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Pourquoi les universités américaines sont-elles si chères ?

Le Pew Research Center estime qu’un tiers des Américains de moins de 30 ans a un emprunt étudiant à rembourser. Et pour cause, en moyenne, une année dans une université privée américaine coûte $35,676. Pourquoi l’éducation supérieure américaine est-elle si chère ? C’est la question bête de la semaine.

On distingue tout d’abord trois types d’universités : les publiques, financées principalement par l’État dans lequel elles se trouvent; les privées à but non-lucratif, soutenues par les frais de scolarité des élèves et des fonds privées; et les privées à but lucratif, détenues par des entreprises privées et des investisseurs dont l’objectif est de dégager du profit.
La plupart des étudiants américains choisissent de poursuivre leurs études dans des universités publiques: elles sont jusqu’à cinq fois moins chères que les privées. Par exemple, une année à la City University of New York (CUNY) coûte $6,900 contre $51,000 dans une université réputée comme Stanford. Problème : Les États subventionnaient moins ces institutions en 2017 qu’ils ne le faisaient en 2008.
“En moyenne, tout type d’université confondu, les frais ont augmenté à une vitesse dépassant l’inflation. Aux États-Unis, les prix de nul autre bien ou service n’augmentent de la même façon que ceux de l’éducation supérieure”, s’indigne Frank Wu, ancien doyen de University of Californa Hastings College of the Law et auteur de plusieurs articles sur la question. Le professeur émérite l’explique notamment par l’apparition des classements de US News and World Report dans les années 1980. Ces derniers sont devenus très populaires auprès des étudiants et de leurs parents. Les universités ont commencé à les regarder de très près et à faire en sorte d’améliorer en permanence leur position pour continuer à attirer toujours plus d’étudiants. “Si une institution rivale construit un nouveau bâtiment, commence à mieux payer ses professeurs et à mettre en place de nouveaux services pour recruter des étudiants prometteurs, il faut rivaliser avec cette école et proposer une qualité supérieure ou égale. Ces nouvelles dépenses sont transmises aux élèves via leurs frais de scolarité, décrit Frank Wu, qui a été confronté à cette situation en tant que doyen d’université. Aucun dirigeant, aucune école, n’a le pouvoir de résister à cette influence”.
Le classement de US News and World Report fait débat. En effet, le coût de l’institution est un facteur peu significatif pour ce média. Pourtant, d’autres systèmes d’évaluation se concentrent davantage sur le rapport qualité/prix. “CUNY est toujours très bien classée car elle est très abordable et en même temps, fidèle à sa mission”, raconte-t-il.
Damon Morales, étudiant à Utah Valley University a réfléchi à deux fois avant de s’inscrire à l’université. Au lieu de payer pour un cursus de quatre ans dans le même établissement, il a passé deux ans dans un community college (un type d’université plus abordable qui délivre un diplôme en deux ans) puis a rejoint le cursus classique pour sa troisième et quatrième année. Ces deux premières années lui ont permis de travailler et de mettre de l’argent de côté pour se payer le reste de ses études et ne pas avoir d’emprunt à rembourser.
Malheureusement, beaucoup d’étudiants s’engagent immédiatement dans un cursus de quatre ans et une majorité a besoin de recourir à l’emprunt. “Tout le monde se dit que quel que soit le diplôme, quelle que soit l’école, ça en vaut la peine. Mais ce n’est pas vrai, certaines études n’ont pas un retour sur investissement positif”, se désole Frank Wu. C’est ce que voulait éviter Damon Morales, qui veut devenir pilote de ligne : “les personnes qui se plaignent d’avoir des dettes sont celles qui ont un diplôme qui ne rapporte pas beaucoup d’argent”.
Comme de plus en plus de jeunes Américains souhaitent être diplômés d’un college, la demande augmente et les coûts également. “Même si on n’est pas forcément bon élève, beaucoup de diplômes sont accessibles. Par contre, ceux qui rapportent le plus d’argent sont les cursus scientifiques, de médecine ou d’ingénierie. Globalement, les domaines d’études pour lesquels les universités ont été créées à l’origine”, explique Frank Wu.
Pour essayer de limiter les dépenses de leurs élèves, la plupart des universités proposent un soutien financier. Selon Frank Wu, ces aides prennent de plus en plus en compte le mérite. “Maintenant, les écoles regardent les notes et les évaluations parce qu’elles veulent recruter les meilleurs étudiants pour les aider à améliorer leur position dans les classements, analyse l’ancien directeur d’université. La question est de savoir ce qui est convenable de faire: se baser sur les besoins financiers ou sur les notes ?”.

François Ozon: "Le pouvoir de la fiction fait peur"

Je n’ai jamais eu l’intention de faire un film sur la pédophilie dans l’Eglise“. Résultat: François Ozon a fait… un film sur la pédophilie dans l’Eglise. “Grâce à Dieu” est arrivé le 18 octobre aux Etats-Unis (dates et villes de sortie), quelques mois après sa sortie mouvementée en France.
Le film, qui rassemble Melvil Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud, raconte le combat de trois victimes pour faire sanctionner le père Preynat, un prêtre lyonnais qu’ils accusent de les avoir abusés sexuellement quand ils étaient scouts dans les années 90. Face au silence de l’Eglise, en particulier l’une de ses figures les plus éminentes, le cardinal Barbarin, ils montent une association nommée La Parole libérée.
Basé sur une histoire vraie, “Grâce à Dieu” raconte les tourments de ces fidèles, la culpabilité voire l’opposition de leur entourage et leur bataille contre les traumatismes de l’abus. “Comme j’avais fait beaucoup de films avec des rôles féminins importants, j’avais pour une fois envie de parler d’hommes expliquant leurs émotions et leur sensibilité“, explique le réalisateur de “Jeune et Jolie” et de “Huit femmes” notamment.
Lors de ses recherches, il découvre “par hasard” le site de La Parole Libérée et trouve “les témoignages de ces hommes très forts et émouvants“. Une des victimes, un père de famille nommé Alexandre dans le film (joué par Melvil Poupaud), lui confie un “gros dossier” avec l’ensemble de ses correspondances avec l’Eglise et le cardinal Barbarin. “Faites-en ce que vous voulez, m’a-t-il dit“.
Pour éviter d’éveiller les soupçons de l’Eglise, le réalisateur prend quelques précautions lors du tournage. “Pour avoir la paix, on a tourné sous un faux titre. On a dit que c’était l’histoire d’une amitié entre trois garçons. On a tourné à Lyon et on a pu faire ce qu’on voulait“. Les ennuis ont commencé quand ont été révélés la bande-annonce et le vrai nom du film, qui évoque une citation du cardinal Philippe Barbarin – “la majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits” – prononcée en conférence de presse en 2016 au sujet de l’affaire Bernard Preynat.
Avec une sortie en salles prévue alors que le procès du prêtre n’avait pas encore eu lieu, les avocats du religieux ont tenté début 2019 de faire reporter son arrivée sur les grands écrans. Mais un juge leur a donné tort, estimant en février que la manoeuvre aurait pour effet de reporter la sortie du film aux calendes grecques et serait de nature à le mettre en péril financièrement. Aujourd’hui, François Ozon se dit “surpris” par cette tentative de report. “Tout ce que je raconte dans le film a déjà été révélé dans la presse et les livres. Si j’avais fait un documentaire, je n’aurais pas eu de problème. Mais je me suis rendu compte que le pouvoir de la fiction faisait peur”, dit-il.
Toujours en attente de son procès, qui doit avoir lieu en janvier 2020, Bernard Preynat a finalement été défroqué par l’Eglise. Le cardinal Barbarin, condamné à six mois de prison avec sursis en mars, a remis sa démission au Pape François, qui l’a refusée. “Avant de faire ce film, je disais que le cinéma ne pouvait pas changer le monde. Là, je me dis qu’on peut changer de petites choses. Le cinéma a une force, une puissance“.
La sortie américaine intervient dans un contexte de libération de la parole des victimes d’abus sexuels de ce côté-ci de l’Atlantique. La vague actuelle de révélations a été lancée par la publication en août 2018 d’un rapport choquant sur les actes de pédophilie commis par des prêtres sur des milliers de victimes en Pennsylvanie.
J’espère que mon film aura la même utilité qu’en France, même si c’est toujours compliqué aux Etats-Unis car l’histoire est franco-française et le film est sous-titré“, observe François Ozon. Cela n’empêche pas le réalisateur de plaider pour revoir “le statut du prêtre dans nos sociétés, où il est considéré comme un saint, un disciple de Dieu“. “Après le sortie du film, j’ai rencontré beaucoup de prêtres et d’évêques. Je me suis retrouvé face à des vieillards hors-sol. Je me suis: comment une révolution peut-elle avoir lieu avec des gens aussi âgés. Il faudrait un pape de 35 ans!

XL Airways, c'est bien fini

Malgré une offre de dernière minute, le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé ce vendredi la mise en liquidation judiciaire de la compagnie low-cost XL Airways.
La proposition de Gérard Houa, homme d’affaires franco-chinois, ancien actionnaire minoritaire d’Aigle Azur, qui a elle aussi déposé le bilan en septembre, a été jugée non recevable par le tribunal. “Les juges ont pensé que sa promesse de fournir 30 millions d’euros n’était pas crédible, confie une source proche du dossier. Il n’a pas pu donner les preuves qu’il avait cet argent à disposition”. 
Les 570 salariés d’XL Airways vont donc être licenciés. De leurs côtés, les quelque 130.000 passagers qui avaient acheté des billets vont devoir trouver une autre façon de voyager. Ceux qui avaient acheté leur billet via une agence de voyage peuvent espérer se voir proposer une alternative, et potentiellement un remboursement. Sur son site, XL conseille également de prendre contact avec les éventuelles assurances voyage ou avec les services clients des cartes bancaires dont certaines -rares- prévoient le remboursement dans ce cas de figure.
Plusieurs compagnies ont par ailleurs mis en place des tarifs préférentiels pour les clients de XL Airways qui ont acheté un billet sur un vol annulé. C’est le cas de French Bee ou Corsair mais dans les deux cas l’offre ne concerne que les passagers ayant déjà commencé leur voyage et ayant besoin d’un billet retour.
 

Moi, impat : rentrer en France avec des enfants demande plus d'anticipation

Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour le podcast “Moi impat”, Eric Gendry de French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Pour ce 31ème épisode, rencontre avec Linda Duchesne qui a vécu deux expatriations en Chine et donc deux impatriations. La première en couple et sans enfants, la seconde avec deux petits. “Quand on n’est que deux, la réadaptation est plus facile, mais avec des enfants, le retour est plus administratif, il faut davantage anticiper”, explique la Française. Mais rentrer en France s’est plutôt bien passé pour la famille, qui a retrouvé rapidement ses marques dans le pays avec lequel elle n’avait jamais vraiment perdu le lien.
Le plus dur aura été finalement de s’adapter au “management français” sur le plan professionnel. Après avoir expérimenté d’autres façons de faire, “le retour peut être un peu frustrant”.
Listen to “Episode 34 : Linda Duchesne” on Spreaker.

Dernier espoir pour XL Airways

Tout n’est peut-être pas perdu pour une partie des quelque 130.000 passagers qui avaient acheté des billets XL Airways -et pour les salariés de la compagnie. A la dernière minute mercredi, un repreneur s’est signalé au tribunal de commerce de Bobigny.
Le potentiel sauveteur se nomme Gérard Houa. Son offre promet d’injecter 30 millions d’euros, dont 15 millions de fonds propres, soit une somme proche des besoins estimés par l’actuel PDG de XL, Laurent Magnin. Le plan présenté prévoit de supprimer les vols vers la République dominicaine, les Antilles et la Réunion -chroniquement déficitaires -mais de converser les lignes vers les Etats-Unis et la Chine. Seuls deux des quatre avions actuellement sous leasing seraient conservés, ainsi que 276 des 570 salariés.
Français né à Pekin, Gérard Houa, inconnu auparavant, s’est fait connaître dans le milieu du transport aérien cet été à l’occasion de l’affaire Aigle Azur. Actionnaire minoritaire, il avait tenté d’en prendre le contrôle sans parvenir à convaincre le conseil d’administration, puis avait proposé une offre de reprise au tribunal de commerce en septembre. L’offre a été refusée, et Aigle Azur mis en liquidation judiciaire la semaine passée.
En cas de désignation par le tribunal, Gérard Houa prendrait la présidence de XL Airways et nommerait Philippe Bohn directeur général. Celui-ci a dirigé Air Sénégal jusqu’au printemps dernier, après avoir passé 15 ans à représenter Airbus en Afrique.
Le tribunal de commerce devrait rendre sa décision ce vendredi 4 octobre.

Zaz: "Je ressens le besoin de m'ennuyer"

C’est une grande première pour Zaz: elle s’offre une tournée aux Etats-Unis du 4 au 17 octobre. La chanteuse française de 39 ans passera par Washington, New York, Boston, Chicago, Los Angeles, Oakland et Toronto au Canada (dates à la fin de l’article).
“Les Etats-Unis, c’est un peu un territoire à conquérir”, estime la chanteuse qui était déjà passée par New York en avril pour un premier concert. “Je suis à la fois excitée et curieuse.  Ça me fait un peu la même impression que quand je suis montée sur Paris en 2006 pour me lancer dans le métier”. Souvent critiquée en France pour son apparence physique ou son style vestimentaire, Zaz connait un succès considérable à l’étranger. La chanteuse à la voix rauque a vendu plus de deux millions d’albums hors de France et enchaîne les concerts à l’international comme en Amérique latine, en Russie et au Japon.
Lors de sa tournée américaine, Zaz prévoit “des concerts très acoustiques avec un mix de mes quatre albums”. Son dernier opus, “Effet Miroir”, est certifié disque de platine en France (plus de 100 000 ventes). L’album est très éclectique en nous faisant voyager de Cuba à la Laponie. Zaz explique en partie son succès hors de France par “un amour de la langue française à l’étranger qui est extraordinaire”. Selon elle, “il demeure une fascination pour la France, sa langue, sa culture, son histoire, que je représente malgré moi sur scène”. 
Au-delà de sa tournée américaine, Zaz pense déjà à son prochain album qu’elle imagine “moins pop avec plus de swing et de jazz”. Mais pour l’heure, la chanteuse se sent “fatiguée” et compte “prendre du recul pendant un moment”. “J’ai enchainé les concerts et les grandes salles ces dernières années. Ça ne me convient plus. Je ressens le besoin de ne plus avoir de planning, de m’ennuyer”. A terme, la chanteuse veut faire “plus de petites salles pour retrouver la proximité avec les gens”.
Dates de la tournée américaine:
Vendredi 4 octobre 2019: Lincoln Theatre, Washington, DC, US
Samedi 5 octobre 2019: Emerson Colonial Theater, Boston, MA, US
Dimanche 6 octobre 2019: Beacon Theatre, New York, NY, US
Mercredi 9 octobre 2019: Queen Elizabeth Theatre, Toronto, ON, Canada
Jeudi 10 octobre 2019: Athenaeum Theatre, Chicago, IL, US
Samedi 12 octobre 2019: The Theatre at Ace Hotel, Los Angeles, CA, US
Dimanche 13 Octobre 2019: Fox Theater, Oakland, CA, US
 

La Compagnie Carmina joue Yasmina Reza à San Francisco

A J-10 de la première, par une belle fin de dimanche, la Compagnie Carmina peaufine les derniers réglages de sa première pièce, “Le Dieu du Carnage” de Yasmina Reza , qu’elle jouera du 10 octobre au 2 novembre au Shelton Theater de San Francisco.
Créée il y a seulement quelques mois par Pascale Couderc, metteuse en scène bien connue dans la Bay Area pour de nombreuses pièces jouées par les compagnies Platypus, Generation Theatre, ou Le Théâtre du Coin, la Compagnie Carmina se concentre sur le théâtre contemporain francophone. “Le paysage théâtral en français est assez limité à San Francisco. J’avais déjà créé deux troupes en quinze ans passés ici, mais Carmina a vraiment un objectif précis: jouer des pièces non éditées, que l’on découvre en parcourant les festivals en France“, explique sa fondatrice. “Début 2018, j’avais mis en scène dans cet esprit “Adieu Mr Haffmann”, présentée en off à Avignon l’été précédent. C’était avant qu’elle ne soit montée à Paris et qu’elle remporte 4 Molières.
La troupe Carmina rassemble d’ailleurs des acteurs qui ont tous joué dans “Adieu Mr Haffmann”, et qui n’ont pas hésité à suivre Pascale Couderc dans sa nouvelle aventure: “Pascale peut nous proposer n’importe quoi, je suis!“, affirme Marion Lovinger, dont c’est la troisième collaboration avec la metteuse en scène. Emmanuelle Lambert, elle, en est à sa douzième pièce sous la direction de Pascale Couderc, qui reconnaît avec humilité qu’il n’est pas toujours aisé de faire du théâtre en français à San Francisco: “Il faut trouver des acteurs: je ne suis ni coach, ni prof de théâtre, et la population francophone ici est plutôt technocrate! Il faut un grain de folie pour monter sur scène et la formation est dure…
Les quatre acteurs ont appris le texte du “Dieu du Carnage” cet été, avant de commencer six semaines de répétition. “Cette comédie, très cruelle, met en scène deux couples, qui se retrouvent pour discuter amour, mariage, querelles d’enfants…Réunis pour combler l’ennui du dieu du carnage, ces personnages perdent tout contrôle de leur humanité, jusqu’à devenir des bêtes“, explique Pascale Couderc.
Montée au théâtre Antoine en 2008 avec Isabelle Huppert, la pièce a été adaptée par Roman Polanski au cinéma en 2011. Pour les acteurs de Carmina, elle reste furieusement d’actualité: “La pièce n’est pas sans rappeler ce qui se passe ici, en Angleterre, ou au Brésil: on sort complètement de la bienséance des conventions, on se demande si un adulte peut faire tout cela, ou oser dire ce qu’on entend sur scène.” La troupe est impatiente de rencontrer son public, qu’elle espère aussi large que possible grâce à l’utilisation de surtitres en anglais. “Si on fait bien notre boulot, on espère que la pièce amènera les spectateurs à se poser plein de questions.

"Olivia", le lesbianisme selon Jacqueline Audry à Austin

“Olivia”, film français de 1951, sera projeté le mercredi 16 octobre à l’Alamo Drafthouse South Lamar en partenariat avec l’Alliance française d’Austin. Signé Jacqueline Audry, il est considéré comme l’un des premiers films sur l’homosexualité féminine, à une époque où l’attirance pour les personnes de même sexe était perçue comme un déviance.
Il raconte l’histoire d’une élève, Olivia, qui va bouleverser une autre jeune femme de l’institution pour filles où elle séjourne, Mademoiselle Julie, jouée par Edwige Feuillère. D’autres histoires d’amour et intrigues vont se nouer au sein de cette institution. A noter que Philippe Noiret joue le seul rôle masculin de ce film.

Edouard Kopp, le Monsieur dessin de la Menil Collection à Houston

Le nouvel institut du Menil consacré au Dessin (Drawing Institute) s’apprête à accueillir, à partir du 4 octobre (jusqu’au 5 janvier 2020), une exposition sur l’architecte visionnaire français Jean-Jacques Lequeu.
Plus d’une cinquantaine de dessins architecturaux et anatomiques, provenant de la Bibliothèque Nationale de France, retracent l’œuvre de l’un des artistes post-révolutionnaires les plus inventifs. Cet événement a été organisé et pensé par le nouveau conservateur en chef français Edouard Kopp. « Ma passion pour l’Art remonte à l’adolescence, j’ai consacré ma carrière au dessin, qui est sans doute la pratique artistique la plus personnelle, la plus expérimentale et souvent la plus révélatrice de l’Art », explique t-il.
Jeune étudiant à l’école de management de Grenoble, il part en échange universitaire pendant un an en Angleterre et s’inscrit en auditeur libre à des cours d’art à Warwick. Il envisage alors de devenir marchand d’art ou de rejoindre une grande maison de vente comme expert. Son diplôme en poche, il décide de rester à Londres et s’inscrit à l’Institut Courteauld, spécialisé dans l’étude de l’histoire de l’art, où il enchaîne les recherches et décroche un stage au département des peintures au Getty Museum. Il s’aperçoit alors que le métier de conservateur de musée est un travail très complet, qui permet d’avoir un accès direct aux œuvres d’art, tout en étant historien et en contact avec le public. Il persévère, travaille un an au département des peintures et prend la décision de présenter une thèse. Pour cela, il choisit de partir faire un nouveau stage au département des dessins au Musée d’art de Harvard. « Le dessin me parle spécialement. Pour moi c’est une technique incroyable. J’ai une réaction viscérale. Cela m’émeut et me stimule visuellement et intellectuellement », commente-t-il.
Son mémoire porte sur un artiste français du XVIIIe siècle, Bouchardon, et donne lieu à une exposition sous la pyramide du Louvre. Il sera le co-commissaire de l’exposition. Au même moment, il obtient un poste d’assistant-conservateur au Getty Museum pour s’occuper du dessin français à Los Angeles. Il y reste sept ans. Puis, il devient conservateur au musée de Harvard où il supervise plus de 25 000 dessins européens et américains comprenant des œuvres allant du XIVe siècle à 1900.
Au cours de son mandat, il enrichit cette collection avec deux acquisitions majeures : une collection de dessins flamands et hollandais datant du XVIIe siècle et les dessins et collages monumentaux de Kara Walker.
A Houston, il compte élargir le champ d’application de l’institut. Il veut en faire une institution d’envergure internationale. Il espère développer des programmes avec les universités texanes et ouvrir l’institut au grand public par le biais de conférences et de séminaires. Il compte aussi contribuer à la croissance de la collection (2 000 œuvres environ) et produire plusieurs publications pour accompagner les expositions. Il tient aussi à organiser deux programmes de bourses pour soutenir les artistes et les chercheurs inspirés par le dessin. « Je suis très désireux de travailler au Texas surtout à Houston, ville culturellement à la hausse et ambitieuse. C’est un honneur de travailler dans le premier musée des Etats-Unis entièrement conçu pour répondre aux besoins spécifiques des dessins et de les faire connaître à un nouveau niveau», déclare t-il. Edouard Kopp trace son chemin.
 

5 bonnes raisons d’investir à Paris quand on est expatrié·e

(Article partenaire) Beaucoup d’expatriés sont tentés d’investir dans leur pays d’accueil, surtout quand les prix du marché sont moins élevés qu’en France. Pourtant, investir en France et notamment à Paris présente de nombreux avantages à ne pas négliger et offre la garantie d’un investissement réalisé dans les meilleures conditions et dans un contexte rassurant.

Vous investissez dans un marché stable et dynamique 

Ville française attractive par excellence, Paris est une destination privilégiée pour un investissement immobilier. Si les prix y sont élevés, la capitale vous garantit tout d’abord une forte demande locative, ainsi qu’une plus-value assurée à long terme, à la revente de votre bien. La stabilité et l’attractivité du marché immobilier parisien font de la capitale une ville où vous pourrez investir sans risque, en toute sérénité.

Vous pouvez obtenir des prêts à des taux très bas

Contrairement à certaines idées reçues, de nombreuses banques sont prêtes à accorder des crédits immobiliers à des non-résidents. En général, elles demandent un apport de 20 à 30% du bien. Certains critères peuvent également influencer l’obtention du prêt, tels que votre situation professionnelle : si vous êtes expatrié·e dans le cadre d’un contrat de salarié détaché, ou si vous êtes en contrat local mais dans une entreprise internationale, les banques seront plus à même d’accepter votre dossier. 
Il faut également savoir que les taux d’intérêt proposés par les banques françaises peuvent être légèrement plus élevés pour les non-résidents. Mais étant donné le niveau des taux d’intérêt actuels, cela reste très avantageux. Actuellement, les taux immobiliers n’ont jamais été aussi bas, avec un taux moyen à 1,11 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans, et 1,47 % sur 25 ans, en septembre 2019.
Sachez également que certaines banques sont plus enclines à prêter aux non-résidents, le mieux étant de passer par un courtier.

Vous bénéficiez d’avantages fiscaux avec le statut LMNP

Le statut LMNP (loueur en location meublée non professionnelle), est un statut fiscal dont tous les non-résidents peuvent bénéficier, à partir du moment où ils font l’acquisition d’un bien en France, dans le but de le louer en meublé, et que les revenus générés par la location ne dépassent pas la somme de 23 000 € par an, ou de 50% de ses revenus globaux.
Ce statut présente des avantages fiscaux très intéressants. Il permet notamment :  
– de déclarer ses revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
– d’amortir votre bien sur plusieurs dizaines d’années en calculant tous les ans sa dévalorisation en fonction de son usure et de son usage
– de déduire les frais relatifs à la location meublée (l’entretien, la réparation ou l’aménagement de votre bien, mais aussi les frais de gestion, les frais d’agence, ou les intérêts d’emprunt, entre autres)
Le statut LMNP au réel est particulièrement adapté à Paris, où la demande locative en meublé est très élevée. Grâce à ce dispositif, vous ne paierez pas d’impôts pendant une dizaine d’années en moyenne sur les revenus générés par votre investissement.

Vous préparez votre avenir

Même si vous n’avez pas de projet d’investissement locatif en perspective, acquérir un bien immobilier à Paris peut être très intéressant si vous souhaitez anticiper un futur retour en France, constituer un patrimoine à transmettre à vos enfants, acheter pour revendre, ou tout simplement pour anticiper votre retraite grâce à un placement sûr et rentable.

Vous pouvez gérer votre investissement à distance

Si l’éloignement géographique peut avoir tendance à décourager certains expatriés d’investir dans un bien en France, il faut savoir que des solutions existent pour mener son projet depuis son pays d’accueil. En effet, certaines agences immobilières accompagnent les non-résidents dans leur achat immobilier en France. 
C’est le cas de l’agence Casamo, qui vous permet de piloter votre transaction depuis l’étranger, sans jamais avoir à rentrer en France. Casamo vous fournit un service clé en main, adapté à vos attentes, dans chaque étape de votre projet : recherche du bien, réalisation des démarches administratives, suivi des travaux, aménagement et décoration, etc. Tout au long de ce processus, vous êtes suivi par un interlocuteur unique à l’écoute de vos besoins, pour un investissement réussi, et un bien à votre image.
Un service sur mesure pour un investissement réussi, en toute confiance.

Vous songez à réaliser un investissement immobilier à Paris depuis l’étranger ? 
Contactez Casamo via le formulaire en ligne, par mail à [email protected] ou par téléphone au +33 6 13 84 92 07.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Rhys Chatham s'attaque au changement climatique en musique à Brooklyn

À 67 ans, le New-Yorkais Rhys Chatham a passé presque la majeure partie de sa vie en France. Mais il revient dans sa ville natale pour un concert nommé “The Sun Too Close to the Earth” les 4 et 5 octobre à l’ISSUE Project Room, dans le cadre du festival Crossing the Line du FIAF.
Dans ce morceau, l’artiste, pionnier de la musique minimaliste aux Etats-Unis ayant collaboré avec Philip Glass et Meredith Monk notamment, évoquera en musique les dangers du changement climatique. “C’est de la faute de ma fille, plaisante l’artiste. Elle a 28 ans, elle est française et parle anglais et a étudié la gestion de l’environnement. Comme d’autres jeunes de sa génération, elle a l’impression qu’elle ne va pas hériter de la Terre“.
Le morceau a été composé pour plusieurs instruments: guitares électriques, percussions, clavier, trompette notamment… Un reflet des goûts éclectiques de cet Américain touche-à-tout dont le père fut claveciniste et qui a versé dans la clarinette, le cor ou encore la flute et la guitare électrique. “La musique est une vocation pour moi. Je n’ai jamais eu de doute quant à ce que je voulais faire. Quand j’avais des problèmes d’argent, mon père a dit à ma femme: surtout, ne l’empêche de faire de la musique“, se souvient-il. Sa carrière a pris son envol dans les années 70. Rhys Chatham croise le chemin de La Monte Young, pape de la musique minimaliste (ou répétitive). Il se passionne pour ce style qui utilise la répétition comme technique de production.
Après un concert du groupe de punk rock les Ramones en 1977, il “tombe amoureux” de la guitare électrique et commence à composer pour cet instrument. Très vite, il voit grand et vise des ensembles de guitaristes de taille importante. En 1989, il écrit un morceau pour 100 guitares et, en 2005, la ville de Paris, où il vit depuis 1987, lui commande une composition pour 400 pour la Nuit Blanche.
Ces dernières années, il est revenu à des instruments plus doux pour ses oreilles, comme la trompette et la flute. Son spectacle à Crossing the Line traduit ce retour aux instruments à vent. En plus de “The Sun Too Close to the Earth”, il fera découvrir à son public deux autres compositions: “On, Suzanne”, un duo pour harpe et percussion, et “Le Possédé”, qu’il jouera à la flûte basse.

Michelin 2020: The Inn at Little Washington conserve ses trois étoiles

The Inn at Little Washington, représenté par son très francophile chef Patrick O’Connell, reste pour l’instant l’unique trois étoiles de la région. Alors qu’aucun restaurant français ne s’est fait une place dans la liste des étoilés, un restaurant de Foggy Bottom, le Blue Duck Tavern, a perdu son étoile, une première pour un restaurant de la capitale.
Voilà le verdict du guide Michelin 2020 pour Washington. Il a été révélé mardi 1er octobre à la maison de l’ambassadeur de France de Kalorama Street, en présence des étoilés et de nombreux convives.
Pour le chef de Bresca Ryan Ratino, qui conserve une étoile, “c’est une récompense exceptionnelle”, qu’il avait déjà fêtée l’an passé en embauchant 13 personnes. 
Vers 7pm, l’intendant de la maison de l’ambassadeur a appelé toutes les personnes présentes à venir dans le hall pour le moment tant attendu. Pour la première fois, l’ambassadeur Philippe Etienne, arrivé en juin, a ouvert le bal des discours en comparant le travail de chef à celui de diplomate. En anglais, il a rappelé que “la nourriture est une arme puissante”, et l’adage selon lequel “le véritable chemin pour toucher le coeur d’un homme passe par son estomac”. Sous les rires de son auditoire, il ajoute immédiatement, “mais clairement, l’auteur de cette phrase ne connaissait pas très bien l’anatomie”. 
C’est la troisième année que le guide Michelin décerne ses précieuses étoiles aux chefs américains dans la maison de l’ambassadeur. Pour cette édition 2020, le guide du célèbre bibendum a proposé à ses invités de goûter les recettes de l’un de ses chefs étoilés, Nicholas Stefanelli, avec son restaurant Masseria mis à l’honneur dans plusieurs salons. 
Nicholas Stefanelli est fier de son étoile. “La scène culinaire de DC a explosé ces dernières années”, confie ce chef originaire de la capitale. “Et le guide est une preuve de cela, c’est fantastique!”. 
C’est formidable que le guide Michelin reconnaisse notre région comme l’une des quatre qui méritent d’avoir un guide”, a lancé Patrick O’Connell, soulignant que le guide Michelin est “le guide gastronomique le plus fiable”. 
Alors que ces visiteurs d’un soir prennent leur mal en patience dans la longue file qui mène au bar à caviar, d’autres admirent la préparation du risotto au parmesan par les employés de Masseria. Les cuistots s’appliquent à tourner le risotto dans une cavité pour en sortir un plat délicieux, distribué rapidement aux bouches qui salivent. 
Pour le chef étoilé Ryan Ratino, cette soirée, qui “réunit tous les meilleurs chefs de la ville dans cette belle demeure”, donne un sens de “communauté”. Entre une coupe de champagne et une cuillère de caviar.  

Le classement 2020 :

Trois étoiles
The Inn at Little Washington
Deux étoiles
Minibar
Pineapple and Pearls
Une étoile
Bresca
The Dabney
Fiola
Gravitas (NEW)
Kinship
Komi
Little Pearl (NEW)
Masseria
Maydān (NEW)
Métier
Plume
Rose’s Luxury
Sushi Nakazawa (NEW)
Sushi Taro
Tail Up Goat