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Dominique Crenn, une “cheffe rebelle” se livre

Reconnue de tous, première cheffe triplement étoilée aux Etats-Unis, Dominique Crenn n’est pas prête de se reposer sur ses lauriers, même amplement mérités. Pendant la crise de la Covid, elle a mis son talent culinaire à la portée de tous, en proposant des menus de son Atelier à emporter, et en transformant son Petit Crenn de Hayes Valley en épicerie vendant les produits de sa ferme située à Sonoma. C’est dans ce contexte tout particulier qu’elle vient de sortir sa première autobiographie, intitulée “Rebel Chef, in search of what matters”. “J’ai mis un an et demi à écrire ce livre. C’est une réflexion sur ma vie, pas un livre de chef, une sorte d’introduction à qui je suis et à ce que je veux faire dans le monde“, explique la cheffe étoilée.

L’autobiographie parcourt de façon chronologique de nombreux événements marquants de la vie de Dominique Crenn. Elle s’y livre de façon très entière, abordant sans fard sa famille, son parcours, souvent semé d’embûches, ses amours, ses doutes, sa consécration, et le cancer du sein qui la frappe en 2019. Le livre contient de nombreuses photos personnelles et souligne les rencontres qui ont jalonné et façonné son parcours. A commencer par ses parents, Allain et Louise Crenn, qui l’ont adoptée lorsqu’elle était bébé: “Grâce à eux, j’ai vécu une enfance de privilège, mais j’aurais pu être de l’autre côté. Je suis née à Versailles, mais mes origines sont diverses: à moitié européenne, à moitié du nord de l’Afrique, avec du sang berbère, une enfant du monde en somme.” Les étés passés en Bretagne à ramasser les pommes de terre dans la ferme de sa grand-mère, sont autant souvenirs empreints d’émotion. Profondément attachée aux racines familiales de sa famille adoptive, on découvre aussi en filigrane sa quête pour retracer ses origines biologiques.

Mue par une curiosité encouragée par son père, Dominique Crenn revendique l’étiquette de rebelle, ou d’anticonformiste, qui a fait sa légende: “Je suis contre le fait de suivre ce qu’on nous dit de faire sans le comprendre. Par exemple, je suis catholique, mais j’ai beaucoup de mal avec la religion. Même chose avec la politique. Je ne suis pas les normes, mais de façon non-violente“. A commencer par la cuisine: les écoles auxquelles elle postule après le bac lui font comprendre que pour être être chef, vaut mieux être un homme.

Si la France est engluée dans ces principes archaïques, Dominique Crenn poursuivra sa passion ailleurs : à 24 ans, elle atterrit à San Francisco. “Je savais que dans cette ville libérale, je pourrais vraiment devenir ce que je voulais être. Mais je n’étais pas dupe non plus : il y a beaucoup d’injustice ici, de racisme et de lois contre les femmes. Ce n’est pas la vie en rose.”

Après 18 mois passés entre différents petits boulots de serveuse, elle rencontre le chef Jeremiah Tower, formé par Alice Waters. Dominique Crenn lui déclare avec aplomb : “Je veux travailler pour vous. Je suis Française donc je sais déjà cuisiner”. Lui non plus n’a pas de formation culinaire, et avait usé de la mêne technique pour convaincre Alice Waters de l’embaucher, lui l’architecte diplômé d’Harvard, chez Panisse. Dominique Crenn sera formée par Tower à Stars, un des restaurants les plus réputés de San Francisco dans les années 90. Après un détour par Djakarta, puis Los Angeles, elle revient à San Francisco, où elle obtient sa première étoile Michelin chez Luce, en 2009. Cette même année, un accident, qui la laisse avec un tendon sectionné au genou, est l’élément déclencheur qui la pousse à entamer les démarches pour ouvrir son propre restaurant. Au lieu des trois mois de repos recommandés pour sa convalescence, son patron la force à revenir vite au travail, sous peine de perdre son salaire : “J’ai alors décidé de faire entendre ma voix, et celles des gens qui travaillent avec moi. On ne devrait pas être l’esclave de son patron ou d’une entreprise.  On doit traiter les gens avec humanité. ”

Atelier Crenn ouvre en 2011, alors que Dominique Crenn a déjà 45 ans: “Quand j’ai commencé la restauration, j’avais une vingtaine d’années, je n’étais pas prête et je cherchais à comprendre qui j’étais.” Maintenant reconnue de ses pairs, à la tête de trois établissements, Dominique Crenn veut utiliser sa notoriété pour défendre les idées qui lui tiennent à coeur. A commencer par l’inégalité et la violence dans les cuisines: “Ça fait 30 ans que je me bats contre ça. J’en n’ai rien à faire des CV, ce qui m’importe, c’est de travailler avec des gens qui portent une humanité en eux. ” Inspirer les jeunes qui veulent poursuivre leurs rêves, servir de modèle, et suivre donner aux autres ce qu’elle a reçu, voila ce qui importe à Dominique Crenn en ce moment. “Le monde se réveille, et je veux faire partie de ce changement.

Freiné par le coronavirus, le rugby américain poursuit malgré tout son envol

12 mars 2020. L’épidémie de la Covid-19 sonne la fin de la saison de Major League Rugby et entraîne Mathieu Bastareaud dans sa chute. Recruté en grandes pompes par le club de New York, l’international français est contraint de rentrer en France après seulement un mois de compétition aux Etats-Unis. “Je suis déçu et frustré car j’aurais aimé vivre l’expérience à fond”, explique-t-il alors au Parisien fin avril. “Mais la sécurité des joueurs ou du public n’étant pas assuré, on ne pouvait pas continuer”.

Tout jeune championnat créé en 2018, la MLR comptait sur cette troisième saison et sur la notoriété de joueurs européens comme Mathieu Bastareaud pour se faire un nom dans le sport professionnel américain. Mais ce n’est que partie remise selon Thierry Daupin, l’un des premiers français à avoir cru au développement du rugby aux Etats-Unis en investissant dans le club d’Austin. “La ligue n’avait aucune visibilité, elle a pris la bonne décision en arrêtant la saison. Elle a également su prendre le virage virtuel en organisant à la place une grande compétition E-sports sur Twitch avec les joueurs, qui a attiré plus d’un millions d’internautes. Un vrai succès”. Thierry Daupin a vendu son club l’année dernière dans l’espoir de créer une nouvelle franchise, le RC Miami, un investissement auquel devait participer l’ancien président du RC Toulon Mourad Boudjellal. “Il est sorti du projet mais à part ça, rien n’a changé pour nous. Nous avançons bien, et espérons toujours intégrer la ligue d’ici la saison 2022”.

Preuve que la MLR a su gérer la crise liée au coronavirus, la ligue a payé l’intégralité des salaires des joueurs jusqu’à la fin de la saison qui devait se terminer en juin. “Ça a été une très bonne surprise et un gros soulagement”, raconte Simon Courcoul, joueur français des New England Free jacks. “On pensait que comme beaucoup d’autres ligues de sport, la MLR allait avoir des problèmes financiers, mais non. Ça prouve que les bases sont solides”. Le jeune rugbyman de 24 ans est rentré en France, en attendant la reprise de la saison en février 2021. “Je constate que l’image du championnat a changé ici. Les gens commencent à connaître, à m’en parler. La MLR a gagné en exposition”.

Focalisé sur l’avenir de la ligue, son président George Killebrew a annoncé au début du mois de juin l’intégration de deux nouvelles équipes dès la saison prochaine, les Los Angeles Giltinis et les Dallas Jackals. Le championnat va ainsi passer à 13 franchises et espère accueillir quatre nouvelles équipes d’ici 2022 pour accompagner son développement. “C’est une preuve de plus que la MLR est un vrai attrait pour les investisseurs”, estime Thierry Daupin. La ligue a également organisé sa toute première draft le 13 juin en direct sur internet, avec 24 jeunes d’universités américaines sélectionnés parmi plus de 400 prospects. “C’est un grand jour pour notre ligue. Nous sommes désormais capables d’offrir des plans de carrière aux meilleurs jeunes rugbymans du pays”, adéclaré George Killebrew. Selon le commissioner de la MLR, “beaucoup de championnats dans différents sports sont actuellement en train d’essayer de survivre. Ce n’est pas notre cas. La MLR est en plein essor et en pleine expansion”.

Un développement qui semble faire des jaloux puisqu’un autre championnat de rugby professionnel va voir le jour d’ici 2022 aux Etats-Unis, la National Rugby Football League. Cette nouvelle ligue espère convaincre les fans de football américain avec un championnat prévu d’avril à juillet, soit pendant l’intersaison de NFL. Elle s’est d’ailleurs associée à la NFL Alumni, l’association des anciens joueurs de NFL, pour former des joueurs en reconversion. “Pour l’instant, ça ressemble surtout à un effet d’annonce. Ils avaient déjà lancé un projet qui avait échoué en 2014″, estime Thierry Daupin. “Après, ce sont les Etats-Unis et on sait que la concurrence peut arriver à tout moment”. 

À Tampa, l’ancien directeur de l’Institut Pasteur prend les rênes de la FRAMCO

Christian Bréchot ajoute une nouvelle corde à son arc. Tour à tour directeur de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), de l’Institut Mérieux ainsi que de l’Institut Pasteur, le médecin et chercheur français de 67 ans se hisse aujourd’hui à la tête de la French American Council of West Florida (FRAMCO), une institution qui a vu le jour en 1998 afin de contribuer au développement économique franco-américain dans la baie de Tampa.

Mis à la retraite de l’Institut Pasteur en 2017, le virologue, dont les travaux ont principalement porté sur les hépatites virales et plus particulièrement sur leur lien avec le cancer du foie, a répondu dans un premier temps à l’appel de l’Université du Sud de la Floride (USF). « J’ai toujours travaillé main dans la main avec les États-Unis mais je n’avais jamais eu l’occasion de pouvoir m’y installer, raconte-t-il. C’était alors une belle opportunité qui me permettait aussi de mettre à profit mes connaissances. Surtout qu’en France, à partir d’un certain âge, contrairement aux États-Unis, il est plus difficile de développer des projets », explique Christian Bréchot qui est installé depuis plus d’un an à Tampa.

De fil en aiguille, le Français se fait connaître et tisse de forts liens avec les acteurs de l’économie locale, ce qui lui a permis d’être élu président de la FRAMCO par le conseil d’administration le vendredi 5 juin. « Il est important d’apporter un regard neuf, venu de l’extérieur, afin de relancer la machine car de bonnes initiatives ont été prises par les présidents successifs, mais malheureusement l’institution rencontrait certaines difficultés ces dernières années et semblait être plongée dans un état de somnolence », confie-t-il.

Christian Bréchot souhaite concentrer ses efforts afin de développer le tissu économique local français, déjà riche d’une cinquantaine de sociétés implantées dans la baie de Tampa, deuxième centre économique floridien. « Ma double casquette devrait notamment permettre d’assurer la liaison entre le secteur académique et industriel. Je souhaite par ailleurs multiplier les opportunités de networking afin de mettre toutes les chances de notre coté pour créer un maximum de synergies au sein de la communauté française ».

Le nouveau président entend également renforcer les liens de la FRAMCO avec les autres chambres de commerces franco-américaines de Floride. « Celle de Miami joue un rôle majeur notamment dans les partenariats public-privé, tout comme celle d’Orlando. Il faut s’en inspirer, mais également mutualiser nos forces dans le but de développer une communauté économique dynamique ».

La Bande FM reçoit Pascal Cagni, président de Business France

Ancien patron d’Apple Europe (entre autres), Pascal Cagni est désormais le président de Business France, organisme chargé notamment d’attirer les entreprises étrangères en France et de soutenir les entreprises françaises à l’étranger.

Il est l’invité ce jeudi 25 juin (12:30pm ET; 9:30 PT) de la Bande FM, pour parler de la bataille d’après Covid-19: aides aux entreprises françaises; mondialisation contestée; compétition avec les Etats-Unis. Pour lui poser vos questions, ou témoigner, vous pouvez nous envoyer un email avant l’émission ([email protected]) ou participer en direct sur Zoom en vous inscrivant ici. 

Nous parlerons également pendant l’émission de la décision de Donald Trump de suspendre la délivrance de visas H1B, L1 et J1 et de certaines cartes vertes. Vous pourrez poser vos questions aux experts présents.

L’émission est diffusée sur Facebook Live:

Suspension des visas: les réponses à vos questions dans La Bande FM, jeudi

L’inquiétude s’est répandue comme traînée de poudre dans la communauté française des Etats-Unis à partir de lundi soir avec l’annonce de la suspension des nouvelles délivrances de visas de travail jusqu’à la fin de l’année.

Pour répondre à vos questions, notre émission La Bande FM de ce jeudi 25 juin (12:30pm ET, 9:30 am PT) reçoit des experts qui viendront expliquer les détails de ce décret présidentiel, et ses conséquences pour vous. Vous pouvez poser vos questions par email dès maintenant: [email protected], ou en direct en vous connectant sur le Zoom ici.

La Bande FM recevra également Pascal Cagni, le président de Business France, pour parler de l’attractivité de la France d’après Covid-19, de l’avenir de la mondialisation et de la compétition avec les Etats-Unis (entre autres)… Vous pourrez également lui poser vos questions.

A suivre sur Facebook Live:

Des camps d’été 100% fun et 100% en ligne avec l’Alliance Française de Los Angeles

[Agenda partenaire] L’Alliance française de Los Angeles propose chaque semaine, du lundi 22 juin au vendredi 14 août 2020, des camps d’été en ligne destinés aux enfants de 6 à 11 ans et aux adolescents de 12 à 16 ans.

Il est encore possible de faire partie de ce programme : les inscriptions se font par semaine !

Ces programmes d’été sont le meilleur moyen de s’amuser dans un environnement totalement francophone, tout en découvrant la culture française et en développant les compétences linguistiques de vos enfants. Les professeurs de l’Alliance sont heureux d’accueillir et d’accompagner vos petits et grands pendant ces sessions hebdomadaires via l’application de visioconférence Zoom.

Deux programmes différents adaptés à l’âge et au niveau de français de vos enfants sont proposés.

Pour les Kids (6-11 ans) et Teens (12-16 ans) niveau intermédiaire et avancé (2 groupes par tranche d’âge) – 2 heures par jour du lundi au vendredi

Vos enfants partiront chaque semaine en voyage à la découverte d’un nouveau monde francophone. À travers de nombreuses aventures historiques et de nouvelles expériences culturelles, ils exploreront la France et ses régions bien sûr mais aussi les grandes villes et îles francophones tout en travaillant la langue française autour d’activités linguistiques, ludiques et artistiques. 

Pour les Kids (6-11 ans) et Teens (12-16 ans) débutants  (2 groupes par tranche d’âge) – 1 heure par jour du lundi au vendredi

Vos enfants apprendront une nouvelle langue en s’amusant. Ils découvriront le français et apprendront à comprendre et à utiliser des expressions familières et des phrases simples. Ils aborderont le français autour de leur vie quotidienne et pourront ainsi se présenter et présenter les autres, décrire leur environnement, exprimer leurs sentiments, leurs émotions et leurs goûts. Cette approche linguistique sera accompagnée d’activités artistiques et ludo-éducatives pour allier apprentissage, jeux et plaisir

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’Alliance Française de Los Angeles, ou contactez l’Alliance par mail à l’adresse admin@afdela.org ou par téléphone au 310 652 0306.

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Note: les “agendas partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Donald Trump suspend la délivrance de la plupart des visas de travail jusqu’à la fin de l’année

On s’y attendait depuis plusieurs semaines, Donald Trump l’a fait : la délivrance de nouveaux visas de travail est suspendue jusqu’à la fin de l’année, constituant une remise en cause de l’immigration légale aux Etats-Unis inédite dans l’histoire récente.

Le 22 avril dernier, le président américain avait suspendu pour 60 jours la délivrance de cartes vertes pour les personnes qui n’étaient pas déjà sur le territoire américain. Il s’agissait, avait-il expliqué, de “protéger les emplois des Américains” face à la crise de la Covid-19. Mais la mesure ne concernait que peu de personnes, l’administration ayant, après des pressions notamment des lobbies pro-business, renoncé à s’en prendre aux visas de travail.

Il en va autrement cette fois : la proclamation présidentielle publiée ce lundi 22 juin prolonge la suspension des nouvelles cartes vertes mais concerne également les visas H-1B, H-2B, J, et L, ainsi que les visas délivrés à leurs conjoints. Au total, selon l’administration, plus de 500.000 personnes pourraient ainsi se voir refuser l’entrée dans le pays.

La suspension s’applique seulement aux personnes non présentes sur le territoire américain et à ceux qui n’ont pas encore reçu leur visa. Les renouvellements ne sont donc pas concernés et les demandeurs ayant déjà reçu leur visa pourront entrer sur le territoire américain. Mais pour le reste, les exemptions sont cette fois très limitées, et concernent principalement les travailleurs agricoles, jugés “essentiels à l’approvisionnement alimentaire”.

Les organisations patronales ont immédiatement réagi en critiquant la décision. “Ces restrictions vont pousser l’investissement et l’activité économique vers l’étranger, ralentir la croissance et réduire les créations d’emplois” a commenté Thomas J. Donohue, le directeur de l’U.S Chamber of Commerce, qui avait en vain tenté de convaincre Donald Trump de renoncer à ces mesures poussées notamment par son très influent conseiller Stephen Miller.

“C’est une attaque frontale contre l’innovation américaine et la capacité de notre nation à attirer des talents du monde entier” s’insurge Todd Schulte, président de FWD.us, organisation pro-immigration créée par plusieurs géants des technologies, gros consommateurs de visas H-1B. L’an dernier, quelque 139.000 de ces visas ont été délivrés. Le PDG de Google, Sundar Pichai, a lui aussi critiqué la décision, assurant que “l’immigration a immensément contribué au succès économique de l’Amérique”. 

Les visas H-2B, délivrés aux travailleurs non qualifiés (utilisés notamment dans le tourisme) sont également concernés, à l’exception des travailleurs agricoles, tout comme les visas L. Ceux-ci sont attribués à des employés de filiales américaines d’entreprises étrangères. Ils avaient été donnés à 77.000 personnes l’an dernier. Leur suspension va directement affecter les entreprises françaises présentes aux Etats-Unis, tout comme les visas J-1, utilisés par les stagiaires, mais aussi les bénéficiaires du programme V.I.E (Volontaire Internationale en Entreprise).

Phase 2 du déconfinement : la liste des terrasses françaises ouvertes à New York

C’est une étape importante pour la restauration new-yorkaise. La ville est entrée en phase 2 ce 22 juin, permettant aux bars et restaurants d’ouvrir leurs terrasses et backyards aux clients. Voici une liste non-exhaustive des enseignes françaises où prendre un verre ou dîner au soleil.

A Manhattan 

C’est un endroit magique et hors du temps. Le “jardin” de Ladurée réouvre à SoHo à partir du 22 juin, pour les services du petit-déjeuner, du déjeuner et du dîner. Ce grand patio ombragé peut accueillir un maximum 50 personnes en respectant la distanciation sociale entre chaque table. Masques et solutions hydroalcooliques sont distribués sur place. Le menu est consultable ici.

A un bloc de Ladurée, le restaurant français St Tropez a également réouvert ses portes. Comptez une dizaine de tables ouvertes sur le trottoir de la rue animée de Spring Street. L’endroit idéal pour déguster quelques huîtres en buvant un bon verre de vin blanc.

On ne présente plus le restaurant Félix à SoHo, véritable point de rencontre de nombreux Français de Manhattan. L’enseigne française a ressorti ses tables sur la rue, et vous attend nombreux pour le déjeuner et le dîner.

Vous préférez un apéro avec vue sur la marina de Battery Park City? Direction Le District, qui a réouvert son grand patio le 22 juin. Le marché français situé dans le Brookfield Place peut accueillir jusqu’à 100 personnes en extérieur, et propose un menu spécial fruits de mer avec notamment huîtres, ceviches, et lobster rolls. Le restaurant propose également un combo plat et boisson (bière/ vin) pour 18$.

Barachou, le petit établissement de Rebecca Tison, qui sert de succulents choux à la crême, a installé une petite terrasse en extérieur dans l’Upper West Side. La pâtisserie livre aussi.

Situés dans le sud de Manhattan, le café Lena (Greenwich Village) et le bar à vins aux accents basques du même nom (Lower East Side), lancés par Jenny et Pierre Gaona, sont également ouverts. Ils vous attendent avec de bons plats français et une carte de vins qui sent bon le pays. Lena a aussi lancé une campagne de levée de fonds pour soutenir son personnel.

Le Café Du Soleil, restaurant de l’Upper West Side, a également rouvert sur la rue avec une dizaine de tables et une carte de plats français traditionnels.

A Brooklyn

Pour une crêpe ou un délicieux plat de pâtes en terrasse, rendez-vous à Pates Et Traditions à Williamsburg. Le restaurant français a réouvert sa terrasse avec une dizaine de tables. Ouverture tous les jours à 3pm.

On adore son brunch, son minimalisme et sa carte de plats franco-algériens. Situé à Williamsburg, le Simple Cafe investit le trottoir à partir du 22 juin avec cinq tables et 13 places assises. Premiers arrivés, premiers servis.

Situé à Park Slope, Winemak’Her ne sert que des vins produits par des femmes, en plus d’une carte de tapas français et de planches de fromage et charcuterie.

Du côté de BedStuy, Jean-Christophe Henry a ouvert son backyard et vous sert de délicieuses crêpes bretonnes. L’extérieur du restaurant Madame Poupon peut accueillir une 20aine de personnes.

À Bushwick, Vanessa Pacini et son mari Enguerrand, propriétaires d’Ange Noir Café, vous attendent aussi en terrasse.

A Queens

Pour un dîner en terrasse dans le quartier d’East Elmhurst à Queens, rendez-vous au Bistro Eloise, qui propose une carte de plats traditionnels français comme le boeuf bourguignon, le cordon bleu et les moules frites.

Vous avez un commerce de bouche à New York et souhaitez apparaître dans cette liste ? Envoyez nous un email à [email protected]

Moi Impat : l’expatriation comme tremplin

Depuis le milieu du mois de juin, la France a repris une vie normale. Et nous avons repris nos rencontres avec des impatriés. C’est la reprise pour “Moi Impat”, et French Morning tend à nouveau son micro à des Français qui racontent la manière dont ils ont vécu leur retour au pays.
Ce 46ème numéro est consacré à Charlotte Michel, une impatriée heureuse. Forte de ses années dans l’éducation à New-York, c’est un coup de foudre professionnel qui l’attendait à Paris. Une approche différente mais le goût et la volonté de poursuivre dans la même voie avec comme bagage son expérience internationale.
Listen to “Moi Impat : l’expatriation comme tremplin” on Spreaker.

Winemak’her, un bar qui met les femmes vigneronnes à l’honneur à Park Slope

“Nous ne servons que des vins qui sont produits par des femmes, qu’elles soient propriétaires ou vigneronnes”, explique Alexandra Charpentier. La Française de 38 ans originaire de région parisienne a ouvert au début du mois de juin avec son mari Winemak’her, un bar à vin situé dans le quartier de Park Slope à Brooklyn. Si le local n’est pas encore ouvert aux clients en raison de la Covid-19, les clients peuvent déjà commander en ligne ou acheter à emporter.

“Je n’avais pas prévu les choses comme ça au début”, concède l’ancienne conseillère bancaire qui s’est reconvertie. “A l’origine du projet en 2017, nous voulions monter un bar à vin traditionnel. Mais j’ai assisté à un salon de femmes vigneronnes à Avignon, et mes échanges avec toutes ces femmes m’ont convaincu de ne travailler qu’avec elles”. En France, chaque région possède une association de vigneronnes, et les femmes sont de plus en plus représentées dans les métiers du vin. “Il y a encore 25 ans, les femmes étaient interdites d’exploitation en Champagne. Aujourd’hui, 30% des vignerons français sont des femmes et elles sont 25% parmi les propriétaires de domaine. Elles sont également de plus en plus nombreuses en oenologie et en sommellerie“, détaille Alexandra Charpentier.

Aux Etats-Unis, aucune association de ce type n’existe. Mais l’entrepreneuse française a travaillé avec des importateurs pour référencer des vins de vigneronnes étrangères. “Nous avons 26 références disponibles à la commande pour l’instant, et bientôt une cinquantaine quand le bar sera ouvert. Nous servons 85% de vins produits par des Françaises, le reste a été fait par des femmes américaines, italiennes, portugaises et argentines”.

Mère de deux enfants de 10 et 15 ans, Alexandra Charpentier explique être tombée amoureuse de New York lors d’un voyage en 2002. 16 ans plus tard, en septembre 2018, le couple décide de sauter le pas en louant sa résidence principale à Avignon et en vendant sa maison de campagne en Picardie pour financer le projet de bar à vin. “On est venu une première fois en ESTA à l’hiver 2018 pour prospecter. Puis on est revenu neuf mois à partir d’août avec un visa pour apprendre l’anglais. J’ai été conseillée par une amie pour le local qu’on a trouvé assez vite”, explique Alexandra Charpentier. “On a un très bon emplacement sur une rue passante (NDLR: 5th Ave) avec un intérieur très large, ce qui est rare à New York. Ça nous a permis de construire un terrain de pétanque indoor”. 

Très présente sur les réseaux sociaux, la Française a fait partager chaque étape de l’ouverture de Winemak’her sur Facebook. En mai 2019, elle fait appel à la communauté française de New York pour lever 25 000$ pour l’aider dans les travaux. “On a tout fait nous-même. Malheureusement on a eu un problème de permis avec la cuisine qui a repoussé l’ouverture de quelques mois. Ensuite il y a eu le Coronavirus. On est très heureux de pouvoir enfin commencer à vendre un peu de vin”, raconte la Française qui a investi 200 000$ dans son projet.

En plus des vins, Alexandra Charpentier propose depuis le 13 juin des planches de charcuterie et/ou de fromages disponibles à la livraison. Elle espère avoir le feu vert des autorités locales pour ouvrir même partiellement d’ici le mois de juillet. “On va déjà essayer de faire marcher ce bar à vin, mais si tout se passe bien, on aimerait beaucoup en ouvrir un deuxième à Bushwick à l’avenir”. 

Que faire à Miami et dans le Sud de la Floride cet été

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Vous avez abandonné l’idée d’un retour en Europe cet été suite à la fermeture des frontières ? Pourquoi ne pas faire le plein de souvenirs en famille sous le soleil de la Floride ? Le Sunshine State est une destination incontournable et ravira les petits comme les grands. Miami Off Road, spécialiste du tourisme francophone dans la région de Miami, vous livre ses recommandations pour profiter du Sud de la Floride.

 

Miami et ses alentours 

(re)Découvrir Miami

Miami et Miami Beach possèdent de nombreux quartiers méritant une balade, que ce soit pour leur ambiance, ou leur architecture. En choisissant le bon moment de la journée, vous pourrez les apprécier en évitant la foule.

  • South Beach et son magnifique Art Déco. Préférez le matin pour plus de calme et de fraîcheur. Petit plus apporté par le Coronavirus : Ocean Drive est piétonne jusqu’à nouvel ordre. L’idéal pour profiter des façades ! Les guides de Miami Off Road vous font découvrir ce quartier à pied, ou à vélo, pour tout comprendre de l’architecture et connaître les secrets de la ville.

  • Wynwood, le quartier street art. Le principe étant d’être dans la rue, il n’y a pas plus sûr ! Il y a peu d’ombre dans le quartier, et les températures montent vite. Pour profiter des heures fraîches et avoir les rues pour vous, préférez les matinées de week-end. Sans voiture à l’horizon, vos photos n’en seront que meilleures. Et puisqu’il faudra porter un masque quoi qu’il arrive, pourquoi ne pas profiter de votre passage dans le quartier et tester vos talents d’artistes pendant un atelier street art avec les guides francophones de Miami Off Road 

Les parcs et jardins

Le Comté de Miami-Dade a rouvert la plupart de ses parcs, et vous avez mérité une balade en plein air. Profitez-en donc pour découvrir les plus beaux jardins de la région !

Nos jardins préférés :

  • la Villa Vizcaya. La villa de style renaissance italienne reste en accès limité au moment où nous écrivons, mais les jardins et leur vue sur la Baie valent à eux seuls le détour. Réservation en ligne à l’avance. 
  • Au Sud de la ville se trouve le Deering Estate, domaine de Charles Deering, frère de l’ancien propriétaire de la Villa Vizcaya. La visite de la maison se fait uniquement sur réservation, mais le jardin, la forêt, et la plantation de mangues sont ouverts à tous, et de nombreuses tables de pique-nique sont à disposition.
  • Enfin, toujours plus au Sud, découvrez les fruits de la région au Fruit and Spice Park de Homestead. Les pique-niques dans l’herbe ou sur les tables sont autorisés, mais l’attrait principal est l’autorisation de ramasser tous les fruits tombés naturellement des arbres. Pensez-y, c’est la saison des mangues… (prévoir de la monnaie – $5/personne –  car le paiement se fait en liquide).  

  • au Nord cette fois, à environ 40 minutes au Nord de Downtown, les familles et amis des animaux apprécieront les Flamingo Gardens. Cet adorable jardin botanique est parfait pour découvrir la faune et la flore du Sunshine State. Si vous êtes fans de flamants roses, un passage par la boutique s’impose ! Réservation à l’avance pour une plage horaire de 2h.
  • Plus loin, profitez du zoo et de la climatisation de votre voiture au Lion Country Safari de Palm Beach. Une façon originale d’approcher les animaux. Les billets sont à prendre à l’avance en ligne pour une date précise. Vous pouvez par contre arriver à l’heure qui vous convient. Un audioguide est disponible dans l’application, à télécharger avant de partir.

Un film au drive-in

Quoi de plus cliché qu’un cinéma en drive-in ? Avec la fermeture des cinémas, ces toiles en plein air fleurissent un peu partout. La décapotable n’est pas forcément recommandée l’été en Floride, mais voilà une idée de soirée originale en famille avec l’ouverture de deux cinémas en drive-in à North Miami et Fort Lauderdale. Bon film !

Dans les Everglades

Quand on pense nature, et surtout Floride, difficile de ne pas passer par les Everglades. Cette zone gigantesque se découvre de biens des façons. 

A pied, ou en voiture

  • Le Parc National : Tous les accès du parc sont ouverts, mais les centres d’informations restent fermés au moment où nous écrivons. La zone Sud, la plus étendue, est accessible en voiture, et à environ 45 minutes de Miami. Les randonnées et promenades sont ouvertes, voire même certains campings. Pensez à prendre un pique-nique et à télécharger la carte de la région, il n’y a pas de réseau dans la zone… Des dépliants sont à disposition à l’entrée du parc, ils contiennent une carte de toutes les balades.  Nos balades préférées : Anhinga Trail pour la faune et le lac de Long Pine Key pour son eau cristalline et sa forêt de pins.
  • Big Cypress National Preserve : si vous êtes en mode roadtrip, c’est la pause idéale entre Miami et Naples. Encore une fois, c’est en voiture qu’il faudra faire cette balade, la meilleure façon d’apprécier la vue dans cette forêt de cyprès chauves étant la Loop Road Scenic Drive. La route, qui quitte l’US 41 pour la rejoindre plus loin, devient une piste au milieu de la forêt. Attention à la poussière donc ! Arrêtez-vous autant que vous le voulez pour observer tortues, oiseaux et alligators. 

Un tour en airboat

Comment visiter les Everglades sans faire un tour d’airboat ? Les cheveux au vent, et en plein air, pas de risque de virus. Vous passerez par contre un moment inoubliable au plus près de la faune et de la flore. C’est un incontournable de tout séjour en Floride, dont les guides français de Miami Off Road vous font profiter, avec 1h30 de balade en hydroglisseur pour des paysages à couper le souffle.

Orlando

La ville des parcs est un arrêt obligatoire pour les familles en Floride. Les parcs ont annoncé leurs dates de réouverture. Vous pouvez dès maintenant profiter d’Universal, de Legoland et du Kennedy Space Center, mais il faudra patienter jusqu’au 11 juillet pour Disneyworld (voire jusqu’au 15 juillet pour certains parcs annexes comme Epcot ou Hollywood Studios)

Les Keys

Les plages

La plupart des plages des îles sont ouvertes. On vous en recommande deux en particulier : 

  • Bahia Honda State Park : juste après le célèbre 7 mile Bridge, ce state park comporte en fait 2 plages : une côté océan, l’autre côté Golfe du Mexique. On vous conseille évidemment le côté Golfe, pour sa vue sur l’ancien pont. Côté océan, la plage est moins photogénique, certes, mais plus grande, vous avez donc plus de chances d’y trouver un coin tranquille.
  • Fort Zachary Taylor State Park à Key West. Contrairement à ce qu’on croit, il y a finalement assez peu de belles plages dans les Keys. Fort Zachary fait partie des plus jolies, et c’est surtout elle est idéale pour les amateurs de snorkeling. Parfait pour s’initier avant de partir pour la barrière de corail ! 

Sur la route de Key West

Attention aux distances : Key West est à environ 4h de route de Miami. Nos conseils : évitez de descendre vers Key West un jour de week-end… Pour mieux en profiter, une nuit sur place est un minimum. Mais avant votre arrivée au bout de l’archipel, quelques pauses sur les îles seront sûrement les bienvenues.

  • A Key Largo, prenez un bateau pour plonger sur la barrière de corail, en bouteille, ou en snorkeling. En réservant à l’avance, vous pourrez tenter de nager jusqu’au Christ des Abysses.
  • A Islamorada, nourrissez les tarpons et promenez-vous sur les pontons au milieu des pélicans chez Robbie’s. C’est aussi une bonne occasion de trouver des souvenirs plus ou moins typiques dans une des échoppes de cette mini marina. Touristique mais incontournable !
  • Sur Marathon, peu avant Key West L’hôpital des tortues est le meilleur endroit pour approcher ces jolies nageuses et faire plaisir aux enfants. L’hôpital a rouvert aux visiteurs le 18 mai, et accueille des groupes de 10 personnes maximum. 

Alors, on part quand ?

Loterie de la carte verte 2021: les résultats sont tombés malgré les suspensions de procédure décidées par Donald Trump

Peut-être une bonne nouvelle ? Les résultats de la DV Lottery 2021 sont disponibles sur le site du Département d’Etat. Ils seront accessibles jusqu’au 30 septembre 2021. Pour savoir si vous faites partie des 55 000 sélectionnés, il faut entrer votre numéro de confirmation et quelques informations personnelles.

Fin avril, le Département d’Etat américain avait décalé la mise en ligne des résultats en raison de la Covid-19. Pour les sélectionnés, l’administration a indiqué que ce délai n’allait pas changer grand chose comme les entretiens ne commencent traditionnellement pas avant le mois d’octobre.

Les résultats de la loterie tombent au moment où les procédures de délivrance de cartes vertes sont suspendues au moins jusqu’au 24 juin pour les demandeurs en dehors des Etats-Unis, selon la proclamation de Donald Trump sur la suspension de l’immigration.

Pour ceux qui sont déjà sur le sol américain, l’USCIS (U.S. Citizenship and Immigration Services), agence chargée de l’immigration, précise dans un e-mail à French Morning avoir repris les “entretiens d’ajustement de statuts et de citoyenneté ainsi que d’autres services en personne dans des bureaux où les protocoles de sécurité et de santé nécessaires sont en place“. Entre le 30 mars et le 1er juin, l’USCIS a pu traiter près de 45 000 dossiers de demande de résidence permanente.