organisée dans le cadre de l’Année internationale pour l’élimination du travail des enfants décrétée par l’ONU, qui souhaite sensibiliser et exhorter la communauté internationale à agir sur le sujet en 2021.
Expatriés à Miami en 2009, les Decker ont d’abord monté l’agence de communication et d’événementiel Wasabiz. C’est une rencontre avec Kailash Satyarthi, Prix Nobel de la Paix 2014, connu pour son action contre le travail des enfants, qui va créer un déclic. “On voulait faire quelque chose avec plus de sens que ce qu’on voyait dans le monde corporate”, raconte Audrey Decker. Son mari avait déjà organisé des expositions avec des artistes de rue, notamment en Pologne, et la paire savait qu’elle voulait renouveler l’expérience. “Ça avait du sens d’utiliser l’art de rue pour les enfants“.
“Street Art for Mankind” est désormais un projet à temps plein pour le couple, qui accumule les projets et les campagnes comme à Miami en février 2017, à Mamaroneck en novembre 2019,à New York en 2020. Audrey et son mari travaillent en ce moment sur un projet entre Paris, Mexico City et New York sur le thème des droits de la femme en collaboration avec les gouvernements français et mexicains.
Martine et Prosper Assouline continuent leur conquête de l’Amérique. Les éditeurs de “beaux livres” luxueux ouvrent leur première boutique au Texas, dans le quartier très chic du River Oaks à Houston.
Cette nouvelle boutique accueillera une collection organisée de 100 titres couvrant l’architecture, l’art, le design, la mode, la gastronomie et les voyages. Elle devient la vingtième boutique Assouline à travers le monde et comme à New York ou à Londres, se veut une oasis de la “culture de luxe”.
Dans cette optique, le nouveau magasin de Houston sera le seul endroit au Texas où acquérir Versailles: De Louis XIV à Jeff Koons, une édition spéciale vendue… 4 900$. Signé de Catherine Pégard, présidente du Château de Versailles, ce livre très exclusif est présenté dans une coquille en velours avec un médaillon sculpté de Louis XIV sur le devant du boîtier. Le livre est limité à 100 exemplaires et comprendra à chaque achat, une visite privée de Versailles dirigée par un conservateur du palais, y compris des salles non ouvertes au public. Assouline fera don de 25% des revenus au Château de Versailles. Et pour garder ce trésor intact, des gants blancs de conservation sont inclus.
Après une année du Rat désastreuse, la communauté asiatique de la Bay Area entame l’année du Buffle à la Une des journaux : de nombreux cambriolages ont visé les commerces des Chinatowns de San Francisco et d’Oakland et les agressions physiques se multiplient, y-compris celle qui à San Francisco a vu un homme d’origine thaïlandaise âgé de 84 ans succomber à ses blessures après avoir été violemment jeté à terre.
Souvent pointée du doigt par Donald Trump comme étant à l’origine du “China virus”, la communauté chinoise, et par extension asiatique, doit faire face à ces accusations, qui ont comme un air de déjà-vu aux Etats-Unis. Et c’est justement le bon moment pour revisiter cette histoire sino-américaine, estime Sylvie Walters, créatrice de l’agence de visites guidées en français, L’Esprit San Francisco. “En 1882, le Chinese Exclusion Act est signé par le Président américain Chester Arthur afin d’interdire toute immigration chinoise aux Etats-Unis“, rappelle-t-elle. “Les travailleurs chinois sont pointés du doigt, car ils acceptent des salaires bas, créant une concurrence déloyale aux yeux des autres émigrés. Cependant c’est oublier que les Chinois se sont battus pour obtenir des meilleurs salaires en menant des grèves sur les chantiers de la construction du chemin de fer. Malgré cela, ils n’ont jamais pu obtenir le même salaire que les autres travailleurs…” Exclus de nombreux emplois, privés de naturalisation, interdits de fréquenter les hôpitaux et écoles publiques, les habitants de Chinatown sont contraints de se replier sur eux-mêmes. En 1900, on les tient responsables de la peste bubonique qui sévit à San Francisco. En 1906, le quartier est pratiquement rasé par le tremblement de terre et le feu qui en résulte.
A la lumière de cette chronologie de mises au pilori et de difficultés, et en cette période de Nouvel An chinois, il est donc particulièrement intéressant de se replonger dans l’héritage et l’histoire de Chinatown. Rien de tel pour cela que de flâner dans les rues, d’habitude si animées, mais aujourd’hui désertées par les touristes. Notre guide, Sylvie Walters rappelle que “Chinatown a été peu touchée par les cas de COVID, alors que la population y est aussi dense qu’à New York, avec 15 000 personnes vivant sur une vingtaine de blocks, et qu’elle compte beaucoup de personnes âgées“. La population s’est en effet très vite pliée aux règles essentielles d’hygiène liées à la pandémie, en particulier le port du masque, et le lavage régulier des mains. Dès le matin, sur l’esplanade attenante à St Mary’s Square, on peut voir un petit groupe pratiquant le tai chi : “C’est un art martial qui est basé sur l’observation de la nature, des animaux, du mouvement des nuages…“, explique Sylvie Walters. “Les mouvements rappellent le dragon qui sort de l’eau, le singe que l’on chasse de son épaule, et requièrent un équilibre stable et une bonne mémoire.”
Tai Chi sur St Mary’s Square. Crédit : Hélène Labriet-Gross
Un peu plus loin sur la place se dresse une statue de Sun Yat Sen, le fondateur de la République de Chine en 1912, considéré comme le père de la Chine moderne. Au début des années 1900, alors qu’il est en exil après un coup d’Etat manqué, il passe quelques temps caché à San Francisco, au 36 Spofford Alley, et va parfois jouer aux cartes sur St Mary’s Square.
Suite au Chinese Exclusion Act, de nombreuses activités illicites se développent dans Chinatown: prostitution, casinos, fumeries d’opium…La communauté chinoise a également compris que le tourisme peut être une activité lucrative : lors de la reconstruction du quartier après le tremblement de terre de 1906, les façades de briques se trouvent habillées de moulures et autres chinoiseries qui transportent le chaland vers des contrées lointaines.
l’acteur Bruce Lee est né à Chinatown en 1940. Crédit: Hélène Labriet-Gross
En flânant sur les rues adjacentes à Grant Avenue, la principale artère touristique de Chinatown, on peut admirer de nombreuses fresques qui rappellent les légendes et l’histoire de Chinatown : sur l’une, on croise Bruce Lee, qui est né en 1940 à Chinatown ; plus loin, un trio composé d’un moine, d’un singe et d’un cochon qui fait référence au roman de Wu Chen En “La pérégrination vers l’Ouest” : “Ce roman du XVIe siècle raconte l’histoire vraie du moine bouddhiste Xuan Zang parti en Inde en 629 pour trouver des textes sacrés. De mauvais esprits veulent lui voler ses textes, mais le roi des singes et le cochon voluptueux les en empêchent“, relate Sylvie Walters. “De retour en Chine, le moine fait traduire les textes et popularise la religion bouddhiste. On notera ici que le cochon a pris les traits d’un rappeur célèbre, et qu’il a été rebaptisé Notorious P.I.G !”
La vue depuis le temple de Tin How. Crédit : Hélène Labriet-Gross
Notre balade se poursuit vers le temple Tin How, situé au dernier étage du 125 Waverly Place. Plus vieux temple taoïste de Chinatown, il est dédié à la déesse de la mer Mazu, que les Cantonais appellent Tin How. “Le temple, érigé en 1852, a brûlé en 1906, mais heureusement, l’autel et les boiseries venues de Chine ont pu être sauvées. On y vient surtout pour faire une divination: on pense à une question, puis on secoue un pot rempli de baguettes numérotées. L’un d’entre elles va se détacher du lot : son numéro correspond à une enveloppe dans laquelle on trouvera la réponse à sa question.” S’il est interdit de faire des photos dans le temple, on peut en revanche en prendre depuis la minuscule terrasse qui offre un panorama incroyable de la Coït tower aux immeubles du Financial District.
Dans un magasin de plantes médicinales sur Stockton. Crédit : Hélène Labriet-Gross
Notre visite ne saurait être complète sans un détour par les échoppes de Stockton street : c’est là qu’on y fait ses courses de fruits, légumes, viandes, sans oublier toute la pharmacopée: “Le ginseng est particulièrement recherché pour ses propriétés fortifiantes. Les concombres de mer sont gorgés d’iode et, une fois séchés, ils étaient très faciles à emporter sur la route de la soie par exemple.”
Si les festivités du Nouvel An chinois ont été largement annulées ou modifiées par les restrictions sanitaires liées à la COVID, certains événements sont toutefois maintenus: le 20 février dernier, l’orchestre symphonique de San Francisco a retransmis un concert spécial Nouvel An Chinois que l’on peut revoir gratuitement ici. Une chasse au trésor est également organisée dans Chinatown pour retrouver les 12 signes astrologiques cachés sur les murs du quartier. Enfin, le buffle est mis à l’honneur sous forme de 11 statues dispersées dans San Francisco, à l’aéroport et à Oakland.
Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Mercredi 24 février, une conférence en ligne était dédiée à la ville d’Orlando, en Floride, avec les experts d’Objectif USA, I3 Lending et Massat Consulting Group.
Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Mercredi 24 février, une conférence en ligne était dédiée à la ville de Detroit, avec les experts de JustInvestNow et OFX.
Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Mardi 23 février, une conférence en ligne était dédiée à la région du Westchester, dans l’État de New York, avec France Tucker, agent immobilier chez Houlihan Lawrence.
Alix de Sagazan, la fondatrice d’AB Tasty qui s’est installée à New York en 2018, n’a pas chômé : en seulement deux ans, elle a constitué une équipe de 20 personnes, compte 120 clients aux États-Unis et a bouclé une troisième levée de fonds de 40 millions de dollars à l’été dernier. Et elle vient d’être nommée parmi les pépites de la tech française, en intégrant le Next 40.
Pourtant, l’histoire d’AB Tasty est moins linéaire qu’il n’y paraît. En 2009, Alix de Sagazan et son cofondateur Rémi Aubert travaillent dans des agences digitales, dans l’acquisition de trafic, mais se rendent compte qu’ils ne connaissent pas les comportements des clients une fois en ligne. Les deux amis fondent alors leur propre agence, Liwio. Mais après plusieurs années de conseil, ils voient les limites de ce modèle, décident de faire pivoter la société et de créer leur propre outil. L’entreprise est rebaptisée AB Tasty en 2013. « Nous avons eu un très bon ‘market fit’ auprès des équipes marketing dès le début, nous avons répondu à de vrais besoins », raconte Alix de Sagazan. La première levée de fonds de 6 millions d’euros leur ouvre les portes de l’Europe (Angleterre, Espagne, Allemagne) puis la deuxième, de 17 millions de dollars en 2017, des États-Unis.
AB Tasty est un jeu de mots pour désigner l’A/B testing, une méthode de marketing qui permet d’évaluer les performances de plusieurs versions d’une page Web en les comparant à la version originale. La société vend un outil SaaS (Software As a Service) de personnalisation, qui permet aux sites Internet d’améliorer leur taux de conversion. Transformer des clics en argent sonnant et trébuchant pour ses clients, telle est sa mission. A l’été dernier, elle a fait entrer Crédit Mutuel Innovation aux côtés des actionnaires existants lors de ce troisième tour de table. L’objectif est double : investir dans la R&D (Recherche et Développement) afin d’élargir son offre vers les équipes produits et digitales des entreprises. Mais aussi accélérer son développement international, en particulier les États-Unis, son marché en plus forte croissance.
Lorsque sa fondatrice est arrivée à New York, AB Tasty n’a encore qu’une équipe de trois personnes et une quinzaine de clients. « L’avantage est que notre outil fonctionne partout et ici, les équipes digitales sont très aguerries, ce qui nous a incités à développer le produit encore plus vite ». L’entreprise a certes été impactée par la crise Covid, lorsque certains de ses 900 clients, notamment ceux du secteur des voyages, ont annulé ou décalé leurs projets. Mais l’activité est aujourd’hui bien repartie et Alix de Sagazan est optimiste sur les perspectives outre-Atlantique. AB Tasty, qui a aussi des bureaux sur la côte Ouest à San Francisco, Denver et Los Angeles, compte poursuivre cette rapide expansion et générer 50 % de ses revenus aux États-Unis d’ici trois à quatre ans.
Mais cela ne doit pas se faire au détriment de la culture d’entreprise, à laquelle sa fondatrice est très attachée. « Je n’ai pas tellement l’âme d’une entrepreneure, je ne me serais jamais lancée sans mon associé et l’esprit d’équipe est essentiel pour nous ». Le groupe de 230 collaborateurs a d’ailleurs décidé très tôt d’allouer 10 % du capital aux employés et a recruté une personne à temps plein, focalisée sur l’expérience d’entreprise. Enfin, Alix et son cofondateur Rémi organisent une réunion « all-hands » tous les trimestres pour échanger avec tous les salariés. Et cerise sur le gâteau, chacun d’entre eux a droit à un jour de congé par an pour réfléchir à son avenir professionnel.
Carinne Meyrignac se définit volontiers comme une scientifique, à l’aise avec les chiffres. Mais c’est finalement dans l’édition que cette ancienne banquière se réalise à Los Angeles. Elle a lancé Cali’s Book, des livres audio pour enfants, début 2019.
Un changement de vie qui n’était ni prémédité, ni voulu. Bonne élève en mathématiques, Carinne Meyrignac avoue s’être laissée “porter” après le lycée, faisant des études de commerce. Comme une majorité des élèves de sa promotion, elle s’oriente vers la banque, enchaînant les expériences à Singapour et Paris. Puis celle qui a aujourd’hui 40 ans, a suivi son mari américain rencontré à Paris. Ils s’installent à New York en 2013 puis à Los Angeles. Elle poursuite sa carrière, toujours en finance, de la Société Générale à Union Bank en passant par une filiales de Disney. Un milieu très masculin ce qui, jusqu’alors ne l’avait jamais dérangée. “Je n’avais jamais ressenti la discrimination, jusqu’au jour où j’ai eu des enfants”, explique celle qui est alors passée à côté d’une promotion. C’est la déconvenue.
Les livres sonores pour enfants n’existaient pas en anglais
Mais avant même cette déconvenue, elle avait, sans le savoir, amorcé sa reconversion. Elle s’intéresse déjà aux livres audio qu’elle a découverts en France lors de son congé maternité. “J’avais l’idée d’éveiller mes enfants avec des livres comme Le Petit Prince, mais les nouveaux-nés n’y sont pas forcément réceptifs, à la différence des livres sonores qui ont directement fait réagir ma fille”, se souvient-elle. Or, ce genre de livres n’existait pas en anglais – “ils sont peu rentables, trop chers à produire”. Sa belle-mère lui suggère alors d’y remédier.
Dans son coin, elle contacte sur Internet des chanteuses et des illustratrices indépendantes et mobilise ses amies mamans pour lui fournir des comptines populaires aux Etats-Unis ; de quoi concevoir un prototype original et adapté à la culture américaine. Lors d’un voyage personnel à Hongkong fin 2016, elle fait un détour par Shenzhen (en Chine) où elle va rencontrer des usines pour faire imprimer son premier livre audio (intitulé Sing With Me). Quelque 6.000 exemplaires sont édités avec ses fonds propres.
Pour les écouler, Carinne Meyrignac ne lésine pas et -en parallèle de son poste à Union Bank- fait du porte-à-porte auprès des boutiques et librairies de Los Angeles le week-end, quand son amie à Hongkong l’aide et en vend à la pelle. Puis l’enseigne de grande distribution Kohl’s s’y intéresse, en commandant plusieurs milliers. Mise en confiance, Carinne Mayrignac crée de nouveaux titres au fur et à mesure.
N’en tirant pas de profit, elle conserve l’édition en parallèle de son travail à la banque. Jusqu’au retour de son second congé maternité, où elle est victime d’un licenciement abusif. Une “période difficile” s’ouvre, la Française dépose une plainte pour dénoncer cette discrimination en tant que mère, qui se règle par un arrangement en janvier 2019. “J’avais atteint un point de non-retour avec la banque.”
Ereintée par cette affaire, elle décide alors de se dédier entièrement à sa maison d’édition, Cali’s Books, et de lui donner une viabilité économique. Inspirée par les demandes de ses amies, de son entourage et même les suggestions des clientes, elle crée une dizaine de livres sonores supplémentaires destinés aux enfants de 1 mois à 5 ans (un en Chinois, des comptines brésiliennes, un sur le reggae ou encore un en Espagnol), et commande 45.000 nouveaux exemplaires.
Cali’s Books offre un catalogue de 32 livres musicaux et 6 livres d’histoires pour s’enregistrer. / Photo S.C.
Pour les vendre en plus grand nombre, cet esprit comptable pense d’abord aux distributeurs. Mais elle réalise rapidement que leurs marges sont trop importantes et décide de proposer ses ouvrages sur Amazon. La stratégie est payante, les stocks sont écoulés en avril 2020 et elle vend quelque 60.000 livres l’année dernière.
Portée par cet enthousiasme, elle poursuit le développement de sa petite entreprise. Elle vient notamment de lancer une nouvelle ligne de livres où il est possible de s’enregistrer en lisant. Ainsi, les enfants peuvent écouter l’histoire des trois petits cochons, d’Hansel et Gretel ou du vilain petit canard dans une version lue et enregistrée par leur grand-parents. “Un produit qui n’existe nulle part”, vante Carinne Meyrignac. Et elle fourmille d’idées (tel qu’une version sonore des Fables d’Ésope), inspirées par ses enfants qui sont “ses cobayes”. “La collection va évoluer avec eux.” Avant de, pourquoi pas, s’attaquer au marché français. Une idée qui trotte dans sa tête.
Qui n’a jamais rêvé de composer à la manière d’Alain Bashung ou de Jacques Dutronc? Un workshop, organisé par l’école de langues Coucou à Los Angeles sur Zoom, va vous livrer les secrets de musiciens professionnels français, les samedis 27 février et 6 mars.
Les apprentis vont travailler sur deux classiques : “La nuit je mens” d’Alain Bashung (1998) et “Il est 5 heures Paris” de Jacques Dutronc (1968), qui nous plongent dans deux époques musicales. “Nous allons les jouer, expliquer les paroles, puis proposer aux inscrits de réécrire un couplet avec leurs propres mots”, détaille Vincent Lanty, qui co-animera cet atelier avec Keveen Baudouin. Puis, ils joueront les chansons en direct pour aider les “étudiants” à déclamer leurs paroles à voix haute.
Pour plonger dans l’univers des musiciens, il fallait deux professionnels, tous deux installés à Los Angeles. Keveen Baudouin, chanteur et guitariste, a collaboré avec de nombreux groupes avant de lancer son projet solo “SIDE DƟƟR”. De son côté, le pianiste et compositeur Vincent Lanty s’est produit avec des artistes reconnus à l’international (comme Rihanna, Céline Dion, One Direction ou Rita Ora) et fut le directeur musical et pianiste de la comédie “Resiste”. Il a également composé, en 2019, les singles “Qui Pourrait?” et “N’importe Quoi” de la chanteuse Lou.
Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Mardi 23 février, une conférence en ligne était dédiée à la ville de Miami, en Floride, avec les experts de Realty Group of Miami et Currencies Direct.