C’est une très belle moisson pour le cinéma français, au milieu du triomphe de « Shogun » et de « The Brutalist ». Dimanche 5 janvier, avait lieu la 82e cérémonie des Golden Globes, au cours de laquelle la presse étrangère basée à Hollywood couronne le meilleur du cinéma international et de la télévision, à Los Angeles.
Nominé dans 10 catégories (un record !), « Emilia Pérez », de Jacques Audiard, distribué par Netflix, a décroché 4 récompenses : meilleure comédie musicale, meilleur film étranger, meilleure chanson pour la chanteuse Camille et son conjoint Clément Ducol, et meilleur second rôle pour Zoe Saldana. Ce drame musical met en scène la renaissance d’un chef de cartel mexicain qui ose devenir une femme (Karla Sofía Gascón). Autre film tricolore attendu, « The Substance », la fable horrifique de la Française Coralie Fargeat, nominé 5 fois, repart avec une superbe récompense de meilleure actrice dans une comédie, décernée à Demi Moore.
« Bingo ! » pour Jacques Audiard
Le sacre attendu d’« Emilia Pérez » a donné lieu à des prises de parole fortes, dans un climat politique tendu aux États-Unis. En recevant sa récompense, Jacques Audiard a délivré un message d’espoir aux personnes transgenres (sans les nommer directement), récemment visées par des menaces de Donald Trump, à l’approche de son investiture à la Maison Blanche, le 20 janvier.
« En ces temps troublés, j’aimerais qu’Emilia Pérez puisse être une lumière pour tous ceux qui n’ont pas la chance de compter parmi leurs amis une femme aussi puissante et passionnée que Karla Sofia Gascon, en même temps qu’une caresse réconfortante adressée à tous ceux qui se sentent aujourd’hui inquiétés. Ce prix leur est adressé, comme une exhortation à garder la tête haute, continuer de se battre, et d’espérer en des jours meilleurs. Comme dirait Emilia Pérez, “bingo !” »
Des propos qui ont fait écho, en clôture de soirée, à l’émotion de Karla Sofía Gascón, elle-même transgenre, qui a pris la parole, vêtue d’un sari jaune – couleur du bouddhisme -, alors que l’équipe du film recevait la statuette de la meilleure comédie musicale.« La lumière gagne toujours sur les ténèbres, a-t-elle affirmé, sous les applaudissements. Vous pouvez nous mettre en prison, nous battre, mais vous ne pourrez jamais changer notre manière d’être, notre âme.»
Coralie Fargeat offre à Demi Moore sa première récompense
Si Karla Sofía Gascón n’a pas obtenu le prix tant espéré de la meilleure actrice dans une comédie, celui-ci est allé à Demi Moore, pour son rôle d’Elisabeth dans « The Substance ». Drôle et trash, le film explore l’obsession pour la jeunesse éternelle…. « Je suis sous le choc, a lâché l’actrice américaine, 62 ans, en recevant sa statuette. Je fais ce métier depuis plus de 45 ans et c’est la première fois que je gagne quelque chose en tant qu’actrice. Je me sens tellement humble et reconnaissante », a-t-elle confié, radieuse dans son fourreau doré, avant de remercier Coralie Fargeat.
Prochaine étape de la course hollywoodienne : les Oscars, qui auront lieu le 2 mars, à Los Angeles. Si « The Substance » n’est nominé que dans une seule catégorie (Maquillage et coiffure), « Emilia Pérez », présélectionné dans cinq catégories pour six nominations (meilleur film international, meilleur son, meilleurs maquillage et coiffure, meilleure musique originale et meilleure chanson originale), a de nombreuses chances de victoire. La liste finale des nominations sera connue le 17 janvier.
[Article partenaire] Depuis près de 50 ans, l’École Bilingue de Berkeley (EB) s’est imposée comme le phare de la francophonie dans l’East Bay, offrant bien plus qu’une éducation bilingue. Cette institution pionnière est devenue un véritable carrefour culturel, où la langue et la culture françaises s’épanouissent sous toutes leurs formes, ouvrant les portes d’un monde sans frontières à ses élèves et leurs familles.
Fondée en 1977, EB a su créer un environnement unique où les enfants grandissent en parlant couramment le français et l’anglais, tout en développant une ouverture d’esprit internationale. Avec plus de quarante nationalités représentées au sein de sa communauté, l’école offre une immersion totale dans la diversité culturelle, préparant ainsi les élèves à devenir des citoyens du monde.
Une éducation d’excellence, ancrée dans la francophonie
L’École Bilingue de Berkeley ne se contente pas d’enseigner le français et l’anglais ; elle en fait le vecteur d’une éducation d’excellence. Accréditée par le Ministère français de l’Éducation nationale, et le CAIS (California Association of Independent Schools) EB offre un programme unique et rigoureux qui intègre harmonieusement les programmes français et américains. Cette approche permet aux élèves de développer des compétences linguistiques exceptionnelles, tout en bénéficiant d’une formation académique de haut niveau.
Un tremplin vers le monde
L’apprentissage du français à EB va bien au-delà de la simple maîtrise d’une langue étrangère. C’est une véritable porte d’entrée vers la richesse culturelle du monde francophone dans toute sa diversité. Les élèves sont exposés non seulement à la culture française, mais aussi aux traditions et perspectives des nombreux autres pays francophones à travers le monde. Chaque année, des “artistes en résidence” sont accueillis par l’école pour travailler directement avec les élèves et partager leurs connaissances et perspectives.
Au-delà des expériences nombreuses sur place, des voyages au Québec et en France permettent aux élèves de s’immerger réellement dans une culture à la fois étrangère et familière. Cette immersion culturelle prépare les élèves à devenir capables de s’adapter et de prospérer dans un environnement international. Les anciens élèves d’EB témoignent régulièrement de l’avantage considérable que leur a procuré cette éducation bilingue et multiculturelle, que ce soit dans leurs études supérieures ou dans leur carrière professionnelle.
Une communauté francophone dynamique
Au-delà de sa mission éducative, EB joue un rôle important dans la vie culturelle francophone de l’East Bay. L’école organise régulièrement des événements qui célèbrent la culture française et francophone, créant ainsi un espace de rencontre et d’échange pour toute la communauté. Un partenariat avec l’Alliance Française de Berkeley permet de renforcer des liens communs et offrir des événements captivants. Ces initiatives renforcent les liens entre les familles francophones et francophiles de la région, faisant d’EB bien plus qu’une simple école : un véritable foyer pour la francophonie dans l’East Bay. Par exemple, EB a récemment accueilli le Champs-Elysées Film Festival pour la troisième année consécutive, offrant une sélection de films indépendants français à un public enthousiaste.
Préparer l’avenir : inscriptions pour 2025-2026
EB invite les parents intéressés à découvrir son campus et sa communauté unique lors des visites guidées organisées régulièrement. Pour planifier votre visite et en apprendre davantage sur le processus d’inscription, n’hésitez pas à contacter le bureau des admissions à [email protected] ou le site Internet. C’est le premier pas vers une aventure éducative qui ouvrira à votre enfant les portes d’un monde sans frontières, ancré dans la richesse de la culture francophone.
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Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Tout passage à une nouvelle année apporte son lot de hausses des prix, mesures inédites et nouvelles lois. 2025 n’échappe pas à la règle à New York et dans le New Jersey, avec de bonnes et de mauvaises nouvelles côté vie quotidienne et… portefeuille.
Transports : vive la marche à pied !
Votre budget transports va prendre cher cette année. À moins que vous n’optiez pour le ferry (on digère encore la hausse du prix du trajet passé de 4 à 4,50$ en septembre dernier), il devient de plus en plus onéreux de se déplacer autrement qu’à pied.
Péage
On en parle depuis des décennies, 15 années se sont écoulées depuis la dernière tentative de la mairie (Mike Bloomberg) de l’instaurer, mais cette fois, c’est fait : le nouveau péage urbain est en place à New York depuis ce dimanche 5 janvier avec, pour triple objectif affiché, de réduire la circulation dans le sud de la ville, freiner la pollution et financer le système de métro-bus de la MTA. En période de pointe (5am-9pm en semaine, 9am-9pm le week-end), les automobilistes paient désormais 9$ pour entrer dans Manhattan au niveau de la 60e rue ou plus bas dans la ville. Un tarif qui tombe à 2,25$ lors des heures creuses de nuit. Si vous prenez un taxi, le péage est de 4,50$ aux heures de pointe et 1,05$ aux heures creuses. Pour payer, l’E-ZPass est le plus simple. Si vous n’en avez pas, une facture par courrier vous sera envoyée – du moins à l’adresse du propriétaire du véhicule.
La MTA a prévu de passer le péage de 9 à 12$ en 2028, puis à 15 dollars en 2031. À moins que les anti-péage ne l’emportent devant les tribunaux car la bataille judiciaire est loin d’être terminée. Le gouverneur du New Jersey fait appel du rejet de sa plainte et Donald Trump lui-même compte s’en mêler dès son arrivée à la Maison Blanche – le projet, qui nécessitait l’aval du président américain, a été validé par Joe Biden. New York a donc rejoint Singapour, Stockholm, Londres et Milan dans le club des villes à péage urbain.
Essence
L’État du New Jersey a augmenté sa taxation sur l’essence de 2,6 cents par gallon (+6%) afin de financer son fonds dédié aux infrastructures – rénovation des routes, ponts, etc… une loi l’exige jusqu’en 2029. Entre l’essence plus chère et le péage new-yorkais, c’est un peu la double peine pour les automobilistes du Garden State contraints de se rendre dans le centre ou le sud de Manhattan pour travailler. Petite consolation, le prix moyen du gallon d’essence dans le New Jersey reste inférieur à celui du pays : 2,97$ contre 3,06$, indiquait le site de l’AAA (American Automobile Association) dimanche 5 janvier.
Citi Bike
Pas de changement pour l’abonnement annuel mais à partir de ce lundi 6 janvier, l’utilisation des vélos électriques coûte 0,25$/minute, avec le même tarif pour les frais de dépassement. Les non-abonnés à Citi Bike doivent débourser 4,99$ pour le déverrouillage d’un vélo et l’utilisation des vélos électriques est facturée 0,38$/minute, même tarif pour les frais de dépassement et ce, pour les deux types de vélo. Quant au pass journalier, il passera, le 3 février prochain, de 19$ à 25$, troisième hausse en un peu plus d’un an.
Métro et bus
Pas de hausse en ce début d’année – la MTA étale les mauvaises nouvelles – mais en août, elle passera le prix du trajet en métro ou en bus, de 2,90$ à 3$. Après la hausse de 5% en août 2023, il faut s’attendre à des contestations d’usagers. Il y a 20 ans, le trajet coûtait 2$; il y a 40 ans, 90 cents.
Hôtels: à grandes doses
Si vous aviez l’habitude de les emporter pour remplir vos placards de salle de bain, c’est une mauvaise nouvelle, mais pour la planète, c’en est une bonne : la disparition définitive des petites bouteilles de savon, shampoing et démêlant dans les hôtels. L’État de New York est le deuxième, après la Californie, à interdire les flacons en plastique de produits de toilette d’une contenance inférieure à 12 onces (350 ml) dans les hôtels de plus de 50 chambres. Cette nouvelle loi, entrée en vigueur le 1er janvier, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le plastique à usage unique. Si vous aimez ces petites doses collector, vous pouvez encore en trouver dans les hôtels de quartier (moins de 50 chambres) qui finissent d’épuiser leurs stocks cette année. Mais en 2026, tous les établissements hôteliers new-yorkais devront les avoir bannies au profit des bouteilles à pompe de grande taille.
Salles de sport: on se quitte plus vite
Vous avez trouvé une meilleure salle de gym pour réaliser vos bonnes résolutions 2025 ? Ou souhaitez quitter la vôtre pour rejoindre le spin studio de votre voisine ? Se désabonner deviendra plus facile à partir de février. Fini les longues semaines d’attente pour voir enfin son abonnement annulé ou l’obligation de venir en personne se désabonner. La nouvelle loi qui entrera en vigueur le mois prochain exigera toutes les salles de sport de traiter les demandes d’annulation de membership dans un délai de 10 jours ouvrables. Elles devront également élargir les méthodes d’annulation – certains chaînes refusent toujours les désabonnements par téléphone ou en ligne.
Restaurants: non aux pirates de la réservation
Nous vous en parlions dans French Morning : la ville de New York est en guerre contre les réservations frauduleuses au restaurant. Un marché secondaire s’est développé ces dernières années, la revente de réservations pour une table gastronomique et/ou trendy pouvant atteindre des centaines de dollars (une réservation est censée être gratuite). Un véritable cauchemar pour les propriétaires et les chefs des restaurants qui ont vu les no show (les tables réservées restent vides) se multiplier. La nouvelle loi, appelée Restaurant Reservation Anti-Piracy Act et qui entrera en vigueur en février, obligera à demander l’accord des restaurateurs pour revendre une réservation. Il sera certainement toujours difficile d’obtenir une table à Carbone ou au Veau d’Or mais ça devrait essouffler la pratique juteuse et frauduleuse.
Travail: du mieux
Salaire minimum à la hausse
New York, le New Jersey et le Connecticut sont trois des 21 États américains à avoir augmenter le salaire horaire minimum le 1er janvier. Il atteint désormais 16,50$ (près de 3% de hausse) à NYC, dans le Westchester et les comtés de Nassau et Suffolk à Long Island, et 15,50$ dans le reste de l’État; 15,49$ dans le New Jersey et 16,35$ dans le Connecticut.
Grossesse et heures payées
Depuis 1er janvier, les employeurs sont dans l’obligation d’offrir au moins 20 heures de congés payés aux employées enceintes pour leur permettre de se rendre à leurs rendez-vous médicaux prénataux tels que les échographies. New York est le premier État à instaurer cette mesure. Toutes les entreprises, de la TPE au grand groupe, doivent offrir ces 20 heures payées sans exiger des salariées qui remplissent les conditions – enceintes donc – de donner des informations médicales supplémentaires lorsqu’elles demandent à bénéficier de ces heures payées.
Promotion plus transpararente
À partir du 1er juin, les entreprises du New Jersey seront contraintes de communiquer, à tous les employés du département concerné, sur les possibilités de promotion, avant de décider qui sera promu. Les informations sur les salaires devront être également divulguées.
Santé: l’insuline sans copay
Depuis le 1er janvier, les New-Yorkais diabétiques n’ont plus à payer pour leur insuline remboursée par leur assurance-santé. Le copayment (ticket modérateur) est supprimé. Environ la moitié des États américains plafonne le coût de l’insuline (le plafond du copay de Medicare est de 35$/mois), mais New York est le premier à supprimer le copayment imposé par les assurances privées. L’American Diabetes Association estime à 1,8 million le nombre d’adultes diabétiques à New York.
Culture, transports, événements sportifs… voici l’essentiel des événements à ne pas manquer cette année à Los Angeles.
Dataland, le premier musée de l’Intelligence Artificielle
C’est une ouverture attendue. L’artiste Refik Anadol révélera dans quelques semaines, dans le quartier de Downtown, Dataland, le premier musée au monde entièrement dédié à l’IA au sein du complexe The Grand LA dessiné par Frank Gehry et situé juste en face du Walt Disney Concert Hall. Figure du mouvement artistique généré par l’IA, l’artiste qui a récemment imaginé une œuvre pour le stade Intuit Dome à Inglewood, proposera sur une surface de 1900m2, quatre galeries sous des hauteurs de plafond de 10 mètres où seront organisées des expériences immersives nées de l’intelligence artificielle. « Un musée à l’intersection de l’imagination humaine et du potentiel créatif des machines, résume-t-il, capable d’établir un nouveau modèle pour les institutions culturelles à l’ère numérique ».
Tout nouveau tournoi de football, la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025, s’invite à Los Angeles en juin prochain. Organisé du 14 juin au 13 juillet dans une dizaine de villes aux États-Unis – de LA à New York en passant par Seattle, Cincinnati, Atlanta, Nashville, Miami, Orlando, Charlotte, Philadelphie, Washington DC -, l’événement réunira 32 équipes parmi les plus cotées au monde avec Chelsea, le Real Madrid, le PSG ou encore l’Inter Milan. Coup d’envoi à Los Angeles au Rose Bowl Stadium (88 500 places) le 15 juin avec le match du PSG face à l’Atlético de Madrid. L’équipe parisienne rejouera également le 25 juin contre le Botafogo, l’équipe brésilienne de Rio. Six rencontres au total sont prévues à Los Angeles.
Au premier trimestre 2025, l’aéroport de LAX dévoilera son projet de nouvelle gare qui connectera les lignes de métro K et C à la station LAX Metro Transit Center, actuellement en phase terminale de construction à l’angle de la 96e rue et d’Aviation Boulevard. Une station qui proposera une connexion directe avec le LAX automated people mover system, une ligne de train surélevée et en plein air longue de trois kilomètres qui emmènera les passagers vers le terminal central de l’aéroport. Prévue pour 2023, l’ouverture de la ligne, retardée à janvier 2026, transportera près de 30 millions de passagers par an. Le budget pharaonique d’abord estimé à 900 millions de dollars, a été revu à la hausse pour atteindre les 3 milliards de dollars.
Harry Potter à Hollywood
Jouée pour la première fois à Londres en 2016 et véritable succès à New York, la pièce en quatre actes « Harry Potter et l’Enfant maudit » s’invite à Hollywood pour la première fois du samedi 15 février au dimanche 22 juin au Pantages Theater. L’occasion de retrouver les héros de la saga – Harry, Ron et Hermione – 19 ans après les événements du dernier roman de la série, Harry Potter et les Reliques de la mort.
Destination Crenshaw, un musée en plein air
Los Angeles célèbre l’héritage noir en 2025 avec la réalisation d’un couloir de 2 kilomètres sur Crenshaw Boulevard, axé sur l’art, l’histoire et la culture de la communauté noire de la ville. Situé au sud de LA, le projet baptisé Destination Crenshaw et estimé à 100 millions de dollars, prévoit la création d’un parc végétalisé baptisé Sankofa Park, « d’espaces communautaires » et présentera environ 100 œuvres d’artistes noirs dont celles de Charles Dickson, Maren Hassinger, Alison Saar et Brenna Youngblood.
Beverly Hills, enfin desservi par le métro
C’est une petite révolution dans les transports en commun à Los Angeles. Fin 2025, la nouvelle station de métro Wilshire/La Cienega sera inaugurée, permettant pour la première fois aux passagers de joindre Downtown et Koreatown au quartier de Beverly Hills. Une extension de la Ligne D qui se poursuivra en 2026 avec les ouvertures programmées des stations Wilshire/Rodeo et Century City/Constellation Station, puis en 2027 avec une nouvelle phase d’extension vers Westwood.
Lucas Museum of Narrative Art et LACMA repoussés à 2026
À Exposition Park, au sud de Downtown, l’architecture du vaisseau spatial du Lucas Museum of Narrative Art est aujourd’hui en phase de finition. Un ouvrage exceptionnel signé de l’architecte Ma Yansong. Attendu pour 2024, le musée imaginé par le réalisateur de Star Wars, George Lucas, devrait ouvrir ses portes début de 2026. Un musée pas comme les autres, concentré sur l’art narratif – les arts visuels qui racontent des histoires – avec une collection très large d’œuvres de toutes les cultures, de toutes les époques, et de tous les supports : peintures, photographies, sculptures, fresques murales, bandes dessinées, magazines…
Également prévue en 2025, l’inauguration des nouveaux bâtiments du musée LACMA à Miracle Mile est repoussée à début 2026.
Si, parmi les résolutions que vous avez prises pour 2025, vous comptez vous inscrire sur un site de rencontres – on ne vous jugera pas – sachez que le premier dimanche de l’année est le meilleur jour pour le faire. Les applications sont formelles : elles enregistrent toutes, et ce, depuis dix ans, un pic de connexion exceptionnel à cette date. Par exemple : avec 10% de tous les swipes de janvier, Tinder comptabilise 44 millions de matchs ce jour-là. OkCupid, de son côté, voit son trafic augmenter de 70%. Coffee Meets Bagel quant à lui, enregistre une augmentation de 47 % des inscriptions. Pour Rachel DeAlto, experte en rencontres pour le site match.com pendant la pandémie, c’est carrément le « Super Bowl des rencontres en ligne » (mais sans les bières ni les pizzas).
Baptisée Dating Sunday ou Singles Sunday, il semblerait que cette journée profite des résolutions prises pendant la toute première semaine de janvier tout en subissant la pression de la Saint Valentin qui approche. Manger mieux, se coucher plus tôt, prendre un abonnement French Morning et, donc, trouver l’amour. Choisir ce jour-là, c’est vous donner toutes vos chances.
Se connecter
Vous voilà donc connecté à un site de rencontres, comme 17% des Américains, soit soixante millions de personnes, ce qui vous donne un peu de choix. Vous ne serez pas étonné d’apprendre que Tinder reste l’application la plus fréquentée. En 2023, ses revenus se sont élevés à 1,9 milliard de dollars, dont 27 millions en janvier pour les seules Amériques (Nord et Sud), même si l’application propose une version gratuite. En janvier 2022, la plateforme détenait 32 % du marché américain, suivie de Bumble (22 %), Hinge et Plenty of Fish (15 %), Grindr et Badoo (6 %), OKCupid et Match.com (4 %) et Zoosk (2 %).
Trouver l’âme sœur
Maintenant, il s’agit de trouver l’âme sœur et, désolé, les chances ne sont pas égales pour tout le monde. Autant vous le dire tout de suite, si vous avez plus de 35 ans et que vous cherchez dans la même tranche d’âge que la vôtre, le nombre de cœurs à prendre diminue drastiquement : la moitié des inscrits ont entre 25 et 35 ans. Par ailleurs, si vous êtes un homme, attendez-vous à une concurrence féroce, les femmes ne représentent que 33% des inscriptions. Ne vous attendez donc pas à une avalanche de messages, 64% des inscrits se disent déçus par le peu de matchs qu’ils suscitent. À l’inverse, la moitié des femmes se déclarent totalement dépassées par le nombre de sollicitations et à peu près autant se plaignent d’avoir reçu des photos non sollicitées – et on ne parle pas d’un beau coucher de soleil à Cancún. Mais que ces chiffres ne vous découragent pas : 75% des hommes et 66% des femmes inscrits sur une app déclarent y avoir trouvé l’amour.
Quelques conseils
Si vous ne savez pas très bien comment vous présenter, vous trouverez de nombreux coachs en ligne pour revoir votre profil. Mais s’il vous plaît, ne mentez pas sur votre taille si vous êtes un homme ou votre âge si vous êtes une femme, comme le font près de 20% des inscrits – 38% admettent être honnêtes « la plupart du temps ». N’utilisez pas la photo de quelqu’un d’autre (Catfishing) pour vous présenter avantageusement et n’abusez pas non plus de l’Intelligence Artificielle pour gommer outrageusement vos imperfections (Kittenfishing). Passez plus de temps à remplir votre profil, qui est un critère important pour 72% des femmes. Et comme nous sommes aux États-Unis, vous ne serez pas surpris d’apprendre que les convictions religieuses sont essentielles pour 33% d’entre elles. En revanche, mesdames, sachez que les hommes se fichent complètement du travail que vous exercez : c’est important pour seulement 8% d’entre eux. Étonnant !
Un peu de vocabulaire
Pour terminer et vous donner toutes les chances de matcher, voici l’explication d’une sélection de termes et d’acronymes dont les Américains sont friands :
Beige Flags : un beige flag qualifie un contenu sans intérêt. Vérifiez bien que votre profil ne comprend pas trop de beige flags. Évitez de dire par exemple que vous adorez les tacos 🌮, mais que vous n’aimez pas prendre le métro 😞.
Breadcrumbing : c’est un peu la technique du petit Poucet qui laisse des miettes derrière lui. Le breadcrumbing qualifie celui ou celle qui vous envoie des textos ambigus, ou bien like vos photos, mais rien de plus…
Dry Dating : vous avez le droit de boire avec votre date, mais pas d’alcool.
DTR : pour define the relationship. C’est le moment où l’on dit où on en est.
ENM ou ethically non-monogamous : vous avez d’autres partenaires et votre date en a aussi. Il ou elle le sait. Vous aussi. Tout va bien.
FWB : friend with benefits. Un.e ami.e, mais pas que…
GGG : Good, Giving et Game. Si on vous qualifie de GGG, réjouissez-vous : vous êtes un excellent partenaire sexuel.
ONS : One Night Stands. Se définir comme ONS signifie que vous êtes ouvert aux rencontres d’une nuit.
Sapiosexual : l’intelligence vous excite (et c’est formidable).
Situationship : définit une relation qui n’est pas, justement, définie. Vous voyez souvent quelqu’un, mais ne couchez pas avec lui. Ou bien vous sortez ensemble, mais sans avoir jamais dit dans quelle direction. C’est un peu l’ancien « C’est compliqué » de Facebook.
Voilà, nous espérons qu’avec toutes ces informations, vous saurez vous connecter au bon moment, à la bonne personne, sur la bonne application, avec les bonnes photos et les bons mots. On se reparle en février pour parler d’amour, bien sûr !
Il y a un peu plus d’un an, l’accord trouvé entre les scénaristes d’Hollywood et les grands studios mettait fin à 148 jours de grève, l’une des plus longues de l’histoire de la Writers Guild of America (WGA ), comme en parlait French Morning. Peu après, c’était au tour du syndicat des acteurs, le puissant SAG-AFTRA, qui représente quelques 160 000 travailleurs du cinéma, de la télévision et des médias aux États-Unis, d’obtenir de meilleurs salaires, un encadrement de l’usage de l’intelligence artificielle et une meilleure répartition des revenus générés par les plateformes de streaming. Une victoire pour les travailleurs de l’industrie du cinéma de Los Angeles, véritable poumon économique de la ville.
Mais si leurs revendications ont été entendues, un an plus tard, force est de constater que la capitale mondiale du divertissement reste enlisée dans la crise. Dans un secteur en plein bouleversements économiques et technologiques, les coûts de production des films en Californie sont notamment pointés du doigt. À Los Angeles, les acteurs, comme les autres petites mains de l’industrie, font le dos rond, en espérant des jours meilleurs en 2025. Parmi eux, les Français tentent de s’adapter pour survivre.
Des auditions moins nombreuses et en distanciel
Nicolas*, venu s’installer à Los Angeles en 2015, a vu le nombre de ses auditions baisser en 2023, comme beaucoup d’acteurs.« Il n’y avait déjà pratiquement rien six mois avant la grève, affirme le comédien, qui a joué plusieurs rôles aux côtés de grands noms du cinéma français et américain. J’ai en général 30 auditions par an aux États-Unis, et en 2023, j’ai dû en passer 4. » Affilié au SAG-AFRA, il n’avait pas le droit de travailler pendant les 118 jours qu’a duré la grève, de juillet à novembre 2023. Une nouvelle mise au chômage forcée après les deux années blanches de la pandémie.
Mais, pour lui, l’embellie espérée à l’automne 2023 n’a pas eu lieu. « Tout le monde se disait qu’après la grève, ça irait mieux. Tout le monde s’attendait à ce qu’il y ait beaucoup de projets, et rien. Rien du tout »,déplore le jeune homme. Afin de pouvoir payer son loyer, particulièrement élevé dans la Cité des Anges, il vit d’un side-job, devenu sa principale ressource. Alors qu’autour de lui, beaucoup d’acteurs ont quitté LA, il se pose la question, à moyen terme, de rentrer en Europe.
D’autant plus que depuis la pandémie, les auditions, qui se faisaient sur site, se font désormais pour l’immense majorité en distanciel, une« énorme révolution ». « Avant le Covid, il fallait être physiquement présent pour participer aux auditions, rappelle-t-il. Aujourd’hui, c’est complètement fini. Je pourrais habiter au Texas ou en Inde et auditionner, avec mon manager et mes agents. Il n’y a plus forcément besoin d’habiter à LA. »Une ville qui représentait la Mecque du cinéma, pour le Français formé à l’art dramatique à New York.
Le boom des films « verticaux »
D’autres acteurs ont, eux, réussi à trouver de nouvelles opportunités. Maude Bonanni, qui a fait l’essentiel de sa carrière aux États-Unis, venait de revenir à LA, après avoir passé trois ans en France pendant la pandémie, quand la grève a démarré. Si elle a dû jongler avec des petits boulots en 2023, tout brandissant des pancartes devant les studios, en 2024, elle dit n’avoir jamais autant travaillé, grâce au boom des films « verticaux ». Ces mini-séries conçues spécialement pour les écrans de smartphones sont « la grande nouveauté » de 2024 dans l’industrie, selon elle. Un secteur qui échappe pour le moment à la juridiction du SAG-AFTRA.
« Pour un acteur, c’est le nouveau soap opéra. Ce n’est pas considéré comme du grand art, mais en ce moment, on assiste à une explosion de ces films. Je suis tombée dedans un peu par hasard, et on me propose beaucoup de rôles. Ça m’amuse, et surtout, je vis de ça. Autrement, je ne sais pas ce que je ferais, témoigne-t-elle, car tout le monde est un peu désespéré. »
Dans cette période de marasme, ceux qui parviennent à se diversifier tirent leur épingle du jeu. Arrivée à Los Angeles comme actrice en 2020, Floriane Andersen a pu traverser les turbulences de la grève grâce à ses autres casquettes de réalisatrice, productrice et directrice artistique dans un studio de doublage. « J’arrive à me diversifier assez pour payer mes factures »,se réjouit-elle.
Co-fondatrice de la société de production Artak picture, à Los Angeles, trois de ses films sont actuellement en cours de production, dont « Perfect », avec Julia Fox, qu’elle espère envoyer dans les grands festivals. Côté acting, en revanche, la reprise des auditions se fait encore attendre, même si elle constate une légère embellie. De nombreuses sociétés de production attendaient janvier « pour repartir de plus belle, affirme-t-elle. Survive until 2025, c’est le credo que tout le monde répète ici. »
Dans la petite boutique Thierry Atlan de Soho, sur West Broadway, les macarons colorés font concurrence aux chocolats. Julie Atlan, la fille du patron et future patronne, fait la bise au manager et propose son macaron préféré, parfum cassis violette. En cette fin d’été indien, macarons et chocolats côtoient également des crèmes glacées, aux goûts traditionnels bien sûr mais aussi au parfum de Birthday cake ou Cookies and Cream. « Les pâtissiers français qui viennent s’installer aux États-Unis doivent venir avec un esprit d’ouverture, sachant que les consommateurs américains ne sont pas les mêmes qu’en France », explique Thierry Atlan.
Un Meilleur Ouvrier Chocolatier de France
Il n’a que 16 ans lorsque Thierry Atlan commence à travailler chez un artisan pâtissier, dans sa ville natale de Troyes, par ailleurs berceau du plus grand nombre de Meilleurs Ouvriers de France en sucré. Quelques années plus tard, il se découvre une allergie au gluten, et passe de la pâtisserie au chocolat. Entré comme chocolatier chez Lenôtre, il y restera dix ans, pendant lesquelles il deviendra Meilleur Ouvrier Chocolatier de France, un titre prestigieux et rare qui ne demande pas moins de trois ans de préparation.
En 2000, il est débauché par le Disneyland Hotel, un hôtel de luxe dans le nouveau parc d’attraction Eurodisney qui souhaite offrir à sa clientèle de stars le meilleur de la gastronomie française. Il y restera deux ans. « La proposition, c’était burger + Petrus + des desserts d’exception créés dans notre propre laboratoire en chocolaterie ! Moi qui avais travaillé en production chez Lenôtre, j’ai découvert la relation client et rencontré beaucoup d’artistes. »
Fort de cette expérience, il deviendra l’un des premiers consultants en chocolat au monde, prodiguant conseils et expertise à des clients divers, de Dubaï aux États-Unis et de la Thaïlande au Mexique. C’est dans ses fonctions de consultant qu’il rencontre Lamia Jacobs, ancienne tradeuse de pétrole dont le rêve est d’ouvrir une pâtisserie de luxe. Ce sera Sugar & Plumm, une belle boutique sur Amsterdam Avenue. Au fil des années, Thierry Atlan travaille de plus en plus étroitement avec Sugar & Plumm, jusqu’à en devenir le vice-président en 2010. Il fait venir Antoine Tremblay, un ancien collègue chez Lenôtre et technicien hors pair, « la Formule 1 du chocolat ». Il déménage aux États-Unis avec sa femme et ses deux filles en 2013.
Faire découvrir les chocolats artisanaux
La période difficile du Covid aura raison de l’aventure Sugar & Plumm, mais depuis quelques années déjà, Thierry Atlan a commencé à distribuer ses chocolats à des hôtels, des bateaux de croisière ou des artisans-boulangers, en marque blanche ou sous sa propre marque. Il décide donc de reprendre l’atelier de l’entreprise à Moonachie dans le New Jersey, et d’ouvrir sa propre boutique. La boutique de Soho ouvrira en mai 2022. Un projet décidé en famille : « Sans Julie et Antoine, je n’aurais jamais repris l’atelier de Sugar & Plumm ».
Julie Atlan, qui a fini ses études de management à NYU en 2017, a travaillé avec son père chez Sugar & Plumm pendant deux ans, puis chez La Colombe Coffee et enfin chez La Fermière. Elle convainc son père qu’il y a une opportunité. « Ladurée a introduit aux États-Unis les macarons, un produit de luxe mais qui reste abordable. Mon ambition et celle de Julie, c’est de leur faire découvrir des chocolats artisanaux de qualité ». Il rappelle qu’en France,« encore très peu de gens faisaient des bonbons de chocolat dans les années 80, avant que des précurseurs comme Leonidas n’arrivent sur le marché ».
Ensemble, Thierry et Julie Atlan visitent des locaux, choisissent une ancienne boutique Moleskine, non loin de la boutique Ladurée. Tout le monde met la main à la pâte : Cécile Atlan, la femme du chef chocolatier, coiffeuse de profession, mais qui « a un don pour la déco », prend les photographies pour le site internet et crée les boîtes couleur crème. Julie Atlan fait du marketing, de la vente, de la logistique (le père et sa fille ont depuis recruté une Américaine pro de la logistique), de la comptabilité, des RH…. Antoine Tremblay est chef exécutif. Thierry Atlan, lui, se concentre sur ce qu’il fait le mieux : la qualité des ingrédients et des produits, et de nouvelles machines qu’il développe avec une société française qui les distribue dans le monde entier. « Je réfléchis tout le temps à de nouvelles innovations », explique Thierry Atlan. Parmi ces innovations, la sérigraphie en forme (la plupart des sérigraphies se font à plat), ou les macarons avec le top en chocolat.
De père en fille
C’est décidé, Thierry Atlan passera bientôt le bâton de CEO à sa fille Julie. Aujourd’hui, l’entreprise compte 17 employés, français et américains, dans un esprit que Julie Atlan décrit comme « familial et de bienveillance ». « Nous avons des exigences fortes en termes de qualité, mais nous avons aussi une dose de laisser-faire : nous encourageons nos employés à mettre leur propre touche sur tout ce qu’ils font », explique la future patronne.
Aujourd’hui encore, le chocolat reste très saisonnier aux États-Unis, « ce n’est pas encore un plaisir de tous les jours ». Alors, Thierry et Julie Atlan entendent bien développer des partenariats avec des marques, comme ils l’ont fait pour les macarons : macarons au champagne rosé avec Laurent Perrier, macarons Glenfiddich, macarons customisés chez Anthropologie, Salomon, Coach… « Je pense que l’avenir de ce pays, c’est la qualité. Les Américains aiment les choses authentiques, ils savent reconnaître la qualité », conclut Thierry Atlan. Une belle mission, transmise de père en fille.
Vous avez toujours voulu visiter la Silicon Valley mais n’avez jamais su comment ? Ne cherchez plus, deux journalistes français l’ont fait pour vous. Ils en ont sorti un documentaire, divisé en six parties d’une quinzaine de minutes chacune, disponible sur Youtube où il cumule plus d’un million de vues, après avoir déjà connu un beau succès sur Arte. Pierre Schneidermann et Baptiste Giudicelli, les deux journalistes parisiens, se sont appuyés sur l’expertise et la connaissance des lieux de Luc Julia, cet Aveyronnais qui a rencontré le succès mondial depuis qu’il a créé Siri, l’assistant vocal d’Apple.
Luc Julia fait office de guide et amène la caméra et nous avec dans certains des lieux mythiques de la Silicon Valley. Le soi-disant garage dans lequel Steve Jobs aurait créé Apple (spoiler : ce n’est sans doute pas vrai); le parvis de Facebook où le panneau de l’ancienne entreprise occupante des lieux a été conservé pour rappeler à tous que tout peut s’effondrer à tout moment; ou encore l’Université de Stanford qui accueille parmi les étudiants les plus brillants de leur génération.
« On avait interviewé Luc Julia à plusieurs reprises pour Konbini où on travaillait précédemment, et quand on a voulu faire ce documentaire, on a tout de suite pensé à lui pour nous servir de guide, explique Pierre Schneidermann, l’un des deux réalisateurs. La Silicon Valley, les gens en entendent parler tous les jours mais ne la connaissent pas. Luc Julia, lui, la connait parfaitement. »
Curious Mark et diner américain
Le tournage a duré deux petites semaines à l’automne 2023. Les journalistes et leur guide français ne se sont pas contentés d’arpenter les lieux les plus connus de cette région située au sud de San Francisco. Ils donnent également la parole à des personnages eux aussi pas comme les autres, comme le patron de ce diner où se retrouvent étudiants de Stanford et entrepreneurs, ou comme Curious Mark, un Français qui attire des milliers d’internautes sur ses vidéos Youtube où il bidouille des ordinateurs. La série s’intéresse aussi à l’envers du décors, notamment ces employés de la restauration obligés de se loger à deux heures de route car le succès a amené le marché immobilier à des niveaux jamais vus.
« La difficulté, pour nous, était de trouver le ton juste, la bonne distance, explique Pierre Schneidermann. Les documentaires sur la Silicon Valley sont habituellement soit très critiques, soit très positifs. On voulait trouver un équilibre. C’est une bonne introduction pour ceux qui ne connaissent pas la Silicon Valley. »
Les six épisodes regorgent aussi de confessions d’Américains regrettant d’avoir passé sur un investissement valant aujourd’hui des millions voire plus. Ces petits moments amènent de la chaleur à la série qui oscille entre savoir et humour, entre reportage et interview. L’ensemble est très réussi. Ou comment visiter la Silicon Valley en six épisodes de quinze minutes chacun.
Vous arrivez aux États-Unis et vous entendez parler des « bonnes affaires chez Costco » mais n’avez aucune idée de quoi on parle ? Ou vous y habitez depuis longtemps et vous vous êtes toujours demandé si les 65$ de cotisation annuelle (il y a en fait trois options dont la plus chère à 130$/an pour bénéficier de divers avantages) valaient la peine d’être dépensés pour obtenir la fameuse carte de cette chaîne de méga-supermarchés ? Car pour faire son shopping dans ce temple de la (très) grande distribution fondé il y a plus de 40 ans, il faut une carte de membre.
Pour des Français, l’endroit peut paraître surprenant, tant tout y est en taille XXXL. Aux États-Unis, 136 millions personnes en sont membres dont Déborah Laurent qui vous emmène dans son Costco de Los Angeles afin de vous donner une idée de ce qu’on y trouve.
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Le siège de Costco Wholesale Corporation (le nom du groupe) se situe dans l’État de Washington depuis sa fondation en 1983 (d’abord à Seattle puis à Issaquah). La chaîne est présente dans 890 localisations et réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
C’est l’histoire d’une relation improbable : celle du club de foot de Harlem avec son homologue du sud de la France, Toulouse. Les deux entités ont noué un partenariat destiné à développer le football, ou plutôt le soccer, dans cette partie nord de Manhattan. Avec un objectif en tête : permettre au FC Harlem d’intégrer à l’avenir la MLS, le championnat professionnel américain où évoluent de plus en plus de stars (Leo Messi, Hugo Lloris, Olivier Giroud…).
La mise en relation s’explique par la présence, au sein des deux clubs, de RedBird Capital Partners, une société d’investissement new-yorkaise qui a mis un pied, voire plus, dans le sport européen en devenant actionnaire majoritaire du Toulouse FC donc, mais aussi du Milan AC. Les premiers échanges entre les équipes techniques des deux clubs ont constitué en des visites des infrastructures. Un entraîneur et un joueur d’Harlem ont notamment passé un peu de temps, en 2021, dans le club de la Ville Rose. « Quand le joueur, qui avait une vingtaine d’années, est revenu, il m’a dit : c’est la meilleure expérience que j’ai jamais connue, confie Irvine Smalls, le directeur exécutif du FC Harlem. Il a vu la qualité des installations, l’organisation très sérieuse du foot en France, la diversité dans les équipes. »
Irvine Smalls, le directeur exécutif du FC Harlem, et Rémy Loret, le directeur du développement du Toulouse FC, dans les locaux du club new-yorkais.
Le FC Harlem cherchait alors un partenaire pour se développer. Le Toulouse FC, dispose d’un savoir-faire en matière de formation et s’est mis à le vendre aux quatre coins de la planète. Après la Chine (SPHQ Shenzhen), la Turquie (Samsunspor FC), c’est donc au tour des États-Unis d’être la cible du club violet. « Nous mettons toutes nos ressources techniques pour permettre de développer les jeunes joueurs et de former les coaches, explique Rémy Loret, le directeur du développement du TFC. On va aider le FC Harlem à développer et structurer le club, parce qu’ils partent pratiquement d’une page blanche. »
«Si vous construisez, ils viendront»
Aux États-Unis, le foot est relativement cher et n’offre pas vraiment de perspective de développement. Les enfants et ados le vivent davantage comme un sport loisir. Le FC Harlem, aidé de Toulouse, va ouvrir ses portes aux faibles revenus et entend montrer la voie vers l’ambition de devenir un jour professionnel en MLS ou ailleurs. « J’aime bien cette citation du film “Field of Dreams” où Kevin Costner entend une voix lui dire : si vous construisez, ils viendront (if you build it, they will come), confie Irvine Smalls. Quand ils verront qu’il y a une opportunité, les enfants viendront jouer chez nous. »
Pour l’heure, le club n’en est qu’à ses balbutiements. Le chemin vers la MLS sera encore long. Il passera par la MLS Next Pro, le championnat des espoirs et jeunes joueurs, que le FC Harlem ambitionne d’intégrer dans un futur proche. Puis par la MLS Next, sorte de troisième division du championnat pro. Il faudra aussi attirer de nombreux investisseurs, car les tickets d’entrée en MLS se chiffrent à plusieurs centaines de millions.
Harlem pariera sur son image, celle d’un quartier vibrant, connu dans le monde entier et qui regorge de talents. « Harlem est connu pour sa créativité, développe Irvine Smalls. C’est le cas en matière de musique, de fashion, de nourriture, et ce sera aussi le cas en matière de foot. On veut pratiquer un football offensif, spectaculaire. » Un style de jeu pour lequel Toulouse est particulièrement réputé. Une relation pas si improbable que cela en fin de compte.
Vous arrivez aux États-Unis et vous entendez parler des « bonnes affaires chez Costco » mais n'avez aucune idée de quoi on parle ? Ou vous y habitez depuis longtemps et vous vous êtes toujours demandé si les 65$ de cotisation annuelle (il y a en fait trois options dont la plus chère à 130$/an pour bénéficier de divers avantages) valaient la peine d'être dépensés pour obtenir la fameuse carte de cette chaîne de méga-supermarchés ? Car pour faire son shopping dans ce temple de la (très) grande distribution fondé il y a plus de 40 ans, il faut une carte de membre.
Pour des Français, l'endroit pe...
Ville d’histoire, de fête, de cuisine et de musique, la Nouvelle-Orléans offre une expérience du Sud des États-Unis unique. Avec plus de 350 000 habitants et des touristes venus du monde entier, la ville star de la Louisiane réserve autant de surprises que de pièges à touristes à éviter.
Le French Quarter ou « Vieux Carré »
C’est le quartier le plus emblématique de la Nouvelle-Orléans, construit par les colons français en 1718. Facile d’approche, grâce à son plan en damier, le French Quarter charme par son architecture coloniale typique de la Louisiane, ses nombreux bâtiments en briques et balcons en fer forgé, ses rues aux noms français (Chartres, Bourbon, Toulouse, Royal…), ses brasseries où goûter aux écrevisses à l’étouffée (Galatoire, Antoine’s…) et son lot de boutiques, librairies anciennes et galeries d’art. Un verre au Chart Room permet d’assister le samedi en début d’après-midi aux traditionnels défilés et fanfares de la ville, de recevoir un des multiples colliers multicolores envoyés par la foule, et d’écouter orchestres de jazz de rue à volonté.
À éviter : Bourbon Street est la rue de la fête et du vacarme. Tous les soirs se concentre ici toute la jeunesse alcoolisée de la Nouvelle-Orléans, quelques fast-food de mauvais goût et défilent des voitures customisées, aux enceintes hurlant de la musique bon marché. Pour sortir du chaos, descendre sur Chartres ou Royal Street où quelques artistes composent des poèmes à volonté, et s’observent les plus beaux bâtiments de la ville.
Quartier historique du jazz et du blues, le Faubourg Marigny est l’autre quartier de la fête de la Nouvelle-Orléans. Artère centrale, Frenchmen Street compile tous les bars et lieux de concerts où venir écouter les meilleurs groupes locaux. Le Balcony Music Club, Snug Harbor, d.b.a et le Bamboula’s sont des institutions. L’entrée est, pour la plupart, gratuite et le pourboire aux artistes – généralement de bonne qualité – vivement conseillé. Un passage pour un diner ou un verre au bar de l’hôtel Peter and Paul, vaut également le détour. Cette ancienne église, réfectoire et couvent du XIXe siècle est aujourd’hui l’adresse chic la plus courue de la Nouvelle-Orléans.
À éviter : À moins d’aimer le tintamarre permanent et les décibels à tue-tête, les bars gays du quartier de Marigny donnent la nausée. À proscrire aussi, les soirées bachelor party réservées aux colonies de filles qui aiment hurler.
Pour aller plus loin : À l’est du Faubourg Marigny, le quartier de Bywater, bien moins fréquenté par les touristes, dévoile une image plus bohème de la Nouvelle-Orléans. En louant un vélo, on navigue entre les ruelles bordées de maisons colorées et de petits cafés avec terrasses. Les fresques murales sont davantage présentes à l’image de la galerie du Studio Be qui montre les talents de l’artiste Brandon Odums centré sur la culture noire, ses héros et leaders historiques. Par une promenade passant par le hangar à peintures de Dr Bob, on rejoint le pont de Crescent Park sur les rives du Mississipi, direction l’excellent bar à vin Bacchanal, sa grande terrasse sous les arbres et son orchestre de jazz.
Quartier touristique de la Nouvelle-Orléans, le parc de Jackson Square vaut pour sa cathédrale Saint-Louis, érigée en 1718. Vu l’afflux de touristes, de carrioles à cheval et de magasins de souvenirs, seul un bref passage est conseillé. Le marché aux puces « French Market », avec ses têtes d’alligator et son artisanat vaudou, n’est pas le plus mémorable mais vaut le coup d’œil. Plus singulier, le Café du Monde, sa large terrasse et sa spécialité de beignets au sucre rendent la pause sympathique.
À éviter : la croisière en bateau à vapeur sur le Mississipi. Une tradition de la Nouvelle-Orléans qui embarque des milliers de touristes, retraités en majorité, pour 2 heures de balade au son d’un orchestre jazz et d’un buffet de moyenne qualité. La balade autour du port permet de comprendre la physionomie du Mississipi et rappelle l’histoire de l’esclavagisme et de la traite humaine organisés là.
Du French Quarter, on monte dans l’un des fabuleux street car de la Nouvelle-Orléans (1,25$ le trajet par personne), direction Charles Avenue, là où passe chaque année le traditionnel défilé de Mardi Gras. Autour du cimetière Lafayette, ses tombes richement décorées et sa végétation rampante, se découvrent les maisons, manoirs et demeures les plus cossues de la ville, toutes bordées d’arbres et de chênes verts tentaculaires. À voir, le manoir Buckner daté de 1856, et ancienne résidence du magnat du coton Henry Sullivan Buckner ou la Bradish Johnson House, un exemple du style Beaux-Arts de 1872. La galerie de photographies David Spielman révèle les plus beaux clichés en noir et blanc de la ville. En face, le restaurant culte Commander’s Palace réunit toutes les bonnes familles et touristes bien renseignés, autour d’un menu créole gourmet.
Pour aller plus loin : Magazine Street est l’artère commerciale de la Nouvelle-Orléans. 9,5 kilomètres de boutiques, bars, restaurants et galeries. Pour bien faire, démarrer à La Boulangerie, l’adresse la plus courue pour petit-déjeuner et déjeuner, demander le croissant aux amandes, légion, puis trouver une place à l’angle de Louisiana Avenue, où boutiques de mode vintage et d’antiquités et restaurants à po’ boys (les sandwichs typiques de la Louisiane) valent le passage.
Au nord de la Nouvelle-Orléans, le quartier résidentiel de City Park vaut pour son parc historique de 1856 situé le long du bayou Saint-Jean. Un parc où a élu domicile le NOMA, le New Orleans Museum of Art, riche de nombreuses pièces d’art africain et d’un fonds photographique passionnant. Les expositions y sont généralement de grand intérêt, à l’instar de l’artiste americano-kenyane Wangechi Mutu (jusqu’au 14 juillet 2024) ou d’Afropolitan dédiée à l’art contemporain africain (jusqu’au 29 décembre 2024). La promenade au Besthoff Sculpture Garden est imparable, et permet de voir, entre rivières et chênes centenaires, l’ours de Frank Gehry, la tête de mort géante de Katharina Fritsch ou le labyrinthe des miroirs de Jeppe Hein. À quelques encablures, Parkway Bakery and Tavern est l’adresse phare pour avaler le sandwich Poor Boy, sa spécialité. Éviter la version Large, et préférer la demi-baguette roast beef, sauce gravy, frites, mayo, tomates et concombre, qui cale l’estomac à coup sûr.
Pour aller plus loin : En Uber, rejoindre le quartier historique de Tremé, le plus vieux quartier afro-américain des États-Unis et guère fréquenté par les touristes. Petit bijou, le Backstreet Museum fait découvrir toute la culture afro-américaine de la Nouvelle Orléans via une collection d’objets, masques, costumes et vidéos relatifs aux Mardi Gras, aux processions funéraires de jazz et autres traditions. Un passage au Louis Armstrong Park, qui rend hommage au célèbre trompettiste né à la Nouvelle-Orléans, vaut la photographie sous le grand néon.
À 2h30 de la Nouvelle-Orléans se trouve l’Atchafalaya Basin, la zone marécageuse la plus vaste des États-Unis (plus de 400 000 hectares). Des paysages exceptionnels et mystiques de bayou, peuplés de cyprès immenses, de rivières sinueuses, où font leurs nids plus de 250 espèces d’oiseaux et rodent reptiles et, dit-on, près d’un million d’alligators.
À éviter : les swamp tours proposant des virées en air-boat bruyants, les embarcations à plus de 8 personnes et celles attirant l’alligator en lui donnant directement à manger. En s’y prenant quelques jours à l’avance, le River of Swamps Tour fait monter en tout petit comité dans le bateau de Ronnie Briscoe, un amoureux du bayou. Photographes, journalistes et passionnés de nature réservent chez lui pour une eco-balade instructive et intime de 2h30 à travers les marais.
Publié le 28 avril 2024. Mis à jour le 28 décembre 2024.